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Il y a 19 heures, Kovy a dit :

Enorme ? sérieux ?

Et bien moi ça me désespère, qu'une affaire de mœurs digne de la rubrique des chiens écrasés et qui devrait d'ailleurs être dans le topic "USA criailleries" passionne plus le forum "USA/Relations internationales" que l'interview de 2h d'un cadre dirigeant d'Alstom qui explique, après l'avoir vécu de l'intérieur, comment fonctionne le système US de vampirisation des industries stratégiques françaises et européennes. :huh:

Pas d'accord on parle d'une affaire de trafic humain avec la complicité d'une part l'appareil d'état. On est entrain de voir sous nos yeux les états se transformer en entité mafieuse ça me parait dépasser les chiens écraser de plusieurs magnitude d'importance.

Pas pour dire que "le système de vampirisation"  soit sans importance c'est simplement des choses très différentes. Et comme la majeure partie de notre oligarchie accepte d'être les vassaux des tazus, c'est presque "normal"...

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https://www.washingtonpost.com/powerpost/tensions-flare-over-pelosis-comments-about-four-house-democratic-women-and-border-bill/2019/07/07/a1bf7b04-a0de-11e9-bd56-eac6bb02d01d_story.html (7 juillet 2019)

Nancy Pelosi pense avoir réussi à mettre un cordon sanitaire autour de 4 jeunes députées extrémistes de son parti : elles font le buzz auprès de leurs aficionados sur Twitter, mais elles n'ont aucun soutien au sein du groupe parlementaire : cela s'est vu lors d'un récent vote d'un projet de loi sur l'immigration où elles ont été les seules à voter contre.

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Dans la lignée des "culture wars" et de leur transcription dans l'arène politique, notamment via la "nouvelle gauche" du parti démocrate (wokiste, écologiste, à forte influence anarcho-marxiste sous des dehors plus ou moins présentables), on a pu pointer une escalade de la violence, tant dans la rhétorique, les postures idéologiques et les mentalités (refus croissant du compromis, ou même d'admission que tout avis divergent peut être légitime/honnête, ou pertinent) que dans la rue (antifa/black block et consorts), avec une certaine couverture médiatique excusant, effaçant ou minimisant la violence de la gauche dure (complètement dominante: la droite dure et violente est microbienne, et dénoncée par les républicains à la première occasion) dans les grands titres, quand ils daignent en parler, suggérant une forte présence de militants plus ou moins approbateurs dans nombre de grands médias (surtout depuis qu'ils payent TRES mal et ne comptent plus que sur le traffic putaclic). 

Après la dernière campagne ayant adopté le lancer de milkshakes (avec ou non des substances nocives dedans) comme gimmick, et sa trivialisation/normalisation par la presse, qui constituait déjà un cran de plus (mais qui n'en a pas l'apparence) dans l'escalade, Après l'attaque brutale d'un journaliste (pas la première, mais la plus grave et plus spectaculaire) à Portland, on a ce nouvel événement, isolé ou signe des temps à venir:

https://www.independent.co.uk/news/world/americas/tacoma-ice-police-shooting-washington-willem-van-spronsen-antifa-detention-centre-a9004131.html

https://www.foxnews.com/us/armed-man-reportedly-shot-after-throwing-incendiary-devices-at-ice-detention-center

Un homme, apparemment militant antifa, armé d'un fusil, a été abattu par les autorités alors qu'il lançait des armes incendiaires (j'imagine des cocktails molotov) sur un centre de détention de l'agence fédérale ICE. Le drame s'inscrit dans un contexte de forte tension politique et militante, encouragé par certaines factions politiciennes et des candidats à la primaire démocrate (deux d'entre eux, plus une élue au Congrès, ont essayé de faire une cascade médiatique au Mexique la semaine dernière, poussant des migrants à passer la frontière et leur disant comment truquer le système), qui s'attaque directement désormais aux agences fédérales concernées (ICE et CBP, et maintenant DHS est aussi pointé du doigt avec appel au démantèlement sans remplacement) et à leurs agents (harcèlement public, doxxing, brigading....). Les conséquences de cette escalade rhétorico-médiatique sont directement, et rapidement, bien réelles, via la désormais grande porosité entre l'arène purement politique et médiatique, et les groupes militants, via les médias sociaux et les plates-formes ayant poussé un certain nombre de candidats issus de cette gauche au Congrès et à des postes d'élus locaux, le tout accru par la campagne électorale et l'à-plat-ventrisme du reste du parti devant ces thèmes et les groupes d'enragés sur Twitter (et leurs relais dans les grands médias, persuadés que "c'est là que ça se passe"). 

Il apparaît que l'homme en question était un militant gauchiste de 69 ans qui aurait commis un "suicide par police" par cet acte, qui aurait ainsi été dans le fil de son engagement politique: il aurait au préalable écrit à des amis pour dire au revoir.

https://legalinsurrection.com/2019/07/attacker-on-tacoma-ice-detention-center-identified-as-anarchist-and-antifascist/

 

Modifié par Tancrède
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Il y a 4 heures, Tancrède a dit :

Pour ceux que les particularités du débat sur la question aux USA intéressent, un site utile ("non partisan", ou "bipartisan": à prendre avec recul évidemment, mais il est peu controversé) adressant le sujet de l'incarcération dans le pays:

https://www.prisonpolicy.org/

Pour s'en prendre à certains mythes, notamment que les crimes liés à la possession ou au trafic de drogues, donc à la "war on drugs", représentent la part du lion de la population carcérale qui serait essentiellement faite de consommateurs de drogues non violents. Juste histoire de se dégager des trames narratives politiques qui sont le plus souvent déconnectées de la réalité afin de travailler un angle d'attaque précis rarement justifié. C'est assez important politiquement, parce qu'en ce moment, les candidats démocrates sont dans une course à l'échalotte pour dire qui libèrera le plus de prisonniers via une mal spécifiée "réforme judiciaire". Le seuil à partir duquel ils font cette course est d'au moins, au "cours actuel" :sec:, 50% de la population carcérale du pays. Démagogie de campagne et course à la population woke de la base du parti évidemment, mais au point de caricature où en sont les primaires à l'ère des médias sociaux et de la déliquescence de la presse anciennement sérieuse, moins putaclic (ou prostituée à l'audimat à tout prix, pour les plus vieux) et plus modérément partisane, la "reconversion" vers le centre après la convention de parti (et le choix d'un candidat) sera plus dure, sinon impossible. Et si l'on voit que, comme c'est plutôt le cas, l'immense majorité des prisonniers aux USA, quel que soit le mix démographique des prisons, a de bonnes raisons d'être là, y'a des choses qui pourraient se compliquer. 

Pour rappel, "jail" aux USA recouvre l'emprisonnement pour des peines courtes à très courtes, et surtout la détention provisoire/préventive (seul pays anglophone où cette distinction est faite avec "prison", ou "penitentiary").

"Local jails" sont des prisons du niveau Ville/Comté

pie2019.png

La page du site d'où vient ce graphique (dans les "reports") s'attaque ainsi à 5 mythes de l'incarcération de masse aux USA, mythes qui sont partie intégrante du discours politique (surtout à gauche, à un point actuellement au-delà de toute raison, avec caricature des positions de l'autre camp pour des besoins de com). Donc les 5 mythes (expliqués utilement sur le site):

- La libération de «délinquants liés à la drogue non violente» mettrait fin à une incarcération de masse

- Private prisons are the corrupt heart of mass incarceration: au total, les prisons privées comptent pour 8% de la population carcérale. Elles sont juste un petit parasite participant du système, pas la cause des problèmes. Il faut cependant plus regarder vers l'industrie des services aux prisons (privées et publiques) pour trouver un vrai système corrompu (intendance et restauration, télécoms, soins médicaux) et abusif, produisant une qualité merdique (source de nombreux procès coûteux et de scandales humanitaires, en plus des coûts sociaux) et défalquant beaucoup de coûts sur les prisonniers et leurs familles. 

- Prisons are “factories behind fences” that exist to provide companies with a huge slave labor force: au total, 6-7% des prisonniers travaillent, soient environs 30 000, pour l'essentiel à des fonctions de service cheap ou des productions à très faible valeur ajoutée, en quantités non massives. Le vrai point noir est plutôt que cela aide à transférer certains coûts de fonctionnement des prisons à des prisonniers en leur faisant faire des tâches dans et pour la prison, à des prix et conditions indécents.

- L’extension de la surveillance dans la collectivité est le meilleur moyen de réduire l’incarcération

- Les personnes emprisonnées pour crimes violents ou sexuels sont trop dangereuses pour être libérées

 

 

Alors Orange Is the New Black et Oz c'est de la connerie ?!.............Rhooooo :Oh mon:

Modifié par Shorr kan
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On arrive quand même à un cinquième à peu près en taule pour drogue, si on prend la peine d'additionner tous les "drugs" dispersés dans les différentes catégories :

  • State prison: 198 000
  • Local jails: 118 000 (non-convicted) + 35 000 (convicted)
  • Federal: 16 000 (marshals) + 81 000 (convicted)
  • Youth: 2 500
  • Total : 450 500, soit 19,59% de la population carcérale.

Certe, c'est moins que les violences qui représentent à peu près les deux cinquièmes (39,26%), mais c'est plus que les vols (17,69%) et autres troubles à l'ordre public (15,11%). Donc c'est effectivement la part du lion parmi les crimes non-violents.

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Le 13/07/2019 à 10:57, Wallaby a dit :

https://www.washingtonpost.com/powerpost/tensions-flare-over-pelosis-comments-about-four-house-democratic-women-and-border-bill/2019/07/07/a1bf7b04-a0de-11e9-bd56-eac6bb02d01d_story.html (7 juillet 2019)

Nancy Pelosi pense avoir réussi à mettre un cordon sanitaire autour de 4 jeunes députées extrémistes de son parti : elles font le buzz auprès de leurs aficionados sur Twitter, mais elles n'ont aucun soutien au sein du groupe parlementaire : cela s'est vu lors d'un récent vote d'un projet de loi sur l'immigration où elles ont été les seules à voter contre.

Nancy Pelosi pensait avoir réussi à mettre un cordon sanitaire autour de cette bande des quatre.

Après l'action du Donald, leur conseillant de "rentrer chez elles", manière de les attaquer sur leurs origines non-blanches étrangères (alors que trois d'entre elles sont nées Américaines), d'où grand scandale médiatique - en réaction à une attaque politique de fait inacceptable il faut en convenir... Eh bien m'est avis que ces quatre jeunes Éveillées ("woke") viennent de reprendre du crédit et de l'ascendant à l'intérieur de leur camp. N'en déplaise à Madame Pelosi.

Et pour le plus grand profit du Donald naturellement, une fois qu'il aura essuyé la tempête médiatique contre lui - et il n'aura guère de mal sans doute, ce n'est pas la première et ce ne sera probablement pas la dernière.

De deux choses l'une : soit il a énormément de chance, soit (je le soupçonne) il peut être un vrai petit malin en tactique politicienne. Favoriser vos adversaires les plus extrêmes, ceux qui ont le plus de chance de faire reculer les modérés et de les pousser à l'abstention, voire dans vos bras... 

 

Il y a 20 heures, Tancrède a dit :

Les conséquences de cette escalade rhétorico-médiatique sont directement, et rapidement, bien réelles, via la désormais grande porosité entre l'arène purement politique et médiatique, et les groupes militants, via les médias sociaux et les plates-formes ayant poussé un certain nombre de candidats issus de cette gauche au Congrès et à des postes d'élus locaux, le tout accru par la campagne électorale et l'à-plat-ventrisme du reste du parti devant ces thèmes et les groupes d'enragés sur Twitter (et leurs relais dans les grands médias, persuadés que "c'est là que ça se passe"). 

Les conséquences de cette escalade dans le grand portnawak sont surtout de sécuriser le deuxième mandat de Monsieur Donald T.

(je ne mets pas son nom, pour la discrétion)

 

Il y a 4 heures, Kelkin a dit :

On arrive quand même à un cinquième à peu près en taule pour drogue, si on prend la peine d'additionner tous les "drugs" dispersés dans les différentes catégories :

  • State prison: 198 000
  • Local jails: 118 000 (non-convicted) + 35 000 (convicted)
  • Federal: 16 000 (marshals) + 81 000 (convicted)
  • Youth: 2 500
  • Total : 450 500, soit 19,59% de la population carcérale.

Certe, c'est moins que les violences qui représentent à peu près les deux cinquièmes (39,26%), mais c'est plus que les vols (17,69%) et autres troubles à l'ordre public (15,11%). Donc c'est effectivement la part du lion parmi les crimes non-violents.

La drogue oui. Mais attention, il ne s'agit pas de la "simple possession", qui compte seulement pour 45 / 198 =~ 23% des détenus "drogue" des prisons d'Etat.

Avec l'hypothèse raisonnable que la proportion est similaire dans les autres types de prisons locales, fédérales et autres, on arrive à une grosse centaine de milliers de détenus en prison pour simple possession de drogue, soit moins de 8 % des ( 2,3 million - 920 000 ) =~ 1,4 million de détenus pour crime non-violent.

Et moins de 5 % du total de tous les détenus. 

Les autres détenus pour drogue, vu que ce n'est pas pour possession simple, on doit parler de divers trafiquants et autres membres de gangs.

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51 minutes ago, Alexis said:

Nancy Pelosi pensait avoir réussi à mettre un cordon sanitaire autour de cette bande des quatre.

Après l'action du Donald, leur conseillant de "rentrer chez elles", manière de les attaquer sur leurs origines non-blanches étrangères (alors que trois d'entre elles sont nées Américaines), d'où grand scandale médiatique - en réaction à une attaque politique de fait inacceptable il faut en convenir... Eh bien m'est avis que ces quatre jeunes Éveillées ("woke") viennent de reprendre du crédit et de l'ascendant à l'intérieur de leur camp. N'en déplaise à Madame Pelosi.

  

Un sondage (dont la société qui l'a lancé a souhaité rester anonyme, de peur de perdre des clients démocrates et de voir une twitter mob lancée contre elle) d'il y a quelques jours a montré que 2 des 4 wokies (AOC et Ilhan Omar) avaient atteint une notoriété suffisante pour être connues un peu partout dans le pays, y compris dans les "wing states" et les électorats penchant (mais pas absolument fermement engagés) démocrate ou indécis..... Et que la chose n'était pas bonne pour les démocrates parce qu'elles faisaient fuir ces électeurs. En peu de temps, via les médias sociaux, ces donzelles sont parvenues à incarner au moins une partie de la plate-forme démocrate, et le moins qu'on puisse dire est qu'elles ne sont pas un bon produit d'appel hors des électeurs très à gauche. 

Quote

 

Et pour le plus grand profit du Donald naturellement, une fois qu'il aura essuyé la tempête médiatique contre lui - et il n'aura guère de mal sans doute, ce n'est pas la première et ce ne sera probablement pas la dernière.

De deux choses l'une : soit il a énormément de chance, soit (je le soupçonne) il peut être un vrai petit malin en tactique politicienne. Favoriser vos adversaires les plus extrêmes, ceux qui ont le plus de chance de faire reculer les modérés et de les pousser à l'abstention, voire dans vos bras... 

Les conséquences de cette escalade dans le grand portnawak sont surtout de sécuriser le deuxième mandat de Monsieur Donald T.

 

J'y crois pas trop: il a dégoûté ou déçu une partie de sa base et des swing voters qui l'ont suivi, il n'aura plus les mêmes outils qu'en 2016 (changements dans des médias sociaux devenus militants et censeurs, presse en croisade contre lui et moins encline au mépris curieux qu'elle avait en 2015-16) et verra même probablement des handicaps pour son accès à la scène publique (y compris pour les pubs: les GAFA filtrent, des groupes en leur sein agissent activement et de leur propre chef dans le filtrage du débat public...) et il n'est pas certain que le paysage des grands soutiens de la droite (y compris des figures comme les frères Koch, récemment vus avec Soros et très en phase avec l'actuelle tendance anti-Etat-Nation) soient au rendez-vous. Je ne suis pas sûr par ailleurs que Trump soit si capable de jouer comme il faut des divisions, des conneries et des poussées de radicalisme à gauche: il est trop peu studieux, il préfère matraquer un nombre trop limité de points sans renouveler son bréviaire, il a loupé beaucoup d'occasions.... 

Beaucoup dépendra évidemment de qui sera en face, et du niveau d'attention et d'intérêt que la primaire démocrate arrivera à créer et maintenir (pour aider à mettre du relief autour du candidat choisi), mais j'ai pour ma part de forts doutes. 

Quote

 (je ne mets pas son nom, pour la discrétion)

Et tu as bien raison: très responsable de ta part. On ne sait jamais: Twitter risquerait fort de se mettre en colère contre ce "Donald T", qui qu'il soit, qui ne comprendrait certainement pas ce qui lui arrive. Il faut vraiment avoir l'expérience de la chose, et un following massif, pour survivre à ce genre de lynchage, et ce monsieur devrait se voir épargner une telle chose. 

 

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Il y a 2 heures, Tancrède a dit :

et il n'est pas certain que le paysage des grands soutiens de la droite (y compris des figures comme les frères Koch, récemment vus avec Soros et très en phase avec l'actuelle tendance anti-Etat-Nation) soient au rendez-vous.

Justement, je me demandais si au contraire ce n'était pas une stratégie de Soros pour avoir de l'influence auprès de Trump.

Autant les frères Koch sont parfaitement cohérents avec eux-mêmes dans une posture "le moins d'État possible et le moins de guerres possibles, parce que les guerres ça coûte cher", autant je ne comprends rien au revirement de Soros, que je connais surtout en tant que financier du European Council on Foreign Relations qui a une forte tendance à être belliciste, pro-OTAN, donc pro-industrie d'armement (même si de temps à autre il y a des voix plus diplomates qui s'y font entendre - Julian Barnes Dacey sur la Syrie).

Soros s'est aperçu qu'en finançant des bellicistes il ne parvient pas à avoir de l'influence sur le gouvernement américain - dirigé par un Trump qui est tout ce qu'on veut sauf impérialiste - donc il cherche une stratégie de secours.

Donc quelque part cela voudrait dire que Soros calcule que Trump ou le trumpisme-sans-Trump sont là pour durer. Et donc Soros veut avoir au minimum deux fers au feu : un fer belliciste et un fer pacifiste, comme cela il est prêt à toute éventualité.

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Il y a 20 heures, Alexis a dit :

Favoriser vos adversaires les plus extrêmes, ceux qui ont le plus de chance de faire reculer les modérés et de les pousser à l'abstention, voire dans vos bras... 

C'est bien connu, quand les Républicains modérés ont criés "Never Trump", ils étaient parfaitement sincères et se sont ralliés à Hillary Clinton, qui du coup est désormais Présidente des États-Unis d'Amérique...

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il y a 1 minute, Kelkin a dit :

C'est bien connu, quand les Républicains modérés ont criés "Never Trump", ils étaient parfaitement sincères et se sont ralliés à Hillary Clinton, qui du coup est désormais Présidente des États-Unis d'Amérique...

Ce qui revient à dire que les stratégies politiques classiques n'ont plus guère d'efficacité, parce que les élections au moins aux Etats-Unis ne se gagnent plus au centre, ce sont les extrêmes d'un style ou de l'autre qui ont l'avantage. L'époque aurait changé, en un mot, elle serait au brutal et au virulent. Donc les AOC et autres du même acabit auraient l'avantage sur les Démocrates modérés, de même que Trump a eu l'avantage sur les Républicains modérés en 2016.

Difficile à exclure, c'est vrai.

Je maintiens que la stratégie de Trump a du sens dans une configuration politique classique. Il est possible que nous n'y soyons plus du tout. Dans ce cas, la stratégie trumpienne échouera. Le candidat désigné par le parti démocrate l'année prochaine sera un(e) extrémiste au même titre que Trump, quoique d'une polarité différente. Et surtout ce candidat aura de bonnes chances de l'emporter. On verra...

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Il y a 16 heures, Wallaby a dit :

Justement, je me demandais si au contraire ce n'était pas une stratégie de Soros pour avoir de l'influence auprès de Trump.

Autant les frères Koch sont parfaitement cohérents avec eux-mêmes dans une posture "le moins d'État possible et le moins de guerres possibles, parce que les guerres ça coûte cher", autant je ne comprends rien au revirement de Soros, que je connais surtout en tant que financier du European Council on Foreign Relations qui a une forte tendance à être belliciste, pro-OTAN, donc pro-industrie d'armement (même si de temps à autre il y a des voix plus diplomates qui s'y font entendre - Julian Barnes Dacey sur la Syrie).

Soros s'est aperçu qu'en finançant des bellicistes il ne parvient pas à avoir de l'influence sur le gouvernement américain - dirigé par un Trump qui est tout ce qu'on veut sauf impérialiste - donc il cherche une stratégie de secours.

Donc quelque part cela voudrait dire que Soros calcule que Trump ou le trumpisme-sans-Trump sont là pour durer. Et donc Soros veut avoir au minimum deux fers au feu : un fer belliciste et un fer pacifiste, comme cela il est prêt à toute éventualité.

C'est l'Iran.

Il y avait un coup très intéressant pour les industriels de tous types (pleins d'hydrocarbures à pomper, un marché émergeant de 80 millions de personnes où toutes les infrastructures sont à renouveller, la guerre froide avec Israël et l'AS qui permet de vendre plein d'armes de chaque côté, etc.) mais Trump a jeter l'accord aux chiottes et tiré la chasse. Les compagnies américaines ont vu qu'on leur retirait le pain de la bouche (Boeing s'est vu contraint d'annuler un contrat de 20 milliards de dollar, par exemple) et ça ne leur plait pas.

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1 hour ago, Kelkin said:

C'est l'Iran.

Il y avait un coup très intéressant pour les industriels de tous types (pleins d'hydrocarbures à pomper, un marché émergeant de 80 millions de personnes où toutes les infrastructures sont à renouveller, la guerre froide avec Israël et l'AS qui permet de vendre plein d'armes de chaque côté, etc.) mais Trump a jeter l'accord aux chiottes et tiré la chasse. Les compagnies américaines ont vu qu'on leur retirait le pain de la bouche (Boeing s'est vu contraint d'annuler un contrat de 20 milliards de dollar, par exemple) et ça ne leur plait pas.

Je doute fortement de ça: Trump lui-même n'a pas dit non, mais ne semble pas avoir poussé très fort, ou avoir eu à pousser très fort, pour dégager de l'accord avec l'Iran. L'essentiel de l'establishment US n'aimait pas cet accord, et cela inclue des gens de tous bords. L'essentiel de l'establishment de politique étrangère à Washington est dans une vision hostile, résolument hostile, à l'Iran, et il n'y a pas ou peu de voix discordantes tant l'influence (en grande partie payante) des pays arabes du Golfe y est forte, et tant celle de différents lobbies (avant tout le militaro-industriel, mais aussi des lobbies plus idéologiques) y est dominante. Donc sur ce coup là, il est essentiellement allé avec le courant, les indignations de la presse étant juste là parce qu'il est Trump et que leur "mission statement" depuis 2016 est de gueuler contre lui, même s'il sauve un bébé phoque. 

1 hour ago, Alexis said:

Ce qui revient à dire que les stratégies politiques classiques n'ont plus guère d'efficacité, parce que les élections au moins aux Etats-Unis ne se gagnent plus au centre, ce sont les extrêmes d'un style ou de l'autre qui ont l'avantage. L'époque aurait changé, en un mot, elle serait au brutal et au virulent. Donc les AOC et autres du même acabit auraient l'avantage sur les Démocrates modérés, de même que Trump a eu l'avantage sur les Républicains modérés en 2016.

Difficile à exclure, c'est vrai.

Je maintiens que la stratégie de Trump a du sens dans une configuration politique classique. Il est possible que nous n'y soyons plus du tout. Dans ce cas, la stratégie trumpienne échouera. Le candidat désigné par le parti démocrate l'année prochaine sera un(e) extrémiste au même titre que Trump, quoique d'une polarité différente. Et surtout ce candidat aura de bonnes chances de l'emporter. On verra...

J'ai toujours beaucoup de mal à croire à cette "nouvelle politique": Trump en 2016 n'a pas vraiment amené aux urnes un nouvel électorat qui s'abstenait avant, en tout cas pas un qui pèse. Il a bougé un certain nombre, pas énorme mais parfois décisif, d'électeurs démocrates déçus par Obama et révulsés par Clinton, mais sinon, il avait essentiellement le même électorat que Romney en 2012, en moins nombreux. Rappelons qu'il a gagné les fameux Etats décisifs du "blue wall" avec moins de voix que Romney en 2012.... Qui les avait perdu. C'est vraiment plus un cas de Clinton qui a fait fuir du monde (restés à la maison, ne cochant pas la case présidentielle sur le bulletin, ou la cochant de façon volontairement invalide) et perdu l'élection qu'un cas de victoire de Trump par un raz de marée de supposés nouveaux électeurs.

En revanche, on constate une accélération brutale de la déconnexion entre la scène publique/médiatique et la population: les modérés, indépendants, centristes.... Sont bien chassés de quelque part et donnent l'impression de ne pas compter, d'avoir à finir par suivre (illusion), et ce quelque part, c'est l'arène médiatique, la classique et les médias sociaux. Twitter est une course aux extrêmes et semble incarner "l'air du temps", mais c'est un faux semblant. Comme pour le reste de médias dont les audiences et la cote de confiance sont en berne (qu'on réalise qu'aujourd'hui, les médias sont moins populaires, et jugés plus indignes de confiance.... Que le Congrès, régulièrement noté comme moins populaire que la diarrhée, la vérole, les crottes de chiens sur les trottoirs ou les sorcières). Donc les personnalités comme AOC ont certes un avantage, seulement c'est pas sur l'arène qui compte réellement au final, même si cet avantage a une certaine réalité (donne de l'audience, un certain capital politique, une liberté d'action par la polémique...), jusqu'à un point donné, et comporte aussi de forts inconvénients hors de l'audience d'afficionados qu'on se fait (AOC fait apparemment fuir les électeurs indépendants et démocrates modérés, n'étant populaire que chez des progressistes qui ne sont pas si nombreux). 

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Les conditions dans lesquelles se déroulerons les prochaines élections seront différentes de celles 2016 où le 1er vainqueur était l'abstentionnisme.

On peut penser que la mobilisation des électeurs sera beaucoup plus importante en 2020.

En prenant en compte cette perspective, les dernières insanités dont Donald a gratifié la twittosphère à l'aide de ses doigts graciles, sont contre-productifs. ils démobilisent un certain nombre de ces partisans et au contraire excitent la colère de ses adversaires qui sont d'autant plus motivés à le contrer.

Alors qu'il devrait suivre la stratégie un peu inverse en retournant la flambé de radicalisme des démocrates contre eux en brocardant leurs excès et en prenant à témoin l'opinion américaine. ça renforcerait sa base et aurait l’effet inverse sur ses adversaires tout en gonflant le nombre des indécis, s'il veut avoir la chance de gagner. 

Modifié par Shorr kan
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Je pense au contraire que c'est trés intelligent de sa part.

Avec ces attaques, il favorise les candidats les plus extrémistes côté démocrate en effaçant  les plus neutres ( Biden par exemple ).

Cela fait que c'est parmi ces candidates que le choix démocrate va se faire.

Après, vu leurs propositions parfois stupides ( laisser passer tous les demandeurs d'asile, nationalisation d'un certain nombre de service/sociétés, sécurité sociale, etc ... ), Trump aura la latitude possible pour jouer sur la peur pour se faire élire.

Il a déjà commencé à parler de protéger les USA du socialisme, pour moi, ces attaques entrent complètement dans cette stratégie.

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il y a 25 minutes, jean-françois a dit :

Je pense au contraire que c'est trés intelligent de sa part.

Avec ces attaques, il favorise les candidats les plus extrémistes côté démocrate en effaçant  les plus neutres ( Biden par exemple ).

Cela fait que c'est parmi ces candidates que le choix démocrate va se faire.

Après, vu leurs propositions parfois stupides ( laisser passer tous les demandeurs d'asile, nationalisation d'un certain nombre de service/sociétés, sécurité sociale, etc ... ), Trump aura la latitude possible pour jouer sur la peur pour se faire élire.

Il a déjà commencé à parler de protéger les USA du socialisme, pour moi, ces attaques entrent complètement dans cette stratégie.

Tout bien considéré, je suis d’accord avec toi, mais je pense qu'il devrait suivre cette stratégie jusqu'au primaire démocrate, mais pas après.

Après il devrait comme j'ai dis et mettre de l'eau dans son vin, et laisser les démocrates s’enflammer et perdre le capital sympathie déjà très érodé auprès d'une bonne partie de l'opinion qui ne votera pas pour lui, mais pas plus pour le camp d'en face. 

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Dans tous les cas on assiste à une polarisation extrême du champs politique qui  n'augure rien de bon à court comme à moyen terme.

Et pour ceux qui parle de Trump comme candidat extrémiste des républicains en 2016, je vous invite à revoir la "gueule" de ses adversaires. Rubio et Cruz qui constituaient ses plus redoutables adversaires étaient sur des lignes politiques beaucoup plus agressives. 

Si les démocrates choisissent un(e) candidat(e) "woke" compatible je n'ose imaginer l'ampleur de l'abstention et de la rupture entre société politique.

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il y a 17 minutes, Shorr kan a dit :

Tout bien considéré, je suis d’accord avec toi, mais je pense qu'il devrait suivre cette stratégie jusqu'au primaire démocrate, mais pas après.

Après il devrait comme j'ai dis et mettre de l'eau dans son vin, et laisser les démocrates s’enflammer et perdre le capital sympathie déjà très érodé auprès d'une bonne partie de l'opinion qui ne votera pas pour lui, mais pas plus pour le camp d'en face. 

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Bien joué, jeune homme, merci du conseil !
Un boulot bien rémunéré chez les gagnants à la Maison Blanche, ça vous intéresse ?

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Il y a 1 heure, Shorr kan a dit :

les prochaines élections seront différentes de celles 2016 où le 1er vainqueur était l'abstentionnisme.

pour moi, le principal vainqueur était le camp qui a réussi à empêcher un paquet d'électeur d'aller voter, tout en institutionnalisant un découpage électoral avantageux pour qu'il n'ait plus rien de représentatif...

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Il y a 4 heures, Alexis a dit :

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Bien joué, jeune homme, merci du conseil !
Un boulot bien rémunéré chez les gagnants à la Maison Blanche, ça vous intéresse ?

 

Au risque de passer pour un big looser, je crains Mr le président de devoir décliner votre offre pour des raisons de...................hummmm..................on dira pour "incompatibilité d'humeur"......

 

Et puis, je suis déjà au service de cet homme.

Révélation

 

 

   

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Désolé.

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il y a une heure, Shorr kan a dit :

 

Et puis, je suis déjà au service de cet homme.

Aucune contradiction, tovaritch !

Révélation

 

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Vous avez l'autorisation, Agent Rocco Shorkanovitch !

 

 

Modifié par Alexis
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Ils doivent pas rigoler au Pentagone :P

 

Vidéo à  voir

États-Unis : 1,3 million de personnes veulent envahir la mystérieuse zone 51

Dans le désert du Nevada, la zone 51 est l'une des bases les plus secrètes de l'armée américaine. Un appel a été lancé sur Facebook pour prendre d'assaut le site qui alimente tous les fantasmes. 

https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/armee-et-securite/etats-unis-1-3-million-de-personnes-veulent-envahir-la-mysterieuse-zone-51_3541429.html

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https://quillette.com/2019/06/20/how-a-feminist-prophet-became-an-apostate-an-interview-with-dr-phyllis-chesler/ (20 juin 2019)

Portrait et interview de la féministe Phyllis Chesler.

Elle est particulièrement combattive lorsqu'elle parle du côté obscur du mouvement féministe. Cette obscurité est enracinée, croit-elle, dans les manières dysfonctionnelles que les femmes ont souvent d'être en relation les unes avec les autres. Bien que Chesler ait autrefois cru que "toutes les femmes étaient gentilles, bienveillantes, maternelles, vaillantes et nobles en état de siège, et que tous les hommes étaient leurs oppresseurs", elle sait maintenant que c'est faux, comme la plupart des féministes, à l'exception des plus naïves. En fait, comme elle me dit, "les femmes sont extrêmement agressives, mais surtout envers les autres femmes. Contrairement aux hommes, on a appris à la plupart des femmes à nier cela en elles-mêmes et à rester inconscientes de leur propre comportement. Habituellement, l'agression est " indirecte "... Elle consiste à répandre des ragots et à ostraciser socialement une fille ou une femme cible, surtout si elle est perçue comme " plus jolie " ou plus talentueuse ou simplement " différente ".

Dans Politically Incorrect Feminist, Chesler décrit le communautarisme que l'on trouve dans les cercles féministes de la deuxième vague comme une réminiscence de la révolution culturelle chinoise : "Beaucoup de féministes en sont venues à croire que les idées et l'activisme féministes appartenaient au mouvement, pas à un individu, et surtout pas à la féministe qui a écrit ou organisé la manifestation. Les réalisations n'ont jamais appartenu à une femme en particulier, mais plutôt  "au peuple, à la sororité, à la fusion sans limite de l'un avec l'autre". Quiconque défiait ce dictat risquait d'être mise à la poubelle, c'est-à-dire de voir sa réputation ternie et d'être exilée du mouvement.

Dans une large mesure, c'est le genre de comportement que l'on trouve généralement à gauche, et Chesler tient à souligner que l'agressivité interpersonnelle se manifeste dans tout mouvement révolutionnaire dans lequel il y a une " éthique de ne pas prendre de prisonniers ".

En 1979, Chesler a été violée par son employeur de l'époque, Davidson Nicol, un haut fonctionnaire des Nations Unies et dignitaire de Sierra Leone. Elle me dit que ce viol s'est avéré moins traumatisant que le comportement ultérieur de ses collègues féministes. Lorsque Chesler a révélé ce qui était arrivé à Robin Morgan et Gloria Steinem - certaines des femmes les plus puissantes du mouvement à l'époque - elles ont refusé de l'aider à affronter son agresseur. Chesler écrit que Morgan lui a dit qu'il serait "mauvais pour le féminisme" qu'une "féministe blanche accuse un homme noir de viol et de harcèlement sexuel" et que Steinem a soutenu cette décision. Même Andrea Dworkin ne l'a pas défendue, disant à Chesler qu'à son avis "accuser un homme noir ferait passer les féministes pour des racistes". Ceci, malgré le fait que plusieurs femmes de couleur ont soutenu le désir de Chesler d'affronter Nicol, d'autant plus qu'il était bien connu pour être un prédateur.

Chesler a été très critique à l'égard de l'islam et a écrit un certain nombre de livres sur la violence faite aux femmes dans les pays à majorité musulmane. Cela est en partie influencé par ses propres expériences, détaillées dans son livre An American Bride in Kabul. Agée de 20 ans, Mme Chesler a épousé un camarade de classe et est retournée avec lui dans son pays natal, l'Afghanistan. À son arrivée à Kaboul, son passeport lui a été retiré et elle a passé cinq mois en prison dans la maison familiale de son mari. Là, elle a été témoin de ce qu'elle décrit comme l'apartheid de genre : "polygamie, purdah, femmes en burqas obligées de s'asseoir à l'arrière du bus, mariages arrangés de cousins germains, mariées enfants, crimes d'honneur". Chesler n'a aucun scrupule à qualifier ces pratiques de "barbares".

Ce n'est pas une expérience partagée par les contemporaines féministes de Chesler aux États-Unis, et c'est peut-être en partie la raison pour laquelle elle refuse de se conformer à la vision orthodoxe de la gauche sur l'islam. Comme elle me le dit : "Ce qui passe pour du féminisme aujourd'hui, du moins dans l'académie, c'est du faux féminisme. Il s'intéresse beaucoup plus au racisme qu'au sexisme et quiconque ne suit pas cette ligne est traité de raciste. Le faux féminisme est beaucoup plus investi dans la condamnation de l'Amérique, des Lumières, de la civilisation occidentale, de l'impérialisme, du colonialisme et du capitalisme occidentaux seulement ; dans la condamnation de ceux qui disent la vérité comme Ayaan Hirsi Ali, née en Somalie." Selon elle, les féministes qui refusent de s'opposer au traitement des femmes dans les pays à majorité musulmane manquent tout simplement de courage : "elles ont peur d'être ostracisées si elles ne suivent pas la ligne du parti".

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