Polybe Posté(e) le 27 février Share Posté(e) le 27 février Il y a 4 heures, greg0ry a dit : Je rebondis à nouveau sur ton message car je pense qu’on ne parle pas des mêmes choses. Tout le monde sera d’accord pour dire que le commandement actuel n’est pas celui qui avait court il y a seulement 20 ans. Effectivement la ressource devient rare, néanmoins faut il baisser le curseur pour remplir les objectifs ce qui est largement le cas aujourd’hui et malgré cela il reste un taux trop fort de dénonciation. Quand tu évoques le fait qu’un chauffeur poids lourd n’a pas à avoir le même niveau qu’un fantassin, dans l’absolu tu as raison. Néanmoins en Opex il est arrivé plus d’une fois d’être employé hors de son cade d’emploi sur une mission TTA où le spécialiste retrouve son tronc commun de militaire. Quant au retex sur les causes de la dénonciation, je ne pense pas qu’il ait toutes les qualités d’une enquête objective. Et pour finir si le taux de sélection à l’entrée a énormément baissé, il ne permettra pas son rôle de filtre pour limiter la dénonciation. Je suis d’accord sur le fait que les générations évoluant, l’institution doit évoluer. Néanmoins elle ne peut pas s’adapter et s’individualiser . Cela ne reste que mon impression . Un renfort garde c'est pas du travail de fantassin...ça c'est un bon biais de l'ère Barkhane ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
greg0ry Posté(e) le 27 février Share Posté(e) le 27 février il y a 37 minutes, Polybe a dit : Un renfort garde c'est pas du travail de fantassin...ça c'est un bon biais de l'ère Barkhane ! Effectivement tu as raison. Mais quand ça a chauffé en Côte d’Ivoire, les éléments immédiatement constitués l’ont été avec les personnels sur place donc chef de groupe Sic , Gv de tête restauration ….. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 28 février Share Posté(e) le 28 février (modifié) Il y a 20 heures, greg0ry a dit : Effectivement tu as raison. Mais quand ça a chauffé en Côte d’Ivoire, les éléments immédiatement constitués l’ont été avec les personnels sur place donc chef de groupe Sic , Gv de tête restauration ….. ...et ça reste bien en deçà du niveau infanterie, sans rapport avec le cœur de métier de l'arme ! Le croire, c'est même très révélateur des "facilités" de nos OPEX depuis 20 ans. Et je ne dis pas du tout que c'était facile pour ceux qui se sont tapé le truc. S'autoprotéger est une mission TTA. Je peux te citer plus extrême si tu veux : Tombouctou, en 2018 (de mémoire). Oui, radio, major de camp, informaticien etc. se sont battus (contre-performance de plus spécialisés aussi...). La réalité c'est que le camp a tenu grâce à la légion et quelques autres, que la majorité du soutien s'est planqué, et que certaines actions plus ou moins individuelles ont tenu de la survie. Si on analyse l'ensemble et la cohésion, y a matière à tousser. Pour s'emparer de la même zone en 2013, initialement, on a pas envoyé le soutien par contre. Et c'est pas pour rien. Modifié le 28 février par Polybe 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
BPCs Posté(e) le 22 avril Share Posté(e) le 22 avril Mettre en place une filière/réserve spécifique de gamers droniste pour de futures compagnies de pilotes de drones. On voit en Ukraine que les gamers du civil font les meilleurs pilotes de FPV au combat. On pourrait adopter un profil de réservistes spécifiques comme pour la cybersécurité ou les médecins. https://www.lemonde.fr/international/article/2025/03/26/en-ukraine-les-gameurs-au-service-de-la-guerre_6586305_3210.html Citation Au vrai jeu de la guerre, la production ukrainienne de drones est inférieure à celle de la Russie – même si le pays met les bouchées doubles et vise une production de 3 ou 4 millions d’appareils en 2025, en partie grâce à des start-up. En attendant, Kiev soigne la formation des pilotes et des opérateurs chargés de planifier les vols. Et il est effectivement apparu qu’au combat les as du joystick sont souvent des gameurs. Comme ceux du Drone Fight Club, créé au printemps 2022 par des ingénieurs et des passionnés. A l’étage d’un complexe sportif de la capitale ukrainienne, derrière de lourdes portes anonymes protégées par des codes, on dispense la première phase des entraînements sur simulateur. Sous une lumière blafarde, des hommes et des femmes aux yeux cernés s’appliquent, concentrés, face à des écrans. Le fondateur de l’école, Iouri, 37 ans, vient des jeux vidéo. Il avait développé, avant la guerre, le Fight Drone Simulator, un jeu de combat ultraréaliste destiné à des militaires ou à des fans de drones FPV. Il s’est adossé à une entreprise du secteur et fournit désormais en diplômés plus de 70 brigades. Le club a aussi formé les commandants et les soldats des 40 premières compagnies de systèmes d’attaque de véhicules aériens sans pilote. Aujourd’hui, c’est « Yeti » (son nom de pilote de guerre) qui assure la formation de la petite assistance. Il n’est pas seulement prof : ses allers-retours fréquents sur le front aident les informaticiens à perfectionner à la fois simulateurs et… jeux vidéo. On appelle ça des « retours d’expérience ». « Les drones, ce sont les nouvelles kalachnikovs, dit “Yeti”. Des doigts de gameur, c’est forcément mieux que des doigts habitués à serrer des boulons. Car voler vite, c’est facile, contrôler ses mouvements et faire du surplace, c’est plus difficile. J’essaie aussi de leur expliquer que ce n’est pas un jeu. » Il met en garde contre ce dangereux sentiment de surpuissance offert par ces combats sans duel. « Avec des mecs de la 3e brigade d’assaut [anciennement Azov], j’ai été attaqué et blessé par un lance-roquettes russe Ouragan. Je sais qu’on ne peut rien contre les drones. La personne qui trouve du plaisir à ça est un malade. » A mi-chemin entre l’entraînement sur ordinateur et celui, grandeur nature, organisé dans les champs, il y a Kill House, un vaste hangar perdu dans un quartier de la grande banlieue de Kiev. Le nom s’affiche sur les murs. Civils et militaires y apprennent à piloter derrière leurs lunettes FPV : virage à droite, à gauche, slalom entre des carrés et des cercles suspendus au plafond, en rase-mottes au-dessus d’une tranchée artificielle… « Nous mettons nos élèves dans les conditions d’une ligne de front », expliquent « Velo » et « Shadow », responsables de ce centre d’entraînement rattaché à la 3e brigade d’assaut. Les adultes ne sont pas seuls à s’entraîner. « Un de nos élèves les plus agiles est âgé de 10 ans ! Bien sûr, il vient avec l’autorisation de ses parents. » Des mères de famille le racontent : en Ukraine, le soir, à l’heure d’éteindre la lumière, des tas d’adolescents tentent de poursuivre leurs parties de jeux en ligne en plaidant : « Ça me servira pour défendre notre pays. » Et derrière leurs consoles, des soldats se souviennent: « Quand je pense que mes parents me disaient que je m’abrutissais… » Entre l’armée et les centres d’entraînement, tout se passe de manière un brin anarchique – comme souvent en Ukraine –, mais en bonne intelligence. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Coriace Posté(e) le 22 avril Share Posté(e) le 22 avril (modifié) Il y a 4 heures, BPCs a dit : Mettre en place une filière/réserve spécifique de gamers droniste pour de futures compagnies de pilotes de drones. On voit en Ukraine que les gamers du civil font les meilleurs pilotes de FPV au combat. On pourrait adopter un profil de réservistes spécifiques comme pour la cybersécurité ou les médecins. https://www.lemonde.fr/international/article/2025/03/26/en-ukraine-les-gameurs-au-service-de-la-guerre_6586305_3210.html Il y a des tas de plans sur lesquels on se rends compte que "l'enseignement national" est à côté de la plaque. Que ce soit dans les soft skills, la motricité (et la proprioception), la projection d'un autre corps dans l'espace, l'organisation, la discipline (qu'on peut intégrer aux soft skills), la projection dans le temps. Je me demande si certains pays sont sortis du système actuel "soit un laborieux recracheur" (tu m'étonnes que chatgpt fasse des malheurs auprès de ces profils) plutôt qu'un atout au sein de la matrice sociétale. Disgression à propos de chatgpt : il est à la fois utile aux élèves recracheur dont les profs attendent un recrachat, et à la fois suffisant aux entreprises sur les profils de mouvement de données sans valeur ajoutée. C'est au final pile le nom du sujet. Quel rapport entre un étudiant recracheur qui sort du bac et un soldat ? Un ingénieur ? Un enseignant même ? Une collègue Franco Israélienne m'avait explique qu'en Israël tu ne peux choisir tz filière d'étude qu'après avoir servit dans l'armée (2 ans pour les femmes, 3 pour les hommes je crois). Et, née en France mais ex Lycéenne en Israël elle m'expliquait que tu as beaucoup plus d'épaisseur humaine sur ce que tu sais faire et ce que tu aimes après avoir été intégré a la vie de la société (même si c'est par le biais des armes) qu'en sortant de ton école ou tu as été enfermé avec des gens comme toi, des profs comme toi, et des programmes eux même redigés par des gens du milieu. Et en allant au delà de l'armée, dans la boîte dans laquelle je travaille le turn over est un gros mot, on fait énormément d'effort dessus. Ce qui ressort est du même tonneau que ce que nous disait @clairon plus tôt. Des routines difficiles à intégrer, des petits chef, un "ton" à adapter en fonction des gens que des profils même brillant ne parviennent pas à intégrer. Et il y a deux profils sur lesquels on bute, les juniors sortit d'ecole (quelque soit cette école, de X à un bac STMG), et les seniors en reconversion après une très (trop) longue carrière dans un domaine. Par contre il y a des profils (qu'on appelle métamorph, signe de l'âge des encadrants), qui malgré les mêmes parcours, eux, s'adaptent à tout, dénichent les faiblesses et s'y spécialisent pour à la fois trouver leur place et devenir critiques. On n'a malheureusement - c'est le biais du survivant - pas d'études sur ceux qui restent. On ne s'intéressent qu'à ceux qui partent. Mais je serais curieux de savoir ce qui les distingue. Un truc que j'ai retrouvé à ma petite hauteur - une centaine de profils en 5 ans, dont une poignée d'adaptés - c'est que les métamorph viennent souvent d'un gros parcours sport collectif / associatif en plus de leurs études. Ce laïus pour se demander si au lieu "d'adapter" uniquement l'armée, les entreprises, et le pays en général. Il ne faudrait pas aussi et surtout commencer à adapter l'éducation (et non l'enseignement) des enfants, en dé silotant leur rapport à l'autorité et en leur faisant apprendre que la vie (la famille, le travail et autre) c'est bien plus souvent un groupe unité qui a pour seule ressource ses membres pour obtenir un but collectif, qu'un ensemble d'individu relié à une autorité pyramidale à laquelle ils ont tous un rapport individuel (les notes, qui deviennent les passe partout). Il me semble qu'aux USA et en Scandinavie on valorise énormément le parcours associatif d'un eleve, étudiant. Si c'est vrai ça peut être une piste. Modifié le 22 avril par Coriace 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
BPCs Posté(e) le 22 avril Share Posté(e) le 22 avril Pour rebondir sur le long post de Coriace, on peut effectivement penser que l'on n'amènera pas des profils de gamer dans la réserve en leur faisant miroiter de défiler devant le Général, beaux comme des camions avec des oursins sous les bras ... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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