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Amnésia

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Tout ce qui a été posté par Amnésia

  1. On évacue dans la joie et la bonne humeur, tout va bien, la Russie contrôle la situation, le peuple ultra russophile soutient cette évacuation de précaution contre les terribles bombardements ukrainiens, on quitte sa maison avec toute sa vie qui tient dans un sachet. Non je vous assure, tout cela est pris sur le fait...(mais ça suffira pour certains esprits à se conforter leur ligne ligne idéologique russe, à commencer bien entendu par le petit peuple russe qui subit cette propagande en permanence) Sinon, ils envisagent d'évacuer la ville sous 6 jours.
  2. Ne pas oublier l'aspect politique. Je suis d'accord, l'objectif des russes est impérialiste en Ukraine, depuis le début, la population à défendre un prétexte. Les russes pourraient reprendre un pays en ruine sans ses habitants que ce serait la même chose, du moment qu'un drapeau russe est visible. C'est également la même pratique qu'en Syrie, des évacuations massives juste pour obtenir un contrôle de territoires, avons nous vu la Russie oeuvrer pour les populations locales (en dehors des actions symboliques devant les caméras) ? Qu'ont-ils fait pour le retour des émigrés? Nous devons bien saisir que l'approche russe est strictement politico-militaire et s'il faut vider une ville ou tout un quartier afin de satisfaire cette approche.L'Ukraine ne sera pas un cas à part. Cet appel à évacuer la zone de Kherson ne se fait pas pour préserver la population, il se fait dans un but politico-militaire. Politiquement pour montrer aux yeux des russes que la Russie agit pour "protéger" la population dans le même esprit des vilains ukrainiens bombardant le pauvre Donbass qui n'avait rien demandé . Militairement pour très certainement couvrir une retraite et c'est bien l'impasse militaire qui précipite tout cela. Les russes auront reculé en mettant en avant le sauvetage de la population qui allait subir le génocide des "ukronazis" comme ils aiment à les appeler pour se rassurer de leur combat. Le problème c'est que cette population de Kherson ne partage pas forcément la "peur" russe et n'écoute pas non plus les consignes d'autorités illégitimes que le Kremlin a installé. Il risque d'y avoir très peu de monde qui quitte le secteur même si on aura toujours la propagande qui en feront une évacuation "massive" mais toujours dans le calme, l'ordre et très bien supervisé par l'armée qui offrira des petits sachets avec l'étoile rouge, ça fera plaisir aux petits vieux plutôt que le chocolat pour les enfants. Est-ce qu'ils vont atomiser Kherson? Certainement pas. Vont-ils en fait un nouveau Stalingrad? Je pense que pour de nombreux russes, notamment ceux de l'armée nourris à la soupe de la grande guerre patriotique, la configuration des lieux (ville adossée à un fleuve) pourrait donner l'idée ou on se dit qu'on va "répéter l'histoire" car forcément dans cette idéologie russe, le pays qui a vaincu Hitler (ou Napoléon) est le même et que l'issue de n'importe quelle guerre contre la Russie ne peut pas être différent. Sauf comprenons que nous ne sommes plus à la même époque, comprenons que dans le cas présent la Russie est l'envahisseuse et non celle qui se défend d'un envahisseur, même en s'imaginant que les ukrainiens sont les nouveaux "allemands nazis" venant les exterminer. Kherson reste une ville ukrainienne de par son peuple, peu importe qu'au Kremlin on a colorié la ville en rouge sur la carte pour satisfaire Poutine, peu importe ces simulacres de référendums. L'armée ukrainienne n'avancera pas dans Kherson en rasant tout car tout l'environnement lui est hostile, en vérité ça sera plutôt un accueil plus proche de la libération qui verra la population indiquer les zones ou sont les russes et leurs sympathisants. Je pense quand même que les russes ont consciences qu'ils ne pourront pas tenir cette ville comme les ukrainiens peuvent tenir certaines villes et qu'il n'est pas concevable d'imaginer réitérer un Stalingrad quand vous avez des troupes qui n'ont pas le moral de résister plus que ça. Le front est encore bien trop large pour imaginer faire une bataille déterminante avec un volume de forces considérables. Les russes ont fait l'erreur de vouloir capturer ces 4 territoires sans en avoir les moyens militaires, ils ont pensés qu'en "officialisant" de leur côté ces annexions, cela pousserait les ukrainiens à cesser leurs offensives (on ne s'attaque pas au territoire "russe"...). Ils ont mobilisés des troupes pour venir remplacer des combattants qui sont pour certains au front depuis le mois de février, au mieux la Russie amènera un renforcement humain d'une centaine de millier d'homme par rapport à ce qu'il y a en ce moment. Un chiffre qui peut paraitre important, mais qui qualitativement ne l'est pas (équipements, expérience etc...). Ils viendront combler des trous énormes pour la sécurisation de ces zones, mais ça ne sera toujours pas suffisant. On ne tient pas un tel front avec 200 000 hommes qui seront pour les 2/3 de très piètre niveau. Dans une logique ou ce ne serait pas une guerre, ça passerait, mais quand en face vous avez une armée déterminée et qui a un niveau qualitatif intéressant, ça ne règlera rien et ça peut même finir avec des pertes très importantes (car on sait bien que ce genre de troupes sont plus susceptibles de céder sans combattre et que le politicien qui pense que ces troupes se battront jusqu'à la mort, fait une grave erreur d'appréciation). Les russes doivent faire des choix, céder Kherson est un choix logique dans leur situation, toute la question est de savoir comment ça va se passer avec la pression ukrainienne qui se fera. Soit on assistera à des ukrainiens qui laisseront filer les russes, soit à des ukrainiens qui vont chercher à entraver cette fuite, forçant les russes à abandonner l'équipement lourd et même moins lourd pour privilégier un sauvetage "humain".
  3. De toute façon nous savons tous que ce genre de position autour de Kherson est intenable. Alors à une autre époque, on aurait pût maintenir un tel front, mais plus aujourd'hui et pas dans les circonstances actuelles. Le Kremlin imaginait que les référendums allaient faire cesser les avancées ukrainiennes, donc qu'ils sauveraient ainsi certains points du front, mais non. Qu'ils évacuent c'est en réalité une bonne mesure. Maintenant ils jouent à ceux qui sauvent les populations, sans doute avec l'espoir de faire de Kherson un point de résistance, façon Stalingrad dans lequel ils boufferont de nombreuses forces russes, mais je suis convaincu qu'un grand nombre de personnes dans Kherson ne partiront pas et ne permettront pas aux russes de faire de cette ville, un champ de bataille à leur avantage. Faut-il répéter que la Russie est un occupant qui n'a pas la complicité nécessaire avec la population pour éviter que lorsque les ukrainiens entreront, ils n'auront pas toutes leurs positions pointées du doigt par les civils. Ce n'est pas des référendums ou des ratifications à Moscou qui changent cet état de fait, c'est juste les russes qui cherchent à réaliser leurs envies. En tout cas constatons quand même qu'il y a depuis plusieurs jours un vrai brouillard dans les opérations du côté ukrainien qui annonce certainement un nouvel événement important à venir.
  4. Si les tubes sont vides et le lanceur "déployé" c'est que ce n'est pas un hasard. On remarque depuis quelques jours que les russes cherchent à regagner une communication, en chassant les mauvaises langues chez eux et en montrant des images "valorisantes". Ces images doivent montrer que la Russie est "efficace", la seule chose que les russes montrent désormais ce sont des frappes de précisions, c'est terminé depuis un moment les reporters de guerre qui sont aux côtés des troupes au front, en fait c'est terminé tout court les images des troupes. On a vu avec les scandales des mobilisés, une communication russe essayant de reprendre là aussi la main en montrant des mobilisés heureux, défilant devant un orchestre et une population supportrice, mais bon, permettant à certains de se rassurer de ne pas voir que des équipements vétustes et des conditions de vie déplorables. On montre donc plus que des images de drones, des images ou l'on verra de la précision car c'est signe d'efficacité et de modernité. C'était déjà la même histoire en Syrie, la même tactique de communication russe à coup de missile Kalibr afin de faire taire les critiques et "démontrer" qu'ils sont à la hauteur. Je pense aussi que les drones iraniens qui tombent au milieu de Kiev servent aussi à obtenir des images qui soient avantageuses aux russes, permettant d'accaparer une "attention" médiatique qui la montre toujours comme celle qui frappe et non celle qui subit. Oui on sait que les ukrainiens font des leurres, on sait aussi qu'ils peuvent avoir des équipements inutiles car n'ayant plus de munitions, le S-300 en fait partie. Pour moi on n'est pas forcément face à une maquette, mais à un vrai lanceur, qui n'ayant plus de missiles sert de leurre au milieu d'autres lanceurs dont un ou d'autres ont au moins un missile prêt. Les ukrainiens savent que le S-300 est condamné, jamais ils ne pourront récupérer ou acquérir des missiles, donc une fois vide, plutôt que de les laisser à l'arrière comme une réserve, autant en faire des attrapes mouches (qui piquent).
  5. Les russes cherchent à desserrer la pression offensive des ukrainiens au Sud afin d'établir une position défensive importante grâce à ses conscrits. Une attaque au Nord servirait à cela, ce ne sera pas comme en février pour venir prendre Kiev pour ne pas dire tout le pays. Les russes jugent sans doute que les ukrainiens sont faibles dans cette zone, donc qu'ils pourraient s'enfoncer dans le dispositif afin que ça calme le Sud, sans doute avec l'idée que cette déstabilisation pousse à un cessez-le-feu global dans lequel les russes négocierait un retrait du Nord en échange. C'est pour cela que je vais redire qu'il faudrait que l'Otan amène des troupes aux frontières de la Biélorussie pour exercer une menace qui mettrait le doute du côté de Minsk, voir de Moscou. C'est une manoeuvre classique de de pression militaire qui dans le cas présent viendrait en fait dégonfler la pression sur l'Ukraine. Mais là encore, faut pas croire, les américains sont déjà bien à l'affût de ces mouvements et savent peut-être mieux que certains officiers ce qui se prépare. Il n'y aura pas de surprise et c'est aussi cela qui peut être un problème pour ce groupement russo-biélorusse qui n'est pas d'un haut niveau quand en face ils seront dans l'attente. Dans tous les cas il n'y a pas un volume de forces suffisant pour envisager un basculement autre qu'une diversion pour soulager le Sud et amener à tenir des positions nouvelles pour faire un "échange" ultérieurement. Mais les russes risquent de nouveau de se retrouver dans une mauvaise posture, entraînant au passage son voisin biélorusse dans une déstabilisation intérieure.
  6. D'une manière générale, l'armée russe est connue pour ses brimades, ses bizutages qui conduisent à de nombreux scandales et drames
  7. Je vois mal quand même un industriel mettre ça dans un gilet. Je pense effectivement qu'on est dans un bricolage fait maison d'un type qui n'avait rien en protection balistique. Quand on sait à quoi ressemble une plaque balistique, on comprend que cette taule est ridicule. Ce serait plus utile de réaliser un collage de plusieurs couches de tissus. Mais il ne faut pas se leurrer non plus, les mobilisés seront loin d'être bien équipé et l'achat perso n'est plus pour le confort, il est vital. Après heureusement que nous sommes dans un autre siècle, pour le froid par exemple on a dans le commerce ce qu'il faut en grosse quantité, même si ce n'est pas uniforme. Les soldats d'autres époques n'avaient pas la choix de faire avec ce qu'on leur donnait et ils n'avaient pas un décathlon ou autre pour se préparer avant de partir. Je pense quand même que les responsables militaires russes laissent faire ce genre d'initiatives, qu'ils encouragent cela, sinon ce serait d'une grande stupidité.
  8. En fait il faut bien comprendre que pour un matériel militaire, il n'y a pas qu'une seule sorte de stockage. Un matériel stocké n'est pas forcément un matériel qui serait en "réserve" et qu'on peut sortir comme on veut. Ce ne sont pas des matériels sous abris contrôlé. Les russes s'ils ont énormément mis de côté leurs vieux équipement, c'était essentiellement parce qu'ils ne voulaient ou ne pouvaient pas payer pour leur déconstruction. C'est pareil pour les munitions. Dans d'autres pays c'est pareil, l'argent pour déconstruire est souvent très limité, les structures qui s'en occupent très petites, donc on assiste aussi souvent à un stockage qui est juste en attente de son tour. Plus vous avez d'équipements, plus ça coûte cher, plus vous êtes débordé. Les américains avec leurs grands cimetières d'avions, ce n'est pas forcément une réserve qu'ils vont sortir au cas ou, ces appareils sont détruits, mais si c'est un avion tous les deux jours, forcément on a toujours un parc en attente qui est important. C'est en réalité des "casses" à ciel ouvert dans lesquelles on récupère parfois des pièces quand il y a encore des appareils du même type en service quelques part dans le monde. Mais les matériels qui arrivent dans ces casses n'y arrivent pas par hasard, c'est qu'ils sont au bout de leur potentiel, qu'ils ont une usure importante, ce n'est pas un "excès" de matériels avec du potentiel qu'on va mettre de côté en se disant qu'on va les ressortir "au cas ou". Pour un équipement qui se fait remplacer, il peut s'il garde du potentiel passer par une étape qu'on pourrait dire de "transition", celle ou pendant un temps il reste dans un état de réserve "récupérable" soit pour ses propres besoins que pour un besoin d'export. Mais ça ne va pas durer 10 ans non plus. Alors quand ce sont des chars, de canons qu'on va foutre au milieu de nul part on s'en fout un peu que ça pourrisse sur place sans payer sa déconstruction, s'il y a la chance d'avoir un désert sec comme les américains en ont, c'est très bien pour éviter la rouille et ça maintiendra un e capacité de récupération de pièces intéressantes sur un temps long. Sinon ben il ne faut pas imaginer qu'un matériel laissé 20 ans à l'air libre à côté de Moscou vous allez le sortir dans le même état que le jour ou on l'a déposé. Un matériel qui n'est pas utilisé ne va pas se "préserver" , faîtes le test avec votre voiture, laissez là sur un parking à ciel ouvert pendant 10 ans et voyez le résultat. Les munitions c'est le même problème, ça se dégrade avec le temps. Ensuite des pays qui ont des équipements nucléaires se doivent de payer des déconstructions bien plus complexes et coûteuses que des matériels conventionnels afin d'éviter une pollution. Souvenons nous des sous-marin nucléaire russe moisissant au port et faisant planer un risque de pollution important au moment ou la Russie ne pouvait pas financer leur déconstruction. C'était l'occident qui a mis la main à la poche. Le traité START qui pousse au démantèlement nucléaire, si les USA et la Russie se mettent d'accord, c'est avant tout car après avoir produit énormément pendant la guerre froide, ils doivent payer énormément pour déconstruire les éléments obsolètes et ils n'ont tout simplement plus les moyens de renouveler tout ça. Ils ne font pas ces accords dans un geste de bonne volonté. C'est aussi pour des raisons financières que certains états se refusent de ratifier des traités qui leur imposerait de démanteler certains types d'armes ou de munitions, c'est toujours moins coûteux de laisser cela dormir que de devoir payer et recevoir la visite d'inspecteurs dans ses dépôts, voir d'être supervisé. Je l'ai souvent précisé pour les "immenses stocks russes", on surestime énormément le potentiel qui peut en être tiré, le potentiel du matériel à se maintenir opérationnel dans un rythme de guerre. A quoi bon sortir un char qui au bout de 20h de fonctionnement tombera en panne et pour lequel vous n'avez pas le personnel compétent, ni les pièces (plus produites) pour le réparer? On entre dans un processus comptable d'équipements auxquels on leur donne des caractéristiques d'origine mais qui ne le sont plus du tout et qui vont devenir un fardeau pour ceux qui vont les avoir dans les mains.
  9. Chez les russes, l'ami c'est celui qui est de dos, l'ennemi celui qui de face. C'est pour cela qu'ils tirent sur ceux qui battent en retraite!
  10. Oui forcément c'est rajouté les différents indicateurs. Par contre c'est dans ce genre de vidéos "réelles" qu'on comprend tout l'intérêt du renseignement et de la communication. Le drone apporte un point de vue aérien qu'il est très utile d'exploiter à l'avenir à défaut d'autres vecteurs aériens. mais on identifie très vite les faiblesses, celle du partage indirect de l'information visuel, l'opérateur du drone est le seul à voir puis on communique par la voix par l'intermédiaire des transmissions. On comprend très vite l'intérêt de savoir ou on est, de savoir ou est l'ennemi, savoir ou on va et ou l'ennemi va. Connaitre la nature de la menace, s'adapter à la situation, faire face aux imprévus, demander des appuis. Quand un pays comme le nôtre se lance dans ce genre de choses, ou on cherche à géolocaliser chaque véhicule, chaque combattant, sur une carte numérique partagée, quand on veut que tout le monde communique à tout le monde, qu'on veut pouvoir partager les flux vidéos, quand on chercher le tir au delà de la vue directe, tout cela ne se fait pas par des gens qui ne connaissent pas le besoin, bien au contraire, c'est un retex. Celui qui maitrise à fond le renseignement, celui qui sait parfaitement élaborer une tactique dans l'action, il a un avantage considérable. Plus on a une connaissance du terrain via le renseignement, plus on a un besoin de munitions de précisions. Imagines ici que le char qui a été vu par le drone finisse par le désigner à un tireur MMP débarqué ou à un Jaguar (ces derniers ne voyant rien à leur niveau) ben le tir au-delà de la vue directe viendra le traiter. On se plaint toujours du coût ou de la complexité technologique de certaines choses car bien souvent on en mesure pas l'intérêt militaire. On se dit que 10 obus non guidés vont faire la même chose contre une cible qu'un seul obus guidé, on va chercher des rapports coûts/efficacités qui n'ont pas de sens. Mais ceci vous allez l'obtenir uniquement si vous savez ou se trouve la cible visée, comme sur un champ d'essai, dans la réalité opérationnelle la munitions de précision est l'étape finale d'un gros travail de renseignements et d'identifications de cibles, c'est cela qui compte. En Ukraine on voit bien que du côté russe, la faiblesse du renseignement est énorme, car ils se complaisent à une ancienne méthode de guerre, celle ou on va déterminer des positions ennemies en fonction des coups qu'on se prend dans des avancées, puis on va tirer dans des zones en espérant traiter la menace. Au final vous avez des images de champs recouverts de cratères, car on ne sait pas ou est l'ennemi. Je ne dis pas que les ukrainiens sont à 100% dans un autre monde, mais ils ont le renseignement des occidentaux, ils comprennent une autre façon de faire, ils s'adaptent bien mieux pour éviter d'avancer n'importe comment, de gaspiller leurs munitions. Certains disent que l'hiver va figer la situation, mais j'en doute fortement. Quand on voit aujourd'hui que les lignes de défenses exploitent à fond quelques lignes de végétations en bordure de champs ou de routes, l'hiver va faire disparaitre ces masques. Et si pour ceux qui se mettent au niveau russe, on se dit qu'il serait stupide de se risquer d'avancer avec un terrain problématique, moi je me dis que ceux qui ont le renseignement avec eux, qui auront les munitions de précisions, vont largement pouvoir faire les brèches nécessaires le long des routes pour avancer et faire du mal à des positions défensives trop exposées. Donc les russes pourront toujours chercher à jouer au même niveau en se dotant de drones grand public ou acquis auprès des iraniens, mais ils ont un manque important de munitions de précisions, de coordinations, de communications pour égaler les ukrainiens. L'artillerie russe ayant déjà largement baissée en intensité, se retrouvant certainement dans une logistique des munitions compliquée, ne compensera pas par le volume tiré, surtout que depuis que les ukrainiens ont acquis des systèmes de contre batterie avec des frappes à longue distance qui ne permet pas aux russes de maintenir des positions d'artillerie fixe. Là aussi, la mobilité d'une artillerie doit être liée à l'efficacité du renseignement et à un nombre limité de tirs (donc d'une performance de précision), si vous n'avez ni l'un ni l'autre, vous obtenez ce qu'on voit du côté russe ces derniers mois. Donc non, il n'y a pas un modèle russe de méthodes et d'équipements qui s'opposerait à un modèle occidentale, il y a une armée d'un autre temps et une armée moderne. Les ukrainiens sont encore aux 3/4 dans une armée d'un autre temps, mais n'en doutons pas, ce qui fait la différence, c'est le quart restant, entre le visible (livraisons d'armes) et surtout l'invisible (renseignements, encadrements, planifications...)
  11. Oui ce sont des munitions téléguidées. Comme pour les drones suicides, sauf à avoir un second drone qui va filmer la scène, ce n'est pas possible de voir une explosion.
  12. Promu caporal dans un bataillon de chez Wagner, c'était soit ça, soit la prison, soit la chute accidentelle. Les russes sont surtout entrain d'essayer de reprendre la main de la communication en cherchant à montrer des images avec des frappes de précisions. Cela me rappel la campagne syrienne, ou on en était arrivé à tirer des missiles de croisière sur des cibles sans grands intérêts mais qui, via des drones préalablement envoyés sur place, permettait de montrer que la Russie ne vise pas au hasard et qu'elle a des armes de précisions. Bien entendu, la mise au pas des sources russes du web qui s'égaraient un peu trop à confirmer les échecs et difficultés russes n'a aucun rapport...
  13. Il commencera par "il était une fois" et il terminera par "ils vécurent heureux"
  14. La vérité est toujours moquée au début, puis farouchement combattue avant d'être par la force des choses admise sans équivoque. Reprenez depuis la première page et constatez que c'est ainsi depuis le début.
  15. Sincèrement on ferait très bien d'acquérir des HIMARS pour remplacer les LRU.
  16. "Pour une organisation (qu’elle soit une entreprise, un groupe d’individus ou une société) la résilience est donc la capacité à s’adapter aux perturbations internes ou externes."
  17. Cet article est intéressant car il met en perspective que dans ce conflit, on est aussi en face d'un conflit générationnel. Il y a une population qui a vécu dans l'ère soviétique et qui a la nostalgie de sa jeunesse et une jeunesse qui n'a pas cette nostalgie et se retrouve souvent en contradiction de leurs aînés. Eton sait aussi que dans ce genre de situations, les plus gros irréductibles qui ne vont pas vouloir quitter leurs maisons sont les anciens. Les jeunes qui ont des enfants sont plus enclins à partir surtout qu'ils ont des voitures quand leurs anciens restent très sédentaires et ne conçoivent pas refaire une vie ailleurs, préférant presque mourir à la maison que de s'emmerder à fuir. Poutine est lui aussi un nostalgique de l'URSS et il cherche à modeler le présent pour le faire correspondre à ses souvenirs. La jeunesse russe même martelée par la propagande a d'autres préoccupations que les anciens ayant encore gravé le drapeau rouge avec la faucille et le marteau dans leur cerveau. Faut comprendre, c'est humain, on apprécie toujours le temps de ses jeunes années et que le cerveau a été "modelé" dans l'enfance. Quand parfois je dis que Poutine a la carte de l'URSS en tête, ce n'est pas qu'une vue de l'esprit, c'est que c'est vraiment le cas et que la réduction de cette carte aux frontières actuelles n'a jamais été acceptée. Il va donc chercher à tout faire pour revenir à ce passé. Poutine n'est pas unique dans cette façon de voir les choses, c'est générationnel et jamais vous ne ferez changer d'avis une vieille personne. Quand la propagande parle de nazis , c'est justement à destination de ces personnes qui ont connus une époque avec une idéologie marquée par la 2e guerre mondiale, soit pour l'avoir vécu soit pour avoir des parents qui ont racontés cette période. C'est beaucoup moins évident aujourd'hui ou le jeune d'aujourd'hui va plutôt entendre l'histoire de la fin de l'URSS vécue par leurs parents que celle de la 2e guerre mondiale. Mais Poutine est encore dans l'ancien système et c'est pour ces raisons que sa mentalité qui se répercute sur une propagande à destination de tous est marqué par cela (nazis etc...) Les populations pro-russe en Ukraine sont globalement les anciens de l'URSS et le temps qui passe réduit naturellement cet sympathie. On avait vu au début du conflit en 2014 et jusqu'à maintenant parfois des enfants qui se fachaient (donc des fascistes selon Poutine ) avec leurs parents sur leur vision de la Russie. C'est pour cela que l'Ukraine est aujourd'hui dans une phase de construction nationaliste, celle d'une nouvelle génération qui combat la Russie quand l'ancienne est assise à observer le spectacle mais qui fatalement se fera éclipsée, tout d'abord par le silence et l'acceptation, puis en disparaissant. Il y aura logiquement un déplacement des populations pro-russe dans cette construction nationaliste ukrainienne. Poutine observe cela depuis des années, y voyant une manipulation occidentale, ne voulant pas comprendre que Maiden n'a pas été imposé par l'extérieur, que c'est un changement générationnel. Ce phénomène se voit aussi en Russie, en Biélorussie et ailleurs, une nouvelle génération qui ne partage pas celle de l'ancienne qui continue de garder tout le pouvoir et à vouloir restaurer maintenir un vieux système dans lequel ils retrouvent leurs habitudes, leurs souvenirs. Aujourd'hui le vieux système force la jeunesse russe à se battre pour des causes et des volontés qui souvent ne sont même pas partagées. On y va car le système fait qu'il faut y aller quand en Ukraine on va au front pour une cause et une volonté de changer les choses qui sont comprises, reconnues et recherchées.
  18. Non, je ne parle pas d'attaquer le Biélorussie mais d'y regrouper quelques forces à proximité pour y maintenir une pression. L'objectif est de détourner Loukachenko de l'Ukraine en lui imposant une menace qui ne sera plus fantasmée. C'est à partir de là qu'on ira "négocier" avec lui afin qu'il prenne certaines distances avec les russes et en essayent de jouer sur son opposition intérieure.
  19. Loukashenko n'enverra pas directement son armée en Ukraine, mais n'oublions pas qu'il est très permissif vis à vis des russes qui utilisent son territoire presque à l'envie. N'écartons pas aussi la possibilité d'un accord qui verrait les conscrits russes venir s'équiper avec les dotations de l'armée biélorusse afin de recréer une nouvelle armée d'un certain volume qui irait ensuite ouvrir un nouveau front, pas forcément vers Kiev. Une simple diversion pour desserrer un étau ou pour lancer une offensive dans le Sud. Mais là encore une fois, ils seront bien surveillés et ce sera difficile d'obtenir une attaque surprise, nous ne sommes plus dans les années 40, quand vous avez les moyens américains en face, rien n'est discret, ces derniers savaient même que la guerre se fera avant de nombreux officiers russes. Après comme toujours, entre ce que veulent les russes et ce qu'ils obtiennent.... Si l'Otan ne peut pas trop agir en Ukraine, ce qu'on pourrait faire, c'est de réaliser un regroupement de forces aux frontières de la Biélorussie afin de faire justement exactement ce que les biélorusses et les russes font depuis plusieurs mois à la frontière ukrainienne, faire planer un risque donc capter des forces. Ainsi on pourrait réellement mettre une pression sur la Biélorussie, je pense même qu'on néglige un peu trop la pression ou le chantage à exercer sur ce pays, c'est pourtant une pièce importante sur l'échiquier du Kremlin.
  20. Ce sont les prisonniers en voie de rédemption de chez Wagner.
  21. 30 kg à l'intérieur du drone peut-être, mais 200kg à l'extérieur
  22. C'était le noël de ses 43 ans, il a enfin compris qu'en fait, non je ne le dirai pas...
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