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Tancrède

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Tout ce qui a été posté par Tancrède

  1. Tu vas beaucoup suer, en costume mao en Arabie Saoudite. Et ton chat persan le vivra mal. Ca, personne, hors d'un petit cercle, ne le saura avant looooonnnnnngtemps. On ne le saura que lorsque la dernière goutte permettant une production massive et modulable à volonté aura été sortie du sol. Spontanément, je penchais aussi pour l'hypothèse des bijoux vendus, mais dans une opération si complexe et gigantesque, avec tant d'intérêts, de contraintes et d'objectifs qui se croisent, c'est vraiment dur à dire. Quelqu'un a suivi la situation financière du royaume sur ces dernières années? Il y a pas si longtemps, on voyait leurs déficits grandir, on les voyait obligés de taper dans la caisse, diminuer les prestations sociales et une partie (seulement une petite) du train de vie, rapatrier des actifs, et même d'emprunter, mais d'un autre côté, les revenus restent fabuleux, et ont réaugmenté récemment, le fonds souverain demeure gigantesque, de même que le portefeuille d'actifs et les réserves disponibles, et MBS a même racketté une partie de l'élite en leur prenant leurs propriétés et les revenus qui vont avec. Si les problèmes sociaux du pays et les défis d'en faire quelque chose qui ressemble à un Etat-nation demeurent, je ne suis vraiment pas clair sur la situation économique et financière, en somme, entre signaux d'alarmes catastrophistes et indicateurs qui demeurent malgré tout très verts. Pour les grands projets, c'est aussi là que j'essaie de voir si c'est du délire alimenté par des "enablers" internationaux, ou de vrais objectifs qui en sont juste à des stades préliminaires excusant quelques maladresses (très coûteuses).
  2. Passé inaperçu ici, mais l'introduction en Bourse d'une partie du capital d'Aramco a reçu officiellement le feu vert des autorités financières saoudiennes le 3 novembre et débutera en décembre, ce qui constituera la plus importante entrée en bourse jamais réalisée. Entre 2 et 5% du capital de l'entreprise seront mis sur le marché, ce qui la valorisera dans une fourchette de 1600 à 1800 milliards de dollars, en retrait par rapport aux attentes initiales d'environs 2000 milliards, et avec, nouveauté dans l'histoire de cette compagnie, une obligation de publication de comptes financiers consolidés (mais bon, comme ailleurs dans le secteur, on pourra toujours se brosser pour une estimation réaliste de l'état des réserves de pétrole/gaz, donc que vaudra réellement leur bilan?). Aramco a annoncé que 75 milliards de dividendes seraient versés (bénéfice net 2018 estimé à 111 milliards) aux actionnaires (encore essentiellement l'Etat saoudien), et il reste à voir si l'ouverture du capital ira bien, répartie sur environs 10 ans, jusqu'à 49% comme cela avait été initialement évoqué. Quoiqu'il en soit, ce sera la plus vaste capitalisation boursière de la planète, destinée à alimenter le plus gros fond souverain existant (qui sera boosté d'une façon démente) censé assurer la transition économique du pays. Qu'en pensez-vous, que savez-vous? Est-ce plus un début de "vente des bijoux de famille" pour cause de déficits accumulés et de politiques problématiques, ou bien réellement un regroupement de moyens pour fonder un redéploiement économique? Les plans de ce développement ont-ils changés, sont-ils devenus réalistes, ou bien sont-ce toujours des effets d'annonce dérivés du "caprice du prince" et mis en forme par des "consultants" étrangers tout prêts à dire n'importe quoi (mais expertement ) pour toucher un chèque au calibre obscène? Est-ce un "truc" de communication destiné à pousser le projet de "vision 2030" à un moment où MBS est plus contesté, ou bien tout cela procède t-il plus d'un plan finalement bien sur les rails depuis qu'il a pris le contrôle de l'Etat?
  3. Le souci, c'est que dans le contexte politicien américain, TOUTE discussion, tout sujet, est désormais exclusivement traité comme de la pure politique politicienne intérieure, à un degré jamais vu: c'est aussi grave (pour un traitement sérieux des sujets en question) de tous les côtés possibles du débat: c'est juste pour faire du trumpisme vs de l'anti-trumpisme, sous couvert d'être pro-traité nucléaire vs anti, pro-guerre contre l'Iran vs anti, pro-intervention en Syrie vs anti.... Ce qui conduit encore plus qu'avant l'Américanocentrisme à Washington, le Washingtocentrisme dans les élites, à dénaturer le débat à un point tel qu'il ne peut QUE produire de la mauvaise politique (avec des conséquences dramatiques dans certaines régions), quelle que soient les options prises. Le déni de réalité dans les analyses de part et d'autres est fantastique, comme si Trump n'avait été qu'un accélérateur/révélateur des lignes de tensions existantes entre des camps qui, ainsi désinhibés, ne donnent que dans la fuite en avant vers la révélation des fondamentaux de leurs visions: ça plaque des préférences et desideratas sur la réalité et ça les considère comme des postulats de base pour la réflexion. Je suis en train de regarder un débat (une chaîne pas mal: IQ2 sur Youtube, qui essaie d'organiser des débats de connaisseurs de manière civilisée et un peu productive, en évitant prises de becs et slogans en guise de raisonnement) sur la position US au MO (sur les 3 sujets de l'AS, de la Turquie et du traité nucléaire avec l'Iran), et même avec des experts dans des circonstances qui essaient d'éviter les passions et l'opposition gratuite/politicienne, le "wishful thinking" dans les postulats pour approuver ou attaquer Trump reste présent. Mais au final, Trump n'est pas la cause de tout cela, juste une conséquence et un révélateur, dont la non sophistication dans l'expression rend ces choses plus évidentes, en plus d'irriter profondément l'establishment de politique extérieure qui, entre autres hypothèses foireuses, semble construire beaucoup de raisonnement sur l'idée qu'avant Trump, les USA n'opéraient pas de cette façon (le "racket" n'en est pas quand on met plus de formes?) et ils avaient une stratégie (Muhahahahahaha!).
  4. Je ne médirai jamais de ceux qui aiment la friction, l'abrasion et les lésions cutanées.
  5. Tu es déjà fiché rien que par ce post. Bienvenue à Zuckerbergia/Googlestate!
  6. Non, mais apparemment, son frère a fait faire une seconde autopsie par un légiste, dont la conclusion n'est pas la même que le légiste officiel. Et il vient d'y avoir un développement surprise autour des gardes chargés de la surveillance de la cellule d'Epstein. Mais c'est surtout pour le meme .
  7. Une chose dont personne n'a le droit d'accuser les médias actuels: avoir commis le crime de journalisme. Non môôôssieur; pas de ça chez eux, les directives sont strictes et scrupuleusement respectées. Et devinez ce qu'Epstein n'a pas fait.
  8. Bah oui! Sans la vaseline, la sodomie est tout de suite moins fun.
  9. Attention sur le sujet Warren: elle a dit beaucoup de trucs, a plus changé d'avis que Mitt Romney en 2012 (appelé "Mr Flip-Flop"), lèche le fion de n'importe quel groupe qui la soutient ou dont elle veut le soutien (en témoigne son dernier truc: pour un micro-groupe Twitter, elle a dit "les trans lesbiennes noires sont l'épine dorsale de notre démocratie".... Sérieux! Elle doit être désespérée de voir des noirs la soutenir), et se contente en fait de récolter des fonds de campagne en prétendant ne prendre que de petites donations (plus simple: les grosses sont outsourcées par diverses méthodes comptables, ou tout simplement dédiées à des Super PACs). Les "Bernie Bros" (la gauche radicale anti-système derrière Bernie, ceux de 2020 n'étant plus exactement ceux de 2016) la détestent (notamment pour avoir poignardé Bernie dans le dos la dernière fois), et beaucoup la voient comme une Hillary 2.0 qui met juste un masque de Sanders. Savoir dans quelle mesure ils ont tort ou raison est difficile, mais elle n'est pas si anti-système qu'elle le dit et l'affiche. Son affaire "Faux-Cahontas", au final, semble beaucoup la résumer.
  10. C'est pas vraiment une contradiction, parce que justement, on est, à ce niveau, au-delà du juridique tel que strictement définissable: on est à l'articulation du juridique formel ET du politique (impossible à clairement circonscrire, essentiellement informel et subjectif, impossible à rendre honnête et non biaisé).... Et en plus dans un pays de common law, où le juridique lui-même laisse une plus grande part à l'interprétation et à la formule adversariale que le droit romain. Le Congrès agit ici comme un tribunal, mais n'en est pas un et ne peut l'être, et il statue sur des faits et sujets qui ne peuvent être pleinement encompassés par la loi, ce qui fait de l'impeachment la quintessence de ce que la loi ne peut réellement couvrir de façon satisfaisante, d'où une importance redoublée, triplée, des précédents (avec les immenses risques que cela implique sur le fonctionnement de l'Etat US à son sommet, surtout à l'avenir) et de certains codes de conduite qu'on n'oserait pas appeler "éthiques" (une éthique de nécessité pour le fonctionnement de l'Etat cependant: n'introduisons pas de morale ici) dans ce contexte, mais qui s'apparentent à cela parce qu'ils sont à ce stade parmi les seules guides possibles. Bref, en terme de strict encadrement de la loi, on est ici dans LA situation où elle ne peut s'appliquer que partiellement, tout connement parce qu'une bonne partie des choses discutées ne sont pas pleinement encadrables, et qu'aucun tribunal réellement qualifiable comme tel ne peut statuer sur de tels sujets, et doit être remplacé par les parlementaires, soit tout sauf une instance acceptable en temps normal (trop d'incitations à tricher, biais politiciens, hyper-partisanerie, implication de tierces parties non neutres comme les médias....). Mais c'est nécessaire pour conserver la séparation des pouvoirs (tenir le judiciaire hors de telles choses) et garder autant d'équilibre que possible entre les deux qui s'affrontent. De ça, il n'existe aucune preuve formelle (encore une fois, si quelqu'un croit que je pense Trump incapable de cela, voire n'y pensant pas très fort tous les matins en se rasant, ce quelqu'un me lit de façon biaisée) ni aucun témoin direct (les 3 témoins diplomates cités ont dit eux-mêmes n'avoir jamais rencontré Trump ou parlé avec lui), et on a le président ukrainien qui a démenti (qu'il soit sincère ou non), et un juge ukrainien (celui que Biden avait insisté pour faire virer, en faisant du chantage à l'aide militaire: oups! C'est bien quand lui le fait?) bardé de témoignages légalement recueillis (aux USA) invalidant certains postulats démocrates (et notamment la "non implication" d'Obama dans l'élection de 2016 qui n'aurait eu aucun deal avec des officines et/ou autorités en Ukraine pour agir sur la campagne). A l'inverse, les premières découvertes d'aujourd'hui semblent avoir alarmé certains élus impliqués, y compris des démocrates, qui demandent maintenant que ça se penche sur Biden père et fils, et la boîte qui employait le dit fils, parce que ça pue, c'est mêlé à des choses pas nettes, et ça a des trucs possiblement pourris datant de.... 2016. Mon point est que franchement, j'espère que tout ce qu'il y a de pourri, mais des deux côtés, sorte au grand jour, mais je retiendrai pas mon souffle sur ce sujet, parce qu'il est aussi très probable que face à ce qui risque d'être déterré sur le versant démocrate, le niveau d'insistance baisse et que ça s'en tienne à de la posture de part et d'autre, chacun "s'équilibrant" (surtout avec un Biden à la cote résiliente -même si pas suffisamment haute- et le seul à être populaire dans l'électorat noir) et préférant revenir aux matches de hurlements et doigts pointés sans grand-chose de concret derrière. Et Epstein ne s'est pas suicidé .
  11. Ton "absolument factuel" ne l'est pas: les témoins ne sont pas des témoins directs, et si les "preuves" étaient si accablantes, la procédure effective d'impeachment (cad délibération et vote) aurait déjà été déclenchée suite à un examen accéléré (parce que c'est une procédure avant tout politique, non tenue par les formes d'un procès), pas un cirque avec des audiences encore non obligatoires (quelqu'un qui refuse cette audience ou de parler n'a pas besoin d'en appeler au 5ème amendement). Quand il y a besoin de dire "en clair" pour donner la signification d'une phrase, c'est que justement ce n'est pas si clair que ça sur un plan juridique. Et c'est évidemment là que le bât blesse: il ne s'agit pas d'un exercice d'interprétation, mais d'une procédure censée être aussi formelle que possible, donc respectant des normes juridiques. A ce niveau, elle peuvent être bypassées dans une certaine mesure, mais les gens sérieux au Congrès connaissent les risques d'établir un précédent de cet ordre, surtout si cela peut en plus ouvrir la voie à revoir, sur les mêmes nouveaux critères, des actes de présidences passées (et là, ça veut dire que Bush Jr et Obama, sans même re-mentionner Clinton, seraient vite sur la sellette, parce que TOUS ont abusé des prérogatives de la position de manière inconstitutionnelle).
  12. Rappelle-toi à tout moment d'une réflexion sur le sujet que l'immense, et j'insiste bien sur "immense", majorité du public américain, hors des électorats hardcore des primaires, ne suit pas ces choses à la télé ou sur Facebook ou ailleurs. Cette même immense majorité ne sait pas, et se fout éperdument, de qui sont des gens comme Brett Kavanaugh (et la polémique artificielle autour de sa nomination) ou Adam Schiff ("l'homme de pointe" démocrate sur les enquêtes russe et ukrainienne). Et ils s'en tapent. Il y a fort à parier que ceux qui découvrent en cours de route la folie sur ces sujets sont plus effrayés ou dégoûtés par la rage, l'attention, les efforts et les dépenses qui sont dévolus à ces trucs, et s'indignent de ne jamais entendre parler de LEURS préoccupations. La même majorité, même si la connaissance du sujet a progressé, n'a sans doute que peu, voire pas, entendu parler de "l'affaire russe" ou de "l'enquête ukrainienne", et de toute façon s'en soucie fort peu, ce qui tend à arriver quand on a bien conscience que son vote ne "vaut" réellement que si on se concentre sur un ou deux grands sujets décisifs (immigration, économie, santé, gouvernance de l'environnement immédiat autour de soi...). La variété des mix médiatiques dans lesquels différentes populations baignent est immense, et la géographie est le premier déterminant, l'identité socio-économique venant juste après, et l'identité "culturelle" (géographie/histoire, ethnique, religieux....) en 3ème: ça fait beaucoup de réalités très diverses, des quasi mondes en soi dans lesquels différentes populations vivent, très loin de l'agitation du très petit monde médiatique national et de ses préoccupations, ce monde à 80-90% dicté par une gauche désormais aussi hyper-partisane et divisée que concentrée, il semblerait presque, sur la "population" de la sphère politique de Twitter. Et on trouvait Louis XVI déconnecté et trop focalisé sur l'opinion publique parisienne telle que (non) représentée par le Parlement de Paris, les corporations de métiers, les libellistes/philosophes et les fermiers généraux.
  13. Beaucoup "d'hommes qui ont vu l'homme qui a vu l'ours" dans ces "témoignages sérieux". Ces procédures sont du théâtre kabuki politicien pour maintenir le thème de l'impeachment dans l'actu quotidienne aussi longtemps que possible parce que c'est une arme de campagne. Si, au bout du compte, et même sans élément probant, il faut un vote d'impeachment pour continuer à faire du buzz médiatique, ils le feront, malgré les réserves de Pelosi et consorts (et démolissant tout reste de standard au Congrès ce faisant), en grande partie parce qu'ils savent que, derrière, le Sénat retoquera la chose. Bienvenue au cirque. Choses sérieuses s'abstenir. PS: je ne défends pas Trump ni ne rejette l'idée qu'il ait pu vraiment faire quelque chose qualifiable sous les articles d'impeachment, juste que l'absence de preuve reste manifeste; cela reviendra au final à statuer sur l'intention derrière l'action, qui peut être aussi bien avoir demandé à enquêter sur la corruption en Ukraine et/ou le jeu de va et viens entre une campagne américaine -et Obama- et diverses entités en Ukraine, ou à enquêter sur Biden: dans les 2 premiers cas alternatifs, c'est légitime, dans l'autre, c'est passible de poursuites. J'observe juste, parce que la bataille des perceptions, la scène publique et son fonctionnement, les standards de procédures qui sont le réel fondement de la démocratie, et le théâtre politicien quotidien, sont mes angles d'attaques et centres d'intérêt. Et du point de vue juridique et de politique "pure", cette enquête est, sinon illégitime, du moins outrageusement prématurée dans ses développements, faite uniquement pour la galerie. Peut-être utile à court terme pour les démocrates (quoique j'en doute), c'est vraiment très dangereux pour la stabilité de l'Etat US, et garantit qu'à la prochaine occasion, les républicains auront encore moins de retenue ou de regard pour les standards éthiques/moraux/procéduraux que les démocrates en ont eu ce coup-ci, surtout dans le contexte des "guerres culturelles" qui détermine aujourd'hui une énorme partie de la politique (et en fait une quasi guerre de religions, sans espace au centre). Bref, il semble qu'on soit bien dans le cas d'une accélération du jeu de "oeil pour oeuil" amorcé depuis un moment, avec pour moi une quasi impossibilité d'en sortir avant que tous deviennent aveugles. Et, encore une fois.... C'est la première puissance mondiale, avec des milliers de têtes nucléaires et LE marché financier le plus déterminant du monde. Et ce sont tous ces cons aigris et leurs empoignades qui sont aux commandes.
  14. Si on veut faire de la méta-recherche sur de vastes populations, il est certain que l'utilité serait énorme, et vu la capacité de traitement actuelle, ça irait en plus très vite.... Mais la seule condition le justifiant serait de parvenir à la garantie de l'anonymat total des dossiers médicaux étudiés: toutes les données disponibles du patient, sans aucun lien avec un nom. Problèmes: est-ce possible? Est-il possible de garantir la chose suffisamment pour créer la confiance? Cette garantie peut-elle être maintenue dans le temps? Y'aurait-il dès lors suffisamment d'incitations créées par la chose? Pour cette dernière question, on voit l'intérêt de la recherche, mais y aurait-il suffisamment de fric et de payeurs pour intéresser Google/Facebook (bâtir une infrastructure, encourir le risque et l'opprobre....) dès lors que les assureurs ne pourraient être de la partie (eux seraient les premiers à se pointer pour payer s'il était possible d'établir et constamment tenir à jour un profil de patient exact)? Parce que du moment où les assureurs s'en mêlent, on est dans Bienvenue à Gattaca. Et rapidement.
  15. Apparemment, ils ont tourné plusieurs versions; j'exagère sans doute un peu en disant 6 à 8 films entiers (il y a des parties communes), mais c'est à peu près ça dans l'esprit et l'organisation (et la dépense) étant donné l'état de la franchise et de la structure de commandement de Lucasfilm, visiblement décrédibilisée en externe (auprès des fans) et en interne, via le management et les choix de K Kennedy. Ajoute à cela l'état de la trame narrative (et de son attrait/impact psychologique/affectif) de la trilogie et de la continuité historique dans l'univers SW en raison des non choix de l'épisode VII et surtout du bordel semé par Johnson avec le VIII, et tu trouves une trilogie, et une saga, très difficiles à conclure, surtout quand en plus, il semble bien que peu de choses avaient vraiment été planifiées et arrêtées dans le marbre à l'avance (ne serait-ce que pour la cohérence, le sentiment de direction....). Résultat, à ce stade, c'est une maison divisée, si bien qu'il y a plusieurs versions du film qui ont été tournées et montées/découpées. Attention, il est normal, et encore plus sur des gros films chers, que plusieurs variantes soient faites, et il est normal que sur un film, beaucoup de choses soient tournées plusieurs fois pour fournir du matériel au découpeur (Kubrick faisait jusqu'à 100 prises de chacune de ses scènes, en tout cas celles qui comptent), mais là on parle bien de plusieurs versions du film qui ont été découpées/montées au moins en partie, quasiment menées comme des projets semi-indépendants, pour lesquels il a fallu non seulement ajouter beaucoup de tournage (beaucoup plus de scènes, dans beaucoup de versions différentes) mais aussi beaucoup de montage et d'effets spéciaux adaptés (jusqu'à quel degré de fini pour des "versions beta", ça je sais pas). Et tout cela pour qu'il y ait la version que Bob Iger voulait, celle (ou celles) que JJ Abrams proposait, celle de K Kennedy et sa bande de féministes enragées, celle avec les ajouts de toute une bande de gens pesant en interne à Disney qui veulent un titre de "producteur".... De ce qui a filtré (qui est peut être de la désinfo intentionnelle pour faire du buzz, rabaisser les attentes....), la version K Kennedy a été exceptionnellement mal notée par l'audience-test, celle de Iger aussi, et celle préférée d'Abrams aurait été jugée "moyenne" ou "sans intérêt". Mais à ce stade, c'est vraiment pas à trop prendre en compte, vu l'impossibilité de suffisamment recouper l'info, et l'habitude récurrente des studios, surtout Disney, et en particulier de JJ Abrams, de beaucoup jouer sur la désinfo, voire l'intox pure, à l'avance. En revanche, le coup des versions différentes et traitées comme des projets semi-intégraux, c'est vrai. Et c'est pas la première fois à Hollywood, ni dans cette trilogie, mais c'est peut-être la première fois que ça a été fait à une telle échelle: Solo avait été, de notoriété publique, tourné à 90% par Lord et Miller quand K Kennedy a finalement dit qu'elle était pas d'accord et les a viré, pour faire venir Ron Howard, qui a re-fait le film quasiment depuis la page blanche. Pour un coût global qui a peut-être complètement doublé. C'est juste qu'après l'épisode VIII et ses... Développements.... Ainsi qu'après des ventes de produits dérivés et des attractions de parc qui ont moins que performé, sur une franchise pareille, le mot d'ordre a été donné: "on ne peut pas se louper", ou, diront les mauvaises langues, donner l'apparence de se louper; compter sur toutes les tactiques, tout le marketing, tout l'étouffement de contestations possibles, pour que l'apparence du méga hit soit créée, que les résultats finaux le justifient ou pas. Ils vont acheter des places de cinoche en pagaille (on verra beaucoup de sièges vides bien payés), interdire les analyses défavorables par mille et un moyens, faire un spin monstrueux.... Et donc aussi faire exploser leur budget marketing (dont la réalité ne sera jamais publiquement avouée, comme peut-être même la réalité du coût de prod), pour produire au moins l'apparence de résultats positifs. A n'importe quel prix. A ce stade, ça compte plus pour eux que la réalité des bénéfices, ou que la préservation de la fanbase (telle qu'elle est aujourd'hui) ou le développement d'une nouvelle. C'est un peu le truc préoccupant: sur le fond, ils en sont à préserver la notoriété pure de la marque comme dernier bastion: le fait d'en être réduit à ce stade devrait en soi condamner la direction des dernières années, parce que dans les franchises média, SW était celle avec la plus grande marge de sécurité. Mais ce stress, cette insistance, sont aussi le plus grand risque: tout le monde est braqué, tout le monde est stressé sur le niveau de risque, tout le monde a des idées très arrêtées sur ce qui doit être fait et va marcher, et la direction n'est pas claire. En temps de zizanie extrême, une direction collégiale est rarement indiquée, et le fait qu'Iger, le patron du groupe Disney lui-même, soit impliqué au jour le jour dans le processus de production, n'est pas forcément bon signe.
  16. Disney a dépensé 4 milliards (un peu plus) pour acheter Lucasfilm (et encore, Lucas touche encore un pourcentage, selon diverses modalités, donc c'est d'autant moins pour eux), a investi 2,5 milliards (à ce jour: plus est à venir) pour des attractions SW dans les parcs, et a du claquer en moyenne 350-400 millions pour chacun des 4 films déjà sortis, soit au minimum 1,4 milliards, et plausiblement 1,5. Si on y ajoute les investissements en séries télé, jeux vidéos et produits dérivés, plus diverses dépenses (notamment le personnel pour "faire marcher" et vendre la franchise), on est largement dans un investissement de 10 milliards, auquel s'ajoute le tournage catastrophique et pharaonique de l'épisode 9 (qui a multiplié les dépassements, a du tourner et éditer en fait 6 à 8 films différents qui ont été devant des audiences-tests, et sera de fait en phase de découpage/édition jusque très peu de temps avant la sortie) dont on ne saura sans doute jamais le vrai coût (parce qu'à ce stade, cette prod, comme Solo, est un accident industriel lourd) mais qui est sans doute au-delà du demi milliard. A côté, les rentrées ont été minables (rappelons que pour les sorties ciné, le distributeur ne touche que 50 à maxi 60% de la recette en salle, et doit en redistribuer en plus une partie à la prod -autour de 10% généralement) malgré les chiffres en apparence impressionnants (sauf Solo), les ventes de DVD/BluRay ont été en chute libre, le streaming n'a pas été reporté comme folichon, et les ventes de jouets/produits dérivés ont été signalées comme abyssales, ce à quoi s'ajoutent des problèmes côté parcs. Il est probable que l'on soit très loin d'une rentabilisation de l'investissement consenti, et encore plus si on regarde la chose en dynamique et pas juste en montants comparés (coût d'opportunité, résultats versus prévisions/calculs/estimations initiaux, et donc les attentes des décideurs et actionnaires). Une franchise représentant un tel investissement, avec un tel capital initial (fandom, renom dans le grand public....) n'a tout simplement pas les moyens d'être juste "une marque parmi d'autres".
  17. La version privatisée ou semi-privée du système de crédit social chinois est décidément bien sur les rails.
  18. Nous savons tous que Star Wars est mort (la version fun et avec du sens en tout cas), et que sous l'égide de Disney, il s'agit de Zombie Star Wars/ SW: The Walking Dead Edition, un cadavre animé par la rapacité et le wokisme. Mais certaines choses ont des règles: cette galaxie lointaine A existé et, dans la mesure des bonnes productions qui survivent, ces règles doivent être respectées. Et là, Disney + ou George Lucas lui-même ont violé ces règles (#metoooooo!!!!) dans la version de l'épisode IV qui est diffusée sur le site de streaming de la souris-sans-âme. Je vous laisse deviner le moment du film qui a ainsi été violé, mais je vous donne un indice:
  19. L'un des grands problèmes de ce film vient du fait que, outre l'effet de rajeunissement, il a été tourné en HFR (120 images/secondes au lieu des traditionnelles 24 ou des désormais courantes 26 à 30) et 3D, ce que beaucoup de cinoches ne peuvent rendre de façon satisfaisante, enlevant une partie de l'intérêt visuel. Après, l'histoire n'est peut-être pas si originale ou attirante, et Will Smith n'est plus le super ticket qui fait venir les foules qu'il avait pu être avant. Yep: c'est pas trop mal, ça casse pas des briques non plus. Surpris par le fait que c'est vraiment une série, visuellement (pas un reproche), pas un film à hyper grands angles qui aurait été découpé en épisodes. Ca me surprend un peu vu le coût.
  20. (attention: c'est un appât. Qui ne saura pas résister? Qui voudra être le premier?) Et des tripes de sangliers frites dans de la graisse d'urus ...
  21. Il y a aussi la stratégie alternative, celle que personne ne voit venir, surtout pas les cartels, que le gouvernement mexicain pourrait implémenter:
  22. Je trouve aussi: l'ère des Etats modernes a lancé la plaie du bureaucratisme, qui s'est étendue aussi au privé, et avec cela est venu ce mal de notre époque qu'est.... L'acronymisme. Nous sommes envahis de partout par des acronymes de toutes sortes, bien souvent redondants en plus (il faut même savoir ce qu'un même acronysme peut vouloir dire selon le pays et l'activité concernée), qui sont censés simplifier la vie en raccourcissant des dénominations, mais sont devenus si nombreux et systématiquement utilisés qu'ils font exactement l'inverse: ils décrivent aussi bien des organisations, des procédures, des expressions, des types de personnes que des niveaux hiérarchiques, des grades et fonctions, des objets/machines ou des plats, ou mille autres types de trucs encore. 'Chier!!! Je suis sûr que nos désormais inutiles et parasitiques universités vont bientôt nous pondre une science des acronymes, qui va donner lieu à son propre cursus d'études spécialisées avec chaires et récompenses qui vont bien, voire une académie. WTF!!!!!
  23. L'asile politique au Mexique lui a apparemment été officiellement offert.
  24. Elle a le temps de dire ça, entre deux tweets antisémites et ses frasques personnelles (avoir épousé son frère, possiblement, et entretenir son amant aux frais de la princesse)? Ceci dit, j'adorerais savoir comment s'est passée cette "démission" en coulisses. Quelqu'un a lu quelque chose là-dessus?
  25. J'ai l'impression que, même si cela recoupe en bonne partie des clivages socio-professionnels d'un côté, et ethnoculturels de l'autre, la division la plus profonde est inscrite dans la géographie du pays; dans quelle mesure est-ce une cause ou conséquence des deux premières divisions (parce que c'est évidemment les deux), difficile à dire, et c'est pourquoi je reprends souvent le descriptif d'un journaliste anglais, David Goodhart, qui a mis en avant cette césure profonde entre les "somewheres" et les "anywheres" comme une incarnation politique pertinente de la mondialisation/dénationalisation (deux phénomènes conjoints, mais distincts) des pays développés, surtout occidentaux. Les seconds sont, typiquement, les habitants des villes ou quartiers les plus en phase avec la mondialisation (cad ceux qui en profitent beaucoup), les plus cosmopolites et "divers", qui ont évolué en vase clos à un point tel qu'en a émergé cette "identité" (une identité facebook/instagram à mon sens, manquant de la cohésion, solidarité et cohérence qui feraient un équivalent aussi solide qu'une "vraie" identité traditionnelle, à la fois image de soi, référent et "club" avec avantages concrets et sacrifices acceptés) propre à laquelle une autre foule, qui profite moins, mais s'y identifie (que cette aspiration se concrétise un jour ou non), se joint. Les premiers sont ceux "ancrés dans le terroir", dans les solidarités et identités collectives traditionnelles, avec souvent (mais pas que) un fort lien à une zone géographique. Typiquement, ils sont dans les villes et quartiers moins "centrales"/mondialisées (voire franchement déclassées), dans les campagnes et petites villes, dans des branches d'activité moins dématérialisées, et/ou liés à des formes d'identité traditionnelles (religion, culture et sous-cultures locales, groupe socio-professionnels....). Et entre les deux, il y aurait (c'est le fourre-tout) des "in betweeners" qui oscillent et sont tiraillés par des forces des deux bords; par exemple au RU, la grogne montante des parents musulmans contre les wokistes à l'école pourrait témoigner d'un tel tiraillement. Cette division plus fondamentale transcende beaucoup des divisions purement fondées sur la CSP d'appartenance, les identités politiques/partisanes traditionnelles (dont on a vu qu'elles sont aujourd'hui moins puissantes/identifiantes)... Tout se mêle dans cette redéfinition autour de la question centrale du Brexit, qui bouleverse l'organisation de la scène politique britannique, mais aussi reflète nombre des déchirements observés en Europe et ailleurs: les nations ont-elles leurs "anticorps" à la fois contre l'aliénation économique d'une scène mondialisée, et les ensembles, référents et codes d'identification supranationaux qui s'attaquent directement à l'unité, la cohésion, de la tribu?
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