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Tancrède

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Tout ce qui a été posté par Tancrède

  1. Peut-être un exemple de ces multiples "influenceurs" qui sont payés (en argent, en nature, en accès, en opportunités, en échange de bons procédés) par Disney, ou font tout pour essayer de l'être. Il est possible que tout soit sincère, mais la probabilité n'est pas nécessairement forte avec une boîte aussi énorme, aussi pourvue en moyens, pour un projet sur lequel une telle priorité est mise. Suite aux problèmes qu'ils ont eu dans leurs parcs cette année, les gens de Disney ont apparemment sur-développé une politique qu'ils avaient déjà, de coopter tous les influenceurs possibles de la bonne case démographique (les mamans, vraies et fausses, d'un type particulier: les "wine moms" qui ramènent tout à leurs "aventures") sur Instagram, même des gens ayant des followings assez limités, tant et si bien que les analystes et connaisseurs du secteur (les amateurs de parcs à thème: apparemment, c'est un genre sur les médias sociaux) ont noté depuis plusieurs mois l'étrange omniprésence de nanas plus ou moins "maman-esques" prenant la pose à Disneyland et multipliant les posts pour dire à quel point telle ou telle partie du parc est "géniale/à mourir/trop top/the best EVER". Ils pensent qu'Instagram est une mauvaise piste pour développer le business (marche peu pour la promotion de telles choses), surtout avec ce genre d'influenceurs (la maman CSP+: pas vraiment le "facteur cool", quoiqu'elle fasse pour donner l'impression qu'elle l'est). Mais bref, le marché des influenceurs est encore très peu évaluable, mais ça n'empêche pas de dépenser des fortunes et d'énormes efforts dedans. Pour la critique cinéma, c'est une épidémie, si bien que savoir qui croire est vraiment difficile.
  2. Pas vraiment, ou en tout cas pas dans les mêmes proportions: la censure des opinions politiques divergentes n'est pas vraiment un sujet de conversation dans les grands médias (à 90% à gauche) ou dans le parti démocrate, ou encore dans la plupart des grandes organisations affiliées à gauche. C'est l'inverse en face. En revanche, là où c'est discuté à gauche, c'est dans certains segments très précis d'opinions, et avant tout la gauche pacifiste/anti-interventionniste. Eux s'en prennent plein la gueule aussi. Plus récemment (quelques semaines), le changement dans les algorithme de certains médias sociaux, notamment youtube, a un peu fait admettre le sujet comme moins illégitime qu'avant dans certains "médias alternatifs" de gauche (des gens comme Sam Seder, David Pakman, Kyle Kulinski), mais encore bien peu; un peu comme si se retrouver démonétisés ET dépriorisés (voire activement rétrogradés) avait commencé à les bouger là où ils ne reconnaissaient même pas l'existence du phénomène auparavant, tant que les choses allaient dans leur sens. Donc ça arrive bien des deux côtés, mais pas dans les mêmes proportions, et vraiment pas sur la même taille de portion du spectre politique.
  3. Peut-être possible entre la Colombie Britannique et l'Etat de Washington, voire l'Oregon; contiguité et proximité idéologique (mentalité très gauche wokiste, du moins dans les villes côtières) pourraient mettre ça dans le champ des possibles. Mais c'est pas plus que la bande côtière, franchement: plus vers l'intérieur, et ça devient très conservateur/mentalité de frontière. L'Alberta, le Saskatchewan et le Manitoba, par exemple, s'entendraient nettement mieux avec leurs vis-à-vis: Idaho, Montana, Dakota du Nord et Minnesota (ce dernier étant plus partagé: centre villes à gauche, le reste à droite).
  4. D'où mon insistance initiale sur les réalités institutionnelles de la fédération canadienne: ce que j'ai lu m'a fait me demander comment ils arrivent encore à faire fonctionner quoique ce soit. Sur le sujet du pétrole en particulier, j'ai vu des trucs hallucinants sur ce que les provinces peuvent se faire entre elles au niveau des échanges commerciaux, agissant comme des pays hostiles l'un à l'autre.
  5. Pas de réponse simple, mais tu viens d'aborder sous un certain angle la question de la libre expression et du débat ouvert (non seulement comme loi, mais comme culture), en soulignant que sur cette question de la liberté de parole, il n'y a pas vraiment de juste milieu: il n'y a que la liberté ou la censure. Dès lors qu'on met des barrières au-delà d'un minimum que la très grande majorité peut reconnaître comme objectif (pas d'incitations directes et explicites à la violence ou à d'autres formes d'agression ou à des crimes reconnus comme tels par tous, pas de harcèlement -défini strictement-, pas de pédophilie.... Des grands trucs clairs et nets, quoi), on établit réellement un censeur (qu'il soit privé ou public), cad une bureaucratie qui sera immédiatement politisée/idéologisée, trustée par un nombre très limité de factions, qui prendra une vie propre (se protéger et se développer, étendre le champ de son action -son "marché"-, accumuler le pouvoir, fuir la responsabilité) et excluera de fait beaucoup de monde. Ca veut dire, dans le débat politique, qu'on doit tolérer un certain nombre de trucs que la plupart des gens n'ont pas envie d'entendre ou trouvent moralement répugnants (et on doit être adultes, pas des enfants capricieux et hypersensibles): c'est le prix d'une société ouverte (réellement). C'est pourquoi il y a une phrase de Sarkozy que j'approuve ('doit bien être la seule, ou presque): "mieux vaut l'excès de caricature que l'excès de censure". Toute censure n'est pas un excès, mais le problème est qu'il n'y a jamais eu et qu'il n'y aura JAMAIS un "bon censeur" (pour la note, ce terme est depuis 2016 régulièrement employé en interne à Google; quelqu'un a relu Orwell/Huxley/Bradburry, récemment?).
  6. De ce que j'ai compris, le "fonds de roulement" a surtout été le fait d'entreprises privées, nationales et étrangères: c'est pas les finances publiques (du pays ou d'autres provinces) qui ont favorisé le développement de l'industrie pétro-gazière de l'ouest. N'est-ce pas au final ainsi que se développe un territoire? Une ressource est exploitée, dégage des excédents dont on se sert pour développer d'autres secteurs et ainsi mieux assurer son avenir? La ponction, ou plutôt le niveau de ponction opéré sur l'Alberta (seule province avec un excédent significatif, donc la vache à lait de TOUTES les autres provinces, Ontario excepté -qui n'a qu'un très léger excédent) est plus ce qui est en cause que le principe de la chose. Quand c'est de nature à limiter sa propre capacité d'investissement dans l'avenir, et ce au même moment que tout ce qui vient du niveau fédéral est en train de démolir la capacité de faire fonctionner le secteur énergétique, c'est dur à encaisser; l'affaire lamentable du pipeline d'abord empêché de se construire sur fonds propres, puis ensuite poussé à grands renforts de fonds publics (quand ils se sont aperçus que ça menaçait du vrai argent pour l'Etat fédéral).... Et finir de se retrouver gros jean comme devant après avoir claqué ce fric... Ce n'est qu'une affaire parmi mille autre où le gouvernement fédéral a torpillé le secteur en Alberta (100 000 emplois sur le carreau alors que le secteur, en Amérique du nord, était en plein boom). Je peux comprendre qu'ils l'aient mauvaise avec quelques bons arguments. Ca, en cas de sécession, ce serait probable. Qu'ils cherchent le rattachement en tout cas. Que la chose soit possible dans le contexte US, c'est une autre affaire.
  7. J'ai suivi tout ça; pour Google, c'est pas la première fois, et comme pour Facebook et Twitter, ce constant rognage invisible, ce noplatforming/deplatforming, ce shadowbanning sous mille et une formes, la plupart imperceptibles, commence vraiment à me foutre les jetons, parce qu'outre l'impact sur le débat et la libre parole, on parle bien là de voix qui se retrouvent privées du droit de s'exprimer, réprimées/amoindries par rapport à ce qu'elles peuvent rassembler par elles-mêmes, effacées par un comportement oligarchique d'un nombre très réduit de médias (Google and co en sont aussi) favorisés par le très petit milieu au sommet, ce qui, dans le domaine politique (et d'autres) est vraiment terrifiant. C'est comme si on avait un régulateur autoproclamé qui détermine qui a le droit d'être en politique, quelle est la fenêtre d'Overton du débat (elle est devenue très petite, et pas équilibrée), qui va pouvoir se faire connaître, quels thèmes peuvent être abordés.... Et ça arrive dans chaque pays: ce genre de choses arrivait à Sanders en 2016 (à une plus petite échelle: les GAFA n'étaient pas encore si activistes), ça arrive aussi sur les médias tradis (gestion des débats, tripatouillage d'images pour rendre certains candidats moins attractifs, toutes les sortes de biais dans les contextualisations, choix de sujets, dureté des questions, comportement offensif, dénis de réalités...), ça s'est vu dans les élections européennes (en Gibi, où des candidats pourtant connus et populaires se sont retrouvés exclus ou ainsi diminués) et ça se constate un peu partout. C'est de la censure, pure et dure: elle est juste devenue infiniment plus sophistiquée, systématique, diverse dans ses méthodes, et surtout, imperceptible. Pour les élections 2020 aux USA, ça va être radical, et il y a peu de moyens de l'empêcher, ou même de savoir que ça arrive, du moins à temps; une victime de tels trucs aura toujours l'air d'être un parano égomaniaque se plaignant parce qu'en fait, il/elle est pas à la hauteur. Cette censure est aussi la grande chance de victoire des démocrates, donc une fois qu'ils auront écarté les "nuisibles" en leur sein (Gabbard, Sanders, Yang), ils vont pas se plaindre des GAFA qui seront présentés comme "neutres" et des références en matière d'arbitrage du débat national.
  8. Arrête avec tes mathématiques colonialistes (oui, c'est un truc maintenant, et ça commence à infecter les cours et cursus scientifiques) et racistes : tu serais pas un nazi, des fois ? J'ai bien envie de te dénoncer....
  9. Claque pas ton fric là-dedans. Si t'as vraiment besoin de SW, la série The Mandalorian va commencer bientôt (avec pour mission partielle de booster l'intérêt pour SW avant la sortie du 9), et on peut peut-être avoir un peu d'espoir de ce côté: Jon Favreau tend à être assez classique dans ses oeuvres, à respecter le matériel (quelle marge de liberté a t-il eu, c'est autre chose) et à avoir le sens du spectacle. Doigts croisés.
  10. J'avais bien compris: j'ai juste surenchéri sur ton ironie en soulignant que ce concept de "résistant collabo", c'était comme tous ces gens allant contre l'orthodoxie qui prétend les "défendre" et se retrouvent traités de nazis.... Ce qui, vu leur identité, en fait une apparente contradiction dans les termes (que beaucoup de "journalistes" actuels ne voient pas quand ils traitent nombre de noirs de "white supremacists" -Konye West en tête-, de femmes "d'esclaves de la patriarchie"....) dans le discours ambiant, dans la sphère médiatique actuelle qui est complètement foutue et plus du tout un endroit où l'on peut se repérer pour comprendre le champ politique/social/culturel et essayer de se faire une opinion. C'est juste un sûr moyen de bousiller ses processus mentaux si l'on s'y plonge, même quand on a des bases solides.
  11. Dans le monde actuel des "culture wars", c'est l'une des méthodes les plus naturelles des wokistes triomphants: toute opinion contraire, ou même légèrement critique, est labellisée immédiatement du plus extrême des griefs universellement assimilables au "mal" (en d'autre temps, l'équivalent aurait été de traiter quelqu'un de "démon", "hérétique", "suppôt de Satan", "communiste"....), et de le faire systématiquement, aussi souvent que possible, pour la plus petite des "déviances" par rapport au dogme (il peut y avoir une gradation genre "ce que vous dites là, c'est raciste" -pour un truc anodin en aucun cas raciste, mais ne souscrivant pas à l'orthodoxie). C'est de fait, et depuis longtemps, une tactique oratoire (devenue un état d'esprit et imposé dans le discours courant) destinée à démolir les standards censément humanistes de la conversation (où chacun est censé essayer de se conformer à la logique, à la cohérence, à la non présomption de culpabilité de l'autre....) pour imposer une logique de pouvoir via cette méthode "offensive" permanente (toujours avoir l'adversaire sur la défensive constante, le voir en "ennemi" et le transformer en "méchant" pour l'audience). Et nul n'est plus victime de cette méthode d'ostracisme permanent et systématique (qui vise en fait la soumission immédiate sous peine d'opprobre public) que ceux appartenant aux catégories dites "opprimées" (jadis "le prolétariat", catégorie non cernable ou homogène, mais outil rhétorique bien commode pour des propagandistes et discoureurs professionnels n'y appartenant pas, mais se revendiquant de sa "défense") quand ils osent ne pas se ranger derrière leurs braves "défenseurs" autoproclamés et ne pas se soumettre à l'orthodoxie. Il n'y a aucune faction/idéologie plus raciste/sexiste/homophobe/transphobe/islamophobe/antisémite dans ses propos que les wokistes (surtout dans leur incarnation la moins complexée, Antifa) quand une personne "de couleur", une femme, un LGBTQ+, un musulman ou un juif ne chante pas leur chanson et prend un avis différent du leur (il y a une infinité de vidéo où l'on voit ça), et les invectives et persécutions se multiplient à leur encontre. Quand un noir ose ne pas s'aligner sur le dogme aux USA, il s'en prend plein la gueule, parce qu'apparemment, être noir veut dire qu'une seule opinion (et un seul vote) est permise; et il y a un lobby bien organisé (médiatiquement, en fac....) pour faire la police à cet égard (NAACP et toutes les organisations et personnalités ayant du crédit social et de l'accès "là où il faut") pour forcer le conformisme. En France, au final, SOS racisme et consorts pratiquent de telles méthode depuis les années 80. Et de tous ces groupes et organisations, on voit la même chose: la différence d'opinion est aussi vite et fort que possible ramenée à des doigts pointés et au point Godwyn atteint aussi tôt que possible dans la conversation, parfois avant même qu'elle ait commencé (souvent pour l'empêcher). Donc "raciste"/"nazi"/"fasciste"/"White supremacist" sont des outils rhétoriques suremployés qui veulent juste dire "quiconque ne se soumet pas au diktat", dénaturant leur signification (c'est l'un des buts: beaucoup de mots sont depuis longtemps ainsi détournés pour que les wokistes soient les seuls "autorisés" à décréter le sens du vocabulaire). De ce fait, quiconque a une opinion non wokiste est "d'extrême droite", d'où ma remarque que si c'est vrai, l'extrême droite n'a jamais été aussi inclusive dans son histoire (parce qu'il se trouve que beaucoup de gens des dites catégories "opprimées" sont des individus avec leur propre cervelle. Etonnant, non?).
  12. C'est sans doute un peu comme tous ces gens "de couleur", ces femmes et ces LGBTQ+ qui n'ont pas l'heur d'avoir la "bonne" opinion et se retrouvent automatiquement classifiés dans le camp "nazi"/"white supremacist".... Si ces qualificatifs étaient vrais, l'extrême droite actuelle n'a jamais été si inclusive.... Beaucoup plus en fait que la gauche bien-pensante qui est généralement terriblement blanche (et CSP+). De fait, dans le monde réel, on sent plutôt une forte probabilité d'opportunisme dans ce genre de proclamation de vertu: un politicien qui sait de quel côté de la tartine se trouve le beurre.
  13. Le problème avec cette littérature, comme avec celle concernant la Russie, c'est qu'on ne peut rien savoir de la véracité de la chose, tout connement parce qu'il y a un marché trop intéressant et lucratif pour que de telles choses soient publiées. Je revois encore toutes ces respectables personnalités issues de la "intelligence community" qui, pendant 2-3 ans (et encore aujourd'hui) envahissaient les plateaux télés, multipliaient les articles et publiaient des bouquins démontrant sans le moindre doute que Trump était un agent russe depuis les années 80, que la Russie avait une influence gigantesque sur les élections américaines grâce à un appareillage (rarement décrit ou quantifié) quasi équivalent à des forces nucléaires en termes de poids géopolitique (et au début, j'ai marché dans cette débilité). Il y a tout simplement trop d'incitations à faire du fric, trop de carrières à avancer, trop de networking à faire dans les réseaux tournant autour de ce thème, de messages à envoyer à de futurs gouvernants (pour dire "pensez à moi quand vous recruterez") pour que la crédibilité de ces trucs puisse réellement exister. D'autant plus quand on décontextualise (les premières années, voire les premiers mandats complets de presque toutes les présidences furent bordéliques vues de l'intérieur) et qu'on ne peut faire de comparaison. Je ne dis pas que la MB de Trump n'est pas pire que d'autres, je dis juste que tout ce genre de l'édition, les intervenants dans les médias qui abordent ces thèmes, sont beaucoup trop loin d'avoir même le seuil minimal de crédibilité pour être pris en compte. A ce stade, tout ce genre/secteur est une arnaque pour favoriser la carrière ou le compte en banque d'une partie très/trop intéressée (encore plus quand il s'agit de barbouzes/ex barbouzes, parce qu'il y a bien un lobby de politique étrangère qui ne tolère pas la déviance par rapport à la politique des 18 dernières années); et là on parle de hauts fonctionnaires "politiques" (cad pas les permanents: ceux qui vont et viennent avec les changements d'élus), soit des "joueurs" sur la scène washingtonienne. Niveau de confiance: zéro. Ne jamais gaspiller son argent, son temps, son attention et ses propres réflexions sur les dires de ces gens là sans connaître leur parcours et agenda personnels.
  14. J'ai l'impression de l'avoir déjà vue quelque part.... Mais je saurais pas dire où . Dans une pub? Franchement, avec ce qui a été fait à ce tauntaun (et dit de lui après sa mort), il aurait bien le droit d'être devenu un "force-ghost" lui aussi! Forcément: c'est le thème de la prochaine trilogie. Un jeune apprenti jedi que Rey, par pitié (parce qu'elle est inégalable sans l'avoir jamais mérité, évidemment) prend sous son aile, qui a une cicatrice en forme d'éclair au-dessus de l'oeil, va se lancer dans une chasse aux Hor-crux-es, une série d'items que l'empereur a empli d'une partie de son capital-force (il faut savoir épargner, les jeunes), et qui doivent tous être détruits avant que Voldem Palpatine puisse être réellement tué. Ah? On me dit que c'est Universal qui a les droits? Donc non? Pffft! Disney les aura rachetés d'ici là! C'est juste pour que Leia se sente utile à quelque chose. Rey sait tout faire mieux et plus que tout le monde depuis avant sa naissance.
  15. M'étant penché sur le Canada, que je connaissais mal, depuis 2-3 ans, j'ai découvert son fonctionnement institutionnel qui m'était totalement inconnu, notamment son système fédéral.... Et si on pouvait croire que celui des USA était bancal, alors que dire de celui du Canada, surtout à une époque où le sentiment national, le sens d'une identité commune, est sous perf. Les provinces échangent entre elles quasiment comme des pays étrangers, ce qui a permis notamment à la gauche d'étouffer lentement l'économie de l'Alberta et du Saskatchewan (les deux provinces à hydrocarbures, à forte mentalité "frontière") tout en continuant à les utiliser sans vergogne pour le pompage de ressources fiscales (l'Alberta est la seule province à produire un excédent) à fins de redistributions via le mécanisme dit "d'égalisation" qui est modulé par le gouvernement fédéral qui n'a pas de compte à rendre aux provinces de l'ouest, trop peu peuplées pour peser face à l'immense Ontario (qui fait gagner les élections) quand il est assisté du Québec (qui permet de gouverner), la première province à pomper des ressources pour compenser son économie insuffisante et ses dépenses sociales trop lourdes. Du point de vue de l'ouest, un beau racket qui pourrait faire avancer un mouvement séparatiste qui a curieusement beaucoup gagné depuis 2 ans, même si l'actuel gouverneur de l'Alberta ne poussera sûrement pas en ce sens, étant pronostiqué comme un futur candidat national (d'autant plus face à un Scheer maintenant affaibli).
  16. Personnellement, je n'ai jamais été hostile à la prélogie; sans être aveugle à ses défauts, je lui reconnais toutes les qualités fondamentales de world building cohérent avec une trame de fond/contextualisation, une méta-intrigue et une intrigue/épisode tout à fait cohérents et témoignant d'une vision grandiose qui a le sens du souffle et une dimension épique capables de créer quelque chose de mémorable. Avec au passage un grand nombre de scènes absolument mémorables. C'est juste que, comme à son habitude, Lucas n'est pas très doué pour le "travail de près", surtout avec des humains: direction d'acteur franchement pas bonne, dialogues à chier, quelques facilités vraiment lourdingues et quelques persos impardonnables (Jar Jar....). Mais l'ampleur et la puissance de l'oeuvre arrivent malgré tout à transcender ces défauts et à laisser une marque mémorielle, tant et si bien qu'il y a bien eu (les résultats commerciaux, la vie de la fanbase après, le merchandising... Le confirment largement) une "génération prélogie" formée à ce moment (cad les 12-25 ans de l'époque), et qui est sans doute l'élément le plus actif dans la "révolte" actuelle. Il ne semble pas (c'est confirmé même dans les analyses commerciales et financières) que la trilogie actuelle ait formé de nouvelles légions de fans en effectifs réellement notables. Juste un groupe hardcore d'éléments actifs online (et peu consommateurs des produits) capable de faire du bruit, qui sont sans doute en bonne partie ce qu'on voit d'ans d'autres secteurs du divertissement: un mélange d'activistes politico-culturels, de "journalistes"/"critiques" payés par Disney ou espérant l'être, et de l'habituel lot d'enragés professionnels, formant une masse critique permanente suffisante pour donner le ton sur les médias sociaux et occuper le terrain.
  17. Ce sera pas nécessairement un désastre: - d'abord et avant tout, il reste un énorme réservoir de puissance/sympathie du côté de la marque, soit beaucoup de gens "normaux" qui ne suivent pas les polémiques autour du bouzin, n'en ont rien à foutre, et essaieront parce qu'ils veulent un blockbuster de fin d'année qu'ils oublieront la minute d'après. C'est de loin le plus gros contingent de spectateurs: ceux qui iront voir une fois. - ensuite, il y a le marketing: on va avoir droit à une énorme campagne qui va en faire LE truc de la fin de l'année, pour la période de vacances (où on a du temps à claquer), et qui va jouer à fond sur la nostalgie (cf le trailer) sans la moindre vergogne pour accroître ce sentiment de film événement ("c'est le dernier film SW de la saga Skywalker"; "après ça, plus de Skywalkers/Solo", "la fin d'une saga courant sur plus de 40 ans"....), avec emphase sur une Leia jouée par la 3D et des images d'archives. - partie du marketing: il va y avoir de la triche sur les nombres et le remplissage. C'est courant, mais Disney semble pratiquer la chose à échelle industrielle (quelques films Marvel ont eu ainsi des salles vides ou presque vides où tous les tickets étaient payés, ou des salles où 20, 30 ou 40 sièges étaient systématiquement vides et payés à toutes les séances pendant 1 ou 2 semaines), sans doute parce qu'ils veulent affirmer une image de succès à n'importe quel coût, que dans une franchise, le film individuel compte moins, que de plus, les produits et fictions dérivés et les parcs comptent plus encore.... Donc les chiffres publiés seront sans doute grandement surévalués, et les coûts (surtout le marketing) sous-évalués, parce que La Souris ne peut pas perdre, et qu'elle sort d'une mauvaise passe en relations publiques (très mauvaises performances des espaces SW dans les parcs aux USA, accidents et retards à répétition dans les parcs, rapport trimestriel décevant, quelques gros flops au ciné, et les coûts du service streaming qui explosent alors que l'endettement est déjà haut -même si considéré comme "modéré" à l'échelle du secteur.... Pas forcément une bonne référence), et que SW en particulier est maintenant considérée comme une marque fortement endommagée, tant et si bien que, après 2 ans de déni et de pointage de doigt contre une bonne partie de la fanbase, même la presse généraliste parle de ces problèmes comme d'un fait acquis.... Et le tout à l'heure où le PDG s'est un peu détaché pour promouvoir son autobiographie dont il se dit qu'elle est la première étape vers une future candidature présidentielle. Donc y'a des chances que l'épisode 9 rentre dans ses frais (ou ait l'air de le faire), passe le milliard de CA en salles (au moins en apparence) et que beaucoup de pub favorable soit faite autour de la chose pour dénigrer les "haineux" en ligne. Quelle que soit la réalité derrière.
  18. Les scénaristes comptent assez peu au final: ils sont juste chargés de mettre en forme les directives venues d'en haut, cad dans un comité où on trouvera K Kennedy et son staff (de militantes), JJ Abrams (pour celui-là), et une représentation du marketing de Disney. Avec en épée de Damoclès ce qui compte le plus: les directives génériques et contradictoires, avec tendance au micromanagement du contenu du script, venues du sommet absolu de Disney, qui sont entièrement tournées vers la prescription de résultats sur tous les tableaux, suivies d'un grand "maintenant que j'ai décrété tous ces objectifs qui vont dans tous les sens, démerdez-vous et pondez une histoire qui contient tout".
  19. Pour la note: Solo avait au même moment battu tous les records de pré-ventes de tickets (2 fois plus que Black Panther!! Ca doit vouloir dire quelque chose... Non?).... Avant de flopper. Avec les progrès dans cette forme de commercialisation, chaque gros film a des chances de battre les records du précédent. Qui plus est, il y a beaucoup de triche et de manipulations suspectes entre les distributeurs (ici Disney), intermédiaires et exhibiteurs (les salles), notamment via les passes mensuels/annuels et les achats massifs et stratégiquement ciblés par le distributeur lui-même pour créer cette impression d'engouement (constaté pour nombre de films.... Et Disney a ici un intérêt VITAL à donner l'impression d'un succès pour rehausser une franchise abîmée). Avec des films-événements (cad où un effort énorme est fait sur le marketing), le WE de démarrage sera hurlé sur tous les toits, mais il est en général moins révélateur (c'est le nom de la franchise qui donne le bénéfice du doute pour les premiers jours). Et de toute façon, l'engouement se mesure plutôt à la résilience du film, iconiquement du 1er au 2nd WE, au buzz spontané (cad pas ce qui est boosté partout sur internet et IRL par le département marketing), à la consommation de marchandise et produits dérivés (y compris les attractions en parcs), aux conversations....
  20. Sauf que l'un des deux est réel..... Psssst : c'est pas les chevaux spatiaux.... Après Leia Poppins, voilà les pégases d'outre-atmosphère!
  21. Elle me fait de plus en plus penser à une star des années 90 qui essaie encore de se maintenir sur les plateaux télés en jouant son best of pour l'audience vieillissante qui connaît encore le registre. Mais comme les stars du moment ne sont pas assez nombreuses ou ne viennent pas assez sur les plateaux télés, faut bien meubler pour faire tourner la machine. Il y avait une tradition dans la culture politique américaine: quand on perd, on retourne à la vie civile (ou, petit cheat mode, on se fait élire ou nommer à quelque chose d'autre, si c'est un poste suffisamment important). Quelqu'un a beaucoup vu ou entendu des gens comme Michael Dukakis ou Walter Mondale rager à la télé pendant des années après leur défaite? HRC est devenu l'équivalent establishment d'un blogueur crachant sa bile depuis sa chambre.
  22. Non, il est parfaitement rationnel : il évalue et adopte, tous les quarts de seconde, l'opinion dont il pense qu'elle le servira le mieux. Sans considération pour le quart de seconde précédent. Il est donc hyper logique et rationnel si on considère chaque quart de seconde isolément, sans contexte. J'ai vérifié (mes souvenirs remontaient à loin, en fait): il semble en effet que "hutin" se rapporte plus au conflit proprement dit, au fait d'être un argumentateur/"disputeur"/querelleur de caractère ("hustin" pouvant même qualifier un conflit, plus sous sa forme pré-éclatement, une opposition qui sourde, monte, est parsemée d'accrochages, avant de dégénérer en guerre/bagarre ouverte); ce que j'ai décrit plus haut se rapporte donc en fait plus (confondu dans mon souvenir) avec la personnalité d'un hutin en particulier, Louis X, qu'à la définition du mot ou concept. My bad. Donc c'est pas tant qu'Angela est "hutine".... Mais elle pourrait être une réincarnation de Louis X. Piste à fouiller. Un exorcisme peut-être? Une diseuse de bonne aventure?
  23. A se demander si l'alcool ou d'autres substances, voire des formes de crises, ne sont pas à l'origine de telles sorties de caractère occasionnelles: trop de trucs qui s'accumulent et se trouvent soudain relâchées d'un coup, dans une vraie grosse connerie dont, même si on sait que c'est une connerie, la petite Angela rouge perchée sur l'épaule gauche de la chancelière se marre et dit que ça fait du bien quand ça sort. Je ne vois pas de quoi tu parles: il n'y a qu'une seule série
  24. Dans les multiples arguments démontrant la nature douteuse des palmarès de snipers soviétiques (particulièrement les femmes parce que plus "visuelles" et donc utiles pour la propagande: pour les mecs, on n'utilise que les super-exceptionnels), j'avais vu passer (cela avait été repris dans G&H, d'ailleurs par une de ces ex-snipeuses je crois) le fait que même un quart du bilan de Pavlitchenko était tout bonnement impossible sur le seul plan pratique pour un seul tireur (même en tirant du piéton sans distinction, à tout va) étant donné la faible durée effective de son service et les contraintes qui s'exercent sur cette activité, surtout dans un contexte urbain où les deux camps sont très proches, voire partiellement imbriqués. Les temps de déplacement, planque, attente, repérage, sélection de cibles.... Limitent le bodycount quotidien, voire hebdomadaire, sans même parler de l'opposition et des aléas naturels (météo...). Or, le bilan de la donzelle est littéralement stackhanoviste, surtout si on le ramène aux courtes périodes de temps où elle a été effectivement déployée. Mais elle fut un bon outil de propagande. M'enfin, après avoir perdu 5 millions d'hommes bêtement dans les premiers mois de guerre, et se retrouver avec pas assez de millions d'autres peu/pas/mal entraînés pendant un bon moment, dans des unités souvent mal encadrées, les Soviets durent bien glorifier ce qu'ils avaient sous la main, le temps que la machine se reforme.
  25. Ce n'est pas un synonyme: c'est tout simplement un terme qui a disparu en langue française et recouvre un champ de signification qui n'a plus d'équivalent dans le vocabulaire d'aujourd'hui. C'est à la fois quelqu'un de brouillon, hésitant, querelleur, procrastinateur (compensant la non décision par de la belligérance verbale/comportementale: un trépigneur, quoi), velléitaire..... Bref, quelque chose à l'intersection de ces comportements. Un peu comme un petit enfant frustré qui rage, ne sait pas quoi choisir et extériorise cette frustration sur son environnement. Une manière particulière d'extérioriser une impuissance plus due à son propre caractère (et/ou ses limites en tant que personne) qu'à des contraintes extérieures, de ce que j'ai compris du mot quand je lisais des trucs sur Louis X en essayant de piger le personnage et son surnom.... Peu flatteur. Donc Angela. Elle rage pas comme un bébé, du moins pas en public, mais elle ne décide jamais, s'acharne sur les détails et multiplie les petites querelles et vexations sur des sujets latéraux pour éviter ceux qui comptent... Depuis combien d'années maintenant? Je sais qu'elle est du parti conservateur, mais apparemment, elle a fait voeu de conserver l'Allemagne telle qu'elle fonctionnait lors de son arrivée à la chancellerie. Et elle engueulera quiconque lui demandera s'il faut changer le papier peint de l'antichambre de son bureau .
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