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Cuba - avant - pendant - après castro


Messages recommandés

Le 17/01/2023 à 21:13, Wallaby a dit :

https://www.whitehouse.gov/briefing-room/speeches-remarks/2023/01/05/remarks-by-president-biden-on-border-security-and-enforcement/ (5 janvier 2023)

Remarques du président Biden sur la sécurité des frontières et l'application de la loi

Mon message est le suivant : Si vous essayez de quitter Cuba, le Nicaragua ou Haïti, si vous avez - et nous avons - accepté d'entamer un voyage vers l'Amérique, ne vous présentez pas - ne vous présentez pas simplement à la frontière. Restez où vous êtes et faites votre demande légalement à partir de là.

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Le 18/01/2023 à 18:52, Wallaby a dit :

https://www.tampabay.com/news/florida-politics/2023/01/06/desantis-immigration-cuba-haiti-south-keys-biden/

Selon les données officielles, près de 225 000 Cubains sont arrivés aux États-Unis en 2022, un exode plus important que l'exode de Mariel en 1980, lorsque 125 000 personnes sont arrivées en Floride.

En novembre, le service américain des douanes et de la protection des frontières a eu 35 849 rencontres avec des ressortissants cubains dans tout le pays, principalement à la frontière avec le Mexique, un chiffre plus élevé que pour n'importe quel mois de l'année fiscale 2022.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Exode_de_Mariel

L'exode de Mariel a lieu, en pleine guerre froide, entre le 5 avril et le 31 octobre 1980. Le régime de Fidel Castro expulse près de 125 000 Cubains qui sont considérés comme contrerévolutionnaires. Ils embarquent au port de Mariel, à environ 40 kilomètres à l'ouest de La Havane, en direction des côtes de Floride.

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https://www.miamiherald.com/news/nation-world/world/americas/cuba/article272638953.html (1er mars 2023)

Une visite prévue cette semaine par des responsables des garde-frontières cubains au siège des garde-côtes américains à Washington a été annulée à la suite de plaintes de membres républicains du Congrès.

Cependant, la délégation cubaine, qui est arrivée mercredi, sera toujours autorisée à visiter des installations portuaires en Caroline du Nord, car des sources du Congrès ont déclaré au Miami Herald que la suspension de l'ensemble de la visite pourrait déclencher des représailles de la part des autorités cubaines.

Initialement, des représentants des ministères cubains de l'Intérieur, des Transports et des Relations extérieures devaient rencontrer des responsables des garde-côtes au siège de l'agence et visiter des installations portuaires américaines à Wilmington, en Caroline du Nord, dans le cadre du programme international de sécurité portuaire des États-Unis, a indiqué le département d'État.

Mais à la suite des appels lancés par des membres du Congrès en vue d'annuler l'ensemble de l'événement, les responsables du département de la sécurité intérieure ont répondu que les garde-côtes américains craignaient qu'en agissant de la sorte, les autorités insulaires soient moins disposées à accepter les migrants rapatriés interceptés en mer, selon des membres du personnel du Congrès qui ont demandé à rester anonymes pour discuter d'informations qu'ils n'étaient pas autorisés à commenter publiquement.

L'ordre du jour de cette visite de deux jours comprend des réunions avec les garde-côtes et le service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis, une visite du complexe portuaire de Wilmington et une promenade en bateau.

Le sénateur républicain Marco Rubio a attiré l'attention sur cette visite vendredi dans une lettre demandant au président Joe Biden de l'annuler immédiatement, car il craignait que des agents de renseignement cubains fassent partie de la délégation et puissent avoir accès à des installations sensibles de sécurité nationale.

Les garde-côtes cubains ont récemment fait l'objet d'une pluie de critiques de la part d'exilés cubains et de politiciens cubano-américains après que les survivants d'une collision en mer ont déclaré qu'un navire des garde-côtes cubains avait éperonné leur embarcation alors qu'ils tentaient de quitter Cuba dans l'espoir d'atteindre la Floride, un événement rappelé par le sénateur Jim Risch, R-Idaho, membre du classement de la commission des relations étrangères, dans un tweet critiquant la visite.

"Il est scandaleux que l'administration collabore avec les garde-côtes cubains, qui ont coulé et tué en octobre au moins cinq personnes fuyant le régime cubain, dont un enfant", indique le tweet. "Pourquoi POTUS normalise-t-il un État parrain du terrorisme sanctionné pour des violations des droits de l'homme ?"

Dans sa lettre à Biden, Rubio a déclaré que l'invitation "d'agents de renseignement cubains dans des installations sensibles de sécurité nationale afin de partager avec eux les protocoles de sécurité côtière et maritime de notre nation est un manquement flagrant au devoir."

Mais une visite de responsables du ministère de l'Intérieur cubain sous le couvert de la coopération avec les garde-côtes américains s'est déjà produite, même sous l'ancien président Donald Trump.

Selon un porte-parole du département d'État, "cette coordination n'est pas nouvelle et ne représente pas un changement dans la politique américaine". Les garde-côtes américains et les garde-frontières cubains entretiennent depuis des décennies une relation de collaboration qui se concentre avant tout sur la sécurité maritime. La visite la plus récente d'une délégation cubaine dans le cadre du programme international de sécurité portuaire a eu lieu en 2019."

Selon le site Web de la Garde côtière américaine, le programme "vise à réduire les risques pour les intérêts maritimes des États-Unis, y compris les ports et les navires américains, et à faciliter le commerce maritime sécurisé à l'échelle mondiale." Le programme implique "des visites portuaires réciproques, la discussion et le partage des meilleures pratiques en matière de sécurité portuaire et le développement d'intérêts mutuels pour sécuriser les navires arrivant aux États-Unis."

La visite de responsables cubains visait à rendre la pareille à une visite à Cuba de responsables des garde-côtes américains en janvier de cette année, a indiqué la Sécurité intérieure aux membres du Congrès.

L'inclusion de Cuba dans le programme a commencé sous l'ère Obama.

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  • 1 month later...

Miguel Diaz-Canel a été largement réélu avec 97,66% des voix des 470 membres de l'Assemblée nationale.

Unique candidat du Parti communiste cubain (PCC), a été réélu mercredi sans surprise pour un second et dernier mandat .

https://www.lefigaro.fr/international/presidentielle-a-cuba-miguel-diaz-canel-reelu-pour-un-second-et-dernier-mandat-20230419

Faudra voir si il ne tente une présidence a vie comme les frères Castro plus tard 

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  • 1 month later...

https://www.nytimes.com/2023/06/08/us/politics/china-spy-cuba-station.html

La Chine envisage de construire à Cuba une installation dont les autorités américaines craignent qu'elle ne soit capable d'espionner les États-Unis en interceptant les signaux électroniques émis par les installations militaires et commerciales américaines situées à proximité, selon trois responsables américains au fait de l'accord.

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  • 4 months later...

https://www.rfi.fr/fr/amériques/20231107-chili-des-athlètes-cubains-abandonnent-leur-sélection-après-les-jeux-panaméricains

Au Chili se tiennent en ce moment les Jeux panaméricains, sorte de Jeux olympiques d’Amérique latine, et le pays accueille des centaines de sportifs venus de tout le continent. Et alors que la compétition n’est pas encore terminée, sept athlètes cubains ont pris la fuite.

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  • 3 months later...

Article sur les cigares cubains qui s'exporte très bien :

« Habanos S.A. a réalisé en 2023 un chiffre d’affaires de 721 millions de dollars, ce qui représente une augmentation en valeur de 31 % par rapport à 2022 »,

Par pays, la Chine « reste le plus grand marché mondial » en valeur, suivi par l’Espagne, la Suisse, l’Allemagne et le Royaume-Uni. En volume, l’Espagne, la France et la Chine sont les trois premiers consommateurs :

https://www.20minutes.fr/monde/4078417-20240227-cuba-tres-forte-hausse-exportations-cigares-cubains

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  • 4 months later...

16 mars 2021. C. William Keck : "L'état de santé de Cuba est pratiquement le même que celui des États-Unis. La différence réside dans le fait que chaque citoyen a accès à un système de soins primaires axé sur la prévention, pour un huitième du coût par personne par rapport aux États-Unis".

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Une étude du Centre d'études stratégiques et internationales à Washington vient de mettre au jour des activités d’espionnages à Cuba attribuées à la Chine. Le centre de recherche a rassemblé des images satellites de plusieurs sites militaires capables de collecter du renseignement aux États-Unis. La Chine n’a pas fait de commentaires alors que Cuba parle d’une campagne d’intimidation. Les clichés permettent de déterminer l'usage des systèmes installés, mais plus difficilement leur origine. 

https://www.rfi.fr/fr/monde/20240704-des-bases-d-écoutes-chinoises-en-construction-à-cuba

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  • 2 weeks later...

https://www.youtube.com/watch?v=Mwddya2p61g

30 janvier 2023.

Beaucoup de gens pensent que Cuba est un endroit exotique, mais cette vidéo révèle la réalité que personne ne vous montre. De l'architecture coloniale en ruine à l'agitation de la vie quotidienne, vous verrez le vrai Cuba tel qu'il est vraiment. Ce n'est pas le Cuba des cartes postales, mais le Cuba de la vraie vie.

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Chute brutale de la population qui passe de 11 millions a 10 millions avec un exode massif et une chute des naissances en quelques années :

https://www.lesechos.fr/monde/ameriques/cuba-passe-sous-la-barre-des-10-millions-dhabitants-2109424

« Au 31 décembre 2023, la population cubaine effective était de 10.055.968 personnes », a indiqué l'élu dans son discours rapporté par le quotidien d'Etat « Cubadebate ». toutefois, selon l'ONEI, la population insulaire serait aujourd'hui inférieure à 10 millions d'habitants. « Cette population effective est inférieure de 10,1 % à ce qu'elle était au 31 décembre 2020 et similaire à celle enregistrée à Cuba à un moment donné en 1985 »

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il y a 59 minutes, collectionneur a dit :

Chute brutale de la population qui passe de 11 millions a 10 millions avec un exode massif et une chute des naissances en quelques années :

https://www.lesechos.fr/monde/ameriques/cuba-passe-sous-la-barre-des-10-millions-dhabitants-2109424

« Au 31 décembre 2023, la population cubaine effective était de 10.055.968 personnes », a indiqué l'élu dans son discours rapporté par le quotidien d'Etat « Cubadebate ». toutefois, selon l'ONEI, la population insulaire serait aujourd'hui inférieure à 10 millions d'habitants. « Cette population effective est inférieure de 10,1 % à ce qu'elle était au 31 décembre 2020 et similaire à celle enregistrée à Cuba à un moment donné en 1985 »

vu la qualité de vie dans ce petit paradis et la facilité pour se nourrir, la population va au plus urgent...

 

 

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  • 2 months later...

Cela ne s'arrange, coupure générale d'électricité dans la totalité de l'île suite à l'arrêt de la principale centrale du pays.

Cuba a huit centrales vieillissantes, plus des centrales flottantes loués aux turcs.

La principale centrale s'est arrêté causant la chute de l'ensemble du réseau alors que cela fait des semaines que la situation se dégrade avec une production inférieure de moitié à la demande :

https://www.leparisien.fr/international/panne-generale-a-cuba-tout-le-pays-se-retrouve-sans-electricite-18-10-2024-LJRUQNGZZ5FBDDNPBGSY3RQBEY.php

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Le 18/10/2024 à 23:32, collectionneur a dit :

Cela ne s'arrange, coupure générale d'électricité dans la totalité de l'île suite à l'arrêt de la principale centrale du pays.

Cuba a huit centrales vieillissantes, plus des centrales flottantes loués aux russes.

La principale centrale s'est arrêté causant la chute de l'ensemble du réseau alors que cela fait des semaines que la situation se dégrade avec une production inférieure de moitié à la demande :

https://www.leparisien.fr/international/panne-generale-a-cuba-tout-le-pays-se-retrouve-sans-electricite-18-10-2024-LJRUQNGZZ5FBDDNPBGSY3RQBEY.php

"Les premières restrictions remontent à mars, avec les difficultés croissantes du gouvernement de se fournir en combustible et en pièces nécessaires au fonctionnement"

même pas un petit coup de pouce de Maduro en ce qui concerne le pétrole ? La solidarité entre pays "anti-capitalistes et anti-US" n'est plus ce qu'elle était..

En plus de cela, les cubains doivent subirent un ouragan : Alors que Cuba a passé une deuxième nuit sans électricité, l'ouragan Oscar s'apprête à frapper dimanche l'île dans les prochaines heures. Accompagné de vents soufflant à 139 km/h, il devrait atteindre dans la journée l'est de Cuba où de fortes pluies sont attendues, selon le Centre national des ouragans (NHC) américain.

https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20241020-arrivée-imminente-d-un-ouragan-à-cuba-qui-passe-sa-deuxième-nuit-sans-électricité

 

 

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La production locale a toujours été très réduite. Les efforts de développement (avec l'aide d'investisseurs étrangers dans les années 1990-2000, dont fut un temps un certain Gérard D., acteur franco-belgo-russe) n'ont pas réellement abouti.

L'approvisionnement était fourni à prix cassé par l'URSS, puis plus irrégulièrement par la suite par le Venezuela chaviste puis maduriste. Visiblement, l'aide vénézuélienne n'arrive plus vraiment depuis quelques temps et l'Iran n'a pas apporté autre chose que des encouragements (et peut-être une cargaison ou deux, je ne sais pas pourquoi mais ça me parle).

Et comme la centrale nucléaire de Juragua n'a pas été achevée (à cause de l'arrêt des travaux en 1992 et de la fin de l'aide soviétique), les Cubains n'ont pas d'autres alternatives que d'antiques centrales thermiques et quelques sites à énergie renouvelable.

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Il y a 7 heures, collectionneur a dit :

@Paschi Cuba produit du pétrole depuis 1984, pic pétrolier en 2004 de 57,9 milliers de barils jours, en baisse depuis a 28 000 b/j en juin :

https://fr.tradingeconomics.com/cuba/crude-oil-production

 

Merci pour l'info, je l'ignorais totalement. Toutefois, cette production ne suffit pas à couvrir les besoins du pays

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J'ai fait un édition sur mon premier message, centrales flottantes loués à une entreprise turque :

https://www.reuters.com/business/energy/exclusive-cuba-seeks-more-electricity-supply-turkish-powerships-2022-08-31/

Les responsables cubains sont en pourparlers avec Karpowership, l'un des plus grands opérateurs mondiaux de centrales électriques flottantes et une partie de Karadeniz Holding, basée en Turquie, ont déclaré les sources. La compagnie dispose déjà - en aout 2022 - de cinq navires opérant au large de Cuba d'une capacité d'environ 250 mégawatts (MW).

https://www.dailysabah.com/business/energy/turkish-karpowerships-7th-floating-power-ship-to-help-enlighten-cuba?g

En novembre 2022, sept centrales électriques flottantes, qui doivent générer un total de 400 mégawatts,

Page wiki de Karpowership qui gère au moins 22 de ces centrales flottantes :

https://en.wikipedia.org/wiki/Karpowership

Une à la Havane en 2022

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  • 1 month later...

Une nouvelle coupure électrique générale s'est produite à Cuba mercredi, a annoncé le ministère de l'Energie et des mines. Il s'agit de la troisième panne générale d'électricité en moins de deux mois.

"A 02h08 du matin (08h08 en Suisse) s'est produite une nouvelle déconnexion du système électrique national (SEN)", a annoncé sur X le ministère de l'Energie. Le black-out s'est produit "après une panne sur la centrale électrique Antonio Guiteras", la principale du pays située dans la province de Matanzas (centre), a-t-il précisé. 

Une première coupure à l'échelle du pays avait eu lieu le 18 octobre en raison d'une panne sur la même centrale et de pénuries de combustibles, privant les habitants de courant pendant plusieurs jours. Une autre déconnexion du système électrique s'était produite le 6 novembre lorsque l'ouragan Rafael avait balayé l'ouest de l'île. 

https://www.rts.ch/info/monde/2024/article/une-nouvelle-panne-electrique-generale-touche-cuba-28716634.html

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  • 4 months later...

https://responsiblestatecraft.org/pope-francis-cuba/ (23 avril 2025)

Le souverain pontife s'était engagé dans de nombreuses missions diplomatiques délicates à La Havane, mais il est décédé quelques mois après que M. Trump eut annulé des victoires importantes.

Le journal officiel du parti communiste, Granma, a titré : "Le pape François et Cuba : Une histoire qui a ouvert des voies", faisant référence au rôle central du pape dans la promotion de la réconciliation entre le gouvernement cubain et l'Église catholique de l'île, ainsi qu'entre Cuba et les États-Unis.

Les relations entre l'Église et l'État à Cuba se sont rapidement détériorées jusqu'à l'acrimonie après le triomphe de la révolution en 1959, lorsque l'Église s'est opposée à la trajectoire socialiste du processus révolutionnaire. Le gouvernement a réagi en fermant les écoles catholiques, en expulsant le clergé étranger, en persécutant les croyants et en déclarant officiellement Cuba comme un État athée dans la constitution de 1976.

Les premières pousses de réconciliation sont apparues dans les années 1970, lorsque les papes Paul VI et Jean-Paul II ont conseillé aux hiérarchies catholiques des pays communistes d'éviter les confrontations politiques avec les autorités.

Cette stratégie a commencé à porter ses fruits dans les années 1990, lorsque la débâcle économique qui a suivi la chute de l'Union soviétique a entraîné une augmentation de la pratique religieuse parmi le peuple cubain, et que le gouvernement a décidé de s'y adapter plutôt que d'y résister. L'interdiction faite par le parti communiste aux observateurs religieux a été levée, la constitution a été modifiée pour déclarer l'État laïque plutôt qu'athée, et Cuba a accueilli la première visite du pape Jean-Paul II en 1998.

Avant de devenir pape, le cardinal Jorge Mario Bergoglio s'intéressait depuis longtemps à Cuba. Après la visite du pape Jean-Paul II, le cardinal a écrit un petit livre intitulé Dialogues entre Jean-Paul II et Fidel Castro. Son thème central, qui deviendra un thème central de la diplomatie vaticane sous François, est la nécessité du dialogue et de la compréhension mutuelle entre adversaires. Grâce à cette « culture de la rencontre », croyait-il, les gens pourraient en venir à avoir de la compassion les uns pour les autres, à se considérer comme des enfants de Dieu.

C'est cette philosophie qu'il a apportée à Cuba lors de son voyage en 2015 et de ses rencontres avec Raúl et Fidel Castro. Son accueil enthousiaste par le peuple cubain a contribué à consolider un modus vivendi constructif, bien que méfiant, entre le gouvernement et l'Église. Le journal du parti Granma l'a qualifié de « l'un des plus grands rapprochements entre l'Église catholique et la nation, basé sur une relation de respect mutuel et de sensibilité ».

Il en est résulté une plus grande tolérance à l'égard de l'Église cubaine et un élargissement du rôle des œuvres sociales caritatives de l'Église, auxquelles le gouvernement s'opposait auparavant.

François, comme ses deux prédécesseurs, s'est élevé contre l'embargo américain sur Cuba au motif que les embargos économiques font inévitablement payer le plus lourd tribut aux personnes les plus vulnérables. En 2014, il a eu l'occasion de mettre en pratique sa foi dans la « culture de la rencontre ».

Les États-Unis et Cuba étaient en conflit au sujet de l'emprisonnement d'Alan Gross, sous-traitant de l'USAID, à Cuba et de cinq agents de renseignement cubains aux États-Unis. Deux cardinaux catholiques entretenant des relations personnelles particulièrement étroites avec le pontife, le cardinal Jaime Ortega, archevêque de La Havane, et le cardinal Seán O'Malley, archevêque de Boston, ont demandé à François d'user de son autorité morale pour tenter de sortir de l'impasse.

En mars, le souverain pontife a rencontré le président Barack Obama, l'exhortant à se réconcilier avec Cuba et lui proposant les bons offices du Saint-Siège pour faire avancer le dialogue secret déjà engagé entre les deux gouvernements.

Cet été-là, alors que les négociations étaient dans l'impasse, François a écrit des lettres aux présidents Obama et Castro, les implorant de « résoudre les questions humanitaires d'intérêt commun, y compris la situation de certains prisonniers, afin d'entamer une nouvelle phase dans les relations ». Ces lettres ont permis de sortir de l'impasse.

Lorsqu'un accord provisoire a finalement été conclu, le pape a invité les négociateurs américains et cubains à Rome pour finaliser l'accord. La réunion, facilitée par le secrétaire d'État du Vatican, le cardinal Pietro Parolin, s'est concentrée sur le renforcement de la confiance dans le fait que les deux parties respecteraient leur part du marché.

Il s'agissait moins de sortir d'une impasse substantielle que de s'assurer de la confiance d'une partie extérieure sur laquelle nous pouvions compter", a expliqué un haut fonctionnaire américain. Le pape a accepté de jouer le rôle de « garant » pour aider à surmonter la méfiance persistante entre les deux parties.

Le 17 décembre 2014, les présidents Obama et Castro ont annoncé simultanément leur accord historique, non seulement pour échanger des prisonniers, mais aussi pour commencer à normaliser les relations entre les États-Unis et Cuba après plus de soixante ans d'éloignement. Les deux présidents ont remercié le pape François d'avoir contribué à la concrétisation de leur dialogue.

Malheureusement, le rapprochement n'a pas duré. Le président Donald Trump est revenu à une politique de changement de régime par le biais d'une « pression maximale », faisant reculer la plupart des mesures de normalisation prises par Obama. Trump et le pape se sont ouvertement affrontés sur une multitude de sujets, en particulier le traitement des migrants.

La victoire de Joe Biden aux élections présidentielles de 2020 semblait augurer d'une reprise de la politique cubaine d'Obama. Mais la répression brutale par le gouvernement cubain des manifestations nationales du 11 juillet 2021 a conduit Joe Biden à geler les relations, insistant sur le fait que toute amélioration devait être précédée de la libération de quelque 700 manifestants emprisonnés. Cuba a insisté sur le fait que toute libération de prisonniers devait faire partie d'un accord plus large - une impasse qui a offert au pape François l'occasion de ressusciter le processus de dialogue.

Fin 2021, François a demandé au cardinal O'Malley de servir à nouveau d'interlocuteur entre le Vatican, Washington et La Havane, en transmettant des messages du pape exhortant le président cubain Miguel Díaz-Canel à accorder la clémence aux manifestants non violents et la Maison Blanche à reprendre le chemin de la réconciliation.

Au cours des trois années suivantes, M. O'Malley a rencontré à plusieurs reprises les hauts fonctionnaires des deux capitales, y compris les présidents, et leur a transmis des messages du Saint-Père. La perspective d'une deuxième présidence Trump a peut-être induit un sentiment d'urgence dans les deux capitales, car ce n'est qu'après l'élection américaine de novembre 2024 que Washington et La Havane ont pu se mettre d'accord sur des mesures indépendantes mais parallèles. « La porte se fermait pour laisser place à une opportunité », a déclaré M. O'Malley.

Le 14 janvier 2025, la Maison Blanche a annoncé des changements politiques majeurs entrepris « dans le cadre d'un accord avec l'Église catholique sous la direction du pape François ». M. Biden a annulé la directive présidentielle de Trump de 2017 renversant la politique d'engagement d'Obama ; il a retiré Cuba de la liste des États soutenant le terrorisme international ; et il a suspendu le titre III de la loi de 1996 sur la liberté cubaine et la solidarité démocratique permettant aux citoyens américains qui ont perdu des biens à Cuba de poursuivre devant le tribunal fédéral des États-Unis les entreprises étrangères qui utilisent ces biens.

Le lendemain, le gouvernement cubain a annoncé qu'il libérerait 553 prisonniers à la demande du pape « dans l'esprit du Jubilé ordinaire de l'année 2025 déclaré par Sa Sainteté ».

Malheureusement, le deuxième effort du pape François pour nourrir une culture de la rencontre entre les États-Unis et Cuba a été interrompu par le président Trump qui, quelques jours après son entrée en fonction, a annulé toutes les mesures prises par M. Biden. Les Cubains, quant à eux, ont libéré les 553 prisonniers, comme ils l'avaient promis.

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