Wallaby Posté(e) le 6 novembre 2021 Share Posté(e) le 6 novembre 2021 il y a 49 minutes, Ciders a dit : J'ai été chercher un peu plus loin, notamment les origines des leaders du True Whig Party. On a un peu de tout, des descendants d'Igbo du Nigeria, de libres de couleur, de couples mixtes... il y a même une importante concentration de franc-maçons (Prince Hall Freemasonry). Mais on y trouvait aussi des Krio. https://en.wikipedia.org/wiki/Sierra_Leone_Creole_people#Notable_people Est-ce que cela faisait d'eux des locuteurs de la langue locale ? Des croyants dans les divinités locales ? En tant que franc-maçons, baptistes ou méthodistes, probablement pas. Apparemment il est courant de considérer les américo-libériens ou "Congos/Congaus", comme des allochtones : https://en.wikipedia.org/wiki/Americo-Liberian_people En plus des chefs libériens indigènes et des familles royales, les Americo-Libériens de classe supérieure et leurs descendants ont dirigé les secteurs politiques, sociaux, culturels et économiques du pays ; aux côtés des élites libériennes indigènes, les Americo-Libériens de classe supérieure ont dirigé la nouvelle nation du 19ème siècle jusqu'en 1980 en tant que minorité petite mais dominante. De 1878 à 1980, la République du Liberia était de facto un État à parti unique, dirigé par les élites du True Whig Party et du Masonic Order of Liberia, à la fois autochtones et dominées par les américano-libériens[6]. Cela indique toutefois que les "élites libériennes indigènes" ont conservé un certain pouvoir. La culture locale reste bien vivante, comme l'atteste la pratique des mutilations sexuelles : https://www.rfi.fr/en/africa/20210206-hopes-traditional-leaders-in-liberia-will-help-stamp-out-fgm-africa-women-s-rights-girls-education-law Le Liberia n'a pas de loi qui criminalise clairement les MGF, explique Marie Goreth Nizigama, d'ONU Femmes Liberia, ajoutant qu'environ "50 % des femmes et des filles âgées de 15 à 49 ans" ont été mutilées. Clarissa Reeves, 30 ans, mère de 10 enfants, espère que le président Weah permettra à ses filles de se rendre à l'école de brousse. "C'est notre culture que nos ancêtres ont commencé, nous ne devrions pas demander qu'elle prenne fin", a-t-elle déclaré à RFI. "Ils devraient nous permettre de continuer cette pratique". Ma Zoe, une femme prêtre traditionnelle bien connue, voit également d'un mauvais œil la campagne visant à mettre fin aux MGF au Libéria, disant qu'elle craint que la culture et la tradition africaines ne soient blessées par une interdiction forcée. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 6 novembre 2021 Share Posté(e) le 6 novembre 2021 à l’instant, Wallaby a dit : Est-ce que cela faisait d'eux des locuteurs de la langue locale ? Des croyants dans les divinités locales ? En tant que franc-maçons, baptistes ou méthodistes, probablement pas. Apparemment il est courant de considérer les américo-libériens ou "Congos/Congaus", comme des allochtones : https://en.wikipedia.org/wiki/Americo-Liberian_people En plus des chefs libériens indigènes et des familles royales, les Americo-Libériens de classe supérieure et leurs descendants ont dirigé les secteurs politiques, sociaux, culturels et économiques du pays ; aux côtés des élites libériennes indigènes, les Americo-Libériens de classe supérieure ont dirigé la nouvelle nation du 19ème siècle jusqu'en 1980 en tant que minorité petite mais dominante. De 1878 à 1980, la République du Liberia était de facto un État à parti unique, dirigé par les élites du True Whig Party et du Masonic Order of Liberia, à la fois autochtones et dominées par les américano-libériens[6]. Cela indique toutefois que les "élites libériennes indigènes" ont conservé un certain pouvoir. La culture locale reste bien vivante, comme l'atteste la pratique des mutilations sexuelles : https://www.rfi.fr/en/africa/20210206-hopes-traditional-leaders-in-liberia-will-help-stamp-out-fgm-africa-women-s-rights-girls-education-law Le Liberia n'a pas de loi qui criminalise clairement les MGF, explique Marie Goreth Nizigama, d'ONU Femmes Liberia, ajoutant qu'environ "50 % des femmes et des filles âgées de 15 à 49 ans" ont été mutilées. Clarissa Reeves, 30 ans, mère de 10 enfants, espère que le président Weah permettra à ses filles de se rendre à l'école de brousse. "C'est notre culture que nos ancêtres ont commencé, nous ne devrions pas demander qu'elle prenne fin", a-t-elle déclaré à RFI. "Ils devraient nous permettre de continuer cette pratique". Ma Zoe, une femme prêtre traditionnelle bien connue, voit également d'un mauvais œil la campagne visant à mettre fin aux MGF au Libéria, disant qu'elle craint que la culture et la tradition africaines ne soient blessées par une interdiction forcée. Difficile à dire tant le groupe Americo-Libériens paraît très diversifié avec des représentants d'ethnies très variables (même si majoritairement ouest-africaines jusqu'au golfe de Guinée). Au niveau religieux, il semble qu'ils soient effectivement majoritairement chrétiens (protestants, méthodistes, catholiques mais en minorité). Mais comme tu le signales, ils n'ont pas été seuls à diriger. Il y avait aussi des élites proprement locales. En somme, c'est un melting-pot de melting-pot dans un pot rempli de cultures différentes. A noter - ironie - que les États-Unis ont reconnu le Liberia vingt ans après le Royaume-Uni. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Snapcoke Posté(e) le 6 novembre 2021 Share Posté(e) le 6 novembre 2021 il y a 5 minutes, Ciders a dit : Difficile à dire tant le groupe Americo-Libériens paraît très diversifié avec des représentants d'ethnies très variables (même si majoritairement ouest-africaines jusqu'au golfe de Guinée). Au niveau religieux, il semble qu'ils soient effectivement majoritairement chrétiens (protestants, méthodistes, catholiques mais en minorité). Mais comme tu le signales, ils n'ont pas été seuls à diriger. Il y avait aussi des élites proprement locales. En somme, c'est un melting-pot de melting-pot dans un pot rempli de cultures différentes. A noter - ironie - que les États-Unis ont reconnu le Liberia vingt ans après le Royaume-Uni. Il y avaient aussi des élites locale en Inde, et pourtant c'était une colonie britannique, pourquoi ce battre sur ce terme, j'ai du mal à comprendre.... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 1 novembre 2022 Share Posté(e) le 1 novembre 2022 Un chef de guerre libérien jugé pour «complicité de crimes contre l'humanité» a Paris. Kunti Kamara avait été arrêté en 2018 a Bobigny : https://www.lefigaro.fr/flash-actu/crimes-contre-l-humanite-au-liberia-reclusion-a-perpetuite-requise-a-paris-contre-l-ex-rebelle-kunti-kamara-20221031 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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