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Somalie, nouvelle terre du Jihad?


Invité barbaros pacha

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On essayé en 1993, on s'est fait kickés.

gibbs:

ils ont pas du voir le match à la télé   :lol:

déjà qu'ils avaient flingués des militaires pakistanais qui participé à cette aide ,alors des non musulmans se mêlé de leurs affaires sa le faisait encore moins en 1993.faut arrété de croire qu'on est responsable de tout .quand syad barre s'est barré du pouvoir (tient sa rime bien  :lol:)en 1991 s'était plié ,la somalie été devenu incontrôlable .

pour la participation française ,sa a commencé en 92 avec l'opération oryx et ils ne portaient pas le casque bleu au début ,ils étaient là pour soutenir la force de l'ONU déjà présente .

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hé bien c'était ce Aidid ou quelque chose comme ça , un chef de guerre qui contrôlait tout a l'époque , il avait fait au tan de mal a la population civile somalienne qu'au forces de l'ONU et a l'armée US !

se petit chef de guerre local n'est pas vraiment une raison pour que la communauté international se soit retiré et est abandonné les somaliens a leurs sort .

édit : oui j'avais pas relis mon poste aven de posté ..

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hé bien c'était ce aidid ou quelques chose comme , un chef de guerre qui contrôlait tout a l'époque , il avait fait au tant de mal a la population civile somalienne qu'au forces de l'onu et a l'armée US !

se petit chef de guerre locale n'est pas vraiment une raison pour que la communauté international se retiré et abandonne les somaliens a leurs sort

Je ne veux pas paraître grossier mais tu devrais essayer un traitement de texte afin d'améliorer ton français ou te relire un minimum.

L'opération contre Aidid était en bonne voie, les FS US avaient neutralisées ses lieutenants. Le problème était surtout que faire tomber ce type ne suffisait pas, mais alors là pas du tout. Faut comprendre que le Nation building ça coute très cher, humainement et économiquement. Que Aidid n'était qu'un parmi les autres et que selon la culture somalienne  lorsque le clan part à la guerre c'est tout le clan ; femmes et enfants compris (donc boucliers humains et tutti quanti). Redresser la Somalie on y serait encore si on avait commencé en 1993, l'opinion publique ne soutiendrait plus depuis 10 ans au moins et les parlementaires.... dès 1993 ils ne soutenaient plus (d'où le retrait US).

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Bah, suffit de les laisser s'entretuer et de vaporiser tout ceux qui veulent sortir avec des velléités terroristes en collant des visa et autres contraintes à tout ressortissant somalien. De toute façon, il n'y a rien d'intéressant dans ce pays ou du moins suffisamment intéressant pour s'encombrer de ce merdier sans nom. Un cordon sécuritaire autour du pays et puis voilà.

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Bah, suffit de les laisser s'entretuer et de vaporiser tout ceux qui veulent sortir avec des velléités terroristes en collant des visa et autres contraintes à tout ressortissant somalien. De toute façon, il n'y a rien d'intéressant dans ce pays ou du moins suffisamment intéressant pour s'encombrer de ce merdier sans nom. Un cordon sécuritaire autour du pays et puis voilà.

C'est un merdier tel qu'il va être difficile de définir un ressortissant somalien. entre ceux qui viennent de Puntland, Somalieland, Somalie gouvernemental et Somalie de Shebab......

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Mogadiscio se prépare à une bataille suite aux menaces d'un chef islamiste

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MOGADISCIO (AFP) — Les forces pro-gouvernementales somaliennes soutenues par le contingent africain et les insurgés islamistes se préparaient à une bataille décisive à Mogadiscio, où un chef des islamistes a exhorté jeudi le chef de l'Etat à démissionner pour éviter un nouveau bain de sang.

Des dizaines de personnes ont été tuées dans la capitale depuis le lancement le 7 mai d'une offensive contre le président Sharif Sheikh Ahmed, un islamiste modéré, par les insurgés islamistes radicaux, avec à leur tête les combattants de cheikh Hassan Dahir Aweys M. Aweys et le groupe des shebab.

"J'appelle cheikh Sharif Sheikh Ahmed à abandonner son poste autoproclamé de président afin d'épargner les vies des Somaliens", a déclaré par téléphone à l'AFP cheikh Hassan Dahir Aweys.

"Nous n'avons pour ainsi dire pas de vrai gouvernement, mais des marionnettes étrangères qui se proclament responsables de la Somalie", a-t-il ajouté.

Ce chef islamiste radical, qui entretient des liens avec Al-Qaïda d'après Washington, a été en outre accusé mercredi par l'envoyé spécial de l'ONU pour la Somalie, Ahmedou Ould-Abdallah, d'avoir mené "une tentative de coup d'Etat" ces derniers jours.

Le gouvernement contrôle uniquement quelques rues et immeubles de Mogadiscio, ainsi que des points stratégiques comme la présidence, des bâtiments administratifs, le port et l'aéroport.

Jeudi, les insurgés, avec dans leurs rangs de très jeunes adolescents, se sont déployés à proximité du palais présidentiel et d'institutions publiques, dans un face à face tendu avec les forces gouvernementales et la mission de paix de l'Union africaine (UA) en Somalie (Amisom).

"Nous savons qu'ils (les insurgés) ont déployé beaucoup de combattants et qu'ils se préparent à leur attaque finale, mais ils ne gagneront jamais", a déclaré à l'AFP le colonel Ahmed Dahir, des forces gouvernementales.

L'Amisom, forte de 4.000 soldats ougandais et burundais et qui dispose de matériel lourd - chars, artillerie -, affichait également sa confiance.

"Leurs intentions sont claires, ils ne veulent pas la paix et la violence est leur mode de vie. Mais ils ne réussiront pas", a assuré à l'AFP le porte-parole de l'Amisom, Bahuko Baridgye.

Ces derniers jours, l'Amisom a renforcé ses positions d'artillerie dans la ville, selon des habitants qui, terrorisés à l'idée d'une nouvelle bataille au canon, continuent de fuir la capitale, détruite par 18 ans de guerre.

"Il n'y a pas d'espoir de paix à Mogadiscio. Nous voyons que les islamistes préparent une attaque contre le palais et j'ai vu les soldats de l'Amisom déployer des renforts et de l'artillerie", témoignait Farah Sahal, père de deux enfants, avant de quitter la ville avec quelques effets personnels.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s'est déclaré "profondément inquiet" du sort des civils.

"Les Somaliens ont de nouveau été sujets à des souffrances insupportables", a souligné le chef de délégation du CICR en Somalie, Pascal Mauchle.

Dans l'interminable guerre civile marquée par d'incessants renversements d'alliances, cheikh Aweys et l'actuel président étaient alliés lorsqu'il dirigeaient les tribunaux islamiques, qui contrôlaient au second semestre 2006 la majeure partie du sud et du centre de la Somalie, dont Mogadiscio, avant d'être mis en déroute par l'armée éthiopienne début 2007.

M. Ahmed avait ensuite rejoint le processus de réconciliation supervisé par l'ONU, et a été élu en janvier président. M. Aweys a toujours rejeté ce processus et promis de combattre jusqu'au départ de l'Amisom.

Copyright © 2009 AFP. Tous droits réservés.

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C'est un merdier tel qu'il va être difficile de définir un ressortissant somalien. entre ceux qui viennent de Puntland, Somalieland, Somalie gouvernemental et Somalie de Shebab......

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Je proposerai bien la solution TOPOL M mais elle n'est populaire que sur forum :lol:
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djibouti prend un morceau au nord ( un petit alors  :lol:),l'éthiopie prend le centre et bénéficie d'un accés à la mer ,et le kenya le sud afin d'agrandir ses réserves d'animaux sauvages .comme sa tout le monde est content dans la corne de l'afrique ...

je sais ,vous allez me dire et les somaliens ?

étant donné qu'il est difficile de définir un ressortissant somalien ,ben le probléme se posera plus si la somalie est annexée ...

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Déjà qu'on a galéré pour désarmer les kosovars (et qu'on a merdé à le faire) désarmer les somaliens... autant regarder le match à la maison avec du popcorn, on compte les points et on donne une médaille en chocolat au vainqueur en lui disant de nous foutre la paix sur les voies de commerce sinon on le vitrifie... En tout bien tout honneur of course.

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On pourrais les aider, avec des frappes massives sur tout les camps en présence.  Y auras bien un qui seras vainqueur.

Ou alors on se fait un blé monstre en vendant des armes à tout le monde, leclerc, nh90, tigre, famas etc....

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Somalie: les islamistes shebab ont pris Jowhar, nouveau revers pour le président


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MOGADISCIO (AFP) — Les islamistes radicaux des shebab, qui étendent de plus en plus leur contrôle en Somalie, ont pris dimanche Jowhar, proche de Mogadiscio et fief d'origine du président somalien, un nouveau revers pour le régime de Sharif Sheikh Ahmed sur qui l'étau se resserre.

En moins de deux heures de combats, les combattants lourdement armés des shebab ont attaqué et pris le fief de M. Ahmed, situé à seulement 90 km au nord de la capitale, où se trouve le président.

La pression s'est accentuée également à Mogadiscio, où les shebab ont fait usage de tirs de mortier près du quartier général de la police où le président était attendu pour une visite.

Au moins trois civils ont été tués et sept blessés dans cette attaque qui a provoqué la riposte des forces gouvernementales, ont rapporté des témoins.

"Il y a eu une attaque au mortier près du quartier général de la police où le président devait faire une visite, qu'il a ensuite annulée", a déclaré à l'AFP Mohamed Dhere, ministre adjoint aux Transports.

Réagissant également à la prise de Jowhar, il a martelé que "ces actes violents n'empêcheraient jamais le gouvernement de progresser vers la paix".

Un chef coutumier joint par l'AFP à Jowhar, Ali Moalim Hassan, a confirmé que "les forces des shebab (contrôlaient) totalement Jowhar". "Ils ont attaqué la ville depuis plusieurs directions et il n'y a pas eu de violents combats dans la ville elle-même", a-t-il dit, ajoutant que la milice islamiste soutenant le gouvernement avait "déserté ses positions".

"Nous voyons des combattants des shebab armés de mitrailleuses lourdes qui patrouillent les rues. Ils ont aussi pris le contrôle du quartier général de la police", a indiqué un autre chef coutumier, Abdikarim Adan.

Selon des témoins, au moins quatre personnes ont été tuées dans ces combats.

Cette prise de Jowhar, où M. Ahmed était rentré de son exil en Erythrée en novembre 2008, est un nouveau revers pour le président islamiste modéré, élu à la tête du pays fin janvier.

Les insurgés ont lancé le 7 mai une offensive sans précédent, menée par le chef islamiste radical cheikh Hassan Dahir Aweys avec les shebab à ses côtés, pour le chasser du pouvoir.

Les shebab contrôlent la totalité du sud et la quasi totalité du centre de la Somalie.

Ils ont récemment intensifié leurs opérations dans le pays et notamment à Mogadiscio pour prendre le contrôle des dernières poches contrôlées par les milices alliées au gouvernement.

Les "shebab" (littéralement "jeunesse" en arabe) forment un groupe dissident des tribunaux islamiques qui ont contrôlé pendant le deuxième semestre 2006 le centre et le sud du pays jusqu'à leur mise en déroute par les troupes éthiopiennes venues soutenir les autorités somaliennes.

Dans l'interminable guerre civile débutée en 1991, MM. Aweys et Ahmed avaient dirigé ensemble les tribunaux islamiques. M. Ahmed avait ensuite rejoint le processus de réconciliation supervisé par l'ONU et a été élu président alors que M. Aweys a toujours rejeté ce processus.

Nouvelle preuve des incessants renversements d'alliance en Somalie, le camp du gouvernement a reçu samedi soir le soutien d'un haut responsable islamiste proche des insurgés, cheikh Yusuf Mohamed Siad, qui s'est rallié avec ses combattants au camp du gouvernement, ont rapporté à l'AFP un responsable gouvernemental et un commandant loyal à M. Siad.

Ancien secrétaire à la Défense des tribunaux islamiques, M. Siad s'est rallié avec 12 véhicules blindés et un nombre de combattants tenu secret.

Copyright © 2009 AFP. Tous droits réservés.
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Déjà qu'on a galéré pour désarmer les kosovars (et qu'on a merdé à le faire) désarmer les somaliens... autant regarder le match à la maison avec du popcorn, on compte les points et on donne une médaille en chocolat au vainqueur en lui disant de nous foutre la paix sur les voies de commerce sinon on le vitrifie... En tout bien tout honneur of course.

Toujours aussi radical.  :lol:

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Toujours aussi radical.  :lol:

Parfois c'est la seule chose que certains arrivent à comprendre. Quand un individu ou un groupe comprend que s'il te cherche des poux dans la tête, il a bien plus à perdre en te cherchant des crosses qu'à te laisser tranquille, ça se passe bien. Des fois il faut faire un exemple.

Après entre eux, ils peuvent faire ce qu'ils veulent après tout, ce sont leurs affaires, mais on touche pas au grisbi!

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Parfois c'est la seule chose que certains arrivent à comprendre. Quand un individu ou un groupe comprend que s'il te cherche des poux dans la tête, il a bien plus à perdre en te cherchant des crosses qu'à te laisser tranquille, ça se passe bien. Des fois il faut faire un exemple.

Après entre eux, ils peuvent faire ce qu'ils veulent après tout, ce sont leurs affaires, mais on touche pas au grisbi!

gibbs

on touche pas au grisbi  ;)  :lol: tout a fait d'accord

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http://www.lemonde.fr/afrique/article/2009/05/19/les-troupes-ethiopiennes-entrent-en-territoire-somalien_1195141_3212.html#xtor=RSS-3208

Les troupes éthiopiennes entrent en territoire somalien

Des témoins affirment, mardi 19 mai, que les troupes éthiopiennes ont de nouveau franchi la frontière avec la Somalie. Elles seraient stationnées à Kalabeyr, un carrefour stratégique situé à 22 kilomètres de la frontière. Des unités d'infanterie accompagné d'une dizaine de véhicules auraient commencé à creusé des tranchées.

Le gouvernement éthiopien a assuré, lundi, qu'il n'envisageait pas d'intervenir "pour le moment" une nouvelle fois militairement en Somalie, où les insurgés islamistes radicaux ont lancé une offensive sans précédent contre les forces pro-gouvernementales. "Les évènements récents montrent clairement que la situation empire (...). Nous suivons attentivement la situation et avons le sentiment que pour le moment les problèmes sont contenus en Somalie", a déclaré lors d'une conférence de presse à Addis-Abeba le ministre de la communication éthiopien, Bereket Simon.

Les shebabs qui contrôlent la totalité du Sud et la quasi-totalité du centre de la Somalie se sont emparés dimanche de la ville stratégique de Johwar, située à 90 kilomètres au nord de Mogadiscio. Ils ont lancé le 7 mai une offensive, menée par la milice du chef islamiste radical Cheikh Hassan Dahir Aweys pour chasser du pouvoir le président Sharif Sheikh Ahmed.

Les shebabs constituent un groupe dissident des tribunaux islamiques qui ont contrôlé durant le second semestre 2006 le centre et le sud du pays jusqu'à leur mise en déroute par les troupes éthiopiennes venues soutenir les autorités somaliennes. Les shebabs ont admis pour la première fois la semaine dernière que des combattants étrangers étaient engagés à leurs côtés, sans toutefois préciser leur nombre et nationalité.

Dans la guerre civile commencée en 1991, MM. Aweys et Ahmed avaient dirigé ensemble les tribunaux islamiques. Sharif Ahmed avait ensuite rejoint le processus de réconciliation supervisé par l'ONU avant d'être élu président. Hassan Aweys a toujours rejeté ce processus.

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  • 2 weeks later...

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2009/05/30/en-somalie-avec-le-president-assiege-dans-une-capitale-ruinee-par-les-combats_1200186_3212.html

En Somalie, avec le président assiégé dans une capitale ruinée par les combats

La menace qui pèse sur sa tête se lit jusque dans les plus infimes moments contrariés de la vie quotidienne. Même pour se faire couper les cheveux, le président de transition somalien, Cheikh Chariff Cheikh Ahmed, ne peut pas sortir de Villa Somalia, la présidence protégée comme un bunker. A Mogadiscio, le gouvernement fédéral de transition (TFG) représente à peine plus qu'une hypothèse optimiste, soutenue par la communauté internationale et menacée par des combattants islamistes.

Depuis le 7 mai, ses maigres forces tenues à bout de bras par la Mission de l'Union africaine en Somalie (Amisom) sont entrées dans une phase de combats. En face, les insurgés de deux groupes fondamentalistes somaliens, Al-Chabab (La Jeunesse) et Hizbul islam (Parti islamique), ont juré de balayer le TFG et son président, pourtant issu lui aussi de la mouvance islamiste.

Même si les questions religieuses dissimulent aussi des appétits féroces de pouvoir, l'heure est grave. Le président Cheikh Chariff, confiné dans un réduit étiré entre le port, l'aéroport, une rue principale et quelques poches tenues par les miliciens de son clan (Abgal), s'applique à rester en vie dans Villa Somalia et à organiser, en toute urgence, des forces armées tandis que fait rage, à l'extérieur, une combinaison d'attaques, de guérilla urbaine, de tirs d'obus de mortier et d'attentats.

Ses ennemis, les insurgés, opèrent depuis de nombreux quartiers de la ville. Il n'est pas certain que leurs forces, fractionnées entre commandants et factions, soient capables de s'unir au-delà de l'objectif consistant à chasser le TFG et son président de Villa Somalia pour y faire flotter leurs drapeaux noirs (Al-Chabab) ou verts (Hizbul islam). Les Chabab ont été placés par les Etats-Unis sur la liste des mouvements soutenant le terrorisme et sont supposés entretenir des relations avec Al-Qaida.

Trois ans plus tôt, les ennemis du jour faisaient pourtant partie du même mouvement, celui des Tribunaux islamiques. Ils avaient réussi à prendre le pouvoir à Mogadiscio et à y instaurer le calme et la sécurité sur fond d'application rigoriste de la charia (loi islamique), avant d'être chassés par une intervention éthiopienne soutenue par les Etats-Unis. A l'époque, la composante la plus violente, la plus extrémiste de la galaxie islamiste semblait encore marginale. Elle a gagné en puissance pendant l'insurrection anti-éthiopienne.

"DANS CET ANGLE, IL Y A UN TIREUR EMBUSQUÉ QUI PEUT FRAPPER"

Rescapé de cette époque, Cheikh Charif est parvenu à réémerger à l'étranger et à convaincre de ses talents d'"islamiste modéré", expression absurde qui sous-entend la promesse de réunir des tendances hétéroclites somaliennes et de jouer le rôle de repoussoir contre les Chabab, ouvertement djihadistes. En janvier, il a été élu président par les députés somaliens, qui s'étaient réunis à Djibouti pour être certains de terminer le scrutin en restant entiers.

Voici à présent, Cheikh Charif à Mogadiscio, sous les obus. "Je me sens en sécurité ici", assure-t-il avec un sourire évanescent, dans son bureau de Villa Somalia glacé par la climatisation. Et de dénoncer l'Erythrée, engagée aux côtés de l'ennemi: "La majorité des armes des insurgés viennent d'Erythrée. Nous savons que des officiers érythréens viennent ici et apportent de l'argent en liquide." Il dénonce aussi l'arrivée de combattants étrangers, venus faire le coup de feu avec les Chabab. "La plupart viennent du Pakistan, d'Afghanistan et d'Irak", affirme- t-il. Lorsqu'il dirigeait l'un des organes des Tribunaux islamiques, l'Erythrée était impliquée en Somalie, mais de son côté.

Autour de lui, des soldats ougandais de l'Amisom fouillent les visiteurs jusqu'aux chaussures et assurent la défense, sortant à l'occasion leurs chars lorsque grandit la menace de voir les insurgés islamistes, implantés à quelques centaines de mètres, s'approcher trop près. Sur le porche du bâtiment où le président tient audience, un soldat ougandais en casque et gilet pare-balles avertit: "Attention, mettez-vous derrière le mur. Dans cet angle, il y a un tireur embusqué qui peut frapper." Plaisanterie ? Exagération ? Des responsables somaliens passent sans se presser, chemise flottant au vent. Quelques secondes plus tard, des coups de feu claquent, d'autres rafales répondent. Confusion. "Il y a des insurgés infiltrés à la présidence. Ils se sont même tiré dessus dans Villa Somalia", assure une source militaire haut placée.

"LIVRAISONS D'ARMES"

Dans un bâtiment en contrebas, le premier ministre Omar Abdirachid Ali Charmake, autre captif volontaire de Villa Somalia, tente de se convaincre que l'appui international arrivera à temps. "Nous avons tendu la main à tout le monde, instauré la charia", rappelle-t-il en admettant: "Le temps ne joue pas pour nous." Enfoncé dans un canapé en velours profond comme le drame somalien, voici une figure connue: le cheikh Youssouf Mohammed Siad, "Inda'adde". Après un parcours sinueux, Inda'Adde vient de quitter le camp des insurgés du Hizbul islam pour rejoindre le TFG. Les livraisons d'armes venues de l'Erythrée, il peut en parler, il était à une époque le destinataire d'une partie du matériel, comme l'ont noté des experts des Nations unies en charge de l'embargo sur les armes à destination de la Somalie. Libéré par une nouvelle trahison, le voici devenu bavard, décrivant des "livraisons d'armes" de l'Erythrée, mais aussi des transferts en liquide assurés par des "individus dans les pays arabes" pouvant atteindre, par versements de 10 000 à 30 000 dollars, "près d'un million de dollars en une seule journée".

Depuis le 7 mai, plus de 200 personnes ont été tuées, 700 blessées. L'action des forces gouvernementales est un désastre. Lors d'une tentative, la semaine passée, pour reprendre des positions aux insurgés, les forces du TFG ont avancé durant des heures avant de rebrousser chemin à la nuit. Les responsables de l'Amisom n'en reviennent pas. "Ils attaquent, ils avancent, ils prennent des positions et tout à coup, ils reculent. Et évidemment, les insurgés les suivent", commente, fataliste, le colonel Jack Kakasumba, commandant du contingent ougandais de l'Amisom. "Il suffirait que le gouvernement ait de 3 000 à 5 000 hommes, espère le général Okello, commandant de la force panafricaine, mais surtout avec un commandement en état de fonctionnement." Deux semaines plus tôt, on avait tenté de leur donner des uniformes, qu'ils avaient refusés, les jugeant "haramu" (impurs).

Alors le gouvernement a recours à des expédients. Des distributions d'armes à des civils ont lieu en ville ou près de la frontière éthiopienne. Des chefs de guerre qui avaient été marginalisés ces dernières années tentent de nouer une alliance pro-TFG. Dans le quartier de Madina, les Chabab font flotter depuis quelques jours leur drapeau noir. Des offensives se préparent des deux côtés.

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