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THE WASHINGTON POST/ Compromised encryption machines gave CIA window into major human rights abuses in South America

 https://www.washingtonpost.com/national-security/compromised-encryption-machines-gave-cia-window-into-major-human-rights-abuses-in-south-america/2020/02/15/bbfa5e56-4f63-11ea-b721-9f4cdc90bc1c_story.html

Ou comment faire semlant de tomber de haut. 

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The NY Times / Israel Accuses Hamas of ‘Catfishing’ Soldiers to Plant Malware

The Israeli military said the militant group in Gaza tried to dupe its troops by posing as women seeking romance. Hamas said Israel hacked one of its Telegram groups and posted doctored photos.

https://www.nytimes.com/2020/02/16/world/middleeast/hamas-israel-military-catfishing.html

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  • 1 month later...

France culture [11h00/12h00] -Conversations secrètes le monde des espions Les espions du Président : les États-Unis (rediffusion podcasts 59mn) 

https://www.franceculture.fr/emissions/conversations-secretes-le-monde-des-espions/les-espions-du-president-les-etats-unis-0

"Pierre Gastineau et Philippe Vasset ont rencontré ces grands pontes du renseignement américain, qui nous emmènent dans les arcanes de l'espionnage de la première puissance mondiale." William Green, David Petraeus, etc... 

(Vous pouvez retrouver ts les podcats de cette séries passionnante, bien documentéeavec des interviews exclusives.) 

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  • 2 weeks later...

Un article dont seulement une partie est disponible en libre accès parle des enquêtes du contre espionnage. Dans ce qui est visible, on indique les efforts d'espionnage industriel de la Chine envers Airbus avec 4 employés des sites anglais virés (pas de passage au tribunal ????) et des cyberattaques :

https://www.challenges.fr/entreprise/defense/enquete-sur-les-guerres-secretes-du-contre-espionnage-francais_705487

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Le 10/04/2020 à 12:51, collectionneur a dit :

avec 4 employés des sites anglais virés (pas de passage au tribunal ????)

L'espionnage est quelque-chose d'assez difficile à prouver, car il faut montrer la transmission volontaire d'informations confidentielles à un récepteur. Alors que si on a bien prévu les contrats d'embauche, on doit pouvoir licencier juste pour non-respect de règles de sécurité (détention d'informations sur un support non-autorisé par l'employeur, relation avec un étranger pas déclarée comme elle devrait l'être...)

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  • 1 month later...
Le 08/04/2020 à 18:09, Rob1 a dit :

Un article scientifique (en accès libre !) révèle une alliance de renseignement d'origine électromagnétique et décryptage entre la France, l'Allemagne, les Pays-Bas, le Danemark et la Suède : https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/02684527.2020.1743538

Résumé mis sur Wiki (https://fr.wikipedia.org/wiki/Renseignement_d'origine_électromagnétique) :

Citation

une alliance secrète portant le nom de Maximator a été créée en 1976 à l'initiative du Danemark, avec la Suède et l'Allemagne de l'Ouest. Ce pays ont ensuite été rejoints par les Pays-Bas en 1978 puis la France en 1985. Cette alliance avait pour but de répartir le travail d'interception des communications (principalement diplomatiques) entre ses membres, et de partager les informations sur les faiblesses des algorithmes de chiffrement utilisés par les pays ciblés – comment exploiter ces faiblesses était laissé aux pays membres, qui pouvaient aussi coopérer bilatéralement sur ce sujet. Les pays-membres de Maximator ont notamment profité comme « passagers clandestins » de l'affaiblissement du chiffrage des machines à chiffrer de la marque Crypto AG par les services américano-allemands, ainsi que de celui de la version commerciale du dispositif Aroflex de la compagnie néerlandaise Philips.

Divers points de l'article que j'ai laissés en-dehors :

- Philips n'a pas seulement affaibli le cryptage de son Aroflex, elle a aussi développé une puce électronique spécialisée pour en casser le code rapidement, que la NSA et le ZfCh (service du chiffre allemand) ont dû acheter. Comme le dit l'auteur, un bon partenariat public-privé.

- l'introduction de chevaux de Troie a été critiqué par les fanas de la vie privée totale genre Snowden comme présentant une faiblesse pouvant être exploitée par d'autres, notamment à propos de l'affaire Dual_EC DRBG. Ca me semblait une position de principe, ne tenant pas compte des difficultés pratiques à trouver de telles faiblesses. Ici, il faut quand même noter que les membres étaient au courant de ce qui se passait et apparemment, des failles à exploiter.

- l'article dit aussi qu'il y a une autre alliance séparée, "le réseau des cinq", Allemagne-France-Danemark-PaysBas-Belgique au lieu de la Suède, focalisé sur l'interception de communications militaires (ou leurs métadonnées). La Belgique ne faisait pas partie des pays "initiés" à l'affaire Crypto AG et en a utilisé des machines.

- Curieusement, au début de la guerre des Malouines, le Royaume-Uni s'est tourné vers les Pays-Bas pour savoir comment casser les codes Crypto AG de la marine et la diplomatie argentines. Peut-être qu'ils ont fait appel à tous leurs alliés mais que les Pays-Bas ont été plus réactifs que les USA ?

A la fin de l'article, il y a des infos nouvelles sur deux affaires :

- sur l'attentat libyen de la discothèque à Berlin-Ouest en 1986, des sources néerlandaises disent qu'ils n'ont jamais vu de communications libyennes chiffrées avec du Crypto AG mais avec des machines d'une autre compagnie, Gretag. Il est possible que le commando terroriste libyen avait un chiffre particulier, peut-être manuel. Ca pourrait expliquer que les enquêteurs allemands ont longtemps eu des doutes sur l'attribution de l'attentat à la Libye (jusqu'à ce qu'on découvre, après la chute du Mur, que la Stasi avait le commando libyen sous surveillance et l'avait laissé faire).

- sur le meurtre de Chapour Bakhtiar en France en 1991, une source néerlandais dit que le message n'était pas codé avec une machine de Crypto AG mais avec un chiffre manuel pas trivial. En plus des Américains, les Néerlandais et d'autres pays auraient "cassé" le message. Du coup, le lien de cause à effet qui est fait entre cette affaire et l'arrestation de Hans Bühler n'aurait pas de raison d'être.

Bref, les intrigues se compliquent...

Modifié par Rob1
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  • 2 weeks later...

Je ne savais pas où le mettre : SR ? propagande ? coronavirus ?
Je met ici, comme contre exemple de l'OSINT mal fichue.

On en sait un peu plus sur l'origine des déclarations fracassantes de POTUS sur les preuves "accablantes" sur l'origine du coronavirus , accusant le labo P4 de Wuhan...
Et pourquoi ils ont vite rétropédalé.

poke @Henri K.

Un sous-traitant militaire US (Multi-Agency Collaboration Environment) a fait circuler à Washington un rapport de 30 pages début Mai 2020, accusant le labo P4 de Wuhan d'être à l'origine de l'épidémie, avec des données OSINT publiques. C'était sans doute ce rapport qui a été cité par Pompéo et Trump comme preuve "accablante".

Problème: une fois rendu public, le rapport s'est fait totalement défoncer en quelques jours (via Bellingcat, Jeffrey Lewis de ArmscontrolWonk, etc.), comme un exemple de tout ce qu'il ne faut pas faire avec l'OSINT ... genre analyse biaisée pour arriver à une conclusion pré définie.

Par exemple :
Une conférence soit disant annulée à Wuhan -> Bellingcat a retrouvé les photos via facebook.
Un périmètre de sécurité autour du labo -> en fait des travaux d'autoroute

A ce stade, on ne sait pas :

  • si c'est un rapport commandé par l'administration Trump façon WMD irakiennes, (parce que les SR officiels refusaient d'accuser la Chine),
  • ou si c'est un opportuniste qui a vu une occasion de se faire des $$$.
  • ou si c'est du groupthink de trumpiste qui voulait trouver des preuves de Qanon pour POTUS.

 

résumés
https://www.nbcnews.com/politics/national-security/report-says-cellphone-data-suggests-october-shutdown-wuhan-lab-experts-n1202716

https://www.thedailybeast.com/pentagon-contractors-report-on-wuhan-lab-origins-of-coronavirus-is-bogus?ref=home

en format tweeter

 

Modifié par rogue0
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Il y a 6 heures, rogue0 a dit :

genre analyse biaisée pour arriver à une conclusion pré définie

Ce n'est pas un problème propre à l'OSINT, mais surtout aux "médias" de mes deux en général, et tous ceux qui se prennent pour "Dieu" sur les réseaux sociaux, les politologues de "renom"...etc...etc.

Pour moi, ce sont eux les virus de l'humanité, et les réseaux sociaux ainsi que les millions d'internautes ont servi de l'incubateur et des "nutritions" pour leur propagation.

Le seul "Dieu" en ce moment pour moi c'est le SARS-CoV-2, il est impartial, précis et fraternel.

Henri K.

Modifié par Henri K.
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  • 1 month later...

Podcast France culture - Le monde des espions les nouveaux corsaires S2 / E1: Jonathan Powell, le mercenaire de la paix (Philippe Vasset et Pierre Gastineau / 58mn)

https://www.franceculture.fr/emissions/le-monde-des-espions-saison-2-les-nouveaux-corsaires/jonathan-powell-le-mercenaire-de-la-paix

(Ne pas louper cette série documentaire passionnante reprend pour une saison deux avec des témoins clefs, on abordé la privatisation des question régaliennes)

"Peut-être son nom ne vous dit-il rien ? Et c'est à la fois normal et inquiétant. Car ce premier corsaire de l'été, Jonathan Powell, fait partie des personnes à qui les Etats concèdent les fonctions les plus régaliennes. Figure de l'ombre qui apparaît sur les clichés pris lors de grands événements...

Le point commun à tous ces nouveaux corsaires, c'est qu'ils n'aiment pas la lumière, et que leurs missions, toujours sensibles, parfois polémiques, s'accommodent plus volontiers de l'ombre. Le cas de Jonathan Powell est, à cet égard, particulier. Car avant d'entrer, il y a dix ans, dans la confrérie des nouveaux corsaires, Powell a été, au Royaume-Uni, l'un des barons les plus en vue du New Labour, cette vague travailliste qui a porté Tony Blair au pouvoir. Directeur de cabinet de Tony Blair pendant dix ans, Powell a été, avec Alastair Campbell, l'une des principales éminences grises du Premier ministre britannique. Il a été sur toutes les photos, de tous les combats. Puis, lorsque Blair a quitté le pouvoir en 2007, Powell a brusquement disparu. Il fallait avoir l'œil particulièrement exercé pour le remarquer, en 2016, assis au premier rang de la salle de l'Institut Nobel à Oslo lors de la remise du prix Nobel de la Paix au président colombien Juan Manuel Santos. On l'a également vu sur les rares photos existantes de l'équipe qui, pendant dix ans, a négocié le désarmement de l'ETA au pays basque. On l'a aussi aperçu en Birmanie, en Indonésie, au Mozambique, en Libye...

Car Jonathan Powell est devenu ces sept dernières années l'un des très rares prestataires privés au monde à exercer la profession de médiateur de conflit armé. Des Etats le mandatent pour négocier avec des guérillas, des séparatistes, voire des terroristes.

Par une après-midi de janvier, nous avons donc sonné à la porte d'Inter-Mediate, la petite organisation fondée et dirigée par Powell et installée à l'ombre des tours de Westminster, à Londres. Nous sommes entrés dans une maison désuète, meublée comme un cercle de bridge de quartier. L'atmosphère oscille entre Agatha Christie et Downtown Abbey : difficile d'imaginer que c'est là que Powell a préparé ses missions sur les lignes de front du Mozambique et de Colombie et reçu des insurgés de tous les pays et de tous les bords. Nous installons notre micro dans une petite salle de réception. Sur les étagères, on remarque une sorte de calumet, cadeau des indépendantistes musulmans d'Aceh, en Indonésie, et un éléphant en porcelaine, don du Conseil National de Sécurité de Thaïlande. Autour d'un thé, Powell retrace pour nous son basculement dans la diplomatie privée"

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Maintenant 11h00 Direct France culture - Le monde des espions les nouveaux corsaires S2 / E2: Tim Spicer, le pionner de la guerre privée

https://www.franceculture.fr/emissions/le-monde-des-espions-saison-2-les-nouveaux-corsaires/tim-spicer-le-pionnier-de-la-guerre-privee

[podcast dispo dans la journée] 

"Quand le modèle libéral et capitaliste atteint aussi les fonctions que doivent assumer les Etats, le monde de la guerre se libéralise aussi. Tim Spicer est notre second corsaire de l'été, un businessman de la guerre privée, qui a même fondé une entreprise devenue multinationale

Syrie, Libye, Irak, Yémen... Sur presque tous les champs de bataille, on trouve aujourd'hui des soldats privés. A Idlib ou à Tripoli, ce sont les salariés russes de la nébuleuse Wagner. En Irak, ce fut, longtemps, les recrues de la société américaine Blackwater. Autant de condottiere modernes qui louent leur savoir-faire à des Etats dépassés. Comment, en moins de vingt ans, ces bataillons de fortune en sont-ils venus à remplacer les armées de métier sur les lignes de front ? Nous avons voulu comprendre et remonter à la genèse d'un phénomène en pleine expansion.

Car si la guerre froide avait vu des artisans du mercenariat sillonner l'Afrique pour le compte des deux grands camps, soviétique et occidental, à l'instar du célèbre français Bob Denard, le XXIème siècle va être celui de l'industrialisation des armées privées. De nouveaux chefs d'entreprise militaire sont en train d'émerger, à l'instar de l'Américain Erik Prince, fondateur de la célèbre compagnie Blackwater, ou du russe Yevgeny Prigozhin, opérateur du conglomérat Wagner.

Mais si Prince, ou Prigozhin, sont les Bill Gates de la guerre privée, c'est parce qu'il y a eu, avant eux, un Steve Jobs. Et c'est à cet homme que nous sommes allés parler. Pour cela, il nous a fallu aller à Londres à la rencontre de Tim Spicer le vétéran multi-décoré des forces spéciales britanniques qui a véritablement inventé, au milieu des années 90, l'entrepreneuriat militaire.

Discret et - officiellement - retiré des affaires, l'homme, aujourd'hui sexagénaire, n'aime pas la presse : il a, depuis vingt ans, fait tellement de "unes" de journaux, il a connu tellement de commissions d'enquête qu'il semble avoir fait une croix définitive sur les journalistes. Ces dernières années, il n'a donné que deux interviews, dont une à son insu. Après plusieurs approches via des amis communs, il a finalement accepté de nous rencontrer une première fois à Paris, en plein hiver, à l'hôtel Costes. Dans une atmosphère glaciale, nous avons été longuement jaugés, jugés, pesés, soupesés. Et ce n'est qu'à l'occasion d'une deuxième série d'entrevues à Londres, entre lobbys d'hôtel et arrière-salles de pub embrumées, que l'homme s'est ouvert et a accepté de revenir pour nous sur sa carrière militaire, son basculement dans le privé et la genèse d'Aegis, la multinationale militaire privée qu'il a mise sur pieds."

Modifié par Phacochère
Précision
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repost du fil Cyberwarfare

Au milieu de toutes les criailleries et l'épidémie, j'avais raté ça : la publication d'un rapport interne de la CIA sans pitié sur la fuite Vault7 et les manquements à la sécurité -> rappel des faits ici :

EDIT: quelqu'un aurait accès à l'intégralité de l'article d'origine du WaPo?
https://www.washingtonpost.com/national-security/elite-cia-unit-that-developed-hacking-tools-failed-to-secure-its-own-systems-allowing-massive-leak-an-internal-report-found/2020/06/15/502e3456-ae9d-11ea-8f56-63f38c990077_story.html

Wyden, un sénateur US* en a publié des extraits (et d'autres incidents remettant en cause la cybersécurité des systèmes fédéraux) :
même caviardés, le verdict est sans surprise : la politique de sécurité IT au CCI* est aussi mauvaise que partout ailleurs... voire pire que pas mal de facs que j'ai vu.

(* CCI : la branche élite de la CIA chargée de la création d'outils d'attaque, d'où provient la fuite.
Ladite branche avait ses propres serveurs, qui ne respectaient pas la politique sécurité IT globale de la CIA)

résumé en français:
https://cyberguerre.numerama.com/5664-vault-7-la-cia-reconnait-que-la-fuite-de-son-arsenal-de-cyberguerre-etait-due-a-une-securite-terriblement-laxiste.html

la lettre du sénateur
https://www.wyden.senate.gov/imo/media/doc/wyden-cybersecurity-lapses-letter-to-dni.pdf

autres articles

https://www.nytimes.com/2020/06/16/us/politics/cia-vault-7-hacking-breach.html

https://www.cyberscoop.com/cia-vault7-wikieaks-schulte-trial/

https://t.co/wC7k6kbkwC?amp=1

Florilège
(Rappel : ceci est la situation 7 ans après les fuites Manning, 3 ans après les fuites Snowden, 1 an après les Shadow Brokers):

  • aucune compartimentation des réseaux / outils d'attaque / utilisateurs :
  • les mots de passe administrateur s'échangent librement
  • pas de contrôle réel de l'usage des clés USB/ DVD
  • et surtout aucun audit de l'accès aux fichiers ... donc la fuite n'a jamais été détectée, et son ampleur ne sera jamais connue avec certitude : entre 180Go et 34 To d'outil d'attaque...
  • ( Accessoirement, aucun plan pour limiter l'impact d'une fuite des outils d'attaque )

(* accessoirement, le sénateur est démocrate, mais c'est totalement secondaire face à l'ampleur des manquements à la la sécurité IT ...)
morceaux choisis par Thomas Rid, spécialiste en infoguerre

 

Modifié par rogue0
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Direct France culture 11h00 - Le monde des espions les nouveaux corsaires S2 / E3: / Habib Boukharouba, "Top Gun" privé pour pays sans escadrille par Philippe Vasset et Pierre Gastineau

https://www.franceculture.fr/emissions/le-monde-des-espions-saison-2-les-nouveaux-corsaires/habib-boukharouba-top-gun-prive-pour-pays-sans-escadrille

"Pour que les Etats puissent se doter d'une puissance aérienne militaire, des prestataires privés ont vu le jour et vont jusqu'à fournir les pilotes qui participeront aux combats. Le Français Habib Boukahrouba est devenu une sorte de PDG de mercenaires pour Etats en quête de forces armées aériennes.

Du Baron rouge à la Patrouille de France, rien ne symbolise plus nettement la puissance d'un Etat que son aviation de chasse. Véritables signes extérieurs de souveraineté, ces appareils ultra-perfectionnés permettent à un pays de contrôler son espace aérien mais également de frapper des cibles à l'autre bout du globe, voire de délivrer l'arme atomique. Leurs pilotes, rigoureusement sélectionnés, sont l'incarnation de l'excellence nationale. A cette aune, rien n'est plus contre-intuitif que l'idée qu'un prestataire privé livre des combats aériens.

Mais si les pays occidentaux ont constitué à grand frais des armées de l'air performantes, ce n'est pas le cas de nombreux pays émergents. Confrontées à des guerres ou des mouvements de contestation armés, ces nations dépourvues de puissance aérienne en sont réduites à demander de l'aide à l'extérieur.

C'est à ce déséquilibre que viennent répondre les services très particuliers qu'offre le Français Habib Boukharouba. En quinze ans, ce dernier est devenu une sorte de numéro vert pour Etats en quête de puissance aérienne militaire. Il leur loue des avions, des drones, des pilotes, clés en main. Il est venu nous raconter son métier pour le moins unique dans nos studios."

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L'équipe des scoops SR de yahoo revient à la charge: 
cette fois, ils annoncent la levée des restrictions aux opérations cyber de la CIA.

https://news.yahoo.com/secret-trump-order-gives-cia-more-powers-to-launch-cyberattacks-090015219.html

Selon l'article:
Auparavant, toute opération cyber offensive de la CIA nécessitait des tas de réunions de coordination, et devait être approuvée directement par le NSC/la Maison Blanche.
Résultat, ça prenait des années à être lancé (les rares fois où c'était approuvé).
La CIA rongeait son frein depuis des années (surtout 2016 quand ils cherchaient des représailles aux ingérences russes)

L'article avance que sous l'administration Trump, en 2018, la CIA aurait désormais l'autorisation de lancer les ops cyber de sa propre initiative, sans consulter ou prévenir le reste du gouvernement.
Ce qui rend les opérations beaucoup plus réactives (et fréquentes).

Le panel des opérations autorisées aurait aussi été élargi : du sabotage, du piratage de banque, et des piratages pour fuites ciblées (en gros, ils auraient maintenant le droit de faire des piratages du type GRU -> DNC -> Wikileaks)
De même, ils peuvent désormais viser comme cible légitime des ONG/média soupçonnée d'être contrôlée par un état cible  ( sans des montagnes de preuve)

Citation

For example, the CIA has dumped information online about an ostensibly independent Russian company that was “doing work for Russian intelligence services,” said a former official. While the former official declined to be more specific, BBC Russia reported in July 2019 that hackers had breached the network of SyTech, a company that does work for the FSB, Russia’s domestic spy agency, and stolen about 7.5 terabytes of data; the data from that hack was passed to media organizations.

In another stunning hack-and-dump operation, an unknown group in March 2019 posted on the internet chat platform Telegram the names, addresses, phone numbers and photos of Iranian intelligence officers allegedly involved in hacking operations, as well as hacking tools used by Iranian intelligence operatives. That November, the details of 15 million debit cards for customers of three Iranian banks linked to Iran’s Islamic Revolutionary Guard Corps were also dumped on Telegram.


Le déclencheur de ce "permis de tuer" ?
Principalement, l'Iran.

En gros, l'administration US, la CIA, et John Bolton auraient poussé la déstabilisation de l'Iran pour faire dérailler le programme nucléaire (de facto, tenter le "regime change").
Et pour l'occasion, auraient levé tout contrôle sur les ops cyber de la CIA

 

Citation

Neither these two Iran-related findings, nor the new cyber finding, mention regime change as a stated goal, according to former officials. Over time, however, the CIA and other national security officials have interpreted the first two Iran findings increasingly broadly, with covert activities evolving from their narrow focus on stopping Tehran’s nuclear program, they said. The Iran findings have been subject to “classic mission creep,” said one former official. 

Fatigue from having to continually beat back Iran’s nuclear progress gradually led U.S. officials to take an even more aggressive approach that began to resemble a regime change strategy, according to former officials. The thinking became “If we can impact the regime, then no bomb,” said another former official. “We’re playing semantics — destabilization is functionally the same thing as regime change. It’s a deniability issue,” the former official said.

Avis personnel:

C'est un article assez explosif.
Mais c'est cohérent avec ce qui a été fait pour les militaires US : la Maison Blanche a décentralisé de nombreuses décisions militaires, confiées directement aux officiers sur le terrain (genre le lâché de MOAB sur l'afghanistan).

Sortir les ops cyber de la supervision du NSC, c'est déjà gros.
Par contre, l'article ne dit rien sur les autres ops clandestines de la CIA (en dehors du cyber)
Et si elles sortent aussi de la supervision du NSC, les dérives du type affaire Iran/Contra sont inévitables à moyen terme...

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  • 2 weeks later...

Repost du sujet U-2

Je ne savais pas trop où le mettre (je ne vois pas de sujet général drone) : La CIA vient de déclassifier un vieux projet de drone des années 60.

Le projet Aquiline visait à construire un drone de reconnaissance clandestin ... ressemblant à un oiseau (à longue endurance 50h ou 1200 miles, pour la version conventionnelle : la version nuke aurait eu 20x plus d'autonomie).
La cible : la surveillance clandestine de la Chine, Cuba et l'URSS (via largage de mini-station d'écoute).

Les communications auraient été assurées via relais sur un U-2 portant un SATCOM (ou via un radar OTH modifié)

http://alert5.com/2020/07/31/cia-declassifies-project-aquiline/

https://www.cia.gov/library/readingroom/collection/aquiline

 

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Direct France culture 11h00 - Le monde des espions les nouveaux corsaires S2 / E5: Cyber-corsaires contre flibustiers du net

par Philippe Vasset et Pierre Gastineau

https://www.franceculture.fr/emissions/le-monde-des-espions-saison-2-les-nouveaux-corsaires/les-auxiliaires-prives-du-renseignement-francais-avec-bernard-barbier

On aime les représenter borgnes, avec un bandeau noir sur leur œil perdu, avec une jambe de bois et un perroquet sur l'épaule. La révolution numérique a fait naître un genre nouveau de pirates tout aussi redoutables, bien moins mobiles maintenant que l'information circule à la vitesse de la lumière.

Comme leurs ancêtres marins, les pirates informatiques sont otages de la fiction. Depuis le film Wargames dans les années 80 jusqu'à Hacker de Michael Mann en passant par Matrix et les séries Mr Robot ou Homeland, les hackers saturent nos écrans, à ce point qu'il est devenu difficile de les imaginer autrement que jeunes, encapuchonnés de noir, autistes et rebelles... Mais il existe un autre type de pirates, moins romantique mais bien plus réel. 

Ces pirates-là ne sont pas des surdoués géniaux et incompris travaillant la nuit dans une chambre en désordre. Ce sont des employés de bureau qui, tous les jours de la semaine, de 9h à 17h, cambriolent des boîtes mails et pénètrent des réseaux sécurisés pour le compte de clients privés et étatiques. 

Ces ateliers de l'effraction informatique sont presque tous en Inde, un pays qui dispose, sur le marché du piratage, de multiples avantages comparatifs : la main d'œuvre y est peu chère et parfaitement anglophone, et les autorités compréhensives, quand elles ne sont pas complices.

Mais si les protections étatiques assurent l'immunité, elles ne garantissent pas la discrétion. A force de travailler pour tout le monde, et parfois simultanément pour des camps adverses, certains cyber-corsaires indiens ont fini par attirer l'attention. C'est ainsi que notre invité, John Scott-Railton, chercheur en informatique au laboratoire canadien Citizen Lab, en a eu connaissance.

 

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J'ai écouté les 2 premiers épisodes sur les corsaires.

Le 11/07/2020 à 11:01, Phacochère a dit :

Mais si Prince, ou Prigozhin, sont les Bill Gates de la guerre privée, c'est parce qu'il y a eu, avant eux, un Steve Jobs. Et c'est à cet homme que nous sommes allés parler. Pour cela, il nous a fallu aller à Londres à la rencontre de Tim Spicer le vétéran multi-décoré des forces spéciales britanniques qui a véritablement inventé, au milieu des années 90, l'entrepreneuriat militaire.

L'épisode ne m'a pas convaincu que Spicer ait été particulièrement un "Steve Jobs" du domaine. Avant lui il y avait déjà Executive Outcomes, et encore avant une bonne liste de compagnies fondées par d'anciens officiers du SAS, à commencer par David Stirling lui-même...

(Et accessoirement, Spicer n'est pas un ancien "des forces spéciales britanniques", comme le contenu de l'émission lui-même le montre.)

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Il y a 10 heures, Rob1 a dit :

J'ai écouté les 2 premiers épisodes sur les corsaires.

L'épisode ne m'a pas convaincu que Spicer ait été particulièrement un "Steve Jobs" du domaine. Avant lui il y avait déjà Executive Outcomes, et encore avant une bonne liste de compagnies fondées par d'anciens officiers du SAS, à commencer par David Stirling lui-même...

(Et accessoirement, Spicer n'est pas un ancien "des forces spéciales britanniques", comme le contenu de l'émission lui-même le montre.)

Pour Spicer, j'avoue ne pas avoir relevé, par manque de connaissances.

 Pour Spicer et la comparaison avec Steve job, ça vaut ce que ça vaut. Un rapide rappel de l'historique des premieres compagnies eu été bienvenue. Maintenant, il s'agit de s'adresser à "l'auditeur moyen"- que je suis- la vulgarisation et un format, cela entraîne parfois des approximations ou des facilités. Mais tu as raison le factuel présenté doit être vérifié. 

Toutefois, je trouve intéressant, l'angle pris par cette nouvelle saison, avoir élargi le monde renseignement au privé et montrer que le renseignement et ses intervenants ne sont plus qu'étatiques et qu'il concerne de nouveaux acteurs. 

Edit: je trouve que le travail d'enquête, journalistique est sérieux et cela se constate au cours des entretiens. Plusieurs fois les intervenants qui pensaient servir leur soupe" sont relancés sur des incohérences ou limites de leur activité. 

Si tu as l'occasion d'en écouter d'autres, je serai intéressé par ton retour. :happy:

                             ------

Direct France culture 11h00 - Le monde des espions les nouveaux corsaires S2 / E6 - Michael Stock, l'administrateur privé des pays en liquidation

https://www.franceculture.fr/emissions/le-monde-des-espions-saison-2-les-nouveaux-corsaires/michael-stock-ladministrateur-prive-des-pays-en-liquidation

"Michael Stock est un entrepreneur qui a choisi d'investir dans les pays ayant fait faillite et restant sans attrait pour susciter une reprise par une coalition internationale. L'objectif étant de remettre à flot les Etats conseillés et encadrés, puis à terme de récupérer le capital investi.

Citoyens somaliens autour d'un avion de l'US Marine Corps. La société-ONG Bancroft Global de Michael Stock intervient notamment en Somali.• Crédits : David Turnley - Getty

Que fait-on des pays quand ils font faillite ? Quand ils n'ont plus de gouvernement, plus d'armées, plus de budget, plus rien ? Les entreprises qui cessent de fonctionner sont confiées à des administrateurs judiciaires, mais qu'en est-il des pays ? S'ils ont une valeur stratégique, comme c'était le cas de l'Irak après la chute de Saddam Hussein, les pays sont repris en main par des coalitions internationales. Mais quand un pays failli ne pèse pas lourd sur l'échiquier international, les choses sont très différentes. Une entreprise privée décide de se charger, sur ses propres deniers, de les remettre sur pieds, espérant, à terme, récupérer son investissement.

C'est ce que fait, depuis vingt ans, notre invité d'aujourd'hui, le financier américain Michael Stock, à la tête de sa société-ONG Bancroft Global. On a souvent évoqué, au cours de cette série consacrée aux nouveaux corsaires, la propension de la couronne britannique à sous-traiter ses missions les plus essentielles à des organisations commerciales. Mais il existe, aux Etats-Unis, une autre tradition : celle des philanthropes richissimes, d'Andrew Carnegie à Bill Gates, dont les fondations finissent par prendre le pas sur les Etats. Michael Stock, le fondateur de Bancroft, s'inscrit dans cette lignée. Il est issu d'une dynastie de banquiers américains qui, un siècle plus tôt, traitaient sur un pied d'égalité avec les dirigeants du monde entier.

Au paroxysme de la crise de la Covid-19, il a fallu slalomer entre les restrictions européennes pour aller rencontrer à Genève, dans le lobby d'un hôtel bordant le Léman, cet entrepreneur en zones de guerre."

Modifié par Phacochère
Emmellage de pinceaux sur les noms + ortho
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J’ai écouté plusieurs épisodes, très intéressant.

pour Stirling ou Bob Denard ( qui lui même baptisé le corsaire de la république) on était dans le contexte guerre froide, les gars agissaient sous les ordres des services de renseignement de leur pays et il y avait un côté artisanal , souvent avec des faux nez pour camoufler l’affaire ( Stirling avait notamment monté une boîte de télévision, les reporters étaient plus habiles avec un fal qu’avec une caméra)

aujourd’hui le processus s’est industrialisé, de vrais multinationales sont apparus, pignon sur rue et elles ne sont plus uniquement Le Bras armée occulte des services de leur pays ( pour certaines pas toutes)

il est vrai que les précurseurs de ce phénomène furent les sud africains d’executive Outcomes 

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il y a une heure, Phacochère a dit :

Edit: je trouve que le travail d'enquête, journalistique est sérieux et cela se constate au cours des entretiens. Plusieurs fois les intervenants qui pensaient servir leur soupe" sont relancés sur des incohérences ou limites de leur activité. 

Oui, globalement c'est du bon boulot, j'ai réagi sur deux détails.

La plupart des épisodes n'ont pas l'air d'avoir vraiment de lien avec le monde renseignement, en fait, mais le sujet des acteurs privés dans le régalien est intéressant et bien amené.

il y a 40 minutes, Capitaineconan a dit :

pour Stirling ou Bob Denard ( qui lui même baptisé le corsaire de la république) on était dans le contexte guerre froide, les gars agissaient sous les ordres des services de renseignement de leur pays et il y avait un côté artisanal , souvent avec des faux nez pour camoufler l’affaire ( Stirling avait notamment monté une boîte de télévision, les reporters étaient plus habiles avec un fal qu’avec une caméra)

aujourd’hui le processus s’est industrialisé, de vrais multinationales sont apparus, pignon sur rue et elles ne sont plus uniquement Le Bras armée occulte des services de leur pays ( pour certaines pas toutes)

Ca mériterait d'être étudié plus en détail. Si certaines compagnies effectivement étaient dans la sous-traitance du MI6 ou le mercenariat, il y en a beaucoup (Defense Systems Limited, Control Risks, Kilo Alpha Services, de tête) et avec un portfolio varié (kidnapping & ransom, lutte contre-braconniers).

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il y a 22 minutes, Rob1 a dit :

Oui, globalement c'est du bon boulot, j'ai réagi sur deux détails.

La plupart des épisodes n'ont pas l'air d'avoir vraiment de lien avec le monde renseignement, en fait, mais le sujet des acteurs privés dans le régalien est intéressant et bien amené.

Ca mériterait d'être étudié plus en détail. Si certaines compagnies effectivement étaient dans la sous-traitance du MI6 ou le mercenariat, il y en a beaucoup (Defense Systems Limited, Control Risks, Kilo Alpha Services, de tête) et avec un portfolio varié (kidnapping & ransom, lutte contre-braconniers).

C’est vrai , j’ai parlé du coté mercenaire et purement smp, le monde de la sécurité privé est plus vaste, gardaworld qui a racheté aegis la boîte de tim spicer, compte 102 000 salariés, côté activité ça va du gardiennage de l’usine d’a côté aux smp, en passant par la fourniture de gardes du corps et la sécurisation de transports de valeurs

message à France Inter rendez nous monsieur x :smile:

Modifié par Capitaineconan
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il y a 48 minutes, Rob1 a dit :

La plupart des épisodes n'ont pas l'air d'avoir vraiment de lien avec le monde renseignement, en fait, mais le sujet des acteurs privés dans le régalien est intéressant et bien amené.

On est effectivement sur des questions touchant au regalien avec des acteurs privés qui assument désormais certaines de ses composantes. Bien vu. 

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J'ai oublié de dire, les sociétés dont je parle ont été créées dans les années 70 ou début années 80.

il y a 32 minutes, Capitaineconan a dit :

message à France Inter rendez nous monsieur x

Beuh... il est où le smiley qui vomit ?

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