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La crise financiere mondiale


Invité barbaros pacha

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De ZeroHedge :

If Raoul Pal was some doomsday spouting windbag, writing in all caps, arbitrarily pasting together disparate charts to create 200 page slideshows, it would be easy to ignore him. He isn't. The founder of Global Macro Investor "previously co-managed the GLG Global Macro Fund in London for GLG Partners, one of the largest hedge fund groups in the world. Raoul came to GLG from Goldman Sachs where he co-managed the hedge fund sales business in Equities and Equity Derivatives in Europe... Raoul Pal retired from managing client money in 2004 at the age of 36 and now lives on the Valencian coast of Spain, from where he writes." It is his writing we are concerned about, and specifically his latest presentation, which is, for lack of a better word, the most disturbing and scary forecast of the future of the world we have ever seen....

And we see a lot of those.

    We don’t know exactly what is to come, but we can all join the very few dots from where we are now, to the collapse of the first major bank…

    With very limited room for government bailouts, we can very easily join the next dots from the first bank closure to the collapse of the whole European banking system, and then to the bankruptcy of the governments themselves.

    There are almost no brakes in the system to stop this, and almost no one realises the seriousness of the situation.

    The problem is not Government debt per se. The real problem is that the $70 trillion in G10 debt is the collateral for $700 trillion in derivatives…

    Yes, that equates to 1200% of Global GDP and it rests on very, very weak foundations

    From an EU crisis, we only have to join one dot for a UK crisis of equal magnitude.

    And then do you think Japan and China would not be next?

    And then do you think the US would survive unscathed?

    That is the end of the fractional reserve banking system and of fiat money.

    It is the big RESET.

It continues :

    Bonds will be stuck at 1% in the US, Germany, UK and Japan (for this phase).

    The whole bond market will be dead.

    Short selling on bonds - banned

    Short selling stocks – banned

    CDS – banned

    Short futures – banned

    Put options – banned

    All that is left is the Dollar and Gold

It only gets better. We use the term loosely :

    We have around 6 months left of trading in Western markets to protect ourselves or make enough money to offset future losses.

    Spend your time looking at the risks of custody, safekeeping, counterparty etc. Assume that no one and nothing is safe.

    After that…we put on our tin helmets and hide until the new system emerges

And the punchline :

    From a timing perspective, I think 2012 and 2013 will usher in the end.

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▪ 100 millions d’Américains au chômage… voire plus...

Et que voyons-nous là ? Un gros titre a attiré notre attention :

“100 millions d’Américains sans emplois”…

Business Insider nous en dit plus :

“Le taux de chômage [américain] attire beaucoup l’attention, et ces derniers temps, on s’est particulièrement penché sur le taux de participation de la main-d’oeuvre, dans la mesure où beaucoup d’Américains ont abandonné la recherche d’emploi. [Cependant], nous pouvons également constater que pas moins de 100 millions d’Américains n’ont pas d’emploi… Selon les chiffres d’avril, le nombre d’Américains au chômage atteint les 100,9 millions”.

Voyons voir… Cela fait qu’environ un Américain sur trois a un travail. Et combien d’entre eux ont un emploi productif ? Tout dépend de ce qu’on entend par “emploi productif”.

Parle-t-on d’emplois qui augmentent la masse de biens et de services constituant la richesse réelle du pays ? Si oui, il faut retirer les gens qui ont un emploi zombie…

Les gens qui travaillent pour le gouvernement… des ronds-de-cuir dont la contribution à la prospérité nationale est marginale, voire négative. Et qu’en est-il des agents de sécurité dans les aéroports, dont le travail consiste à tâter des nonnes et irradier des grand-mères ? Qu’en est-il des gens qui travaillent pour des industries zombies — comme GM, financé par les autorités… ou Solyndra, qui a obtenu un prêt de 535 millions de dollars garanti par les autorités… ou Bank of America, maintenu en activité par les renflouages de la Fed… ou les dizaines d’entreprises dont les revenus proviennent presque entièrement des autorités ? Est-ce qu’une seule d’entre eux ajoute à la richesse nationale ? Nette ? Probablement pas.

Alors sur une population de 311 000 000, combien portent la charge ?

50 millions, peut-être. Un sur six. Le reste sont des zombies. Ou à la retraite. Ou à l’école. Ou handicapé. Ou simplement à la pêche.

Le pays de la liberté ? RIP.

Qu'est ce que c'est que ce tissu de préjugés faciles et autres affirmations à l'emporte pièce comme au "bistrot des amis" ? :lol::lol:
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Martine Aubry veut "réduire l'armée" 

La première secrétaire du PS souhaite "faire des économies dans le domaine de la défense"

Interrogée mardi par Jean-Jacques Bourdin, sur BFMTV, la première secrétaire du parti socialiste Martine Aubry a expliqué que, pour compenser les créations d'emplois publics dans l'éducation, la police/justice et l'emploi, il y avait "des économies à faire, par exemple, dans le domaine de la défense". Elle a ajouté de manière assez peu claire : "Il y a un accord avec l'armée - nous y avons beaucoup travaillé - pour réduire l'armée". On peut réécouter ses propos sur le site de BFMTV (à 6mm 45 du début de l'émission).

http://www.marianne2.fr/blogsecretdefense/Martine-Aubry-veut-reduire-l-armee_a628.html

On ne peut pas avoir le président 3 jours avant qui déclare possible une intervention en Syrie et mener une politique de réduction drastique des dépenses militaires, ce n'est pas tenable.

On a vu les limites capacitaires lors de l'intervention en Lybie, une intervention en Syrie serait bien plus conséquente.

Donc soit on conserve une capacité d'action et on pèse sur la diplomatie mondiale ; soit on revoit clairement à la baisse nos ambitions et notre grande gueule sur la scène internationale.

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On s'attend bien à ce que l'audit de la cour des comptes serve d'alibi pour s'essuyer le popotin avec les belles promesses de la campagne.

Ce qui est le plus agaçant c'est que c'est prévu ainsi de longue date.

Et donc on aura encore perdu de précieuses semaines à enfumer la populace pour que le hold up soit parfait, plutôt que d'agir.

Vivement la fin de ce cycle électoral, encore un mois à attendre, beurk.

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Et donc on aura encore perdu de précieuses semaines à enfumer la populace pour que le hold up soit parfait, plutôt que d'agir.

Vivement la fin de ce cycle électoral, encore un mois à attendre, beurk.

Je crains qu'il ne faille se réjouir trop tôt. Il a encore 4 ans et 11 mois à tenir.
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Sans vouloir être cynique, quelque soit le candidat élu je ne m'attendais à rien du tout. Hollande ne proposait qu'un appel à la croissance sans savoir comment elle pourrait venir, et Sarkozy ne proposait aucun changement.

L'euro n'est pas une zone viable car il faudrait soit une mobilité du travail complètement irréaliste (i.e. la moitié des grecs partent travailler en Allemagne), soit une budget européen centralisé avec transferts d'argent vers les zones en difficulté (politiquement hors de question), soit faire de la grèce un protectorat sous tutelle dirigé dans les faits depuis Bruxelles (qui paierait l'harmonisation). En somme, soit on supprime l'euro, soit on fuit en avant vers un fédéralisme foncièrement non démocratique car forçant la volonté des peuples qui n'ont aucun envie de voir un état fédéral. Toute autre mesure est de la temporisation qui fait durer les carreaux cassés sans rien régler et expose à de nouvelles crises: la zone euro étant intenable sous sa forme actuelle les mêmes causes produiront toujours les mêmes conséquences à l'avenir. Le concert d'appels à la croissance ne changera rien à ces données, en dehors de mesurettes symboliques, si ce n'est donner de faux espoirs et continuer à aggraver la crise en faisant perdre du temps à tout le monde. Le seul obstacle à la fin de l'euro est qu'il s'agit d'une décision qui demande beaucoup de courage politique (sauf à être complètement le dos au mur ce qui finira par arriver), qui fera apparaitre au grand jour le prix payé par les européens pour l'euro (prix qui sera payé de toute manière mais reste encore caché sous la temporisation). Surtout avec les idéologues fous du fédéralisme qui persistent dans leur projet utopique et ne voudront à aucun prix avouer qu'ils se trompent.

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Que F.H. ne ferait pas de miracle on le savait de toute façon, ne soyez pas supris.

T'inquiète, on ne l'est pas... :lol:

Ceci dit, en essayant de sortir un peu des opinions tranchées et en tentant de voir l'intérêt supérieur du pays, bref en prenant du recul, ce n'est finalement pas un mal cette alternance. Gauche et Droite se complètent finalement comme mère et père. D'un côté compréhension et souci des faibles, de l'autre responsabilité et performance avant tout. D'un côté lien social, de l'autre travail et profit en priorité. En caricaturant bien sûr... ;) Donc le pays va avoir sa dose de pansements posés sur ses plaies sociales après des réformes relativement dures (pour certains pas assez...) et après des paroles (à droite) qui ont divisé le pays plus que nécessaire, et c'est au fond un bien. Reste que j'espère que les idéologues de gauche (FG et Verts) ne vont pas avoir trop d'influence comme ceux de droite en ont eu vers la fin du mandat de NS. Car sinon le social se muerait en assistanat, et là le réveil économique serait plutôt brutal.  =)

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La merveilleuse histoire de l'Espagnistan.  ;)

J'ai l'impression qu'avec le chemin que l'on suit depuis des décennies, ça va devenir notre histoire aussi.  :-[

- est-ce que l'on se rendait compte de cette stratégie suicidaire à l'époque ?

Ben ouais, mais tant que y a pas de mal, tu as tendance à en redemander ...

- comment stopper une bulle ?

Ben faut avoir une politique monétaire.

- > Monter les taux de ta banque centrale, seulement quand t'es espagnol (ou français) et que ta banque centrale, c'est la BCE germano-orientée, tu as juste le droit de fermer ta gueule et continuer la libéralisation de tes marchés publics.

- > Réguler le marché immobilier construction/prix (bon, là on va me traiter de rouge ...  :P ).

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C'est hyper intéressant !

Maintenant quelques questions :

- est-ce que l'on se rendait compte de cette stratégie suicidaire à l'époque ?

Oui mais ce qui caracterise les bulles c'est l'escalade d'engagement. Tellement de gens sont trop engagé qu'il serait pour eux trop couteux d'arreter, et qu'il font tout pour que l'escalade se poursuive.

- comment stopper une bulle ?

Si tu as beaucoup de temps tu la laisse se dégonfler, après avoir prix soin d’arrêter de souffler dedans. Ici il suffisait de limiter la demande en restreignant l’accès au crédit par exemple - interdiction de s'endetter a plus de % du revenu disponible comme en France -.

Normalement la bulle ne s'alimente alors plus et se dégonfle doucement mais c'est long et les dernier entrant dans la bulle se sentent lésés.

L'autre solution c'est de percer la bulle, mais ca recrépi partout et surtout n'importe ou et tout le monde y perd beaucoup. Au USA par exemple la gestion des subprime a été catastrophique. Finement gérer la plupart des ménage seraient toujours dans leur logement ... les maisons libéré aurait perdu seulement un peu de leur valeur, et les préteurs n'auraient pas eu les pertes gigantesques quelles ont eu. Simplement dans la panique il fallait liquider ses position au plus vite pour vendre le premier et perdre le moins, donc foutre les gens dehors a la sauvette, puis vendre a la sauvette. Résultat la panique a pris tellement vite que personne a vendu, et que les baraques ont été rasé. Résultat plein de gens sans maison, des frais de démolition, des vente hypothécaire produisant rien.

Il aurait juste fallu que les USA interdise l'expulsion et force les préteur a renégocier les contrats avec les acheteurs, de maniere a stopper la panique et a garder les gens dans les lieu. La situation aurait pu etre révisé tous les ans pendant 10 ans ... avec des ventes hypothécaires au compte goutte et de allongement de crédit négocié a la place.

Mais bon symboliquement il fallait montrer l'exemple, il fallait expulser tous les mauvais payeur ... on sait ce qu'il est advenu après.

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Triste et symptomatique. Crise économique, effets de foules, retour à la barbarie...

http://www.courrierinternational.com/article/2012/06/01/la-chasse-aux-bonnes-affaires-tourne-a-la-bataille-rangee

Le 1er mai, le chaos s'est abattu sur les plus grands supermarchés de l'enseigne Pingo Doce [la principale chaîne de supermarchés du Portugal, avec 350 points de vente], envahis par des hordes de consommateurs voulant profiter des 50 % de réduction offerts à partir de 100 euros d'achat. Les prises de bec entre clients, certains essayant de dépasser les autres dans les files d'attente aux caisses, ont nécessité l'intervention de la police à Almada, dans le quartier Quinta do Mocho à Loures, mais aussi Rua Carlos Mardel à Lisbonne.

Le fait est que des familles entières se sont rendues dans les supermarchés de l'enseigne pour remplir des caddies. Quand, à la fin de la journée, il a fallu annoncer la fermeture de celui de Telheiras, à Lisbonne, un agent de police a craint le pire, car ils étaient encore des dizaines à vouloir entrer : "A Odivelas, et dans les quartiers lisboètes de Benfica et de Chelas, il y a eu des échanges de coups, et même des coups de couteau. Il a fallu appeler la police antiémeutes", raconte-t-il. Les autorités n'ont pas confirmé l'information, mais plusieurs cas de vandalisme ont bien été enregistrés, dont des affaires de pillage et de saccage. A Sintra, il a fallu fermer temporairement la route IC-19, car le centre commercial Forum Sintra attirait tant de monde qu'il était devenu impossible de désengorger cet axe routier. A Queluz, certains étaient devant les portes du Pingo Doce dès 4 heures du matin pour être bien placés.

"C'est inhumain, c'est faire bien peu de cas des gens", s'est plaint Alzira Gama, 70 ans, concierge de son état, les chevilles enflées après sept heures passées debout dans la queue à la caisse du supermarché de Telheiras. Elle a fini par s'asseoir sur l'une des nombreuses chaises installées dans l'établissement, qui semblait avoir été mis à sac, rayonnages vides et sol jonché de produits en tout genre.

"M..., y a plus qu'à voler !", s'est énervé un jeune homme se déplaçant avec des béquilles face à la raréfaction des produits dans les rayons au fur et à mesure que les heures avançaient. Une employée de la mairie de Lisbonne explique qu'à son arrivée à Telheiras, encore tôt dans la matinée, il n'y avait déjà plus de sucre. "J'ai d'abord essayé d'aller au Pingo Doce de Chelas, où je vis, mais c'était un tel désordre que je n'ai pas réussi à entrer. Alors je suis venue ici, et ça fait cinq heures que je suis dans la queue avec mon mari. Nous avons fini par prendre des yaourts dans un rayon pour les manger. Les payer ? Ils sont loin de valoir toutes ces heures d'attente."

Ils sont nombreux à s'être servis sans vergogne dans les rayons pour tromper la faim, alors même que le supermarché dispose d'une cafétéria, ce qui a contribué à l'accumulation de détritus dans les allées. Entre les pots achetés et ceux mangés sur place, c'était la désolation au rayon yaourts. Au coin shampooings, des navets, des jambons et du lait avaient fait disparaître toute logique dans l'agencement du magasin. "On croirait la fin du monde !", s'est effrayé un chômeur, stupéfait par le nombre de personnes affairées à fouiller dans des caddies comme des SDF. Le rayon boissons était l'un des plus rudement frappés par la tornade, et les bouteilles cassées étaient progressivement déblayées par les agents d'entretien.

Certains supermarchés ont fermé temporairement à la mi-journée afin d'essayer de retrouver un aspect normal et de renouveler les produits dont ils avaient été dévalisés. Otávia Brito, cliente de l'établissement de Penha, à Faro, raconte avoir attendu la réouverture des portes pour retourner faire des courses, alors qu'elle avait déjà dépensé près de 700 euros dans le même magasin - soit l'équivalent de 1 400 euros d'achats avant réduction. "Moi, on ne m'y reprendra plus. Doux Jésus !", regrette une cliente sans emploi de Telheiras, ses surgelés déjà bien fondus dans son caddie pris au supermarché voisin Continente. Ceux qui n'ont pas trouvé de chariot ont improvisé : certains tiraient derrière eux leurs achats posés sur de grands morceaux de carton.

Et je ne peux vraiment pas m'empêcher de penser à cette planche de 1962 dessinée par Franquin...

Image IPB

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- comment stopper une bulle ?

Ici il suffisait de limiter la demande en restreignant l’accès au crédit par exemple - interdiction de s'endetter a plus de % du revenu disponible comme en France -.

Normalement la bulle ne s'alimente alors plus et se dégonfle doucement mais c'est long et les dernier entrant dans la bulle se sentent lésés.

Le problème est que c'est un marché totalement ouvert, donc non restreint aux particuliers. Banques, entreprises, fonds de pension, institutions, particuliers étrangers alimentent largement la bulle immobilière (Cf. la situation en Ile-de-France) qui augmente néanmoins moins vite.

La limitation du % d'endettement n'est donc pas une solution sine qua non d'arrêt d'une bulle, la montée des taux est plus efficace pour restreindre l'accès au crédit car elle touche beaucoup plus d'acteurs économiques.

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A la différence d'autres bulles spéculatives où il est très difficile d'agir hors outils financiers, il est possible dans le cas du logement d'adopter des réglementations urbanistiques contraignantes ou encore d'offrir aux collectivités les moyens d'intervenir sur les marchés locaux du foncier et de l'immobilier. Il faut par contre être habile, parce que si les réglementations sont mal pensées, ou que les collectivités agissent avec un mauvais timing, on peut obtenir l'inverse de ce qui était escompté.

L'Espagne et ses différentes collectivités ont fait le choix de faire sauter un grand nombre de réglementations urbanistiques, en particulier sur le foncier. A Madrid par exemple, on a clairement opté pour la dérégulation. Dans de nombreuses communes périurbaines ou du littoral, on a prévu des plans d'urbanisme avec des taux de croissance démographique faramineux et une traduction spatiale expansionniste. En Europe, beaucoup d'architectes et de promoteurs envient encore les libertés qui ont été offertes aux architectes et promoteurs espagnols en termes de normes, ou d'absence de normes devrait-on dire. Bref, les pouvoirs publics ont d'une certaine manière abandonné au privé leur compétence à faire la ville. Ils en payent le prix. Et ils payeront d'ailleurs sans doute encore plus cher quand ces bâtiments - inhabités pour beaucoup - commenceront à vieillir... et à mal vieillir.

Edit : Ce n'est par cet article que je cherchais, mais j'ai trouvé une autre publication de Charlotte Worms qui montre combien les Espagnols ont été laxistes en matière urbanistique  : http://www.laviedesidees.fr/Surproduction-immobiliere-et-crise.html

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Un bel attrape-couillons : les J.O.

À mort le sport !

On croyait la critique de l’idéologie de la performance sportive engloutie avec les années 70. Des philosophes et de jeunes sociologues la remettent pourtant au goût du jour en librairie, tandis que se profilent les Jeux Olympiques de Londres cet été.

Ca commence par un bruit de fond, à peine un doute. Un chiffre qui sonne tout drôle aussi. Le budget des Jeux Olympiques, qui débuteront le 27 juillet prochain à Londres, s’élève à 28,6 milliards d’euros. Quand on sait que Montréal a mis trente ans à rembourser les dettes contractées pour les jeux d’été de 1976, que la Grèce, qui les a organisés en 2004, est loin d’être rentrée dans ses frais - 9 milliards d’euros -, on se demande si les Anglais ont vraiment de quoi exulter. Contrairement à une idée reçue en effet, les Jeux enrichissent rarement la ville qui les organise, et profitent avant tout à la médiatisation des marques.  

Mais ce formidable moment de communion entre les peuples ne doit surtout pas être entaché par des mesquineries comptables ! Voilà des années qu’on s’entend répéter que le sport exalte des vertus universelles telles que la compétition et le dépassement de ses propres limites. La performance à tout prix. La passion du « plus vite, plus haut, plus fort », comme le rappelle justement la devise olympique. Malgré l’ambiance de liesse générale, le doute se précise aux yeux de certains : à l’heure d’une crise du modèle capitaliste qui n’en finit plus d’étouffer l’Europe, ces « saines » valeurs ressemblent à s’y méprendre à celles qui nous ont conduits dans le mur.

Conséquence du calendrier (deux grandes kermesses viendront rythmer l’été, les JO et la Coupe d’Europe de football), des voix s’élèvent aujourd’hui pour dénoncer le règne hégémonique du sport, ce « fléau mondial », pour reprendre le sous-titre du livre de Marc Perelman (1), réédité cette année. Le philosophe Robert Redeker, collaborateur de « Marianne », publie également un essai intitulé L’emprise sportive (2) analysant ce phénomène mondial dont « chacun fait comme s’il allait de soit ». Un ouvrage collectif de jeunes sociologues, Le sport contre la société (3), s’interroge aussi sur cette « institution centrale de la société capitaliste dominante » qui ne souffre nullement de la récession financière. Des revues telles que Inflexions (4) ou Vacarme (5) ont également consacré des numéros à la réflexion sur la place du sport, quand une autre, intitulée Quel sport ? (6) en est à son 16ème numéro sur le sujet. Un roman, enfin, Dernier shoot pour l’enfer (7), raconte l’enquête d’un journaliste sportif qui accuse l’équipe de France de football de s’être dopé quand elle a gagné la Coupe du monde de 1998. « Bien qu’inspirée de faits réels et fondée sur de nombreux témoignages et documents, cette histoire est une fiction », prévient l’auteur – qui écrit néanmoins sous pseudonyme, au cas où la « fiction » défriserait certains.

Pour l’essentiel, les thèses de ces ouvrages sont issues en droite ligne des années 70, quand baba cools et intellectuels critiques étaient unis dans une même aversion pour le culte de la performance. Les chaînes de télévision thématiques (Tennis TV, Foot +, Golf Channel…) n’avaient pas encore envahi les bouquets satellite, mais le sport était déjà accusé de focaliser l’attention de la planète entière sur ces jeux du cirque modernes, transformant « l’intelligence en un muscle tendu vers la victoire et le gain » (Robert Redeker). A l’époque, l’écho de ces idées ne se limitait pas au timide bruit de fond que l’on croit entendre aujourd’hui. Le sociologue Jean-Marie Brohm, ancien professeur d’Education Physique et figure tutélaire de la critique radicale du sport en France, se souvient : « Quand nous avons organisé le Comité pour le boycott de l’organisation par l’Argentine de la Coupe du Monde de football en 1978, il y avait eu un véritable mouvement de masse. Nous avions le soutien de Vladimir Jankélévitch, de Foucault, de Catherine Deneuve… ». Mais aussi de Jean-Paul Sartre, de Jean-Marie Domenach, Louis Aragon, Simone Signoret ou Marek Halter. La pétition lancée par le comité avait récolté pas moins 150.000 signatures. C’était il y a 30 ans.

Entre-temps, des centaines de « records historiques », de « rencontres au sommet» et de « performances inoubliables » ont façonné notre passion collective. Unanimement considéré comme une bénédiction pour l’humanité, le sport a éjecté tout pensée dissonante hors du débat public. Une sentence qui a revêtu un caractère définitif le 12 juillet 1998, quand l’équipe de France a remporté la Coupe du monde de football. Politiques, intellectuels de droite comme de gauche, femmes, enfants, publicitaires, cols blancs et cols bleus, blacks, blancs, beurs : un orgasme généralisé a voué la France à une joie unanime. En 1997, anticipant peut-être la déferlante, Jean-Marie Brohm choisissait de dissoudre sa revue pionnière dans la critique radicale du sport (« Quel corps ? », qui ressuscitera 10 ans plus tard sous le nom « Quel sport ? »). « D’un côté, cela confirmait nos thèses au-delà de nos espérances, c’était une véritable mystification de masse ! Mais de l’autre, l’événement a placé notre discours dans une telle situation de décalage qu’il fallait réfléchir à notre orientation stratégique ».

D’autres éléments sont venus donner raison à Jean-Marie Brohm et à ses camarades de lutte. Les institutions sportives internationales comme le CIO (Comité International Olympique), indifférentes aux multiples scandales de corruption qui les ont éclaboussées, n’hésitent plus à le claironner sur leurs sites internet : « Les Jeux olympiques sont l’une des plateformes les plus efficaces de marketing international dans le monde, atteignant des milliards de personnes dans plus de 200 pays et territoires à travers le monde » (8). Des Etats ayant une conception pour le moins élastique des droits de l’Homme, comme la Chine, continuent à se servir de ces manifestations internationales pour légitimer leur pouvoir et polir leur image. La course aux médailles a aussi autorisé une sélection des athlètes dès le berceau et des rythmes d’entraînement qui feraient presque passer l’univers totalitaire dédié au sport qu’imaginait Georges Perec dans W ou le souvenir d’enfance (1975) pour une promenade de santé. Dans Le Sport contre la société, le sociologue Clément Hamel rappelle ainsi les circonstances infiniment poétiques qui ont présidé à la naissance du joueur de basketball chinois Yao Ming : « Lorsque sa mère, Fang Fenghi, 1,88 mètre et capitaine de l’équipe nationale féminine, prend sa retraite, les autorités sportives “lui suggèrent”, comme c’est l’usage depuis Mao, de “produire un champion”. Elles lui trouvent rapidement un père, Yao Zhiyuan, 2 mètres et joueur d’un des clubs pro de Shanghai ». Résultat : un rejeton de 2,29 m, prêt à l’usage. Les records devant être battus à chaque compétition pour assurer le show, la nature a certes besoin d’un coup de pouce pour fabriquer des athlètes à la hauteur du défi. « Là-dessus il faut être cohérent et un peu honnête, confie le footballeur Vikash Dhorasoo à la revue Vacarme. On ne peut pas demander aux gars de battre des records, aux cyclistes de monter des cols à des vitesses incroyables, et tout ça à l’eau claire. Défendre à la fois la course à la performance à tout prix et la chasse au dopage, c’est prendre les gens pour des imbéciles ». Cette violence que les sportifs retournent contre eux-mêmes, les supporters s’en font l’écho à leur manière. Dans son dernier numéro, « Quel sport ? » dresse une liste non exhaustive des « centaines de faits de violence mortifères avérés qui ont lieu depuis chaque saison, depuis une bonne quarantaine d’années, à l’intérieur et autour des stades » : « Maroc, 7 morts après un match de foot », « Hooliganisme : 13 personnes condamnées à Lucerne », « Tunisie : un stade de football évacué après des violences », etc.

Seulement voilà, ces scandales n’intéressent personne. Tenus pour des dérives n’ayant rien à voir avec l’ « essence » du sport, ils sont oubliés en moins de temps qu’il n’en faut pour décapsuler une bière devant un bon OM-PSG. Difficile, en effet, d’exercer encore un jugement critique quand le sport s’est infiltré dans tous les domaines de nos vies. « Ce n’est plus tant la guerre qui est un « grand match », mais la vie elle-même, la « lutte » de tous contre tous dans un monde au devenir incertain, écrit Luc Robène dans Inflexions. L’univers de l’entreprise, à son tour, est irradié par ces images de chocs d’affrontements, de stages physiques, de préparations au combat économique, de constitutions d’équipes de collaborateurs offensifs coachés par des directeurs de ressources humaines inspirés ». Sur nos CV, nous n’oublions jamais de mentionner nos faits d’armes sportifs pour démontrer notre combativité. Le ministère de la Santé et ses injonctions au « bougisme » ont scellé dans les esprits le lien entre « sport » et « santé », et c’est bien pour dompter nos corps toujours trop flasques comparés à ceux des « dieux du stade » que nous nous précipitons sur les tapis de course et rameurs des clubs de fitness. « Ces milliers de coureurs du dimanche qui éructent et crachent leurs poumons avec leur MP3 sur les oreilles comme des troupeaux hypnotisés par l'idéologie du bien-être égocentré  » ne laissent pas de consterner Fabien Ollier, digne héritier de Jean-Marie Brohm. Dans son lycée du Sud de la France, ce prof d’Education Physique et Sportive, philosophe, s’efforce de déclencher chez ses élèves une prise de conscience de l’impact du sport sur les liens sociaux.

« L’incitation majeure des pouvoirs publics et des médias, c’est d’éprouver son corps dans la douleur. La valorisation incessante de cette défonce physique a un sens politique : il s'agit d'une auto-chloroformisation des consciences par le biais de la fatigue volontaire. Les endorphines opioïdes sont sécrétées, le corps plane, on ne pense plus. C’est un shoot généralisé que chacun se prodigue pour oublier la triste réalité. »

Il ne s’agit naturellement pas de dire que posséder une paire de Nike est le plus court chemin vers la servitude volontaire. Mais on constate que, tandis que l’on s'autorise aujourd’hui à remettre en cause le néo-libéralisme, l’idéologie sportive, elle, n’est jamais inquiétée. Rêver d’un autre modèle économique, d’accord, mais à condition de ne jamais bousculer un phénomène qui concentre pourtant toutes les tares du vieux système.

Marianne2.fr

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Le problème est que c'est un marché totalement ouvert, donc non restreint aux particuliers. Banques, entreprises, fonds de pension, institutions, particuliers étrangers alimentent largement la bulle immobilière (Cf. la situation en Ile-de-France) qui augmente néanmoins moins vite.

La limitation du % d'endettement n'est donc pas une solution sine qua non d'arrêt d'une bulle, la montée des taux est plus efficace pour restreindre l'accès au crédit car elle touche beaucoup plus d'acteurs économiques.

Outre cela, les politiques favorisent la création de bulles immobilières par leurs promesses à visée électorale ("la France de propriétaires", etc.). Beaucoup d'acheteurs basent leur décision sur les multiples minuscules avantages fiscaux, la facilitation des conditions d'accès au crédit immobilier, sans tenir compte ni de l'évolution du marché, ni qu'un actif immobilier comporte une part de risque (comme sur n'importe quel marché) surtout quand les prix sont anormalement élevés par rapport à la tendance historique longue. Cela revient à vouloir gagner un petit peu tout de suite, sans voir qu'il y'a un risque de perdre vraiment beaucoup plus tard.

Concernant l'accès au logement, c'est une question d'offre insuffisante par rapport à la demande, rien de plus. Financer l'accès à la propriété revient à subventionner les vendeurs, puisque les avantages fiscaux seront répercutés d'autant par une hausse des prix. Diminuer les restrictions à la construction (en passant outre les ayatollahs verts), voire faire comme Haussman et exproprier pour rationnaliser l'urbanisme sont les seules vraies mesures qui pourraient être prises en faveur de l'accès au logement, autant dire un scénario qui a un degré zéro de probabilité.

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À mort le sport !

Décidément on revient toujours aux fondamentaux car cette article fait échos aux disputes nées dans la seconde moitié du dix-neuvième siècle entre Coubertin et Grousset/Tissié (du moins en France), c'est vrai quand on dit que l'histoire a tendance à se répéter! C'est aussi dans ce genre de moment ou je me dis que le XIXème siècle est une époque intellectuellement plus intéressante que le XXème siècle.

Cependant j'ai l'impression que le journaliste a oublié que le but des J.O est belle et bien le dépassement de soi et la soif de la victoire. Cette oublie est d'autant plus bizarre qu'il cite le livre de Jean-Marie Brohm qui souligne bien que cette état esprit appartient même à l'idéale recherché par ces jeux olympiques. Coubertin disait lui même que "L'effort est la joie suprême: le succès n'est pas un but, mais un moyen pour viser plus haut.".

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