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République démocratique du Congo


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https://shs.cairn.info/revue-politique-africaine-2024-3-page-125?lang=fr

Depuis plus de vingt ans, l’espace public urbain dans le cœur historique de laville de Kinshasa fait l’objet d’une occupation massive par des marchés de rue, qui obstruent complètement l’accès à tout véhicule au plus grand marché de la ville. Le contrôle par les pouvoirs publics locaux de la rente tirée de la taxation de ces marchés de rue, qui pourtant occupent illégalement la chaussée et en détournent l’usage, est à l’origine d’un interminable conflit. Il apparaît ainsi que la rivalité qui oppose les pouvoirs publics locaux – l’Hôtel de ville et l’administration du Grand marché d’une part et les bourgmestres des communes concernées d’autre part – trouve son origine dans un processus de décentralisation administrative et politique inachevé. En effet, malgré les nombreuses nuisances provoquées par l’engorgement du centre-ville par ces marchés de rue – principalement des problèmes d’assainissement et d’insécurité –, les pouvoirs publics locaux, privés de ressources budgétaires suffisantes, encouragent leur développement car leur taxation constitue une source conséquente de revenus. Dès lors, ils entrent en concurrence pour la captation de cette rente et s’affrontent régulièrement par l’intermédiaire de leurs collecteurs de taxes et de leurs placiers, qui tentent de contrôler le maximum possible d’espaces urbains et de vendeurs de rue. Ainsi, le contrôle et la régulation de l’accès à l’espace urbain dans ce secteur de la ville deviennent un enjeu majeur de sa gouvernance.

L’objectif de cette contribution est d’examiner les ressorts de l’informalité politique à l’œuvre dans la gouvernance urbaine, qui permettent d’expliquer le développement continu des marchés de rue au centre de la ville de Kinshasa…

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Il y a 7 heures, Wallaby a dit :

https://shs.cairn.info/revue-politique-africaine-2024-3-page-125?lang=fr

Depuis plus de vingt ans, l’espace public urbain dans le cœur historique de laville de Kinshasa fait l’objet d’une occupation massive par des marchés de rue, qui obstruent complètement l’accès à tout véhicule au plus grand marché de la ville. Le contrôle par les pouvoirs publics locaux de la rente tirée de la taxation de ces marchés de rue, qui pourtant occupent illégalement la chaussée et en détournent l’usage, est à l’origine d’un interminable conflit. Il apparaît ainsi que la rivalité qui oppose les pouvoirs publics locaux – l’Hôtel de ville et l’administration du Grand marché d’une part et les bourgmestres des communes concernées d’autre part – trouve son origine dans un processus de décentralisation administrative et politique inachevé. En effet, malgré les nombreuses nuisances provoquées par l’engorgement du centre-ville par ces marchés de rue – principalement des problèmes d’assainissement et d’insécurité –, les pouvoirs publics locaux, privés de ressources budgétaires suffisantes, encouragent leur développement car leur taxation constitue une source conséquente de revenus. Dès lors, ils entrent en concurrence pour la captation de cette rente et s’affrontent régulièrement par l’intermédiaire de leurs collecteurs de taxes et de leurs placiers, qui tentent de contrôler le maximum possible d’espaces urbains et de vendeurs de rue. Ainsi, le contrôle et la régulation de l’accès à l’espace urbain dans ce secteur de la ville deviennent un enjeu majeur de sa gouvernance.

L’objectif de cette contribution est d’examiner les ressorts de l’informalité politique à l’œuvre dans la gouvernance urbaine, qui permettent d’expliquer le développement continu des marchés de rue au centre de la ville de Kinshasa…

Tu citais la CI avant, ben justement : grand ménage par le vide. Cela a amener pas mal de tensions sociales, mais j'ai l'impression que ça n'a été que sur le moment.

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https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-enjeux-internationaux/les-enjeux-internationaux-emission-du-jeudi-25-septembre-2025-1317302

Thierry Vircoulon

Alors que plusieurs tentatives de paix ont été menées, les échecs se multiplient. "Le processus qui a été défini au printemps dernier est un processus en quatre accords. Un premier accord entre Kinshasa et Kigali qui est un accord sécuritaire, un accord de paix entre le M23 et le gouvernement congolais, un accord de coopération économique entre la RDC et le Rwanda, et enfin des accords de coopération économique avec les États-Unis et les deux pays. C'est donc un processus en quatre étapes très compliqué." Ce processus était censé être mené en trois mois, mais n'a pas tenu dans la mesure où le premier accord signé en juin dernier prévoyait un cessez-le-feu, or les combats ont repris cet été après la signature de l'accord.

Pour l’instant, l'initiative américano-qatari patine. Un accord aurait dû être signé cet été et cela n'aurait été que le deuxième accord sur quatre prévus initialement, sachant que le premier a déjà été violé. Pour arriver à instaurer une paix entre les différentes parties, le gouvernement congolais et le M23 doivent se mettre d’accord sur le contrôle du Kivu, ce qui est difficile, car les différentes parties n'arrivent pas à trouver d’accord sur les termes d’un contrôle partagé.

"Cet été, il y a eu plusieurs rapports de l'ONU, d'Amnesty International, de Human Rights Watch, qui ont expliqué que toutes les parties au conflit, c'est-à-dire les forces anti-gouvernementales ou les forces pro-gouvernementales, commettent toutes des atrocités contre les populations civiles."

03:29 Les groupes armés sont innombrables dans la région. On en compte plus de 100 dans les Kivus. Mais le plus puissant actuellement c'est en effet le M23.

Modifié par Wallaby
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Image3_2.jpg

source https://www.ege.fr/infoguerre/les-enjeux-dinfluence-autour-du-processus-de-certification-dans-lextraction-miniere-des-3t#_heading=h.17dp8vu (15 juillet 2024)

En Afrique centrale, dans la région des Grand Lacs, une confrontation d’intérêts économiques 1  oppose sur les exportations des minerais 3T, la République Démocratique du Congo (ex-Zaïre) principal exportateur de la région et le plus important exportateur de colombite-tantalite du monde à son voisin le Rwanda également exportateur important desdits minerais. 

En effet, tandis  que  la chaîne de production et d’exportation des minerais 3T du Congo  est teinté et décrédibilisé 8 par le sang de la guerre qui  perdure depuis bientôt 30 ans à l’est de son territoire, le second lui a réussi à certifier et normaliser ses exportations par la mise en place d’un storytelling 14 et de normes nationales 51 ensuite reconnues et acceptées par des organismes normatifs internationaux 52 grâce à un lobbying habile.

De fait, le Rwanda annonce avoir normalisé l'entièreté de sa chaîne d’exportation minière essentiellement sur le standard anglais ISTCI 52. Cependant, ce standard est très contesté, notamment par de nombreuses enquêtes internationales et rapports d’organisation non gouvernementales 55 comme Global Witness l’accusant d'être une véritable laverie des minerais du sang  10. Les enjeux commerciaux de la crédibilité éthique des exportations de minerais de ces nations sont énormes, et sont au cœur de cette confrontation informationnelle.

C’est en mettant en doute la crédibilité du standard l’ISTCI, principale standard appliqué au Rwanda, que le gouvernement Congolais à mis en demeure le 22 Avril 2024 le géant américain de la technologie Apple 73 sans doute pour amplifier la médiatisation de son narratif et combattre le storytelling et le lobbying du Rwanda, menant une véritable guerre informationnelle contre la filière 3T de ce dernier 44, relevant son manque d’éthique et l’accusant de lui piller ses ressources 9 par le biais de milices à sa solde 8. 

Analyse et décryptage du narratif de la chaine de production 3T du Rwanda

Le Rwanda se positionne comme un pays acteur historique 12 dans l’extraction minière des 3T, dont les chaînes de production sont vertes 45 éthiques, conformes aux normes et standards du secteur, facteur d’inclusion et de stabilité sociale 14. Ce narratif, n’est par ailleurs qu’un élément d’une stratégie de communication globale de ce pays dont le régime semblerait soigneusement orchestrer les facettes à l’aide de puissant soutien politique étranger mais également de trolls numériques et de cabinets de conseil grassement rémunérés 64 . 

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Analyse et décryptage du contre-narratif de la République Démocratique du Congo :  Guerre de l'information.

Les acteurs du contre narratif indirect associent la guerre d’agression à l’est de la République du Congo (ex Zaïre) aux exportations minières du Rwanda 5 accusant celui-ci de soutenir les groupes armées y commettant des atrocités 11 et trouve une corrélation entre l’intensité de cette guerre et la hausse des exportations minières rwandaise 16. 

Identification des acteurs de l’encerclement cognitif

Le acteurs de l’encerclement cognitif sont des du côté congolais des cabinet de conseil privé tel que Amsterdam & Partners 55 ainsi que des instituts de recherches internationales tel que l’International Peace Information service (IPIS) 2, The Hague Center for Strategic Studies 1 et le Pôle institutes mais également la société civiles Congolaise à travers diverses organisation non gouvernementales tels que le Centre National d’Appuis  au Développement et à la Participation Populaire (CENADEP) et des activistes congolais à travers les mouvements citoyens Filimbi, Lucha et d’autres. Diverses organisations non gouvernementales internationales sont également impliquées tel que Global Witness, Agiamondo et le Service Civil pour la paix. On observe du côté Rwandais principalement la société civile à travers certains activistes et organisations non gouvernementales ainsi que le monde politique.

Impacts géostratégiques

Cette amplification de la guerre informationnelle sur le narratif éthique de la filière 3T du Rwanda semble coïncider avec une intensification des confrontations militaires entre armée congolaise et mouvements qualifiés  par la RDC de terroristes 75. En effet dans les  territoires Congolais de Masisi  et de Rutshuru; territoires frontalier avec le Rwanda et particulièrement riche  en coltan, zinc et minerais 3T, de nombreux combats ont opposé l’armée régulière Congolaise, à ces mouvements autour de l’important site minier de Rubaya  62 sur la période qui nous occupe. 

De manière systématique, chaque confrontation militaire dans la région est commentée par les acteurs Congolais de l’encerclement cognitifs de façon à associer à la filière d’exportation des minerais 3T du Rwanda le sang des victimes congolaises.  Cela conduit à un isolement diplomatique accru du Rwanda dans la sous-région et à une dégradation de son image 64.

De plus, en alertant les opinions publiques internationales, cette guerre informationnelle force l’agenda diplomatique des traditionnels soutiens du Rwanda et à conduit par exemple les Etats-Unis à suspendre son aide militaire à ce dernier  61.

 

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