Aller au contenu
Fini la pub... bienvenue à la cagnotte ! ×
AIR-DEFENSE.NET

Tancrède

Members
  • Compteur de contenus

    18 697
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    166

Tout ce qui a été posté par Tancrède

  1. Je tiens cependant à exprimer mon immense outrage au nom d'un clan, d'une famille d'un autre pays qui a été ignominieusement abusée et déshumanisée dans ce film, et en fait dans toute la carrière de Jar Jar Abrams: c'est purement et simplement du racisme, oui, je le dis bien haut, du racisme anti-écossais. J'accuse ici et par la présente le sieur JJ Abrams d'avoir sans la moindre vergogne rabaissé et asservi le clan McGuffin, et plus dans ce film qu'il ne l'avait jamais fait dans une autre de ses "oeuvres".... Oui, même Alias fait light dans l'emploi du McGuffin, par rapport à la densité d'usage qui en est faite dans ce film: on a quoi? Un contrebandier qui mène à une dague qui mène à un bidule qui mène à une planète (qu'apparemment personne est foutu de trouver sans ça)... Et tout le monde parle abondamment et sans grande cohérence ou intérêt de chacun de ces trucs à chaque étape du douloureux et emmerdant processus. Y peut pas faire comme tout le monde et prendre son McGuffin avec des oeufs, quand il va au McDo?
  2. Pour que ça aille au Sénat et que celui-ci fasse son boulot (aussi partisane que soit l'intention pendant l'exécution), il faut justement des choses plus sérieuses, puisque le Sénat, en cette instance, est censé mener une enquête reposant autant que possible, vu le contexte, sur des procédures et éléments effectivement valables juridiquement, afin d'aboutir à ce qui est censé être la procédure d'impeachment pleine et entière (qui se termine par la destitution du président). C'est la raison pour laquelle la procédure, même si ce n'est pas complètement formulé dans les textes, devrait en principe être menée sérieusement à la Chambre, pour fournir un vrai dossier sérieux-pour-les-grands au Sénat. Cela n'a pas été le cas: l'enquête Mueller n'a rien donné de tangible et utilisable (et effectivement rien sur le sujet de la collusion, qui était censé être le seul point de concentration initialement) même sur le chapitre de l'obstruction. Et la chasse aux sorcières menée par Schiff était juste du grand-guignol médiatique qui a au passage chié sur les pré-requis d'une procédure dans les règles (examen croisé des témoins, information en temps réel des deux parties....), avec des témoins pour l'essentiel sans rien à offrir autre que des on-dits et des opinions, sauf un (le seul avec quelque relation directe avec les événements).... Qui s'est contredit à plusieurs reprises et a en fait plus confirmé qu'infirmé la version de Trump (à son corps demi-défendant, parce qu'à ce stade, le gars ne voyait que la fin de sa carrière de la part des deux camps). Se laisser abuser par ce qui est clamé à tue-tête par des camps politiciens jouant pour l'essentiel tout sur le champ médiatique au profit duquel le juridique et le politique sont instrumentalisés, c'est juste se faire le dupe de ces escrocs professionnels. Si Pelosi avait les biscuits, elle les aurait utilisé, et elle n'aurait pas eu besoin de chefs d'accusation imaginaires comme "l'abus de pouvoir", qui veut essentiellement dire "j'aime pas le cheeto orange".
  3. Nan; je suis un sous-traitant indépendant.... Et il m'a refilé une paire de tickets (oui, le 2ème était pour mon animal de soutien psychologique embauché pour l'occasion, rudement nécessaire en cette instance) parce qu'il n'arrivait pas à les écouler dans la boîte , même auprès de ceux qui prendraient n'importe quoi du moment que c'est "gratuit" (le CE, quoi). Je me suis dit que si j'allais chier sur ce film, autant le voir, quand même.... Et les versions pirates sont pour l'instant en qualité CAM, donc quitte à souffrir l'oeuvre, autant la voir en version nette, si payer n'est pas nécessaire (sauf pour les haribos, évidemment, qui furent aussi nécessaires pour le soutien psychologique).
  4. Parce que l'arnaque démocrate sur un impeachment tenté sans base légale solide (il n'y a pas de chef d'accusation criminel -un préalable nécessaire-, aucun élément de preuve même un peu suffisant, et l'un des deux articles -"l'abus de pouvoir"- est essentiellement un truc creux et entièrement subjectif créé pour l'occasion) est en train d'atteindre ses limites, tout comme la mascarade médiatique qu'ils ont agité sans cesse depuis 2008 (ils essayaient tous d'afficher des têtes sérieuses, genre "l'heure est grave et nous sommes conscients du moment historique" avec nombre d'entre eux postant des selfies réjouis et tweetant des conneries), notamment, et pour la plus conne des raisons, parce que, comme un des juristes de Pelosi (Feldman, pourtant un activiste assez radical) le signalait, tant que les articles d'impeachment et le vote de la Chambre ne sont pas transmis au Sénat pour qu'il joue son rôle.... Trump n'est techniquement pas "impeached", aussi creux que le concept soit à ce stade de la procédure (avant le jugement du Sénat). Soit c'est parce que Pelosi ne sait plus quoi faire et que la baudruche qu'est cette histoire va devoir se dégonfler d'une manière ou d'une autre (même si l'essentiel des médias n'en donneront pas l'apparence), soit c'est parce qu'elle va essayer de jouer la montre en espérant un changement de majorité au Sénat en novembre 2020 (et une conservation de la Chambre) pour, en cas de victoire de Trump, passer la procédure en l'Etat au nouveau Sénat et entamer directement une procédure de destitution. Si c'est le cas, c'est un drôle de pari.
  5. Je vais le voir pour que d'autres n'aient pas à le faire , mais surtout.... Qui te dit que j'ai payé pour le ticket (truc corporate refilé par un de mes clients) ?
  6. Donc c'est peut-être pas tant de l'amour pour le nouveau film, et plus un coup de Schadenfreude contre Rian Johnson, une petite branlette émotionnelle devant les piques envoyées au VIII. Parce que franchement, j'ai failli me barrer de la salle 3 ou 4 fois pendant le film, là: y'a pour ainsi dire pas de scénar, juste du remplissage de minutes en version surdosée pour compenser le manquement d'un épisode, et aucune vision pour orchestrer le tout et lui donner un sens, et par là remplir les scènes avec un poids cognitif et émotionnel qui évite le sentiment de saturation gratuite. Côté persos et valeur significative de ce qui se passe et de ce qui les affecte et pourrait leur donner une personnalité, une direction, une raison d'exister, et par là une valeur permettant l'attachement (ou d'en avoir quelque chose à foutre), c'est tout aussi absent. Alors oui, côté technique, c'est encore Lucasfilm (et les équipes d'afficionados virtuoses que K Kennedy n'a pas encore réussi à virer), et donc le visuel est absolument fantastique, même si franchement peu inspiré à mon goût (ce qui fait dépenser la virtuosité en pure perte à certains moments), ce qui est de la faute du scénario et de la mise en scène, pas des techniciens. Yep, le mieux que je puisse dire sur ce film, et c'est vraiment pas grand-chose, c'est qu'il est meilleur que le VIII. Là, z'aurez rien de plus de ma part .
  7. Le marché des flingues est intéressant à cet égard: comme beaucoup de marchés, et encore plus ceux de produits plus chargés passionnellement/symboliquement, liés à une dépendance ou un vice, ou encore de produits "vitaux mais non nécessaires", la distribution en est extrêmement déséquilibrée, genre Paretto sous amphètes. Les flingues aux USA, si je me souviens bien, c'est moins de 10% des propriétaires d'armes qui possèdent quelque chose comme 50 à 60% du stock national (aujourd'hui évalué à plus si loin de 400 millions d'armes à feu LEGALES.... Dieu sait combien d'illégales). Là-dessus, si on enlève les collectionneurs et les professionnels (sociétés spécialisées genre gardiennage, SMP, sécurité en tous genres, mais aussi centres d'entraînement, clubs de tirs....), ça laisse du monde. Mais faut pas non plus se faire de grands trips sur les "milices", souvent érigées en croquemitaines par les médias: la plupart sont des groupes locaux qui prennent leur "devoir de milice" sérieusement en théorie, et en pratique voient la chose comme un club social, ce qui est fréquent en milieu rural et dans les petites villes. Les milices de "citoyens souverains", diverses formes de sectes plus ou moins d'aspiration civique ou religieuses, et les groupes plus politisés (genre certains sur la frontière mexicaine, où il est dur de faire la distinction entre des groupes d'autodéfense légitimes -narcos et migrations induisent une insécurité bien réelle- et des gens voulant chasser du migrant), sont une très petite nébuleuse, même si évidemment inquiétante. Pour les formes plus "douces" de racisme, j'en vois bien peu qui aient des conséquences concrètes, et par là j'entends en termes de lois, de règlements ou de pratiques, au-delà d'anecdotes parfois très visibles dans les forces de police de certains endroits, même si, au-delà des trames narratives préétablies des médias, il est souvent difficile de faire la part des choses entre des comportements ciblant réellement les minorités ethniques par racisme, et ceux, beaucoup plus répandus, qui ciblent les quartiers difficiles (avec toutes les méthodes policières habituelles, fondées sur les statistiques mais dont on n'aime pas la gueule des résultats: profilage...) et les populations vulnérables (les médias le mentionnent peu, mais par exemple, les blancs, asiatiques et autres qui vivent dans les quartiers pourris de Chicago ou St Louis se retrouvent aussi souvent que les noirs à être contrôlés, fouillés, mis la tête contre le capot de la bagnole ou au sol....). Les populations modestes ont le double problème d'être celles où l'on trouve statistiquement le plus de crime, la plus haute probabilité de crime, et ce sont celles qui ont par ailleurs le moins de moyens de se défendre (moins d'accès à la justice, moindre connaissance de leurs droits et possibilités....): les flics s'y lâchent plus et prennent moins de précaution, tout en ayant un plus grand sentiment d'urgence, et un plus haut facteur de risque. C'est une très mauvaise combinaison, même avec des unités de police 100% clean. Et si on y ajoute la subjectivité et le pourrissement actuel du débat et de ses acteurs, l'histoire, la rapidité des médias sociaux pour déformer/amplifier, on peut se demander s'il y a même une chance pour que la spirale descendante ne continue pas, bien plus par impossibilité des deux "mondes" à communiquer qu'en raison de comportements racistes à une échelle réellement importante. Je me demande surtout si on ne va pas voir les flics s'en tenir strictement à l'avenir à leurs obligations légales pures et simples, cad "compter les points" (venir après les faits, prendre acte et entamer les procédures bureaucratiques, répondre aux appels mais en ne se pressant pas) et n'avoir aucun comportement proactif, d'anticipation/prévention (qui ne sont pas des obligations légales), avec pour résultat une augmentation des crimes et délits dont ils décideront qu'il est trop risqué de faire autre chose que de les constater et nettoyer après. Pour les comportements de "racisme soft", j'attends de voir autre chose que des événements et comportements ponctuels, parce que le décalage entre ce qui se dit dans les médias et ce qui s'observe et se mesure dans les statistiques est aujourd'hui vraiment énorme.
  8. Sur Eric Z, deux choses: - il est quand même fréquemment attaqué en justice sous le chef généralement foireux "d'incitation à la haine raciale" ou quelque chose d'assimilé, soit du "soft language" juridique à qui on peut faire dire tout et son contraire, soit un moyen de guérilla juridico-culturello-médiatique fait pour être abusé et créer ce climat néfaste à la discussion que je cible précisément, qui censure de fait ce qui ne convient pas à la doxa et devient par la même un outil pour assimiler opinions et arguments qu'on veut au racisme. Il suffit d'avoir les organisations financées et bien en cour pour mener cette guérilla. - contrairement à d'autres, il a le niveau de notoriété critique qui lui permet d'échapper dans une certaine mesure à la censure: sa présence dans le discours booste l'audience parce que médias et médias sociaux n'aiment rien tant que la polémique qui attire les paires d'yeux et d'oreilles (il y a aussi celle qui dégoutte et les fait fuir, donc juger laquelle est laquelle est un exercice de pros). Si les plats-formes de la conversation peuvent avoir quelques figures de ce genre, en nombre limité, qui boostent le niveau d'attention, c'est un blanc seing conditionnel. Mais pour le vulgum pecus et ceux qui n'ont pas franchi ce seuil critique de notoriété, c'est silence au mieux, et anathème/ostracisme le reste du temps. Et c'est précisément là qu'est l'os, si on veut une conversation nationale représentative. D'ailleurs Zemmour sait de quel côté sa tartine est beurrée et il a embrassé le rôle avec délectation, si bien qu'il y a pas mal de chances qu'il fasse ce qu'il fait sans nécessaire conviction (en tout cas pas à tous les coups), et ait entamé un certain crescendo juste pour maintenir/développer son business via le ragebait. C'est son gimmick, au final. C'est pas comme si le système médiatique reposait sur l'authenticité et la recherche de la raison.
  9. Très vrai, et je l'ai mentionné. Il y a aussi eu des zozos de gauche radicale qui ont fait ou essayé la même chose, dans un grand silence médiatique (des parlementaires US pendant qu'ils jouaient au base ball, ou encore cette année un massacre en Ohio, tous les deux faits par des pro-Bernie -il n'a évidemment rien à voir avec ça- de gauche militante): dès que les journaleux voient qu'une tuerie ne rentre pas dans la trame narrative voulue, elle est aussitôt évacuée de l'antenne, s'il n'y a vraiment aucun moyen de la triturer pour pointer le doigt à des hordes imaginaires de nazis.... Et rebattre la chose pendant des jours. Essentiellement, je pointe la particularité du phénomène wokiste/gauchiste actuel parce que c'est une force politique réelle de notre temps, susceptible d'influer lourdement beaucoup de décisions et d'élections, de lois et réglementations, de peser sur la zeitgeist et, ce qui m'intéresse réellement au premier chef, la conversation nationale dans une démocratie. C'est surtout ce dernier point qui me préoccupe parce que c'est véritablement LA condition vitale du fonctionnement démocratique: une conversation aussi libre, ouverte et sans jugement qu'il soit possible de la rendre. Et c'est pas ce qu'un passe vu ce qu'une domination, par des idéologies/religions ou apparenté aide à créer, les dogmes tendant à être régressifs, absolutistes et fondés sur une conception exclusive (de toute autre forme, pensée, groupe ou individu) de la définition du "bien" et du "mal", soit la négation de la légitimité d'autrui. Les tueries, aussi monstrueuses qu'elles soient, arrivent partout; c'est pas qu'elles soient pas préoccupantes, mais tant qu'elles sont le fait d'individus isolés et que leur fréquence est sporadique au plus, c'est moins un problème que si elles commencent à se faire de manière plus systématique, organisées, pensées/stratégisées par des groupes ayant une vision de plus long terme (raison pour laquelle on se préoccupe plus du terrorisme islamiste que du fait que Billy Bob, raciste de l'Alabama, pète une durite et flingue des gens dans son épicerie). Une tragédie est une tragédie, mais si on se concentre sur des phénomènes d'ampleur politique, il y a une priorisation à faire, tant pour les événements que pour la façon dont ils sont présentés et discutés dans une société. Un standard plus ou moins unique de jugement dans les médias serait dans ce contexte un objectif vers lequel tendre à nouveau ne serait pas du luxe, aujourd'hui.
  10. Peut-être parce que je pars du simple principe que, dans des sociétés de dizaines/centaines de millions d'individus, TOUTES les idéologies possibles et imaginables existeront toujours à une échelle ou une autre, et ne disparaîtront pour ainsi dire jamais, le point étant que tant que c'est à l'état groupusculaire et sans traction aucune dans la société, les utiliser dans une argumentation relève un peu de l'exagération, voire (assez fréquemment) de l'instrumentalisation. Suis-je chatouilleux sur le procédé? C'est très possible, sans doute en partie en raison précisément d'un fort abus de la chose pour justifier tout et son contraire, notamment la condamnation de plus en plus unilatérale (et rarement contredites par les "personnes sérieuses") sur les grandes plates-formes médiatiques de tout ce qui s'apparente de près ou de loin à des choses comme la patrie/la nation et, essentiellement, ce qui tient encore tant bien que mal les Etats-nations occidentaux ensemble (en plus de l'inertie).
  11. Définition par le fondateur, au final: "tout dans l'Etat, rien hors de l'Etat, rien contre l'Etat". Le point est de DIMENSIONNER les phénomènes. En l'occurrence, l'accusation de whataboutism est justement une fausse posture par ceux qui se focalisent sur les nazillons. Les "grandes marches" de Charlottesville, c'était UNE marche, et pas grande: il y avait 500 à 700 gars, dont une bonne moitié au moins n'étaient pas des perdreaux de l'année. Ils avaient préparé cette marche pendant des mois, et c'est tout ce qu'ils ont pu rassembler, et n'ont eu aucun support de "suiveurs" moins engagés en quel nombre que ce soit. Dans les années 20, alors même que les déplacements longue distance étaient infiniment plus chers, plus rares, plus lents, et les communication et la coordination de mouvements plus difficiles, le KKK marchait sur Washington ou NY avec 20 à 40 000 membres et une audience de soutien, sur des préavis de quelques jours, quelques semaines au plus, ce qui veut dire que dans les conditions de l'époque, l'essentiel venait des comtés environnants. Aujourd'hui, avec l'internet pour communiquer, vendre et coordonner, et les transports modernes (densité du réseau, prix bien moindres, rapidité, vitesse de réservation....), ils n'arrivent même pas au millier de losers dans l'une des zones les plus densément peuplée du pays. Désolé si je n'y vois pas une menace d'un ordre quelconque, au-delà de l'occasionel taré qui pète un câble avec un flingue (ou, dans le cas de Charlottesville, une voiture). Les milliers de cas recensés de militants gauchos blessant des gens (plus aussi quelques pétages de câbles avec armes), détruisant des réputations, pressurant des commerçants, empêchant des conférences/discours/publications (et des films, pièces de théâtres....), qui sont doublés ou triplés, en version plus soft, par du militantisme à prétention plus "modérée" (la méthode est juste plus soft), dans toutes les strates de la société (entreprises, médias, institutions), le tout avec une fréquente complicité des médias qui les ignorent sciemment ou les encouragent plus ou moins, ça, ça me semble un tantinet plus révélateur comme phénomène social. Les fachos à chemise brune ou ceux à drapeaux rouges/capuche noire, franchement, dans le principe, c'est chou vert et vert chou. Mais les premiers sont un microphénomène sans grande audience, les seconds ont le vent en poupe.
  12. La différence est dans le nombre, la capacité de nuisance, le poids politique exercé indirectement, la pression induite par le militantisme au niveau du sol dans certains lieux (universités, GAFA, DRH, médias) et sur internet.... Et là, y'a pas photo: les fachos n'existent quasiment pas. Ils meurent de vieillesse plus vite qu'ils ne recrutent, ont des effectifs ridicules, n'ont aucune traction (et je doute qu'ils comprennent même pourquoi) et sont unilatéralement condamnés par la gauche et la droite, même si la gauche veut instrumentaliser leur existence microbienne pour en faire un gourdin politique permanent sur tous les sujets (même le climat et l'air sont white supremacists, apparemment, ces temps-ci). Stormfront n'est lu par quasiment personne, sinon des effectifs ridicules de "basement dwellers" qui se réunissent pompeusement en "chapitres" de supposées grandes organisations... Et qui ont rarement plus de quelques membres. Au global, l'extrême droite américaine en terme de nombres et de capacité à peser d'une façon ou d'une autre, c'est assez pathétique. La seule capacité de nuisance qu'ils ont, c'est quand l'un d'eux pète un câble, trouve des flingues et commet l'irréparable, ce qui, malheureusement, arrive pour bien des raisons (pas que politiques) à des gens déséquilibrés/désespérés/frustrés. A l'inverse, la gauche militante type black block/antifa et la "base" plus large de supporters ou proches qui ne vont pas jusqu'à la violence mais militent de mille et une façons pour les mêmes choses, est infiniment plus nombreuse, plus active, plus riche en ressources, plus organisée, et bénéficie d'un soutien tacite ou actif d'organisations considérées comme légitimes, y compris des pans du parti démocrate, et n'est quasiment jamais remise en question par la presse. Ergo, le danger vient toujours, outre ces caractéristiques, de ceux qu'on ne critique pas et ne pointe pas du doigt.
  13. En même temps, c'est pas comme si quiconque avait déjà regardé Top Gun pour le scénario .... Depuis l'origine, le film crée une atmosphère unique fondée sur le contraste (encore plus fort pour ceux qui connaissent l'aviation militaire ou s'y intéressent) entre une forte dose d'affligeant et une encore plus forte de grosse trique (et non, pas à cause de la scène de volley homoérotique) . Qui le niera?!
  14. Plus simplement la phrase de Benjamin Franklin sur la liberté vs la sécurité.
  15. Oui et non: c'est incomplet à mon avis; au-delà de la réalité de cette demande (qui n'est pas si forte que ça), il y a la perception de cette demande dans d'autres pays, où les populations les plus fragiles sont souvent mal/peu informées et aussi aiguillées par les profiteurs de ce trafic. Et comme sur d'autres sujets, le décalage entre la réalité et cette perception est énorme.
  16. C'est quoi une vie ? Pour le premier point, c'est effectivement ce à quoi je référais en parlant de "quasi mécénat", et que j'aurais pu détailler (voir l'argument imparable sur la flemme, cité plus précédemment); soit par rachat/concentration, soit par "sponsoring" prenant mille et une formes, souvent aussi peu visibles que possible (voir notamment le déguisement de toutes sortes d'articles ou segments audiovisuels qui sont directement faits à la demande des dits sponsors, sous l'apparence de journalisme, et évidemment la contrainte amont sur les choix de sujet, la planification du propos et sa trame narrative restrictive.... Ce sont les formes les plus connues), ce "mécénat" est devenu directement un outil d'influence de plus en plus obligé pour de grandes entreprises qui ont trouvé la méthode d'autant moins chère que la valeur de ces médias n'a cessé de se casser la gueule. Il y a eu une brève euphorie semblant changer la tendance au milieu de la décennie (lancement en grand des Vox, Vice.... Et autres qui prétendaient "comprendre" la nouvelle ère mais ne faisaient que surfer sur les algorithmes et n'ont jamais produit un retour sur investissement, et qui maintenant licencient et sont passés par pertes et profits pour les investisseurs), mais dans l'ensemble, c'est à la baisse pour tous ceux qui n'ont pas eu une croissance lente et "organique" en essayant de dépenser aussi peu que possible et en acceptant de grandir dans la douleur, voire une certaine marginalité, sur une scène média plus atomisée. Aujourd'hui, les grandes plates-formes se sont rendues de plus en plus complices des médias "tradis" et des grands en général, en aiguillant autant de trafic que possible sur eux (notamment pour rentabiliser: rappelons qu'à ce jour, Youtube n'a jamais fait un kopeck de bénef... Mais c'est de la puissance), tout en restreignant de plus en plus le champ du discours en ligne au point que le grand changement en cours, qui va pleinement se révéler début 2020, risque de rendre ces plates-formes aussi stériles et orientées que la télé. A voir si "alt tech" pourra fournir une alternative à Youtube, Facebook.... Les plates-formes existent, mais elles n'ont pas assez de trafic. Pour le 2ème point, ça fait partie du cercle vicieux des médias, où la crédibilité et l'image sont la vraie monnaie/réserve de valeur. Et là, c'est clair, les incitations à faire du journalisme sont fondamentalement trop faibles sur le marché. Certains blâment pour cela les débuts de l'internet, quand il a été décidé d'une certaine manière arbitrairement de valoriser le trafic et le clic dans la conception même des algorithmes et des business models.
  17. La flemme est souvent une bonne excuse.... Ca explique essentiellement tous les problèmes liés au débat sur internet.
  18. Tu oublies le facteur encore plus majeur que les médias alternatifs: Google et Facebook, essentiellement, qui ont, d'abord graduellement, puis à grande vitesse, pompé toutes les ressources publicitaires existantes pour ne laisser que des clopinettes aux médias tradis.... Qui, incidemment, et du moins dans les pays où c'est permis (USA et UK notamment), dépendent encore plus des afflux réguliers de.... Publicités politiques, plus liées aux cycles électoraux. Ce qui les rend d'autant plus enclins à favoriser la propagande d'une faction ou d'une autre, tout en dépendant par ailleurs encore plus qu'il y a 10 ou 20 ans du quasi-mécénat de grandes entités corporate qui ont largement contribué à transformer les news et les débats/commentaires en publi-reportages "orientant" l'attention et la narration dans des directions voulues.
  19. Ils sont décidément partout et tout-puissants, ces trolls et bots russes.
  20. Et historiquement, ce que je disais est que ça marche assez peu souvent, ce qui tend à informer les décisions quand on choisit un mode de scrutin. Au minimum, il faut une proportionnelle sur un nombre de districts choisis soigneusement pour quadriller de façon représentative le territoire, ce qui tend à produire à peu près les mêmes effets: le système majoritaire est là pour donner une prime favorisant la probabilité de majorités capables de gouverner. Encore une fois, les gouvernements minoritaires, au-delà de la théorie et de l'espoir du bon sens humain, ont tendance à créer soit des élites détachées et encore plus corrompues faisant des compromis a minima "au milieu" qui tendent à satisfaire trop peu de monde (pour d'autres raisons, c'est là où on se trouve avec la Macronie comme seul parti de gouvernement "crédible", ou en Europe avec des droites et gauches modérées devenues les 2 détaillants du même grossiste) avec le temps, soit du bordel ingouvernable (Italie? UK jusqu'à jeudi dernier? IIIème république post-1918?). Généralement, les compromis voulus ne se font pas, ou trop peu, et quand ils se font, c'est au nom d'une entente qui fâche tout le monde en même temps. Si ça devient la règle permanente et non l'exception, la décadence est rapide. Et c'est encore pire en temps de faible union nationale et de polarisation forte des plates-formes politiques, soit que celle-ci résulte de la polarisation de la population soit qu'elle la développe. De ce côté, tout dépend des checks and balances du système politique dont on parle, et des sujets traités; rappelons que même Thatcher n'a jamais osé toucher au NHS, ou même ne pas augmenter son budget constamment. En France, on a effectivement beaucoup plus de raisons de craindre une "tyrannie de la petite majorité" (soit 50,1%, soit une majorité relative de par le mode de scrutin), tant de par la prime exagérée au gagnant de circonscription que par les prérogatives de l'exécutif.
  21. C'est aussi un système qui évite ou limite la tyrannie des 50,1% sur les 49,9%, et encore plus, un qui évite la tyrannie des centres urbains et régions densément peuplées (où tous les politiciens concentreraient leurs efforts disproportionnellement) sur les autres, ou, de façon plus abstraite, mais très réelle, un qui évite de faire abstraction du territoire au profit d'un "peuple" considéré comme un objet informe, existant dans l'absolu: insensible quand on parle d'une cité-Etat, cette idée devient très réelle quand on parle de pays dont la population se chiffre en dizaines de millions répartis sur des territoires très différents sur tous les plans (culture, économie, société, mode de vie, type d'habitat moyen, rapports et distance au "centre" du pays et aux grands axes de communication/commerce....). Enfin, comme à propos de la discussion du sujet en France, la proportionnelle tend à ne pas favoriser l'émergence de majorités claires, ce qui pose d'autant plus de problèmes dans des régimes à forte tendance parlementaire depuis toujours, et en pose d'autres à notre époque de faible degré d'union nationale, de faible "tronc commun" de convictions, y compris chez les élites, de ce qui doit être fait quel que soit l'alignement du gouvernement (la IIIème république pré-1ère GM avait par exemple une grande instabilité gouvernementale, mais une assez forte continuité des politiques menées: après 1918, ce n'était plus le cas: la période 1870-1914 fut à cet égard une exception du parlementarisme). L'importance de la chose est encore plus grande dans le régime anglais qui est certes bicaméral, mais où la chambre dite "haute" ne représente pas les territoires, n'est pas élective et ne pèse que très modérément. Pour le gerrymandering, ça dépend de beaucoup de choses, et le sujet est beaucoup moins aisément manipulable en Gibi (et en France) qu'aux USA: le point de contrebalancer les risques de trop faible représentativité dans un tel scrutin, c'est justement de faire beaucoup de circonscriptions et de voir la majorité qui se dégage dans chacun, si bien que la "prime" majoritaire qui est accordée au vainqueur reste limitée (en France, cette prime est plus grande).
  22. C'est un scrutin majoritaire, unilatéral à un tour ("first past the post voting") dans chaque circonscription, pour un système parlementaire où chaque leader de parti doit aussi passer par l'élection dans sa circonscription; s'il gagne, il est alors officiellement convoqué par la reine pour proposer un gouvernement (aujourd'hui une procédure cérémoniale, mais toujours une obligation légale) et être nommé PM. Comme tout système électoral, il pose des problèmes, mais c'est loin d'être le pire.
  23. Le niveau caricatural des articles du monde, sans même parler du changement de ton de l'un à l'autre, en dit long sur ce qu'est la presse "sérieuse" ces jours-ci. Y'a t-il seulement un média ayant un peu d'audience qui s'attaquerait au secteur pour dire quel genre de Tartuffes ils sont tous devenus?
  24. Il semble que Corbyn essaie de s'accrocher au Labour beaucoup plus que pour seulement "gérer la transition" au sein du parti. Soit il parle et agit pour éviter la guerre civile dans l'organisation, soit il s'accroche pour la réformer à son image, c'est à dire "jacobin/bolshevik" style, dans le sens d'un parti très idéologique et centralisé (du genre autoritaire), bien loin de la tradition très particulière de la gauche britannique, dite "Trade Unionist", qui a évité pendant longtemps l'écueil du marxime/socialisme/communisme pour opérer plus autour d'une vision de coopérative (y compris pour les politiques nationales projetées) très attachée aux libertés fondamentales de l'ordre libéral (rapports individu/collectif....). Ca promet du sanglant en interne, et en l'état des choses, personne ne sait sur quoi ça peut déboucher (une scission durable de la gauche? Une victoire de Corbyn? Un grand coup de balai de Corbyn et des Corbynites, notamment l'organisation ultra-gauchiste et militante Momentum?), mais il est très notable au RU qu'un chef défait n'accepte pas de partir, immédiatement ou après avoir géré une transition. Ailleurs, on peut commencer à discerner les avantages et difficultés de la position de Nicola Sturgeon en Ecosse: certes victorieuse avec 48 sièges sur 59, il faut relativiser un peu cette grande victoire en signalant que si c'est un progrès par rapport à 2017 (35 sièges), le terrain n'a pas été regagné par rapport à 2015 (56 sièges), chose qui doit être encore relativisée par le fait qu'une partie du vote SNP n'est pas gagnée grâce aux programmes et aux opinions politiques, mais grâce au fait que le SNP est le seul parti proprement écossais, contrairement aux autres qui sont perçus comme "anglais". Le point de l'identité compte significativement, ce que tout dirigeant écossais un tant soit peu conscient doit prendre en compte plutôt que de considérer qu'un vote vaut blanc-seing pour des politiques trop marquées. Or, c'est un Rubicon que Sturgeon semble tentée de franchir: très socialiste, elle entend aussi essayer de jouer la carte du sécessionisme et du Brexit, au moins sur le plan politicien pour se booster, mais il semble que la sortie du RU ne soit plus si en vogue: longtemps juste en-dessous de la barre des 50% d'opinions favorables dans la population écossaise, l'idée semble avoir accusé un net recul ces derniers mois, tournant maintenant autour de 38%. S'il est encore trop tôt pour savoir si c'est durable ou conjoncturel, il est à noter que cette opinion n'a pas vraiment beaucoup évolué sous Bojo, avant ce changement récent à la baisse. Donc malgré son énorme et souvent insupportable "anglitude", ainsi que sa ligne politique plus claire concernant le Brexit, il ne semble pas que Bojo, maintenant bien installé, ait impacté la chose. Rappelons qu'au parlement écossais, Sturgeon dirige avec un gouvernement minoritaire jusqu'en 2021, et que, si la victoire à ces élections nationales semble écrasante, elle l'a été avec 1,2 millions de votes sur une population inscrite de 3,9 millions d'électeurs (population totale de l'Ecosse: environs 5,5 millions) qui a participé un petit peu au-dessus de la moyenne nationale, avec 68%. Juste pour donner les ordres de grandeur et passer outre aux commentaires de presse parlant trop facilement des desideratas des populations.
×
×
  • Créer...