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Les iranien fabrique des missile TOW sous le nom de "Toofan" (typhon).Toofan 1 est une copie parfaite des missile Tow de premiere generation mais les toofan 2 et 3 sont des plus evolué.

Mais une question m'intrigue.

Le missile tow et son lanceur son trés lourd pour le transport et pas tres adabté au combats de guerilla (les RPG-7 tandem ou d'autre missile comme les AT-3/4 serait plus adabté)

Alors les combatants du hezbollah reste en position jusqu'au passage des soldats Israelien,balance leur missile et laisse le lanceur sur place??

PS: je preferais nettement l'ancien forum snif .C'est aussi un dommage collateral du aux nombreaux postes sur se topic.RIP

je serais surpris qu'ils laissent des lanceurs dérrière eux ,en plus je n'ai pas vu d'images israéliennes montrant de tels trophés ( bon d'un autre côté, je passe pas mes journées devant mon poste tv et ça a pu m'échapper )
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Le hezbollah menace Tel aviv si Beyrouth est a nouveau bombarder.

quel sont les missiles qui peuvent menacer la capital ????

des zelzal ou des copies.

M'enfin bon, à la fin c'est le Liban qui sera encore plus que ruiné, car tsahal ripostera en détruisant encore plus d'infrastructures, si tant est qu'il en reste encore.

Et en faisant ça, les communautés chrétiennes vont se diviser, une partie sera contre Israël et l'autre contre le hezbollah et on risque de voir les phlangistes réapparaître avec risque de guerre civile.

evidemment la communauté internationale sera impuissante comme d'habitude.

Bref, la fin de ce sale conflit n'est pas pour tout de suite.

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Invité grinch

Un document à lire si vous avez le temps

*De l’accusation d’antisémitisme comme arme de dissuasion.*

mercredi 2 août 2006.

Par *René Naba*

*Le mutisme est complet sur ce point, refoulé au tréfonds du subconscient national, un point noir de la conscience, telle une consigne implicite, comme la marque d’une connivence entre la classe politique française et la communauté journalistique.*

Le sujet fâche, car il fait tâche. Au risque de s’exposer à l’accusation d’antisémitisme, il importe toutefois d’assumer le risque de troubler la bonne conscience léthargique occidentale pour la placer face à ses responsabilités, tant il est vrai que la solidarité avec Israël, pour légitime qu’elle puisse être pour de larges secteurs de l’opinion occidentale, ne saurait occulter le débat de fond que cette question pose tant au niveau du droit que de la morale.

Un citoyen français engagé volontaire dans une armée étrangère en opération de guerre contre un peuple ami, sans mandat explicite du gouvernement français, peut-il se prévaloir de la nationalité française ?

Autrement dit, Gilad Shalit, le caporal de l’armée israélienne capturé le 25 juin 2006 par les Palestiniens, peut-il se prévaloir de la nationalité française et réclamer es qualité l’intervention diplomatique du gouvernement français. Son engagement dans l’armée israélienne, sans mandat gouvernemental français, entraîne-t-il, sinon la déchéance de sa nationalité, à tout le moins la caducité de son droit à invoquer la protection de la nationalité française ?

La question peut paraître dérisoire au regard des enjeux de puissance que sous tend cette nouvelle guerre du Liban, des morts et destructions de l’été 2006 qui se sont ensuivis tant au Liban qu’en Palestine qu’en Israël même.

Sauf à considérer Israël comme le fer de lance du combat occidental contre l’ensemble arabo-musulman et que son service dans l’armée israélienne constitue une forme déguisée de coopération stratégique militaire franco-israélienne, le cas du caporal Shalit se doit d’etre soumis pour avis aux autorités juridictionnelles compétentes et faire oeuvre de jurisprudence en ce domaine, car au delà de ce problème de droit se pose un problème de morale politique : La double allégeance justifie-t-elle la confusion juridique ? Exonère-telle de toute obligation de réserve ? Autorise-t-elle toute licence au point de constituer un "passe droit" ?

Dans le même ordre d’idées un binational franco-allemand qui choisit de servir le drapeau d’un pays tiers par affinité religieuse, en exerçant non une option de nationalité mais une requête en naturalisation, a-t-il vocation à assumer des fonctions de conseiller ministériel dans son pays d’origine.

Son statut de réserviste d’une armée en guerre contre un pays ami de la France à tout moment réquisitionnable, lui confère-t-il la quiétude suffisante dans la gestion d’un sujet aussi épineux que celui des "sans papiers". Cette situation juridiquement sinon exorbitante du moins insolite, ne le place-t-elle pas en porte-à-faux dans sa fonction, en cas de mobilisation de son armée d’affectation ? La nomination de Arno Klarsfeld, juriste français et réserviste de l’armée israélienne, au poste de conseiller du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy sanctionne-t-elle la carence française dans le domaine des compétences ou relève-t-elle d’une manoeuvre électoraliste ? Le service militaire dans l’armée israélienne constitue-t-il désormais un passage obligé à des promotions politico administratives en France ? Préfigure-t-il la collaboration future entre les diverses composantes de l’ « axe du bien », telle qu’elle est préconisée par les néo-conservateurs américains et leurs relais français ? Un axe constitué, selon ses promoteurs, par les Etats-Unis, Israël, au-delà, la droite française et le judaïsme institutionnel français, face à un « axe du mal » regroupant grosso modo le tiers monde arabo-musulman bariolé et dont le ralliement à sa cause de Philippe de Villers, représentant de la droite traditionnelle, le découvreur des mosquées souterraines de l’aéroport de Roissy, n’en est que la manifestation la plus pathétiquement symptomatique.

Les grandes civilisations se meurent des entorses répétitives qu’elles commettent à l’encontre de leurs propres principes.

A la faveur de la dégradation du climat international consécutive aux attentats anti-américains du 11 septembre 2001, de la guerre d’Afghanistan (2001-2002), de la guerre contre l’Irak (2003) et de la nouvelle guerre du Liban (2006), ainsi que de la transposition du conflit israélo-arabe en France, une bataille intellectuelle à coups de censure et d’accusation de racisme fait rage dans ce pays, qui constitue à la fois le plus important foyer musulman du monde occidental et le lieu d’implantation de la plus forte communauté juive d’Europe.

Pas un jour ne passe sans qu’un ouvrage n’annonce des révélations sur les islamistes, objet certes de préoccupations des spécialistes mais dernier thème à la mode des marchands de sensation, pas un jour sans qu’un « islamologue », ces personnes qui se déclarent spécialistes de l’Islam, n’apparaisse sur les écrans de télévision pour donner sa propre explication du « phénomène du terrorisme islamiste » ou de l’arriération du monde arabe.

Cette littérature se nourrit d’ailleurs de l’actualité particulièrement abondante en ce domaine, dont les derniers en date sont l’attentat de Madrid, le 11 mars 2004 en représailles contre la participation de l’Espagne à la guerre contre l’Irak —et qui a conduit à la défaite électorale du premier ministre espagnol José Maria Aznar— ou encore les attentats de Londres en juillet 2005.

Les Arabes eux-mêmes ne se privent pas non plus de la nourrir par l’étalage de leur division, et beaucoup de commentateurs occidentaux ont puisé dans l’échec des derniers sommets arabes justification à leurs analyses ou à leurs préjugés anti-arabes, de même que la prise de distance opérée par les régimes sunnites arabes (Egypte, Arabie saoudite, Jordanie) contre la guérilla anti-israélienne du Hezbollah libanais.

Certes, les Arabes sont pour des raisons multiples responsables de la situation déplorable dans laquelle ils se trouvent. Il n’est, pour s’en convaincre, que de relire le remarquable « programme sur le développement humain » pour 2003 réalisé par un groupe d’experts arabes, qui y recense à l’origine du handicap arabe, plusieurs gros maux notamment l’analphabétisme, la pauvreté, l’autoritarisme des régimes politiques, l’absence de liberté, l’inégalité entre les sexes, l’intolérance à l’égard des minorités, etc.

Mais la profusion d’experts occidentaux est impressionnante, voire même préoccupante, au point de se demander si certains experts ne souhaitent mettre à profit ce regain d’intérêt pour la sphère arabo-musulmane pour y consacrer des stéréotypes dans l’imaginaire occidental.

Après le romancier français Michel Houelbecq, qui avait jugé « stupide » la religion musulmane, l’italienne Oriana Fallaci, qui avait dénoncé la saleté et l’arriérisme des Arabes, et l’aveu d’un grand journaliste français Claude Imbert, directeur de l’hebdomadaire « Le Point », se déclarant « islamophobe » un ouvrage collectif, réalisé par une soixantaine d’universitaires français et arabes, consacré à « L’Islam en France », et édité par « Les Presses Universitaires de France » (PUF), apporte une touche intellectuelle et scientifique à cette nouvelle xénophobie anti-arabe.

Numéro hors série de la revue « Cités », la publication illustre sa couverture par une gravure reproduisant un musulman au nez crochu, tenant le Coran par la main et tournant le dos à la République. Curieux retournement des choses : l’ancien stéréotype d’identification des Juifs est désormais applicable aux Arabes et aux Musulmans. Curieux procédé qui consiste sous couvert de critique à pratiquer le dénigrement, sous couvert de lutte contre l’anti-sémitisme à favoriser un anti-arabisme.

Plus regrettable est que cette publication ait été cautionnée par un professeur de philosophie de la prestigieuse université parisienne « La Sorbonne », mais l’universitaire en question, Yves Charles Zarka, pense au contraire travailler à la mobilisation des esprits en France, qu’il considère comme le principal champ de bataille du conflit entre l’Occident et l’Islam. « Face à l’esprit de conquête, il faut développer l’esprit de résistance », écrit-il, en affirmant que la France est menacée par « la constitution d’une minorité tyrannique » qu’il importe de combattre.

Il ressort de la lecture de cet ouvrage le fait que l’image de l’Arabe se réduit à quelques images fortes, (délinquance, fanatisme, antisémitisme). Sous l’apparence scientifique, l’analyse est simpliste, sans que ces intellectuels n’aient jugé bon de se pencher sur les véritables raisons de la violence anti-occidentale du monde arabo-musulman, ou de la xénophobie anti-arabe ou musulmane des occidentaux.

L’auteur fera grâce aux lecteurs des embardées répétitives et de leur impunité corrélative d’Alain Finkielkraut (l’équipe de France de foot black, black, black, risée de l’Europe), de même que celles les deux éditorialistes vedettes du "Figaro" le journal du grand capital, Yvan Rouffiol sur le "nazi-islamisme" et d’Alexandre Adler sur le "fascisme vert". La neutralité, l’objectivité et l’impartialité, qui caractérisaient jadis le travail universitaire, ne sont plus de mise face à la violence de la bataille, dont la polémique sur le port du foulard islamique et le tollé suscité par les biens pensants de l’équipe de l’hebdomadaire satirique Charlie hebdo, autour de Philippe Val, à propos des caricatures de *******, l’hiver 2006. N’en sont que les derniers avatars.

Neufs intellectuels spécialistes de l’Islam, parmi lesquels Olivier Roy, grand connaisseur de l’Afghanistan, et Jocelyne Cesari, spécialiste de l’Islam européen, qui avaient pourtant contribué à ce numéro hors série des PUF, ont admis dans un communiqué commun avoir été « piégé » par cet ouvrage de « propagande ». Le mensuel « le Monde diplomatique », dans sa livraison du mois d’Avril 2004, a dénoncé ce procédé considérant qu’il s’agit d’un nouvel habillage du racisme.

A noter qu’aucun de ces ouvrages, ni celui de Houellbecq, ni celui de Fallaci, pas plus que la revue « Cités », n’a fait l’objet d’une censure ou ses auteurs poursuivis en justice pour incitation à la haine raciale. Il n’en est pas de même pour les écrivains de l’autre bord.

L’exaspération du débat est telle que par un effet de transposition, toute critique vive de la politique israélienne, qu’elle émane d’arabes, de musulmans ou même d’intellectuels ou de personnalités de tradition culturelle ou religieuse juive, est assimilée à de l’anti-sémitisme.

Ainsi quand l’écrivain Renaud Camus, auteur d’un livre sur « la campagne de France », relève que les principaux chroniqueurs de France-culture, la radio de l’élite culturelle française, radio d’état tout de même, sont de confession juive, un tollé accueille ses propos, relayé par le Journal « Le Monde », qui l’accuse de favoriser l’antisémitisme ». Renaud mentionne ce fait dans quelques pages, d’une manière incidente, dans un volumineux ouvrage de 700 pages. Mais cela a suffi pour que soit déclenchée une campagne contre lui. Mais quand un auteur de roman policier, Maurice Le Dantec, se lie avec un groupe d’extrême droite française, et justifie la violence anti-arabe et anti-musulmane, son éditeur, la prestigieuse maison d’édition Gallimard, se contente de déplorer ses propos sans pour autant rompre sa collaboration avec lui.

Cédant à l’esprit du temps, Jean Jacques Aillagon, l’ancien ministre de la culture, sur simple coup de fil de son ami l’écrivain Bernard Henry Lévy, a ainsi déprogrammé un film réalisé par un israélien, Eyal Sivan, et un palestinien, Michel Khleifi, intitulé « La route 181, fragments d’un voyage en Palestine Israël » au motif qu’il présente une vision « unilatérale » du problème israélo-palestinien. L’ancien ministre a ordonné la censure sans même se donner la peine de visionner le film au préalable, sans même se rendre compte que ces deux cinéastes professionnels, venant de deux bords opposés, en entrecroisant leur regard, apportaient une vision synthétique du problème.

La complaisance mondaine ne saurait tenir lieu de politique. Aillagon a été écarté du gouvernement Raffarin à la suite de la déroute électorale de la droite aux dernières élections régionales françaises, le 28 mars 2004, et le film documentaire continue de développer son audience. Toutefois le cinéaste israélien n’a pu s’épargner l’accusation d’« antisémitisme » que lui a assignée, en toute impunité, l’un des chefs de file de ce courant Alain Finkielkraut. Bien pire, Le CRIF, le Conseil Représentatif des Institutions Juives de France, qui se doit, en tant qu’instance d’intermédiation auprès des pouvoirs publics, favoriser la cohésion nationale et le dialogue interreligieux, dénature son rôle en se plaçant à l’avant garde de la lutte anti-arabe.

Le président du CRIF, en personne, M. Roger Cukiermann, s’est ainsi félicité publiquement, sans être désavoué, du succès du chef de l’extrême droite française, Jean Marie Le Pen, aux élections présidentielles de 2002, en considérant qu’il s’agit d’une « bonne leçon aux Arabes ».

Nulle personnalité de premier plan française, ni politique, ni religieuse, n’a émis une protestation à cette occasion.

De même, lorsque des organisations juives organisent des concerts de gala pour récolter de l’argent pour l’armée israélienne et « le bien être du soldat juif », nul, non plus, ne se hasarde à critiquer cette opération de promotion d’autant plus inopportune et provocante que son principal bénéficiaire apparaît, tout de même, au regard du Droit international, comme une « armée d’occupation » en Cisjordanie, à Gaza et en Syrie.

Pas une critique non plus quand Israël se livre à une destruction systématique du Liban, en violation flagrante du Droit Humanitaire International, en représailles à une capture de deux soldats israéliens au Sud-Liban, alors que les Israéliens détiennent arbitrairement plusieurs milliers de prisonniers arabes, palestiniens, libanais et jordaniens.

Indice complémentaire de la dégradation du sens civique national, pas une objection n’a été soulevée pour contester la qualité de "français" au caporal Shalit, "le nouveau soldat Ryan" des temps modernes. Plus grave, nul dans la classe politique ou la presse ne s’est hasardé à soulever le problème de la dualité d’allégeance des bi-nationaux franco-israéliens dans l’exercice de responsabilités politiques ou militaires en France ou en Israël, particulièrement en temps de guerre.

Le Quai d’Orsay a donné à savoir à diverses reprises qu’il s’impliquait dans la libération du caporal shalit, —non pas tant pour des raisons humanitaires ce qui peut paraître concevable, mais du fait de sa "nationalité française"—, omettant de préciser que ce citoyen se trouvait en opération de guerre dans une armée étrangère contre un peuple supposé ami de la France, le peuple palestinien.

Le CRIF s’est d’ailleurs dans le passé opposé à des opérations conjointes israélo-palestiniennes comme pour maintenir le clivage ambiant. Il s’est ainsi notamment opposé à la tenue d’une conférence de presse conjointe, dans un collège de Nice dans le sud de la France, entre Mme Leila Shahid, ancienne représentante de la Palestine en France, et de M.Michel Warshavski, écrivain israélien, opposant à la politique israélienne, au motif que l’école française ne devait être un lieu de débat en France. Ce qui donne à penser que pour le Crif, particulièrement pour son représentant dans le sud de la France , le député Rudy Salles, auteur de la demande d’interdiction, seuls les inconditionnels de Sharon et de ses successeurs ont droit de parole en France.

Sans risquer de se contredire, le Crif avait pourtant demandé et obtenu que les élèves français du sud de la France, de toutes les confessions, (chrétiens, juifs et musulmans), se rendent à Auschwitz, en Pologne, en un voyage de recueillement dans cet ancien camp de concentration des Juifs du régime nazi. Ce voyage, auquel les parents des élèves arabes avaient donné leur accord, devait avoir une fonction pédagogique visant à dénoncer les horreurs de la guerre et du racisme.

La pédagogie ne saurait être à sens unique. L’annulation de la conférence de Leila Shahid à Nice a entraîné symétriquement l’annulation du voyage d’Aushwitz par les parents des élèves arabes, qui estimaient qu’il ne saurait y avoir deux poids deux mesures dans la lutte anti-raciste.

C’est au CRIF, d’ailleurs, que Jean Pierre Raffarin, a conféré, le 18 mars 2004, trois jours avant les élections régionales, le droit d’être associé à la police de l’Internet pour dépister les sites « anti-sémites ». Un droit qui constitue un privilège exorbitant, en contradiction avec le principe de légalité, un des principes fondateurs de la République française.

Le CRIF n’a pas attendu cette faculté pour faire la police à l’égard de toute opinion dissidente, y compris au sein des intellectuels de culture ou de religion juive. C’est ainsi que coup sur coup, le sociologue Edgar Morin, qui s’était désolidarisé de la politique du gouvernement d’Ariel Sharon, de même que le politologue américain Norman Finkelstein, qui avait rédigé un ouvrage sur « l’industrie de l’holocauste », qui constitue une « réflexion sur l’exploitation de la souffrance des juifs », ont été poursuivis en justice par l’association France-Israel pour diffamation à l’égard d’Israël.

L’humoriste franco-camerounais Dieudonné a payé au prix fort le fait d’avoir caricaturé l’extrémisme de Sharon, en adaptant le salut nazi « Heil Hitler », en « IsraHeil ». Interdit d’accès de certaines salles de concert, notamment le célèbre « Olympia » de Paris, il a, lui aussi, été poursuivi en justice « pour incitation à une haine à caractère racial ».

Robert Menard, responsable de l’organisation « Reporters sans Frontières », a déploré, lors du procès Dieudonné, le 2 avril 2004, « l’espèce de régression de la liberté d’expression » en France, dénonçant une « communautarisation de la pensée », phénomène, qui aboutit, selon lui, à faire que « si vous n’êtes pas juif, vous ne pouvez parler des juifs ».

« La dernière passion du Christ », le film de Mel Gibson relatant le crucifixion de Jésus Christ, en est la dernière manifestation. Les grands producteurs français en ont refusé sa commercialisation au motif qu’elle relançait la responsabilité des juifs dans la mort du Christ et favorisait un renouveau de l’antisémitisme.

Comme si les actes de quelques rabbins qui passent pour avoir ordonné, il y a deux mille ans, la mort de Jésus engageaient la responsabilité de tous les Juifs, religieux ou athées, pour l’éternité et à travers le temps, de la même manière que les attentats anti-occidentaux d’Al-Qaida ou de toute autre organisation ne sauraient rejaillir sur tous les Arabes et tous les Musulmans, condamnés par l’opinion occidentale à en assumer la responsabilité pour l’éternité.

En raison de la collaboration dont ont fait preuve les autorités françaises avec le régime nazi, durant la 2me guerre mondiale (1939-1945), et de leur contribution à la déportation des Juifs de France vers les camps de concentration, l’antisémitisme est un sujet sensible en France. Accusation infamante, elle condamne quiconque en est l’objet à une sorte d’ostracisme.

L’accusation d’« anti-sémitisme » est en quelque sorte l’arme de destruction massive absolue et équivaut à une condamnation absolue. Elle constitue l’arme de dissuasion par excellence pour neutraliser toute critique à l’égard de la politique israélienne. Mais à force de la brandir à chaque bout de champ, il est à craindre quelle ne perde de son efficacité. De la même manière, à force de vouloir substituer l’islamophobie à la judéophobie pour se dédouaner de l’antisémitisme traditionnel récurrent à la société française, il est aussi à craindre que l’on ne perpétue une autre forme de racisme, également hideuse, également condamnable.

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et l’aveu d’un grand journaliste français Claude Imbert, directeur de l’hebdomadaire « Le Point », se déclarant « islamophobe »

j'aimerai que tu cites la source de cette daube, pour avoir une idée de ceux qui diffusent un tel tissu d'amalgames grossiers et de raccourcis à 2 balles

Edit : après une rapide googlisation de l'auteur René Chaba, tout est clair dorénavant.

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Invité grinch

Claude Imbert, directeur de l’hebdomadaire « Le Point », se déclarant « islamophobe »

Source:

débat entre « bonnet blanc » et « blanc bonnet » sur LCI , le vendredi 24 octobre 2003, Claude Imbert a délaré :

« Il faut être honnête. Moi, je suis un peu islamophobe. Cela ne me gêne pas de le dire. ».

Et de revendiquer ce « droit » :

« (...) j’ai le droit, je ne suis pas le seul dans ce pays à penser que l’islam - je dis bien l’islam, je ne parle même pas des islamistes - en tant que religion apporte une débilité d’archaïsmes divers, apporte une manière de considérer la femme, de déclasser régulièrement la femme » et « en plus un souci de supplanter la loi des Etats par la loi du Coran, qui en effet me rend islamophobe. »

et l'auteur de cette "daube" est réné naba pas chaba. Mais comme tu n'es pas d'accord avec ses propos tu le discrédite.

Il ya des passages avec lequel je ne suis pas d'accord comme:

Le service militaire dans l’armée israélienne constitue-t-il désormais un passage obligé à des promotions politico administratives en France ?

ou

"le nouveau soldat Ryan" des temps modernes

mais il y a des questions posé intéressantes
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Hé bien mon cher Grinch, tu m'as appris quelque chose, je lis Le Point depuis perpette et je n'en râte aucun, encore moins les éditos d'Imbert qui sont excellents. Disons qu'il est un peu réac parfois mais en aucun cas je n'avais suspecté ce trait de caractère. Je chercherai quand même s'il n'y a pas d'excuses (comme Houellebecq) car ça m'étonne tout de même. En revanche quand il dit "en plus un souci de supplanter la loi des Etats par la loi du Coran" je le rejoins, c'est ce que la laïcité nous permet d'éviter. Quant à Naba, ce n'est qu'un ramassis de tiers-mondisme débilisant à mon sens. Critiquer la politique d'Israël est tout à fait envisageable voire louable parfois, mais jouer la carte de la victimisation et essayer d'anéantir le peu de retenue qu'on a en France pour éviter les délires racistes ou antisémites est gravement dangereux. Tenter de banaliser un racisme au prétexte que c'est juste en fait une critique normale m'effraie un peu. Ne jamais oublier que le négationnisme ou le racisme camouflé derrière une pseudo-critique pseudo-objective n'est en fait qu'une invitation à recommencer les erreurs du passé. S'il n'y a plus de garde-fou, comme le devoir de mémoire ou la conviction que le racisme est un danger pour la société, alors tout est -à nouveau- permis, y compris le pire.

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Invité grinch

Le problème c'est qu'une grande majorité de musulman en france n'ont pas la pensée que M.Imbert décrit. Il y a des fondamenlistes certes, mais une grande majorité considèrent les femmes comme étant leurs égals et respectent la loi de la république au-dessus de la loi du coran. La tentation de banaliser un racisme est prèsente, l'islamphobie est présente et ne le nie pas. Et j'en suis désolé la conviction que le racisme est un danger pour la société ne joue pas son rôle de garde-fou et un racisme devient, malheureusement la normalité. Mais on s'égare du topic

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Je n'aime pas trop le concept tendancieux d'islamophobie, inventé par Khomenei pour couper court toute tentative de critique. Je parlerai de racisme pur et simple.

Pour revenir au sujet, il semblerait que le MAE lise ce forum :D:D

Philippe Douste-Blazy condamne les propos "inacceptables" du président iranien sur Israël

LEMONDE.FR | 04.08.06 | 10h11 • Mis à jour le 04.08.06 | 10h40

Un jour après les déclarations du président iranien rappelant que "le véritable remède au conflit au Liban est l'élimination" d'Israël, la France, par la voix de son ministre des affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, a condamné vendredi ces propos jugés"inacceptables".

"Je condamne totalement ces propos qui sont inacceptables et j'ai été le premier ministre des affaires étrangères occidental à condamner les propos (précédents) de M. Ahmadinejad", a dit M. Douste-Blazy à Radio France Internationale (RFI). Le président iranien, dont le pays soutient le Hezbollah chiite libanais, a appelé à plusieurs reprises à l'élimination du régime d'Israël, qu'il a qualifié notamment de "tumeur".

M. Douste-Blazy a toutefois réaffirmé la position française favorable à une implication de l'Iran dans un règlement du conflit en cours entre le Hezbollah et Israël. "L'Iran joue un rôle manifestement important dans la région et en particulier dans ce conflit israélo-libanais", a-t-il souligné. "Il est tout à fait important de le lui dire tant qu'il est temps". En visite à Beyrouth, M. Douste-Blazy avait évoqué lundi le rôle de "stabilisation" joué par l'Iran dans la région. Il avait ensuite recadré ses propos en assurant que Téhéran devait jouer "un rôle de stabilisation et non de déstabilisation". Le porte-parole adjoint du Quai d'Orsay, Denis Simonneau, avait précisé mercredi au Monde.fr que "ce que le ministre a voulu dire, et il a précisé sa pensée aujourd'hui, c'est que l'Iran doit jouer un rôle dans la désescalade. Il est important de garder le contact".

En ce qui concerne Damas, "nous ne voudrions pas qu'en discutant avec la Syrie du problème libano-israélien on se retrouve en train de discuter d'autre chose", a redit vendredi M. Douste-Blazy. Il faisait référence à la résolution 1595 du Conseil de sécurité des Nations Unies adoptée en 2005 après l'assassinat de l'ancien premier ministre libanais, Rafic Hariri, et lançant une enquête internationale sur cet attentat.

Avec AFP

On remarquera la tentative de correction et de rattrapage de Douste, épaulé par son porte-parole. :D

Sinon rien de neuf, le régime à la tête de l'Iran est toujours aussi pacifiste et baba-cool.

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Faudrait que les israéliens et le hezbollah arrêtent les frais, les israéliens ne peuvent pas éliminer complètement le hezbollah et le hezbollah ne peut pas tuer 7 millions d'israéliens avec ces roquettes. Je me demande à quoi servira réellement la force internationale. Le hezbollah n'en voudra pas. Et si elle n'applique pas la résolution 1559, les israéliens continueront leurs opérations.

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Selon le Hezbollah, 6 soldats tuer et 3 Merkava detruit ce matin. Selon les service de securité israeliens, 4 civile tuer aujroud'hui et selon les service de securité libanais, 33 civiles ont été tuer par l'aviation israelienne a la frontiere nord entre le Liban et la Syrie dans ce qui semble un nouveau massacre:-|

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Selon le Hezbollah, 6 soldats tuer et 3 Merkava detruit ce matin. Selon les service de securité israeliens, 4 civile tuer aujroud'hui et selon les service de securité libanais, 33 civiles ont été tuer par l'aviation israelienne a la frontiere nord entre le Liban et la Syrie dans ce qui semble un nouveau massacre:-|

Oui ce sont des arabes israéliens les civils tués comme quoi le hezbollah s'en fout. Il y en aurait 3 de sources israéliennes.:-

Pour le nombre de soldats ça doit être vrai, mais faut attendre les confirmations. Tsahal en a confirmé 2 pour l'instant.

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LIBAN - Massacre de Cana : Tsahal admet sa bourde

L’Armée israélienne admet avoir commis une erreur en bombardant le village libanais de Cana (sud), où au moins 28 civils sont morts, mais accuse le Hezbollah de s’être servi de civils comme boucliers humains pour ses tirs de roquettes. Pendant ce temps, le président iranien préconise la destruction d’Israël pour solutionner la crise au Proche-Orient.

Le raid aérien israélien sur un immeuble d’habitation à Cana, tôt dimanche, avait suscité la condamnation de la Communauté internationale, conduisant Israël à décider d’une trêve de 48 heures dans ses frappes aériennes sur le Liban. Résumant les conclusions du rapport d’enquête sur les événements de Cana, le communiqué de l’Armée israélienne diffusé jeudi soutient que Tsahal ignorait la présence de civils dans le bâtiment bombardé.

«Si les informations avaient indiqué qu’il y avait des civils (...) l’attaque n’aurait pas été lancée», peut-on lire dans le communiqué. Le bombardement était conforme à des instructions concernant l’attaque de «structures suspectes» dans les villages où Tsahal a appelé au préalable les civils à évacuer les lieux.

Le communiqué ajoute que les miliciens du Hezbollah «utilisent des structures civiles dans les villages pour stocker des armes et se cacher après avoir lancé des attaques à la roquette». Il affirme également que 150 roquettes ont été lancées de la région de Cana depuis le déclenchement de l’offensive israélienne le 12 juillet.

Le communiqué précise que les instructions de Tsahal vont être évaluées et actualisées suite au raid de Cana.

Le chef d’état-major de l’Armée israélienne, le général Dan Halutz, a présenté ses excuses pour les victimes civiles, mais a accusé le Hezbollah d’utiliser «des civils comme boucliers humains et (d’)opérer intentionnellement à l’intérieur de villages et d’infrastructures civiles».

source: http://www.lequotidien.sn/articles/article.CFM?article_id=37126

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une analyse des combats sur le figaro : Après le semi-échec d'une campagne aérienne qui a fait en trois semaines plus de 600 victimes civiles libanaises, Tsahal a engagé ses blindés et ses fantassins contre le Hezbollah le long de la frontière. SUR LA GRANDE CARTE d'état-major qui tapisse un mur de son bureau, le colonel Colleville indique les axes de pénétration de l'armée israélienne. Depuis quarante-huit heures, des escadrons blindés de Tsahal, accompagnés de bulldozers et appuyés par l'artillerie et l'aviation, sont passés à l'attaque contre les positions du Hezbollah dans au moins cinq localités du Liban-Sud. «Les Israéliens ont localisé un certaines poches occupées par le Hezbollah, et tentent de les réduire», dit le colonel Jacques Colleville. Disséminées tout le long de la frontière, et symbolisées par des carrés jaunes, les positions de la Résistance islamique, la branche armée de la milice chiite libanaise, sont situées parfois à quelques centaines de mètres à peine de la ligne Bleue, la frontière tracée après le retrait israélien du Liban-Sud en mai 2000. «Les efforts principaux se portent en direction de Bent Jbeil, que le Hezbollah a surnommée la «capitale de la résistance», et où Israël a déjà rencontré une sérieuse résistance, et sur Kfar Fila, au nord du doigt de Galilée. D'autres opérations ont aussi été lancées en direction de Marouahine et Ramiyeh», indique l'officier français devant sa carte. Massif, le regard bleu qui pétille et la nuque épaisse, cet officier de cavalerie aux allures de reître n'aurait pas été déplacé chevauchant botte à botte aux côtés du connétable du Guesclin, du maréchal de Saxe ou de Joseph Murat. Officier de liaison de la Finul, chargé des contacts avec les Israéliens, personne ne connaît mieux que lui, mis à part peut-être l'état-major de Tsahal et les combattants de la Résistance islamique, le terrain sur lequel se livrent depuis maintenant trois semaines des combats aussi sporadiques qu'acharnés. Derrière les murs blancs du poste de Commandement de la Finul à Naqoura, bourgade perdue au bord des eaux bleues de la Méditerranée, à l'extrême sud de la côte libanaise, le colonel Colleville est renseigné en permanence par les postes des Casques bleus situés parfois entre les positions ennemies. «Les combats n'ont pas grand-chose à voir avec ceux d'une guerre classique à haute intensité», explique le colonel. «Le Hezbollah ne dispose que d'armes légères d'infanterie et de roquettes antichars. Ses combattants se retranchent dans les agglomérations. Leurs unités sont petites, motivées et font preuve d'initiative au niveau local, ce qui donne de très bons résultats .» Malgré plus de 7 000 sorties de l'aviation, le bilan de la campagne aérienne lancée depuis trois semaines contre le Hezbollah au Liban-Sud est mince. Le mouvement chiite occupe encore la plupart de ses positions, et les roquettes continuent de s'abattre sur le nord d'Israël. Plus de 230 projectiles ont été tirés avant-hier, un record depuis le début des combats. Eviter les erreurs du passé L'état-major israélien a donc renvoyé ses fantassins au Liban. Sept régiments ont pénétré le long de plusieurs axes, pour tenter de «nettoyer» la région frontalière, et faire enfin cesser les tirs de katiouchas.Les Israéliens veulent manifestement éviter les erreurs du passé. En 1978, pour mettre fin au harcèlement des Palestiniens de l'OLP, l'opération «Litani» avait conduit Israël à occuper une bande d'environ quatre-vingts kilomètres de profondeur au Liban-Sud. Mais le Fatah n'avait pas désarmé pour autant et, quatre ans plus tard, l'opération «Paix en Galilée» était lancée. Les blindés de Tsahal étaient allés jusqu'à Beyrouth, avant de se replier vers le Liban-Sud après l'échec du plan Sharon, alors ministre de la Défense, qui visait à installer un État vassal chrétien au Liban. L'OLP chassée de ses bases libanaises, l'occupation du Liban-Sud par Israël avaient contribué à la naissance du Hezbollah, nouvel ennemi forgé par la République islamique d'Iran et par la Syrie. En 1996, la campagne aérienne «Raisins de la colère», lancée par Israël contre la milice chiite, s'était achevée par un semi-échec diplomatico-militaire après la mort d'une centaine de civils libanais à Cana. Et en 2000, la guérilla menée par le Hezbollah finissait par contraindre Israël à un retrait unilatéral du Liban-Sud, renforçant l'aura de la milice libanaise, qui s'installe aux portes de la Galilée. Mais la nouvelle tactique israélienne, consistant à aller chercher et détruire au sol leur adversaire, se heurte à la résistance pugnace des combattants du Hezbollah. Deux soldats israéliens auraient été tués hier au Liban-Sud, portant à une quarantaine le nombre de morts dans les rangs de Tsahal depuis le début de l'offensive. Le Hezbollah a reconnu avoir perdu environ 45 hommes en trois semaines, alors qu'Israël dit en avoir tué 300. «Tout le monde a été surpris – dit le colonel Colleville – aussi bien par le niveau de préparation du Hezbollah que par la méconnaissance israélienne des capacités de leur adversaire. Les positions du Hezbollah étaient bien enterrées, puisque beaucoup ont résisté à des bombardements massifs. Le Hezbollah semble disposer encore des trois quarts de son arsenal de roquettes, qui tirent depuis les bananeraies des environs du Tyr ou des villages de la frontière. Le terrain est très favorable à la guérilla, les routes sont rares, et le relief gène le déplacement des blindés. Il y a des villages et des maisons presque partout, qui permettent de se dissimuler et de se retrancher. Militairement, il sera sans doute difficile d'en venir à bout», estime le colonel.

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une autre analyse ( par libération , par un officier de tsahal ) : Un constat s’impose, amer pour les analystes des Forces de Défense d’Israël, mieux connues sous leur acronyme hébreu de Tsahal. Après trois semaines de bombardements intensifs, malgré deux semaines de rudes combats au sud du Liban contre l’armée la plus solide du Proche-Orient, la Résistance islamique, la branche militaire du Hezbollah, montre encore du mordant. Cinq soldats israéliens ont trouvé la mort, vendredi, dans des accrochages avec les miliciens chiites alors que les roquettes continuent de pleuvoir par dizaines sur toute la Galilée. Les islamistes ne cherchent pas à remporter une bataille qu’ils savent perdue d’avance d’un strict point de vue guerrier. L’Etat d’Israël a les moyens humains et techniques nécessaires pour envahir l’ensemble du Liban. Sayyed Hassan Nasrallah, secrétaire général du Parti de Dieu, ne manque jamais une occasion de le rappeler. Mais jour après jour, méthodiquement, il capitalise la fascination de la rue arabe pour la pugnacité de ses troupes et s’attache à faire mentir le Premier ministre israélien qui avait imprudement déclaré la victoire d’Israël, mardi dernier, lors d’un discours à l’Ecole de guerre de Gilot, devant un parterre de jeunes cadets sceptiques. «Si notre campagne militaire devait s’arrêter à ce jour, nous pourrions affirmer avec certitude que la face du Proche-Orient a été modifiée», avait alors déclaré Ehoud Olmert. «Désormais, le Hezbollah ne pourra plus jamais menacer notre Nation avec ses missiles». La peau de l’ours chiite semble avoir été vendue un peu vite au regard des bilans de Tsahal. «Nous avons réalisé de très importants progrès concernant la destruction des capacités du Hezbollah à tirer des missiles à moyenne et longue portée», résume un haut responsable militaire très au fait de ces questions. «Nous avons aussi pratiquement éliminé ses troupes d’élite, la Force spéciale, quelques douzaines de combattants très bien entraînés, très bien équipés, à l’occasion des engagements de Bint Jabail. Mais le Hezbollah garde pratiquement intacts ses réserves de missiles à courte portée qui sont très, très difficile à détruire par des moyens aériens à cause de leur faible signature. Nous constatons également que le mouvement conserve ses capacités de coordination et de communication malgré les coups portés à ses centres de commandement. De plus, il n’a engagé qu’une petite partie de ses forces dans les combats. D’un point de vue purement professionnel, une opération terrestre est absolument nécessaire pour repousser la menace qui pése sur le nord d’Israël». L’officier reconnaît volontiers que «nous ne connaissions pas l’ordre de bataille du Hezbollah dans tous ses détails avant le début du conflit. Nous avions tout de même une assez bonne connaissance de ses capacités». Du côté des roquettes et autres missiles de moyenne portée, la milice chiite aurait disposé d’un millier d’engins, dont quelques missiles syriens de 302 mm, capables d’emporter une charge explosive de 175 kilos et des missiles iraniens de type «Fajr». Selon les bilans de Tsahal, «le Hezbollah en a tiré une centaine, nous en avons détruit une autre centaine. Nous devons donc toujours faire face à la menace des roquettes». Ces chiffres doivent toutefois êtres analysés en détail. Ainsi l’aviation aurait détruit «dès la première nuit» de bombardements, grâce «à des renseignements extrêmement précis», pas moins de 59 silos de «Farj», «soit presque tous les sites fixes». De fait, un seul de ces engins très destructeurs aura été tiré, le 22 juillet. «Les roquettes de 220 mm représentaient pour nous une menace plus importante. Cet engin syrien de 70 kilomètres de portée et doté d’une charge de 70 kilos a fait l’essentiel des victimes à Haïfa», souligne l’officier. Le Hezbollah a tiré 83 de ces fusées. «Mais nous avons enregistré un vrai succès contre ce type d’engins», assure l’officier, «car ils sont désormais tirés depuis le nord de la rivière Litani et sont donc beaucoup moins précis. Nous avons réussi à les repousser hors de leur zone habituelle d’opération. Le Hezbollah dispose encore de capacités résiduelles dans le rayon des 40 à 200 kilomètres de portée, mais nous estimons avoir limité sérieusement la menace de ses armes les plus perfectionnées». Reste le gros de l’arsenal de la milice chiite, les roquettes de 122 mm à portée améliorée, qui forment l’essentiel du millier d’engins de moyenne portée et les roquettes Katioucha de 122 mm ou de 107 mm à courte portée, avec des têtes explosives de 5 à 7 kilos. Les experts de Tsahal estiment que les miliciens du Hezbollah «en possédaient 13 000 au début de la campagne. Ils en ont tiré 2000 et nous en avons détruit entre 1000 et 1500, essentiellement en bombardant leurs entrepôts d’armes. Leur capacités à courte portée ou à moyenne portée mais avec des charges de faible puissance restent donc pratiquement intactes». De même, le gros des forces armées du Hezbollah semble peu touché. «Nous estimons que le mouvement compte un milliers d’hommes dans ses structures régulières et près de 7000 réservistes régulièrement entrainés. Nous pouvons confirmer la mort de 220 combattants dont nous avons les identités et nous avons environ 150 corps de tués dont nous ne savons pas encore s’ils font partie de la milice régulière ou des unités de réserve ou de soutien. Le Hezbollah reste donc en relativement bonne forme, même s’il a subi des coups sévéres».

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et un chat du monde sur le sujet : Quelle est la spécificité de cette nouvelle guerre asymétrique ? De voir une milice chiite libanaise tenir tête à Tsahal alors que l'armée libanaise n'est pas partie prenante ? Qu'en pensez-vous ? Jean-François Daguzan : La spécificité et ce qui rend d'ailleurs l'élimination du Hezbollah difficile pour Israël, c'est à la fois sa nature non étatique et de mouvement de guérilla et de terrorisme. On a une organisation à la fois ultra-professionnelle dans sa structure hiérarchique et dans son idéologie très forte et aguerrie, et de l'autre côté, la fluidité propre aux mouvements de guérilla. Donc finalement l'armée israélienne se trouve confrontée à un problème qu'elle n'a jamais connu sous cette forme. Auparavant, on avait eu des guerres classiques, dans lesquelles l'armée israélienne se confrontait à des armées de type régulier, et même dans l'invasion du Liban de 1982, il y avait eu une confrontation de type classique, et d'un autre côté, les groupes palestiniens, Hamas, Fatah..., étaient finalement des groupes relativement petits, identifiables sur un espace restreint. Là, nous sommes dans une situation très différente dans les deux cas. Saladin : Pensez-vous que l'armée israélienne sera perçue de manière aussi dissuasive auprès des puissances régionales après ses combats contre le Hezbollah ? Jean-François Daguzan : Cette question pose surtout la question de la nature de la guerre et de la forme des guerres à venir. La situation dans laquelle se trouve l'armée israélienne met en question sa capacité à répondre à tous les types de menaces. Et si la défense israélienne peut répondre depuis l'attaque nucléaire jusqu'à la guerre conventionnelle, on voit bien que ce nouveau type de guerre lui pose un problème de fond. Donc effectivement, pour répondre à votre question, on peut considérer que cette nouvelle situation peut créer des mouvements de doute de la part de ceux qui s'appuient sur Israël comme puissance régionale. Pierre Streit : Les Israéliens semblent surpris par la résistance et les préparatifs du Hezbollah au Liban sud depuis 2000. Comment appréciez-vous le travail des services de renseignement israéliens ? Ont-ils donné l'alarme ? Jean-François Daguzan : Je pense qu'il y a eu un défaut des services de renseignement israéliens. Les services de renseignement militaire en l'occurrence ont sous-estimé la capacité du Hezbollah, tant en termes d'organisation que de résistance. De la même façon, je crois qu'ils ont mal compris la capacité du Hezbollah à tirer parti d'une situation tactique, à savoir celle de l'attaque israélienne sur Gaza à la suite de l'enlèvement du soldat Shalit. Blanc : La succession des officiers supérieurs aux commandes de l'Etat ne constitue-t-elle pas un danger permanent sur la doctrine et la stratégie militaire ? Jean-François Daguzan : Peut-être faut-il retourner la question, car dans le cas particulier, ce n'est pas cette situation qui prévaut. Le premier ministre n'a jamais fait la guerre ni eu de commandement comme les anciens premiers ministres. Et le ministre de la guerre lui-même était un syndicaliste avant d'être militaire. La vraie question demeure l'influence que l'état-major peut faire peser sur des hommes politiques non militaires qui se sentent toujours un peu en quête de légitimité, puisque n'ayant pas commandé au feu par exemple. Pour apprécier la situation actuelle, il y a deux hypothèses. La première est que Ehoud Olmert a cédé à l'influence de l'état-major qui a voulu faire une démonstration de force dans les deux cas, et qui dans l'affaire libanaise ne parvient pas à la gérer complètement. La deuxième : le fait qu'Ehoud Olmert ait voulu montrer qu'il était capable de décisions aussi fortes, voire brutales, que ses prédécesseurs, et que dans l'hypothèse d'un règlement définitif sur la Cisjordanie, il était capable de se montrer à la hauteur de ses prédécesseurs. François : Pensez-vous qu'Israël a une stratégie claire et définie, ou tape-t-il un peu au hasard ? Jean-François Daguzan : Je pense que lorsqu'Israël a engagé les opérations militaires après l'enlèvement des deux soldats, les militaires ont entamé un plan prédéfini préparé sans doute de longue date. Rappelons que cela fait une dizaine d'années que l'armée israélienne souhaite se débarrasser du Hezbollah. Cependant, j'ai aussi le sentiment que ce plan théorique n'était absolument pas adapté à la situation réelle et aux capacités du Hezbollah telles qu'on les découvre maintenant, et que l'armée israélienne s'est trouvée surprise par la capacité de résistance de ce mouvement et par le fait que désormais, il avait démontré sa capacité de frappe en profondeur sur le territoire israélien. Cyrilaubenas : L'armée israélienne pourrait-elle rééditer le scénario de 1982 et envahir Beyrouth ? Jean-François Daguzan : On ne peut pas exclure une opération terrestre de grande ampleur, d'autant que les tirs de missiles ne cessent pas (240 hier), dont certains sont d'ailleurs partis du bord de la frontière israélienne. Cependant, je ne crois pas à une invasion qui, comme il y a 15 ans, amènerait l'armée israélienne à Beyrouth. En revanche, on ne peut pas exclure une opération aéroterrestre qui se déploierait de Baalbek à la frontière avec Israël, i.e. une tenaille avec les troupes aéroportées qui aient une action lourde appuyée par des chars visant à détruire l'essentiel du potentiel du Hezbollah, depuis son siège principal jusqu'à la frontière. Le rappel des réservistes israéliens pourrait faire penser à une telle hypothèse. Cela étant, le problème posé aux stratèges israéliens est le niveau de perte que l'armée et le pays sont prêts à accepter pour faire ce travail. Aurelien : Après Gaza et le Liban, Israël souhaite-t-il et/ou va-t-il étendre ses opérations militaires à d'autres régions du Proche-Orient ? Jean-François Daguzan : C'est une question difficile. Je crois que le problème libanais est un problème en soi : sécuriser le pays des tirs de missiles sur son sol. Quand on dit missiles, il faut distinguer les tirs de roquettes des missiles de courte portée capables d'aller jusqu'à Tel-Aviv. Et il y a une question plus large qui est la sécurité d'Israël pris dans une dimension régionale. Et là se pose évidemment la question de l'Iran. Alfred : Israël avec le soutien des Américains ou inversement, est-il en train d'imaginer une frappe sur les installations militaires iraniennes ? Jean-François Daguzan : C'est une question à laquelle il est difficile de répondre pour l'instant. Mais il est clair que d'une certaine manière, le dossier du nucléaire iranien pourrait finir par être lié au dossier libanais. Panzer : Pensez-vous à une extension du conflit dans la région, voir l'implication militaire de la Syrie ou de l'Iran ? Jean-François Daguzan : Je pense que la Syrie va parler beaucoup mais devrait prudemment rester en dehors du conflit. Sauf à imaginer, dans l'hypothèse d'une offensive terrestre israélienne, le fait d'envoyer quelques bataillons se faire sacrifier pour montrer que ce pays a joué un rôle dans la défense du Liban. Mais côté syrien, je pense qu'on est plus dans le déclaratoire que dans l'action. Quant à l'Iran, bien entendu, il s'agit d'un soutien à la fois politique et militaire au Hezbollah, soutien militaire qui est à mon sens devenu impossible techniquement depuis les destructions que le Liban a connues, et je ne crois pas que ce pays et la Syrie prendraient le risque de faire transiter des matériels du côté syrien, ce qui pourrait représenter effectivement une montée en puissance d'un cran des tensions. Blanc : Si une puissance nucléaire existait dans la région, n'aurait-on pas un équilibre des forces et donc une possibilité d'absence de guerre ? Jean-François Daguzan : Je pense que vous parlez d'une puissance nucléaire en dehors d'Israël, puisque celui-ci est doté de l'arme nucléaire. Cette question d'une disuassion dite "en miroir" a été souvent débattue par les experts, un peu comme l'Inde et le Pakistan se font face. Le problème est que le nucléaire ne dissuade pas de faire la guerre, le nucléaire dissuade d'aller trop loin dans la guerre. Donc le fait qu'une autre puissance arabe ou arabo-musulmane de la région ait la bombe atomique ne changerait pas grand-chose dans la situation actuelle. L'arme nucléaire représente d'abord et avant tout une garantie suprême, mais n'est pas un facteur a priori capable d'empêcher la guerre. Piotr : Israël n'a-t-il pas trop compté sur son armée de l'air pour tenter de détruire les forces du Hezbollah, sachant que le chef d'état-major, Dan Halutz, est général de l'armée de l'air ? Jean-François Daguzan : Cette question est intéressante. Disons que les Israéliens ont voulu au départ limiter leurs propres pertes en vies humaines, vraisemblablement. Et ils ont pensé que des bombardements importants pouvaient finalement compenser un très faible engagement sur le terrain. Malheureusement, ils ont dû constater que le Hezbollah s'était préparé à l'hypothèse d'attaques aériennes et que leurs capacités de défense souterraines avaient été considérablement renforcées. Donc cela nous renvoie aux vieilles leçons de base de la guerre : quand il s'agit d'en terminer avec une force ennemie, c'est sur le terrain terrestre que cela finit. D'autant plus qu'on est dans une situation de guérilla où l'objectif n'est pas très facile à cibler de loin. Le résultat obtenu par les bombardements, en dehors du désastreux effet psychologique qu'ils ont eu, aura peut-être servi à bloquer les approvisionnements logistiques du Hezbollah, peut-être détruit des magasins, entrepôts et autres arsenaux, mais aura eu vraisemblablement peu d'effets sur la capacité militaire intrinsèque du Hezbollah. Leo : L'un des buts d'Israël est de dissocier le pays libanais du Hezbollah, mais alors pourquoi détruire les insfrastructures du pays qui finalement rapprochent les partis libanais du parti de Nasrallah et soudent la population y compris les chiites proches du Hezbollah ? Jean-François Daguzan : Je crois que vous avez raison. S'il s'agissait de faire en sorte de briser le lien Hezbollah-Liban, c'est exactement l'inverse qui se produit. Bien avant ces événements, le Hezbollah était populaire au Liban car il représentait pour les Libanais le seul véritable mouvement de résistance. On avait attribué au Hezbollah le retrait unilatéral d'Israël du Liban sud, et cela avait été considéré comme une victoire du Hezbollah. Il est évident qu'après ces événements et les souffrances globales endurées par le peuple libanais, le lien entre l'opinion publique libanaise et le Hezbollah s'est encore plus renforcé, et ce mouvement est en train de devenir non seulement le symbole de la résistance libanaise, mais aussi, plus globalement, le symbole de la résistance arabe contre Israël. Ce qui, du point de vue israélien, est proprement calamiteux. D'une certaine manière, si le but était d'affaiblir le Hezbollah, c'est l'inverse qui se produit. Et je rappellerais que dans la logique des confrontations asymétriques, notamment au Proche-Orient, celui qui n'est pas complètement détruit a gagné. Et là, les 20 jours de guerre qui viennent de se dérouler peuvent déjà être considérés comme une victoire du Hezbollah. Guerin13 : Ne pouvons-nous pas penser qu'il y a derrière Israël une forte poussée des pays occidentaux dans le but de restreindre l'influence de l'Iran ? Jean-François Daguzan : Non, je crois qu'il faut modérer cette analyse. Lorsque les hostilités ont commencé après l'enlèvement des deux soldats, il était clair que bon nombre d'Etats occidentaux, à commencer par la France, voyaient d'un bon oeil l'affaiblissement du Hezbollah. Bien sûr, il y a des nuances : les Etats-Unis souhaitent sa destruction, la France son affaiblissement pour qu'il devienne un parti politique comme les autre au Liban. Mais la plupart des pays arabes, en dehors de la Syrie, étaient tout à fait favorables à un affaiblissement significatif du Hezbollah, tout simplement parce qu'il représentait un affaiblissement de l'influence de l'Iran sur la région. Et on a pu constater pendant les deux premières semaines, jusqu'à Cana, un silence sépulcral de bon nombre de pays arabes ou, tout simplement, des protestations très modérées. Certains pays du Golfe allant même jusqu'à dire qu'il fallait laisser les choses se poursuivre un certain temps et que tout le monde y serait gagnant. Je parle bien entendu des positions du gouvernement. Dès le départ, les opinions publiques étaient en phase avec l'action du Hezbollah. Depuis Cana, la situation s'est totalement retournée, et là, les gouvernements arabes ont complètement fait bloc avec leurs opinions publiques, car la position israélienne était devenue indéfendable. D'une certaine manière, les Israéliens ont perdu la guerre de l'image, et on voit bien également que les Etats occidentaux, Etats-Unis y compris, commencent à se sentir très mal à l'aise par rapport à une violence israélienne de plus en plus considérée comme excessive. Lamali : Le fait que le Hezbollah organise ses actions militaires au sein de la population civile, sachant que la riposte israélienne produira des dommages collatéraux civils, n'est-il pas l'émergence d'un nouveau paradigme militaire, où le but final n'est pas tant de gagner une bataille que de discréditer l'ennemi sur la scène internationale ? Jean-François Daguzan : Si, je pense qu'il y a une stratégie derrière tout ça. Il ne faut pas être dupe du fait que le Hezbollah utilise toutes les armes à sa disposition, et notamment celle-ci. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois dans l'histoire récente que des belligérants se dissimulent derrière la population civile. De plus en plus la notion entre le civil et le militaire tend à s'estomper, et depuis la guerre d'ex-Yougoslavie, on voit très bien que la tendance à se battre au milieu de la population civile est devenue une tendance montante. Et évidemment, Israël est confronté à cette énorme difficulté de devoir combattre un ennemi insaisissable au milieu de populations civiles. Observer : Frapper Tel-Aviv est-elle une hypothèse sérieuse ? Le Hezbollah se garderait-il quelques "cartouches surprises" de Nasrallah ? Jean-François Daguzan : C'est une hypothèse qu'il ne faut pas écarter. On sait que le Hezbollah a reçu un certain nombre de missiles à courte portée (70 à 100 km) de la part de l'Iran et que si ses rampes de lancement n'ont pas été détruites, le risque d'attaques sur Tel-Aviv est réel. On a pu voir lors des attaques de ces derniers jours que cela s'était considérablement rapproché à plusieurs occasions. Donc je ne crois pas que ce soit forcément du bluff. Kylou : Peut-il y avoir des attaques-suicides visant des intérêts occidentaux au Proche-Orient ? Jean-François Daguzan : C'est une menace qu'a fait planer non seulement le Hezbollah, mais également Al-Qaida, qui est venu en renfort médiatique il y a quelques jours. Je rappelle que l'Iran avait annoncé que d'ores et déjà, en cas d'agression militaire, des "centaines", voire des "milliers" de combattants suicides étaient déjà en Occident, prêts à bondir. Derrière ceci, qui peut avoir un aspect plus médiatique que réel, il faut prendre en compte le fait qu'effectivement une dérive du conflit et un accroissement significatif des violences pourraient produire des actes spontanés en Occident. Et que peut-être, derrière des annonces d'une organisation structurée, on ait à connaître des actes de groupes ou d'individus isolés qui prendraient fait et cause pour le Liban et le Hezbollah. P : Certains disent que c'est une guerre pour le contrôle de l'eau du Litani. Qu'en pensez-vous ? Jean-François Daguzan : La question a été posée à plusieurs reprises depuis une trentaine d'années, car cela a toujours été un enjeu, notamment pour Israël, et les pays périphériques. On a longtemps dit que la présence des Israéliens au Liban sud tenait plus au fait qu'il fallait contrôler les fleuves côtiers libanais pour qu'Israël puisse utiliser cette ressource à son profit. Dans le cas qui nous occupe, je crois que la question de l'eau est le dernier des soucis des Israéliens. Recevoir des centaines de roquettes et quelques missiles d'un bout à l'autre du territoire israélien est le seul et vrai problème que connaît ce pays. Gr1ng : Israël a demandé aux Etats-Unis une livraison plus rapide d'armements. Peut-on redouter qu'Israël intensifie ses bombardements ou s'agit-il d'une simple dissuasion ? Jean-François Daguzan : Je pense qu'Israël va continuer les opérations militaires, aériennes ou terrestres. Le problème auquel Israël est confronté est de prouver qu'il est capable de détruire la capacité militaire du Hezbollah. Jusqu'à maintenant, cela n'a pas été prouvé. Et Ehoud Olmert, dans l'entretien qu'il a donné dans le Monde [journal daté du vendredi 4 août 2006] a clairement signalé qu'il prendrait le temps qu'il faudrait. Donc effectivement, Israël a besoin de munitions. Jul : Les deux opérations israéliennes en cours (Liban et Gaza) visent des groupes proches de l'Iran. S'ils sont détruits, ce dernier ne disposera plus de moyens directs de rétorsion contre Israël. Tsahal pourrait alors attaquer les sites nucléaires iraniens sans craindre de riposte importante ? Jean-François Daguzan : En premier lieu, je ne crois pas qu'on puisse dire que le Hamas palestinien ait un lien particulièrement fort avec l'Iran. Le Hamas est avant tout un dérivé des Frères musulmans égyptiens. Qu'il soit soutenu par l'Iran, certainement, car l'Iran soutient tout ce qui représente une capacité de lutte contre Israël. Mais on ne peut lui attribuer un lien quasi filial comme le Hezbollah libanais en a un avec ce pays. Il faut dissocier la problématique du Hamas, qui est spécifique au conflit israélo-palestinien, de la question du Hezbollah, qui, effectivement, est fortement liée à la question iranienne. Pour répondre à votre question, est-ce que la destruction ou l'affaiblissement du Hezbollah pourrait conduire Israël à attaquer l'Iran parce qu'il aurait les mains plus libres ? Je demeure perplexe. En fait, la question d'une attaque visant à détruire les installations nucléaires iraniennes n'est pas que liée à la question libanaise. C'est une question qui va se poser à l'issue des réponses que l'Iran va donner à la fin du mois d'août aux demandes faites par le Conseil de sécurité, et qui n'appellent pas a priori de réponse militaire dans un premier temps. Le seul vrai risque d'une connexion directe du dossier du Hezbollah et du dossier iranien serait une dérive provoquée par une montée en puissance de la violence au Liban de la part des deux belligérants, qui amènerait à impliquer plus directement l'Iran dans le conflit, et donc qui appellerait une réponse israélienne dépassant le strict cadre du Liban sud et, plus largement, du Liban. Ravel : A ce stade, comment voyez-vous et quand estimez-vous la fin du conflit ? Jean-François Daguzan : J'aimerais avoir les capacités de prédiction me permettant de donner une estimation. Je crains que nous soyons dans un conflit durable, en tout cas fondamentalement Israël ne peut s'arrêter tant que le Hezbollah représentera une menace pour les villes israéliennes. Et jusqu'à présent, on n'a aucune démonstration que la menace se soit amoindrie, au contraire. Tout pourrait dépendre d'une force d'interposition internationale, mais le problème est que l'idée américaine d'une force internationale serait finalement que cette force fasse le travail d'Israël et désarme le Hezbollah, ce qui à mon sens est inenvisageable, en tout cas d'un point de vue français. Et si une force internationale devait venir s'interposer – ce que tout le monde souhaite d'ailleurs –, cela ne pourrait être possible qu'avec l'accord des deux parties. Ce qui implique un cessez-le-feu accepté par les deux belligérants, ou qu'un de ceux-ci ne soit plus en état de faire part de son opinion. Donc pour l'instant, je ne vois pas les hostilités cesser dans la mesure où aucune des conditions de la paix ne sont vraiment réunies. bon la conclusion, c'est que toute cette merde va encore durer !!

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une nouvelle bourde de l'aviation israélienne ? : Dans l'est du Liban, des avions israéliens ont tiré quatre missiles lors de deux piqués sur un bâtiment proche du poste des douanes de Qaa, un village chrétien à une cinquantaine de km au nord-est de Baalbeck. Vingt six Syriens ont été tués et 30 autres civils ont été blessés. C'est la première fois qu'un nombre de Syriens aussi important est tué par les bombardements israéliens qui ont commencé sur le Liban le 12 juillet. Ce poste-frontière, un des quatre entre le Liban et la Syrie, se trouve sur la route conduisant de la Bekaa à la ville syrienne de Homs. L'aviation israélienne a déjà bombardé le poste-frontière libanais de Masnaa, qui est fermé de facto.

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