Hilariovespasio Posté(e) le 8 juin 2018 Share Posté(e) le 8 juin 2018 Il y a 5 heures, Bat a dit : Le caractère dissuasif de la bombe atomique tient pour beaucoup à ce qu'on a vu de ses effets à Hiroshima et Nagazaki. Donc une simple menace, le pur chantage au tournant 1944-45 n'aurait selon moi eu que très peu d'effets, surtout dans un contexte où tous les belligérants ont rasé ou rasent allègrement des villes: "en quoi serait-ce pire?" (Sans même parler des représailles inévitables, dans un contexte où la Luftwaffe a beaucoup de mal à s'opposer significativement au flot des bombardiers alliés qui dévastent l'Allemagne de jour comme de nuit.) Pour avoir un effet significatif, la bombe allemande aurait dû être employée avec des effets spectaculaires. Ce qui ouvre la question de la cible, suffisamment symbolique en plus d'être spectaculaire: Londres? une ville du sur ou de l'est de l'Angleterre? Paris (étant après la libération)? New-York? Et en fonction de la cible, la question du vecteur... et de sa capacité à transpercer les défenses alliées qui, si elles étaient loin d'être invulnérables, étaient quand même assez conséquentes. Je suis pas certain qu'il fût nécessaire de raser une capitale pour que l'on mesure les effets de la bombe, l'IEM aurait balayé toutes les radios, rasé tout aux alentours. Tant au Japon il fallait un effet de sidération face à la fanatisation, tant en Europe je pense que les allemands à choisir auraient visé une ville de l'est de l'Europe, les communistes étant leur adversaire héréditaire. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bat Posté(e) le 8 juin 2018 Share Posté(e) le 8 juin 2018 (modifié) il y a 44 minutes, Hilariovespasio a dit : Je suis pas certain qu'il fût nécessaire de raser une capitale pour que l'on mesure les effets de la bombe, l'IEM aurait balayé toutes les radios, rasé tout aux alentours. Tant au Japon il fallait un effet de sidération face à la fanatisation, tant en Europe je pense que les allemands à choisir auraient visé une ville de l'est de l'Europe, les communistes étant leur adversaire héréditaire. Je pense que l'idée d'effet de sidération au Japon est, au moins en partie, discutable et relève de la reconstruction postérieure, partiellement anachronique. Il ne faut pas oublier que lorsque l'arme atomique est employée contre Hiroshima puis Nagazaki, il n'y a quasiment plus une vile encore debout au Japon, écrasées par les trains de B-29, parfois avec plus de victimes que lors des raids atomiques (le terrible bombardement de Tokyo du 9 mars 1945 fait entre 80 et 100.000 victimes). Par ailleurs, j'avais lu (mais je ne sais plus où, peut-être un hors-série du Fana de l'aviation sur l'USAF et la bombe?) que l'état-major japonais n'est pas particulièrement affolé par le bombardement: il sait plus ou moins ce que c'est et n'y voit pas un péril spécialement plus grand que ce qu'il a déjà subi, par contre cela contribue à donner des arguments aux partisans d'une capitulation qui montaient en puissance depuis plusieurs semaines: c'est l'hypothèse de la bombe "prétexte"). Modifié le 8 juin 2018 par Bat 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 8 juin 2018 Auteur Share Posté(e) le 8 juin 2018 Certains bombardements conventionnels sur l'Allemagne ont aussi fait plus de morts que les bombes atomiques. Après, peut-être que le fait que la bombe atomique permette à un seul avion d'avoir autant d'effet qu'une escadrille joue un rôle psychologique important pour l'ennemi qui s'imaginait que les Américains étaient capables d'en fabriquer plusieurs. Pour les Allemands de toutes façons se serait posé le problème de la miniaturisation puis, en effet, du vecteur. Installer "la bombe" sur un V2 me paraît complexe. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janmary Posté(e) le 9 juin 2018 Share Posté(e) le 9 juin 2018 (modifié) Pour les Allemands de toutes façons se serait posé le problème de la miniaturisation puis, en effet, du vecteur. Installer "la bombe" sur un V2 me paraît complexe. Les deux bombes atomique américaine lancées sur Hiroshima "(Tall Boy" à uranium) et sur Nagasaki ("Flat Man" à plutonium) pesait 5 tonnes. La V2 de 13 tonnes emportait une charge de 1 tonne sur 300 km. A l'époque, la taille et les masses d'uranium ou de plutonium pour réaliser la fission n'était pas connu avec exactitude et les rendements des deux bombes atomiques qui allaient suivre étaient d'un rendement très faible d’où des masses fissiles plus importantes. Aujourd'hui, ces masses ont considérablement diminuées du fait des rendements améliorés dû aux géométries des cœurs des engins. Aujourd'hui un obus de 280 mm (ou une torpille marine ou un missile aérien) emporte la charge minimum, c'est à dire le poids de quelques kilos pour amorcer la fission, avec quelques kilotonnes de puissance au lieu des 17 Kilotonnes de puissance des bombes sur les deux villes Japonaises. Les bombes thermos-nucléaire (bombe H ou Hydrogène), ou nucléaire (dont l'ancienne appellation était "atomique") doivent posséder des systèmes de sécurités (pour éviter que des neutrons déclenchent l'explosion accidentel ou un emballement thermique entre autre ou que des fréquences émises de l'extérieur puissent amorcer l'explosion, d’où un spécialiste de contre-mesure dans les deux bombardiers B-29 sur le Japon) et des conditionnements de température pour éviter "L'emballement thermique") ce qui fait des engins plus lourd que le seul cœur permettant la fission. C'est le rôle des expérimentations de vérifier par des tirs aériens ou sous-terrain, la validation des calculs théoriques, la géométrie du cœur de l'engin, la miniaturisation de l'engin, etc. La bombe H n'est guerre plus lourde car possédant une sphère contenant la bombe atomique pour amorcer la fusion de quelques millions de degrés et des manchons latéraux contenant du deutérium pour l'un et du tritium pour l'autre (isotopes de l’Hydrogène d’où le nom de bombe H).. Il existe aussi la bombe 3F, à savoir fission avec une bombe A, fusion H (les deux isotopes de l’Hydrogène précités et une troisième couche pour diverses application. Il existe les bombes à rayonnement renforcées, à savoir bombe A plus une couche de métal fissile fortement radioactif pour émettre un rayonnement intense et qui contamine longtemps le sol. Le cout des bombes A ou H n'est pas proportionnelle à la puissance. La partie onéreuse est la partie bombe A du cœur de l'engin et les couts varient ensuite de façon (presque) linéaire en fonction des puissances. D’où, deux approches différentes lors de la guerre froide. Des engins de très fortes puissances avec explosion haute pour les Soviétiques et des engins plus petits avec des "systèmes de tirs inertiels" de tirs au bit pour les USA de façon globale et générale. Janmary Modifié le 9 juin 2018 par Janmary 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janmary Posté(e) le 10 juin 2018 Share Posté(e) le 10 juin 2018 Quelques compléments et précisions = 1° - Une arme à fission ordinaire consomme environ 1kg de combustible fissile (uranium ou plutonium); la fission complète de cette quantité fournit une puissance explosive équivalente à celle de 17 millions de kilogrammes , soit 17 kilotonnes équivalent de TNT. La bombe qui à détruit Hiroshima contenait environ 60 kg de d'uranium 235 presque pur et sa puissance de 13 kilotonnes (on à pensé 17 kilotonnes très longtemps); donc 13/17 kilotonnes, soit 0;8 kg seulement ont effectivement fissionné; donc ce qui donne un rendement de 0,8 / 60, soit 1,3%. le reste de l'uranium à été dispersé dans l’atmosphère avec ds produits de fission très radioactifs (ce qui donne une idée des conséquences des expérimentations à l'air libre des puissances nucléaires). La bombe de Nagasaki contenait 6 kg de plutonium et sa puissance était de 22 kilotonnes, correspondant à la fission d'environ 1,3 kg de plutonium, ce qui donne environ 1,3 / 6 = 20% de rendement à comparer avec celle Hiroshima à l'uranium. Ces informations sont extraites du remarquable ouvrage (simple et compréhensible à lire) == De Tchernobyl en Tchernobyls Par Georges Charpak (Prix Nobel de physique et membre de l'Académie des sciences) Richard L.Garwin (Physicien et membre de l'Académie des sciences des États-Unis) Venance Journé (Docteur en Physique des particules) Chez Odile Jacob 2005 2° - Pour ceux qui aimeraient un gros dictionnaire de physique ou toutes les parties sont traitées et compris la mécanique quantique (nucléaire, particules, mécanique ondulatoire, physique du solide, effet photoélectrique, etc.etc.). Toute la physique Par Horst Stöcker, Francis Jundt et Georges Guillaume (par des professeurs Allemands et Français) Chez Dunod 2007 3° Il ciste le même type d'ouvrage (par un même auteur) en mathématiques incluant la "Logique floue" en informatique" Toutes les mathématiques et les bases de l'informatique Par Horst Stöcker Chez Dunod 2005 Toutes les mathématiques et les bases de l'Informatique 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 28 juillet 2018 Auteur Share Posté(e) le 28 juillet 2018 (modifié) Si Hitler avait eu la bombe et gagné la guerre… Modifié le 28 juillet 2018 par Kiriyama Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Desty-N Posté(e) le 28 juillet 2018 Share Posté(e) le 28 juillet 2018 Il y a 5 heures, Kiriyama a dit : Si Hitler avait eu la bombe et gagné la guerre… Il y a très peu d’éléments sur la bombe nazie dans cette vidéo. Et j’avoue que certains points me laissent sceptique : Révélation Un paranoïaque retors comme Staline trahi et livré par Beriah? Vraiment? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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