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Le premier "Red Flag" du Rafale


jeanmi

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Pour l'armée de l'air, deux ans après sa mise en service officielle à Saint Dizier, l'été 2008 aura été l'occasion de mesurer pour la première fois le Rafale à très forte partie lors d'un jeu de guerre de grande ampleur dans le Nevada, ceci au terme d'une traversée du continent américain réalisée après un franchissement de l'Atlantique via les Açores.

Planifié depuis un an et demi, le but de Red Flag est de préparer les forces aériennes françaises à l’interopérabilité tactique. L’armée de l'air participe régulièrement à Red Flag depuis 1981 et presque tous ses types d’avions de combat y sont venus. Cette fois-ci, c’était au tour du Rafale, en prélude à la participation, cet automne, de Mirage F1CT/CR à Green Flag, un exercice de CAS de nature plus réduit mais préparatoire aux missions menées actuellement en Afghanistan.

Ainsi, du 07 au 22 août derniers, un détachement de quatre Rafale de l'escadron de Chasse 1/7 “Provence" de Saint-Dizier, accompagné par un ravitailleur C-135FR, a participé durant dix jours à la quatrième session annuelle de l'exercice aérien Red Flag, l'épreuve d'entraînement certainement la plus décisive, — juste avant la vraie guerre, dit-on — pour un pilote de combat occidental.

Le détachement de 85 personnes, placé sous les ordres du colonel Philippe Poireault, chef du dispositif, et du lieutenant-colonel Fabrice Grandclaudon, commandant le 1/7, comprenait en tout quatorze pilotes, six navigateurs, un officier de renseignement et 39 mécaniciens fonctionnant en deux équipes; une pour les vols de jour et une pour les vols de nuit. S'y ajoutaient des commandos de l'air chargés de la sécurité des avions.

S'inscrivant à la suite d'un échange d'escadron d'une dizaine de jours, réalisé plus tôt sur la base de Luke dans l'Arizona avec les F-16 et les personnels du 309e fighter squadron de l'USAF, ce premier Red Flag des Rafale français avait pour but de confronter l’expérience acquise sur Rafale depuis 2 ans avec des avions d’armes de même génération (dits de 4e génération) : F-15E de l'USAFE F-15K de la RoKAF, F-15 et F-16 Agressor, Su-30MKI de l'Indian Air Force. Sachant que la moitié des français participants ont été engagés sur le théâtre afghan au cours des derniers mois.

Les quatre Rafale du 1/7 (n° 317, n° 320,; n° 321; n° 325) étaient tous des biplaces au standard F2+ (donc très récents) dotés d'une capacité "swing role" totale et dont l'armement simulé était composé de missiles Mica IE/EM et d’armes propulsées à guidage inertiel AASM/GPS. Les missions étaient soutenues par le SLPRM.

 

   

   

   

Les Rafale B ont réalisé durant dix jours à Red Flag quatre sorties quotidiennes de 2 h en moyenne (1 strike diurne + 1 nocturne) au sein de dispositifs d'attaque (Blue Air) d'une soixantaine à une cinquantaine d'avions en général. Ceci par des températures diurnes supérieures à 45°C presque identiques à celles subies à Kandahar en Afghanistan. Ces températures ont été d'ailleurs plus éprouvantes pour les équipages et les mécaniciens que pour les avions, la réserve de puissance au décollage des moteurs M88 ayant assuré une poussée confortable au départ des missions, les avions étant systématiquement équipés des trois bidons supersoniques de 1200 litres pour mimer une configuration de guerre lourde.

La préoccupation première de l'armée de l'air en venant à Nellis AFB avec des Rafale était d'abord de vérifier la bonne intégration de l'avion et de ses systèmes dans des dispositifs aériens alliés denses et complexes ; avec notamment participation d'appareils de guerre électronique EA-6B Prowler et F-16CJ pour la lutte anti-radar.

Pour le général de corps aérien Jean-Pierre Martin, commandant de la Force aérienne de combat, qui a même participé à une des dernières missions sur Rafale B au-dessus du "range" de Nellis (de la taille du territoire suisse !) durant la session d'août de Red Flag : " « Après un an et demi de mise en œuvre, le système est en service opérationnel et a été utilisé en opérations démontrant que les capacités de l’avion sont au niveau. Le Rafale s'est très bien comporté et a bien rempli sa part de missions, et même facilement grâce à l'ensemble des capteurs et systèmes de liaison de données (Link 16) dont il est doté. On peut dire que pour la première fois, au contraire des exercices précédents sur Jaguar ou Mirage F1 ou 2000, les Français volaient à Red Flag sur un avion de génération comparable qui n'avait rien à envier à ceux de leurs camarades américains, coréens et indiens ". Compte-tenu aussi des profils de mission réalisés sur un théâtre saturé de menaces sol-air et air-air, le Rafale a aussi fort bien démontré sa capacité à percer les défenses aériennes adverses grâce à un système d'armes très performants auquel la nouvelle bombe AASM n'est pas étrangère. En effet, si les différents participants n'ont pas été particulièrement frappés par la capacité "swing role" du Rafale — les Su-30MKI, les F-15E Strike Eagle et F-15K Slam Eagle l'ont déjà — c'est indéniablement la précision des capteurs du Rafale et son armement air-sol "stand-off" qui ont épaté la galerie. " Sur la Rafale la fusion des capteurs est un concept extraordinaire qui est très réussi. Il n’y a jamais eu de divergences de pistes entre les différents capteurs" a ajouté le commandant du 1/7. Le Rafale a été présent dans toutes les missions d’intérêt principal notamment au moins deux missions comme « mission commander ».. Au cours des missions de « self escort » ou « organic escort ", le Rafale/F2+ a permis de présenter le panel complet des capacités aériennes du nouvel avion.

Questionné sur l'état de la logistique du Rafale, le lt-col Grandclaudon a fait remarquer que la logistique de son escadron fonctionnant en réseau informatique avec la BA113 de Saint-Dizier (grâce au système Arpagon qui permet d’envoyer par satellite les données techniques de chaque avion après chaque vol). a permis, tout au long de Red Flag d’avoir une traçabilité améliorée sur les pièces de rechange avionnées. Désormais essentiellement curative et non plus préventive, il s'agit-là d'une maintenance en flux tendu : on ne change que ce qui est nécessaire, ce qui est plus économique et autorise des projections logistiques plus légères..

 

    

Il reste que les pilotes français sont en forte attente des pods de désignation Damoclès qui devraient être livrés l'an prochain, si tout va bien, et que beaucoup souhaiteraient pouvoir disposer un jour d'un viseur de casque comme en ont les Américains et les Indiens, un dispositif initialement prévu sur Rafale mais abandonné pour des raisons d'économie. La liaison 16 est très appréciée, de même que Spectra qui s'avère un système très riches en capacités de détection complémentaires au radar RBE2. L'OSF quant à lui, fait l'unanimité des pilotes sur sa grande utilité en combat aérien. "C'est un capteur dont on ne pourra plus se passer désormais" faisait même remarquer un capitaine "tant il nous donne un avantage discret sur l'adversaire".

Les Américains ont, eux, lors des "mass debriefs",  loué la précision des AASM. Chaque Rafale peut aujourd'hui traiter six objectifs d’un coup sur une surface étendue, chaque bombe de 250 kg ayant des coordonnées et une balistique propre. Plus encore, via la Liaison 16, un Rafale peut échanger en vol ses plans de tir avec un avion spatialement mieux placé. Chaque avion ayant de surcroît enregistré préalablement la totalité des scénarios possibles. Ainsi si un avion n’atteint pas son but un autre peut prendre sa suite et mener à bien la mission prévue. Voilà une arme nouvelle qui risque de donner au Rafale un réel atout sur la scène internationale.

Un deuxième escadron de Rafale, l'escadron de Bombardement 1/91 « Gascogne », devrait être opérationnel à Saint-Dizier d’ici la fin de l'année prochaine. Il sera appelé à terme à mettre en œuvre des missiles de croisière à charge nucléaire ASMPA avec ses Rafale F3 dans le cadre de la dissuasion et cela dès 2010.

http://www.ttu.fr/francais/Articles/rafaleredflag.html

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ben comme on disait à l'époque

"çà bande"

les "stars"

-la fusion des capteurs mais çà on le savait déjà avec la qualité de l'interface homme machine

-SPECTRA

-OSF

-AASM (généralement quand un système français est réputé avoir les faveurs des américains çà veut dire qu'il s'est bien débrouillé... :lol:)

Cà c'est la version "everybody izappy"

Pour le reste faudra décripter au fur et à mesure

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Questionné sur l'état de la logistique du Rafale, le lt-col Grandclaudon a fait remarquer que la logistique de son escadron fonctionnant en réseau informatique avec la BA113 de Saint-Dizier (grâce au système Arpagon qui permet d’envoyer par satellite les données techniques de chaque avion après chaque vol). a permis, tout au long de Red Flag d’avoir une traçabilité améliorée sur les pièces de rechange avionnées. Désormais essentiellement curative et non plus préventive, il s'agit-là d'une maintenance en flux tendu : on ne change que ce qui est nécessaire, ce qui est plus économique et autorise des projections logistiques plus légères..

A mettre en parallèle avec le commentaire indien sur le problème de pièces de rechanges qui a affecté la dispo du Rafale.

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Les "plus" ont été bien résumés par Pascal.

Pour les "moins", il suffit de lire entre les lignes.

La maintenance à flux tendu, c'est plus économique et globalement plus efficace, mais il est possible que ça pose quelques petits problèmes de temps en temps sur la dispo, surtout avec de si petits contingents.

De même, la réflexion sur les viseurs de casque, vous en pensez ce que vous voulez, mais moi je traduis ça par "on s'est pris une taulée en dog-fight, et heureusement que l'OSF nous sauvait la face en BVR!"

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Les "plus" ont été bien résumés par Pascal.

Pour les "moins", il suffit de lire entre les lignes.

La maintenance à flux tendu, c'est plus économique et globalement plus efficace, mais il est possible que ça pose quelques petits problèmes de temps en temps sur la dispo, surtout avec de si petits contingents.

De même, la réflexion sur les viseurs de casque, vous en pensez ce que vous voulez, mais moi je traduis ça par "on s'est pris une taulée en dog-fight, et heureusement que l'OSF nous sauvait la face en BVR!"

Une taule peut-être pas quand même, mais les situations lors de dogfights mal engagés auraient sans doutes été plus confortables avec un viseur de casques. Enfin ça serait ma traduction.

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Oui, on est d'accord!

J'ai toujours tendance à avoir un langage exagérément enthousiaste! Mon côté méditerrannéen ;) Mais en effet, on se comprend.

A mon avis, le Red Flag a entre autre permit de mettre en avant l'avantage qu'un tel équipement pourrait apporter au Rafale.

Et à mon avis, cette mise en évidence s'est faite de manière assez douloureuse mais bon.

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Le compte rendu officiel avance une raison économique quant à la non adoption du viseur de casque pour le Rafale (mais aussi le 2000)

Mais n'oublions pas aussi que ce choix fut AUSSI celui des opérationnels.

Leur a t on donné à choisir entre çà et autre chose (pour raison budgétaire) je l'ignore. Mais j'avais cru comprendre il y a déjà qq années que le choix venait de la base.

ON VERRA LA SUITE

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Le compte rendu officiel avance une raison économique quant à la non adoption du viseur de casque pour le Rafale (mais aussi le 2000)

Mais n'oublions pas aussi que ce choix fut AUSSI celui des opérationnels.

Leur a t on donné à choisir entre çà et autre chose (pour raison budgétaire) je l'ignore. Mais j'avais cru comprendre il y a déjà qq années que le choix venait de la base.

ON VERRA LA SUITE

C'est ce que je croyait avoir compris aussi. Maintenant que j'y pense c'est la première fois qu'on nous dit explicitement que le Rafale a été opposé à des avions avec des viseurs de casque, les différents f-18 rencontrés jusqu'à maintenant n'en avaient donc pas?

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Mouais, le choix de la base, le choix de la base...

Ce que la base en question m'en avait dit, c'était surtout que le modèle de casque adopté ne leur plaisait pas trop, et qu'ils étaient prêts à attendre encore un peu pour avoir mieux.

Et comme de d'habitude, ça a été compris au niveau politique (ceux qui donnent des sous) comme "Si on peut s'en passer 6 mois, on s'en passera 10 ans sans problèmes".

Au final, le projet a été annulé (enfin, mis en sommeil officiellement) sans aucun calendrier de remplacement. (Et y'a aussi eu une question de choix à faire entre plusieurs équipements, bien sur)

En même temps, ils devraient avoir l'habitude nos militaires. C'est la même chose avec la Marine: "Vous avez réussi à vous passer d'une partie de vos avisos pendant quelques années, ça peut très bien durer encore un peu! Au fait, on vous sucre également le reste de vos navires de second rang pour une période temporaire illimitée! Si vous tenez 6 mois comme ça, on fera peut-être durer l'expérience une ou deux décennies de plus!"

Ou encore, must du must, nos frégates Forbin a qui on refuse de donner un canon de 127mm anti-terre/anti-mer pour lui mettre un canon polyvalent/anti-aérien de 76mm... sans conduite de tir anti-aérienne!! Tadaaa!! =(

Tout ça me rappel une vieille blague italienne, celle d'un paysan tellement radin qu'il essaie d'apprendre à son cheval à ne plus se nourrir. Au début c'est sur, ça fait de sacrées économies en foin, mais au bout de la troisième bête morte de faim, ça commence à lui couter cher en cheval!

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Nous sommes bien d'accord POllux

Qq qui m'était très proche avant travaillé sur le viseur de casque (projets). Le soucis c'était le poids > 1,5 kgs et çà les pilotes n'en voulaient pas.

Les spécificités demandées au viseur étaient aussi assez complètes ceci explique peut être celà.

D'autres exemple existent de choix des ops qui se sont avérés "conservateurs"... Ainsi il a fallu attendre le 2000 D pour voir apparaître le concept 3 M (Mains sur Manche et Manette) sur les 2000.

J'en avait discuté avec un pilote de F16 belge qui m'avait avoué sa surprise devant le cockpit des premiers 2000...

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C'est relativement normal. Il est assez exceptionnel qu'une cellule impressionne vraiment, c'est le système d'arme dans son ensemble qui compte vraiment à Red Flag.

Au final, si on foutait exactement les même armes simulées à chaque appareil (mettons Sidewinder et Maverick pour tout le monde), alors là peut-être que le potentiel des cellules et SURTOUT les qualités des pilotes seraient vraiment mises en avant.

Mais à Red Flag, comme à la guerre, l'arme aérienne est un tout, et il convient de faire jouer à la fois les cellules, les pilotes et le système d'arme pour optimiser le tout.

Bon, bien sur, y'a toujours des exceptions. Les F-111 à l'époque et le F-22 aujourd'hui, chacun dans sa catégorie, étaient des appareils qui épataient/épatent plus par leurs qualités intrinsèques que par leur système d'arme sommes toute assez conventionnel.

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Les Américains ont, eux, lors des "mass debriefs",  loué la précision des AASM. Chaque Rafale peut aujourd'hui traiter six objectifs d’un coup sur une surface étendue, chaque bombe de 250 kg ayant des coordonnées et une balistique propre.

On va voir si cet élan d'optimisme se traduit par des ventes export de l'AASM.

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A lire l'article vite fait, on dirait que les ricains ont ete plus impressiones par l'AASM que par le Rafale .

C'est plutot logique, puisque l'AASM des frogs est a peu pres la meme chose que le JDAM, mais avec l'avantage d'une capacite standoff en plus.  Et certainement, les pilotes d'attaque US aiment bien leurs JDAM.

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et si on gardait l'exclusivité de l'aasm au rafale? Cela eviterait de donner des avantages au concurrent... Les suedois sont interessés, déjà qu'on leur file du radar actif (le gripen dit merci)....  desfois je me demande si on se tire pas une balle dans le pied. Idem pour les russes, nos damocles on devrait se les garder!

Qu'en pensez vous?

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BEN vu que l'un des arguments de l'AASM c'est son faible cout (relatif) plus en en vendra plus ce sera vrai...

@Sid

Le principal avantage de l'AASM sur le JDAM n'est pas tant le stand off (propulseur essentiellement pais pas exclusivement)

mais surtout la qualité de l'inertiel

ET SURTOUT la manoeuvrabilité qui permet à l'engin:

-de moins dégrader son énergie

-d'arriver en bout de course sous un angle de 70° alors que le concurrent arriver avec un angle parfois très plat...

-d'être tiré du bas vers le haut alors que les JDAM doivent être tirés de très haut (donc soumis à une aérologie plus contraignante...)

C'est à mon avis celà que les américains envient  à l'engin

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@pascal: Tous ces avantages dependent du propulseur.  Plus d'energie, possibilite d'etre largue de basse altitude, possibilite de controler l'angle d'arrivee, sont fondamentalement possibles seulement grace a la propulsion.  Sinon, il faut des plus grandes ailes style JASSM ou SDB, mais cela n'est pas vraiment faisable en forme de "kit" qu'on retrofit aux bombes conventionelles.  L'inertiel, mouais bof, precision decimetrique ce n'est pas exactement inedit.

Et bien sur, tout cela coute quand quatre fois plus cher qu'un JDAM.

Pour ce qui en est l'exclusivite, franchement, il n'y a rien d'exclusif la dedans qui empecherait quelq'un d'autre de developer exactement la meme chose.  Mieux vaut d'en vendre plus et baisser les prix, que de se trouver face a un concurrent americain qui fait la meme chose pour la moitie du prix.

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@Non pas exclusivement du propulseur

L'instabilité voulue de l'engin et son pilotage dès le largage lui confèrent des perf aérodynamique pour l'instant (je dis bien actuellement) sans équivalent.

Ces deux facteurs ont expliqué une partie de la très longue mise au point de l'engin qui devait pouvoir être largué notamment en urgence sans percuter l'avion.

L'instabilité c'est une des clefs de la précision de cet engin. Y mettre de grandes ailes sans gouvernes obère la maniabilité et la réactivité

L'engin est piloté dès le largage ses gouvernes se déploient bien plus vite que celles des PW. La manoeuvrablité offerte par les plans canards est sans comparaison actuellement.

La vitesse d'orientation de ces derniers est de l'ordre de plusieurs centaines de d° par seconde (voir même plus).

L'inertiel c'est pas seulement le guidage terminal, c'est aussi la définition d'une trajectoire de vol optimale, vol qui peut durer près de 2/3 minutes. La centrale inertielle de SAGEM est donnée pour être extrèmement performante en navigation (peut de perte d'énergie calcul de route plus fin compte tenu des conditions de vol de l'engin).

Tu parlais de précision décimétrique tu voulais dire décamétrique ;).L'important c'est la capacité de manoeuvrer en bout de course.

Pour l'instant le JDAM ne sait pas faire la même chose il n'est que de regarder ses surfaces de contrôle.

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Les "plus" ont été bien résumés par Pascal.

Pour les "moins", il suffit de lire entre les lignes.

La maintenance à flux tendu, c'est plus économique et globalement plus efficace, mais il est possible que ça pose quelques petits problèmes de temps en temps sur la dispo, surtout avec de si petits contingents.

De même, la réflexion sur les viseurs de casque, vous en pensez ce que vous voulez, mais moi je traduis ça par "on s'est pris une taulée en dog-fight, et heureusement que l'OSF nous sauvait la face en BVR!"

Tant qu'on gagne au final ...

Juste une question un peu HS en passant, ç'est possible de passer au tout BVR, ou on aura encore besoin du courte-portée et du canon ?

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Tu parlais de précision décimétrique tu voulais dire décamétrique ;).L'important c'est la capacité de manoeuvrer en bout de course.

Pour l'instant le JDAM ne sait pas faire la même chose il n'est que de regarder ses surfaces de contrôle.

Euh, oui, décamétrique.  :-[

En effet, c'est vrai que les surfaces de conrole de l'AASM, meme vues de loin, doivent visiblement avoir plus d'autorité que celles du JDAM, ce qui doivent lui permettre des manoeuvres plus radicales et plus rapides.

Enfin, c'est une question de differents roles.  Les JDAM sont sensé remplacer les LGB en grande partie, tandit que l'AASM doit aussi remplacer les missiles tels que l'AS-30.  En tout cas, une tres bonne idée et visiblement bien réussie, mais a la place du gouvernement francais j'essaierais de les vendre a l'étranger pour reduire les couts et etablir un marché avant que d'autres la copient.

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et si on gardait l'exclusivité de l'aasm au rafale? Cela eviterait de donner des avantages au concurrent... Les suedois sont interessés, déjà qu'on leur file du radar actif (le gripen dit merci)....  desfois je me demande si on se tire pas une balle dans le pied. Idem pour les russes, nos damocles on devrait se les garder!

Qu'en pensez vous?

J'en pense que si Thales devait attendre les commandes de l'Etat Français ou compter sur le marketing de Dassault/DGA pour vendre son matos, ça fait longtemps qu'ils auraient mis la clef sous la porte!

Je trouve ça tout à fait logique. Ils développent du bon matos, et cherchent à le vendre, peu importe sur quelle cellule. Si l'Etat Français est trop con/fauché pour se payer des exclusivités sur certains produits, bah tant pis pour lui si après on retrouve à l'étranger des Su-30, des Mig-29 ou des Gripen (ou même des Rafale en version export) avec de meilleurs équipements que sur nos Rafale.

Thalès, ça fait depuis 2002 qu'il le gardait en réserve pour le Rafale son radar AESA. Maintenant, il arrête de jouer la pucelle effarouchée et il le donne à qui veut bien payer, c'est comme ça.

Tant qu'on gagne au final ...

Juste une question un peu HS en passant, ç'est possible de passer au tout BVR, ou on aura encore besoin du courte-portée et du canon ?

Y'en a qu'ont essayé, ils ont eu des problèmes!

Dans les années 50/60, un bon paquet d'intercepteurs furent conçus sans canon, simplement autour de missiles (pas vraiment BVR comparés aux missiles actuels, mais bon), et ça leur a joué souvent de méchant tours! De nombreux pilotes de Phantom au Vietnam ne pourront malheureusement jamais en témoigner!

Ce qui peut être fait, éventuellement, c'est se passer du "missile" courte-portée, mais pas de la "capacité" courte portée! C'est plus ou moins ce qui se passe sous le Rafale, où les MICA-IR utilisés pour la courte-portée peuvent également être utilisés en BVR. Idem pour le F-35, qui ne comptera pour son autodéfense que sur 2 missiles AMRAAM fondamentalement BVR, mais capable d'être tirés à courte portée.

L'avantage, c'est que si il ne reste que deux missiles sous les ailes et qu'on se retrouve avec une cible lointaine, on peut toujours l'engager, sans attendre d'être au corps à corps, alors que s'il ne reste que 2 ASRAAM ou AIM-9X sous les ailes, on est tout de suite dans une position moins confortable et plus défensive.

L'inconvénient, c'est que ces missiles MICA/AMRAAM coûtent toujours plus cher que des missiles types ASRAAM/Sidewinder, même s'ils ont un double emploi.

Cela donne des doctrines d'emploi différentes également.

Ainsi, quand le missile Meteor sera en service, il équipera le Rafale et le Typhoon.

Le Typhoon pourra emporter par exemple 6 Meteor et 2 ASRAAM, tandis que le Rafale emportera 4 Meteor et 4 MICA. Selon le point de vue, on peut dire que le Typhoon est plus optimisé pour l'interception BVR parce qu'il a plus de Meteor (6) ou alors dire que c'est le Rafale le mieux placé, parce que TOUS ses missiles sont potentiellement BVR (8).

Ainsi, selon l'architecture des combats et les tactiques utilisées, chaque configuration peut apporter des atouts décisifs.

Mais ça, c'est seulement avec des exercices internationaux aussi complexes que Red Flag qu'on peut se faire une idée précise de ses atouts tactiques et établir leur mise en place.

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La photo donnée par xav est une photo d'un 2000 d'essai du CEV

La seule chose qui raisonnablement empêche l'intégration de l'AASM sous 2000 ce sont les budgets

L'AASM est proposée ganse le cadre du Retrofit F1 aux marocains. Je ne serais pas surpris si c'était le cas avec les 2000 Indiens

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