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Médias et armées: quelles relations?


Serge

Messages recommandés

Ce thème est souvent évoqué par brides éparses au grès de l'actualité.

Aussi, je propose un fil dédié à ce sujet combien sensible.

Pour commencer, voici le lien avec un article paru ces derniers jours dans le blog "Le Mamouth" dont l'auteur communique beaucoup sur ce sujet.

http://lemamouth.blogspot.com/2010/05/blesses-si-les-talibans-en-parlent.html

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  • 5 weeks later...

surtout que ce promener avec le béret ça date..maintenant c'est casque tout le temps..!

Ils ont utilisé paint ou photoshop..? Bah c'est tellement mal fait :-\

A par la volonté de dire photos récente je l'as vois pas

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surtout que ce promener avec le béret ça date..maintenant c'est casque tout le temps..!

Ils ont utilisé paint ou photoshop..? Bah c'est tellement mal fait :-\

A par la volonté de dire photos récente je l'as vois pas

Justement, c'est stupide.

A la limite, ils gardaient la photo, même ancienne, et ils incrustaient le patch en cartouche, dans un coin de l'image, pour montrer l'opé en cours, et on aurait d'avantage parlé de ce héros que des bidouilles maladroite autour de l'hommage fait à sa mémoire.

Dommage qu'une communication aussi chargée d'émotion que celle-ci ait été confiée à des amateurs.

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Indiquer qu'il faisait partie de la TF Lafayette et peut être cacher quelque chose dessous?

Maladroit, limite niais et pouvant laisser penser qu'on prend les gens pour des billes. Faudrait vraiment qu'ils revoient leur copie avec la communication.

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Interview de A. Beinat par JM.Tanguy sur son blog "Le Mamouth" à propos du reportage sur les combats du REP dans Raids ce juillet:

Quelles sont les conditions de travail des journalistes, et éventuellement, leurs limitations ?

Je ne peux parler que pour moi tant notre profession est disparate. Mais là je vais être long ! D'abord je voudrais planter le décor en réfutant totalement l'image du 'correspondant' ou du 'photographe de guerre' sur laquelle certain d'entre nous (assez peu grâce au ciel) n'arrêtent pas de surfer. C'est ridicule. Ces termes ont perdu toute signification depuis la fin de la guerre du Vietnam, là où les journalistes restaient très longtemps sur le terrain, parfois même une année complète comme Michael Herr qui nous a laissé ce merveilleux 'Putain de Mort' ('Dispatches' en anglais) ; pour beaucoup d'entre nous le livre de référence. Mais quand je vois aujourd'hui un photographe s'intituler 'War photographer' sur son site alors qu'il réalise la plupart du temps des photos de mode, ou un cameraman prétendre 'avoir vécu dix jours sous les balles', ça me met hors de moi. La plupart d'entre nous, y compris les spécialistes de défense et tu le sais bien, ne passent qu'un mois tout au plus par an en opérations extérieures (naturellement, je ne compte pas les visites des ministres !). Et sur cette durée, les heures où nous risquons réellement notre vie restent infimes. Ce qui pour nous est exceptionnel reste le quotidien des soldats que nous visitons et qui passent, eux, six mois sur le terrain. L'acteur anglais Ross Kemp, qui vient de faire un très sérieux travail sur les troupes britanniques engagées en Helmand, en parle d'ailleurs très bien -et de manière répétée- au fil de son livre ou des excellents documentaires qu'il a réalisés. Ceci posé je suis certain qu'il n'y a que très peu de fumistes parmi nous, et encore moins de gens qui ont une dent contre l'armée. Lorsqu'il y a des choses qui font mal aux militaires, ce sont souvent des articles ou reportages réalisés dans l'ignorance ou par attrait du scoop, rarement par méchanceté ou vrai antimilitarisme.

En ce qui concerne les reportages au sein de l'armée française, il me semble -si j'en crois mon expérience de 2006 avec les forces US en Irak- que nous sommes plus encadrés (je n'ai pas dit censurés) qu'ailleurs, mais bien moins que dans certaines nations, comme Israël où l'on demande à contrôler, in situ ou à la douane (je l'ai expérimenté) toutes les images faites sur le terrain. Chez nous, chaque opération se fait en compagnie d'un officier de presse -ce qui est une sacrée contrainte pour le commandement- alors que chez les américains je partais seul avec les sections. D'après les récits de Ross Kemp, il semble que ce soit la même chose avec les Britanniques, mais tout cela est à vérifier tant les choses bougent vite en Afghanistan. Ce n'est pas un problème pour moi, d'abord parce que je me suis toujours très bien entendu avec les officiers qui m'accompagnaient, ensuite parce que je représente une presse spécialisée (Raids a une réelle aura dans l'Armée française) dont, a priori, les militaires n'ont rien à craindre sur le plan idéologique, moral, etc. ce qui nous permet d'entendre et de rapporter - paradoxalement et tu le sais bien - des choses bien plus énormes que les médias généralistes. Avoir quelqu'un qui veille sur vous n'est pas non plus une si mauvaise chose. Lorsque nous avons été durement attaqués près de Kirkuk (Irak) avec les MP de la 101ème aéroportée en 2006, les soldats US m'avaient juste dit : "ne vous éloignez pas trop des véhicules car on risque de partir sans vous", j'avais toujours un œil sur mon Hummer, de peur de me retrouver seul au milieu des insurgés. Personne ne se préoccupait de moi, je pouvais me mettre à découvert, complètement hors sécurité, c'était mon problème. On peut être expérimenté dans le domaine, on ne le sera jamais autant qu'un militaire qui est là pour votre sécurité et vous criera où vous jeter lorsque ça commence à tirer. Je l'ai expérimenté en vraie grandeur avec le Lieutenant Frédéric G. (prudence : il est encore sur le théâtre), mon dernier accompagnateur. J'ai un enregistrement où deux balles passent en sifflant, pourrais-je raconter cela s'il n'avait pas été là ? Cela dit je comprends que cela puisse représenter une contrainte pour d'autres confrères, surtout ceux qui maîtrisent moins bien le domaine militaire et ses règles de vie. Mais je n'ai jamais entendu un officier de presse dire : "ne repondez pas à cette question", ou me refuser quoi que ce soit, sauf contrainte matérielle ou opérationnelle. Je dirais même que l'armée française est relativement souple et réagit bien lorsque les journalistes demandent des choses imprévues. Ce qui est loin d'être le cas chez les anglo-saxons, encore moins chez les Allemands. Lorsque nous avons été engagés dans l'opération 'Libecciu' avec les pertes que nous savons, le commandement de la communication (Conscom) de Kaboul a demandé au photographe américain qui m'accompagnait de ne pas divulguer les images des blessés qu'il avait prises. Le Conscom avancait deux arguments : ne pas donner de grain à moudre aux insurgés et respecter les familles qui, contactées, n'étaient pas d'accord.

J'estime les deux arguments recevables : après tout, nous sommes dans l'impossibilité de montrer les pertes adverses -donc seulement les nôtres- et ce genre d'images peut impressionner la population française (pour des raisons avancées plus avant) mais aussi les civils afghans -le nerf de la guerre- qui attendent de voir qui sera le plus fort. Concernant les familles, j'ai compris en réalisant le choc émotionnel sur mon amie (qui n'a pas pu s'empêcher d'appeler Kaboul), ma sœur et ma mère lorsqu'elles ont su que j'étais impliqué dans ces combats. J'imagine si elles avaient vu les photos de mon cadavre... Reste deux options : "OK j'accepte" ou bien : "Je suis désolé mais j'ai couru les mêmes risques que ces hommes et je suis ici pour couvrir la guerre dans tous ces aspects". Les militaires respectent (et tu es bien placé pour le savoir !) toutes les opinions et tous les emmerdeurs de la terre à partir du moment où ceux-ci jouent franc jeu et se comportent correctement. Naturellement ça vous complique la vie mais après tout c'est le jeu ; les journalistes demeurent, il ne faut jamais l'oublier, des invités partout où ils vont. Mais lorsqu'on dit "ok, vous pouvez compter sur moi, je ne publierai rien" et qu'on lâche tout à Match en arrivant à Paris, ces militaires s'énervent et ça retombe, comme ils disent, en 'pluie fine' ; le couperet tombe et accable tout le monde. Ils ne font jamais dans le favoritisme, même s'ils ne peuvent pas grand-chose contre les très gros médias. J'avais moi-même deux images d'un blessé qu'on me demanda de ne jamais diffuser. Elles étaient pourtant réalisées en toute transparence, avec l'accord de l'intéressé et de son capitaine. C'était facile : cela fait vingt ans que je photographie les sapeurs-pompiers de ma ville et je sais présenter une victime de façon noble. Je suis d'ailleurs persuadé qu'il y a une façon de montrer nos blessés, une façon qui peut grandir la mission et rendre au mieux l'importance du travail de nos soldats là-bas, sans les humilier en regard de l'ennemi. Je vois déjà certain confrères hurler et dire que je ne présente pas les chose de façon neutre, je leur répondrai que de toute façon un journaliste n'est jamais neutre, qu'il entre et sort d'un théâtre avec les même idées et que partant de ce postulat -et du fait que ma carte de presse est barrée de bleu, blanc et rouge - les soldats français sont ceux de ma Nation et que si quelques uns cherchent à les tuer, il ne m'est pas interdit de les qualifier d'ennemis. J'en conclus que si mon travail a une quelconque influence, autant qu'elle desserve ces derniers.

Quel est l'impact de la détention des deux jouranlistes "aventureux" de France 3, comme tu les appelles, à la fois pour le travail de la presse, et sur l'activité des militaires, là-bas ?

J'ai dit "aventureux" car s'engager dans une telle zone sans protection et après avoir été vus en train de travailler avec l'armée... autant s'aligner au départ des 24 heures du Mans avec un bandeau sur les yeux. A leur décharge ; si ce sont les impératifs de l'émission qui ont exigé une telle prise de risque, il faut chercher les responsables plus haut. Les militaires sont vraiment ulcérés par l'affaire de nos deux confrères et ce pour trois raisons : d'abord pour leur comportement -jugé très sévèrement et de manière unanime- avant leur enlèvement, ensuite et surtout parce que le commandement les avaient prévenus et désapprouvait fermement cette entreprise. A ce sujet, j'ai lu une consoeur qui, dans un hebdo d'opinion affirmait (en substance): "qu'ils avaient été voir la population sans être accompagnés par l'armée afin d'avoir un reportage équilibré, rien que de très normal." Une telle affirmation dénote d'une absence complète de connaissance du terrain. Lorsqu'il a débarqué à Omaha Beach, Robert Capa a-t-il été voir du côté allemand 'pour avoir un reportage équilibré ?' Ce n'est pas parce que l'ennemi est invisible qu'il n'existe pas, la preuve en est, malheureusement. Enfin et troisièmement parce qu'ils ont le sentiment qu'une fois libérés (je ne sais pourquoi mais l'issue de cette affaire ne semble faire aucun doute là-bas), ils imaginent déjà nos deux confrères traités en héros alors que ceux-là mêmes qui ont oeuvré des semaines durant à cette libération seront oubliés. En revanche, je n'ai pas l'impression que cela obère le travail des journalistes qui visitent aujourd'hui le théâtre. La Kapisa a été longtemps interdite à la presse car les forces françaises et américaines y fournissent un gros effort pour les sortir de là, mais elle a été réouverte à l'occasion de l'opération Libecciu.

Le reste ici:

http://lemamouth.blogspot.com/2010/06/de-retour-des-vallees-afghanes.html

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  • 5 months later...

Plusieurs causes:

- longue tradition d'antimilitarisme prononcé dans le milieu journalistique/intellectuel, et/ou de mépris/hantise pour tout ce qui concerne la politique extérieure, forcément néfaste, "jeu des rois" et néocolonialiste :P. Il s'agissait moins d'histoires d'individus que de "ton", d'atmosphère générale, ainsi que des sujets "importants" aux yeux de cette culture là

- depuis la guerre d'Algérie, l'armée a pris l'habitude de "ne pas exister", sauf le 14 juillet

- faut bien dire qu'entre la guerre d'Algérie et l'après Guerre Froide, l'armée a eu peu de théâtres d'opérations super impressionnnants. Avec en plus la tendance armée-administration, la génération de généraux ronds de cuir arrivés dans les années 70-80....

- habitude française de dénigrer la communication et de ne rien comprendre de ses enjeux. Tradition de l'armée française d'être nulle, incompétente, à chier, à côté de la plaque et totalement hors du monde question communication, comme s'il s'agissait d'un domaine juste "strass et paillettes" pour lâcher de temps en temps quelque chose de ronflant au script rédigé par un attardé pour des attardés

- désintérêt du politique de la question militaire/stratégique dans son ensemble, soit l'effet combiné des sujets "de préférence" et du gaullisme avec ses "domaines réservés" qui ont complètement sorti l'armée des débats et centres d'intérêts politique, et de là, de leur importance dans les débats publics en général. Le désintérêt du public est aussi celui des politiques (un peu oeuf, un peu poule  :rolleyes: :lol:).

- descente permanente du métier de journaliste: avant, c'était l'idéologie et l'ambition de chacun d'être un éditorialiste avant d'être un journaliste qui nuisait à la fonction. Depuis une quinzaine d'années, c'est l'incompétence pure et simple, avant tout due aux restrictions budgétaires constantes des rédactions. La très grande majorité des effectifs est maintenant faite de pigistes payés à la ligne.... Vont pas perdre du temps à se documenter sur un sujet. Dans le journalisme télé, c'est pire.

Bref, c'est une culture qui a disparu: les seuls journalistes grand public qui s'y intéressaient encore, hormis quelques chroniqueurs de fin de journal ressortis de temps en temps lors d'une crise ponctuelle, c'étaient les grands reporters envoyés spéciaux. Evidemment, eux ne sont pas très présents dans les rédacs.

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Plusieurs causes:

- longue tradition d'antimilitarisme prononcé dans le milieu journalistique/intellectuel, et/ou de mépris/hantise pour tout ce qui concerne la politique extérieure, forcément néfaste, "jeu des rois" et néocolonialiste :P. Il s'agissait moins d'histoires d'individus que de "ton", d'atmosphère générale, ainsi que des sujets "importants" aux yeux de cette culture là

- depuis la guerre d'Algérie, l'armée a pris l'habitude de "ne pas exister", sauf le 14 juillet

- faut bien dire qu'entre la guerre d'Algérie et l'après Guerre Froide, l'armée a eu peu de théâtres d'opérations super impressionnnants. Avec en plus la tendance armée-administration, la génération de généraux ronds de cuir arrivés dans les années 70-80....

- habitude française de dénigrer la communication et de ne rien comprendre de ses enjeux. Tradition de l'armée française d'être nulle, incompétente, à chier, à côté de la plaque et totalement hors du monde question communication, comme s'il s'agissait d'un domaine juste "strass et paillettes" pour lâcher de temps en temps quelque chose de ronflant au script rédigé par un attardé pour des attardés

- désintérêt du politique de la question militaire/stratégique dans son ensemble, soit l'effet combiné des sujets "de préférence" et du gaullisme avec ses "domaines réservés" qui ont complètement sorti l'armée des débats et centres d'intérêts politique, et de là, de leur importance dans les débats publics en général. Le désintérêt du public est aussi celui des politiques (un peu oeuf, un peu poule  :rolleyes: :lol:).

- descente permanente du métier de journaliste: avant, c'était l'idéologie et l'ambition de chacun d'être un éditorialiste avant d'être un journaliste qui nuisait à la fonction. Depuis une quinzaine d'années, c'est l'incompétence pure et simple, avant tout due aux restrictions budgétaires constantes des rédactions. La très grande majorité des effectifs est maintenant faite de pigistes payés à la ligne.... Vont pas perdre du temps à se documenter sur un sujet. Dans le journalisme télé, c'est pire.

Bref, c'est une culture qui a disparu: les seuls journalistes grand public qui s'y intéressaient encore, hormis quelques chroniqueurs de fin de journal ressortis de temps en temps lors d'une crise ponctuelle, c'étaient les grands reporters envoyés spéciaux. Evidemment, eux ne sont pas très présents dans les rédacs.

Et aussi les conflits de ce monde et la couverture de ceux-ci sont rendu moins payant. Pourquoi envoyer un reporter à prix d'or dans une zone de guerre, alors que ce que veux le public (nous) c'est savoir où vont Brad Pitt & Angelina en vacances... Sans oublier, la multitude de source concurrente des médias traditionnelles hyper ciblé. Le marché et dur et doit vendre! Et le journaliste doit bien vivre...

Sinon c'est aussi une question culturel, tu ne peux pas demander à une nation qui ne pratique plus la conscription et où l'appareil militaire et discret (et peu important pour la cohésion nationale) à des nations où chaque citoyen doit effectuer un service long, tire à la Kalash' à l'école ou doit sortir son FAS chaque année ;) pour ses tirs de répét' et où l'armée a vocation de pilier de la nation et est partout dans les médias et surtout dans son quotidien, d'être super renseignée et documentée. En temps de paix tout le monde se fou de l'appareil militaire et c'est pareil lors d'intervention lointaine. Il n'y a que quand le bruit de bottes bat le pavé de son quartier ou quand les bombes explosent dans sa ville qu'on se rappel la grande muette.

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  • 3 weeks later...

Il est un fait qui est que l'armée a perdu la majeure partie de son utilité depuis la seconde guerre mondiale puis depuis 1990 et que l'Afghanistan (où de toute manière on pèse trop peu au regard du total pour compter) ou d'autres interventions à l'intérêt un poil plus évident ne remettront jamais en cause l'existence de la France en tant que telle (ou alors très indirectement).

Tu pourras faire toute la gloriole militariste que tu veux autour, dire que l'armée c'est super important, mettre enfin au commandes des communicants compétents, ca ne changera rien à ce fait fondamental. Imaginer un seul instant qu'il serait possible d'avoir le même statut et la même considération que l'armée qui sauve son pays d'une invasion aux termes inévitablement très durs, c'est du fantasme.

Ca explique en bonne partie le désintérêt depuis la fin du XXème siècle en France pour tout ce qui est militaire.

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  • 2 months later...
  • 2 weeks later...

Ce soir, je viens d'entendre l'intervention de G. Longuet au "Grand Jury" sur RTL.

Pour faire simple: un sans faute.

Il y a eu un article sur son silence depuis sa nomination. Là, il se rattrappe.

Il possède un niveau de language élevé. Il fait de très nombreuses citations historiques ce qui est rare chez les hommes politiques.

Il maitrise parfaitement ses buts de communication. Il reste sur ses pieds quelques soient les questions des journalistes. I'm fait même preuve de finesse.

Les sujets furent:

- la guerre en Libye, Faut-il aller au sol? Armer les insurgés?

- la crise ivoirienne et l'action militaire francaise? L'ONU qui doit prendre ses responsabilités. Il n'a pas été tendre avec le représentant à Abidjan.

- la laïcité (il a pris l'exemple des forces armées),

- le FN est-il républicain?

- Les tensions au sein de l'UMP.

Même si je ne partage pas toutes ses idées, je l'ai trouvé très bon et surtout fin. Ce qui tranche avec R. Yade sur RMC un peu plus tôt.

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