C’est un message populaire. Deltafan Posté(e) le 8 septembre 2021 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 8 septembre 2021 Il y a 2 ans, j'avais indiqué à @prof.566 que j'allais trouver du temps pour résumer le hors série DSI de l'époque sur la furtivité. Bon, force est de reconnaître que je n'ai toujours pas tenu parole et, depuis 2 ans au moins une partie de ce HS doit être devenu obsolète. Pour me rattraper, au moins en partie, je crée ce topic ici et je profite de la parution sur Areion 24 d'un article de synthèse de la même revue DSI (probablement issu d'un article paru il y a quelques semaines/mois dans la revue) sur le sujet (je le mets ici plutôt que dans la partie technologie, dans la mesure où c'est la partie "aviation" qui est concernée) : Article DSI/Areion 24, avec le titre : Voir l’invisible. Les technologies de contre-furtivité https://www.areion24.news/2021/09/07/voir-linvisible-les-technologies-de-contre-furtivite/ (...) Dès les premières heures de l’offensive sur le territoire irakien en 1991, un raid en profondeur d’un escadron d’Apache AH‑64 détruisent trois radars sol soviétiques considérés comme totalement obsolètes : un P‑18 Spoonrest et deux radars P‑15. L’effet recherché de ce raid, alors que les Irakiens étaient dotés de dispositifs autrement plus performants, ne fut jamais justifié. Mais, sept ans plus tard, en pleine campagne contre le Kosovo, les forces serbes, dotées du même radar P‑18 parviennent à détruire un F‑117, dont les débris sont exhibés à la presse. En fait, les Américains sont conscients depuis plusieurs années que leurs avions furtifs présentent une vulnérabilité de taille, et sont informés que les Russes l’ont également découverte. À l’été 1991, juste après l’élection de Boris Eltsine, les Américains interrompent brutalement la campagne d’essais en vol des deux premiers prototypes de bombardiers stratégiques B‑2 Spirit, pour apporter des modifications d’ampleur qui retarderont de manière importante le programme. Se fondant sur les lois immuables de la physique pour contrecarrer la technologie occidentale, les chercheurs soviétiques découvrent très vite la faille du F‑117. Lorsque la longueur d’onde utilisée par un radar est un multiple de l’envergure de l’avion, l’énergie transmise par celle-ci crée un courant induit qui va ensuite rayonner dans toutes les directions sans pouvoir être contrôlée. Or ces longueurs d’onde sont situées entre 1 m et 3 m, soit celles des radars russes des années 1950 et 1960 fonctionnant sur la bande des fréquences VHF (30 à 300 MHz), et massivement revendus en occasion aux pays en développement. Le retour des radars UHF-VHF… (...) la médiocrité de leur résolution angulaire comme celle de détection des cibles volant à basse altitude (...) (avaient) poussé les industriels à s’orienter vers des fréquences plus élevées pour augmenter la précision nécessaire à l’engagement des aéronefs. Aussi, lorsque les travaux de furtivité ont commencé aux États-Unis dans les années 1970, les Soviétiques disposaient-ils de radars de recherche et d’acquisition fonctionnant tous en bande S (1,5 à 3,9 GHz) ou en bande X (6,9 à 10 GHz) pour équiper les systèmes sol-air SA‑2, SA‑3, SA‑4, SA‑5, SA‑6, SA‑8, SA‑10, SA‑12. Pour la furtivité comme pour la guerre électronique ou les missiles antiradar, les Occidentaux ne se sont donc focalisés que sur ces bandes de fréquences. Après leur découverte, les Russes dotent leurs vieux radars d’une électronique moderne afin de détecter puis de poursuivre un avion furtif à une distance minimale de 100 km, pour servir de guidage à mi-course aux systèmes sol-air ou aux avions d’interception. Ils les installent sur des véhicules de franchissement pour disposer d’un système multicouche sans cesse en mouvement, qui est ainsi en mesure d’échapper aux plans de frappes adverses. Au cours des années, le groupe NNIIRT va développer toute une gamme destinée à couvrir l’ensemble de la menace. Citons le Rezonans‑NE d’une portée de 350 km, le radar 2D Vostok‑E avec son antenne en panneaux repliables, l’imposant radar 3D Nebo‑UE qui soutient le système S‑400 ou le Nebo‑SVU d’une portée plus réduite ; mais aussi le Barrier‑E souvent déployé en lisière de forêt pour poursuivre les avions et les missiles de croisière volant à très basse altitude (jusqu’à 30 m) pour échapper à la couverture radar, et ce, selon le constructeur, avec une précision qui serait de 80 m jusqu’à 450 km de distance ainsi que, depuis 2006, la famille de radars UHF d’alerte avancée Voronezh. Avec une antenne fixe de 100 m de long, ils sont capables de suivre plus de 500 cibles (satellites, missiles balistiques, bombardiers furtifs) à plus de 6 000 km. Quatre sont désormais opérationnels et six autres en construction. Les Chinois disposent, eux, du réseau de radars VHF le plus dense au monde sur toute la côte longeant la mer de Chine. Celui-ci compte des modèles comme le radar 2D JY‑26 avec ses modules actifs spécifiquement réalisés pour le contrer le F‑22, ou le radar 3D JY‑27A dérivé du Nevo‑SV russe et notamment déployé prés de Chengdu. D’autres modèles complètent ce dispositif comme l’YLC‑8B, le SLC‑7, le SLC‑12, le JYL‑1A, et la gamme des HK‑JM. L’Iran s’est également doté de cette capacité avec le radar russe Kasta‑2E2, mais aussi en développant le radar 3D Matla-ul-Fajr présenté en 2010 et d’une portée annoncée de 480 km jusqu’à 20 000 m d’altitude. Le brouillage de ces radars est devenu de plus en plus compliqué en raison de leur recours massif aux tactiques d’évasion de fréquence. Certains industriels occidentaux ont alors exploré la piste du brouillage offensif. Mais les Russes ont, en réponse, imaginé les radars bi- et multistatiques dont les antennes émettrices mobiles et redondantes (et donc identifiables) sont séparées des antennes réceptrices (passives et donc indétectables) par des distances qui peuvent atteindre des centaines de kilomètres. On comprend mieux les raisons qui ont conduit à stopper le programme des bombardiers B‑2 pendant plusieurs années. Les ailes ont en fait été totalement repensées pour offrir une section importante (les fameuses « Batwings ») permettant l’installation de pylônes équipés d’isolants à l’intérieur de la voilure, afin d’empêcher tout phénomène de résonance. Un dispositif intégré désormais au F‑22, au J‑20 et au Su‑57, mais une autre parade est alors possible pour les détecter. … et des radars sur ondes courtes Afin d’accroître la portée des radars, les bandes de fréquence basses ont été explorées. En effet, les ondes courtes (0-30 Mhz) ont la particularité de se réfléchir sur l’ionosphère, et disposent de ce fait d’une portée bien supérieure aux autres fréquences qui, elles, se propagent en ligne droite. Juste après la Deuxième Guerre mondiale, Russes et Américains ont expérimenté des prototypes pouvant atteindre 3 000 km. Mais le Cobra Myst américano-britannique ou le Duga‑1 russe ont connu des résultats mitigés. Sensibles aux interférences et d’une résolution trop faible, ils confondaient souvent icebergs et bâtiments de surface. Mais, au milieu des années 1990, la puissance de calcul des ordinateurs a permis un traitement du signal efficace pour rendre ces dispositifs plus précis. Les mouvements de l’ionosphère suscitent en effet un bruit considérable qui vient perturber de manière importante la qualité du signal reçu. Une nouvelle génération a ainsi pu voir le jour avec le ROTHR américain ou le Container russe (Le monitoring réalisé par les radioamateurs actifs sur les réseaux sociaux démontre que le Danemark, la Turquie, l’Allemagne et Israël disposeraient également de radars OTH, ainsi que le Royaume-Uni à Chypre.). Mais surtout, le prototype français réalisé par l’ONERA, le Nostradamus, est parvenu à détecter en juin 1998 un vol de bombardier furtif B‑2 en mission vers le Kosovo et a démontré que les ondes courtes étaient à même de pouvoir tenir en échec les dispositifs de l’avion américain, développés pour échapper aux radars UHF/VHF. Des performances qui auraient poussé Singapour à en faire l’acquisition. Les Australiens ont également misé sur cette technologie à la demande du Commonwealth. Lancé au début des années 1970, le projet a cumulé les retards, jusqu’à ce que Lockheed Martin et l’allemand Rhodes & Schwartz s’associent à la fin des années 1990. Le Jindalee est en effet un système radar multistatique piloté depuis la base de la RAAF d’Edinburg, en Australie du Sud, et disposant de trois sites répartis sur le territoire australien (Longreach, Leonora et Alice Springs) qui lui confèrent, grâce à l’interférométrie, une antenne virtuelle de plusieurs centaines de kilomètres de côté dont les performances dont dopées par la qualité de réception que procurent les étendues désertiques, ainsi que par sa capacité à compenser les mouvements de l’ionosphère en temps réel. Une portée supérieure à 4 000 km pour détecter très en amont l’arrivée par le nord des plates-formes aériennes et navales et une surface de surveillance estimée à 1,7 fois celle du territoire australien font de lui le radar OTH actuellement le plus performant. Sa précision est telle qu’il serait en mesure, selon certains anciens opérateurs, de procéder à la classification des objets détectés en évaluant leur taille, ou d’identifier le décollage des plates-formes aériennes. Toutes les antennes de réception sont ici synchronisées grâce à une horloge atomique, et le supercalculateur du système peut mesurer avec une extrême finesse le retard avec lequel chacune des antennes reçoit l’écho renvoyé par la cible. Un retard qui permet de déduire la localisation de la cible par triangulation. Ce système stratégique est doté d’une nouvelle enveloppe de 1 milliard d’euros attribuée à BAE Systems pour accroître encore ses performances. La Chine dispose également d’une telle capacité sur sa façade côtière depuis 1967. On compte au moins cinq sites de radar OTH (Doumen, Shanquian, Qian Sanzao, Shayuan, Cuarteron) ainsi que deux autres destinés à la goniométrie (Zhang Jiayingcun, Fiery Cross). En Iran, les expérimentations ont commencé dès 2004. À partir de 2009, les Pasdaran chargés de la lutte antibalistique et de la surveillance de la zone d’identification aérienne se sont rapprochés de la Force de défense aérienne (IRIADF). Après un premier prototype construit fin 2009 sur la base aérienne de Qods destiné à la surveillance du Golfe persique, un second OTH, baptisé Ghadir et portant à plus de 1 100 km, est érigé en 2012 près de la ville de Garmsar. Doté de quatre antennes de 39 m de long et d’un mât central de type Yagi, il offre une couverture de 360° vers l’Irak, le sud-est de la Turquie et le nord-est de l’Arabie saoudite. En 2014, un troisième apparaît près de la ville d’Ahvaz, dans la province du Khuzestan. L’influence du radar russe Rezonans-NE cède le pas à une nouvelle génération baptisée Sepehr (« Cosmos »), dont le premier a été installé en 2013 près de la ville de Bijar, dans le Kurdistan iranien. Avec une portée de 3 000 km, il rayonne jusqu’à Tallin, la Sicile et Djibouti. En septembre 2018 la télévision iranienne diffusait des images d’un radar d’une forme jusqu’alors inconnue dans ce pays, mais proche des développements chinois, et constitué de 14 mâts de plusieurs dizaines de mètres de haut. On y distingue clairement sur les images des antennes « log périodique » disposées en phase et en arc de cercle pour accroître le gain et permettre la goniométrie, mais aussi pour augmenter la bande passante et favoriser ainsi l’évasion de fréquence afin de résister au brouillage. La polarité verticale des antennes le destine à la détection des objets verticaux comme les ailerons des aéronefs, les îlots des bâtiments de surface, et surtout les missiles balistiques. Toutefois, malgré les progrès fulgurants des radars OTH, en matière tant de portée que de résolution, les ondes courtes nécessitent une distance d’au moins 100 à 150 km par rapport à leur cible pour se réfléchir sur l’ionosphère. En deçà, ces radars sont plongés dans une zone dite « aveugle ». En outre, le futur B‑21 américain chercherait précisément à se rendre invisible face aux ondes courtes. Mais d’autres systèmes sont alors employables pour engager les cibles furtives et surtout assurer le guidage des systèmes d’armes en phase terminale. Les télécommunications civiles Depuis quelques années, une nouvelle famille de détecteurs est apparue sur le marché : les « radars passifs ». Contrairement aux radars classiques, ceux-ci ne disposent pas d’émetteurs, mais utilisent les ondes émises par les systèmes de communication civils comme la radio FM, la télévision numérique ou les réseaux de téléphonie mobile. L’idée est ici de mesurer le décalage temporel entre le signal reçu directement par la source dont on connaît avec précision la localisation, et celui réfléchi par la cible grâce à un réseau d’antennes totalement passives, et donc indétectables par les systèmes de brouillage aéroportés. On en déduit alors la distance, l’azimut, voire le type de plate-forme grâce à une base de signatures associée. L’ancêtre de ce dispositif fut incarné par le radar réalisé par les Allemands en 1943, le Kleine Heidelberg réalisé par Telefunken, qui utilisait les ondes émises par les radars britanniques visibles depuis les côtes françaises pour détecter les avions de la RAF. L’américain SRC, pionnier de ce domaine, Leonardo avec l’Aulos, ou l’allemand Hensoldt, proposent désormais des solutions opérationnelles déployables sur de simples SUV. Mais d’autres acteurs cherchent grâce à cette technologie à dépasser les capacités actuelles des radars militaires. Comme les Tchèques d’ERA qui, avec le Silent Guard, affirment pouvoir localiser des cibles dissimulées sous la végétation, ou encore le finlandais Patria avec son système MUSCL en mesure de procéder à l’identification et au tracking d’une centaine de cibles furtives à plusieurs centaines de kilomètres, dont les tous nouveaux minidrones-suicides russes KUB, utilisés pour s’infiltrer discrètement dans les failles laissées par les systèmes de défense antiaérienne occidentaux afin d’endommager les points critiques. L’infrarouge SWIR Mais pour les pays dotés d’une façade côtière importante, ces radars passifs ne seront pas d’une grande utilité. Or, depuis une dizaine d’années, une autre technologie offre des résultats spectaculaires. Afin de doter l’avion de reconnaissance U‑2 de nouvelles capacités optiques, les Américains ont exploré les « ondes courtes infrarouges », ou SWIR. Entre 1 et 2,5 μm de longueur d’onde, la résolution et la portée des capteurs infrarouges sont décuplées. Mais, surtout, autour de 1,4 μm, l’eau cesse d’être transparente pour devenir opaque. Toutes les plates-formes navales ou aériennes, furtives ou non, par principe constituées de matériaux secs, apparaissent ici tels des points blancs sur un écran noir. Particulièrement vulnérables face aux attaques des bombardiers B‑2, les Chinois se sont investis de manière considérable sur ce segment. Car si les F‑22 et F‑35 ont subi d’importants travaux pour réduire leur signature infrarouge, cette discrétion thermique ne serait effective qu’entre 7 et 8 μm… Depuis 2015, la société A‑Star présente son catalogue de caméras SWIR sur les salons d’armement des « pays amis » pour équiper les plates-formes aériennes, navales et terrestres réalisées par la BITD chinoise. Mais la détection des bombardiers furtifs américains fait, elle, l’objet d’une approche en réseau. Tout d’abord, un satellite de reconnaissance géostationnaire large champ et doté d’un capteur SWIR, le Gaofeng‑5, surveille la mer de Chine depuis mai 2018. Ensuite, un maillage composé de navires et d’aéronefs de surveillance dotés de ces capteurs prendra le relais pour confirmer la menace jusqu’à une portée de 150 km (grâce au rayonnement thermique des tuyères) et orienter les avions d’interception. Les nouveaux chasseurs de cinquième génération chinois J‑20 sont eux aussi désormais équipés de l’EOTS‑86, un IRST doté d’un système de capteurs SWIR disséminés sur le fuselage de l’appareil pour offrir un champ de vision de 720°. Il pourra alors s’appuyer sur les missiles de courte portée PL‑10 à guidage infrarouge. Le recours à cette « killing chain SWIR », permet ainsi à l’appareil d’éviter l’emploi de son radar de conduite de tir pour échapper à la détection et aux dispositifs de guerre électronique adverses. Les pistes térahertz et quantique L’Institut d’optique de Saint-Pétersbourg (ITMO) et plusieurs acteurs de la BITD chinoise (SASTIND, CNIGC, CEAP, CASIC, CETC) ont au cours des derniers mois communiqué sur la réalisation de nouveaux capteurs aéroportés qui seraient à même d’imager la forme des avions furtifs, de révéler les parties métalliques dissimulées sous les matériaux absorbants, mais aussi de pénétrer la couverture végétale et les infrastructures pour détecter troupes et matériels. Située entre les micro-ondes et l’infrarouge, cette nouvelle génération de senseurs émet des photons (300 GHz à 3 THz) à partir d’un laser hélium-néon. Comme pour le SWIR, il s’agit d’une technologie financée de longue date par les États-Unis. En 2012, une équipe américaine de l’Institut d’optique de Rochester a publié dans la revue Applied Physics Letters le compte rendu d’expériences en laboratoire destinées à démontrer la faisabilité d’un système d’imagerie de ce type. L’article était d’ailleurs illustré par une image de B‑2 reconstituée grâce à ce système. Mais les capacités d’absorption par l’atmosphère de ces lasers et l’énergie nécessaire à leur fonctionnement les destineraient à être intégrés dans un premier temps sur des plates-formes de surveillance du champ de bataille disposant d’au moins quatre moteurs. Ainsi, en décembre 2018, un mois après la présentation au public, lors du salon de Zhuhai, du « radar quantique » (Ce dernier est fondé sur le principe d’intrication, notamment découvert par le Français Alain Aspect, et utilisé en cryptographie quantique. Si un photon émis par ce radar interagit avec un objet ou est absorbé, le photon auquel il est apparié et qui, lui, n’est pas émis, subira les mêmes modifications de son champ énergétique, et ce quelle que soit la distance qui le sépare du premier) réalisé par CETC, l’Institut de recherche 23 du groupe CASIC, procédait aux premiers essais en vol d’un radar SAR térahertz sur un avion Y‑8 rattaché à la 20e division chargée de la surveillance du champ de bataille. Mais, à terme, l’objectif consiste, tant pour les Russes que pour les Chinois, à doter les avions de chasse de cette capacité de ciblage. L’électronicien russe KRET travaillerait d’ores et déjà sur un tel prototype destiné au Su‑57. La multitude de ces innovations fait du nouveau bombardier stratégique B‑21 américain un programme prioritaire pour le Pentagone, malgré un coût qui pourrait atteindre 80 milliards de dollars. Un coût qui semble se justifier en raison de la centaine de plates-formes qui sera produite, mais surtout au regard de l’ampleur des défis technologiques auxquels son concepteur, Northrop Grumman, est d’ores et déjà confronté, tout comme les industriels européens engagés dans les programmes FCAS et Tempest. 9 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bon Plan Posté(e) le 8 septembre 2021 Share Posté(e) le 8 septembre 2021 Excellent sujet. j'avais ce lien en mémoire : http://indiandefence.com/threads/stealth-is-dead.54728/ Mais le consultant depuis mon PC pro, il semble mort (Pb de proxy? de VPN? de....) Peut être aurez vous plus de chance. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Deltafan Posté(e) le 8 septembre 2021 Auteur Share Posté(e) le 8 septembre 2021 (modifié) il y a une heure, Bon Plan a dit : j'avais ce lien en mémoire : http://indiandefence.com/threads/stealth-is-dead.54728/ Mais le consultant depuis mon PC pro, il semble mort (Pb de proxy? de VPN? de....) Peut être aurez vous plus de chance. Ca ne marche pas chez moi non plus. Modifié le 8 septembre 2021 par Deltafan Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mudrets Posté(e) le 8 septembre 2021 Share Posté(e) le 8 septembre 2021 (modifié) A l'époque (années 80), les T-47 Tartar non modernisés disposaient d'un DRBV-20 en bande métrique. C'était un excellent radar d'alerte parce que l'on pouvait avoir un préavis sur l'arrivée de la menace et son axe. Mais le traitement du signal qui remontait au moins à la fin des années 40 rendait son exploitation très pénible pour l'opérateur qui ne pouvait veiller qu'au maximum un quart d'heure avant d'attraper le tournis Modifié le 8 septembre 2021 par mudrets 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bon Plan Posté(e) le 8 septembre 2021 Share Posté(e) le 8 septembre 2021 il y a 10 minutes, mudrets a dit : A l'époque (années 80), les T-47 Tartar non modernisés disposaient d'un DRBV-20 en bande métrique. C'était un excellent radar d'alerte parce que l'on pouvait avoir un préavis sur l'arrivée de la menace et son axe. Mais le traitement du signal qui remontait au moins à la fin des années 40 rendait son exploitation très pénible pour l'opérateur qui ne pouvait veiller qu'au maximum un quart d'heure avant d'attraper le tournis Rien n'empéche le retour de ce type de radar, avec un traitement des données automatisé. Si la précision est médiocre, ca n'est plus forcément le même problème qu'à l'époque, avec des missiles a AD actif ou IR. Il me semble que les destroyers chinois modernes (52, 55), par exemple, ont des radars à grande longueur d'onde. Y a ca aussi : http://www.indiandefensenews.in/2019/05/rip-f-35-and-f-22-china-claims-it-has.html 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mudrets Posté(e) le 8 septembre 2021 Share Posté(e) le 8 septembre 2021 (modifié) il y a 18 minutes, Bon Plan a dit : Rien n'empêche le retour de ce type de radar, avec un traitement des données automatisé. Tout à fait d'accord ! Pour les Chinois, oui. Celà ressemble à un porte-couteaux sur l'arrière. On dirait une copie / amélioration d'un radar sov que l'OTAN appelait ... Knife rest ! https://en.wikipedia.org/wiki/Type_517_radar https://www.radartutorial.eu/19.kartei/11.ancient/karte044.en.html https://nuke.fas.org/guide/russia/airdef/v-75.htm A+ Modifié le 8 septembre 2021 par mudrets 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Rob1 Posté(e) le 8 septembre 2021 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 8 septembre 2021 Il y a 6 heures, Deltafan a dit : Dès les premières heures de l’offensive sur le territoire irakien en 1991, un raid en profondeur d’un escadron d’Apache AH‑64 détruisent trois radars sol soviétiques considérés comme totalement obsolètes : un P‑18 Spoonrest et deux radars P‑15. L’effet recherché de ce raid, alors que les Irakiens étaient dotés de dispositifs autrement plus performants, ne fut jamais justifié. J'ai toujours lu que cette opération était été montée par manque de F-117, pour avoir des frappes simultanées de F-117 sur des objectifs stratégiques à Bagdad et ailleurs, et le raid de F-15E sur les sites de Scuds fixes avant qu'ils ne puissent être tirés sur Israël, F-15E qui sont passés dans le "gap" radar ouvert par les Apaches. D'ailleurs le rapport final du DoD au Congrès a un schéma montrant que les F-117 étaient déjà au-delà des stations radars (et par un chemin à côté du futur « gap ») lorsque l’attaque des Apache a eu lieu. Cf. https://apps.dtic.mil/dtic/tr/fulltext/u2/a249270.pdf (p.192 du fichier pdf) 2 2 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bon Plan Posté(e) le 13 septembre 2021 Share Posté(e) le 13 septembre 2021 http://www.opex360.com/2021/09/11/mer-de-chine-meridionale-pekin-aurait-deploye-des-radars-capables-de-detecter-les-avions-furtifs-f-35c-de-lus-navy/ "l’analyste chinois n’a pas précisé le type des radars « anti-furtivité » qui auraient été déployés par l’APL. Toutefois, en avril, le groupe public China Electronics Technology Group a dévoilé le YLC-8B, un radar de surveillance « anti-furtivité » à longue portée en bande UHF 3D. Mais il n’est pas dit qu’il soit déjà en service." 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
B52 Posté(e) le 13 septembre 2021 Share Posté(e) le 13 septembre 2021 dans la série y a aussi cet article : http://www.opex360.com/2021/07/18/le-ministere-des-armees-veut-un-radar-passif-de-surveillance-aerienne-pour-detecter-les-avions-furtifs/ Les radars passifs présentent plusieurs avantages par rapport à ceux dits « actifs ». En premier lieu, comme l’expliquent François Delaveau et François Pipon, ingénieurs chez Thales, dans un article paru dans le dernier hors-série du magazine « Pour la Science« , un tel système « ne nécessite aucune allocation de fréquence spéficique ». Ensuite, poursuivent-il, un radar passif est « indétectable puisqu’il se résume à un détecteur. Un avion ennemi équipé d’un détecteur de radars n’enregistrera en fait qu’une activité radio-électrique normale, constituée d’émissions de télévision, de radio et de réseaux de téléphonie mobile. […] Par ailleurs, en utilisant des bandes de fréquences basses, [il] présente un complément de couverture aérienne, notamment aux basses altitudes, très appréciable par rapport aux radars actifs, qui couvrent essentiellement les zones de moyenne et haute altitudes ». Quant aux avions de 5e génération, leur furtivité est mise à mal par la géométrie bistatique des radars passifs ainsi que par leur capacité à exploiter les ondes de basses fréquences, contre lesquelles les revêtements absorbants de ces appareils sont faiblement efficaces. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Deres Posté(e) le 13 septembre 2021 Share Posté(e) le 13 septembre 2021 Le 08/09/2021 à 19:43, Rob1 a dit : J'ai toujours lu que cette opération était été montée par manque de F-117, pour avoir des frappes simultanées de F-117 sur des objectifs stratégiques à Bagdad et ailleurs, et le raid de F-15E sur les sites de Scuds fixes avant qu'ils ne puissent être tirés sur Israël, F-15E qui sont passés dans le "gap" radar ouvert par les Apaches. D'ailleurs le rapport final du DoD au Congrès a un schéma montrant que les F-117 étaient déjà au-delà des stations radars (et par un chemin à côté du futur « gap ») lorsque l’attaque des Apache a eu lieu. Cf. https://apps.dtic.mil/dtic/tr/fulltext/u2/a249270.pdf (p.192 du fichier pdf) Si les F117 étaient vulnérables à cause de ces radars basse fréquence, ils n'allaient pas le crier sur les toits et aurait de toute façon trouvé une explication crédible pour justifier le besoin de les détruire. Le rapport cité peut donc très bien être une version officielle mais mensongère. On ne peut pas savoir. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Henri K. Posté(e) le 13 septembre 2021 Share Posté(e) le 13 septembre 2021 (modifié) Il y a 4 heures, Bon Plan a dit : http://www.opex360.com/2021/09/11/mer-de-chine-meridionale-pekin-aurait-deploye-des-radars-capables-de-detecter-les-avions-furtifs-f-35c-de-lus-navy/ "l’analyste chinois n’a pas précisé le type des radars « anti-furtivité » qui auraient été déployés par l’APL. Toutefois, en avril, le groupe public China Electronics Technology Group a dévoilé le YLC-8B, un radar de surveillance « anti-furtivité » à longue portée en bande UHF 3D. Mais il n’est pas dit qu’il soit déjà en service." 2013, détecté pour la première fois un F-22 volé à xx centaine de km. Depuis, plusieurs contacts ont été établis par le même radar plus tard. Version domestique de JY-27A, confirmé que c'est entré en service depuis un bon moment. Henri K. Modifié le 13 septembre 2021 par Henri K. 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rob1 Posté(e) le 19 septembre 2021 Share Posté(e) le 19 septembre 2021 Le 13/09/2021 à 17:33, Deres a dit : Si les F117 étaient vulnérables à cause de ces radars basse fréquence, ils n'allaient pas le crier sur les toits et aurait de toute façon trouvé une explication crédible pour justifier le besoin de les détruire. Le rapport cité peut donc très bien être une version officielle mais mensongère. On ne peut pas savoir. Mon point est que DSI dit "L’effet recherché de ce raid, [...] ne fut jamais justifié" alors que si. L'article ne dit pas douter de la justification, il semble en ignorer même l'existence. Qu'on puisse toujours faire l'hypercritique de la justification est une autre chose. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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