Le B70 est un superbe oiseau et incarne en effet ce qui fut la "croisée des chemins" du développement aéronautique : continuer dans la voie "vite et haut" avec des bombardiers supersoniques (option B70) ou bien fabriquer des ICBM (pour la frappe stratégique) et des bombardiers subsoniques et "furtifs" (option finalement retenue, culminant avec le B2).
Les scénarios "what-if" font les choux gras des forums spécialisés sur l'internet (principalement aglo-saxon), et l'un des plus développés en la matière est "The Big One", sa particularité étant que les Etats-Unis y poursuivent la voie du bombardement nucléaire stratégique (la 2è GM y est terminée quand une flotte de B36 atomise le IIIè Reich, et la suite de la série poursuit sur cette lancée avec un Curtis LeMay Président des Etats-Unis et un SAC d'autant plus puissant).
Je le mentionne parce que l'auteur a apparemment une connaissance assez pointue du sujet "bombardement stratégique" d'après sa bio, et qu'il développe une argumentation en faveur de la voie B70 (dans la FAQ et d'autres fils de forum dont j'ai perdu l'adresse).
Je cite la section où il évoque le problème B70 contre SAM.
L'un des arguments dont je me souviens par ailleurs, c'est que si le programme B70 n'avait pas été abandonné, avec la perte en conséquence des compétences relatives au vol haut-supersonique, la voie des avions-fusées à capacité orbitale aurait été ouverte beaucoup plus tôt... genre à la fin du XXè siècle.