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  1. C'est tellement "un poil" plus compliqué que personne n'y arrive. À partir du moment où tu fais du directionnel avec de l'adressé, et pas du broadcast, le réseau est sensible aux pertes de maillons et aux logiques de rebonds au-delà de la LOS (je rappelle que l'adressé pose encore problème en VHF omnidirectionnelle sur Contact et PRC-117G). C'est le souci qui a fini par tuer la L16 Needline, qui, sans être directionnelle à proprement parler, prévoyait des logiques d'adressage et de renvoi de la messagerie J. Ce genre de réseau est théoriquement prometteur, mais on est très loin de pouvoir faire de l'universel avec cette technologie (et les concepteurs de la MADL ne s'y sont pas trompés, en ne visant jamais un déploiement sur toutes les plateformes). On en reparlera dans 20 ans, mais d'ici là il faudra bien quelque chose pour tenir. Et les F-35 (comme les F-22 et les B-2) volent tout le temps avec des MIDS. Ils sont juste restreints en puissance à 1W ou 5W quand il y a un risque d'écoute, voir bloqués en réception seule à l'exception d'un appareil relai dont la fonction est de servir de pont entre l'écosystème MADL et le reste du monde. Le F-22 n'a pas de MADL, et pendant des années était restreint à de l'écoute L16 sans pouvoir envoyer ses propres messages. Bref, c'est comme de dire que les calculateurs quantiques sont très prometteurs pour les applications embarquées ; c'est vrai mais ce n'est pas demain qu'on verra ça déployé de manière opérationnelle.
  2. LetMePickThat

    [Rafale]

    Et, accessoirement, SPECTRA n'a pas toutes les capacités nécessaires pour soutenir l'emploi d'un missile ARM longue portée. C'est un package; si on veut quelque chose de cohérent, il faudra bien l'ARM et une solution de localisation large spectre haute résolution (en pod, sur UCAV, ça se réfléchit), avec idéalement une capacité SOJ (SPECTRA comporte un SPJ, avec quelques capacités supplémentaires à protéger des copains pas trop éloignés).
  3. On engage des planeurs hypersoniques maneuvrants via de la L16, avec un radar positionné en Alaska, des effecteurs Aegis dans le Pacifique et un BMDOC C2 installé à Ramstein. Pour du simple engagement collaboratif, MADL n'apporte pas grand chose (et a des inconvénients de LOS que n'a pas une JREAP). Sur des cibles lentes, on faisait déjà du collaboratif dans les années 1990 avec ATDL-1, puis la L11... La vraie plus-value de la MADL est en inter-patrouille, car les débits permettent de partager du flux vidéo IR issu de l'EOTS, de l'imagerie SAR, voir des messages de coordination EW pour l'emploi groupé de brouillage et de radars embarqués. On peut vouloir une liaison semblable sur le FCAS (ou son remplaçant si le partenariat finit par ne pas se faire), mais les spécificités inhérentes à ce type de liaison font que ça ne sera pas un réseau universel, et qu'il faudra autre chose en complément. Il n'a jamais été prévu que le F-35 ne dispose pas d'un MIDS, même dans les rêves les plus fous de LM dans lesquels l'USAF n'avait plus que du F-22, du F-35.
  4. C'est de l'intrapatrouille tout court. Abandonnée sur le F-22, et après ça il ne reste que les B-2 (cas d'emploi restreint, on peut le dire), le Wedgetail (annulé ou, tout du moins, largement taillardé) et quelques Aegis (baseline 9 ou 8, j'ai un doute).
  5. Apparemment, l'Ukraine serait intéressée pour huit batteries SAMP/T NG, et aurait signé une lettre d'intention ce matin en même temps que pour les 100 Rafales. Et, comme pour les 100 Rafales, on va attendre un contrat avant d'ouvrir une (autre) bouteille de champagne.
  6. LetMePickThat

    [Rafale]

    Je doute fortement que tous les Rafale AAE soient déjà en F4.1.
  7. LetMePickThat

    [Rafale]

    Parce que la SEAD, c'est difficile, même avec de l'armement dédié. Il faut une excellente coordination dans le temps et l'espace, de la compression de timing, une bonne connaissance des positions adverses, réussir à synchroniser les effets sur tous les systèmes (y compris les chasseurs de DA) pour que B ne te tire pas dessus pendant que tu engages A, etc. Ce n'est pas un sport de masse, et c'est entre autres pour ça que l'improvisation à base d'armements existants a ses limites dès qu'on veut aller un peu plus loin que taper du SA-2/3 libyen. Le Rafale a tout ce qu'il faut (à part de la furtivité de forme, mais on peut faire sans) pour être une excellente plateforme SEAD, maintenant il faut réussir à caler dans le programme les éléments encore manquants, à savoir une arme, un brouilleur et un système de localisation des émissions haute précision et large bande.
  8. LetMePickThat

    [Rafale]

    ...surtout que les Su-30/35 ont des configurations ouvertes avec quatre missiles. Pour en revenir au Rafale, une configuration SEAD avec deux RPL, deux RJ10 SEAD et un pod EW en central serait extrêmement puissante. Surtout si l'UCAV peut embarquer en plus soit de l'armement de distraction (des smartglider/cruiser, par exemple), ou servir de camion à missiles air-air pour continuer d'avoir de la capacité malgré le fait de charger les vecteurs pilotés pour de l'air-sol.
  9. LetMePickThat

    [Rafale]

    Tactical Commanding Officer - le gars de droite dans le système d'armes, qui est en charge du commandement de la section/batteries et qui possède l'autorité d'engagement. Dans l'OTAN, c'est un lieutenant ou un capitaine (OF-1/2) Tactical Commanding Assistant - le gars de gauche. C'est lui qui est responsable de l'état technique de son système d'armes et de la surveillance de l'espace aérien. Il assiste le TCO. Dans l'OTAN, c'est traditionnellement un warrant officer, un sous-officier supérieur, voir un sous-officier subalterne ancien dans le grade. OWA - One Way Attack, c'est le nom générique qu'on utilise pour toutes les munitions un peu étranges à mi-chemin entre le drone et le missile de croisière (Shahed, Merah, etc).
  10. LetMePickThat

    [Rafale]

    ...ce que j'ai toujours dit. Tout comme tu peux SEADer au canon de 30mm si tu veux. Maintenant, est-ce-que c'est le plus pertinent d'un point de vue gestion des risques et frugalité logistique, j'en doute. "On a mis 15 SCALP-EG sur un HQ-9 et on en a eu un qui est passé, ergo le SCALP-EG peut faire de la SEAD" Effectivement. Ou alternativement tu peux obtenir le même résultat pour trois fois moins cher, deux fois moins d'avions, quatre fois moins de temps et sans devoir compter autant sur la chance, avec un missile ARM dédié et un pod de brouillage. Personne n'a jamais dit qu'on ne pouvait pas SEADer avec l'AASM (les américains l'ont fait avec de l'AGM-130), c'est juste que c'est loin d'être optimal. Je n'ai pas souvent vu un couple TCO/TCA occidental perdre face à des vecteurs subsoniques, sauf sur des attaques saturantes d'OWA - que je mentionnais au-dessus comme étant l'un des moyens les plus low-cost et efficaces de faire de la SEAD. Pour le dire clairement, en tant que cible je ne me sens pas menacé plus que ça par les armements subsoniques non-manœuveants et non furtifs. J'ai bien plus peur d'un KH-31P que de quatre ou cinq AASM. Accessoirement, prétendre qu'on ira SEADer l'anneau de Moscou avec de l'AASM les doigts dans le nez est une insulte à l'intelligence de tous les ingénieurs de Dassault, MBDA et Thales, et des personnels de la DGA et de l'AAE, qui bossent sur les capacités SEAD/OEW dédiées du standard F5 et militent pour certains depuis des années pour qu'on remplace proprement le Martel. Oui, c'est d'ailleurs pour ça que le tableau doctrinal que j'ai posté ci-dessus et que je remet ci-après le mentionne, et que la protection 2D des batteries sol-air de l'OTAN fait partie du chapitre counter-SEAD des manuels opérationnels. Accessoirement, les US (qui sont quand même la référence en matière de SEAD) préconisent en P1 le PrSM et l'ATACMS, et en P2 le F-35, pour traiter du S-300V4/400, ce qui montre bien que la SEAD n'est pas forcément aéroportée. Ce n'est pas "ma" définition, c'est celle du CICDE (et, accessoirement, de l'OTAN). Si elle ne te va pas, tu peux écrire au rédacteur du document, le Colonel Francis Franck, et au responsable de la publication, qui à l'époque était le général Patry.
  11. LetMePickThat

    [Rafale]

    Ce qui ne dit pas grand chose, en soi. On ne connait rien des conditions dans lesquelles cela a été fait. On n'a aucune idée de l'attrition dans les munitions, du coût logistique de l'attaque, de si les radars ciblés l'ont été spécifiquement parce qu'ils étaient vulnérables, etc. On n'a même pas de compte fiable des pertes de part et d'autre.
  12. LetMePickThat

    [Rafale]

    Tout dépendra de l'altitude, mais je ne vois pas trop en quoi ce serait différent des missiles de croisière actuels, le côté VLO/programmable/leurres en moins. En supposant une altitude de croisière de 100 mètres, on obtient un horizon radar d'environ 24,5 nautiques. C'est pour ça que j'avais pris 25 nautiques au-dessus, c'est la valeur standard sur laquelle on compte pour du découvrement tardif sur un armement standard. En jouant la carte du pessimisme et en prenant le pire cas de figure possible, disons une détection à 15 nautiques (soit une altitude de vol de 35 mètres, ce qui est ambitieux) et une vitesse moyenne de Mach 0.9 (irréaliste, au vu du profil de poussée et de la trajectoire), ça donne environ 90 secondes de temps de réaction. Sachant que tous les systèmes modernes ont des modes d'autoprotection automatiques, combien de temps faut-il à l'opérateur russe standard pour tourner la clé et laisser les coudées franches aux calculateurs ? Avec une salve de 18 assaillants, une politique de tir shoot-look-shoot, il y a probablement moyen de caser deux ou trois tentatives d'interception par assaillant et de quand même s'en sortir avec des missiles restants (54 missiles au pire, sachant qu'une batterie russe composite aura probablement un S-300/400 avec huit ou dix lanceurs, plus un SA-17/27 en protection de ligne, plus du SA-15/22... Et tout ceci néglige quand même l'éléphant dans la pièce, à savoir l'engage-on-remote au-delà de l'horizon radar sur une cible détectée par un A-50, le SA-17/22 mentionné ci-avant, ou même un Su-35/57. Encore une fois, ce n'est pas pour rien que des gens très intelligents réfléchissent fort à un pod EW et un missile ARM haut supersonique... Ce qui ne veut pas dire qu'on ne pourra pas SEADer avec de l'AASM, juste pas les systèmes les plus avancés (si on veut taper un SA-11 solitaire, ça fera très bien le travail pour pas - trop - cher).
  13. LetMePickThat

    [Rafale]

    Vu la durée de combustion du MICA, j'en doute. Sauf si l'interception a eu lieu 4 secondes après le tir de la cible, mais je doute que quelqu'un valide un tir Aster sur une cible larguée par un Rafale une poignée de secondes avant... Plutôt complexe pour le Rafale, comme situation. C'est un lot de consolation, dirons-nous, parce que quitte à jouer le jeu de la profondeur d'inventaire, ce ne sont pas les mobiles aériens qui gagnent, surtout face à nos opposants. Cf ci après le petit comptage. Six AASM 250 XLR par rafale, ça veut dire que tu les dédies à ça et rien qu'à ça. Pourquoi pas, mais ça fait cher la mission de distraction alors que tu pourrais aussi les charger avec un pod EW, deux RJ10 en version ARM et avoir pour le coup une vraie chance de passer à travers. Pour le reste, les russes ont montré en Ukraine qu'ils n'avaient pas du tout notre conception en termes de gestion des stocks. Il y a eu des occurrences dans lesquelles plusieurs TEL 48N6 ont été vidés sur des cibles de faible valeur tirées à Pk faibles. Ça ne les dérange absolument pas de tirer six ou sept 48N6 sur un TB-2, quelques 40N6 sur un Mil-8 en TBA à 250km, ou même des 48N6 (et 5V55 quand ils en avaient encore) en tant que mauvais missiles sol-sol ! Même une batterie réduite de SA-27 ou S-350 embarque suffisamment de TEL(AR) et de munitions pour faire face à de la saturation. On peut jouer au jeu de la saturation brute, mais dans ce cas autant tirer 150 OWA type Shahed plutôt que d'espérer faire passer une bombe subsonique tirée dans une vague forcément réduite. La combinaison poursuite radar active et passive est assez intéressante. On s'affranchit des limites de l'optique/IR (météo, angle de présentation, heure de l'attaque, etc) mais on garde quand même un mode secours. Combiné avec une centrale INS précise, on peut obtenir un motif de recherche actif relativement ciblé en matière de zone (et, accessoirement, l'ATR fonctionne aussi en imagerie radar, on peut tout à fait imaginer identifier et cibler spécifiquement le radar dans un ensemble de véhicules déployés. L'AARGM-ER utilise cette combinaison.
  14. LetMePickThat

    [Rafale]

    Au delta près que la trajectoire n'est pas balistique, la facilité d'interception de l'arme par des systèmes moderne montre bien que ce ne sera pas la panacée pour la mission SEAD, ce qui était mon propos initial.
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