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Des nouvelles de la British Army


Invité Rob

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Donc en résumant, on est trop engagé pour ne pas sentir les conséquences du conflit (pertes, menace terroriste, traumatisme de la nation, ..) mais pas assez pour qu'on puisse mener le jeu à notre façon.

En même temps, plus on va investir dans l'armée, plus on va l'utiliser (c'est le principe d'un investissement). Je ne suis pas sûr que la nation (ou même moi) veuille voir ses soldats engagés un peu partout pour des raisons mal expliquées ou parfois inexplicables (l'engagement en Afrique pour les intérêts de Total et de l'industrie de l'armement).

Je ne suis pas anti-militariste (mon père ex-sous-off de l'Alda ne le permettrait pas) mais je ne suis pas sûr de souhaiter à des jeunes qui, en partie, sont dans l'armée pour des raisons socio-économiques, de se voir projeter dans une zone dangereuse pour des intérêts flous, alors que, moi, je ne serai jamais en danger ni dans mon niveau de vie, ni dans ma sécurité physique.

Et puis la War on Terror, c'est une guerre pour les services de renseignement et de police et ca passe par des changements économiques et politiques dans les régions sources. C'est pas un engagement militaire seule qui réglera le problème, surtout que cet engagement est difficilement finançable sur plusieurs dizaines d'années.

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En même temps, plus on va investir dans l'armée, plus on va l'utiliser (c'est le principe d'un investissement)

N'oublions pas que l'un des principes de l'usage de l'armée est aussi son non usage, comme dissuasion immanente: plus tu as la capacité de projeter une force significative, plus on t'écoute et moins une partie des acteurs de la scène mondiale (essentiellement les Etats, ais aussi pas mal de groupes non étatiques) agira à tout bout de champ. Si la puissance américaine, et dans une certaine mesure otanienne, n'était pas ce qu'elle est, qui sait combien de guérillas, menaces d'une Etat à un autre, voire même de petites guerres ici et là, se dérouleraient?

Le fait est que les moyens européens sont si limités que même le nombre somme toute réduit de situations exigeant une solution armée (réduit tout au moins par rapport à ce que ça pourrait être) est trop élevé pour nos moyens.

Je ne suis pas sûr que la nation (ou même moi) veuille voir ses soldats engagés un peu partout pour des raisons mal expliquées ou parfois inexplicables (l'engagement en Afrique pour les intérêts de Total et de l'industrie de l'armement).

S'il s'agit de l'Afghanistan spécifiquement, il y a de multiples raisons bien concrètes et foutrement justifiées pour stabiliser la région, je ne suis juste pas d'accord avec le modus operandi actuel. Mais il est vrai qu'elles sont mal expliquées. Dans et autour de l'Afghanistan se jouent:

- le problème de l'héroïne: énorme, mondial, finançant des guérillas, des sécessionismes, des entités féodales dangereuses et une partie des groupes fondamentalistes islamistes. Sans compter bien sûr la monoculture du pavot empêchant le développement d'une économie afghane et les conséquences gigantesques des désastres de l'héro sur les pays consommateurs (l'occident bien sûr, mais aussi le Moyen Orient: les ravages de cettre drogue en Iran sont terribles et concernent à divers degrés près de 50% de la population iranienne, sans même compter l'instabilité dans l'est du pays) et des sommes d'argent criminel retirées de ce trafic et réinsérées dans l'économie mondiale.

- l'instabilité de l'Asie Centrale: Ouzbékistan, Tadjikistan et Afghanistan sont des poudrières, à peine des Etats et concrètement des zones grises menaçant leurs voisins et où se jouent beaucoup plus que leur seule stabilité tant les conflits internes et les moyens de les financer font tache d'huile. L'Iran est en particulier très vulnérable dans sa partie est, la drogue n'étant pas la seule donnée du problème. Plus de 100 000 hommes (flics, soldats, paramilitaires) sont maintenus à grand frais par Téhéran dans cette partie est tant l'instabilité y est grande et tant la frontière avec l'Afghanistan est poreuse.

- l'avenir du Pakistan: le gros problème à venir. Le pays ressemble de plus en plus à un failed states, et pas seulement dans la région tribale. Et il s'agit d'un pays nucléaire, pris dans un dangereux antagonisme avec l'Inde, avec qui plus est une armée pas forcément unie, surtout si l'Etat part à vau l'eau, et disposant de beaucoup de matos.

- l'impact sur les routes commerciales de zones d'instabilité accrues, surtout si la Pakistan est aussi concerné: coût du transport en hausse, prix des assurances en plein boom, zones de ressources (Asie Centrale, Iran) menacées.... Pas engageant dans un contexte de crise économique.

Et malgré tout ce qu'on dit et tout ce qu'il y a objectivement à dire, à notre niveau d'Européens, les bénefs de Total sont notre approvisionnement (tu veux voir ce qui se passerait sans eux?) et sont dans notre PIB. Et quoi qu'on en aie, et je sais que sur le plan moral, c'est indéfendable, si Total se barrait, il serait remplacé par un autre faisant la même chose ou pire. On ne peut pas réfléchir hors de ce cadre à moins que toutes les nations du monde se rassemblent pour décider d'être gentilles ensembles.

je ne suis pas sûr de souhaiter à des jeunes qui, en partie, sont dans l'armée pour des raisons socio-économiques, de se voir projeter dans une zone dangereuse pour des intérêts flous

Une armée pro n'a jamais été autre chose; si tu trouves dans l'histoire une armée pro où les 3/4 des effectifs étaient là par vocation militaire, tu me fais signe. Et l'armée pro reste un engagement sans mensonge de ce côté: ça reste le seul métier où le patron a objectivement le droit de t'ordonner d'aller mourir. Le reste n'est que pour satisfaire sa propre conscience.

Là on est sur le cas anglais et européen dans ce topic (parce qu'en fait ils sont analogues): le fait est qu'on a des armées pro et qu'elles sont faites pour être employées. On a des intérêts, pas tous purement égoïstes (sécurité des routes commerciales, stabilité régionale même relative, lutte contre les trafics de came), et on doit les faire valoir (sinon d'autres le feront et on ne pourra que le payer: impact économique, chomedu....).

Si on ne l'emploie pas, mieux vaut ne pas avoir d'armée du tout, renoncer à toute politique extérieure et à tout allié (dès que tu as un allié, tu dois disposer de la capacité à aller l'assister ou agir dans un intérêt commun, sinon  ce n'est qu'une alliance de papier), consacrer le fric à autre chose, avoir au mieux une armée de conscription pour la seule défense du territoire, ne pas avoir d'industrie d'armement donc d'autonomie stratégique (à moins d'être eprêt à la subventionner à mort comme au japon) et perdre une foultitude de marchés, d'opportunités et de capacité à maîtriser son propre destin et à impulser une marque qu'on pense positive à la marche du monde.

Le cas de l'armée britannique est emblématique: étant l'armée la plus projetable d'Europe, elle représente pourtant l'absolue impuissance des pays européens. Malgré ses efforts, ses moyens et son professionalisme, l'armée anglaise, comme la nôtre (les différences entre les deux sont marginales) est très loin de toute capacité de peser véritablement sur des situations importantes, et on doute de plus en plus de sa capacité à assumer une situation seule, tant en quantité qu'en qualité (manque de certaines capacités).

C'est avant tout une question de masse critique: si on ne peut entretenir des forces projetées très importantes à l'année (et encore plus quand on parle de situations contre-insurrectionnelles et de failed states consommateurs en volumes de forces), on ne pèse pas.

Alors on peut gloser de l'acquisition de 100 ou 150 BVs10 ou Broncos, de 200 ou 230 MRAP, de 300 kits anti-IED ou de 1800 nouveaus fusils d'assaut-top-moumoute, s'émerveiller de la bravoure de tel ou tel bataillon, du sacrifice de telle ou telle section, du professionalisme de tel ou tel escadron d'attaque ou encore des actions merveilleuses de tel ou tel troop du SAS, c'est pas ça qui pèse dans la balance ni ne changera le cours des événements. C'est l'arbre qui cache la forêt et accapare 99% de l'attention de tous les war buffs des forums de défense et des médias. Et gare à qui minimise l'action des ces petits contingents: c'est un traître, un con, un ignare ou un jaloux.

Mais en attendantle fait reste et demeure que même l'engagement britannique en Afghanistan, pourtant le plus important d'Europe, ne pèse que très marginalement et qu'il use les capacités militaires britanniques à vitesse grand V avec un remplacement des obsolescences et usures incomplet et insuffisant. C'est très bien de consacrer des moyens d'urgence et de vampiriser les fonds d'investissement pour acquérir les matos adaptés pour les bataillons projetés, mais à quoi ressembleront les parcs matériels et unités dans 6 ou 7 ans? A un vaste assemblage très hétéroclite et en moyenne très usé de quarts de séries dépareillés sans conception d'ensemble, un renouvellement quasi nul des concepts au-dessus du niveau de la petite tactique (là c'est sûr, l'Afghanistan fait du bien à nos forces et à celles des Anglais), une multiplicité de sous-formations ultra spécialisées.... Et au global peu de cohérence et une capacité très limitée à faire une guerre classique, mission première de toute armée. Les grands programmes d'armement auront été vampirisés, limités, concentrés et/ou réduits en nombre, entamant la cohérence déjà douteuse des concepts, et donc des capacités.

Et cela pourquoi? Parce que ce conflit a traîné en longueur sans cohésion, sans stratégie et sans moyens décisifs, malgré des débuts prometteurs et des engagements qui auraient pu payer si le conflit irakien n'avait pas tout pompé; pourquoi? Parce que ni nous ni les Anglais ne pouvons peser sur la décision, et que face à ce constat, on fait ce qu'on a fait depuis 1956: les Anglais restent dans le "if you can't beat them join them" (avec en plus une dimension idéologique alors inquiétante chez Tony Blair), et nous restons dans le "les Ricains déconnent et on les emmerde" sans chercher à changer quoi que ce soit.

Si on veut discuter des nouvelles de la British Army, on peut le faire en énumérant encore et toujours les nouvelles de commandes de quelques centaines de jeeps blindées ou de quelques systèmes spécialisés, de l'envoi d'une batterie d'artillerie dans le sud afghan ou du retard du choix du véhicule FRES, mais c'est regarder l'arbre avant de constater l'existence de la forêt (comme pour tout constat sur l'armée française d'ailleurs). Il y a un cadre dans lequel ça s'inscrit, et une logique qui en découle.

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Un peu de douceur dans ce monde de brutes...

Soldier gives birth at Army barracks after hiding pregnancy from officers

A young soldier serving with the Royal Logistic Corps gave birth to a girl inside her barracks after concealing the pregnancy, according to reports.

Pour la suite:

http://www.telegraph.co.uk/news/newstopics/politics/defence/4935908/Soldier-gives-birth-at-Army-barracks-after-hiding-pregnancy-from-officers.html

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J'ajoute aussi à mon point précédent (le vrai, pas la déconne sur la tringlotte et sa remorque) cette mention dans l'article sur la propension des fantassins à se mettre à couvert et à appeler le soutien aérien. Je ne sais pas dans quelle mesure c'est vrai et je ne pointe pas l'armée britannique en particulier, mais c'est une remarque qu'on entend beaucoup ces temps-ci sur les armées occidentales, armée US comprise (c'est d'ailleurs savoureux de lire dans l'article que c'est un reproche adressé aux Brits par les Ricains, les USA étant justement le pays où ce sujet a été souvent soulevé).

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Il est vrai que si on s'en tient aux récits de la presse, on pourrait croire que les engagements en A-stan sont : patrouille - accrochage - arrêt des troupes/repérage de l'ennemi - appel CAS - repli des troupes vers la base - Célébration d'être rentré à la base sain et sauf.  Je sais pas si on peut gagner quelque chose comme cela.

A coté de cela, il y a des opérations de bouclage de zone mais on entend peu parler de poursuite de l'ennemi après contact.

Dû au terrain ?

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... mais on entend peu parler de poursuite de l'ennemi après contact. Dû au terrain ?

Quel ennemi ? ... sitot la kalash jeté dans les fourrés il n'y a plus d'ennemi. Capturé pendant une escarmiuche, meme avec les doigts qui sentent la poudre ... un bleu dans le cou a cause de la crosse ... il faut le laisser aller tranquille, juste parce qu'il n'a pas été pris les armes a la main. Dans ces conditions qui poursuivre?

C'était la technique du honeypot US au début d'OEF. les FS US aller s'installer chez les taliban pour servir d'appat ... et une fois le poisson ferré il était éliminé par les appuis pendant que les FS essayer de le manoeuvrer pour le garder au combat suffisament longtemps.

Cette technique est mal vu ... et jugé inefficace par l'ISAF, qui est sensé se charger de reconstruction ... pas de bodycounting taliban.

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J'ajoute aussi à mon point précédent (le vrai, pas la déconne sur la tringlotte et sa remorque) cette mention dans l'article sur la propension des fantassins à se mettre à couvert et à appeler le soutien aérien. Je ne sais pas dans quelle mesure c'est vrai et je ne pointe pas l'armée britannique en particulier, mais c'est une remarque qu'on entend beaucoup ces temps-ci sur les armées occidentales, armée US comprise (c'est d'ailleurs savoureux de lire dans l'article que c'est un reproche adressé aux Brits par les Ricains, les USA étant justement le pays où ce sujet a été souvent soulevé).

Tu as raison Tancrède de soulever cette problèmatique, d'ailleurs à la lecture du bouquin du Capitaine Romain, Rafale en Afghanistan. Et les divers témoignagnes.

On dirait que cela devient tendance, le moindre accrochage des troupes au sol, demande un CAS ou E-CAS de l'ensemble des forces présentes de la coalition, quelques soient leurs spécificités, spéciales ou infanterie. Sauf malheureusement, Surubi le 18.

Maintenant pour Londres, un déploiement de 8800 ou 10.000 hommes et une vingtaine d'aéronefs à voilure tournante. C'est tout simplement sans équivalent en Europe et OTAN (hors USA, c'est leur guerre primale) . La France fait petite face aux forces mises à contribution par Blair ou Brown.

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Oui, mais je garde mon point: s'émerveiller de ce que les Brits envoient leurs troupes d'Irak en Afghanistan pour obtenir un contingent de 8-9000h est encore regarder l'affaire par le petit bout de la lorgnette. On pourrait aussi le faire si on dégageait de quelques autres théâtres. Mais les faits demeurent: cet engagement use les hommes, les organisations et le matos brit, ou le nôtre, à un rythme que nous ne soutenons pas come les Américains, pourtant eux aussi à la peine. Et surtout, cet engagement est équivalent à que dalle au regard de la seule grille d'analyse qui compte, à savoir la capacité à changer vraiment le cours des événements, l'aptitude de peser dans l'absolu. Hors, la capacité britannique n'est comme la nôtre que celle d'un sidekick, faut pas se leurrer.

Pire encore, les modes d'organisations et les acquisitions d'urgence découlant à la fois de cette guerre et de cette position de supplétif impacteront gravement les outils militaires dans l'absolu et leur développement, comme je le souligne plus haut. Je crains qu'au-dessus du niveau tactique de base et de l'aguerrissement des fantassins et de certaines doctrines (tout n'est pas noir), rien ne progresse, et qu'on puisse même constater un recul.

20 hélicos de tous types, c'est pas une capacité stratégique à l'échelle de ce théâtre, et c'est pourtant un effort lourd pour les Brits en l'état des parcs.

Maintenant, au niveau de l'histoire de l'appui aérien, je sais pas à quoi cette attitude est due: volonté politique d'éviter les pertes, économie des forces, pusillanimité accrue des armées occidentales face à des conceptions anciennes jugées trop généreuses en chair à canon, crainte d'un effet sur le recrutement de pertes plus nombreuses, authentique réflexion tactique fondée sur une analyse coût-efficacité, impératif plus conservateur entraîné par les impératifs des missions de contrôle de terrain (auquel cas on voit une logique dans les ratios supérieurs de pertes des SF).... Beaucoup de raisons sont possibles.

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Pour le CAS, la raison est tres simple: "Pas un pas sans appui"; c'est un axiome de base du biffin et plus les appuis sont presents, plus ils seront utilises. Cela peut sembler etrange mais s'il y a des appuis, on les utilise, meme si c'est une GBU-12 pour deux illetres armes d'un Lee Enfield N°1.

Et s'il n'y a pas de CAS Fixed-wings, on prend le CAS RW, ou le 155 mm, ou le 120, ou le 105 et ainsi de suite...cela semble neuf car en France on a pas l'habitude de tels moyens mais l'habitude vient vite lorsque l'on peut avoir des A-10 ou des F-15E "on call".

De derriere son PC cela peut paraitre scandaleux mais pour les chefs au contact dont la premiere mission, ne l'oublions pas, est de ramener tout le monde vivant bien plus que de faire du "re-shapping" du paysage politico-militaire afghan, cela tombe sous le sens. D'autant plus que justifier de perdre du monde pour aller prendre une position quelconque qui sera ensuite rendue a l'ANA ou a l'ANP lesquelles traficotent allegrement avec les gens d'en face, je crois que cela va etre de plus en plus difficile.

De plus, la coalition mene essentiellement des operations reactives et le cycle classique du combat d'infanterie: accroche, fixer, deborder, reduire s'accommode tres bien d'un combat a distance mene en general entre 800 et 1500 metres afin de limiter les risques d'imbrication.

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C'est vrai que quand l'essentiel des missions est de contrôler des endroits sur une base irrégulière, l'économie absolue des forces est la logique même. mais plus précisément, ce à quoi ce débat renvoie généralement, c'est à une éventuelle perte de mordant des troupes des pays développés, et à nombre de situations constatées où une section passe des heures à déloger un groupe de combattant, en attendant au final un appui aérien ou arti, ou des renforts massifs, quand un mouvement de flanc suffirait. Beaucoup de témoignages et polémiques voient des analystes ou des militaires évoquer une propension accrue à éviter ce genre de manoeuvres, façon pont de Vrbanja.

Je ne me situe pas sur cette polémique, parce que je connais trop peu de faits confirmés, mais j'ai lu assez de témoignages pour me demander s'il y a ou non quelque chose là-dessous. On verrait ainsi des mouvements un peu osés devenir l'apanage des seules forces spéciales.

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Les temoignages concordent egalement sur le fait que des que le RapFor n'est pas totalement en leur faveur, les Taleb refusent desormais de s'exposer aux coups de la Coalition et se contentent de harceler de loin apres avoir actionne un ou plusieurs IED.

Les rapports des Brits ayant connu la periode des "platoon houses" de 2006 avec le 3 Para, le RRF, les Gurkhas et le R Irish luttant contre des vagues de Taleb' venant mourir sous les murs de leurs fortins apres avoir ete haches a la GPMG et a la 50 cal sont bien differents de ceux issus des unites ayant combattu en 2008-9; desormais,il faut chercher les Taleb' qui refusent le contact et se contentent d'infliger des pertes par IED interposes en s'exposant le moins possible.

Cette strategie d'une attrition chaque jour repetee et sournoise car sans gloire et sans visage est sans aucun doute le meilleur moyen de faire eclater la coalition a plus ou moins long terme.

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C'est clair que les Brits et nous devons beaucoup plus penser en termes d'économie des forces qu'on pouvait le faire, pour prendre un conflit comparable en nature, en Algérie: la ressource en infanterie et en forces de sécurité est vraiment très faible, et les moyens héliportés sont très limités.

Les rapports des Brits ayant connu la periode des "platoon houses" de 2006 avec le 3 Para, le RRF, les Gurkhas et le R Irish luttant contre des vagues de Taleb' venant mourir sous les murs de leurs fortins apres avoir ete haches a la GPMG et a la 50 cal sont bien differents de ceux issus des unites ayant combattu en 2008-9; desormais,il faut chercher les Taleb' qui refusent le contact et se contentent d'infliger des pertes par IED interposes en s'exposant le moins possible.

On peut d'ailleurs craindre un recours accru des talebs, et plus encore des fondamentalistes, aux snipers: ceux qui ont survécu au darwinisme des années précédentes sont maintenant plus aguerris, et leur apprentissage s'en ressent nécessairement. L'affaire d'Uzbin l'a montré, mais il y en a d'autres: le mad jihadist qui tire comme une patate est un modèle à sérieusement relativiser.

Dans la famille "guerre sans gloire", les IED (où le Darwinisme fait aussi que survivent les plus habiles: qui nepète pas en la faisant en fera des mieux encore  :lol:  :rolleyes:) et le sniping accompagneront des embuscades de mieux en mieux montées, mais aussi moins fréquentes (plus préparées, faites avec plus de forces et des gens plus qualifiés....).

Reste à savoir comment se fera l'essentiel de l'affrontement, à savoir le contrôle effectif de larges portions du territoire et le rapport aux populations.

strategie d'une attrition chaque jour repetee et sournoise car sans gloire et sans visage est sans aucun doute le meilleur moyen de faire eclater la coalition a plus ou moins long terme.

Faut voir le rapport des pertes: dans le buzz médiatique permanent et omni-sujet, l'émotion populaire pour quelques morts ne survit pas longtemps et le conflit afghan pèse peu et peu longtemps dans les opinions. On n'est pas dans le cadre d'une guerre ou des milliers de conscrits crèvent chaque année. De ce côté, il faut plus craindre les dommages collatéraux trop visibles et massifs.

La coalition a plus de risques à courir côté effort financier et matériel global: ceux qui jugent qu'ils paient trop par rapport aux autres sont le vrai enjeu. Et c'est là qu'on peut savoir jusqu'à quel point les différents participants veulent plaire à l'oncle Sam et s'il y en a qui se jugent concernés par la stabilisation de la région.

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Pour le darwinisme, c'est un processus deja bien documente, particulierement chez les brits ; par exemple, le taux de reussite des attaques de la PIRA contre les brits est allé croissant entre 1972 et 1997; les "Provos" sont passes d'environ 200 attaques en tous genres pour tuer un membre des forces de securite a environ 25....

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La question que pose en fait cette attitude de ne pas aller chercher le taleb ou le jihadiste au-delà de l'air strike ponctuelle (au résultat aléatoire pour un coût élevé), quelle qu'en soit la raison (économie des forces, pusillanimité.... Voi liste plus haut), est de connaître l'efficacité obtenue. Dézingue t-on assez d'adversaires? Si c'est pour voir le bodycount réduire en-deçà des capacités de renouvellement de l'adversaire (recrutement et entraînement), ça ne rime pas à grand-chose parce que le contrôle et la sécurisation obtenue sur certaines zones sera menacé à terme par des forces plus importantes, à moins de parvenir à très sérieusement mettre les populations de notre côté, ce qui pour l'instant pose encore problème.

Les Brits ont-ils fait des propositions particulières pour résoudre ce paradigme, ou suivent-ils le schéma américain?

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L'assassinat de l'amiral Mountbatten par l'IRA a eu lieu en 1979, ça fait un bail !

Les assassins des 2 soldats sont surement des extrémistes en marge de toute organisation, le terrorisme est résiduel en Irlande, ça ne métonnerait pas qu'on trouve les coupables rapidemment comme pour l'attentat d'OMAGH.

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Il y a eu un attaque a Massarene Barracks, County Antrim en Irlande du Nord.

2 soldats morts et 2 blesses, 2 civils aussi blesses Image IPB

crise economique et terroriste en Irlande du Nord, on dirait les 70s!

Source AFP

L'attaque meurtrière d'une caserne de l'armée britannique, dans laquelle deux soldats ont été tués et quatre autres blessés samedi, ravive la crainte d'un retour à la violence en Irlande du Nord et d'une déstabilisation d'un processus de paix encore fragile.

Samedi, vers 22 h 40, heure française, des hommes lourdement armés ont attaqué le quartier général d'un régiment du génie à Massereene, dans le comté d'Antrim, à environ 25 km au nord-ouest de Belfast. Quelque 30 à 40 coups de feu auraient été tirés lors de l'attaque. Selon les premiers éléments de l'enquête, les trois assaillants armés de mitraillettes ont ouvert le feu depuis leur voiture, alors que des livreurs de pizzas venaient d'arriver à la base. Ils se sont ensuite approchés pour tirer à nouveau sur les blessés à terre.

Condamnation unanime

L'attaque n'a pas été revendiquée, mais les républicains dissidents, opposés au processus de paix et à l'origine d'une recrudescence de la violence dans la province ces derniers mois, ont été pointés du doigt. Le plus important de ces groupes est l'IRA-véritable, né en octobre 1997 d'une scission avec l'Armée républicaine irlandaise (IRA), et qui s'est fait connaître en commettant le 15 août 1998 l'attentat d'Omagh, le plus sanglant du conflit avec 29 morts. L'IRA, principale milice catholique d'Irlande du Nord, a pour sa part renoncé à la violence et a démantelé son arsenal en 2005.

Le Premier ministre britannique Gordon Brown a dénoncé dimanche une "lâche" attaque, promettant : "Aucun meurtrier ne pourra faire dérailler un processus de paix qui a le soutien des gens en Irlande du Nord." Le chef du parti catholique Sinn Fein, Gerry Adams, a également condamné l'assaut. "L'attaque de la nuit dernière était une attaque contre le processus de paix. (...) Elle était injustifiée et contre-productive", a-t-il estimé. Le Sinn Fein partage depuis le 8 mai 2007 le pouvoir avec le Parti unioniste démocrate (DUP/protestant) du Premier ministre nord-irlandais Peter Robinson, au sein du gouvernement régional.

Regain de violences

L'Ulster a connu 30 ans de violences, connues sous le nom de "Troubles", et qui ont fait 3.500 morts environ de 1969 à 1998. Ces violences ont pris fin avec les accords de paix de 1998, dits du Vendredi saint. En 2007, une étape historique a été franchie en Irlande du Nord avec l'installation d'un nouveau gouvernement partagé entre les ennemis d'hier, le protestant Ian Paisley et le catholique Martin McGuinness.

Depuis, l'Ulster connaît des soubresauts sporadiques. Au cours de ces derniers 18 mois, on a noté dans la province un regain de violences, émanant de paramilitaires républicains, opposés au processus de paix. Plus d'une dizaine de tentatives de meurtre ont été enregistrées contre des officiers de police. Au début du mois de mars, le chef de la police d'Irlande du Nord, Hugh Orde, a d'ailleurs mis en garde contre la menace grandissante d'attaques de dissidents contre des officiers de police.

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Ces batards ont tire quelques 60 balles. Un des livreurs de pizzas pris dans le feu avait 6 balles en lui, les soldats etaient ''off duty'' et prenaient un dernier pizzas juste quelques heures avant de prendre le bus pour leur deploiment en Afghanistan. Image IPB

Les tueurs ont ete vus sur cameras CCTV, avec de la chance la police (encore mieux si c est les SAS) vont vite retrouves ces laches...

http://news.bbc.co.uk/1/hi/northern_ireland/7931774.stm

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Le Jackal s'en prend plein la figure (au propre comme au figure...)

Un article cinglant du Daily Telegraph sur le Supacat HMT 400

Quelques morceaux choisis:

"The Jackal ignores all five of the basic principles of mine or blast protection and then seeks to overcome the basic design flaws with bolt-on armour, added as an afterthought. It cannot and will not work," said Dr Richard North, editor of the Defence of the Realm blog.

"Not least, the front arches are blast traps, magnifying the impact of the blast rather then attenuating it and, with a cab-forward design on top of the arches, no amount of armour will provide protection."

A serving officer said the "fatal mistake" was turning the Jackal into a patrol vehicle which meant "we are now the target".

"It was an ideal vehicle for Special Forces but it has been pressed into service for totally inappropriate use," he added. "Then they have tried chucking on more armour to make it safer but it simply cannot work and now the Taliban have learned how to penetrate that armour.

"Mobility is no longer a protection if you become predictable by using roads which is what we are doing"

http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/asia/afghanistan/5002320/Five-dead-soldiers-used-unsafe-vehicle.html

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