collectionneur Posté(e) le 15 décembre Share Posté(e) le 15 décembre @Rob1 Absorbé dans cette nouvelle entité je présume ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
lm2 Posté(e) le 16 décembre Share Posté(e) le 16 décembre (modifié) On 12/14/2025 at 5:10 PM, collectionneur said: @Rob1Les Britanniques vont unifier leurs services secrets militaire en plus du MI5 et MI6 ? Tombé à l'instant sur cette article réservé aux abonnés : https://www.lefigaro.fr/international/face-a-la-montee-des-menaces-londres-cree-le-mis-un-service-de-renseignement-militaire-unifie-20251214 sur le topic adéquat, comme c'est pas la DGSE : https://forum.air-defense.net/topic/822-les-services-de-renseignements-dans-le-monde/?do=findComment&comment=1858572 Modifié le 16 décembre par lm2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 16 décembre Share Posté(e) le 16 décembre @lm2 .... et Services de Renseignement Européen :) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rob1 Posté(e) le 16 décembre Share Posté(e) le 16 décembre Le 14/12/2025 à 17:32, Polybe a dit : La différence étant le GCHQ, qui chez nous est une fonction intégré de la DGSE. Je viens de réaliser que la technique n'avait même pas le statut de direction à part entière du SDECE/DGSE avant 1983 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 16 décembre Share Posté(e) le 16 décembre La DGSI enquête sur un boîtier informatique pouvant prendre le contrôle d'un ferry italien découvert à Sète ! le système informatique du navire aurait pu être infecté par un dispositif malveillant de type RAT (Remote Access Tool), permettant une prise de contrôle à distance Un membre d'équipage letton arrêté : https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/12/16/la-dgsi-enquete-a-la-suite-de-la-decouverte-d-un-boitier-espion-sur-un-ferry-en-mediterrannee_6658187_3224.html 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
lm2 Posté(e) le 16 décembre Share Posté(e) le 16 décembre Il y a 9 heures, collectionneur a dit : La DGSI enquête sur un boîtier informatique pouvant prendre le contrôle d'un ferry italien découvert à Sète ! le système informatique du navire aurait pu être infecté par un dispositif malveillant de type RAT (Remote Access Tool), permettant une prise de contrôle à distance Un membre d'équipage letton arrêté : https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/12/16/la-dgsi-enquete-a-la-suite-de-la-decouverte-d-un-boitier-espion-sur-un-ferry-en-mediterrannee_6658187_3224.html je pense surtout que les médias en font des pataqès dès que la russie est impliquée... l'espionnage se vend bien.. Il y a 15 heures, collectionneur a dit : @lm2 .... et Services de Renseignement Européen :) votre service de renseignement vous a caché l'épisode du Brexit, visiblement ;) Le 08/11/2025 à 09:40, mgtstrategy a dit : Une âme charitable ? https://lesjours.fr/obsessions/dix-ans-13-novembre/ep5-bajolet-dgse/ "nowel avant leurre" :o ;) Spoiler https://lesjours.fr/obsessions/dix-ans-13-novembre/ep5-bajolet-dgse 2015-2025 : leur 13 Novembre À la DGSE, Bernard Bajolet, le bras armé de la riposte Dix ans après, « Les Jours » recueillent l’écho des attentats du 13 novembre 2015. Aujourd’hui, l’ex-maître espion raconte ses erreurs et la réplique contre l’État islamique. Bernard Bajolet Il sera écrit qu’après le 13 novembre 2015, c’est par l’œuvre d’un diplomate de carrière, et non d’un policier ou d’un militaire, que la France a plongé sans retenue les mains dans le cambouis de l’action clandestine à l’étranger. Il demeurera dans l’histoire que c’est Bernard Bajolet qui a commencé à muscler sans états d’âme les pouvoirs légaux et les moyens de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) : le travail des espions et des commandos du service « Action », écouter et surveiller tous azimuts avec des moyens d’intrusion décuplés par le numérique, envoyer à l’occasion au tapis les ennemis de la France en territoire étranger, peut paraître on ne peut plus éloigné des tâches feutrées d’un ambassadeur. Pourtant, c’est lui qui a sorti l’artillerie. Lui, l’énarque et intellectuel (promotion Léon-Blum en 1975), lui, l’homme de dialogue passionné du Proche-Orient, avec des postes d’ambassadeur en Jordanie, Bosnie, Irak, Algérie, Afghanistan, de représentant spécial du gouvernement français à la conférence de paix de Madrid de 1991 entre Israéliens et Palestiniens. Le budget de la DGSE a décollé jusqu’à doubler en une quinzaine d’années pour dépasser, en 2025, le milliard d’euros annuel (plus des fonds spéciaux annuels en cash, pour des dizaines de millions), les effectifs passant de 4 400 à 7 200 agents sur la même période. La DGSE, à l’image jadis plombée dans les années 1980 par le scandale du lamentable attentat meurtrier contre un navire de Greenpeace1 en Nouvelle-Zélande, s’affiche aujourd’hui fièrement comme « protectrice de la France ». Son organisation a été toilettée par un arrêté en 2022. Un nouveau siège est en construction à Vincennes, en proche banlieue parisienne, pour remplacer à l’horizon 2030 la vieille caserne du boulevard Mortier, dans le XXe arrondissement, surnommée « la Piscine » (car elle jouxte celle, bien liquide cette fois, des Tourelles). L’objectif de mon service, avec l’aval du président de la République, était de neutraliser cette structure [la cellule de l’État islamique responsable des attaques] pour l’empêcher de commettre de nouveaux attentats. À mon départ, en mai 2017, 90 % avaient été éliminés. Bernard Bajolet, ancien directeur de la DGSE Bernard Bajolet, 76 ans aujourd’hui, nommé par François Hollande à la tête de la DGSE d’avril 2013 à mai 2017, c’est l’image de l’élite française d’après la guerre froide, qui avait un peu espéré la fin de l’histoire et commencé à croire à un monde apaisé. L’homme, élégant et courtois, qui parle anglais, italien, allemand, arabe et serbo-croate ; utilise toujours les mots choisis et précis du diplomate, mais c’est pour raconter du brutal. Après les attaques du 13 Novembre, la DGSE a piloté la traque des cerveaux des attentats, la « cellule des opérations extérieures » de l’État islamique2 et a largement contribué à mettre fin aux jours d’une dizaine de cadres. « L’objectif de mon service, avec l’aval du président de la République, était, dit-il aux Jours, de neutraliser cette structure pour l’empêcher de commettre de nouveaux attentats. À mon départ, en mai 2017, 90 % avaient été éliminés. Les 10 % restants le seront quelques mois après mon départ. Ces cibles ont été traitées par nos forces armées ou celles de la coalition, mais dans tous les cas, principalement sur renseignements DGSE. » Exit notamment le Syrien Mohammed Al-Adnani, sorte de « ministre des attentats » de l’EI, et le Belge Oussama Atar, chef de la cellule. On est assez loin des réceptions de l’ambassadeur, et la froideur d’aujourd’hui est peut-être née de l’effroi de l’attaque. Locaux de la DGSE Salle de veille dans les locaux de la DGSE, boulevard Mortier à Paris, en mars 2015 — Photo Eric Dessons/JDD/Sipa. Le 13 novembre 2015, Bernard Bajolet est en déplacement au Cameroun. Il revient dare-dare à Paris pour constater que la DGSE a loupé le commando de tueurs alors qu’elle connaissait et avait fiché sept de ses dix membres, infiltrés incognito en Europe, notamment son chef, le Belge Abdelhamid Abaaoud. L’État, le Président ou des ministres ont-il tenu Bajolet pour responsable du 13 Novembre ? « Non. Mais moi, je me le suis reproché », dit-il aux Jours. Au procès des attaques, il avait déjà parlé de « sentiment d’échec ». « Il y a eu un grave échec pour mon service, mais il n’y a pas eu de faille. Il y aurait eu une faille s’il y avait eu une information non exploitée, un renseignement fourni par un de nos partenaires qui aurait été négligé, une interception téléphonique dont l’importance nous aurait échappé, une source humaine qui nous aurait dit quelque chose que nous n’aurions pas pris en considération. Nous n’avons rien décelé de tout cela dans notre retour d’expérience. » La DGSE savait que l’État islamique préparait une attaque mais pas ce qui se tramait exactement, tout simplement. Si problème il y a eu, dit-il, c’était début 2015 quand la DGSE, mobilisée sur les suites de l’attaque de Charlie, avait sous-traité entièrement à la Belgique le traitement d’une information sur les préparatifs d’un autre attentat. Déclenchant des arrestations trop tôt, les Belges ont alors permis à Abaaoud de s’échapper, assure-t-il. La leçon a été ensuite retenue et on a donc recruté pour ne plus avoir à sous-traiter. Deux lois sur le renseignement ont légalisé la mise en œuvre de techniques de surveillance très avancées, voire très intrusives, comme l’interception de conversations téléphoniques grâce aux « Imsi-catchers » Bernard Bajolet a appuyé de toutes ses forces la loi sur le renseignement de juillet 2015 sur laquelle l’ensemble des dirigeants politiques n’étaient pas très chauds, avant de devenir unanimes après les attentats de janvier 2015. Cette loi, renforcée par une autre en 2021, légalise la mise en œuvre de techniques très poussées, notamment la surveillance d’internet par algorithmes, mais aussi d’autres pratiques très intrusives comme l’interception de conversations téléphoniques dans tout un périmètre par un outil appelé « Imsi-catcher », le tout moyennant un avis consultatif d’une commission et l’autorisation de Matignon. Bernard Bajolet défend aujourd’hui ce dispositif, soulignant qu’à ses yeux, il est le plus contraignant dans les grandes démocraties. La Commission nationale de contrôle des techniques de renseignements (CNCTR), qui voit monter le flot de la surveillance (24 000 personnes surveillées en 2024, par tous les services de renseignement, dont la DGSE, selon le rapport officiel), a d’après lui freiné les ardeurs de son ancien service… dans des décisions classées secrètes. « Je peux vous assurer que le contrôle est rigoureux », assure Bernard Bajolet. Il demeure qu’un gouvernement autoritaire pourra légalement passer outre les avis de la CNCTR et peupler de parlementaires dévoués ladite commission. Le citoyen a-t-il aujourd’hui la garantie que la DGSE ne puisse être utilisée comme un instrument d’oppression par un éventuel pouvoir extrémiste ? « Il y a des garde-fous, affirme Bernard Bajolet. La CNCTR est composée de deux conseillers d’État, deux magistrats de la Cour de cassation, une personnalité qualifiée choisie pour sa compétence, deux sénateurs et deux députés, désignés pour assurer une représentation pluraliste du Parlement (c’est-à-dire comprenant deux parlementaires de l’opposition). Puis il y a toute l’administration, ceux que les politiques appellent l’État profond, et qui ne passera pas à l’extrême droite si celle-ci arrivait au pouvoir. Pareil pour l’extrême gauche, d’ailleurs. » Même si un patron de la DGSE « politique » était nommé, Bajolet veut croire que « les gens de la DGSE, qui sont dévoués à l’État, à la démocratie, à la République et sont formés au respect de l’État de droit, n’accepteront pas de faire n’importe quoi ». Tout le monde n’a pas cette confiance, tant l’histoire montre à quelle vitesse peut basculer une administration démocratique. Bernard Bajolet lui-même aurait, selon la justice, abusé des pouvoirs des agents secrets, dans une affaire certes très spécifique, le litige de la DGSE avec un homme d’affaires qu’elle présente comme un escroc, Alain Duménil. Les services lui avaient imprudemment confié la gestion d’un « magot » secret constitué après la Première Guerre mondiale mais il a disparu et Bajolet est poursuivi pour avoir envoyé deux agents exercer une pression sur cet homme en 2016. Alain Duménil a porté plainte et Bernard Bajolet était jugé ces 6 et 7 novembre 2025 à Bobigny pour « complicité de tentative d’extorsion ». Il nie toute infraction. La procureure Fanny Bussac a demandé contre lui six à huit mois de prison de sursis sans inscription au casier judiciaire. Le jugement sera rendu le 8 janvier 2026. Avec le recul, je considère que j’ai été trop focalisé sur la lutte contre le terrorisme et la situation en Afrique ou au Moyen-Orient. Bernard Bajolet Ce n’est pas le seul point noir de son passage dans la maison. Depuis qu’il est parti, les services secrets français ont dû changer leur sujet principal, sous la pression des événements. C’est bien sûr vers la menace russe que se tourne la DGSE désormais, depuis l’invasion à grande échelle de l’Ukraine en février 2022. Les services français, bien que parfaitement documentés alors sur le déploiement militaire russe, n’ont pas eu la même analyse que Washington ou Londres sur l’imminence d’une attaque, un manquement récemment souligné dans un rapport parlementaire. Bernard Bajolet, qui a connu en 2014 les débuts de l’invasion russe en Ukraine dans le Donbass et de la Crimée, reconnaît très honnêtement avoir eu aussi un certain aveuglement à l’époque. La DGSE coopérait alors avec les services russes, relate-t-il, sur la question des jihadistes. Il se souvient de rencontres à Moscou, où il faisait part aux Russes de l’importance de leur lien à l’Europe. « On leur passait des informations, mais jamais ils n’ont renvoyé l’ascenseur. On le faisait quand même, car on se disait “ce sera toujours utile”. »Il admet avoir manqué quelque chose. « Avec le recul, je considère que j’ai été trop focalisé sur la lutte contre le terrorisme et la situation en Afrique ou au Moyen-Orient. Je vous avoue une faiblesse : j’ai toujours été fasciné par la Russie, sur les plans historique et culturel. Pour autant, je ne comprenais pas les options stratégiques de Poutine, qui se tournait vers la Chine, au risque de s’en faire le vassal. » Il admet donc n’avoir pas anticipé l’invasion de l’Ukraine. Le 13 novembre 2015, ce fut donc aussi cela, un monstre qui en a caché un autre bien plus énorme, aux yeux du patron des services secrets… mais aussi de beaucoup d’autres dirigeants français. Le diplomate-espion fut bien l’homme d’une époque, où les périls ont changé. © Les Jours 2025 https://lesjours.fr/obsessions/dix-ans-13-novembre/ep5-bajolet-dgse texte: https://pastebin.com/CEtQhY1Y https://paste.simplylinux.ch/view/05ed7b66 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mgtstrategy Posté(e) samedi à 11:25 Share Posté(e) samedi à 11:25 Je connaissais le salon mais si qq1 a l'article ? https://share.google/Rz1ap1O4RK50tle1k Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rob1 Posté(e) samedi à 11:56 Share Posté(e) samedi à 11:56 il y a 29 minutes, mgtstrategy a dit : Je connaissais le salon mais si qq1 a l'article ? https://share.google/Rz1ap1O4RK50tle1k Passer le navigateur en Mode lecture + actualiser la page 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mgtstrategy Posté(e) samedi à 22:55 Share Posté(e) samedi à 22:55 10 hours ago, Rob1 said: Passer le navigateur en Mode lecture + actualiser la page marche pas chez moi Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. fraisedesbois Posté(e) dimanche à 15:00 C’est un message populaire. Share Posté(e) dimanche à 15:00 Il y a 16 heures, mgtstrategy a dit : marche pas chez moi DGSE - TotalEnergies : plongée dans les secrets d'une relation clandestine Enquête. Le service secret et la multinationale pétrolière entretiennent un partenariat constant, au nom de la conquête des grands contrats... et plus si affinités. 23/12/2025 Citation Cette pièce sans âme est un des lieux les plus secrets de la République. Les connaisseurs l’appellent le "salon de lecture". Interdiction de prendre la moindre note dans cet antre sans fenêtres niché au cœur du siège de la DGSE, boulevard Mortier, à Paris. Car ce qu’on y lit ne doit jamais pouvoir être attribué au renseignement extérieur français. "Un paquet de papiers volumineux nous attend, sur lequel on se précipite sans faire attention à la décoration", résume une source proche du groupe Total Energies. La multinationale pétrolière, entreprise française la plus profitable en 2024, fait partie des rares bénéficiaires de cette production de l’espionnage tricolore, préparé au sein du centre de mission sur le renseignement économique. Dans cette unité invitée à la plus grande discrétion, même en interne, 200 agents concourent au rayonnement des grandes entreprises tricolores. Ce service ferait gagner chaque année "plusieurs milliards d’euros à l’économie française", selon Bernard Emié, directeur de la DGSE jusqu’en février 2023, cité dans Les Espions du président (Albin Michel), de Pierre Gastineau et Antoine Izambard. Un propos que, dans l’environnement de Total, on aurait tendance à nuancer pour ce qui les concerne : "Ça dépend. On peut rarement attribuer au seul travail de la DGSE l’obtention d’un contrat". Reste que certaines informations valent plus cher que d’autres. Dans le "salon de lecture", le visiteur du groupe Total pourra découvrir des informations secrètes sur un marché public à l’étranger, ou sur les projets d’un dirigeant gouvernemental particulièrement influent. Des renseignements attendus puisque l’entreprise est incitée à formuler directement ses requêtes auprès de la DGSE. "Le service veut savoir ce dont l’entreprise a besoin. Ils sont en demande de commandes, de priorités", décrit un proche de Total, toutefois pas membre de la direction actuelle, qui elle, n’a pas souhaité donner suite à notre sollicitation. Le nec plus ultra du tuyau ? "Savoir ce que préparent les concurrents", avance un autre connaisseur du groupe Total, d’autant moins gêné que "les Anglais et les Américains font la même chose, sans même parler des Russes ou des Chinois". Six à dix fois par an, un membre du groupe est invité boulevard Mortier. Pas n’importe lequel : en décembre 2025, seuls deux cadres de Total Energies étaient titulaires de l’habilitation secret-défense nécessaire pour pénétrer dans le "salon de lecture". Un sésame délivré après enquête, censé garantir l’intégrité de celui qui s’apprête à accéder au saint des saints. Le visiteur patiente dans une salle d’attente où il peut croiser un cadre de la DGSE de retour de mission, ou un agent secret d’un pays ami en attente de son rendez-vous, se souvient un ex-habilité. Dans le salon, il faut tout retenir de tête ; aucune indication n’est par ailleurs donnée sur l’origine des informations, source humaine, écoutes ou piratage. La qualité des documents est jugée "variable", notamment selon le pays visé, qu’il s’agisse d’un fief de la DGSE ou d’une région où le dispositif est plus faible. Le projet d'une "war room" à l'américaine Les échanges entre la DGSE et la multinationale ont même failli aller plus loin. En 2013, Emmanuel Macron, secrétaire général-adjoint de l’Elysée, Jérôme Poirot, coordonnateur-adjoint du renseignement et Philippe Caduc, PDG du groupe d’intelligence économique Adit, mettent au point un projet ultrasecret, Emergences. Il s’agit d’imiter les Etats-Unis en montant une "war room" au service des grandes entreprises françaises, avec tous les moyens du renseignement, en temps réel. Total est bien entendue associée à l’opération… mais François Hollande retirera finalement son accord. Pas question de risquer le scandale avec les partenaires américains. Les liens entre grands directeurs demeurent fluides. Selon une source proche de l’entreprise, Patrick Pouyanné et le directeur de la DGSE, Bernard Emié jusqu’en 2023, puis Nicolas Lerner, se voient en tête-à-tête quatre à six fois par an. Par ailleurs, depuis au moins cinq ans, un conseiller du cabinet du directeur général est systématiquement placé en détachement auprès de Total Energies. Un poste-clé, qualifié d’"officier de liaison" par le média Intelligence Online, un terme que le service secret français exècre. Selon un ancien dirigeant du renseignement, il s’agit davantage d’une "mobilité", censée faire découvrir à un cadre prometteur le fonctionnement d’un grand groupe. Sans nuire à sa carrière, au contraire : un des derniers "détachés" de la DGSE chez Total a depuis été nommé à un poste de directeur boulevard Mortier. Ce type de relation évoque immanquablement Pierre Lethier, chef de cabinet de quatre directeurs de la DGSE, dans les années 1980, avant de collaborer au groupe Elf, absorbé par Total en 2000. Lors du procès de l’affaire Elf, il avait résumé, d’une formule biscornue, ce statut spécifique d’ex-espion passé dans le privé : "J'étais dans un dispositif particulier, qui correspond à une activité sans solde tout en restant en liaison avec le service". Un legs encombrant et paradoxal, quand on sait que le groupe Elf a été créé, en 1962… contre l’entreprise Total, perçue comme trop indépendante. "Les gaullistes voulaient un véritable bras séculier d'Etat, en particulier en Afrique. Total n'était pas obéissant. Ils souhaitaient disposer d’une sorte d'officine de renseignements dans les pays pétroliers", écrira Loïk Le Floch-Prigent, président d’Elf entre 1989 et 1993, dans un long texte de "confessions" publié dans L’Express en décembre 1996. "Elf, une agence de renseignement" Pierre Guillaumat, le premier président d’Elf, a fait partie des fondateurs de la direction générale des services spéciaux (DGSS), le renseignement de la résistance, avant de devenir le premier ministre de la Défense du général de Gaulle. Il appelle naturellement à ses côtés des espions, dont le plus emblématique reste sans doute Maurice Robert, directeur du renseignement-adjoint boulevard Mortier lorsqu’il rejoint Elf, en 1973. "C'est donc devenue une habitude, une sorte de loi non écrite, qu'Elf soit une agence de renseignement, avec un certain nombre de véritables spécialistes qui sont en prise directe avec les services", a résumé Loïk Le Floch-Prigent dans L’Express. Au rachat d’Elf, la direction de Total veut procéder différemment. Sous la présidence de Christophe de Margerie, entre 2010 et 2014, puis de Patrick Pouyanné, la multinationale double systématiquement ses contacts avec la DGSE de commandes à des cabinets de renseignement d’affaires. Jusqu’à plus de trente en même temps, dixit notre source. La production prend généralement la forme de notes synthétiques, trois pages au maximum, répondant à des questions précises. "Le but est d’être indépendant du gouvernement français, car les intérêts ne sont pas toujours alignés", souligne notre interlocuteur proche de Total. Il est ainsi arrivé que la DGSE refuse d’espionner un pays du Moyen-Orient, partenaire incontournable dans la lutte antiterroriste. "Il n’y a pas d’espions chez TotalEnergies", a affirmé Patrick Pouyanné sur LCI, le 19 novembre, en se démarquant de "l’ancien monde". Ce qui n’empêche pas l’entraide. Les suiveurs du procès Lafarge, le cimentier accusé de financement de Daech, ont eu une surprise en se plongeant dans le dossier d’instruction, narre Philippe Hardouin, ex-dirigeant de l’entreprise, dans L’Affaire Lafarge en Syrie (Cherche-Midi). Celui qu’il appelle "l’énigmatique monsieur T.", consul-adjoint de France à Dubaï, soupçonné d’avoir entretenu des liens avec le cimentier au nom de la DGSE, accepte de témoigner, en janvier 2021. Pour toute domiciliation, il donne… le siège de Total à La Défense. Une précaution inhabituelle. Au sein du groupe pétrolier, "monsieur T." était placé en détachement. /FIN 1 3 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mgtstrategy Posté(e) dimanche à 20:03 Share Posté(e) dimanche à 20:03 Il me semble que depuis qqs tps oa war room existe pr les sujets eco. C'était dans un article y'a pas très lgt. Le volet eco du renseignement de la dgse est assez fluctuant. 15-20% de mémoire. Ce qui est dans l'article je l'ai déjà lu ya....10 and. Quasi mot pr mots. Ça fait vraiment ressuceee de vieilles infos. Elf et total, on sait. Bref je mets 3/10 a l'article 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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