chaba Posté(e) le 7 novembre 2015 Share Posté(e) le 7 novembre 2015 @ARMEN56Les anglais se sont très professionnellement positionnés pour le tir:- Effectivement en conservant des trajectoires assez plates (le « Hood » annonce une distance de 16,000m) visant les murailles de nos navires mais surtout pour profiter ainsi de l’alignement cote-a-cote des cuirasses français ce qui permettait qu’un tir un peu long contre l’un ne serait peut-être pas perdu contre le suivant…- En tirant depuis le nord-ouest, les obus anglais arrivent à la perpendiculaire contre nos blindages verticaux, donc avec le maximum de pouvoir de perforation ;- En tirant depuis le nord-ouest, ils n’ont pas la gêne du soleil (il est 17h00 lors de la canonnade) alors qu’il l’aurait eue depuis le nord-est ;- La colline du Santon est une gêne (plus pour les français que pour les anglais car les obus en fin de trajectoire tendent un peu plus vers la cloche et donc les obus anglais passaient plus facilement par-dessus), mais en se placant derriere c’est un avantage pour les anglais car la dite colline portait un phare, une bénédiction pour régler son tir car on peut avoir la distance par simple trigonométrie (de combien de degrés varie le gisement pendant que mon navire avance d’un mile nautique ?) et ils savaient que le « Dunkerque » était environ trois cent mètres derrière le phare, la « Provence » encore deux cent mètre plus loin et etc…Enfin les anglais bénéficiaient d’avions (les Swordfish de l’ « Ark Royal ») pour régler leur tir.Le tir de riposte français était gêné par la colline du Santon mais surtout par l’entassement des navires qui faisait que seuls deux sur quatre de nos cuirassés pouvaient répondre, les deux autres étant masqués par les premiers. Le « Dunkerque » a tiré (40 coups de 330mm) jusqu’à ce qu’une panne d’électricité immobilise le télépointeur de hune, le seul qui voyait l’ennemi, les télépointeurs de tourelle étaient masqués par la colline du Santon. La « Provence » a tiré (23 coups de 340mm), au travers des superstructures du « Dunkerque », le tir étant interrompu quand le télépointeur de hune fut touché par un éclat anglais (tuant le LV Cherriere) et ne fut pas repris parce que le télépointeur du blockhaus était masqué par la tour du « Dunkerque ».Le tir français fut inefficace (la « Provence » a ouvert le feu a 12,000m soit 4,000m ( !) ou 25% trop court) et seules les dernières salves du « Dunkerque » (gerbes colorees en rouge) furent encadrantes contre le « Hood », des éclats y blessant deux hommes et perçant quelques tôles.A noter que la « légende urbaine » affirmant que le placement de la totalité de l’artillerie des « Dunkerque » sur la plage avant rendait nos navires incapables de réplique puisque l’amiral les avait fait amarrer l’arrière vers la mer, est parfaitement fausse (on trouve les excuses qu’on peut…) : le « Dunkerque ripostait par 100deg sur son travers tribord et n’avait aucune difficulté à suivre la flotte anglaise. @ FusillerEh oui… Certains semblent avoir quelque peu perdu de vue que sont alors des soldats allemands qui a l’été 40 boivent de la bière aux terrasses des cafés de Paris et que donc l’ennemi ne peut pas être autre que l’Allem… Mais c’est un très vaste débat. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gibbs le Cajun Posté(e) le 8 novembre 2015 Share Posté(e) le 8 novembre 2015 (modifié) @ARMEN56 Les anglais se sont très professionnellement positionnés pour le tir: - Effectivement en conservant des trajectoires assez plates (le « Hood » annonce une distance de 16,000m) visant les murailles de nos navires mais surtout pour profiter ainsi de l’alignement cote-a-cote des cuirasses français ce qui permettait qu’un tir un peu long contre l’un ne serait peut-être pas perdu contre le suivant… - En tirant depuis le nord-ouest, les obus anglais arrivent à la perpendiculaire contre nos blindages verticaux, donc avec le maximum de pouvoir de perforation ; - En tirant depuis le nord-ouest, ils n’ont pas la gêne du soleil (il est 17h00 lors de la canonnade) alors qu’il l’aurait eue depuis le nord-est ; - La colline du Santon est une gêne (plus pour les français que pour les anglais car les obus en fin de trajectoire tendent un peu plus vers la cloche et donc les obus anglais passaient plus facilement par-dessus), mais en se placant derriere c’est un avantage pour les anglais car la dite colline portait un phare, une bénédiction pour régler son tir car on peut avoir la distance par simple trigonométrie (de combien de degrés varie le gisement pendant que mon navire avance d’un mile nautique ?) et ils savaient que le « Dunkerque » était environ trois cent mètres derrière le phare, la « Provence » encore deux cent mètre plus loin et etc… Enfin les anglais bénéficiaient d’avions (les Swordfish de l’ « Ark Royal ») pour régler leur tir. Le tir de riposte français était gêné par la colline du Santon mais surtout par l’entassement des navires qui faisait que seuls deux sur quatre de nos cuirassés pouvaient répondre, les deux autres étant masqués par les premiers. Le « Dunkerque » a tiré (40 coups de 330mm) jusqu’à ce qu’une panne d’électricité immobilise le télépointeur de hune, le seul qui voyait l’ennemi, les télépointeurs de tourelle étaient masqués par la colline du Santon. La « Provence » a tiré (23 coups de 340mm), au travers des superstructures du « Dunkerque », le tir étant interrompu quand le télépointeur de hune fut touché par un éclat anglais (tuant le LV Cherriere) et ne fut pas repris parce que le télépointeur du blockhaus était masqué par la tour du « Dunkerque ». Le tir français fut inefficace (la « Provence » a ouvert le feu a 12,000m soit 4,000m ( !) ou 25% trop court) et seules les dernières salves du « Dunkerque » (gerbes colorees en rouge) furent encadrantes contre le « Hood », des éclats y blessant deux hommes et perçant quelques tôles. A noter que la « légende urbaine » affirmant que le placement de la totalité de l’artillerie des « Dunkerque » sur la plage avant rendait nos navires incapables de réplique puisque l’amiral les avait fait amarrer l’arrière vers la mer, est parfaitement fausse (on trouve les excuses qu’on peut…) : le « Dunkerque ripostait par 100deg sur son travers tribord et n’avait aucune difficulté à suivre la flotte anglaise. @ Fusiller Eh oui… Certains semblent avoir quelque peu perdu de vue que sont alors des soldats allemands qui a l’été 40 boivent de la bière aux terrasses des cafés de Paris et que donc l’ennemi ne peut pas être autre que l’Allem… Mais c’est un très vaste débat. Oui effectivement ,même si ce fut terrible je suis assez d'accord avec Fusilier et toi , l'ennemi s'était les allemands qui occupé la France .Comme tu dis s'est un très vaste débat . J'ai appris que le cimetière des marins français à Mers El Kébir a était profané , et qu'on a pas décidé de rapatrier les corps en France , on craint encore le ressentit que pourrait avoir ce rapatriement . Il y a un documentaire très intéressant et les témoignages français et anglais très fort sur le cette affaire . Il était passé sur France 5 ,je l'ai retrouvé sur youtube ( la personne qui l'a mis en ligne fait part de son sentiment personnel , chacun aura son propre avis ) . https://www.youtube.com/watch?v=sOlT5lr39Qk https://www.youtube.com/watch?v=fPeAjrYdYkQ Il manque la 3° partie ,mais on peu le voir en entier ici ( doublé en anglais ) . Modifié le 8 novembre 2015 par Gibbs le Cajun Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gibbs le Cajun Posté(e) le 12 juillet 2017 Share Posté(e) le 12 juillet 2017 J'avais hésité pour l'acheter ce Guerre et Histoire numéro 30 . Dommage . La vidéo est sympa , et à la fin très intéressante les explications sur les effets de ce drame encore de nos jours , comme le match de rugby Marine Nationale /Royal Navy . 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
zx Posté(e) le 13 juillet 2017 Share Posté(e) le 13 juillet 2017 (modifié) Je connais mal l'histoire mais vu la période incertaine et dans un contexte de guerre et du fort risque d'agression, je n'ai jamais compris pourquoi ils sont restés agglutinés dans le port au lieu qu'une partie reste au large ne fusse que pour protéger la flotte et permettre de faire sortir du piège à la flotte restante. et pourquoi on avait pas d'aviation à proximité. Pearl Harbor je peux comprendre avec l'effet de surprise de l'attaque japonaise, les ports et les terrains d'aviation étaient attaqués sans le moindre avertissement, mais ils avaient quand même leur PA qui étaient absent. En tout cas, la lesson à retenir, toujours se méfier de ses alliés surtout dans les pires moments. Modifié le 13 juillet 2017 par zx 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ARMEN56 Posté(e) le 13 juillet 2017 Share Posté(e) le 13 juillet 2017 (modifié) Il y a 11 heures, Gibbs le Cajun a dit : La vidéo est sympa Oui et place aux historiens et aux passionnés qui tentent d'expliquer le contexte difficile dans le facteur humain de l'époque. Une remarque concernant les aspects perfs plutôt d'endurance évoqués , les CT Mogador et Volta ( des oeuvres d'art ) s'ils allaient titiller les 40 nds avec leur 700 tonnes et qq de combustibles c'était une agilité vélocité adaptée à la menace je pense . Les chaudières tétaient tellement que difficile de faire du 9000 nm , pour comparer FS/FLF c'est 350/400 tonnes de GO embarqué. Modifié le 13 juillet 2017 par ARMEN56 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ARPA Posté(e) le 14 juillet 2017 Share Posté(e) le 14 juillet 2017 Il y a 21 heures, zx a dit : Je connais mal l'histoire mais vu la période incertaine et dans un contexte de guerre et du fort risque d'agression, A ce moment, la France venait se signer un armistice avec ses ennemis. On était donc à l’abri d'une attaque allemande ou italienne. Quand aux anglais, c'était nos alliés, ils ne pouvaient pas nous attaquer. Vu ce contexte, il était "logique" de tout laisser au port le moins menaçant possible et si on rajoute la crise économique qui allait arriver, il était aussi logique d'économiser notre matériel et donc de préférer mettre nos navires à quai plutôt qu'en train de faire des ronds au large. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
13RDP Posté(e) le 18 septembre 2022 Share Posté(e) le 18 septembre 2022 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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