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Guerre du Vietnam


sezen

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  • 2 weeks later...

ZUn film que j'ai vu il y a très longtemps, il date de 1978, les boys de la compagnie C. Le film suit une compagnie de Marines au Vietnam, depuis la formation au boot camp jusqu'au Vietnam, il abordait plein de choses intéressante. Si vous avez l'occasion regardez le. 

https://en.m.wikipedia.org/wiki/The_Boys_in_Company_C

Lee Armey y tenait déjà un rôle de sergent instructeur bien avant qu'il joue dans full metal Jacket. 

Un extrait, la scène du piège à con dans la rizière :

 

Le film Hamburger hill est un superbe film. Le soundtrack est magnifique. Un film à voir absolument ! 

 

Modifié par Gibbs le Cajun
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  • 3 weeks later...

Il y a un thread à dérouler via se lien. 

Un bon colonel Hal Moore, et J'avais déjà entendu parlé de cet officier, Rick Rescorla au parcours militaire si particulier, qui géré la sécurité des tours jumelles, mort le jour de l'attaque du 11 septembre. 

 

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  • 4 weeks later...

Une bataille peu connue dans le contexte issu de l'offensive du Têt ou les australiens sont passaient de la lutte anti-insurrectionnelle au combat face à des unités régulière. Quelques pb mais l'adaptation aura était quand même rapide si on se base sur les critères du contexte de l'époque. 

https://en.m.wikipedia.org/wiki/Battle_of_Coral–Balmoral

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  • 4 weeks later...

On connaît bien la bataille de Khe San qui a vu les marines tenir une position, appuyer par l'aviation et les bases d'appui feu artillerie longue distance face aux assauts de division viets. 

Mais il y a eu à côté de ce camp US une bataille qui a vu un poste de béret vert, charger de former les montagnards du coin en force d'auto défense via les villages de montagnards. Le camp de Langvei qui verra une unité de blindés viet équipé de blindés amphibie PT-76 d'origine soviétique. 

Cette attaque fut une mauvaise surprise pour les US, et avec la tension autour de la base de Khe San, dans le contexte de la bataille de Hûé avec l'offensive du Têt,  l'idée que les viets voulaient refaire un Diên Biên Phu bis avec la base de Khe San était dans les esprits du commandement US , il est vrai que l'on a jamais vraiment su qu'elle était la finalité des viets même si on a eu des explications misent en avant côté vietnamien après guerre, avec d'un côté la vision de mettre la pression aux US sans avoir au final de volonté de prendre la base, mais avec le recul et l'idée que dans la communication communiste il était plus facile de mettre en avant cette idée plutôt que de reconnaître un échec,surtout dans le contexte de l'échec de l'offensive du Têt au sud ou les villes ont été vite reprise et qu'il n'y a pas eu de soutien majeur de la population du Sud Vietnam. Quand on voit le niveau des pertes nord-vietnamiemme et vietcong dans les combats dans les villes du Sud, et celle pour le siège de Khe San, ça a quand même coûté beaucoup de monde. Avec le temps j'ai plutôt l'impression qu'il y avait la volonté pour les nord-vietnamiens de tenter le tout pour le tout, et dans le contexte où la piste Ho Chi Min était le cordon ombilicale pour soutenir et agir au sud, de facto l'idée était aussi de pouvoir créer une offensive générale en pensant avoir le soutien de la population du Sud, donc de pouvoir faire descendre plus vite vers le sud des unités régulière nord-vietnamiemme, pour cela il fallait pouvoir allait vite sans avoir la pression de la base de Khe San qui obligeait de suivre les pistes utilisées sur la piste Ho Chi Min, mais qui avait quand même des limitations en terme de capacité en flux important en troupe, armements, munitions. Je pense que les nord-vietnamiens voulaient jouer la carte de la montre, en ayant le soutien de la population du sud, amenant à une continuité des combats qui auraient aussi enflammée les campagnes. 

Je pense que dans cette affaire, les nord-vietnamiens qui étaient sous pression face à la volonté US de toujours plus agir au vu d'un renforcement régulier et qui marquait des points sur le terrain quand bien même ils ont aussi connu des déconvenues, je pense que les nord-vietnamiens ont misé sur une action décisive en se basant sur un soulèvement général de la population sud-vietnamienne, se qui montre que l'analyse des chefs militaires et politiques nord-vietnamien avaient une vision erronée sur l'état d'esprit reignant au Sud-Vietnam ou je pense que c'est surtout une population plus que partagée sur la situation politique du pays, tout en ayant une position passive, et selon le niveau de vie dans d'autres priorités ou faire vivre leur famille était prioritaire. Et puis je pense que les populations plutôt urbanisée étaient en majorité peu enclin à voir la guerre s'inviter chez eux, celle-ci étant plutôt localisée dans les campagnes, car on doit aussi prendre en compte le facteur économique, les villes étant les poumons de la vie économique du pays sans oublier le marché noir énorme et l'apport US qui a lui aussi indirectement et énormément pesé dans l'évolution du marché noir ou même le vietcong a aussi en profiter, déjà à l'époque des français les villes avaient comme une sorte de statut disons de "neutralité", enfin après que les français soient revenu après la phase de reprise du pays en 1945. 

Donc je pense que contrairement à se que les nord-vietnamiens ont mis en avant ou le siège de Khe San n'était qu'un leurre pour mettre la pression aux US en laissant planer le fantôme de la Diên Biên Phu comme une volonté des nord-vietnamiens de rééditer cette bataille. D'ailleurs il y a un soviétique ( je ne sais plus son nom) qui avait expliqué que pour Diên Biên Phu, il y a eu un gros doute au vu des pertes subies et de la durée de la bataille, et qui se déroulant pendant les discussions de paix craignait que les français tiennent encore à Diên Biên Phu tout en ayant la crainte d'une aide américaine via des bombardements autour de Diên Biên Phu. On a observé que les viets avaient appelait des classes d'âges plus tôt que prévu pour combler les pertes subies à Diên Biên Phu par leurs divisions. Donc il y a eu une part de bluff des notd-vietnamiens alors qu'ils étaient dans l'incapacité de disons pouvoir être dans la continuité d'action militaire après la chute de Diên Biên Phu, et on l'oubli un peu souvent les effectifs de la garnison de Diên Biên Phu représentait il me semble que 5% des effectifs du corps expéditionnaire en extrême-Orient , mais se qui a marqué c'est le sacrifice de l'élite de se corps expéditionnaire. Donc on doit aussi voir que le Nord-Vietnam a aussi mis du temps pour relancer des actions majeures en Indochine, puis au Vietnam du sud une fois les français parti, et les US pas encore déployé de maniere importante hormis des unités de FS et du soutien pour ces unités. 

Se qui montre que la France pouvait sortir de se conflit d'une meilleure façon, enfin avec une meilleure position. Mais les viets ont bluffé tout en ayant aussi put avoir via leur lien avec le PCF une capacité à jauger les politiques français qui ont au final mis peut de temps à clore l'affaire indochinoise... Bien évidemment cette affaire devait se clore, mais pas dans ces conditions. Se qui nous coûtera beaucoup au niveau de la fracture au sein de nos Armées et une tension via le communisme qui restait un outil d'influence pour l'URSS dans les pays de l'ouest, et surtout de déstabilisation en mettant sous tension les sociétés des pays d'Europe de l'ouest, et en cela dans le contexte français a aussi pesé avec la guerre d'Algérie, qui la aussi devait se finir par l' indépendance, mais dans d'autres conditions. Mine de rien on aura durant pas mal d'années après la phase de décolonisation le poids et une ambiance, lourde qui marquera une forme de division dans la société française même si la période des 30 glorieuses aura limité les tensions d'une certaine manière via l'economie et le plein emploi. 

Bien évidemment, il aurait fallu de toute façon que cette guerre cesse, mais les français pouvaient partir avec une meilleure position. 

Je me suis un peu éloigné du contexte guerre américaine mais au final pas tant que ça, car pour le contexte de l'offensive du têt, je pense que le nord Vietnam a tenté le tout pour le tout en se trompant sur l'état d'esprit de la population du sud. Il faut dire que pour nombres de vietnamiens, l'optique était quand même la situation du cul entre 2 chaises, et que d'un côté entre l'optique gestion à la communiste, ou je ne pense pas qu'il était facile d'émettre un avis, de facto cela ne pouvait pas disons être une conversion évidente avec une adhésion totale. Et pour la gestion avec l'armée du sud, ben là idem, la position où le doute et la méfiance via des populations sous influence du vietcong même si on ne peut pas y voir une adhésion totale, quand bien même il y a eu une partie de la population qui avait une réelle sympathie pour le vietcong, je pense quand même que pour une grosse partie de la population l'optique ne fut que celle du cul entre 2 chaises. 

Donc je me dis que le nord Vietnam était loin d'avoir les capacités qu'on lui a prêté, qu'il y a eu un effet propagande qui a quand même grossi le trait, d'ailleurs dès la guerre contre les français on a mis en avant l'emploi des milliers de coolies en vélo ( et dans le tas je pense que beaucoup ont pas eu le choix...) , se qui fut j'en réalité, mais c'est surtout l'apport des camions molotova soviétique qui a permis la majeure partie du soutien et du ravitaillement. 

Bien évidemment cela n'enlève en rien que côté français ou US, on a quand même mal sous-estimé les viets sur nombre de domaines, déjà en Corée les US ont aussi commis la même erreur... 

Néanmoins cela ne doit pas non plus faire oublier que les viets ont commis des erreurs d'analyse, qu'ils ont aussi connu le doute ou aussi une forme de sentiment de supériorité ou de confiance sur leur capacité, d'avoir aussi le sentiment de pouvoir jouer le doute et le bluff. 

Quand je vois que les nord-vietnamiens ont attaqué Lang Vei avec leurs blindés PT 76, j'ai plutôt l'impression qu'il y a eu une volonté de jouer encore une fois le bluff, et une volonté de faire sauter des points ennemi sur leur axe logistique. 

Bien évidemment le bluff fait parti de la stratégie dans la guerre, mais du point de vue général, j'ai vraiment le sentiment que Khé San n'était pas une action de diversion tout en jouant sur la crainte des US d'une réédition d'un Diên Biên Phu bis, car pour le Nord-Vietnam quel intérêt de faire le siège avec des forces importante alors qu'au final elles auraient été plus utile en étant employé au sud ou sur des objectifs pouvant être bien plus facilement à leur porté. 

Donc je pense qu'au vu de l'échec du soulèvement au sud, avec des unités vietcong décimée dans les villes, idem pour les unités nord-vietnamienne déployée, l'idée d'une stratégie ou seul le but était de jouer la carte de la victoire via la communication.... J'ai pas l'impression que cela soit cohérent de perdre du monde pour cette image... Vu que de toute façon le contexte et le décor de la guerre Froide était planté. 

De plus l'année 1969 va voir des opérations US qui vont continuer à casser les grosses unités nord vietnamienne en zone démilitarisée, idem pour le vietcong qui après les pertes dans l'offensive du Têt va avoir de la difficulté à retrouver une capacité importante même si bien évidemment ils vont continuer à jouer l'optique du harcèlement. D'ailleurs même la stratégie des tunnels aura une fin avec l'emploi des B52 qui mettront à nu ces derniers de maniere bien plus efficace que le travail difficile des sapeurs ou personnels ayant rejoint les équipes de rats de tunnel, l'emploi du gaz, inondation, destruction à l'explosif, mais vu le système des tunnels, selon la taille du complexe tout cela avait des limites. 

Bien évidemment on va avoir des opérations qui vont pesée sur le moral des troupes US entre la bataille de Hamburger Hill et les pertes subie via l'entêtement du patron US avec l'idée que le but n'était pas de tenir le terrain mais d'y détruire l'adversaire se qui pouvait perturber vu que le concept était particulier, donnant le sentiment que reprendre une colline renvoyait à l'image de la grande Guerre , ou le massacre de my Lai , tout comme l'opération phenix fin 1969. D'ailleurs je pense qu'au vu de l'année 1968 qui a au final permis aux US de casser les unités militaire vietcong et nord-vietnamienne, au vu du faît que la population sud-vietnamienne n'a pas suivie, qu'on a eu aussi avec l'offensive du Têt des exécutions de masse commissent par le vietcong, de facto j'ai vraiment que les US avaient bien en tête de quitter le Vietnam, mais en laissant une situation disons gérable pour la vietnamisation du conflit. Donc on a misée sur une éradication des cadres vietcong et toute la toile des soutiens assurant la logistique, le renseignement etc... Bon il y aura aussi des abus, des erreurs dans cette élimination via les assassinats. 

On notera quand même que 1969 c'est aussi une augmentation des unités de type Lurp dans les unités régulières US agissant dans la profondeur pour des actions de renseignement mais aussi de ciblage avec des capacités à faire de l'appui feu artillerie ou aérien. Se qui n'est pas anodin, les Forces spéciale étant très sollicité, on a vite pris en compte l'intérêt d'avoir des petites unités type Lurp, Recon pour les marines. 

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Programme_Phoenix

Mais on a eu d'autres opérations en 1969 comme celle menée par les marines via l'opération Dewey Canyon qui fut une réussite. 

https://en.m.wikipedia.org/wiki/Battle_of_Lang_Vei

Ici un documentaire mettant en avant cette bataille de Lang Vei  :

https://youtu.be/VcFaLpgLo-M

Enfin voilà, je pense qu'au final la médiatisation de cette guerre a effacée l'image de continuité et d'évolution d'adaptation des US en terme de stratégie. Certes cette problématique des médias et son effet sur l'opinion US mais aussi mondiale vu le contexte de guerre Froide peut être considérée comme un défi à gérer et qui amènera les US à trouver une manière de contrôler cette nouvelle donne, là ou au Vietnam eux qui pensaient avoir le contrôle ont été vite dépassé et cela très tôt dans le conflit, se qui mine de rien va modeler un nouveau regard sur la guerre. 

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  • 5 months later...
Le 05/01/2021 à 17:31, Gibbs le Cajun a dit :

Enfin voilà, je pense qu'au final la médiatisation de cette guerre a effacée l'image de continuité et d'évolution d'adaptation des US en terme de stratégie.

J'ai vu récemment plusieurs textes qui "réhabilitaient", pour ainsi dire, le général Westmoreland.

Westmoreland se traîne l'image de la mauvaise stratégie au Viêt Nam, les opérations search & destroy qui prennent une colline pour l'abandonner le lendemain.

En fait, les US ont passé leur temps à s'adapter à la stratégie adverse.

Initialement ils font face à de la guérilla, donc ils envoient des conseillers, les bérets verts former les CIDG, les hameaux stratégiques...

A partir de fin 1964 le Nord Viêt Nam envoie des régiments puis divisions de son armée régulière, les US répliquent en envoyant leurs propres unités au combat, les premiers étant les Marines débarquant près de la DMZ début 1965. De 1965 à fin 1967, la priorité est cette guerre quasi-conventionnelle, et là la tactique de search & destroy est logique. Les Américains battent ou du moins attritionnent leurs adversaires, en tout cas ils les contrecarrent suffisamment pour que Hanoï change à nouveau de stratégie, tentant une offensive générale devant déclencher une insurrection générale, l'offensive du Têt, sauf que l'insurrection de la population n'est pas au rendez-vous.

Lors du Têt, les unités VC/NVA infiltrées au Sud sont décimées, et ça va permettre au Sud de souffler un peu et de se refocaliser sur la contre-insurrection. C'est là que le programme Phoenix décolle vraiment. Et pour les Américains qui en ont déjà marre, ça les aide à "viêtnamiser" le conflit.

(Westmoreland est remplacé par Creighton Abrams à cette époque, mais son départ était prévu avant le Têt, et quand Abrams arrive, celui-ci ne compte pas faire de gros changements. D'ailleurs c'est sous Abrams qu'a lieu la bataille d'Hamburger Hill, exemple type de la critique du search & destroy.)

On dirait un jeu de pierre-feuille-ciseau où chaque joueur change sa main chacun son tour en fonction de la main de l'autre.

http://historicoblog4.blogspot.com/2017/12/warren-wilkins-grab-their-belts-to.html

https://www.historynet.com/gen-william-c-westmoreland-was-right.htm

Modifié par Rob1
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  • 1 month later...

Arte TV - Vietnam / 9 épisode de 55mn 

https://www.arte.tv/fr/videos/RC-015017/vietnam/

"La guerre du Vietnam au plus près de ceux qui l’ont vécue

Cette immersion poignante au cœur de la guerre du Vietnam retrace trente années de soulèvements et de destructions à travers des archives inédites et des témoignages intimes de civils, opposants et soldats des deux camps. Une série documentaire au plus près de ceux qui l’ont vécue, signée par les réalisateurs Ken Burns et Lynn Novick."

Suivi cette semaine sur Arte, un incroyable travaille documentaire avec les témoignages d'anciens militaires des deux camps, un énorme travail de contextualisation sur une guerre interminable. Les enjeux politiques, sociaux, humains, etc. Exceptionnel 

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  • 2 weeks later...
  • 3 weeks later...

Joseph L. Galloway, reporter de guerre à la bataille de Ia Drang et co-auteur avec le colonel Harold Moore du livre We Were Soldiers Once ... and Young (qui a inspiré le film Nous étions soldats) est décédé le mois dernier.

 

Modifié par Rob1
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  • 2 years later...
  • 3 weeks later...

L'USAF était elle si nulle que cela au début de la guerre du Vietnam en combat aérien ? Pas si sûr...

Cliquez sur la demande de traduction avant d'ouvrir la page, sinon elle devient réservée aux abonnés des la deuxième lecture.

https://www.historynet.com/great-kill-ratio-debate/

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Dans les premières années de la guerre du Vietnam, les performances des pilotes de chasse américains dans les combats aériens semblaient loin derrière celles de leurs homologues de la guerre de Corée. En Corée, les pilotes du F-86 Sabre ont balayé le ciel et atteint des taux de mortalité incroyables, mettant fin à la guerre avec environ 10 victoires pour chaque F-86 perdu. En revanche, les taux de mortalité au cours de la première moitié de la guerre du Vietnam dépassaient à peine l’humiliant 2-1.

Il semblait que les pilotes de chasse américains avaient perdu toute connaissance du combat air-air au cours de la décennie entre les guerres de Corée et du Vietnam, selon l’opinion communément admise. La marine américaine, cependant, a pu accumuler de meilleurs scores après avoir créé la Topgun Fighter Weapons School en mars 1969, selon la théorie, tandis que l'US Air Force a évité cette voie et a été complètement humiliée par les rusés pilotes nord-vietnamiens.

C'est le point de vue avancé dans des films à succès tels que Top Gun de Tom Cruise en 1986 , dans les programmes télévisés de History Channel et dans d'innombrables livres, mais est-ce un récit précis de ce qui s'est passé ? La réponse est non, même pas proche.

Le contraste entre les taux de mortalité de la guerre de Corée et ceux du Vietnam constitue une comparaison injuste pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, le taux de mortalité de la guerre de Corée a été tiré de près de 900 combats décisifs (ceux ayant entraîné une perte d’avion), un nombre important qui semble conférer une validité statistique aux conclusions tirées de ces données. Les taux de mortalité au Vietnam sont compilés à partir d'un ensemble de données beaucoup plus restreint, qui permet de tirer des conclusions sur les taux de mortalité sur des terrains fragiles, en particulier pour le combat aérien de la Marine.

 

Au total, 269 avions américains et ennemis ont été abattus lors de combats aériens au-dessus du Vietnam pendant toute la guerre : 201 lors de combats entre l'US Air Force et l'armée de l'air nord-vietnamienne et seulement 68 lors des combats aériens de l'US Navy avec les forces aériennes nord-vietnamiennes. Nord-vietnamiens. Au cours de ces combats, l’US Air Force a perdu 64 avions et la Navy 12.

Deuxièmement, en raison des différentes méthodes utilisées pour calculer les ratios de mortalité au cours des deux guerres, toute tentative de placer ces ratios côte à côte est une comparaison invalide « des pommes avec des oranges ». Les taux de mortalité de la guerre du Vietnam ont été calculés en utilisant le nombre total d’avions américains perdus en combat air-air, qu’il s’agisse ou non d’avions de combat. Cela signifie que le décompte des avions abattus inclut le RF-101 non armé, un avion de reconnaissance ; l' A-1E Skyraider , un avion à moteur à pistons ; l'EB-66, un bombardier transformé en avion de reconnaissance ; le RC-47, un avion cargo transformé en avion de reconnaissance ; et cette « terreur du ciel », l’hélicoptère de sauvetage HH-53. L’armée de l’air nord-vietnamienne a même attribué la totalité des crédits de victoire aux pilotes qui ont abattu des drones de reconnaissance américains non armés.

En revanche, le taux de mortalité de la guerre de Corée ne prend en compte que les victoires de notre meilleur chasseur, le F-86, dont les pilotes effectuaient presque exclusivement des missions de supériorité aérienne agressives et offensives. L’équivalent de la guerre du Vietnam est la mission MiGCAP – « patrouilles aériennes de combat MiG » de chasseurs F-4 Phantom II, qui protégeaient les porte-bombes des attaques MiG lors de frappes sur des cibles au Nord-Vietnam. Une comparaison équitable avec la Corée se limiterait aux missions MiGCAP de la guerre du Vietnam.

Géographie de l'espace de bataille

Toute comparaison entre les taux de mortalité de l'Air Force et de la Navy doit prendre en compte les itinéraires de vol de chaque service, car la géographie a un impact significatif sur les tactiques et les résultats.

Contrairement aux avions de la Marine lancés depuis des porte-avions dans le golfe du Tonkin, la grande majorité des avions de l'armée de l'air en mission de bombardement ont décollé de bases en Thaïlande et se sont approchés de leurs cibles au Nord-Vietnam par le côté terre. Les radars ennemis les ont repérés alors qu'ils étaient encore dans l'espace aérien thaïlandais, et les MiG pouvaient manœuvrer vers des positions avantageuses jusqu'à 100 milles de Hanoï.

Alors que l'armée de l'air nord-vietnamienne disposait d'un excellent radar d'interception contrôlé au sol pour diriger ses avions, la couverture radar de l'US Air Force variait de inégale à inexistante sur les routes de frappe assignées. Les équipages opéraient avec à peine plus que leurs yeux pour les guider. Les chasseurs escortant les avions porteurs de bombes ne savaient jamais d'où viendrait la menace et restaient donc normalement près des avions qu'ils protégeaient afin de ne pas être pris hors de position lors d'une attaque. En conséquence, les avions de l’US Air Force entraient généralement dans les engagements dans une position défensive et réactive.

 

D’un autre côté, la Marine a utilisé au maximum ses opérations basées sur des porte-avions. Les combattants nord-vietnamiens disposaient de moins de temps d’avertissement pour réagir aux frappes américaines et de beaucoup moins de possibilités de manœuvrer derrière les chasseurs de la Marine, dont les arrières étaient protégés par des navires dans le golfe du Tonkin. De plus, les opérations aéronavales au-dessus du Nord-Vietnam étaient entièrement couvertes par des navires équipés de radars opérant dans le Golfe sous le nom de code « Red Crown ». Les pilotes de la Marine se voyaient principalement attribuer des cibles dans les zones côtières où ils bénéficiaient d'un bon système d'alerte radar et d'un bon contrôle des navires patrouillant juste au large.

 

Les chasseurs de la Marine ont donc pu adopter une posture plus agressive que leurs homologues de l'Air Force, effectuant des sorties de combat à orientation offensive au lieu de missions défensives d'escorte rapprochée. Les rapports après action ont révélé que 65 pour cent des pertes de l'Air Force ont été subies par des avions combattant dans une position défensive, ce qui obligeait un chasseur attaqué à inverser ses positions pour tuer, une manœuvre très difficile à effectuer. En revanche, seulement 20 pour cent des pertes de la Marine et du Corps des Marines concernaient des avions en position défensive.

 

La guerre aérienne au Nord-Vietnam peut être divisée en six périodes distinctes au cours des deux grandes campagnes de bombardement, les opérations Rolling Thunder (mars 1965-novembre 1968) et Linebacker I et II (mai 1972-janvier 1973) : la montée en puissance de l'aviation nord-vietnamienne force (1964-1966) ; s'affronter (janvier-juillet 1967) ; tactiques d'embuscade (août 1967-octobre 1968) ; s'affronter à nouveau (janvier-mai 1972) ; retour aux tactiques d'embuscade (juin-juillet 1972) ; et l’ère Teaball (août 1972 jusqu’à la fin des opérations américaines au Vietnam en janvier 1973).

La montée en puissance nord-vietnamienne

Durant cette période, l'armée de l'air nord-vietnamienne construisait un vaste réseau de radars au sol tandis que ses pilotes acquéraient lentement de l'expérience avec leurs nouveaux MiG-17. Agissant avec prudence, Hanoï a refusé d’engager ses combattants au combat à moins que les chances ne soient en leur faveur. Seuls 28 avions nord-vietnamiens ont été perdus au combat contre des avions américains au cours de la période 1964-66.

 

Les premières victimes de la guerre de l'US Air Force ont eu lieu le 7 juillet 1965, lorsque deux MiG-17 ont attaqué une paire de chasseurs-bombardiers F-4C Phantom II, qui ont utilisé leur vitesse et leur taux de montée supérieurs pour inverser leur position sur les MiG, une tactique intégrée au programme Topgun de la Marine quatre ans plus tard.

À la fin de cette période, les Nord-Vietnamiens ont commencé à piloter le MiG-21 amélioré, mettant ainsi en place la phase suivante de la guerre aérienne.

S'affronter 

Au début de 1967, les pilotes nord-vietnamiens étaient convaincus de pouvoir affronter les aviateurs américains dans un combat direct. Ils se trompaient lourdement....

 

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.... L'année 1967 a commencé avec l'Opération Bolo, au cours de laquelle la 8e Escadre de chasse tactique du colonel Robin Olds, équipée de F-4 Phantoms, a tendu une embuscade en imitant les itinéraires, les indicatifs d'appel et même les modules de brouillage radar que les F-105D Thunderchiefs utilisaient sur leur moyen de bombarder des cibles au Nord-Vietnam. Lorsque les MiG-21 nord-vietnamiens sont arrivés pour intercepter les « Thunderchiefs », ils ont été surpris de rencontrer des Phantom équipés de missiles pour le combat air-air, au lieu des F-105D chargés de bombes qu'ils attendaient. Lors de cet engagement, le 2 janvier, les équipages d'Olds ont revendiqué sept MiG-21 tués sans perte.

Après avoir pansé leurs blessures, les pilotes nord-vietnamiens ont recommencé à défier les aviateurs américains fin avril, mais à mesure que les combats s'intensifiaient en mai, il est devenu évident qu'ils n'y parviendraient pas. Entre janvier et juillet, les chasseurs de l'US Air Force effectuant des missions air-air ont abattu 29 MiG tout en n'en perdant que deux, soit un ratio de destruction de 14,5 contre 1. Il n’est pas étonnant que les hauts gradés de l’Air Force n’aient pas vu un problème dans le programme de formation de leur force de chasse.

 

Une fois sa suprématie aérienne pleinement établie, l'US Air Force a mis en œuvre une mesure d'économie de force, en utilisant des Phantoms qui pouvaient être déployés à la fois pour des frappes à la bombe et des patrouilles aériennes de combat. Ces avions STRIKE/CAP étaient principalement envoyés pour des missions de largage de bombes, mais pouvaient larguer leurs munitions air-sol et devenir des chasseurs air-air si nécessaire. Même si cette approche était logique à l’époque, elle s’est avérée être une erreur majeure.

Tactiques d'embuscade

L’armée de l’air nord-vietnamienne, ayant perdu la moitié de ses avions de combat en quelques semaines entre mars et juin 1967, entre dans une période d’auto-examen, d’entraînement et de reconstitution. Parce que les Nord-Vietnamiens ne pouvaient pas prendre le contrôle du ciel en défiant directement les aviateurs américains, ils ont adopté une tactique différente qui a créé des maux de tête à l’US Air Force jusqu’à la fin de la guerre.

Le 23 août 1967, un radar au sol nord-vietnamien a guidé un MiG-21 vers une position derrière quatre F-4 Phantom chargés de bombes en formation rapprochée pour maximiser leurs mesures de brouillage radar contre les missiles sol-air, appelés SAM. Le MiG a effectué une passe supersonique, a lancé un missile air-air soviétique AA-2/Atoll qui a abattu le Phantom n°4 et a dépassé la formation pour se mettre en sécurité.

Cet incident était une sombre nouvelle pour les tacticiens de l’US Air Force. "Le différentiel élevé de vitesse entre les MiG attaquants et les STRIKE/CAP F-4 rendait pratiquement impossible pour les F-4 d'accélérer suffisamment vite pour constituer une menace sérieuse pour les MiG-21", a déclaré le "Baron Rouge" de l'Air Force. », qui a été rédigée immédiatement après la guerre et examinait les performances du combat aérien en Asie du Sud-Est. « Parce que les MiG-21 n'engageaient que lorsqu'ils étaient dirigés par un radar, ce qui leur procurait à la fois une surprise et un avantage de position, les forces amies n'avaient aucune possibilité d'atteindre une position de tir mortelle sur les MiG attaquants. Tant que les MiG-21 maintenaient la tactique à grande vitesse du seul passage et refusaient tous les autres engagements, les vols STRIKE/CAP ne pourraient offrir aucune véritable protection.

L'Air Force a initialement rétabli sa tactique consistant à envoyer des chasseurs d'escorte dédiés pour accompagner les porte-bombes, mais cela s'est également révélé inefficace. "Pour être efficaces contre les tactiques de délit de fuite des MiG-21, les vols MIGCAP ont dû quitter la force de frappe et intercepter les MiG-21 attaquants avant de pouvoir lancer leurs courses à grande vitesse", selon le Red Rapport Baron. Pourtant, sans support radar efficace pour positionner correctement les avions de combat entre les MiG et les porte-bombes, cette tactique était pleine de risques.

Face à la fois à la menace SAM et aux MiG supersoniques, l’Air Force a commencé à construire de plus grands groupes d’avions pour les missions de bombardement. Les « packs de frappe » contenaient 40 avions ou plus, dont des porte-bombes, des « Wild Weasels » (des F-105F biplaces et des G Thunderchiefs équipés d'équipements pour détecter et détruire les sites SAM), des avions de reconnaissance et de brouillage radar, des F-4 Phantom. des escortes de chasseurs à proximité des porte-bombes et des MiGCAP F-4, qui étaient libres de s'éloigner du peloton et de s'en prendre agressivement aux MiG.

Les nouvelles formations offraient une protection relativement bonne aux porte-bombes au cœur de la formation mais laissaient les avions en périphérie vulnérables. À mesure que de plus en plus d’avions américains étaient abattus et que les taux de mortalité s’aggravaient, la frustration des équipages de l’Air Force augmentait.

Au cours des derniers mois de l'opération Rolling Thunder, fin 1968, l'ennemi a abattu 22 avions de l'Air Force pour un coût de 20 MiG. Dans tous les cas, les victoires des MiG ont été déclenchées depuis l'arrière d'une cible inconsciente. Ce fut une tournure lamentable des événements, le taux de mortalité global de l'US Air Force passant de 4,1-1 à 2,3-1.

Le seul point positif de cette période était que les avions MiGCAP maintenaient un taux de mortalité respectable de 3,5 contre 1, malgré les avantages de l'armée de l'air nord-vietnamienne. Toutefois, si l’armée de l’air américaine ne parvenait pas à résoudre le problème des attaques surprises, le succès des opérations futures serait compromis.

S'affronter, encore une fois

Lorsque les forces américaines reprirent leurs opérations généralisées au Nord-Vietnam au printemps 1972, les Nord-Vietnamiens décidèrent une fois de plus de défier de front les frappes américaines. Entre février et début mars, l'US Air Force a réussi huit attaques décisives sans perte.

 

Puis, le 10 mai, l'armée de l'air a échangé les Nord-Vietnamiens trois contre deux lors de la première bataille majeure de l'opération Linebacker. La Marine, avec plusieurs diplômés du nouveau cours Topgun dans les airs, a contré l'essentiel de l'action nord-vietnamienne ce jour-là et a abattu sept MiG-17 et un MiG-21 sans aucune perte. Ce fut le pire jour de la guerre pour l’armée de l’air nord-vietnamienne, comparable au choc de l’opération Bolo plus de cinq ans plus tôt.

 

La réaction de Hanoï a été rapide, radicale et appropriée. Les MiG-17, désormais obsolètes, furent en grande partie retirés du combat. Ils ne seraient impliqués que dans sept autres batailles décisives pour le reste de la guerre. L'armée de l'air nord-vietnamienne est revenue à sa tactique d'embuscade supersonique réussie avec le MiG-21.

 

Ces tactiques étaient cependant extrêmement difficiles à déployer contre des avions embarqués et, par conséquent, le rôle de la Marine dans les combats air-air au-dessus du Nord-Vietnam diminuait considérablement.

La Marine n'a enregistré que 11 victoires et trois défaites pour le reste de la guerre. (La Marine n'a eu que 22 batailles décisives avec des MiG-21 au cours de toute la guerre.) Après le 10 mai, la guerre air-air est effectivement devenue un spectacle de l'Armée de l'Air.

 

Retour à Tactiques d'embuscade

 

Le changement de tactique du Nord-Vietnam a fonctionné. Pendant un bref instant en juin 1972, les MiG-21 prirent l'ascendant, abattant cinq Phantoms de l'Air Force lors de missions air-air pour une perte de seulement deux. Quatre des cinq pertes étaient le résultat de MiG-21 supersoniques attaquant des cibles inconscientes par derrière, tandis que l'une des victoires américaines a été remportée lors d'un renversement face à un MiG attaquant. Les pertes étaient suffisamment inquiétantes pour amener l'Air Force à réévaluer ses tactiques.

 

Le mois de juillet s'est avéré à peine meilleur, les chasseurs de l'Air Force échangeant six victoires contre cinq défaites. La force MiGCAP, axée sur les opérations offensives, a cependant montré ses avantages en remportant quatre de ces six victoires sans aucune perte. Une fois de plus, les cinq pertes américaines provenaient d'attaques supersoniques sévères contre des avions ignorant qu'ils étaient dans le champ de vision de l'ennemi. Mais les choses étaient sur le point de changer.

 

L’ère du Teaball

 

En août 1972, l’Air Force obtint enfin sa réponse technique au problème de l’alerte d’attaque : un centre de contrôle appelé Teaball. Le centre, situé sur la base aérienne royale thaïlandaise de Nakhon Phanom, a fusionné les informations provenant des sources de renseignement disponibles et a fourni des alertes MiG en temps réel sur un ensemble complexe de réseaux radio. Les équipages de l’Air Force ont acquis la connaissance de la situation qui leur manquait – et dont les équipages de la Marine avaient bénéficié – depuis le début de la guerre. Teaball a essentiellement résolu le problème des embuscades.

 

Seuls six avions de l'Air Force de tous types ont été perdus au profit des MiG après le lancement de Teaball, dont au moins la moitié ont été abattus lors d'une interruption des communications de Teaball. Au cours de la même période, l'armée de l'air a abattu 26 MiG, dont 23 au cours de missions air-air, entraînant la perte de trois avions américains (les équipages d'autres missions, comme les artilleurs des bombardiers B-52, ont été abattus par les autres MiG). ).

 

Les 26 MiG tués par l'Air Force entre août 1972 et le retrait de toutes les forces américaines en janvier 1973 sont légèrement supérieurs au nombre de victoires remportées par la Marine au cours de toute l'année 1972 (25 victoires) et près de la moitié du record de la Marine sur l'ensemble de l'année. guerre (56 tués). L'armée de l'air a enregistré un total de 137 victimes pendant la guerre du Vietnam.

 

Les avions de l'Armée de l'Air de tous types en mission air-air avaient un taux de mortalité global de 3,8-1 pour toute la guerre. Dans une comparaison comparable avec les F-86 en Corée, les MiGCAP F-4 de l'armée de l'air au Vietnam avaient un ratio de destruction de 5,5-1, avec une très forte tendance à la hausse vers 15-1 au cours des cinq derniers mois de l'année. la guerre, dépassant largement les résultats de la guerre de Corée de 10-1.

 

Les taux de mortalité de la Marine, impliquant un nombre d'engagements beaucoup plus réduit, étaient de 4,7-1 pour les avions de tous types pendant toute la guerre, de 6,4-1 pour les missions MiGCAP pendant toute la guerre et de 8,7-1 pour les MiGCAP à l'époque Topgun.

 

Libérée par Teaball pour être plus agressive sans crainte d'embuscade, la force MiGCAP s'en est spectaculairement bien sortie, en abattant 15 et en n'en perdant qu'un. En bref, lorsque l’Armée de l’Air bénéficiait de conditions similaires à celles dont bénéficiait la Marine, les résultats des deux services étaient très similaires.

 

L'héritage de la puissance aérienne de la guerre

 

L'analyse d'après-guerre a montré que 81 pour cent de tous les avions américains perdus au combat n'étaient pas au courant d'une attaque ou en étaient conscients trop tard pour se défendre. La principale raison des taux de mortalité insatisfaisants était claire : les excellentes tactiques nord-vietnamiennes exploitaient le manque d'alerte radar de l'armée de l'air. Même si une formation plus importante et de meilleure qualité est toujours souhaitable, il est difficile de comprendre comment elle aurait pu surmonter cet inconvénient.

Quatre ans après la fin de la guerre aérienne au Nord-Vietnam, l'Armée de l'Air a trouvé sa véritable solution au problème de la surprise : le E-3 Sentry avec radar du système d'alerte et de contrôle aéroporté, appelé AWACS, qui peut collecter des informations sur la position des avions ennemis. et le relayer directement aux combattants. Depuis lors, un seul avion américain a été perdu en combat aérien : le Lt. Cmdr. Le F-18 Hornet de Scott Speicher, abattu le 17 janvier 1991 par un MiG-25 irakien lors de la première nuit de l'opération Tempête du désert.

 

Aujourd'hui, le F-35 Lightning II embarque une suite de capteurs embarqués avec le potentiel de donner à son pilote une connaissance de la situation sans assistance externe comme celle fournie par l'AWACS. Le Lightning II intègre les informations qu'il a recueillies et les partage avec d'autres avions, compilant ainsi une « vue plongeante » de l'espace de combat qui élimine pratiquement le risque d'être pris au dépourvu par un chasseur ennemi.

 

À quel point la guerre du Vietnam aurait-elle été différente si les États-Unis avaient déployé des avions qui non seulement étaient presque impossibles à surprendre, mais qui pouvaient également renverser la situation furtivement face aux attaquants ennemis ? Les Nord-Vietnamiens auraient sûrement opté pour la préservation de leurs forces et retenu leurs combattants du combat, tout comme les ennemis de l'Amérique ont appris à le faire trois décennies plus tard .

 

Auteur William A. Sayers a reçu une commission de l'Air Force après avoir obtenu son diplôme de Texas Tech en 1981. Il est titulaire d'une maîtrise en études militaires et en études stratégiques de la Marine Corps University. Il a passé 28 ans comme analyste militaire à la Defense Intelligence Agency, au National Counterterrorism Center et à la CIA.

Cet article a été initialement publié dans le numéro de juin 2018 du Vietnam Magazine

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