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  1. Je ne pense pas que commander des stocks soit utile en soi si on n'augmente pas en parallèle la capacité de production. Si on commande 1000 missiles aujourd'hui, on monopolise juste la chaîne pour trois ans au détriment des autres livraisons (nationales et autres). En plus de ça, commander autant de missiles pose des questions très pragmatiques de durée de vie (il faudrait les tirer avant une date butoire, ou les renvoyer pour retrofit chez l'industriel ce qui mobiliserait...des capacités de production), et il faudrait trouver physiquement l'endroit où les mettre (les dépôts de munitions ne sont pas agrandissables à l'infini).
  2. Toujours pour tracer des parallèles, RTX vise une production de 650 PAC-3 MSE en 2026, et les différents industriels fabricant le PAC-2 ont pour objectif commun une production totale de PAC-2 GEM+ de 110 missiles par mois à partir de mi-2027. Autrement dit, à partir de 2027, les missiles du Patriot, qui ne sont pas employés sur des navires et peuvent être intégralement alloués à des batteries sol-iar, seront produits à environ 1850 exemplaires par an. La production aujourd'hui est de 500 MSE par an, 240 GEM+ aux Etats-Unis, et MBDA Allemagne devrait commencer à livrer les premiers GEM+ des 1000 commandés à COMLOG JV en septembre 2026.
  3. Et ça, c'est sans compter les recharges, et en prenant en compte des sections à quatre lanceurs. Sur le format actuel, il faut rajouter 2x MLT par section, soit 80 missiles par an pour les recharges "terrain" de cinq sections, et il y a en plus du stock temps long dans les différents dépôts de munitions. Cinq sections à quatre MLT et deux MRT, c'est 240 missiles sans réserve de temps long. Si on prend des sections format italien, qui me semble plus crédible à l'export, c'est six MLT et trois MRT, soit 360 missiles hors réserves temps long. Après, il faut rajouter les besoins de recomplément pour tirs opérationnels (Mer Rouge) et d'exercices nationaux (Île du Levant, Biscarosse) ou étrangers (tous les clients Aster tirent pour s'entrainer et ont besoin de renouveler leurs stocks). C'est une décision politique, ce n'est pas aux militaires de fixer les jalons programmatiques et les budgets. Pour ce qui est des moyens, ils sont certes en train d'augmenter mais le gros de la dépense ne se fait pas sur le sol-air. Le programme NG actuel prévoit huit sections financées, avec une option non-exercée pour quatre de plus. C'est globalement le chiffre qui était prévu au début des années 2000 pour le programme SAMP/T, chiffre qui était insuffisant. Pour comparer, les inventaires ukrainiens au debut de la guerre étaient d'environ 200 FCU S-300PS/PT/V, épaulées par environ 300 lanceurs. Il faut rajouter à ça quelques 150 TELAR SA-11 répartis dans une cinquantaine de batteries. Malgré ça, l'Ukraine a ramassé niveau frappes aériennes. Les allemands ont ensuite donné 16 batteries IRIS-T entre 2024 et 2025 (~30 lanceurs SLM, ~10 lanceurs SLS), le reste des alliés a donné 8 batteries Patriot (~36 lanceurs) et 12 NASAMS (~30 lanceurs) les italiens et les Français deux batteries SAMP/T (~10 lanceurs)... Et malgré ça les Ukrainiens sont encore courts. A côté, 12 sections SAMP/T NG, c'est 48 lanceurs. 8 sections, 32 lanceurs.
  4. Si tu me trouves six ou sept milliards d'euros pour financer une 15aine de batteries françaises (plus les italiens), je serai le premier à défendre ton idée de seconde chaine de production. Vu les commandes actuelles...
  5. Douze. Six pour le 402e Régiment d'Artillerie, en remplacement du HAWK, et six pour l'Armée de l'Air (qui n'a pas eu le temps de finir les travaux organisationnels). Coupes budgétaires oblige, on est passé à huit systèmes dans l'Armée de l'Air.
  6. Je vois ton commentaire sur le Rafale, il faut bien voir que les deux situations ne sont pas comparables. Le Rafale, c'est des centaines d'exemplaires poussées par un fort soutien politique à l'export, au moins trois modernisations majeures depuis son entrée en service conduisant à des retours en usine et des commandes supplémentaires, et un budget colossal. Le SAMP/T, c'est 13 exemplaires en tout et pour tout (plus le système hybride Singapourien), un soutien politique à la marge quand on se souvient que ce produit existe en catalogue, une seule modernisation partielle depuis l'entrée en service et un budget de l'ordre de 3 milliards d'euros répartis sur trente ans. Et, là où il y avait le 2000-5F et le 2000D, le sol-air de l'Armée de l'Air n'avait rien sur le segment du SAMP/T: il n'y avait pas de matériel à "faire durer" en attendant des livraisons étalées.
  7. L'alternative, c'est l'abandon d'un certain nombre de missions critiques du sol-air français (et italien). Dans tous les cas, il n'y a actuellement pas de ligne de production MLT, donc un client export ne sera pas livré avant que ce soit finalisé. Les sections françaises et italiennes font une modernisation en profondeur de leurs MLT existants. De toute façon, le délai d'attente pour une livraison Patriot était aussi de quatre ans il y a quelques mois de cela encore, à cause de la demande. Vu que l'US Army demande une augmentation de 25% de son propre nombre de batteries, je pense qu'un client signant aujourd'hui pour du Patriot n'est pas prêt de voir le système autrement que sur un joli poster papier glacé avant très longtemps. Et, cerise sur le gâteau, la production de l'AN/MPQ-65 devait être stoppée sauf pour les commandes export, mais vu les soucis du LTAMDS, on ne risque pas d'en prendre le chemin et l'US Army risque de passer avant les autres clients.
  8. Le problème, c'est toujours le même. Admettons qu'on duplique et qu'on passe à six, voir sept sections par an. On livre à l'Ukraine trois ou quatre sections pour, grosso modo, un milliard d'euros (qu'il faut trouver). En plus de ça, on continue de fournir les dotations italiennes et françaises. On arrive à, disons, 2032, et le SAMP/T NG n'a pas de commandes. On fait quoi de nos deux chaines ultra-spécialisées ? Que fait-on des ingénieurs et techniciens qu'on a formé des années sur ce produit spécifique (parce qu'il ne faut pas se leurrer, on ne devient pas expert du GF300 comme ça) ? On fait quoi des machines-outils spécialisées, des batis de support radar, etc ? Autant une chaine ça peut se conserver en capacité minimale (avec, par exemple, l'étalement sur 5 ans des livraisons des deux dernières sections), autant deux il ne faut pas y compter. Pas dit. Possible, mais pas évident. Si on veut soutenir l'Ukraine pour un coût qu'on peut se permettre (et encore), le mieux c'est 1-de commander beaucoup, beaucoup plus d'Aster 30B1NT et de leur donner nos stocks de B1, 2-leur donner nos ARABEL et nos ME au fur et à mesure de l'entrée en service des NG, et 3-relancer une production du MLT pour compléter les FCU Block 1 données en #2.
  9. C'est ce qu'il faudrait pour tenir la date de mise en service mentionnée dans la LPM actuelle. 5 batteries par an, ça me semble être le bout du bout du faisable au vu des ressources allouées au programme. Techniquement atteignable sinon le souhaite vraiment - on n'y est pas encore - mais je ne pense pas qu'on puisse aller plus vite sauf à dupliquer les chaines de production. Comme je le disais il y a deux mois, on peut toujours arbitrer différemment et dire que la France ou l'Italie attendront trois ou quatre ans de plus leurs batteries, un peu comme pour les FDI grecques. Ça posera de grosses problématiques opérationnelles, mais ça c'est une variable que le politique prendra en compte dans son arbitrage. De toute façon, le problème est (et, je pense, restera) les munitions. Quand on voit le faible nombre de matériel Patriot, IRIS-T ou SAMP/T détruit en Ukraine, on comprend que ce qui limite l'usage, ce sont les munitions et pas les véhicules. Se pose aussi la question des équipages: on a formé sur ces systèmes occidentaux de véritables experts ukrainiens qui avaient déjà un gros bagage technique sur S-300PS/V ou SA-11. Ces gens étant forcément en nombre limité, il faudra trouver d'autres populations capables d'assimiler en deux ou trois mois l'équivalent de deux ans - voir plus - de formation technique et tactique.
  10. On n'a pas de capacité de production pour leur dédier des systèmes. Le mieux serait de leur expédier de l'Aster Block 1, un des principaux problèmes restant la consommation de munitions plus que le nombre de lanceurs, modules d'engagements et autres véhicules. Si on se donne le temps comme tu le proposes, on pourrait éventuellement à terme leur donner nos ME et nos ARABEL au fur et à mesure de l'entrée en service des sections NG, mais: ça va prendre (vraiment) longtemps, car le rétrofit NG aura des délais incompressibles, il faudra trouver une solution pour les lanceurs (qui ne sont pas renouvelés entre le SAMP/T B1 et le SAMP/T NG). EDIT: l'Italie annonce une 3eme batterie (en comptant la mixte) pour l'Ukraine: https://en.defence-ua.com/news/ukraine_to_receive_third_sampt_battery_in_october_but_will_there_be_enough_missiles_to_use_it-15159.html Ils ont la même réflexion que nous, à savoir qu'on ne va pas non plus financer RTX et LockMart sur le segment pour lequel EUROSAM a été crée... En plus de ça, vu le coût des munitions Patriot en FMS, on est en mesure de leur donner plus de capacités opérationnelles en finançant nous-mêmes des Aster pour leur batterie existante qu'en payant le prix fort pour des MSE ou des GEM+. Juste une petite information qui n'est pas liée à l'Ukraine, l'US Army a demandé au titre du budget de 2026 un peu moins de 14 000 PAC-3 MSE. A mettre en parallèle avec les volumes de commande Aster. Il va falloir accélérer sur les commandes si on ne veut pas que le SAMP/T reste une incongruité dans le paysage GBAD OTANien.
  11. LetMePickThat

    Le F-35

    Je connais les arbitrages, étant donné que les systèmes SAM utilisent les deux technologies. D'un point de vue tactique, il est peu probable que tu te balades radar OFF lors du push, même si tu es équipé IR. Les temps de scan en IR sont beaucoup plus long qu'en radar, et tu ne prendras pas le risque de rater un avion (ou un missile) faiblement signant en infrarouge. L'IR n'est pas une alternative au radar, c'est un complément à ce dernier, surtout avec les technologies LPI modernes qui font que même un RWR avancé ne détectera pas toujours un radar hostile. A part si tu es vraiment béton sur la situation tactique, je ne vois pas de cas dans lequel tu vas monter au créneau en BVR sans avoir ton radar allumé. Sur des missions de pénétration ou de reconnaissance, je ne dis pas, mais on n'est pas dans ce cas de figure si l'on envisage un tir sur IR. Le problème n'est pas le nombre d'avions en soi c'est le fait que ta solution de tir dépend de plusieurs maillons. Il suffit qu'un de tes trois avions (parce que la triangulation à deux, il ne faut pas y compter, ce n'est déjà pas précis pour localiser des objets au sol, alors en vol...) doive manœuvrer pour une raison ou une autre (par exemple, un PL-17 qui débarque de la stratosphère à Mach 5) et tu perds ta solution (et donc, potentiellement, ton guidage mi-course). Tu es aussi dépendant d'une liaison de donnée qui peut ne pas marcher, il te faut trois senseurs fonctionnels, etc. J'ai d'ailleurs des doutes sur le fait que les F-35 emploient cette approche en pratique, vu les difficultés qu'ils ont avec la MADL. On fait déjà de la triangulation axes 2D brouilleur sur la L16 via des messages horodatés, et le moins qu'on puisse dire c'est que la précision est assez moyenne (on n'a pas du tout une capacité de tir, tout au plus une zone de recherche sur laquelle pointer des senseurs organiques). J'ai aussi moins de problèmes à croire que la flotte F-35 peut partager des pistes radar constituées, qui contiennent toutes les informations nécessaires (barycentre, matrice de covariance, vecteurs d'états, etc), pour pointage et poursuite par d'autres plateformes. Si on parle de technologie counter-VLO, je crois beaucoup plus au partage via une liaison de données d'informations issues d'un maillage de radars VHF sol que sur une hypothétique recherche volumétrique en infrarouge depuis un chasseur ou un remote carrier. A la limite, un tir sur piste IR après pointage par source externe, pourquoi pas. Mais la recherche IR en autonome dans un volume comparable à celui d'un AESA, il ne faut pas y compter vu que l'IR cherche par définition une cellule à la fois, d'ouverture forcément limitée et sur laquelle le temps d'intégration doit être long.
  12. LetMePickThat

    Le F-35

    Je ne dis pas qu'il n'y a pas de solutions techniques, je dis en revanche qu'il y a des limitations physiques qui font que ça restera moins précis et plus contraignant qu'une poursuite radar. Tu peux trianguler à plusieurs avions, mais ça nécessite plusieurs avions. Tu peux augmenter la sensibilité de tes capteurs, tu auras toujours une pénalité face à un nuage on dans le soleil. Etc.
  13. LetMePickThat

    Le F-35

    En TBA-TGV, c'est toute la structure qui ramasse... Le nombre de cycles tolérable avant écart est largement plus bas sur ces missions qu'en MA/HA subsonique, indépendamment des problématiques de verrière... Un avion qui fait de la pénétration en basse demande bien plus de maintenance qu'un autre qui évolue dans un régime différent, cf. les butées de maintenances sur -5F et N/D. Si tu doutes de la capacité de ton industriel à te fournir des pièces...tu ne vas pas en basse.
  14. LetMePickThat

    Le F-35

    Oui, mais ça comme toutes les versions de l'avion si on retourne lire les spécifications du CALF et du JAST... Ou même celles du JSF. Et c'est là la principale limitation du F-35: l'emport est quand même bien réduit, il faut impérativement un camion à bombes derrière pour faire le boulot une fois que le F-35 a neutralisé les menaces.
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