Alexis Posté(e) le 17 octobre 2009 Share Posté(e) le 17 octobre 2009 Suivant le ministre des affaires étrangères russe Lavrov, les autres puissances nucléaires officielles devraient se joindre au traité START une fois que les réductions actuellement discutées auront fait l'objet d'un accord : http://fr.rian.ru/world/20091016/123551869.html Quant à l'association des autres puissances nucléaires à ce processus, cette nécessité s'imposera dans un proche avenir", a-t-il déclaré vendredi dans une interview à RIA Novosti, à la chaîne Russia Today et à la radio La voix de la Russie. Selon M.Lavrov, si les parties parviennent à s'entendre sur le niveau des réductions proposées par Moscou, les arsenaux nucléaires de la Russie et des Etats-Unis "seront comparables à ceux des autres puissances qui possèdent officiellement l'arme nucléaire". Cette déclaration semble à première vue simplement délirante : EU et Russie sont en train de négocier pour réduire leurs ogives stratégiques déployées à 1500 têtes. Même s'ils étaient beaucoup plus ambitieux et allaient à 1000, cela resterait plusieurs fois supérieur aux arsenaux stratégiques français ou britannique - moins de 300 chacun - et à l'arsenal chinois inférieur à 200 têtes stratégiques. Peut-être est-ce un prétexte pour s'arrêter après le round de négociations actuel ? Mais il y a une autre interprétation : tandis qu'il est politiquement difficile d'imaginer France ou Grande-Bretagne augmenter plusieurs fois leurs arsenaux nucléaires (sauf si l'environnement international se dégradait énormément), le gouvernement chinois n'a pas les mêmes contraintes démocratiques... La puissance économique chinoise continue à se renforcer, au moment où la Chine commence à produire de nouveaux types d'armes plus performants (DF-31A / JL-2) Peut-être la Russie cherche-t-elle à contraindre d'avance le futur armement stratégique de la Chine ? Qu'en pensez-vous ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 17 octobre 2009 Share Posté(e) le 17 octobre 2009 Comment tu comptes 300 ?Y a 192 M45 en service chacun pouvant embarquer 6 tete ... plus les ASMP/ASMP-AMeme si on équipe que trois jeu d'ICBM a 6 tetes ... on est deja a 300 tete, donc a priori on doit etre au dela avec l'ASMP-A. Pour le M51 il est fort probable qu'il emporte plus de 6 tetes ... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 17 octobre 2009 Share Posté(e) le 17 octobre 2009 Meme si on équipe que trois jeu d'ICBM a 6 tetes ... on est deja a 300 tete, donc a priori on doit etre au dela avec l'ASMP-A. Pour le M51 il est fort probable qu'il emporte plus de 6 tetes ... Il s'agit uniquement des têtes stratégiques, donc les ASMP-A sont exclus du compte. Il n'y a effectivement que 3 jeux de 16 MSBS, ce qui fait 288 si tous les missiles ont 6 têtes. Cependant, il est probable que certains de ces missiles ont seulement 1 ou 2 têtes, permettant d'allonger la portée (peut-être jusqu'à portée mondiale) C'est ce que fait la GB avec certains de ses Trident II D5. La France n'avait jamais annoncé officiellement avoir fait la même chose... jusqu'aux déclarations récentes du président comme quoi avec 40 ASMP-A la France posséderait "moins de 300" armes nucléaires. Il n'y aurait donc au maximum que 260 TN75 sur MSBS. On peut imaginer par exemple pour chaque lot de missiles 13 M45 à 6 têtes et 3 M45 à 1 ou 2 têtes pour un total de 81 à 84 TN75, soit 243 à 252 pour l'ensemble des trois lots. En ce qui concerne le M51, il pourra emporter davantage de TN75, mais pas forcément de TN100 qui pourrait être moins optimisée en masse que la TN75 du fait de l'interdiction de faire des essais nucléaires en grandeur réelle, et qui serait donc plus lourde. Même si le M51 peut emporter 10 TN75, il est de toutes façons probable que son potentiel sera sous-utilisé, ce qui permettrait d'ailleurs d'augmenter la portée. Les EU et la GB font la même chose avec leurs Trident. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 17 octobre 2009 Share Posté(e) le 17 octobre 2009 Il s'agit uniquement des têtes stratégiques, donc les ASMP-A sont exclus du compte. TN100 = TNO ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 17 octobre 2009 Share Posté(e) le 17 octobre 2009 Chez JMD http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2009/10/mon-opinion-le-d%C3%A9sarmement-nucl%C3%A9aire-au-risque-de-lalignement-sur-les-etatsunis.html Quatre personnalités françaises, dont deux anciens Premier ministres, plaident, dans Le Monde du 15 octobre, "pour un désarmement nucléaire mondial, seule réponse à la prolifération anarchique". Les signatures sont prestigieuses : Michel Rocard, Alain Juppé, Alain Richard et le général Bernard Norlain. On peut lire leur texte en cliquant ici. 1) Que disent-ils (pour l'essentiel) ? "Les cinq puissances nucléaires reconnues par le traité de 1968 [Etats-Unis, Russie, Royaume-Uni, France et Chine] doivent engager un processus conduisant de manière planifiée au désarmement complet, y associer pleinement les trois puissances nucléaires de fait, écarter tout projet de développement d'arme nouvelle, prendre plus d'initiatives et de risques politiques pour surmonter les crises régionales majeures". Ils "expriment le voeu que la France affirme résolument son engagement pour le succès de ce processus de désarmement et sa résolution d'en tirer les conséquences le moment venu quant à ses propres capacités". 2) Qui sont les quatre signataires ? Ils suivent la trace de quatre anciens responsables américains qui plaidaient, dans le Wall Street Journal du 4 janvier 2007 pour "un monde sans armes nucléaires". Les signataires étaient George Schultz, William Perry, Henry Kissinger et Sam Nunn. Tous furent des responsables de premier plan de la sécurité nationale des Etats-Unis, démocrates et républicains. Michel Rocard. Depuis la publication de cet appel américain, Michel Rocard cherchait à faire de même en France. Ses positions antinucléaires ne sont pas nouvelles. Le dirigeant socialiste n'a jamais été entièrement convaincu par le virage de son parti, pris en 1978, sous l'influence de François Mitterrand et de Charles Hernu en faveur de la dissuasion nucléaire. S'il est resté prudent dans son expression, notamment lorsqu'il était Premier ministre, dès la fin des années 90, il multiplie les interventions en faveur du désarmement nucléaire, notamment avec le mouvement Pugwash. Sans faire de la psychanalyse de comptoir, Michel Rocard a toujours entretenu des rapports difficiles avec son propre père, Yves, physicien et homme de droite, qui fut l'un des pères de la bombe atomique française. Alain Juppé. En lui, Michel Rocard a trouvé un allié de poids. Grâce en soit rendue à Nicolas Sarkozy qui les a nommé tous deux responsables du "grand emprunt", ce qui a accélerer leur rapprochement. On sait qu'Alain Juppé, pourtant issu du parti gaulliste, a sérieusement "verdit" son discours et ses convictions depuis plusieurs années. De l'écologie à l'anti-nucléaire militaire, il n'y a qu'un pas. En 1995, ce même Alain Juppé (d'abord ministre des affaires étrangères, puis comme Premier ministre) avait évoqué d'une "dissuasion concertée" entre Européens. Une idée parfois jugée baroque, tant la décision finale ne se partage pas. Alain Richard. Longtemps proche de Michel Rocard, l'ancien ministre socialiste de la Défense (1997-2002) appartient à l'aile la plus atlantiste, la plus pro-américaine de son parti. Bernard Norlain. Le général d'aviation, aujourd'hui à la tête de la Revue de la Défense nationale, a été le chef de cabinet militaire des Premiers ministres Jacques Chirac et Michel Rocard. A travers lui s'exprime un courant important au sein des armées, mais peu connu du grand public : l'hostilité au nucléaire. Pour deux raisons : l'arme atomique est d'abord une arme politique de non-emploi, qui a été imposée à un corps militaire globalement réticent par le général De Gaulle. C'est une arme que les militaires servent, mais dont ils ne peuvent pas se servir. Du coup, ils préfèrent les porte-avions, les avions de chasse ou les blindés. Et ce - c'est la deuxième raison - d'autant plus que l'arme nucléaire est chère. Chaque année, la France y consacre environ trois milliards d'euros (un peu plus cette année avec les commandes de missiles M-51), soit 10% du budget de la défense. 3) Que peut-on en penser ? J'exprime ici un point de vue personnel. Le désarmement nucléaire mondial est, comme le dit, le géopoliticien Gérard Chaliand (dans une longue interview parue ce matin dans Libération), une "utopie". Il se trouve que certaines utopies peuvent être dangereuses. Le risque essentiel pour la France est un alignement encore plus grand - et définitif - sur la politique des Etats-Unis. Le retour dans l'Otan, plébiscité par les armées, est déjà un pas important dans cette direction. Mais il reste un élément, central, qui y échappe : la dissuasion nucléaire. Celle-ci exige de maintenir des compétences industrielles, scientifiques et militaires de très haut niveau, qui contribue à l'autonomie stratégique de la France. Notre pays peut y renoncer, mais ce sera alors un choix sans retour. Il ne restera plus ensuite qu'à s'aligner sur la puissance dominante, ou à se retirer des affaires mondiales. L'atome a un "pouvoir égalisateur" - il permet au faible de jouer dans la cour du fort. C'est là raison pour laquelle, l'Iran souhaite s'en doter... et que la France le fît en son temps. L'alignement sur les Etats-Unis a aujourd'hui bonne presse, grâce au président Obama, couronné d'un prix Nobel. En sera-t-il toujours ainsi ? Les Etats-Unis offreront-ils définitivement un visage sympathique ? Rappellons qu'un dirigeant français obtint lui aussi ce prix Nobel de la paix. Il s'agit d'Arisitide Briand, en 1926. En 1928, il signa le pacte Briand-Kellog qui entendait mettre la guerre hors la loi. Les signataires "condamnent le recours à la guerre pour le règlement des différends internationaux et y renoncent", prévoyait ce traité, entré en vigueur le 29 juillet 1929. Dix ans plus tard, la seconde guerre mondiale éclatait. Pour de nombreux Français (dont je suis), qui ont conscience de vivre dans un monde dangereux, la possession de l'arme nucléaire est la garantie ultime qu'un scénario comme juin 1940 ne se reproduira pas. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
TK_AK Posté(e) le 18 octobre 2009 Share Posté(e) le 18 octobre 2009 En cas de "démilitarisation nucléaire" combien de temps faudrait il à un pays comme la France pour faire marche arrière en cas de nécessité ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Jojo67 Posté(e) le 18 octobre 2009 Share Posté(e) le 18 octobre 2009 En cas de "démilitarisation nucléaire" combien de temps faudrait il à un pays comme la France pour faire marche arrière en cas de nécessité ? Plus de temps que pour qu'un missile nous atteigne, tiré d'un pays qui n'aurait pas désarmé ... ;) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant