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Les étudiants chinois à l'université d'Illinois, suite :

http://foreignpolicy.com/2018/04/18/the-chinese-communist-party-is-setting-up-cells-at-universities-across-america-china-students-beijing-surveillance/ (18 avril 2018)

En juillet 2017, un groupe de neuf étudiants et professeurs chinois de l'Université Huazhong des sciences et technologies participant à un programme d'été à l'Université d'Illinois à Urbana-Champaign (UIUC) a formé une branche du Parti communiste chinois au troisième étage du Hopkins Hall, un dortoir du campus.

Le groupe a tenu des réunions pour discuter de l'idéologie du parti, prenant une photo de groupe devant un drapeau rouge orné d'un marteau et d'une faucille, selon un article de juillet 2017 et des photos affichées sur le site Web de l'Université Huazhong. L'institution d'origine des étudiants avait envoyé quatre professeurs en voyage, leur ordonnant de mettre en place la cellule du parti pour renforcer l'orientation idéologique pendant que les étudiants étaient aux Etats-Unis.

L'université d'Illinois s'associe à plusieurs universités chinoises dans le cadre de programmes d'échange ; au moins deux de ces universités chinoises ont demandé aux participants de former des cellules de parti sur le campus d'Urbana-Champaign, en utilisant ces cellules pour la surveillance et le contrôle idéologique, selon des articles affichés sur les sites Web des universités et des entrevues avec les étudiants participants.

Les étudiants d'échange de l'UIUC ont également été invités à rendre compte de toute opinion potentiellement subversive que leurs camarades de classe auraient pu exprimer à l'étranger, selon l'étudiant.

"Après notre retour en Chine, nous avons eu des rencontres individuelles avec nos professeurs. Nous avons parlé de nous-mêmes et de la performance des autres à l'étranger ", dit l'étudiant. "Nous devions parler pour savoir si d'autres étudiants avaient des pensées anti-parti."

L'Illinois n'est pas un cas unique. Des cellules du parti sont apparues en Californie, en Ohio, à New York, au Connecticut, au Dakota du Nord et en Virginie-Occidentale.

En août 2017, trois enseignants et cinq universitaires invités de l'école de pharmacie de l'université de techniologie de Zhejiang ont formé une cellule du parti à l'Université de Californie à San Diego, tenant des réunions dans un dortoir du campus durant lesquelles ils ont choisi leur secrétaire du parti et discuté des récents discours de Xi.

En juillet 2017, un groupe d'enseignants invités de la Shanghai Business School a mis sur pied une succursale du parti au collège des affaires et d'économie de l'Université de Virginie occidentale, où ils ont organisé des événements conjoints avec l'Institut Confucius, selon un article affiché sur le site Web de la Shanghai Business School.

Les succursales américaines font partie d'un réseau croissant de cellules situées sur les campus au Canada, au Mexique, au Chili, en Australie, en France, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Espagne, en Italie, au Portugal, en Grèce, en Corée du Sud, en Thaïlande et ailleurs.

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http://www.lepoint.fr/monde/la-guerre-des-puces-qui-demange-le-commerce-sino-americain-02-05-2018-2215168_24.php (2 mai 2018)

La Chine importe 80 % des puces dont elle a besoin...

Cette dépendance a été mise en exergue mi-avril, quand les Etats-Unis ont soudainement bloqué leurs exportations de composants destinés au géant chinois des télécoms ZTE, fer de lance des infrastructures 5G, accusé d'avoir violé des embargos commerciaux, une sanction qui menace la survie de l'entreprise.

https://www.cnet.com/news/pentagon-reportedly-bans-sale-of-huawei-and-zte-phones-on-us-military-bases/ (2 mai 2018)

Le Pentagone interdit la vente de téléphones Huawei et ZTE dans les bases militaires, mais n'interdit pas aux militaires d'en acheter ailleurs pour leur utilisation privée.

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Les américains accusent les chinois de jouer du laser à Djibouti.

Citation

Un incident qui attise les tensions diplomatiques entre les deux pays.

L’information peut prêter à sourire, mais elle est très sérieuse. Des ressortissants chinois ont, à de multiples reprises, visé avec des pointeurs lasers de type militaire des pilotes américains opérant autour de leur base à Djibouti, a rapporté jeudi le Pentagone.

Le ministère américain de la Défense s’est plaint formellement et a exigé de Pékin d’enquêter sur ces faits remontant à plusieurs semaines, selon une porte-parole, Dana White.

« Il s’agit de faits très sérieux », a-t-elle expliqué. « Cette pratique pose un véritable risque à nos aviateurs ». Deux pilotes d’un avion de transport C-130 ont par exemple subi des blessures légères aux yeux lorsqu’ils s’apprêtaient à atterrir sur la base de Djibouti, a confié à l’AFP une autre porte-parole, Sheryll Klinkel. « Les rapports des pilotes indiquent qu’ils (les lasers, NDLR) venaient de la direction de la base chinoise à proximité », a-t-elle assuré au The Wall Street Journal.

Deux bases à quelques kilomètres

Située au niveau de l’aéroport international de Djibouti, la base de Camp Lemonnier est la seule installation américaine permanente sur le continent africain. Elle est utilisée en grande partie pour des opérations de contre-terrorisme en Afrique de l’Est et au Yémen.

En 2017, la Chine a ouvert une base navale à Djibouti, à seulement quelques kilomètres des Américains, l’unique base militaire dont elle dispose pour l’instant à l’étranger. Dana White a indiqué être « convaincue » que le ou les responsables ayant pointé ces lasers à forte puissance étaient Chinois.

http://www.leparisien.fr/international/des-pilotes-americains-legerement-blesses-par-des-lasers-chinois-a-djibouti-03-05-2018-7697151.php

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il y a 33 minutes, Arland a dit :

Réponse officieuse chinoise
C'est (peut-être) pour repousser les oiseaux, ou pour contrer des drones US trop curieux de la base chinoise

http://www.scmp.com/news/china/diplomacy-defence/article/2144387/us-warns-airmen-beware-laser-attacks-near-chinas

(via le quotidien SCMP , racheté par les chinois, merci @Wallaby pour les recherches):

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Il y a 8 heures, Arland a dit :

Démenti officiellement par le MoD chinois aujourd'hui, des protestations ont aussi été envoyées aux Etats Unis par la voie diplomatique.

Mais quoique les Chinois répondent, il n'y aura qu'une seule "vérité", donc quoi qu'ils disent ce n'est pas très important.

Et je pars toujours de l'idée que quand une nouvelle espèce est entrée dans une chaîne alimentaire existante, il y aura toujours de "tests", et des "réactions", parce que chacun appartenant à cette chaîne alimentaire doit retrouver sa (nouvelle) place.

Les Chinois n'ont jamais été présents durablement dans cette partie du monde, donc ce genre de tests et réponses il y en aura beaucoup, à voir comment les uns et les autres essaient d'exploiter ceux ci.

Henri K.

Modifié par Henri K.
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http://www.afr.com/opinion/columnists/china-zealotry-comes-at-a-cost-if-it-stops-shared-university-research-20180226-h0wp5p (27 février 2018)

James Laurenceson, professeur et vice-directeur de l'Institut des Relations australo-chinoises de l'Université de Technologie de Sydney, prend le contre-pied de l'alarmisme de Clive Hamilton dont j'ai parlé dans le fil Australie ( http://www.air-defense.net/forum/topic/12390-australie/?do=findComment&comment=1135554 ), concernant la coopération universitaire avec les Chinois. Les Américains coopèrent beaucoup plus que les Australiens avec les Chinois, donc si les Américains le font, les Australiens aussi peuvent et doivent le faire.

Pour lui, il faut faire le distinguo entre des recherches et publications scientifiques écrites en commun avec des Chinois dans des revues américaines à comité de lecture, et les transferts de technologie sensible, un point sur lequel les autorités australiennes sont très rigoureuses, et sur lequel il n'y a pas d'inquiétude à avoir.

Il y a beaucoup plus de publications scientifiques de l'Université Nationale de Défense chinoise co-écrites avec des chercheurs britanniques ou canadiens qu'australiens.

De façon générale, 25% des "articles internationaux" d’ingénierie et de science des Américains sont co-écrits avec des Chinois, contre 5% pour les Australiens.

Les entreprises américaines implantées en Chine, y ont dépensé 3.4 milliards de dollars en recherche et en développement en 2015. Par exemple, Google a ouvert en Chine un laboratoire de recherche en intelligence artificielle.

D'après le dernier rapport de la National Science Foundation américaine, la Chine a dépassé les Etats-Unis quant au total de publications scientifiques. Les Etats-Unis conservent leur avance en astronomie, biologie, médecine et psychologie, mais la Chine est plus prolifique en ingénierie, chimie, physique et informatique, entre autres.

Ce point est à nuancer par le nombre de citations de chaque publication scientifique :

https://www.channelnewsasia.com/news/technology/analysis--trade-war-or-not--china-is-closing-the-gap-on-us-in-technology-ip-race-10135934 (13 avril 2018)

Mais en moyenne, un article scientifique chinois obtient 0,93 citations, contre 1,23 pour les documents américains. Les citations sont une indication de la valeur des travaux d'un chercheur telle que perçue par ses pairs. [en 2016]

Modifié par Wallaby
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il y a 7 minutes, Ciders a dit :

En gros, il ne s'est rien passé mais officiellement tout va très bien ?

Moi je comprend des choses comme ceci :

Les Américains : "Bon on va droit au but - Amputez-vous vos 2 jambes, vous ne râlez pas, et vous videz vos comptes jusqu'à ce que l'on vous dit stop, pigez ?"

Les Chinois : "I don't fucking speak anglish... Kanpai !!!"

:biggrin:

Henri K. 

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D'un autre côté, si tu arrives pour négocier et que tu ne proposes pas des exigences très élevées, tu perds la partie dès le début et tu perds aussi sans doute la face. Côté chinois, il était aussi évident - pour les mêmes raisons - que l'on n'allait pas se coucher comme ça pour les beaux yeux d'Ivanka (dont PLUS PERSONNE ne parle... JE SUIS TRES INQUIET !).

On va donc assister à un concours de taille de tuyau, avec des mesures prises contre telle ou telle entreprise (les fabricants de puces électroniques seraient visés en ce moment, çà augure d'un retour de bâton sur les producteurs américains ou autre chose) et ça va discuter en coulisses.

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Le projet J-20 du chasseur offensif furtif longue portée chinois date au grand minimum de 1997.

Donc voilà. 

Tous les projets militaires chinois actuels ont un début dans les pré-études des années 80 (comme chez nous). Les grands choix actuels ne sont que des amplifications de chemins tracés il y a plusieurs décennies.

La civilisation chinoise a toujours eu un pan militaire. Ils ont pas inventé la poudre pour rien.

 

Modifié par Chaps
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il y a 39 minutes, Chaps a dit :

Ils ont pas inventé la poudre pour rien.

La poudre a été inventée "accidentellement" par les alchimistes chinoises de l'époque qui cherchaient une élixir d'immortalité, et ses premiers usages en Chine ont été le feu d'artifice.

La transformation de la poudre en arme a été revenue en Chine par les Arabes via la route de la Soie.

Et, il y a bien eu des pré-études morcelées dans les années 80'/90', mais aucun projet concret ou planifié à l'époque. CAC Chengdu (l'entité qui produit les J-10, J-20, FC-1, Wing Loong....etc aujourd'hui) par exemple était obligé de fabriquer des machines à laver pour survivre. Nombreuses sont des usines militaires qui n'arrivaient même pas à sortir un salaire.

Mais 1996 puis 1999 ont définitivement réveillé les dirigeants chinois, beaucoup de projets "Quick Win" ont été lancés à la suite des événements associés à ces deux années, en marine on peut déjà citer déjà le FAC Type 22 et le LPD Type 071, très "contextuels" le développement.

Henri K.

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https://www.project-syndicate.org/commentary/china-future-of-democracy-by-barry-eichengreen-2018-05 (10 mai 2018)

Cette influence géostratégique croissante, la montée en puissance douce et, surtout, le succès économique continu suggèrent que d'autres pays verront la Chine comme un modèle à imiter. Ils seront attirés par son modèle politique, qui évite le chaos de la démocratie occidentale au profit d'un contrôle administratif centralisé. Les attractions sont encore plus séduisantes dans le contexte de l'approche incohérente de l'administration Trump, des efforts incohérents des conservateurs britanniques pour gérer Brexit et de l'incapacité de l'Italie à former un gouvernement, pour ne citer que trois exemples de désarroi démocratique.

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