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jolie rouge

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Tout ce qui a été posté par jolie rouge

  1. Vous croyez à une guerre de Tsar entre Medvedev et Poutine ?
  2. Mon propos n’était une critique simplement une constatation. :-[ De toute façon le « russian forever » est la seule marge de manœuvre que puisse se permettre Chavez. ;) En particulier face à la complicité impénétrable et indestructible USA/Uribé en Colombie =)
  3. Un petit coup de pouce de la part du Venezuela ;) International Le Venezuela oeuvrera pour faire du rouble une monnaie de réserve (Chavez) 21:17 | 10/ 09/ 2009 MOSCOU, 10 septembre - RIA Novosti. Le Venezuela soutient l'intention russe de faire du rouble une monnaie de réserve et se déclare prêt à investir dans la zone du rouble, a annoncé jeudi à Moscou le président vénézuélien Hugo Chavez lors d'une rencontre avec le premier ministre russe Vladimir Poutine. Il est temps de créer une nouvelle architecture financière mondiale, a estimé M.Chavez. "Nous pouvons le faire. Il faut créer des conditions pour permettre au rouble de devenir une monnaie de réserve internationale", a indiqué M.Chavez. "Nous voulons être le premier pays qui placera ses fonds dans la zone rouble", a déclaré le président. Plus tôt dans la journée, lors d'une rencontre avec le président russe Dmitri Medvedev, M.Chavez a aussi déclaré que le rouble serait une monnaie de réserve mondiale. http://fr.rian.ru/world/20090910/123060715.html
  4. Brosser les russes dans le sens du poil et envoyer des pics aux yankee, c’est la spécialité d’Hugo ;)
  5. jolie rouge

    Embraer C 390 Millenium

    http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/ KC-390, la "brouette volante" brésilienne d'Hervé Morin Invité ce matin par Jean-Michel Apathie sur RTL, le ministre de la Défense Hervé Morin est revenu sur la décision d'acheter des avions de transport militaire KC-390 au Brésil. "Nous avons besoin de ce que, excusez moi pour reprendre les expressions des militaires - de ce qu'on appelle une "brouette volante"... Nos partenaires "stratégiques" brésiliens apprécieront sans doute de savoir qu'ils fabriquent des "brouettes volantes"... Le propos du ministre (qu'on peut retrouver intégralement sur le site de RTL) font bien référence au mot des transporteurs de l'armée de l'air qui utilisent le verbe "brouetter". Mais il s'agissait, en employant ce terme pas très valorisant pour l'avion brésilien, de défendre le programme européen A400M que le ministre explique avoir sauvé en juillet. D'un côté, une brouette volante, de l'autre "un programme de très haut niveau". Hervé Morin a par ailleurs précisé que la France acheterait de "dix à quinze" KC-390, le prix unitaire de l'appareil étant estimé "autour de 50 ou 60 millions d'euros". Soit une facture finale comprise entre 500 Et 750 millions d'euros. Quant à tous ceux qui s'inquiètent de savoir ce que l'armée de l'air va faire de cet avion, ce sont "des spécialistes de petit pied". Depuis des années, l'armée de l'air explique pourtant qu'elle souhaite éviter les micro-flottes, c'est-à-dire une flotte composée de nombreux types d'avions en petit nombre, dont le coût est plus élevé qu'un grand nombre du même avion. Et quand à savoir si un avion tactique équipé de réacteurs pourra se poser sur des pistes sommaires, est-ce une question "de petit pied" ? Interrogé sur l'acquisition par la France d'un avion de transport militaire brésilien, Hervé Morin a confirmé que Paris "on en achètera entre 10 et 15". L'avion de transport de troupe européen A400M "est un programme que j'ai sauvé en juillet dernier, c'est un programme de très haut niveau" mais "nous avons besoin au-delà d'une brouette volante", a-t-il expliqué. C'est "un avion de transports capable de transporter beaucoup loin et qui n'a pas forcément les mêmes niveaux d'équipement que l'A400M". "Ce sera un avion plutôt autour de 50 ou 60 millions d'euros comparé à un A400M qui en vaut 100", a précisé le ministre de la Défense.
  6. jolie rouge

    Appel d'offre brésilien

    oups le lien http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/
  7. jolie rouge

    Appel d'offre brésilien

    Ce se propos l’animal a encore frapper. :O :O :O Si dans un cas je comprends parfaitement les propos de Nelson Jobim, il y en a un autre qui ferait mieux de potasser ses cours de langage diplomatique avant d’ouvrir le bec. :rolleyes: 10/09/2009 KC-390, la "brouette volante" brésilienne d'Hervé Morin Invité ce matin par Jean-Michel Apathie sur RTL, le ministre de la Défense Hervé Morin est revenu sur la décision d'acheter des avions de transport militaire KC-390 au Brésil. "Nous avons besoin de ce que, excusez moi pour reprendre les expressions des militaires - de ce qu'on appelle une "brouette volante"... Nos partenaires "stratégiques" brésiliens apprécieront sans doute de savoir qu'ils fabriquent des "brouettes volantes"... Le propos du ministre (qu'on peut retrouver intégralement sur le site de RTL) font bien référence au mot des transporteurs de l'armée de l'air qui utilisent le verbe "brouetter". Mais il s'agissait, en employant ce terme pas très valorisant pour l'avion brésilien, de défendre le programme européen A400M que le ministre explique avoir sauvé en juillet. D'un côté, une brouette volante, de l'autre "un programme de très haut niveau". Hervé Morin a par ailleurs précisé que la France acheterait de "dix à quinze" KC-390, le prix unitaire de l'appareil étant estimé "autour de 50 ou 60 millions d'euros". Soit une facture finale comprise entre 500 Et 750 millions d'euros. Quant à tous ceux qui s'inquiètent de savoir ce que l'armée de l'air va faire de cet avion, ce sont "des spécialistes de petit pied". Depuis des années, l'armée de l'air explique pourtant qu'elle souhaite éviter les micro-flottes, c'est-à-dire une flotte composée de nombreux types d'avions en petit nombre, dont le coût est plus élevé qu'un grand nombre du même avion. Et quand à savoir si un avion tactique équipé de réacteurs pourra se poser sur des pistes sommaires, est-ce une question "de petit pied" ? Interrogé sur l'acquisition par la France d'un avion de transport militaire brésilien, Hervé Morin a confirmé que Paris "on en achètera entre 10 et 15". L'avion de transport de troupe européen A400M "est un programme que j'ai sauvé en juillet dernier, c'est un programme de très haut niveau" mais "nous avons besoin au-delà d'une brouette volante", a-t-il expliqué. C'est "un avion de transports capable de transporter beaucoup loin et qui n'a pas forcément les mêmes niveaux d'équipement que l'A400M". "Ce sera un avion plutôt autour de 50 ou 60 millions d'euros comparé à un A400M qui en vaut 100", a précisé le ministre de la Défense.
  8. jolie rouge

    Appel d'offre brésilien

    Pourvue que cette explication soit la seule, octobre ne ma jamais parue aussi loin :P Rafale au Brésil : le choix est-il vraiment fait ? Un communiqué du ministre brésilien de la Défense, Nelson Jobim, est venu jeter le trouble aujourd'hui après l'annonce lundi du choix en faveur du Rafale. "Le processus de sélection du projet FX-2, mené par le commandement de l'Armée de l'Air, n'est pas encore terminé. Des négociations, au cours desquelles seront approfondies, et éventuellement redéfinies, les propositions présentées, se poursuivront avec les trois participants", affirme le ministre. FX-2 est le nom brésilien du programme de futur avion de combat. Faut-il y voir une remise en cause des déclarations du président Lula ? Pas vraiment. Voici pourquoi : le gouvernement brésilien veut éviter que des concurrents malheureux de la France (Boeing ou Saab), ou des groupes de pression brésiliens, ne déposent une plainte contre la décision des autorités brésiliennes. Celles-ci s'étaient en effet engagées dans un processus qui devait aboutir à un choix, formulé par la Force aérienne brésilienne, le 23 octobre prochain. Or, ce calendrier a été bousculé par le président Lula (et son ministre de la défense) lors de la visite de Nicolas Sarkozy. Pour ne pas prêter le flanc à un procès, les processus de sélection continue donc officiellement sur le plan adminstratif, même si la décision politique est prise. En tout état de cause, la décision finale ne relevait pas de l'Armée de l'Air brésilienne, mais bien des autorités élues du pays. Cette affaire révèle également l'existence de tensions entre le commandement de l'Armée de l'air et les autorités politiques. Dassault s'attend d'ailleurs à des discussions difficiles avec les aviateurs brésiliens. On peut retrouver ici l'émission C'dans l'air sur France 5 de ce soir sur les exportations d'armement, à laquelle j'étais invité. http://secretdefense.blogs.liberation.fr/
  9. jolie rouge

    Appel d'offre brésilien

    Le Foch/ Sao Paulo a-t-il encore réellement un avenir pour la prochaine décennie ?
  10. jolie rouge

    Appel d'offre brésilien

    http://www.dedefensa.org/article-une_strategie_auto-evolutive_09_09_2009.html Une stratégie auto-évolutive 9 septembre 2009 — Le cas de l’avion de combat français Rafale et du Brésil présente une situation particulièrement impressionnante dans ses implications, s’il est placé dans le contexte politique et historique le plus large – et il doit l’être, sans aucun doute. Il doit être aussitôt précisé que le Rafale n’est considéré à cette place centrale qu’en raison de l’importance stratégique fondamentale – beaucoup plus politique et symbolique que militaire – qu’on accorde au phénomène de l’avion de combat aujourd’hui, et que l’accord entre la France et le Brésil porte sur bien plus que sur cet avion de combat. Giovanni de Brigandi, sur son site défense-aerospace.com, donnait hier 8 septembre 2009 de nombreuses précisions sur l’accord. Nous nous référons à ce texte pour les caractéristiques de cet accord, qui vont susciter notre commentaire. En ce qui concerne le “package deal”, comme il est dit généralement, voici les précisions – en ayant à l’esprit qu’il y a des perspectives d’achat brésilien du Rafale de 36 à 120 avions, d’autre part un engagement français pour dix avions de transport brésilien KC-390 en développement (qui est lui-même un cas intéressant, comme nous l’indique avec des détails tout aussi intéressants notre lecteur “Steph Steph”, dans le courrier “Une BRIC dans la mare”, le 8 septembre 2009): «The Rafale deal is valued by French government sources at 4.5 to 5 billion euros, excluding the aircraft’s weapons which will add another billion euros or so. When added to contracts for the licence-production of 50 Eurocopter EC-725 helicopters (1.85 billion euros), of four Scorpene diesel-electric submarines, of a nuclear-powered attack submarine (4.9 billion euros) and of related infrastructure projects, the Rafale deal boosts the value of French weapons ordered by Brazil to over 12 billion euros (approx. $17.1 billion).» Les conditions du contrat, à la lumière de sa propre spécificité et des autres contrats qui accompagnent celui de Rafale, contredisent ce que la notion de “contrat” peut avoir de restrictivement commercial, voire économique, y compris dans le domaine de l’armement. Dire qu’il s’agit d’un “accord stratégique” n’est pas faux, mais c’est insuffisant pour décrire la dynamique de l’accord et spéculer sur son développement. Cette dynamique, ou cette “stratégie” dans le sens le plus large, est suffisamment spécifique pour qu’elle contienne de puissants caractères autosuffisants et, surtout, auto-évolutifs. (“Auto-évolutif”, des mots “auto-évoluer” et “auto-évolution” employés à propos de la pensée de Pierre Teilhardt de Chardin à partir de 1961, impliquant pour le cas qui nous occupe un phénomène qui dispose “en soi” de tous les caractères pour évoluer sans sollicitation fondamentale de l’extérieur, qui, de ce fait, devient un facteur qui influence le reste par sa propre dynamique.) Il s’agit d’une situation qui est aussi un événement dynamique, impliquant, en raison des facteurs qui la constituent, la mise en place d’un mécanisme stratégique dont les dimensions politiques doivent être appréciées à la lumière de la situation générale, elle-même en pleine évolution dynamique, qui prévaut. Voici les précisions de Brigandi qui suggèrent le caractère très spécifique de la chose: «Brazil’s announcement that it had selected the Rafale was in doubt until the last minute, as the air force has still not concluded its final report to the government on its evaluation of the three aircraft it had short-listed for the contract: Saab’s Gripen NG and Boeing’s F-18E Super Hornet, in addition to Rafale. »Brazilian officials declined to discuss the legal implications of breaking off the tender at such a late stage, according to local media. “The decision was taken to negotiate with one supplier, and not to open negotiations with the others,” Brazilian Foreign Minister Celso Amorim told reporters in Brasilia Sept. 7. He declined to elaborate. »As currently envisioned, the final contract for the sale of the Rafale should be concluded in 2010, leading to initial deliveries in 2013. France will deliver the first six aircraft from its own factory, but the remaining 30 will be locally-assembled by Embraer over a period of six years. The contract will also include options for as many as 84 additional aircraft, which would bring Brazil’s total Rafale buy to 120. »The contract includes a politically significant concession which gives Brazil the right to sell the Rafale in South America. While such sales are extremely unlikely, because Brazil would not give away the military edge provided by Rafale, this concession shows this is a partnership, not a simple sale, and makes it easier for Brazilian President Lula to push it through despite its high cost.» Il semble bien y avoir eu un changement d’orientation, ou bien une évolution décisive d’une orientation fondamentale ces dernières semaines, dans le chef des Brésiliens (de Lula). Cela correspond à un avis que nous avions recueilli la semaine dernière, de source industrielle française, d’une source que nous qualifierions comme “très réaliste”, c’est-à-dire très prudente, sinon habituellement pessimiste: «Cela fait seulement quelques semaines que je commence à croire un accord possible. Jusqu’ici, j’étais persuadé que l’aspect politique de l’accord, surtout en fonction des pressions US, l’empêcherait.» Sollicitée par nous de placer cette évolution en regard de l’évolution hypothétique, tout aussi récente, de Lula, la source a reconnu que cela avait «un rapport incontestable, sans aucun doute». Quelle évolution? Nous serions tentés de la définir par les deux textes que nous avons publiés successivement, les 31 août 2009 et 1er septembre 2009, où nous faisons effectivement l’hypothèse d’une évolution personnelle de Lula, en plus, ou en complément décisif sinon inspirateur, de l’évolution du continent sud-américain. Il nous semble que cette évolution doit être, elle-même, placée dans le cadre plus large de l’importance prise par Lula, avec des prises de position révélatrices, voire polémiques – assez pour révéler ce que peuvent être une politique et une stratégie dans ce cadre. Il est temps alors de rappeler que le Brésil fait partie du BRIC, dont nous avons récemment parlé à l’une et l’autre reprises, dans le même sens fondamental, et dont on a vu également que la France pouvait partager certaines des options qu’il (le BRIC) esquissait. (“Esquisser”, parce que là aussi, comme dans l’accord qui nous occupe, il s’agit de situations stratégiques “autosuffisantes et auto-évolutives”.) Stratégie selon Sun-tzi Certes, nous raisonnons à partir de conditions encore hypothétiques, y compris l’accord de vente de 36 chasseurs Rafale. Mais les éléments sont désormais bien assez précis pour justifier cette spéculation hypothétique. Concrètement, la spéculation s’appuie sur un constat: Brigandi observe que “c’est un partenariat, pas une simple vente”; nous irions plus loin: c’est un engagement stratégique commun, dans une stratégie qui est justement “auto-évolutive”, c’est-à-dire capable d’évoluer d’elle-même, sans impulsions extérieures mais en fonction d’éléments extérieurs, et capable d’influer fortement sur ces éléments extérieurs. Le fait qu’il s’agisse d’armements, dont l’un (l’avion de combat de haute technologie) est le symbole à la fois politique et mythique de la puissance militaire, rend encore plus pertinentes ces observations sur la “stratégie auto-évolutrice”. Maintenant, détaillons les “facteurs extérieurs” qui, d’une part ont joué leur rôle dans la situation en train de naître, d’autre part risquent fort, très fortement même, d’être influencés par cette “stratégie auto-évolutrice”. Il y en a trois, selon une appréciation qui va de soi, très simple et de pure logique. • Le premier, c’est la crise générale du système. Dans ce cas, c’est directement “le centre”, la puissance même du complexe militaro-industriel US qui est en cause. C’est retrouver notre idée exprimée hier d’une “déclaration de guerre” (au système de l’américanisme). Le système, qui connaît les capacités technologiques exceptionnelles de la France (cela, au moins depuis une étude admirative de la RAND Corporation sur Dassault, en 1969), tient la France comme son plus grand adversaire dans ce domaine, parce qu’il connaît les capacités intégratrices françaises, les capacités structurantes françaises – donc les moyens que la France donne aux autres d’affirmer leur souveraineté et leur identité. Que cette puissance-là, la France, s’allie par le biais d’abord de la capacité technologique avec cette autre puissance qu’est le Brésil, puissance d’un autre type, qui “tient” tout le continent sud-américain, c’est une menace stratégique majeure pour le système. (Cela, sans envisager les conséquence éventuellement favorables sur la dissémination du Rafale et donc de cette présence française structurante vers d’autres marchés.) Pour qui sait lire à livre ouvert, selon les propres codes de cette presse-Pravda qu’est la presse anglo-saxonne, sa discrétion à propos de la chose est un signe indubitable que cet accord l’inquiète et un signe, a contrario, que cet accord est potentiellement très important. • Le cas brésilien. Pour des raisons conjoncturelles diverses qui se rassemblent dans la question générale de la crise, dans l’activisme du Brésil au sein du BRIC et la position de leadership de ce pays exercé sur un continent lui-même contestataire du centre du système (Washington), l’intention du Brésil de se constituer une base technologique (fondement technique de l’accord avec la France) aboutit moins à un renforcement national qu’à donner un outil supplémentaire à cet activisme du Brésil. Ainsi aurions-nous sur ce cas une appréciation exactement contraire à celle de Brigandi («The contract includes a politically significant concession which gives Brazil the right to sell the Rafale in South America. While such sales are extremely unlikely, because Brazil would not give away the military edge provided by Rafale…»). Au contraire, comme toute puissance technologique, ou puissance technologique-en-devenir avec une dynamique stratégique très spécifique qui lui donne son impulsion, le Brésil voudra exporter ce produit de puissance franco-brésilien, et il le fera d’abord pour assurer et orienter son leadership sur son espace vital (le continent). De ce point de vue, l’accord devient un facteur actif du mouvement anti-système, également en accélérant l’évolution du continent sud-américain dans un sens anti-US. Cette hypothèse est un exemple type de l’aspect “auto-évolutif” de la stratégie: la stratégie évolue d’elle-même et entraîne ceux qui en dépendent. • Le cas français. Comme nous l’avons noté, la France a une capacité intégratrice unique, qui joue à tous les échelons, ici à l’échelon du partenariat. Seule la France, grâce à sa psychologie historique et à l’évolution de sa pensée à cet égard, a une tradition antiaméricaniste fondamentale (c’est-à-dire portant sur le système et non sur le pays, et élaborée durant les années 1919-1933, particulièrement fécondes dans la critique de l’américanisme); paradoxalement, on trouve, à côté, en France, une tradition pro-américaine, plutôt que pro-américaniste bien sûr, — mais d’une façon originelle (et originale), très contradictoire aujourd’hui, qui portait sur le projet utopique américain originel qui fut aussitôt trahi (dès 1787-1788 et la rédaction de la Constitution) par le système de l’américanisme. (Bien sûr, on laisse de côté les actuelles sornettes courantes pro-US des dirigeants français, y compris celle du Président dans ses jours “pour”, sans la moindre consistance ni du moindre réel effet stratégique.) Ainsi, de ce point de vue également, la France est-elle à la fois en-dedans et en-dehors par rapport au système, mais fondamentalement dans une perception anti-système. C’est le cheval de Troie psychologique et historique dans le système, et le relais fondamental, absolument nécessaire, de la stratégie anti-système extérieure et naturelle qui est à l’œuvre comme une poussée historique fondamentale, et dont le Brésil est devenu un des moteurs également par fatalité naturelle. Puisqu’on cherche à être sérieux, on ne dit pas que Sarko sait et cherche tout cela; mais l’accord n’est pas entre Lula et Sarko ni même entre le Brésil et Sarko, contrairement aux apparences, mais entre le Brésil et la France. Ce que donnera l’accord concrètement et dans les faits, tout le monde l’ignore, mais Sarko encore plus que tout le monde. Au contraire, la présence de la France comme un des acteurs principaux dans cette affaire nous donne, par rapport à ce que nous savons de son histoire et de sa psychologie, des indications importantes et quasiment catégoriques sur la puissance et l’orientation anti-système et structurante de ce courant stratégique “auto-évolutif”. Ainsi doit-on nécessairement donner sa vraie dimension à cet événement, pour mieux expliquer le retentissement qu’on lui voit… Il y a 20 ans, c’eût été un marché France-Brésil, important certes, mais surtout économique et portant sur la “quincaillerie”, avec l’espoir d’un éventuel prolongement politique. Aujourd’hui, c’est la France avec un pays du BRIC et de l’Amérique Latine dont on sait les tendances dans la partie fondamentale en cours, un pays très puissant et dont la puissance est conduite, voire contrainte à suivre une dynamique naturellement contestataire de l’ordre américaniste établi. C’est par cela et à propos de cela que nous parlons d’une ”stratégie auto-évolutive” qui, comme si elle suscitait elle-même sa propre dynamique, sera conduite à jouer un grand rôle. Il s’agit de placer l’événement dans le contexte qui importe, qui est celui de la grande crise générale du système. Au bout du compte, il est essentiel de considérer l’événement d’un point de vue absolument dégagé des habituelles tirades sur les marchands de canon, des “marchands de mort”, voire sur l’exportation des armements. Ce qui est en jeu aujourd’hui est à un tout autre niveau que la dialectique qui va du sarcasme anarchisant fin XIXème au soupir pacifiste et médiatique début XXIème; c’est la survie ou la mort d’un système absolument destructeur d’une civilisation, parce que complètement déstructurant; c’est la survie ou la mort d’un système qui tient tous les outils de la puissance. Pour l’attaquer on ne peut faire, puisque rien d’autre n’est disponible à cause de son omniprésence, qu’utiliser certains de ses outils pour les retourner contre lui. C’est au reste la meilleure stratégie qui soit et une stratégie complètement de type G4G, ou guerre de la quatrième génération. (Voir Sun-zi: «L'idée principale de son œuvre est que l’objectif de la guerre est de contraindre l’ennemi à abandonner la lutte, y compris sans combat, grâce à la ruse, l'espionnage et une grande mobilité: il s’agit donc de s’adapter à la stratégie de l’adversaire, pour s'assurer la victoire à moindre coût.»)
  11. jolie rouge

    Appel d'offre brésilien

    Très chère indépendance..... :lol: :'( :lol: :'( :lol: :'(
  12. jolie rouge

    Appel d'offre brésilien

    Et dans le cas ou ce n’est pas que de la diplomatie, le KC 390 c’était notre joker….après y a quoi ??? :-[ :-[ :-[ On offre la Guyane!!! :O
  13. jolie rouge

    Appel d'offre brésilien

    Pour paraphraser Dassault pourvue que le bambou tienne le choc. :-[ http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2009-09-09/bresil-les-f-18-toujours-en-lice-face-aux-rafale-selon-les-etats-unis/924/0/375641 BRÉSIL Les F/18 toujours en lice face aux Rafale, selon les États-Unis AFP L'ambassade des Etats-Unis au Brésil a affirmé mercredi comprendre que le gouvernement brésilien n'avait pas encore pris "de décision finale" pour la fourniture de 36 avions de chasse et dit être toujours en lice "dans des négociations ouvertes" . "Nous comprenons qu'une décision finale n'a pas encore été prise en ce qui concerne le vainqueur du contrat" pour renouveler la flotte d'avions de combat du Brésil, une compétition où le F/18 de Boeing est l'un des finalistes, souligne l'ambassade dans un communiqué. Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a annoncé lundi avec son homologue français Nicolas Sarkozy, que le Brésil ouvrait des négociations pour l'acquisition de 36 avions Rafale du français Dassault. Le Brésil justifie son choix par les transferts de technologie sans précédents proposés par la France. Le Rafale est en lice avec le F/18 de Boeing et le Gripen du suédois Saab. L'ambassade américaine affirme que son gouvernement a également "approuvé le transfert de technologie nécessaire" et que le Congrès ne ne s'y était pas opposé. Elle considère l'offre américaine "forte et compétitive". "Les Etats-Unis saisissent l'occasion d'entrer dans des négociations ouvertes" a ajouté l'ambassade.
  14. jolie rouge

    Appel d'offre brésilien

    J’avoue que la probable contre offensive U.S à venir m’inquiète un peu. :-[
  15. jolie rouge

    Appel d'offre brésilien

    le "contrat rafale" dans "C dans l'air" aujourd'hui 17h45 ;)
  16. jolie rouge

    Appel d'offre brésilien

    Ne nous excitons pas, pas signer, pas vendue.... :-[ [urlhttp://www.challenges.fr/monde/20090909.CHA7160/le_bresil_temporisesur_les_rafale.html Actualités Challenges < Monde 09.09.2009 | 17:07 Réagir à l'article Le Brésil temporise sur les Rafale Lundi, Lula disait négocier l'acquisition de 36 avions de combat français Rafale et que la France allait acheter une dizaine d'avions de transport militaires brésiliens. Douche froide pour Dassault? Le ministre brésilien de la Défense, Nelson Jobim, a affirmé mercredi 9 septembre que le processus de sélection entre les offres des constructeurs aéronautiques français, américain et suédois pour fournir 36 avions de combat "n'était pas encore terminé". Et d'ajouter que "les négociations se poursuivront avec les trois participants, dans lesquelles seront approfondies, et éventuellement redéfinies, les propositions présentées". Lundi, le président Luiz Inacio Lula da Silva a annoncé, lors d'une visite de son homologue français Nicolas Sarkozy à Brasilia, que le Brésil avait choisi le Rafale de Dassault, en compétition avec le F/18 de l'américain Boeing et le Gripen du suédois Saab. Il avait justifié ce choix par les transferts de technologie sans précédent consentis par la France. En échange, Paris s'engageait à acheter une dizaine d'avions de transport militaires brésiliens, selon une déclaration commune franco-brésilienne. Le contrat a été estimé par l'Elysée à "5 milliards d'euros au minimum" et représenterait la première vente à l'exportation de l'avion construit par Dassault après une longue série de revers à l'étranger. Mais cette nouvelle avait surpris, car l'Armée de l'Air n'avait pas encore rendu son évaluation finale des trois appareils en lice, prévue pour octobre.
  17. Hugo donne le change aux base U.S en colombie ;) International Chavez achètera une centaine de chars à Moscou 22:12 | 08/ 09/ 2009 MOSCOU, 8 septembre - RIA Novosti. Un contrat sur la livraison d'une centaine de chars russes au Venezuela sera signé dans le cadre de la visite du président vénézuélien Hugo Chavez en Russie programmée pour les 9-10 septembre, a annoncé mardi à Moscou un responsable haut placé de l'industrie de défense russe. "Un contrat sur la livraison d'environ cent chars T-72 et T-90 pour quelque 500 millions de dollars au Venezuela sera signé pendant la visite", a indiqué le responsable. Le 10 septembre, M.Chavez s'entretiendra avec son homologue russe Dmitri Medvedev. Les entretiens déboucheront sur la signature de plusieurs documents bilatéraux dont un accord de coopération pétrogazière. Les parties discuteront également de l'exportation d'un lot de nouveaux blindés de combat d'infanterie russes vers le Venezuela. Le président vénézuélien a récemment déclaré que le gouvernement de son pays avait l'intention d'acheter plusieurs bataillons de chars russes en réaction à l'éventuelle augmentation de la présence militaire américaine en Colombie. Selon les experts militaires, le Venezuela importera principalement des chars T-72, d'un coût de 2 millions de dollars chacun, qui répondent mieux aux besoins du marché de l'Amérique latine. Un char T-90 produit par l'usine Uralvagonzavod de Nijni Taguil coûte entre 5 et 7 millions de dollars. Le gouvernement vénézuélien a acheté des armements russes, entre autres des hélicoptères, des avions de combat et des fusils d'assaut Kalachnikov, pour 4 milliards de dollars depuis 2005. http://fr.rian.ru/world/20090908/123028997.html
  18. jolie rouge

    Appel d'offre brésilien

    rien de nouveau mais pour se donner du courage ;) http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5g7y_plQn31QkQ2XgOs60tz3crPww Brésil: le Rafale semble prendre l'avantage pour l'aviation de chasse De Claire DE OLIVEIRA (AFP) – il y a 1 heure RIO DE JANEIRO — A la veille d'une visite éclair du président français Nicolas Sarkozy à Brasilia, le Rafale semblait prendre l'avantage sur ses concurrents suédois et américain pour renouveler l'aviation de chasse brésilienne, un contrat de 4 milliards de dollars. A ce jour, Dassault n'a jamais réussi à vendre son chasseur multirôle hors de France. La décision finale sur l'appel d'offres où sont en lice, outre le Rafale, le Gripen du suédois Saab et le F/A18 Super Hornet de Boeing, ne devait être connue qu'en octobre, a dit à l'AFP l'expert militaire Nelson During, directeur de la revue Defesanet. "L'armée de l'air devrait envoyer son analyse des trois appareils au gouvernement le 23 octobre, Jour de l'Aviateur, et lui indiquer son choix. Ensuite, le Conseil national de Défense devrait ratifier ce choix assez rapidement", a dit l'expert brésilien. Toutefois, la visite du président français Nicolas Sarkozy dimanche et lundi pourrait précipiter l'annonce du vainqueur de l'appel d'offres, pensent des sources informées. Dans une interview exclusive à l'AFP, le président Luiz Inacio Lula da Silva a affirmé que la France avait "un avantage comparatif exceptionnel" dans la compétition car elle "s'est montrée le pays le plus flexible pour le transfert de technologie". "Un pays de l'importance du Brésil ne peut acheter un produit d'un autre pays sans transfert de technologie", a ajouté le président qui s'est toutefois refusé à dire quel était son avion favori : "en tant que président, je ne le peux pas". "Le grand avantage de la France, c'est qu'elle ne met pas de restrictions à sa technologie ; elle passe tout", a renchéri l'expert militaire. L'objectif du Brésil est de se doter d'une industrie de défense de pointe à la hauteur de ses ambitions de grande puissance mondiale du XXIe siècle. Lula a expliqué que la modernisation des forces armées avait pour objectif de mieux protéger l'immense territoire amazonien et ses énormes richesses pétrolières en eaux très profondes récemment découvertes. Pour Nelson During, les critères essentiels dans le choix de l'avion sont : jusqu'où va le transfert de technologie ? Que va gagner l'industrie brésilienne ? Quels sont les intérêts du Brésil au niveau géopolitique ? "Nous avons déjà un accord avec la France, doit-on le renforcer ? Si nous négocions avec les Etats-Unis, faudra-t-il s'aligner sur leur politique ? Est-il avantageux de négocier avec la Suède ? Telles sont les interrogations du côté brésilien", commente M. During. Le prix d'achat - l'un des reproches fait au Rafale par rapport à ses concurrents - "n'est pas fondamental", a affirmé l'expert. "C'est le coût opérationnel qui compte, le prix de l'heure de vol, de l'entretien, de l'électronique. Nous sommes un pays pauvre et c'est ce qui pèsera pendant les trente prochaines années". "Le Rafale n'est pas le plus cher pour le coût opérationnel, c'est le F/A18", a précisé M. During. Le 7 septembre, fête nationale du Brésil, pendant la visite de Nicolas Sarkozy, deux accords militaires conclus en décembre dernier avec Lula seront signés. Ils concernent l'achat de 50 hélicoptères de transport EC-725 et la construction de quatre sous-marins conventionnels d'attaque Scorpène et d'un cinquième à propulsion nucléaire en coopération avec la France. Le Brésil construira seul le moteur nucléaire dont il maîtrise déjà la technologie. "Les sous-marins seront les boucliers de défense des gisements en eaux très profondes" dont les réserves de brut sont évaluées à 50 milliards de barils, a dit M. During. Un chantier naval sera construit dans la baie de Sepetiba, à Rio de Janeiro, pour la fabrication des sous-marins.
  19. J’envoie le lien daillymotion d'une autre manière car je ne le vois pas en ligne sur le forum. ;) http://www.dailymotion.com/relevance/search/iris+kadhafi/video/xad04v_quarante-ans-plus-tard-kadhafi-deve_news
  20. Quarante ans plus tard : Kadhafi devenu incoutournable ? Quel bilan des 40 ans de règne de Kadhafi peut-on dresser ? Qu’est devenue la révolution libyenne ? L’accueil triomphal réservé au condamné libyen al-Mégrahi et l’ affaire suisse ont encore souligné le goût prononcé du chef d’Etat libyen pour la provocation. Le personnage est-il réellement devenu « fréquentable » ? Longtemps exclue du concert des Nations, la Libye est-elle devenue un partenaire indispensable en Afrique pour les pays occidentaux ? [dailymotion=425,350]http://www.dailymotion.com/relevance/search/iris+kadhafi/video/xad04v_quarante-ans-plus-tard-kadhafi-deve_news[/dailymotion]
  21. Pyongyang affirme avoir atteint la phase finale d'enrichissement d'uranium (AFP) – il y a 1 heure SEOUL — La Corée du Nord a affirmé vendredi qu'elle avait atteint la dernière phase de l'enrichissement d'uranium et qu'elle allait fabriquer de nouvelles armes nucléaires avec des barres d'uranium usées, a annoncé l'agence sud-coréenne Yonhap citant l'agence nord-coréenne. "Nous avons procédé avec succès à l'expérimentation de l'enrichissement d'uranium et elle est entrée dans la phase finale", a déclaré l'agence officielle nord-coréenne KCNA, citée par Yonhap. "Nous sommes aussi en train de finaliser le retraitement de barres d'uranium usées et de plutonium extrait (d'un réacteur) pour en faire des armes", a poursuivi KCNA. Les barres d'uranium usées proviennent du seul réacteur nord-coréen produisant du plutonium, a précisé l'agence officielle. http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5iSWbxREoR-D9TA8Yq5OyIcyTXKkw
  22. Bien que tout cela donne l’impression que BHO fait cela a contre cœur pour sa politique en A.L, n’y a-t-il pas un risque de redonner le change « politique » a Chavez dans ses sempiternels menace et ultimatum ?
  23. @tancrede Que ce type a bouffé a tous les râteliers et qu’il a pu servir d’intermédiaire a des pays occidentaux face a l’infréquentable Iran je n’en disconviens pas. Ce qui m’intrigue c’est pourquoi chercher a serré la vis maintenant, alors que l’échéance d’un Iran nucléaire semble de plus en plus inéducable. @tomcat Apparemment tout n’arrive pas à être produit localement, sinon il n’y aurait pas de fumer sans feu. ;)
  24. Un Belge arrêté aux USA pour vente d'armes à l'Iran 02.09.09 - 23:52 Un ressortissant belge résidant en France a été interpellé aux Etats-Unis et devait comparaître mercredi devant un juge fédéral américain pour avoir illégalement exporté vers l'Iran des pièces de F-5, un avion de combat. L'homme, âgé de 56 ans, a été arrêté vendredi à l'aéroport de New York à son arrivée aux Etats-Unis, a précisé le ministère dans un communiqué. Il devait être présenté à un juge mercredi à Mobile (Alabama). Il est de même source connu pour être un "trafiquant d'armes international", qui "a travaillé activement avec le gouvernement iranien pour lui procurer des articles militaires". Avec un complice de nationalité iranienne, qui restait en fuite mercredi, il a été notamment inculpé de complot, blanchiment d'argent, contrebande et exportation illégale d'armes. Les Northrop F-5 sont des avions de combat américains qui datent du début des années 60 et dont la production a été arrêtée en 1987. (Belga) http://www.rtbf.be/info/monde/etats-unis/un-belge-arrete-aux-usa-pour-vente-darmes-a-liran-137910 Ce qui m’intrigue, c’est qu’il soit résident en France…. :|
  25. De toute façon cette annonce d’implantation de bases en Colombie et plus l’officialisation d’un état de fait, plutôt qu’un véritable séisme géopolitique. Tout le monde connaît l’étroitesse des relacions USA/Colombie. Un petite analyse plutôt intéressante :http://www.affaires-strategiques.info/spip.php?article1828 Course aux armements en Amérique latine 28 août Par Thiago de Arago, chercheur associé à l’IRIS L’Amérique latine est une nouvelle fois marquée par des troubles politiques, après quelques mois de calme relatif. La situation au Honduras, qui a remis au goût du jour l’habitude du coup d’État militaire sur le continent, n’est pas encore totalement clarifiée. Le gouvernement non-reconnu de Roberto Micheletti, a jusqu’à présent résisté aux menaces de sanctions qu’il a reçues. Depuis que Manuel Zelaya, le président renversé du Honduras, a été arrêté et extradé, il est intéressant d’observer le rôle des principaux protagonistes du continent. Hugo Chávez, au Venezuela, a été le premier à défendre l’usage de la force pour rétablir le président Zelaya. Beaucoup plus habitué à la rhétorique qu’à la pratique, Chavez a fixé un délai à Micheletti pour qu’il accepte le retour de Zelaya, sans quoi il aurait à « faire face aux conséquences de l’utilisation de la force ». Comme nous pouvions nous y attendre de Chávez, le délai est venu et rien n’est arrivé. Dans cette affaire, l’attitude du gouvernement des États-Unis - et spécifiquement d’Obama - a viré au cauchemar pour Chávez. Obama, en déclarant que Zelaya devait revenir et que Micheletti devait quitter le gouvernement, a privé Chávez de l’utilisation de son refrain favori contre les Etats-Unis. Le discours du dirigeant vénézuélien se nourrissant de la confrontation avec les USA, toute situation dans laquelle les deux leaders partagent la même position vient forcément perturber l’habituel discours bolivarien de Chávez. Pendant ce temps, la situation au Honduras traîne en longueur. Le président renversé n’a pas le soutien populaire dont il aurait aimé profiter, et ne peut que constater qu’il n’y a pas de pression du public pour son retour. Dans le même temps, le nouveau gouvernement ne semble pas redouter une quelconque sanction. Comme il n’y a pas de dirigeants assez fous pour s’engager dans un conflit armé contre le Honduras, la situation est totalement entre les mains des auteurs du coup d’Etat. Le scénario le plus satisfaisant dans la situation actuelle aurait été le retour de Zelaya, avec la promesse d’élections législatives anticipées. Ainsi, il eût été probable qu’une troisième force politique, non liée à Zelaya ou Micheletti, s’impose et remporte le scrutin. Par ailleurs, la situation du Honduras a permis aux thèses conspirationnistes de fleurir de nouveau. Des rumeurs persistantes laissent penser que les coups d’Etat risquent de reprendre sur le continent, après la démonstration de la relative impuissance de la communauté internationale dans le cas du Honduras. Certaines personnes croient – tandis que d’autres prennent les paris ! – que le Paraguay sera le prochain sur la liste. Du fait de la neutralisation de Chavez sur le dossier du Honduras, l’attention s’est alors focalisée sur un autre sujet relatif au continent, à savoir la construction de bases militaires en Colombie. Moment inespéré pour Chávez, lui permettant de retrouver le souffle qui lui manquait. Cette officialisation est aussi tombée à pic pour Chavez car elle a dès lors totalement éclipsé l’annonce de la découverte dans des bases des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie), d’armes suédoises vendues au Venezuela et que celui-ci avait semble-t-il fournies aux terroristes. Profitant de l’émoi suscité sur le continent par l’annonce de cet accord entre la Colombie et les Etats-Unis, Chavez a – classiquement – rappelé son ambassadeur de Bogotá et immédiatement dénoncé l’existence d’un plan d’invasion américaine contre son pays. La Colombie, tout comme les États-Unis, qui avaient préféré garder le silence le plus longtemps possible sur cet accord, ont dû changer de stratégie face à l’émoi de la communauté sud-américaine. C’est ici qu’entre en scène le président brésilien Lula, qui a ainsi pu faire part de sa préoccupation vis-à-vis du processus de militarisation du continent, rejoint par la présidente du Chili, Michelle Bachelet. La réponse vénézuélienne ne s’est en fait pas limitée à la traditionnelle rhétorique ou au rappel de son ambassadeur, puisque la possibilité d’implanter des bases militaires russes au Venezuela a alors été évoquée. Proposition officiellement rejetée par la Russie, qui a fait savoir qu’elle n’avait aucun intérêt à avoir des bases militaires en Amérique du Sud. Pourtant, la contre-proposition vénézuélienne était vraiment intéressante pour les Russes qui auraient pu, via ces bases militaires, fabriquer des armes dont le principal client aurait été le pays d’accueil, à savoir le Venezuela. Enfin, la position du Brésil fut de dénoncer les risques de la militarisation du continent. Il ne pouvait pas en être autrement de la part d’un pays qui, étant donné sa taille, est le leader du continent. Cette « course aux armements », si elle fait du continent une zone d’étude intéressante, la transforme également en zone potentiellement dangereuse. Quant au comportement brésilien, il est quelque peu hypocrite, lui qui est en pleine période d’achats de sous-marins nucléaires, d’hélicoptères de combat et d’avions de combat de quatrième génération. Ses décisions ont évidemment provoqué, par ricochet, le besoin d’acheter des armes en Argentine, au Pérou et en Equateur. Evidemment, le Brésil doit renforcer ses forces armées pour se préparer aux exigences de la puissance globale. Mais le plus étrange dans cette affaire, c’est que, dans le cas du Brésil, la souveraineté officiellement attendue des transferts de technologie, condition sine qua non des contrats en cours de négociation pour l’achat des hélicoptères, des sous-marins et des aéronefs, risque de faire de la France le seul fournisseur possible de l’armée brésilienne. La souveraineté du Brésil serait alors de façade, un seul pays « contrôlant » en réalité la fourniture des armes du pays le plus important d’Amérique du Sud. Quel est le lien entre tout cela ? Alors que les gouvernements du Brésil, du Chili et d’autres pays critiquent le processus de militarisation du continent, on voit bien que l’Amérique latine est en train de devenir le théâtre d’une rivalité impliquant trois superpuissances politiques (Etats-Unis, France, Russie). La France dispose de bases militaires en Guyane française, la Russie pourrait en établir au Venezuela, et les Etats-Unis disposent notamment de leurs bases en Colombie. Cette bande de terre, dans le nord du continent sud-américain, devient l’un des points les plus sensibles de la planète, pas seulement parce qu’elle est proche de l’Amazonie, mais aussi en raison de la tension créée par un homme (Chavez), de la guérilla terroriste en Colombie (FARC, AUC) et du processus de modernisation militaire du plus grand pays d’Amérique du Sud, à savoir le Brésil. Si le Brésil critique cette course aux armements, il devrait donner l’exemple en ne contribuant pas à la création sur le continent, d’une scène possible d’affrontements géopolitiques entre grandes puissances étrangères. Car l’achat d’armes à un seul pays est présenté comme justifiant, au moins un peu, la préoccupation de modernisation militaire de ses voisins. Bien que de la a avoir la main mise sur le Brésil comme ce qui est sous entendue, c’est un pas que je n’ose franchir.
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