Wallaby Posté(e) mercredi à 11:43 Share Posté(e) mercredi à 11:43 https://www.rfi.fr/fr/afrique/20251015-madagascar-l-armée-a-une-tradition-de-tradition-d-intervention-et-agit-comme-un-arbitre-lors-des-crises Josie Dominique, maîtresse de conférences à l'Université d'Antsiranana (= Diego-Suarez, sur la pointe nord de Madagascar) L'armée malgache a vraiment quelque part, une tradition d'intervention bien établie dans la vie politique du pays et agit souvent comme un acteur clé, voire un arbitre lors des grandes crises. L'implication politique des forces armées remonte au mai malgache de 1972, qui a marqué leur entrée sur la scène politique. Et en fait, depuis, les forces armées sont au cœur des luttes de pouvoir. Les crises successives 1972, 1991, 2002, 2009 ont démontré cette interpénétration constante des forces civiles et militaires dans la lutte pour le pouvoir. D'ailleurs, il est courant qu'un militaire soit nommé ministre, et pas forcément ministre des Armées ou de la Défense. On a pu retrouver des membres de l'armée aux ministères de l'Environnement, des Travaux publics ou encore chef de région. On retrouve aussi des militaires DG de ministères ou dans les cabinets de certains ministères. L'armée, elle vient du peuple. Les femmes de militaires vivent dans la société, Les militaires aussi. Ils vivent dans la société. Ils vivent le manque d'eau et d'électricité comme tout le monde. Donc les revendications sont proches des militaires. Il y a eu aussi cette frustration par rapport au monde de la gendarmerie qui a eu beaucoup d'avantages durant le pouvoir d'Andry Rajoelina, avec notamment la création dernièrement de ce ministère délégué à la gendarmerie. Donc tout ça a fait que l'armée aurait pu être à un moment frustrée de la place qu'ont pris les gendarmes dans l'arène politique et dans l'arène sécuritaire du pays. La contestation est historiquement large parce qu'on a vu des (manifestations) à Diego, à Majunga, à Tuléar, à Tamatave, dans plusieurs provinces et régions de Madagascar donc. Peut-être que dans les autres années ça l'était tout autant, mais que les médias n'avaient pas vraiment enregistré ce qui se passait en province. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) mercredi à 17:01 Share Posté(e) mercredi à 17:01 Il y a 5 heures, Wallaby a dit : https://www.rfi.fr/fr/afrique/20251015-madagascar-l-armée-a-une-tradition-de-tradition-d-intervention-et-agit-comme-un-arbitre-lors-des-crises Josie Dominique, maîtresse de conférences à l'Université d'Antsiranana (= Diego-Suarez, sur la pointe nord de Madagascar) L'armée malgache a vraiment quelque part, une tradition d'intervention bien établie dans la vie politique du pays et agit souvent comme un acteur clé, voire un arbitre lors des grandes crises. L'implication politique des forces armées remonte au mai malgache de 1972, qui a marqué leur entrée sur la scène politique. Et en fait, depuis, les forces armées sont au cœur des luttes de pouvoir. Les crises successives 1972, 1991, 2002, 2009 ont démontré cette interpénétration constante des forces civiles et militaires dans la lutte pour le pouvoir. D'ailleurs, il est courant qu'un militaire soit nommé ministre, et pas forcément ministre des Armées ou de la Défense. On a pu retrouver des membres de l'armée aux ministères de l'Environnement, des Travaux publics ou encore chef de région. On retrouve aussi des militaires DG de ministères ou dans les cabinets de certains ministères. L'armée, elle vient du peuple. Les femmes de militaires vivent dans la société, Les militaires aussi. Ils vivent dans la société. Ils vivent le manque d'eau et d'électricité comme tout le monde. Donc les revendications sont proches des militaires. Il y a eu aussi cette frustration par rapport au monde de la gendarmerie qui a eu beaucoup d'avantages durant le pouvoir d'Andry Rajoelina, avec notamment la création dernièrement de ce ministère délégué à la gendarmerie. Donc tout ça a fait que l'armée aurait pu être à un moment frustrée de la place qu'ont pris les gendarmes dans l'arène politique et dans l'arène sécuritaire du pays. La contestation est historiquement large parce qu'on a vu des (manifestations) à Diego, à Majunga, à Tuléar, à Tamatave, dans plusieurs provinces et régions de Madagascar donc. Peut-être que dans les autres années ça l'était tout autant, mais que les médias n'avaient pas vraiment enregistré ce qui se passait en province. Ben je dois avouer qu'ici, les militaires - vu de loin, je ne connais pas du tout la situation là-bas - me paraissent avoir une approche très raisonnable, et en accord avec un mouvement populaire. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Messages recommandés
Veuillez vous connecter pour commenter
Vous pourrez laisser un commentaire après vous êtes connecté.
Connectez-vous maintenant