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Messages posté(e)s par Wallaby
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il y a 7 minutes, olivier lsb a dit :
L'impuissance ou la relative impuissance du pouvoir démocratique, par la captation d'une minorité influente ou riche, sur quelques sujets ciblés, c'est très différent d'un mode de fonctionnement autocratique. Et en rien une nouveauté. C'est même plutôt la conséquence que la démocratie fonctionne. Chez nous, c'est moins le pouvoir de l'argent, et plus celui des minorités bruyantes (associations, corporations en tout genre... ).
La démocratie fonctionne malgré tout, ce serait injuste de lui faire le procès de son imperfection, pour relativiser (encore et toujours) ce que donnerait le passage à une autocratie.
Par exemple, on ne serait pas ici en train de discuter.
Depuis Platon et Aristote la distinction est faite entre oligarchie et tyrannie. Il n'en découle pas qu'il faille être dupe du déguisement de l'oligarchie sous les atours d'institutions nominalement démocratiques.
Si ma mémoire est bonne, l'un des points de Tocqueville consiste à dire que c'est l'égalité réelle entre les citoyens - à son époque de nombreux petits agriculteurs propriétaires de leur terre - qui produit les institutions démocratiques (et non l'inverse, comme le socialisme tend à nous faire penser).
On trouve la même chose dans la Grèce classique où le citoyen athénien typique est un petit propriétaire terrien, suffisamment riche pour s'acheter son équipement militaire et être un hoplite. À cette époque "hoplite" et "citoyen" sont des synonymes, et c'est cette égalité et cette fraternité hoplitiques qui créent la démocratie athénienne, et non l'inverse.
Généralement pour abolir une oligarchie, on passe par un dictateur (Solon) ou un tyran (Pisistrate) (Napoléon Ier en France), ou MacArthur au Japon qui abolit les zaibatsus et fait une réforme agraire. Donc il faut commencer par des réformes sociales qui rétablissent l'égalité de richesses entre les citoyens.
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Elle a "peur pour la démocratie" ? La pauvre, elle n'a pas encore compris que les États-Unis ne sont plus une démocratie depuis belle lurette.
Je rappelle l'article de Martin Gilens et Benjamin Page “Testing Theories of American Politics: Elites, Interest Groups, and Average Citizens” (Perspectives on Politics, 2014) qui prouvait que les préférences des américains ordinaires ne se reflétaient pas dans les politiques publiques :
https://www.vox.com/2014/4/18/5624310/martin-gilens-testing-theories-of-american-politics-explained
Qui compte vraiment dans notre démocratie : le grand public ou les élites fortunées ? C'est le sujet d'une étude récente réalisée par les politologues Martin Gilens de Princeton et Benjamin Page de Northwestern. Cette étude a fait couler beaucoup d'encre au cours de l'année écoulée, car ses auteurs concluent, en substance, que les États-Unis sont une oligarchie corrompue où les électeurs ordinaires comptent à peine. Ou, comme ils le disent, « les élites économiques et les groupes d'intérêt organisés jouent un rôle important dans l'élaboration des politiques publiques, mais le grand public n'a que peu ou pas d'influence indépendante ».
Oui, regardez les graphiques de Gilens et Page ci-dessous, légèrement édités pour plus de clarté. Le premier montre que si de plus en plus de citoyens moyens soutiennent une question, ils n'ont pas plus de chances d'obtenir ce qu'ils veulent.
En revanche, les graphiques suivants montrent que lorsque de plus en plus d'élites économiques et de groupes d'intérêt souhaitent un certain changement de politique, ils ont de plus en plus de chances d'obtenir ce qu'ils veulent.
https://pnhp.org/news/gilens-and-page-average-citizens-have-little-impact-on-public-policy/
L'analyse multivariable indique que les élites économiques et les groupes organisés représentant les intérêts des entreprises ont un impact indépendant substantiel sur la politique du gouvernement américain, tandis que les citoyens moyens et les groupes d'intérêt de masse n'ont que peu ou pas d'influence indépendante. Les résultats soutiennent de manière substantielle les théories de la domination des élites économiques et du pluralisme biaisé, mais pas les théories de la démocratie électorale majoritaire ou du pluralisme majoritaire.
Le 30/04/2017 à 13:10, Wallaby a dit :Interview de Lawrence Lessig (professeur de droit à Harvard, créateur des licences Creative Commons et éphémère candidat démocrate) :
Autres points intéressants dans cette interview : la référence à Martin Gilens et Benjamin Page qui ont prouvé que :
Plus l’élite économique soutenait une idée, plus elle avait de chances d’être adoptée. (...) Mais pour l’électeur moyen, le pourcentage de la population qui soutient une idée ne change en réalité rien aux chances de cette idée de devenir une loi ! [Je crois me souvenir qu'on en avait parlé plus haut sur le forum].
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https://www.lowyinstitute.org/the-interpreter/nuclear-waste-nuclear-reactor-case-russia-kazakhstan (11 juillet 2025)
Après avoir fermé son dernier réacteur de l'ère soviétique en 1999, le Kazakhstan est sur le point de revenir à l'énergie nucléaire.
En octobre 2024, un référendum national a fortement appuyé la construction d'une centrale nucléaire, la société russe Rosatom étant finalement choisie pour diriger le projet. Cette décision marque un changement majeur dans la stratégie énergétique du pays et réaffirme l'influence durable de la Russie dans le secteur des infrastructures à fort enjeu de l'Asie centrale.
Astana a désigné Rosatom pour diriger la construction de sa première centrale nucléaire à l'issue d'une procédure d'appel d'offres à laquelle ont participé la China National Nuclear Commission (CNNC), Électricité de France (EDF) et Korea Hydro & Nuclear Power. Bien que les autorités affirment la formation d'un consortium international, Rosatom reste le leader incontesté, reflétant à la fois son avance technologique et le poids stratégique de Moscou à Astana.
Entre-temps, la Chine a été choisie pour diriger la deuxième centrale nucléaire, et des études de faisabilité sont en cours. Les responsables kazakhs affirment que la Chine est la mieux placée pour coopérer avec la Russie, compte tenu de leurs relations régionales. Bien que présenté comme multinational, le consortium semble largement symbolique, visant à équilibrer les liens avec les grandes puissances. L'offre de financement de Rosatom renforce l'emprise de la Russie sur l'avenir énergétique du Kazakhstan.
La décision du Kazakhstan de passer à l'énergie nucléaire intervient dans un contexte de déficit croissant de la production d'électricité. Le pays est confronté à une pénurie prévue de plus de 6 GW d'ici 2030, ce qui rend la sécurité énergétique urgente.
L'alignement du Kazakhstan sur la Russie reflète le partage des normes techniques de l'ère soviétique, la continuité institutionnelle et une main-d'œuvre maîtrisant le système russe. Les réacteurs de Rosatom sont rentables, géographiquement proches et soutenus par des offres d'approvisionnement en uranium et de transfert de technologie. Le russe reste une langue commune parmi les élites, et la présence régionale de Rosatom, notamment en Ouzbékistan, ajoute un attrait supplémentaire.
Le secteur pétrolier et gazier du Kazakhstan étant dominé par des sociétés occidentales (telles que ENI, Shell et Chevron, le russe Lukoil ne détenant que 13 % du champ pétrolier de Kashagan), le choix de la Russie pour l'énergie nucléaire permet à Astana de maintenir un équilibre stratégique et d'éviter une dépendance excessive à l'égard d'un bloc, sans déclencher de sanctions occidentales, puisque Rosatom n'est pas sanctionné.
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il y a 5 minutes, Ciders a dit :
Des livres, ça se traduit. Ça donnera du boulot aux traducteurs, un secteur toujours dans la dèche et sous-payé.
Quant au patrimoine littéraire ancien ou ce qu'il en reste après des décennies de russification... il y a la tradition orale pour les œuvres kazakhes. Mais une fois encore, si les Kazakhs ne veulent plus du russe, c'est qu'il y a bien une raison. Ils s'en sortiront donc, même si c'est difficile, chiant et contre-productif. Et en prime, ça donnera une raison à Poutine d'envahir un jour le pays
Je ne disais pas "ancien" dans l'absolu, mais relativement à la jeunesse des jeunes qui seront la première génération à être éduqué en alphabet latin.
La numérisation change la donne. Mais je pense que l'immense majorité des livres (au sens du nombre d'exemplaires, non pas du nombre de titres) en kazakh sont ceux qui ont été imprimés dans la période d'écriture en cyrillique. Et cela prendra énormément de temps de faire des rééditions en alphabet latin. Surtout il y a probablement énormément de livres qui sont des documents historiques qui témoignent de leur époque mais qui n'ont plus d'intérêt pour la vaste majorité du public d'aujourd'hui et dont la réédition ne saurait être rentable économiquement. Donc je pensais à des lecteurs curieux qui ne s'intéressent pas à ce à quoi s'intéresse la majorité du public mais qui voudraient fouiller dans les bibliothèques pour comprendre ce qui s'est passé, pour accéder à ce que des auteurs ont pensé et écrit dans les décennies précédentes. Cela concerne non seulement les livres, mais aussi les journaux et les magazines.
Il ne s'agit pas de traduction, puisqu'on reste avec la même langue. C'est un problème de transcription ou de translittération. Cela peut être fait mécaniquement, par informatique. Pas besoin de traducteur.
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à l’instant, clem200 a dit :
Oui, comme on parlait d'alphabet et d'écriture ça me semblait lié à la conversation
Je disais que ce n'est pas la mer à boire d'apprendre la trentaine de lettres de l'alphabet cyrillique pour un jeune kazakh qui aura appris à écrire avec l'alphabet latin, s'il veut un jour se plonger dans les vieux livres en cyrillique conservés dans les bibliothèques. Donc je pense que ce passage à l'alphabet latin ne devrait pas poser trop de problèmes, y compris pour accéder au patrimoine littéraire ancien écrit en cyrillique.
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il y a 4 minutes, clem200 a dit :
J'ai pourtant appris à écrire le français ...
Tu dis "j'ai appris à écrire le français". Tu ne dis pas "j'ai appris le français".
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29 mai 2025. Le mémorial du père de Xi Jinping a été renommé
Résumé via https://www.revisely.com/notes/video-summarizer
L'événement clé est le changement de nom et la restructuration d'un mémorial dédié au père de Xi Jinping, Xi Zhongxun.
Le mémorial s'appelait à l'origine le Mémorial Xi Zhongxun, en l'honneur du père de Xi Jinping pour ses contributions révolutionnaires.
À l'occasion du 23e anniversaire de la mort de Zhongxun, le mémorial a été rebaptisé « Mémorial Guanzhong » et son nom a été entièrement supprimé.
Ce changement témoigne d'une volonté délibérée de réduire l'importance politique de l'histoire de la famille de Xi Jinping.
L'inauguration du mémorial, le 24 mai, a été marquée par la suppression du nom de son père, ce qui indique un changement dans le récit politique.
Le changement du nom du mémorial de Xi Zhongxun à Guanzhong (un nom de lieu générique) réduit son poids politique et historique. Il suggère une tentative de dévalorisation de l'héritage révolutionnaire familial de Xi Jinping.
Historiquement, les mémoriaux comme celui de Mao incluaient d'autres figures révolutionnaires afin d'éviter une glorification excessive. Dans le cas présent, des parties importantes de l'histoire de Xi Zhongxun ont été supprimées et d'autres figures ont été ajoutées au mémorial.
https://www.bastillepost.com/global/article/4880704-new-revolutionary-history-museum-opens-in-northwest-chinas-shaanxi (25 mai 2025)
Vidéo de présentation du nouveau « Mémorial Guanzhong ».
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il y a 3 minutes, Ciders a dit :
vu que le kazakh n'est pas parlé que dans leur pays.
Il y a des minorités kazakhes dans les pays environnants, surtout en Chine où la langue kazakhe est écrite avec l'alphabet arabe :
source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Kazakh
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En fait l'URSS a imposé la latinisation en 1929, puis la cyrillisation en 1936.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Latinisation_en_Union_soviétique
Le 8 août 1929, un décret du Comité exécutif central et du Conseil des commissaires du peuple de l'URSS, intitulé « Sur le nouvel alphabet latinisé des peuples à l'écriture arabe de l'URSS », officialise la transition vers l'alphabet latin dans la presse écrite, les maisons d'édition et les établissements scolaires des zones utilisant auparavant l'alphabet arabe. Une nouvelle phase du processus s'ouvre en 1930, avec la latinisation des langues d'autres régions de l'URSS.
Au total, entre 1923 et 1939, des alphabets latinisés sont créés pour 50 langues (sur les 72 langues écrites que comptait l'URSS) : le processus concerne jusqu'au iakoute et au komi, qui s'écrivaient jusqu'ici dans un alphabet cyrillique développé par des missionnaires orthodoxes. Néanmoins, les langues mari, mordve et oudmourte conservent leur alphabet cyrillique, même pendant la période de latinisation maximale[3].
La latinisation prend brutalement fin en 1936 avec la décision des autorités soviétiques de transcrire toutes les langues des peuples de l'URSS en cyrillique, objectif pleinement atteint en 1940. Les seules exceptions sont les langues allemande, géorgienne, arménienne et yiddish, qui restent hors de la circulation des langues courantes en URSS (les trois dernières n'ayant d'ailleurs jamais été latinisées). Par la suite, dans les territoires envahis par l'URSS, les langues à écriture latine — à savoir le polonais, le finnois, le letton, l'estonien et le lituanien — conservent également leur alphabet, bien que certaines d'entre elles aient fait l'objet de tentatives de cyrillisation à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle.
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il y a 27 minutes, Ciders a dit :
En un sens, un élément de la colonisation russe de l'Asie centrale disparaît.
Et comme par hasard, Astérix et Obélix n'ont pas créé un alphabet gaulois pour nous débarrasser de la colonisation romaine...
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il y a 25 minutes, Ciders a dit :
Le truc, comme tu as dû le lire dans l'article, c'est que le cyrillique a été imposé aux Kazakhs, qu'ils n'en voulaient pas et qu'ils n'en veulent plus. Quand bien même la langue serait "facile" (si ce n'était que le nombre de lettres qui comptait pour apprendre une langue...).
C'est leur langue maternelle. Ce n'est pas une langue qu'ils doivent apprendre.
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https://www.lowyinstitute.org/the-interpreter/china-coup-rumours-xi-jinping-s-decline-are-premature (10 juillet 2025)
Les rumeurs de déclin de Xi Jinping sont prématurées
Malgré les spéculations sur les difficultés de leadership, les éléments de preuve suggèrent que Xi Jinping contrôle fermement le système politique chinois.
À dire vrai, il se passe quelque chose d'étrange à Pékin. Depuis que Xi a entamé son troisième mandat en 2022, plusieurs des personnes qu'il avait choisies ont été démises de leurs fonctions, ce qui a donné lieu à des spéculations sur une lutte de pouvoir au sein du parti communiste chinois. La plupart des changements sont intervenus dans l'armée, ce qui a amené certains à conclure que Xi perdait le contrôle des forces armées. Mais tous les analystes ne sont pas d'accord avec cette évaluation. Certains voient dans ces intrigues la preuve de la consolidation du pouvoir de Xi, voire des querelles intestines entre ses subordonnés qui n'ont aucun effet sur lui.
Malgré le bruit, personne n'a expliqué de manière crédible comment un dirigeant qui domine toutes les organisations importantes du PCC pourrait être renversé.
[Oui mais justement, il n'est pas renversé. Il n'a pas de successeur. La série d'articles dans le PLA daily mettant en valeur un mode collégial d'exercice du pouvoir me parait indiquer que le système politique chinois retombe en mode par défaut lorsqu'il n'y a moins de leadership : la gouvernance collective par consensus, le temps qu'il faudra, jusqu'à ce qu'un nouveau leader émerge. Et ils ne sont probablement pas heureux de gouverner de manière collégiale par consensus, mais ils constatent que l'autorité de Xi s'érode lentement et ils font ce qu'ils peuvent faire de mieux dans une telle situation. Ils s'adaptent. Comme exemple limite, on peut penser à la Belgique sans gouvernement en 2010-2011, qui s'est adaptée, qui a fait avec les moyens du bord. Et ce n'est pas parce qu'Yves Leterme n'avait pas de successeur qu'on pouvait analyser qu'il maintenait sa mainmise sur les manettes du pouvoir.]
Xi n'a pas non plus commis de gaffe récente si catastrophique qu'elle convaincrait ses alliés que son maintien au pouvoir est un handicap pour le parti. Sa stratégie Covid-19 s'est effondrée en 2022, entraînant une année de blocages généralisés qui ont bloqué l'activité économique, menacé la stabilité sociale et grevé les gouvernements provinciaux d'un niveau d'endettement dangereux. Mais c'était il y a trois ans. Au lieu de punir Xi, le parti lui a accordé un troisième mandat sans précédent et lui a permis de consolider son contrôle.
Malgré toutes les turbulences du mandat de Xi, le PCC le considère généralement comme une réussite. Xi a présidé à l'ascension de la Chine en tant que puissance mondiale et a réaffirmé le contrôle du Parti sur la société de manière plus complète que tout autre dirigeant depuis Mao. Bien que sa gestion de l'économie et des relations entre les États-Unis et la Chine ait suscité quelques critiques, rares sont ceux qui pensent que sa destitution effacerait les droits de douane américains ou améliorerait la position de la Chine sur la scène internationale. Au contraire, Xi est crédité d'avoir forcé Washington à revenir à la table des négociations dans la dernière impasse commerciale.
Une grande partie du discours sur le déclin supposé de Xi repose sur des observations sélectives, souvent décontextualisées. Les critiques soulignent son absence au sommet des BRICS qui se tient cette semaine au Brésil, mais négligent ses trois voyages à l'étranger depuis le début de l'année - conformément aux tendances récentes - et le flot constant de dirigeants étrangers qu'il continue d'accueillir à Pékin.
D'autres surinterprètent les rapports isolés des médias d'État qui ne mentionnent pas les titres honorifiques de Xi, négligeant le fait que la plupart des discours officiels continuent de mettre l'accent sur son rôle central. Et, contrairement aux affirmations sur le déclin de la présence de Xi dans les médias, une récente étude du China Media Project a révélé que les références à Xi se maintiennent en 2025, aucun autre haut dirigeant ne gagnant en visibilité à ses dépens.
La destitution du dirigeant chinois le plus puissant depuis Mao ressemblerait probablement aux épisodes passés de bouleversements politiques, qui ont entraîné la chute de certaines des figures les plus importantes du parti. À l'époque turbulente de Mao, par exemple, le vice-président du PCC Liu Shaoqi a été purgé et sommairement assigné à résidence, tandis que son successeur, Lin Biao - autrefois le « plus proche compagnon d'armes » de Mao - a trouvé la mort dans un accident d'avion suspect alors qu'il fuyait le pays. Ce ne sont là que deux exemples d'une série d'événements décidément peu subtils.
En comparaison, la Chine d'aujourd'hui semble relativement stable. La personnalité la plus haut placée dont on pense qu'elle a été évincée au cours du troisième mandat de Xi est He Weidong, membre du Politburo et vice-président de la Commission militaire centrale, qui n'a pas été vu depuis le mois de mars. Il s'agit d'un fait important, mais He, qui est certes un allié de Xi, n'est généralement pas considéré comme faisant partie de son cercle rapproché. Si certains des plus proches alliés de Xi - Cai Qi ou Ding Xuexiang, par exemple - sont pris pour cible, il s'agira d'un signe plus probable de difficultés pour Xi.
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https://thediplomat.com/2025/07/scripts-and-power-how-russian-media-frame-the-latinization-of-the-kazakh-language/ (8 juillet 2025)
En 2017, M. Nazarbayev a signé un décret officiel prévoyant l'adoption de l'alphabet latin d'ici la fin de l'année 2025. Le raisonnement officiel de la latinisation comprend le renforcement de l'identité nationale en se débarrassant de l'alphabet cyrillique imposé de l'extérieur, la rationalisation de l'accès aux technologies et aux marchés mondiaux, et la restauration des caractéristiques linguistiques de la langue kazakhe.
Depuis lors, plusieurs versions de l'alphabet ont été présentées, mais toutes ont été fortement critiquées. La dernière version a été introduite en 2021 et est considérée comme la version finale. Le calendrier initial pour l'adoption de l'écriture latine a été ajusté à 2023-2031, le président en exercice Kassym-Jomart Tokayev soulignant la nécessité d'une approche prudente mais s'engageant néanmoins à poursuivre la réforme de l'écriture.
En 2017, la chaîne publique Russia Today (RT) a présenté un ensemble varié de points de vue sur la latinisation afin de prévoir les implications politiques, historiques et sociales que la réforme pourrait avoir. Citant le discours officiel kazakh, l'article mentionne que la latinisation est une étape nécessaire à la modernisation et à l'unification de tous les Kazakhs, y compris ceux qui vivent à l'étranger. Dans le même temps, il contient des points critiques remettant en question la logique économique et culturelle de la réforme et doutant de la rationalisation de l'intégration avec les mondes occidental et turc. La transition vers le latin est présentée comme une politique complexe et potentiellement conflictuelle, susceptible de créer des ruptures générationnelles et culturelles dans la société kazakhe. Malgré les assurances données par les fonctionnaires kazakhs, RT s'inquiète du fait que la réforme peut potentiellement limiter l'accès de l'ancienne génération au patrimoine culturel et soulever des questions sur l'inclusivité et les conséquences à long terme.
[J'aurais plutôt dit l'inverse : la jeune génération éduquée en alphabet latin va se retrouver incapable de lire les vieux livres en cyrillique des bibliothèques - cela dit, avec les outils de conversion d'image en texte, sans parler de l'IA ça ne va pas être compliqué de prendre une photo avec un téléphone portable, et de convertir le texte dans la graphie de son choix. Et puis apprendre un alphabet, le cyrillique qui ne comporte que 33 lettres, c'est pas la mer à boire. C'est pas le chinois avec plus de 10 000 caractères. Même moi qui n'ai jamais fait l'effort de l'apprendre, et qui ne parle pas un mot de russe, je sais à peu près prononcer un nom propre en cyrillique, à force d'en voir un peu partout].
La bataille autour de la réforme de l'alphabet du Kazakhstan est bien plus qu'une question linguistique. Il s'agit d'un processus de négociation visant à définir qui décide de l'avenir de la nation kazakhe, qui inscrit son histoire dans la langue et comment l'héritage de l'ancien empire soviétique est actuellement reproduit. Les médias russes se font l'écho de la position du Kremlin et présentent la latinisation non seulement comme une question locale, une affaire interne au Kazakhstan, mais aussi comme le signe d'un changement de pouvoir en Asie centrale. Les récits des médias illustrent le fait que les discussions sur la politique linguistique sont devenues des champs de bataille par procuration dans l'espace post-soviétique.
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https://www.nytimes.com/2025/07/10/world/europe/ukraine-intelligence-officer-shooting-sbu.html
Deux responsables ukrainiens ont identifié la victime comme étant le colonel Ivan Voronych, qui était officier au Centre des opérations spéciales Alpha du S.B.U. et travaillait pour l'agence depuis des dizaines d'années.
Sur une vidéo de surveillance publiée par les médias ukrainiens, on peut voir un homme armé portant des vêtements sombres s'approcher en courant du colonel Voronych dans un parking et tirer à plusieurs reprises ce qui semble être un pistolet.
Dans une déclaration, le S.B.U. a indiqué qu'il enquêtait sur l'assassinat, mais n'a fourni aucune autre information. Les responsables ukrainiens actuels n'ont pas voulu spéculer sur l'implication éventuelle de la Russie.
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https://responsiblestatecraft.org/tucker-carlson-pezeshkian/ (8 juillet 2025)
Pendant la fête de l'indépendance, Tucker Carlson a annoncé qu'il avait réalisé une interview avec le président iranien Masoud Pezeshkian.
Dan Crenshaw l'a immédiatement attaqué. "Rien ne ressemble plus à un 4 juillet que d'offrir une tribune au dirigeant d'un État terroriste qui nous qualifie de « Grand Satan »", a déclaré l'élu républicain sur X. Ses collègues de droite et détracteurs fréquents de Carlson, le sénateur Ted Cruz et l'animateur de radio Mark Levin, ont renchéri, reprochant à Carlson d'avoir osé faire cela.
Mais pourquoi un éditorialiste politique américain ou un journaliste américain, quel qu'il soit, ne ferait-il pas cela ?
Le fait que cela soit « mal » aurait été une nouvelle pour le New York Times lorsqu'il a interviewé le leader de la révolution islamique iranienne, l'ayatollah Ruhollah Khomeini, en 1979. Le rapport MacNeil/Lehrer a également interrogé Khomeini. Un certain nombre de grands médias américains l'ont également interviewé. Ces interviews ont eu lieu à la veille de la crise des otages américains qui a commencé au début du mois de novembre 1979. Mike Wallace, de CBS News, a interviewé Khomeini deux semaines après le début de la crise des otages. Le magazine Time l'a également interviewé pendant la crise et l'a déclaré « homme de l'année » en 1980.
Ce titre n'était pas une approbation de Khomeini. En 1938, le magazine Time avait déclaré Adolf Hitler « homme de l'année ». Comme pour Khomeini, il ne s'agissait pas d'une approbation du dictateur allemand. Il s'agissait d'une reconnaissance de son impact sur la scène mondiale à l'époque. C'est pourquoi les journalistes américains ont également interviewé Hitler.
Le cours de journalisme 101 exige de couvrir et de parler aux principaux acteurs d'un conflit donné.
Sous l'administration Obama, le controversé président iranien Mahmoud Ahmadinejad a été régulièrement interviewé par la presse américaine. Les journalistes américains avaient interviewé le chef terroriste d'Al-Qaïda et futur cerveau du 11 septembre, Oussama Ben Laden. Le dictateur irakien Saddam Hussein a été interviewé par Dan Rather, l'homme fort de CBS News, un mois avant l'invasion américaine de 2003. Le dictateur libyen Mouammar Kadhafi a été interviewé à plusieurs reprises au cours de nombreuses administrations américaines.
Et en 2013, le New York Times a publié une tribune de Vladimir Poutine : https://www.nytimes.com/2013/09/12/opinion/putin-plea-for-caution-from-russia-on-syria.html
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Était-il sur les traces de Lionel Brans, auteur en 1950 du livre « Seul à bicyclette de Paris à Saïgon », récit de son voyage accompli en 1948-1949 ?
https://fr.wikipedia.org/wiki/Lionel_Brans
source : https://crlv.org/articles/seul-a-bicyclette-paris-a-saigon
Il est reçu fastueusement en Iran[18], jusqu’au palais impérial, puis en Inde, et le roi du Cambodge lui accorde une audience, après que les sportifs de Phnom Penh l’ont accueilli avec les mêmes honneurs qu’en Iran.
De plus, Brans apprécie visiblement que, quel que soit le pays traversé, il se soit trouvé le plus souvent en relation avec des personnes parlant le français, et le meilleur, ce qui lui permet de louer le rôle positif de la France à l’étranger, dans le domaine de l’éducation en particulier. C’est à l’instruction qui s’est fort développée en Iran qu’il attribue le dynamisme nouveau de la jeunesse iranienne :
L’érudition des classes supérieures n’est plus un privilège de la fortune, en partie grâce à la France qui, par ses Institutions, ses Lycées, ses Missions, se charge de faire rayonner nos services culturels. Pour cela, l’Iranien aime notre pays comme une seconde patrie[64].
Joue le rôle de relais neutre entre ces deux épisodes éloignés dans le temps et dans la narration une affaire de visa périmé depuis quelques jours, au moment de quitter l’Iran. Mais là, nulle inquiétude, en raison de la protection personnelle du Shah.
Ainsi, la montée d’un col en Iran donne lieu à cette représentation :
De la corniche où je suis, je découvre un panorama merveilleux. L’abrupt du dessous mène ma vue à l’encaissement d’une vallée où un torrent cascadant de roche en roche mire son écume argentée au soleil et trace dans la neige une courbe harmonieuse. Le vent qui doit souffler dans l’azur chasse avec rapidité les derniers cirrus partant par bandes sous d’autres cieux[45].
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https://unherd.com/2025/07/ukraine-is-testing-americas-limits/?us=1 (10 juillet 2025)
En ce qui concerne l'Iran, nous avons utilisé une grande partie de nos fameux « bunker busters », ou GBU-57A/B MOP, lors du raid sur les installations nucléaires iraniennes. Le porte-parole en chef du Pentagone, Sean Parnell, a déclaré que les bombardements avaient retardé le programme nucléaire iranien d'un ou deux ans. Si cette estimation est vraie, cela signifie que le programme nucléaire iranien pourrait revenir à son niveau antérieur bien avant que nous n'ayons réapprovisionné les bombes utilisées pour le faire reculer. Le « pénétrateur de nouvelle génération » de l'armée de l'air, qui devrait succéder à la MOP, devrait faire l'objet de prototypes initiaux d'ici 18 à 24 mois.
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Un nouvel examen de la CIA, qui fait l'effet d'une bombe, sur l'évaluation des agences d'espionnage de l'administration Obama selon laquelle la Russie a interféré dans l'élection présidentielle de 2016 pour aider Donald Trump a été délibérément corrompu par le directeur de la CIA de l'époque, John Brennan, le directeur du FBI, James Comey, et le directeur du renseignement national, James Clapper, qui ont été « excessivement impliqués » dans sa rédaction, et ont précipité son achèvement dans un processus « chaotique », “atypique” et « nettement non conventionnel » qui a soulevé des questions sur un « motif politique potentiel ».
En outre, la décision de M. Brennan d'inclure le dossier Steele discrédité, malgré les objections des plus grands experts de la CIA sur la Russie, a « sapé la crédibilité » de l'évaluation.
Le « Tradecraft Review of the 2016 Intelligence Community Assessment [ICA] on Russian Election Interference » a été mené par des professionnels de la direction de l'analyse de la CIA et a été commandé par le directeur de la CIA, John Ratcliffe, en mai.
L'examen des enseignements tirés a révélé que, le 6 décembre 2016, six semaines avant la fin de sa présidence, Barack Obama a ordonné l'évaluation, qui a conclu que le président russe Vladimir Poutine « aspirait » à aider Trump à remporter l'élection.
L'examen a identifié « de multiples anomalies procédurales » qui ont miné la crédibilité de l'ICA, y compris « un calendrier de production très compressé, un cloisonnement rigoureux et une implication excessive des chefs d'agence ».
Il a également remis en question l'exclusion d'agences de renseignement clés et a déclaré que les fuites dans les médias pourraient avoir influencé les analystes à se conformer à un faux récit de collusion Trump-Russie.
« Le calendrier précipité pour publier les versions classifiées et non classifiées avant la transition présidentielle a soulevé des questions sur un motif politique potentiel derrière la mission et le calendrier de la Maison Blanche. »
L'examen a révélé que Brennan a dirigé la compilation de l'ICA et que son engagement direct, ainsi que celui de Comey et de Clapper, dans l'élaboration de l'ICA était très inhabituel, tant par sa portée que par son intensité, et risquait d'étouffer le débat analytique.
Brennan a trié avec soin les analystes de la CIA chargés de compiler l'ICA et n'a impliqué que l'ODNI, la CIA, le FBI et la NSA, excluant ainsi 13 des 17 agences de renseignement de l'époque.
Il a mis à l'écart le Conseil national du renseignement et a imposé l'inclusion du dossier Steele, discrédité, malgré les objections des auteurs et des experts de haut niveau de la CIA sur la Russie, afin de faire passer un faux récit selon lequel la Russie a assuré la victoire de Trump en 2016.
« C'est Obama, Comey, Clapper et Brennan qui ont décidé de baiser Trump », a déclaré M. Ratcliffe dans une interview exclusive.
"Il s'agissait de créer ceci et d'y apposer l'imprimatur d'une évaluation de la communauté du renseignement de manière à ce que personne ne puisse la remettre en question. Ils y ont apposé le sceau de la collusion russe et l'ont ensuite classé de manière à ce que personne ne puisse le voir.
"Cela a conduit à Mueller [l'enquête de l'avocat spécial Robert Mueller, qui a conclu après deux ans qu'il n'y avait pas de collusion Trump-Russie]. Cela a mis le sceau d'approbation de la communauté du renseignement sur le fait que la Russie aidait Trump et que le dossier Steele était le scandale de notre vie. Cela a mangé les deux premières années de sa [première] présidence [de Trump].
« Vous voyez comment Brennan, Clapper et Comey ont manipulé [et] réduit au silence tous les professionnels de carrière et ont fait dérailler le processus. »
L'étude de la CIA note qu'avant même le début des travaux sur l'ICA, « des fuites dans les médias suggérant que la communauté du renseignement était déjà parvenue à des conclusions définitives risquaient de créer un ancrage ». Le terme « ancrage » fait référence à un biais cognitif en psychologie et suggère que les fuites dans les médias ont pu influencer les analystes travaillant sur l'ICA à façonner leurs conclusions pour se conformer au récit des fuites plutôt que de mener une analyse objective.
Le 9 décembre 2016, le Washington Post et le New York Times ont tous deux rapporté que le CI avait « conclu avec une grande confiance que la Russie était intervenue spécifiquement pour aider Trump à gagner l'élection ».
Le Post a cité un fonctionnaire américain anonyme décrivant cette conclusion comme le « consensus » de la communauté du renseignement.
Le « délai très court était atypique pour une évaluation officielle de la communauté du renseignement, qui peut normalement prendre des mois à préparer, en particulier pour des évaluations d'une telle longueur, d'une telle complexité et d'une telle sensibilité politique », a constaté l'examen. "Les principaux auteurs de la CIA ont eu moins d'une semaine pour rédiger l'évaluation et moins de deux jours pour la coordonner officiellement avec les pairs de la communauté du renseignement avant qu'elle ne soit soumise au processus d'examen officiel de la CIA le 20 décembre.
Lorsque le projet d'ICA a été achevé et envoyé pour examen aux « parties prenantes » de la communauté du renseignement, le calendrier a été « comprimé à quelques jours seulement au cours d'une semaine de vacances [ce qui] a créé de nombreux défis [...] ».
De nombreuses parties prenantes de la communauté du renseignement ont déclaré qu'elles s'étaient senties « coincées » par ce calendrier serré. La plupart d'entre eux ont eu un premier aperçu de la version papier et des rapports sensibles sous-jacents juste avant ou lors de la seule réunion de coordination en personne qui s'est tenue le 19 décembre pour procéder à une révision ligne par ligne".
Les projets de l'ICA n'étaient autorisés qu'en version papier et devaient donc être transportés à la main entre les différents bâtiments de l'agence d'espionnage. "Le calendrier serré et les limites de l'examen sur papier ont probablement faussé le processus d'examen dans son ensemble.
L'« engagement direct » des chefs d'agence Brennan, Comey et Clapper dans l'élaboration de l'ICA était « très inhabituel à la fois en termes de portée et d'intensité ». Ce niveau exceptionnel d'implication des hauts responsables a probablement influencé les participants, altéré les processus d'examen normaux et, en fin de compte, compromis la rigueur analytique.
"Un responsable analytique de la CIA impliqué dans le processus a déclaré que d'autres responsables analytiques - qui auraient normalement fait partie de la chaîne d'examen - ont choisi de ne pas participer en raison de l'environnement politiquement chargé et de l'importance atypique de la direction de l'agence dans le processus.
La revue critique l'ICA pour avoir inclus le dossier Steele, un produit de recherche sur l'opposition salace et discrédité, rédigé par l'ancien espion britannique Christopher Steele, qui travaillait pour la campagne d'Hillary Clinton, et qui affirmait que la Russie possédait des éléments de chantage sexuels compromettants sur Trump.
Malgré le fait que « les auteurs de l'ICA et de nombreux cadres supérieurs de la CIA - y compris les deux principaux dirigeants du centre de mission de la CIA responsable de la Russie - se sont fermement opposés à l'inclusion du dossier, affirmant qu'il ne répondait même pas aux normes les plus élémentaires en matière de savoir-faire », M. Brennan a insisté pour qu'il soit inclus dans le dossier.
"Le directeur adjoint de la CIA pour l'analyse (DDA) a averti dans un courriel adressé à Brennan le 29 décembre que l'inclusion du dossier, sous quelque forme que ce soit, risquait de mettre en péril la crédibilité de l'ensemble du document.
Mais Brennan a répondu que « ma ligne de conduite est que je crois que l'information mérite d'être incluse dans le rapport ».
Brennan a montré « une préférence pour la cohérence narrative plutôt que pour la solidité analytique », selon l'étude.
« Lorsqu'il a été confronté aux défauts spécifiques du dossier par les deux chefs de centre de mission - l'un ayant une grande expérience opérationnelle et l'autre une solide formation analytique - il a semblé plus influencé par la conformité générale du dossier avec les théories existantes que par des préoccupations légitimes en matière de règles de l'art ».
"La décision des chefs d'agence d'inclure le dossier Steele dans l'ICA est allée à l'encontre des principes fondamentaux des règles de l'art et a finalement sapé la crédibilité d'un jugement essentiel. Les auteurs de l'ICA ont pris connaissance du dossier et de l'insistance de la direction du FBI à l'inclure le 20 décembre, le jour même où le projet, largement coordonné, entrait dans le processus de révision à la CIA", selon l'étude. "Les dirigeants du FBI ont clairement indiqué que leur participation à l'ICA dépendait de l'inclusion du dossier et, au cours des jours suivants, ils ont insisté à plusieurs reprises pour que des références à ce dossier soient insérées dans le corps de l'ICA.
En fin de compte, les chefs des agences d'espionnage ont décidé d'inclure un résumé de deux pages du dossier Steele en tant qu'« annexe » à l'ICA, avec une clause de non-responsabilité indiquant que le matériel n'a pas été utilisé « pour parvenir aux conclusions analytiques ».
Toutefois, l'étude indique qu'« en plaçant une référence à l'annexe dans le corps principal de l'ICA en tant que quatrième point à l'appui du jugement selon lequel Poutine “aspirait” à aider Trump à gagner, l'ICA a implicitement élevé des affirmations non fondées au rang de preuves crédibles, compromettant ainsi l'intégrité analytique du jugement ».
L'étude critique la décision de Brennan, Clapper et Comey de « marginaliser le Conseil national du renseignement (NIC), en s'écartant de manière significative des procédures standard pour les évaluations formelles du CI ».
"Le NIC n'a reçu ni même vu le projet final que quelques heures avant la publication de l'ICA... En règle générale, le NIC contrôle les tâches de rédaction, la coordination et les processus d'examen.
La revue cite également les mémoires de Brennan, « Undaunted », dans lesquelles il révèle qu'il « a établi les éléments cruciaux du processus avec la Maison Blanche avant l'implication du NIC, en déclarant qu'il l'a informée que la CIA »prendrait la direction de la rédaction du rapport« et que la coordination serait limitée à »l'ODNI, la CIA, le FBI et la NSA».
L'étude indique que ces "écarts par rapport à la procédure habituelle ont non seulement limité les possibilités de coordination et d'examen approfondi du savoir-faire, mais ont également abouti à l'exclusion totale des principales agences de renseignement du processus. La décision d'exclure totalement la Defense Intelligence Agency et le Bureau of Intelligence and Research du Département d'État de toute participation à une évaluation aussi médiatisée des plans et des intentions d'un adversaire a constitué un écart important par rapport aux pratiques habituelles de la communauté du renseignement.
"Il était également très peu conventionnel de demander aux chefs d'agence d'examiner et de signer un projet avant qu'il ne soit soumis à l'examen du NIC. Le NIC n'a reçu ou même vu le projet final que quelques heures avant la publication de l'ICA.
Il n'y a eu qu'une seule réunion au cours de laquelle les analystes de la CIA ont pu se coordonner, mais un jour avant la réunion, Brennan a envoyé une note au personnel de la CIA indiquant qu'il avait déjà rencontré Clapper et Comey et qu'« il y a un fort consensus parmi nous sur la portée, la nature et l'intention de l'ingérence russe dans notre récente élection présidentielle ».
L'étude de la CIA conclut : « Les analystes étant soumis à de fortes contraintes de temps, à un partage limité des informations et à une surveillance accrue de la part des hauts responsables, plusieurs aspects de la rigueur technique ont été compromis, en particulier pour étayer le jugement selon lequel Poutine “aspirait” à aider Trump à gagner. »
Le lien entre Poutine et Trump « a eu du mal à s'imposer » et son inclusion a nui au rapport parce qu'elle « risquait de détourner l'attention des lecteurs des conclusions les mieux documentées sur les objectifs stratégiques de Poutine [...] ».
Les deux principaux responsables du centre de mission de la CIA chargé de la Russie se sont conjointement opposés à l'inclusion du jugement « aspire ». Dans un courriel adressé à Brennan le 30 décembre, ils ont déclaré que le jugement devait être supprimé parce qu'il était à la fois peu étayé et inutile, compte tenu de la force et de la logique des autres conclusions du document sur l'intention. Ils ont averti que l'inclure ne ferait qu'« ouvrir une ligne d'enquête très politisée ».
Le FBI savait parfaitement que Christopher Steele ne pourrait pas recevoir la prime d'un million de dollars [du FBI] parce qu'il ne pouvait pas corroborer les affirmations et qu'[Igor] Danchenko [la source principale du dossier Steele] a dit que tout avait été inventé. Pourtant, on voit Brennan dire que [le dossier] doit y figurer".
M. Ratcliffe a déclaré que les professionnels de carrière de la CIA qui ont procédé à l'examen sont « tout simplement consternés ».
Il a établi une comparaison entre l'ICA bidon et la dissimulation de l'ordinateur portable de Hunter Biden par 51 anciens responsables du renseignement, qui ont faussement prétendu avant l'élection de 2020 qu'il s'agissait de désinformation russe.
"La comparaison serait l'ordinateur portable de Hunter Biden. Ce sont les mêmes personnes".
"Dans l'affaire Hunter Biden, c'est “Nous devons mentir pour gagner l'élection”.
« Dans cette affaire, c'est “Nous n'avons pas réussi à influencer l'élection et après avoir échoué, nous allons handicaper le président [Trump] pour pouvoir gagner la prochaine élection en polluant le puits” ».
"Ils essayaient de ruiner la présidence après coup"
Il a déclaré que cette politisation flagrante du renseignement est « sans précédent dans l'histoire américaine ».
"Obama l'a commandité. Il n'y avait aucune raison pour que cela soit fait [avant la fin] de l'administration Obama. Obama a dit : « Je veux que cela soit fait »", a déclaré M. Ratcliffe.
M. Ratcliffe a également déclaré que l'ICA bidon avait risqué des conséquences désastreuses sur la sécurité nationale en aggravant les relations déjà tendues avec la Russie.
"La chose la plus destructrice que l'on puisse faire avec les renseignements, c'est de les utiliser à des fins politiques d'un parti contre un autre, de blâmer un adversaire reconnu pour quelque chose qu'il n'a pas fait. Cela revient à mettre de l'huile sur le feu [...].
« Pour toutes les mauvaises choses que Vladimir Poutine a faites et est capable de faire, ils n'avaient pas besoin d'exagérer ou de publier une fausse histoire [en 2017] et à nouveau en 2020 avec l'ordinateur portable, affirmant que la Russie a influencé le résultat. »
L'ICA bidon est ce qui a lancé le faux récit de « Trump en tant qu'agent russe ».
Selon M. Radcliffe, Brennan, Clapper et Comey devraient à tout le moins être des parias.
"Ces personnes ne devraient pas avoir voix au chapitre. Ils ne devraient pas être en mesure d'influencer le peuple américain [...]".
"Sous ma direction, je m'engage à veiller à ce que nos analystes soient en mesure de fournir des évaluations sans fard et à l'abri de toute influence politique".
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Le directeur du FBI, Kash Patel, et le directeur adjoint, Dan Bongino, affirment qu'ils ont découvert des preuves cachées liées à la désormais célèbre enquête sur le Russiagate - et il est prévu de poursuivre les responsables.
M. Patel, ancien enquêteur principal sur le Russiagate pour la commission du renseignement de la Chambre des représentants, a déclaré que M. Bongino et lui-même avaient récemment découvert de nouveaux documents et de nouvelles informations qui avaient été délibérément cachés par les anciens dirigeants du FBI.
« Nous avons trouvé des documents, des informations et des personnes qui voulaient les cacher au monde entier depuis que nous occupons ces sièges », a déclaré M. Patel. "Nous travaillons avec le Congrès pour que ces documents soient rendus publics sans être expurgés. C'est ainsi que l'on rétablit la confiance ».
M. Bongino, ancien agent des services secrets et critique de longue date de la thèse de la collusion avec la Russie, a insisté sur l'ampleur et la complexité de cette tâche.
« Nous sommes ici depuis deux mois », a déclaré M. Bongino. "Il n'est pas réaliste de s'attendre à ce que nous fouillions dans ce laps de temps ce qui a été une enquête politisée de huit ans, voire plus. Vous voulez que ce soit bien fait, ou vous voulez que ce soit fait rapidement ?"
M. Patel a laissé entendre que des développements majeurs pourraient intervenir prochainement.
« Donnez-nous une semaine ou deux », a-t-il déclaré lorsque Mme Bartiromo a demandé un délai.
Les deux hommes ont déclaré que les anciens dirigeants du FBI - notamment M. Comey, M. Strzok et l'ancien directeur adjoint du FBI Andrew McCabe - avaient sciemment menti aux tribunaux fédéraux, abusé des pouvoirs de surveillance et supprimé des preuves à décharge pour cibler des opposants politiques.
« Le FBI a été l'institution d'application de la loi la plus célèbre, et il le redeviendra très bientôt », a déclaré M. Patel. "Mais d'abord, nous devons établir les responsabilités. La justice arrive".
https://www.nytimes.com/2025/07/09/us/politics/ratcliffe-brennan-cia.html
L'administration prend des mesures pour cibler deux fonctionnaires qui ont enquêté sur Trump
Il n'est pas certain que les mesures visant l'ancien directeur du FBI, James B. Comey, et l'ancien directeur de la CIA, John O. Brennan, aboutissent à des mises en examen.
L'administration Trump semble cibler les fonctionnaires qui ont supervisé l'enquête sur les liens entre la campagne Trump de 2016 et la Russie, en examinant les actions de l'ancien directeur du FBI James B. Comey et de l'ancien directeur de la C.I.A. John O. Brennan, selon des personnes familières avec la situation.
John Ratcliffe, directeur de la C.I.A. et critique acerbe de ses prédécesseurs nommés par les démocrates, a saisi le F.B.I. d'une plainte pénale contre M. Brennan, l'accusant d'avoir menti au Congrès, ont indiqué des responsables. Le bureau examine également M. Comey pour son rôle dans l'enquête sur la Russie, ont indiqué d'autres responsables, bien que la base exacte de l'enquête reste floue.
Même s'il n'est pas certain que ces mesures aboutissent à des inculpations, elles constituent l'une des indications les plus significatives que les personnes nommées par le président Trump ont l'intention de donner suite à sa campagne visant à exercer des représailles contre les ennemis qu'il perçoit. Il s'agit notamment des personnes qui ont dirigé l'enquête sur ce qu'il a dénoncé à plusieurs reprises comme le « canular russe » il y a neuf ans et des fonctionnaires impliqués dans deux poursuites fédérales infructueuses à l'encontre de M. Trump pendant les années Biden.
La plainte contre M. Brennan découle de la récente révision par la C.I.A. de son évaluation du renseignement de 2016 sur l'ingérence de la Russie dans l'élection présidentielle de cette année-là. Bien que le nouvel examen n'ait pas remis en cause les conclusions de l'évaluation précédente, il a profondément critiqué M. Brennan et sa supervision du travail analytique.
L'examen récent a critiqué la haute direction de l'agence, y compris M. Brennan, pour avoir précipité l'enquête Trump-Russie - mais n'a pas contesté la conclusion principale selon laquelle la Russie a favorisé M. Trump par rapport à Mme Clinton lors de l'élection de 2016. L'examen reflète les critiques de longue date de M. Ratcliffe à l'égard de son prédécesseur, mais aussi le malaise que certains analystes de longue date ont ressenti face au rôle inhabituel de M. Brennan dans l'élaboration de l'évaluation.
L'étude, qui a été déclassifiée et publiée à la fin du mois dernier, indique que M. Brennan a poussé à l'inclusion du dossier dit Steele, une collection d'allégations non vérifiées concernant M. Trump qui a été rassemblée par un ancien officier des services de renseignement britanniques.
Le nouvel examen indique que, bien que les analystes de la CIA aient soulevé des préoccupations au sujet du dossier, M. Brennan « a semblé plus influencé par la conformité générale du dossier avec les théories existantes que par des préoccupations légitimes en matière de règles de l'art ». Selon l'étude, M. Brennan « a finalement formalisé sa position par écrit, en déclarant que « ma ligne de fond est que je crois que les informations méritent d'être incluses dans le rapport ».
Il n'est même pas certain que le ministère de la justice soit légalement habilité à engager des poursuites si le FBI trouve des preuves suffisantes pour engager des poursuites. Le témoignage de M. Brennan devant le Sénat date maintenant de sept ans, ce qui semble être au-delà du délai de prescription dans de tels cas.
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Les États-Unis ne disposent que de 25 % des intercepteurs de missiles Patriot nécessaires aux plans militaires du Pentagone
Les États-Unis ne disposent plus que d'environ 25 % des intercepteurs de missiles Patriot dont ils ont besoin pour tous les plans militaires du Pentagone, après avoir épuisé les stocks au Moyen-Orient au cours des derniers mois, un épuisement alarmant qui a conduit l'administration Trump à geler le dernier transfert de munitions vers l'Ukraine.
Le stock de missiles Patriot est tombé si bas qu'il a suscité des inquiétudes au sein du Pentagone, qui craint qu'il ne mette en péril d'éventuelles opérations militaires américaines. Le secrétaire adjoint à la défense, Stephen Feinberg, a autorisé l'arrêt du transfert pendant qu'il examinait où les armes étaient envoyées.
Donald Trump a semblé revenir au moins en partie sur cette décision lundi, lorsqu'il a déclaré aux journalistes, avant un dîner à la Maison Blanche avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qu'il allait « envoyer davantage d'armes » à l'Ukraine, bien qu'il n'ait pas précisé à ce moment-là si cela inclurait des systèmes Patriot.
Lors d'un appel téléphonique, M. Trump a également déclaré au président ukrainien, Volodymyr Zelenskyy, qu'il n'était pas responsable de l'arrêt des livraisons d'armes et qu'il avait ordonné un examen des stocks d'armes américains, mais n'avait pas ordonné le gel, selon des personnes informées de la conversation.
Toutefois, la décision prise le mois dernier d'interrompre le transfert, telle qu'elle a été décrite par quatre personnes directement au courant de l'affaire, était fondée en grande partie sur le système de suivi des munitions du Pentagone, qui est utilisé pour déterminer le niveau minimum de munitions nécessaire pour exécuter les plans d'opérations de l'armée américaine.
Selon le système de suivi, géré par l'état-major interarmées et l'agence de coopération pour la sécurité de la défense du Pentagone, les stocks d'un certain nombre de munitions essentielles sont inférieurs à ce seuil depuis plusieurs années, depuis que l'administration Biden a commencé à envoyer de l'aide militaire à l'Ukraine.
L'administration Trump a commencé à examiner le niveau d'épuisement des missiles Patriot et d'autres munitions vers le mois de février, ont indiqué ces personnes. Les délibérations se sont accélérées après que les États-Unis ont déployé davantage d'intercepteurs au Moyen-Orient pour soutenir la campagne des Houthis et en Israël.
La situation s'est également aggravée à la suite de la décision de Trump de bombarder les installations nucléaires iraniennes le mois dernier, selon ces personnes, lorsque les États-Unis ont tiré près de 30 missiles Patriot pour intercepter des missiles balistiques iraniens tirés en représailles performantes sur la base d'Al Udeid au Qatar.
L'épuisement récent des missiles Patriot et d'autres munitions a constitué une partie de la base d'un « mémo de recommandation » d'Elbridge Colby, le sous-secrétaire à la défense pour la politique, qui a présenté plusieurs options pour conserver les armes et a été envoyé au bureau de Feinberg.
Selon des informations antérieures, M. Colby, qui s'est attiré les critiques des démocrates pour avoir donné la priorité au transfert des ressources du conflit ukrainien vers la préparation d'une guerre potentielle avec la Chine, aurait suspendu le transfert, mais deux personnes ont déclaré que le bureau du sous-secrétaire n'avait pas le pouvoir de prendre une telle décision unilatérale.
La décision a plutôt été prise par Feinberg, l'ancien directeur général de Cerberus Capital Management, à qui M. Colby rend compte, ont déclaré ces personnes. Le secrétaire à la défense, Pete Hegseth, a ensuite signé la décision de Feinberg.
La semaine dernière, la Russie a lancé sa plus grande offensive aérienne à ce jour et l'Ukraine dispose d'options limitées pour acquérir des armes à guidage de précision et des armes plus basiques afin de repousser les attaques russes de plus en plus intenses.
L'Ukraine est également dans l'incapacité d'acheter directement des armes aux entreprises de défense pour ses besoins, car on estime qu'une nouvelle commande prendrait des années à être exécutée, et qu'elle ne le serait qu'une fois que le Pentagone aurait exécuté ses propres commandes, le ministère de la défense étant un client plus prioritaire.
La décision de M. Trump de faire marche arrière et d'autoriser l'envoi de certaines munitions défensives à l'Ukraine semble avoir été prise dans un contexte de frustration croissante à l'égard du président russe Vladimir Poutine, qu'il a critiqué lundi pour ne pas avoir contribué à mettre fin à la guerre.
Les porte-parole de la Maison-Blanche et du Pentagone ont confirmé que certains transferts reprendraient sur ordre de M. Trump, mais n'ont pas précisé si les armes envoyées à l'Ukraine concerneraient des munitions à des niveaux extrêmement bas.
"Comme l'a prouvé l'opération Midnight Hammer, l'armée américaine est plus forte qu'elle ne l'a jamais été. Le président Trump veut mettre fin aux massacres et s'est engagé à fournir à l'Ukraine des munitions défensives supplémentaires", a déclaré Anna Kelly, porte-parole de la Maison Blanche.
Alors que M. Trump s'est publiquement plaint de l'aide à l'Ukraine en termes financiers, M. Feinberg a été informé que le problème le plus important était la capacité des États-Unis à fabriquer des armes pour reconstituer rapidement les stocks épuisés, ont déclaré deux des personnes interrogées.
Les États-Unis ont transféré des armes à l'Ukraine par deux voies principales : par le biais d'une réduction des stocks du ministère de la défense et par l'intermédiaire de l'Initiative d'assistance à la sécurité en Ukraine (USAI), dans le cadre de laquelle le ministère de la défense paie des sous-traitants pour fabriquer des armes destinées à l'Ukraine.
Ces deux mécanismes de transfert devraient être affectés par le gel, car le Pentagone donne la priorité à la reconstitution de ses stocks en faisant appel aux mêmes entreprises de défense que celles chargées de fabriquer des armes pour l'Ukraine dans le cadre du programme de l'USAI.
Pour la dernière livraison d'armes à l'Ukraine, les États-Unis avaient prévu des dizaines de missiles Patriot parmi d'autres munitions, notamment des missiles air-air Sparrow, des missiles Hellfire, des roquettes d'artillerie GMLRS et des canons antichars.
La principale préoccupation semble concerner les missiles Patriot, que les États-Unis produisent à raison de 600 par an, alors que l'Iran possède à lui seul plus de 1 000 missiles balistiques qu'il pourrait théoriquement utiliser contre les bases américaines dans la région si le cessez-le-feu avec Israël venait à être rompu.
Les États-Unis ont également transféré environ 2 000 missiles Stinger à l'Ukraine, ce qui, selon les fonctionnaires, équivaut à deux ans et demi de production. Ces missiles sont de plus en plus utilisés par l'armée américaine pour sa propre défense contre les drones hostiles.
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Dans sa première réaction à la suite de l’annonce des sanctions, Francesca Albanese a écrit sur X qu’elle se « tien[t] fermement et avec conviction du côté de la justice, comme [elle l’a] toujours fait ». Venant « d’un pays riche d’illustres juristes, d’avocats talentueux et de juges courageux qui ont défendu la justice au prix de grands sacrifices, souvent au péril de leur vie », elle se dit fière « d’honorer cette tradition ».
La fonctionnaire des Nations unies avait présenté, début juillet au Conseil des droits de l’homme des Nations unies, un rapport intitulé « De l’économie d’occupation à l’économie de génocide » dans lequel étaient étudiés « les mécanismes des entreprises qui soutiennent le projet colonial israélien de déplacement et de remplacement des Palestiniens ». En février, elle avait également dénoncé comme « illégal » et « complètement absurde » un projet d’occupation de la bande de Gaza et de déplacement de sa population annoncé par Donald Trump.
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En plus du duc de Richelieu, gouverneur d'Odessa, un autre émigré français a joué un rôle important dans l'histoire de l'Ukraine et de la Moldavie : le comte de Langeron :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Louis_Andrault_de_Langeron
Dès 1789, il émigre en Autriche et offre ses services à ce pays mais sans succès. En mai 1790, il se rend en Russie en passant par la Prusse et la Pologne, et est engagé par Catherine II en qualité de colonel du régiment des grenadiers de Sibérie. En compagnie du duc de Fronsac, futur duc de Richelieu, et de Charles-Joseph de Ligne, il montre ses talents militaires lors de la prise d'Izmaïl en décembre 1790 par Alexandre Souvorov. Il reçoit l'Ordre de Saint-Georges en 1791.
Il passe ensuite dans l'armée des princes et participe à la campagne de Champagne. Paul Ier l'envoie en qualité d'observateur auprès du prince de Saxe-Cobourg qui commande les armées autrichiennes en guerre contre la France dans les Flandres et dans le Nord. En 1796, il est nommé brigadier puis en 1797, il est élevé au grade de général major, en 1799, il est promu lieutenant-général dans l'armée russe, quartier-maître général en Courlande et Inspecteur d'infanterie.
Paul Ier le décore de l'ordre de Sainte-Anne et le nomme comte de l'Empire russe par oukase du 29 mai 1799, comme la plupart des généraux de l'armée russe. Il est commandant d'honneur du 70e régiment d'infanterie de Riajsk de 1799 à 1806.
En 1805, il participe à la campagne de Moravie où il commande une division sous les ordres du général Koutouzov. Bien qu'ayant désapprouvé le plan de Koutouzov et tenté d'alerter ses supérieurs, il est rendu responsable de la défaite par le tsar[2] et entre en disgrâce. Il se rend à Odessa chez le duc de Richelieu, gouverneur de la ville. On lui donne ensuite le commandement de plusieurs régiments durant la guerre russo-turque de 1806-1812 jusqu'en 1811. En 1810, il est victorieux à Silistra sur le Danube.
Début 1812, il négocie pour la Russie l'annexion du Boudjak ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Boudjak ) ottoman : son habileté face au représentant ottoman, le prince phanariote Démètre Mourousi, Grand drogman depuis 1808, étend le territoire à annexer à toute la moitié orientale de la Principauté de Moldavie, nommée à cette occasion Bessarabie, soit 45 630 km², avec 482 630 habitants, 5 citadelles, 4 ports et 17 villes (Traité de Bucarest). Pour le mouvement unioniste moldave, le 28 mai (date de la signature du traité) est un jour de deuil et Langeron le « fossoyeur de la Moldavie »[3], mais pour Alexandre Ier, Langeron est un prestigieux serviteur : le Tzar le nomme général et c'est comme tel qu'il participe à la campagne de Russie du côté russe, contre ses compatriotes d'origine. Il prend part à la bataille de Brest-Litovsk et à la bataille de la Bérézina. Il poursuit la Grande Armée dans sa retraite et l'assiège dans la ville de Toruń en Pologne.
En 1813, il est aux batailles de Königswart, de Bautzen, et de la Katzbach sous les ordres du général prussien Blücher puis à celle de Leipzig sous ceux de Bernadotte.
Il passe le Rhin à Kaub le 1er janvier 1814, il fait le siège de la forteresse de Mayence puis entre en France et se bat à Soissons, Laon, Reims, Craonne, Fère-Champenoise et finalement à la bataille de Paris où le 30 mars 1814, il prend la batterie de Montmartre.
À la fin 1814, il prend le commandement des 4e et 6e corps d'armée stationnés en Volynie. Il est alors nommé à l'ordre russe de Saint-André. Durant les Cent-Jours, Langeron marche à nouveau sur la France mais s'arrête en Allemagne à la suite de la défaite des napoléoniens à Waterloo.
De retour à Odessa en 1815, Alexandre Ier lui confie le commandement des Cosaques de la mer Noire et du Danube ainsi que le gouvernement militaire, en remplacement de Richelieu, de l'immense et prospère province de Nouvelle Russie. Langeron déclare le port d'Odessa port franc (aucune taxe n'était perçue pour les marchandises arrivant par la ville) : les exportations de cette province atteignent la somme de 14 millions de roubles par an (maximum atteint en 1817).
Il crée à Odessa le lycée Richelieu, institution d'élite dont la réputation fait le tour de la mer Noire, permettant la formation, en français, des fils de la noblesse russe, des riches marchands de la ville, mais aussi des fils de la noblesse moldave et grecque de Constantinople. Il supervise également la construction du jardin botanique de la ville et du boulevard Primorsky (boulevard du bord de mer). Odessa nomma une rue et une plage en son honneur et il est considéré comme un de ses fondateurs.
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Que les gens veuillent avoir des prairies pour avoir des vaches, manger du beurre et du fromage, c'est compréhensible. C'est même légitime. Mais arrêtons de dire que c'est bon pour la nature. C'est un mensonge. C'est du greenwashing.
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Un conflit frontalier dégénère en crise politique à Bangkok
La Première ministre, Paetongtarn Shinawatra, a été suspendue par la Cour constitutionnelle.
Celle-ci a quinze jours pour répondre aux accusations contenues dans une motion introduite par trente-six sénateurs, après quoi la Cour statuera. Dans l'intervalle, c'est le vice-Premier ministre, Suriya Juangroongruangkit, un vétéran de la politique thaïlandaise âgé de 70 ans, qui assure l'intérim. Paetongtarn a été, pour l'heure, reconvertie en ministre de la Culture, ce qui lui permet de continuer à siéger au sein du cabinet.
La Place de la France dans un monde de blocs
dans Politique etrangère / Relations internationales
Posté(e)
2 juillet 2025.
Dominique de Villepin regrette que la France ait perdu une bonne partie de son ambition d'être une force de proposition diplomatique. Et il pourfend ce qu'il appelle "le choix du militarisme" avec la séquence guerre de Libye-Serval-Barkhane.