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Art opérationnel et approche globale


Lorimar

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Bonjour à tous,

J'ai récemment vu cette vidéo :

Son auteur évoque à la fin une "opératique du XXIème siècle" qui combinerait diverses actions tactiques violentes avec des actions basiques non-militaires (ex, dans le cyber, la propagande, la diplomatie, l'économie, le renseignement ...).

A-t-il raison de combiner ainsi opératique et approche globale ? Est-ce que ceci ne pervertit pas le concept de base ?

Merci d'avance pour votre éclairage :)

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Ca dépend de quelle fée s'est penchée sur le berceau de l'art opérationnel

Si c'est du Clausewitzien pur et dur, alors oui, tout ce qui sort de l'encerclement et destruction des forces armées adverses (condition sine qua none de la victoire dans ce schéma) n'est pas de l'opératif

Si c'est de l'opératif à la soviétique, tout ce qui réduit les capacités de l'adversaire a renforcer ses armées au front à savoir propagande, sabotage, cible politique etc est intégré pleinement dans l'art opératif

Si c'est de l'entre deux version doctrine TacAir (cad la doctrine en application avant le foirage de la RMA) alors le ciblage des centres économiques duaux fait partie de l'art opératif

J'ignore si cette intégration a été plus poussée de nos jours dans les doctrines US/OTAN. De ce que je lis, chacun avance en ordre dispersé, bien conscient par exemple que le cyber est devenu un élément clé du champ de bataille mais souvent traité comme une arme supplémentaire et pas un élément intégré d'un plus grand tout

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Merci pour ta réponse rapide et précise ! Le gars de la vidéo retenait plutôt la version soviétique interprétée par J Lopez et Benoît Bihan.

Concernant l'OTAN, ils parlent d'approche multi-domaines, mais ça me semble encore incomplet et fragile.

Une dernière chose sur l'opératique, un détail me dérange encore :

>> Quand on regarde les exemples historiques souvent cités (offensive des Cent-Jours, Bagration, Vistule-Oder, plan Challe, Mandchourie, guerre du Golfe, ....) on ne voit que des praticiens de l'opératique en situation de nette supériorité (qualitative et/ou quantitative). La campagne de France de 1940 semble être une exception.

N'est-ce pas un point dérangeant ?

Merci d'avance pour ton éclairage

Bye

 

 

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Il y a 11 heures, Lorimar a dit :

Merci pour ta réponse rapide et précise ! Le gars de la vidéo retenait plutôt la version soviétique interprétée par J Lopez et Benoît Bihan.

Concernant l'OTAN, ils parlent d'approche multi-domaines, mais ça me semble encore incomplet et fragile.

Une dernière chose sur l'opératique, un détail me dérange encore :

>> Quand on regarde les exemples historiques souvent cités (offensive des Cent-Jours, Bagration, Vistule-Oder, plan Challe, Mandchourie, guerre du Golfe, ....) on ne voit que des praticiens de l'opératique en situation de nette supériorité (qualitative et/ou quantitative). La campagne de France de 1940 semble être une exception.

N'est-ce pas un point dérangeant ?

Merci d'avance pour ton éclairage

Bye

 

 

Pourquoi est ce dérangeant

L'une des clés de base d'un possible succès lors d'une campagne c'est la supériorité numérique sur le front ou un point du front. Et ce depuis que la Guerre existe

Après il y'a plusieurs moyens d'y arriver mais dans un contexte de Guerre Totale, la capacité de mobilisation de toutes les forces vives du pays sont bien à l'interface de l'opératif (puisqu'elles alimentent le front en combattants) et du stratégique (puisque elles alimentent le front en matériel, équipement et assure la volonté de combattre)

Sinon l'autre possibilité est de s'assurer d'une supériorité locale temporaire par basculement et couvertures de unités les unes par rapport aux autres. Même si on ne parle pas d'art opératif pour les campagnes napoléoniennes, elles s'en rapprochent par la volonté de couverture des corps entre eux et leur capacité à se reconcentrer rapidement. Sans vouloir trop extrapoler, les Mongols faisaient pareil. Le tout appuyé par la "petite guerre" dans les 2 cas

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Je re précise (parceque la notion opérative à du mal a passer dans l'esprit/doctrine de l'Ouest)

Le tactique : c'est le champ de bataille

L'opératif c'est le théatre du conflit (y compris ses arrières)

Le stratégique : c'est à l'échelle du/des pays et souvent dans l'esprit occidental le volet politique du conflit quand du point de vue est européen (russe) mais aussi chinois, le politique est imbriqué avec le théatre du conflit

Nous voyons trop souvent les conflits de façon Clausewitzienne avec une dichotomie militaire - politique là ou les soviétiques, les chinois, les vietnamiens considèrent (peut être lié à l'idéologie communiste) que le politique et le militaire sont intimement liés même aux échelons inférieurs au Stratégique

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