toujours dans le rapport ce n'est pas que le prix du rafale mais aussi celui des armements M. Axel Poniatowski a demandé si la société Dassault Aviation a perdu des opportunités de contrats à l'exportation, soit en raison de l'impossibilité pour les industriels français de fournir des missiles ou des munitions proposés par leurs concurrents, notamment américains, soit parce que l'administration américaine avait opposé des restrictions à l'intégration des missiles produits par des entreprises outre-Atlantique. M. Charles Edelstenne a souligné que les munitions produites par les entreprises françaises étaient actuellement de même niveau que celles de leurs concurrentes américaines, leur principal handicap consistant en un prix de vente supérieur. Il s'agit certainement d'un problème de prix, mais aussi de coût de production, puisqu'à séries équivalentes, certains concurrents non américains parviennent à afficher des prix de vente équivalents aux industriels américains. Le prix des produits des industriels français s'établit actuellement à plus du double de celui de leurs concurrents et, il y a peu de temps encore, la proportion était de l'ordre du triple. A titre d'exemple, dans un contrat à l'exportation qu'elle n'a pas pu obtenir, la société Dassault Aviation a constaté qu'un écart du prix de vente de son offre par rapport à ses concurrents de l'ordre de 13 % était dû à l'écart de prix entre les missiles proposés en complément.