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Les raisons du fiasco Rafale


Philippe Top-Force

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Pourquoi ce fil de discussion ? On peut y trouver qu'il y a déjà par ici ou par là. Parce il est grand temps d'y voir plus clair, chacun y apporte son analyse, il m'a paru donc utile de suivre les évènements, les chronologies, les acteurs. Après avoir lu, plusieurs articles parus ces jours-ci, y compris les messages dans les fora et blogs. J'ai reçu ces articles par newsletter.

C'est visiblement l'analyse la plus explicite par rapport aux journaux économiques : les échos et la Tribune, par rapport au journal le Monde et aux articles du figaro.

les dessous d'un fiasco : l'express.fr

En avril 2007, le contrat était presque signé: le Maroc devait acheter 18 de ses avions de combat vedettes à Dassault. Six mois plus tard, Nicolas Sarkozy a atterri ce lundi au Maroc, pour une visite d'Etat de trois jours, sans espoir de reprendre ce formidable marché aux avionneurs américains. Récit d'un gâchis diplomatico-commercial.

 

Nicolas Sarkozy au Maroc pour une visite d'Etat de trois jours et on annonce :

Un certain nombre de contrats seront signés, nous l'espérons... Inch' Allah", avait promis David Martinon, porte-parole de l'Elysée. Pourtant, lorsqu'il s'est envolé pour Marrakech, ce lundi 22 octobre, Nicolas Sarkozy avait bien conscience que ni le lustre qu'entendent donner à son voyage les autorités marocaines, ni les cérémonies prévues pour honorer la "grande amitié" entre le royaume chérifien et la France, ni la série de contrats que le chef de l'Etat devait parapher ne parviendraient à faire oublier l'échec du Rafale. C'était le "contrat imperdable" par définition: le roi du Maroc n'en avait-il pas fait la promesse à Jacques Chirac, au début de 2006?

Tellement "imperdable" qu'un protocole d'accord a même été signé entre les deux pays, à la mi-avril 2007: le document de deux pages dort aujourd'hui dans un coffre de la Direction générale de l'armement (DGA).

Le contrat de plus de 2 milliards d'euros aurait pourtant soulagé notre balance commerciale si déficitaire. Surtout, il aurait mis fin à une série d'échecs du Rafale sur les marchés extérieurs, en donnant à l'appareil sa première référence à l'exportation. Autant de raisons qui expliquent l'activisme, pendant près de dix-huit mois, des négociateurs français pour arracher cette vente.

Sans réussir à empêcher les Américains de surgir en bout de course et d'être désormais sur le point de leur damer le pion, avec leurs bons vieux F16... Aujourd'hui, ils n'ont pas de mots assez durs, en privé, pour fustiger l'incompétence et la légèreté de l'Etat, à l'origine de cet immense gâchis diplomatico-commercial. Retour sur les dessous de ce fiasco.

Dix-huit mois de couacs

Printemps 2006 - Promesse de Mohammed VI auprès du président Chirac d'acheter à la France un escadron d'avion de combat moderne. En juin,Dassault fait une offre ferme de 18 avions au prix de 1,83 milliard d'euros.

Mi-avril 2007 - Protocole d'accord prévoyant la vente de 18 Rafale. Paris découvre que Rabat n'a pas de sponsor, et  renacle à financer les avions. 

Avril 2007 - Le président Chirac refuse de trancher,  laissant le dossier à son successeur.

Fin mai 2007 - Contre-proposition américaine très concurrentielle : 24 avions pour 1,6 milliard d'euros.

10 Juillet 2007 - Sarkozy en Algérie. L'étape marocaine est étrangement annulée.

11 Juillet 2007 - Discours du représentant américain aux Nations-Unies saluant les « efforts sérieux et crédibles » du Maroc sur le dossier du Sahara Occidental.

20 juillet 2007 - L'Elysée donne son feu vert pour financer la vente des 18 avions. Rabat ne donne pas suite.

31 août 2007 - Aide américaine de 697,5 millions de dollars pour le Maroc : le « contrat du défi du millénaire » est  signé à Tétouan, en présence du Roi.

Début septembre 2007 - Ultime proposition française de 18 avions à 1,8 milliard.

Du 22 au 24 octobre 2007 - Visite d'Etat de Nicolas Sarkozy au Maroc. Le contrat Rafale n'est plus au programme.

Mars 2006. En visite en Algérie, le président Vladimir Poutine peut sourire: son allié traditionnel vient de signer l'acquisition de 70 avions de chasse russes. Un réarmement massif, susceptible de remettre en cause l'équilibre de la région. Pour le roi du Maroc, Mohammed VI, il est urgent de moderniser la flotte aérienne de son pays. Sa Majesté s'engage auprès de Jacques Chirac, dont il est très proche, à acheter un escadron d'avions de combat modernes. Un joli marché pour la France, qui entame les négociations. Avec une première interrogation: quel matériel proposer aux Marocains? Des Mirage 2000-5, parfaits pour assurer la police du ciel? Mais son fabricant, Dassault, a arrêté la ligne de production de cet avion il y a cinq ans. La France propose donc de racheter des appareils au Qatar, de les moderniser et de les revendre aux Marocains, pour un prix avoisinant 1 milliard d'euros. Compliquée, l'opération bute sur plusieurs obstacles: les Qataris ne possèdent que 12 avions qu'ils n'ont guère envie de vendre. Côté marocain, on insiste pour acquérir des avions neufs.

La solution "Mirage" est donc abandonnée, et les discussions s'orientent, dès avril 2006, sur le Rafale, certes beaucoup plus cher, mais du dernier cri technologique. Avec, côté français, un argument massue: vu l'efficacité du Rafale, les Marocains peuvent n'acheter que 18 exemplaires, au lieu des 24 avions initialement envisagés. La négociation démarre, ou plutôt les négociations, car le représentant de la DGA et les industriels vont mener chacun de leur côté des pourparlers. Pis: les représentants de Dassault, qui mettent sur la table, en juin 2006, une offre ferme de 1,83 milliard d'euros découvrent qu'un émissaire de la DGA a déjà parlé prix avec le client marocain, évoquant une somme inférieure de 300 millions... De quoi déconcerter le général Ahmed Boutaleb, le patron de l'armée de l'air marocaine, en charge de la négociation. "Nous n'avons pas su arbitrer entre une approche d'Etat à Etat et un contrat purement commercial mené par l'industriel", regrette un haut fonctionnaire. Ce flou artistique provoque, à la fin de l'été 2006, la colère des dirigeants de Dassault... Non sans effet.

Les contrats manqués du Rafale

Printemps 2002: Séoul loves US

Le Rafale a beau sortir vainqueur de la compétition,  la Corée du Sud, qui abrite une base de 40 000 marines,  lui préfère le F 15 de Boeing  (40 appareils). La même année, Dassault essuie un deuxième échec aux Pays-Bas, qui optent pour le Joint Strike Fighter.

Septembre 2005: le bambou singapourien

Singapour écarte le Rafale en faveur du F 15, et  commande  12 appareils (pour1 milliard de dollars). “ Le bambou pousse toujours du côté du plus fort ", conclut le groupe Dassault.

Juillet 2007: le mirage saoudien

L'Arabie saoudite signe le contrat du siècle: 15 milliards de dollars pour 72 exemplaires de l'Eurofighter, l'avion de combat européen (Grande-Bretagne, Allemagne,  Espagne, Irlande), qui bat ainsi le Rafale.

Octobre 2007: la fin d'un contrat “ imperdable "

Lockheed Martin est sur le point d'imposer, au Maroc, le F-16 face au Rafale.

Automne 2007: derniers espoirs?

Vingt ans après son premier vol d'essai, l'avion de Dassault n'a remporté aucune vente à l'exportation. Restent quelques pistes: la Suisse, la Libye, la Grèce et l'Inde.

Un nouveau directeur international est nommé à la DGA début décembre: cet ancien de Bercy, grand spécialiste du monde de la défense et des pays arabes, tente de remettre le contrat sur de bons rails. Pour éviter les ratés précédents, il joue la carte de la transparence: chacune de ses entrevues avec le client marocain donne lieu, dans les vingt-quatre heures, à un compte rendu adressé au ministère de la Défense, à Bercy, au Quai d'Orsay, à Matignon, à l'Elysée, et, bien sûr, aux industriels. Entre-temps, les exigences marocaines ont alourdi la facture, qui dépasse maintenant les 2,6 milliards d'euros... Soit 5 % du PIB marocain! Trop cher. Les équipes constituées autour du Rafale planchent, jour et nuit, pour revoir leur offre technique. Et, fin janvier 2007, Paris est en mesure de présenter une offre plus réaliste au Maroc. Le courant passe mieux entre Paris et Rabat: le roi et Jacques Chirac s'entendent pour boucler la négociation au plus tard le 15 avril, soit quelques jours avant l'élection présidentielle française.

Les réunions vont alors s'enchaîner car tout n'est pas réglé, loin de là. Outre un changement d'interlocuteur au Maroc, les négociateurs français acquièrent la preuve, en mars 2007, que la concurrence américaine tente de s'immiscer dans le jeu. Non seulement Lockheed Martin a demandé à une banque de lui bâtir une proposition pour le Maroc, mais des militaires marocains ont eux-mêmes sollicité le fabricant yankee.

Autre épine: la question du financement. Depuis le début des pourparlers, les Français ont cru que le Maroc bénéficierait du soutien d'un généreux sponsor - on évoque l'Arabie saoudite ou des Emirats... Une simple rumeur, ni confirmée ni démentie par Rabat. Mais l'ambiguïté n'a jamais été levée, jusqu'à ce jour de la mi-avril, où le négociateur français reçoit un coup de fil du général Abdelaziz Bennani - le chef des Forces armées royales - lui demandant de se rendre dans la capitale marocaine. Sur place, les deux parties signent un document de deux pages, véritable protocole d'accord, précisant le prix (2,132 milliards d'euros), le nombre d'avions (18) et l'offre technique. Mais sur le papier figure une condition suspensive: l'octroi par la France d'un financement.

Le rouleau compresseur américain

Les Américains ont réduit à néant les espoirs français de vente de Rafale en jouant sur tous les tableaux, économiques et politiques :

- une offre hypercompétitive: 24 F 16  pour 1,6 milliard d’euros, avec un financement étalé sur vingt ans ;

- une enveloppe d’aide au Maroc: un chèque de 697,5 millions de dollars au titre du Millenium Account Challenge, signé le 31 août 2007.

- un appui politique au Sahara occidental: envoi de nombreux hauts fonctionnaires et diplomates américains au Maroc, entre juin et août, pour relayer le message.

Cette fois, le mythe du mystérieux sponsor a vécu! Or Bercy hésite à avancer les fonds: en versant 2 milliards d'euros pour l'achat des jets militaires, la Coface, l'organisme de financements publics, risquerait de déséquilibrer ses comptes et placerait le Maroc - déjà titulaire d'une ardoise de 800 millions d'euros - au même niveau que la Chine. Le ministère des Finances, ennuyé à l'idée de créer "un gros grumeau" marocain, traîne les pieds. Le dossier atterrit à l'Elysée. Mais, à quelques jours du premier tour du scrutin présidentiel, Jacques Chirac refuse de donner sa bénédiction au contrat. Il préfère laisser à son successeur le soin de trancher. Oubliant un peu vite que c'est à lui que Mohammed VI, avec lequel il entretient des relations quasi familiales, avait fait la promesse d'acheter des avions français. "Il fallait boucler cette vente sous Chirac, car nous savions qu'après ce ne serait plus pareil", confie, aujourd'hui, amer, un membre du "Rafale Team". La fenêtre d'opportunité vient de se refermer à moitié. Elle ne s'ouvrira plus.

Le jour de sa nomination, François Fillon, nouveau locataire de Matignon, trouve sur son bureau le dossier marocain. Cette fois-ci, la balle est dans le camp de Paris: oui ou non, la France accepte-t-elle d'octroyer au Maroc un financement pour les 18 avions? Il faudra trois mois aux autorités françaises pour arbitrer. Trois longs mois d'indécision, de blocages, de rivalités entre ministères.

On se demande s'il ne vaudrait pas mieux garder cet argent public pour d'autres projets civils au Maroc, comme un TGV ou des centrales nucléaires. Matignon réclame des études supplémentaires, n'hésitant pas à mettre en doute l'existence de la concurrence... En face, les Etats-Unis profitent de ce flottement et déposent, fin mai, une offre au Maroc portant sur des avions d'occasion. Quelques jours plus tard, ils reviennent avec une proposition de 24 appareils F16 neufs, au prix de 1,6 milliard d'euros. Washington dépêche, entre juin et août, une kyrielle de membres du gouvernement, de diplomates, de militaires, ainsi que le directeur du FBI, et fait passer au roi un message du président Bush, lui signifiant son soutien actif sur la question du Sahara occidental.

Pourtant, Paris ne semble pas s'émouvoir de cet activisme. Fin juin, Matignon, qui cherche à alléger la note, envoie encore un émissaire au Maroc, pour proposer de réduire le contrat de 18 à 12 avions. Refus du général Bennani, qui comprend mal les atermoiements français. A l'inverse, les Etats-Unis mettent le paquet sur le plan financier. Ainsi, non seulement le Maroc obtient un crédit quasi gratuit de vingt ans, mais l'oncle Sam octroie une aide de 697,5 millions de dollars au titre du "Millenium Account Challenge".

De plus en plus inquiets des lenteurs étatiques, les négociateurs français espèrent encore que le Président, attendu au Maroc à l'issue d'un périple en Algérie, les 10 et 11 juillet, saura convaincre le Roi. Mais quelques jours avant son départ, l'étape marocaine est étrangement annulée, à la demande des autorités locales, pour être reportée au mois d'octobre. On évoque alors un coup de froid entre Paris et Rabat, le roi ayant pris ombrage du déplacement présidentiel en Algérie. "Je suis persuadé qu'il s'agissait en fait d'un coup monté de la part du 'clan américain' au sein des militaires marocains, voulant éviter toute possibilité pour la France de conclure la vente", analyse l'un des proches du dossier.

Les derniers espoirs tricolores s'envolent au milieu de l'été. Certes, l'Elysée donne son feu vert au financement des Rafale vers la mi-juillet, et le vice-amiral Edouard Guillaud, chef d'état-major particulier de Nicolas Sarkozy, téléphone immédiatement au général Bennani pour lui annoncer la bonne nouvelle. Mais la ligne avec Rabat ne répond plus. Tout l'été, les équipes françaises s'activent, jusqu'au sommet de l'Etat, pour rétablir le contact, tandis que Bercy mouline ces chiffres. Début septembre, en guise de baroud d'honneur, deux négociateurs s'envolent pour Rabat, avec une ultime offre à 1,8 milliard d'euros. Cette fois-ci, tout y est: le prix, le financement, le nombre d'avions et, en prime, un accord politique plus global avec le Maroc. Trop tard: le rouleau compresseur américain est déjà passé. Et les "Dassault boys", qui ont assisté, impuissants, à la transformation de l'Etat en une machine à perdre, sont furieux. Fin septembre, le constructeur annule sa participation au salon aéronautique de Marrakech, qui devait constituer un temps fort de la visite présidentielle. Le cœur n'y est plus. Sauf miracle, le contrat imperdable semble, cette fois-ci, bel et bien perdu.

En privé, les accusations fusent: "Un avion trop cher", disent les uns; "Une administration incompétente et inefficace", répondent les autres. Chacun attend la fin du voyage de Nicolas Sarkozy pour régler ses comptes. Une chose est sûre: après un tel gâchis, l'ensemble du dispositif des ventes d'armes est à revoir, et très vite. Avec, pourquoi pas, la mise en place d'une war room à l'Elysée. En attendant, le Rafale va devoir trouver une nouvelle piste d'envol. En Libye, par exemple, où il sera présent, du 29 au 31 octobre, au salon aéronautique de Tripoli.

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Merci philippe pour cet article. Il a le mérite de clarifier noir sur blanc que c'est le couple Dassault/institutions gouvernementales qui ont fait foirer l'affaire.

Alors trêve de victimisation d'un éventuel complot US ou que sais je. On s'est fait dessus et quelqu'un a ramassé le paquet à notre place, rien de plus normal.

Franchement, tous les cris de vierges effarouchées par de méchants US que je lis sur le forum me font bien rire. La faute est française, rien d'autre.

D'ailleurs, avec un poil de cynisme, on pourrait même dire qu'il n'y avait que les US ou le Grippen pour rafler la mise après le cafouillage franco français :

- je vois mal le consortium Eurofigther vendre des avions au Maroc quand on connaît les relations hispano marocaines,

- la Russie a déjà vendu au voisin, ça la foutrait mal

lol

La seule option constructive que je vois est d'aller assaillir nos représentants politiques pour qu'ils se sortent bougent vraiment cette fois (et pas qu'ils se contentent d'un remake de changements post singapour ou post corée).

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plusieurs choses très intéressantes dans ce fil

-les exigences des opérationnels marocains sur un programme concernant un avion neuf développé pour leurs exigences contribuent à en augmenter le coût

-deux propositions différentes entre DGA et industriel qui vérolent le dossier

-les américains arrivent avec le financement sur un programme moins coûteux

-dès mars 2007 une note de la DGSE prévient les autorités françaises d'une contre proposition US

qq chose me fait dire qu'on a pas encore tout découvert

-pourquoi le Maroc s'engage pour 18 avions de quatrième + génération (connaissant à peu près le prix même si nos offres étaient diverses) pour ensuite se retourner vers un autre fournisseur qui propose des avions de seconde main et en plus un financement partiel...

-pourquoi choisir un avion moins sophistiqué ?

Ce que je ne comprends pas dans ce contrat c'est la différence entre les deux offres. Dans tous les autres contrats gagnés ou perdus les offres sont plus voisines, là a priori ce n'est pas le cas...

J'ai le sentiment que le Rafale sert en qq sorte à faire monter les enchères face notamment aux américains pour que ceux-ci fassent des propositions plus intéressantes

Autre idée:

Serge Dassault était un membre très remarqué du comité de soutien à Nicolas Sarkozy, Matignon mi-avril 2007 aurait pu contribuer à ne pas huiler tous les rouages de l'appareil d'Etat dans ce dossier.

Petites vengeances mesquines grands effets

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deux propositions différentes entre DGA et industriel qui vérolent le dossier

Excuse bidon qui commence à être relayée par les médias.

DGA et Dassault communiquent entre eux, de même que leurs interlocuteurs marocains auraient pu signaler à Dassault la différence de l'offre.

La vérité c'est que les Etats-Unis ont un PIB 5 fois supérieur au notre et que donc ils peuvent se permettre de vendre une poignée de F-16 à perte, leur permettant en échange d'avancer leurs pions en Méditérrannée.

Ou alors tout simplement, le Maroc souhaitait diversifier ses investisseurs/fournisseurs.

Ou alors le Rafale est sans utilité pour le Maroc et donc son prix n'est pas justifiable.

Enfin bon un contrat à 1.5 m de $ sur 20 ans, pas de quoi pavoiser si on l'obtient ou de se pendre si on le loupe.

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A priori le Maroc a râlé vis à vis des US car il ne veut pas d'avions de 2eme main (cf un post dans Air/autres sur le Maroc).

Par ailleurs, vu le timing et le délai, je pense que les USA sont surtout venus ramasser une affaire qu'on a planté. Ils sont intervenus tard : on aurait 1000 eu l'occasion de ficeler le sujet. Bref, il serait vraiment erroné je pense de leur attribuer la responsabilité de cet échec. Halte à la victimisation !

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Efféctivement sur le Rafale on peut supposer qu' on s' est fait rouler dans la farine, je dis ça parce que je suis un peu furax et pas objectif pour un clou  :lol: , d' un autre coté l' éxportation d' une ligne de TGV  est trés porteuse.

Il n'y a aucune réstriction sur ce matériel et pas de concurent US, toutes les tetes couronnées du golfe et autres dirigents  vont passer pour des ringards s'ils n'offrent pas à leurs sujets/populations  des moyens de transports modernes et écologiques.

Cette ligne sera un plus pour le Maroc en vue de l'obtention d' une coupe du monde, organisation qui générera énormément d'activitées économiques et dont nous bénéficieront probablement.

Pour finir la réorganisation de la filière exportation d'armement va étre amélioré pour atteindre une meilleure éfficience, a moins que ce soit un camouflage pour exclure certains intervenants et pour d'autres de s' approprier le magot.

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Merci Philippe, très bon résumé.

Il faut aussi savoir qu'au sein du gouvernement certains renâclaient à la vente en prétextant "qu'on ne vend pas des Rolls-Royce à des smicards". Le problème du financement est que s'il avait fallu les vendre à crédit, ce que l'on fait assez souvent avec les pays Africains on aurait eu le "complexe du grand seigneur" au dessus de la tête, à savoir l'effacement de la dette... C'est tellement facile d'avoir des goûts de luxe quand on vient pleurnicher devant la "commission de surendettement" de l'OMC et demander l'effacement de sa dette auprès de ces méchants occidentaux qui affament l'Afrique... Ce coup-là on nous l'a fait tellement de fois.

Je comprends aussi que certains tiquent à l'idée de vendre à l'Afrique.

1,8 milliards clés en main ??? Bon, la dette de la France c'est 1200 à 1400 milliards d'Euros. Mais nous, on est "Bankable" alors on nous prête encore. Heureusement que l'Europe est là pour arrêter cette connerie et forcer le gouvernement à rembourser... un peu.

Ensuite, tout le monde le sait mais le Rafale c'est un super avion. Je comprend que les Algériens achêtent des casseroles Russes pour protéger leur Gaz et leur Pétrole mais pour le Maroc... A part protéger les touristes et faire chier les sarahouites... Je vois pas trop l'utilité. Les F-16 feront très bien l'affaire.

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Echec complètement français, ça relativise nos échecs précédents. On disait que les US faisaient tout pour qu'on ne le vende pas dans les autres pays, finalement faut croire qu'ils n'avaient pas besoin de beaucoup se fouler pour gagner les contrats :p

Après franchement, si on a tellement hésite sur le financement de ce contrat, à mon avis il y avait des raisons. C'est sûr ça aurait fait un gros coup de pouce au Rafale, mais pas sûr que l'opération ait été rentable... Les F16 en gros ils sont gratuits, parce qu'un prêt sur 20 ans sans intérêt avec une somme déjà faible à la base, ça veut dire qu'ils vont rien payer ou presque (en 20 ans on a le temps d'avoir des effacements de dettes, etc).

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Sérieusement, vous avez regardé la vidéo du discours de sarko ?

vous avez-vu ce qu'il en pense de ces histoires de paiement ? Il faudrait arrêter avec les chevilles... ils auraient pas deux milliards pour payer des avions, par contre ils les ont pour un TGV et une centrale nucléaire + FREMM ?

Les dettes du Maroc ont toujours été réglées donc si il s'engage envers un partenaire comme la france il n'y a pas de raison qu'il ne le fasse pas.

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pathétique, certains ont un complexe de supériorité aberrant, pour votre info le Maroc a toujours payé ses dettes, il n'est jamais "allé pleurnicher chez l'OMC" comme disent certains...

finalement je suis content que le rafale n'est pas ete vendu au Maroc, bien fait pour l'arrogance de certains francais, le monde tourne pas autour de vous, j'aimais pas NS avant sa visite au Maroc mais si vous voyez son discours sur la video là je dit respect.

mais allez y continuer vos moquerie, perso je passe mon chemin d'ici, là ça commence a m'énerver.

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Bonne chance pour vous faire payé la Freem  :lol: :lol: :lol:

dis ma poule, le maroc est tout autant "crédible" financierement que le portugal....non? :lol:

Tu pousses un peu loin le bouchon...avec tes allusions sur nos "potes" du maroc.

MOI JE SUIS CONTENT:

1 fremm,

1 TGV

600 long range all DRIVE vltt

12 CARACAL

25 NEW PUMA( retrofit)

1 SYSTEME electronique frontalier...

1 CENTRALE nucleaire en prevision

c'est à dire pour au bas mot 5/6MILLIARDS d'euros signés ou a venir...

Ah s'ils avaient pris des Gowind au lieu des SIGMA....et des rafi AU LIEU DE f16...mais bon:

BEN BRAVO sarko....HIP HIP HIP.....

QD AU FINANCEMENT...je te comprends pas....C'est quoi ton soucis...LE MAROC nous a toujours payé sauf erreur...et là..Il semble avoir passé la vitesse superieure..

C4EST UNE BONNE CHOSE. pour nos relations à venir...Mieux vaut avoir un voisin bien dans ses baskettes qu'un pouilleux " crève la faim".

pas vrai mon ami ;)

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Ouais, mais moins on vend de rafales, plus comparativement ils resteront chers.

Idem pour Leclerc vs Léo ou autres.

Par contre, si Philippe pouvait souligner des passages en double, je suis sur qu'il le ferait surtout si ça concerne Chirac ...  ;)

j'aimais pas NS avant sa visite au Maroc mais si vous voyez son discours sur la video là je dit respect.

C'est sûr qu'il vous a tellement carressé dans le sens du poil qu'il y a de quoi dire "respect" ...

J'aime bien le coup du conseiller financier qui impose son point de vue au président et qui l'empêche de prendre une décision pendant plusieurs mois ...  :lol:

Par contre, il faudra vraiment que l'on arrête avec les hydres à trois têtes : entreprise-DGA-état. 

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voila le forum sur lequel jais trouver cela ,et ce n'est qu'un forum

http://far-maroc.forumpro.fr/materiel-et-infrastructure-des-fra-f1/f-5a-b-e-et-f-des-fra-t396-15.htm

Demande a safran pour le rétrofie de leur Zink...

C'est compréhensible les Astrac seront prét pour 2010/11, pourquoi acheter maintenant les Mica..?

aucune raisons totalement daccord avec eux !

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Bonne chance pour vous faire payé la Freem  :lol: :lol: :lol:

Heureusement que la jalousie ne tue pas tu serais mort depuis longtemps ..

Tiens ce matin un plombier portugais en débouchant mes toilettes, ma parler de frégate Portugaise d'occasion acheter je sais plus ou..bon j'ai pas trop compris il avais un fort accent, tu pourrais nous donner plus d'info dans le topic fait pour ?

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Les dettes du Maroc ont toujours été réglées donc si il s'engage envers un partenaire comme la france il n'y a pas de raison qu'il ne le fasse pas.

A bon, j'ai lu ces jours-ci que le Maroc avait une dette de 800M€ envers la France.

@Tactac, j'ai simplement surligné les passages qui me semblaient importants pour la compréhension publique, ceux qui sont du domaine public, afin de résumer le fiasco. En fin de mandat au printemps , Chirac n'avait peut-être plus la tête à avaliser ce deal. Tous les fanas du Rafale sont amers, encore un marché qui passe sous le nez. Dassault Aviation n'est pas en péril. Les forces aériennes françaises attendent avec impatience la prochaine commande de 60 Rafale, ils tiennent au respect de leurs besoins respectifs et la réception actée de leurs avions, 60 pour l'AVIA et 234 pour l'AdA.

Pour l'instant, Lockheed Martin n'a rien signé. DCNS n'a pas encore vendu la FREMM. La Hollande n'a pas encore placé ses SIGMA. SAGEM et THALES songent au rétrofit des Mirage F1. Les centrales nucléaires civiles et grand réseau ferroviaire ne sont pas construits.

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Bonsoir Philippe, je vous cite :

SAGEM et THALES songent au rétrofit des Mirage F1.

Je ne comprend pas.., d'autre F-1 ou biens les 27 déjà en modernisations..?

Pardonnez moi mais je n'arrive pas a comprendre.

Vinia.

Si Washington place des F16 au Maroc, ce n'est pas qu'un avion de combat vendu lisse sans armement qui sera sur les tacmacs et dans les hangars, donc 24 F16 devant délivrer des bombes et missiles américains, avec un électronique américaine. La France avait gagné un rétrofit pour intégrer sur les Mirage F1 des AASM et des Mica. Est-ce que ce contrat est menacé ? Est-ce que Rabat ne va-t-elle pas essayé de faire des économies ?

L'armée de l'air marocaine n'est pas celle de la Grèce avec plusieurs avions différents et plusieurs armements différents et qui dispose d'un budget plus conséquent.

On est maintenant dans l'expectative.

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