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4 hours ago, Patrick said:

La FDA n'était pas parfaite mais sur ce coup-là c'était une folie de vouloir tailler dedans.

On est dans un pur délire libertarien qui va mener à la catastrophe... Une industrie agro-alimentaire ne peut pas tenir sur le front du respect des nomes juste par les bonnes volontés.

Apparemment là ce n'est pas tout à fait le sujet... sauf mécompréhension de ma part on fait revenir ces gens parce que leur travail permet de ramener des financements à la FDA.

 

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"Donald Trump annonce des droits de douane de 100% sur les films étrangers

Donald Trump a annoncé dimanche "entamer immédiatement le processus d'instauration de droits de douane de 100%" sur les films diffusés aux Etats-Unis mais produits à l'étranger. Le président américain a évoqué "une menace pour la sécurité nationale".

"L'industrie cinématographique américaine est en train de mourir très rapidement [...] Hollywood et de nombreuses autres régions des Etats-Unis sont dévastées", a justifié sur son réseau social Truth Social Donald Trump. "D'autres pays offrent toutes sortes d'incitations pour attirer nos cinéastes et nos studios loin des Etats-Unis", a-t-il assuré.

Selon lui, il s'agit d'un "effort concerté de la part d'autres nations", représentant "une menace pour la sécurité nationale". Donald Trump a ouvert depuis son retour à la Maison Blanche plusieurs enquêtes sur les "effets sur la sécurité nationale" de diverses importations allant des semiconducteurs aux minerais cruciaux.

Nouvelle escalade

Cette enquête est une première étape nécessaire qui pourrait permettre au président américain de publier un décret imposant des droits de douane sur ces produits s'il est démontré que leur volume d'importation représente un risque pour la sécurité nationale. Aucune précision n'a été donnée pour le moment sur les conditions d'application de surtaxes sur les films produits à l'étranger. Il s'agit d'une nouvelle escalade dans l'offensive commerciale lancée par le président américain à l'encontre des partenaires économiques des Etats-Unis."

https://www.rts.ch/info/monde/2025/article/trump-menace-de-taxer-les-films-etrangers-a-100-pour-securite-nationale-28873175.html

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il y a 5 minutes, Rivelo a dit :

Quel f** de gu*** quand même. Parler de sécurité nationale alors que l'industrie cinématographique américaine domine le monde (et dispose historiquement de privilèges exorbitants ayant abouti à une disparition des industries nationales dans de nombreux pays, avec quelques exceptions qui confirment la règle comme la France ou la Chine)

c'est pourtant citer comme l'élément clef du soft power américain : à formater tout le monde à penser comme eux, on ne s'apperçoit même plus que nous ne voyons plus le monde avec nos propres yeux, et que nous ne l'interprétons plus avec nos propres valeurs et background historique.

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Il y a 13 heures, Rivelo a dit :

Quel f** de gu*** quand même. Parler de sécurité nationale alors que l'industrie cinématographique américaine domine le monde (et dispose historiquement de privilèges exorbitants ayant abouti à une disparition des industries nationales dans de nombreux pays, avec quelques exceptions qui confirment la règle comme la France ou la Chine)

c'est pourtant cité comme l'élément clef du soft power américain : à formater tout le monde à penser comme eux, on ne s'apperçoit même plus que nous ne voyons plus le monde avec nos propres yeux, et que nous ne l'interprétons plus avec nos propres valeurs et background historique.

Modifié par rendbo
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https://www.twz.com/air/stop-buying-mq-1c-gray-eagle-drones-armys-top-leadership-decrees

apparemment le Pentagone et la nouvelle administration souhaitent revoir les priorités d'équipement. Rien de fondamentalement nouveau. les drones mq-1 sont sur la sellette et on comprend que les mq-9 sont aussi en danger.

General Atomics s'inquiète sur la pérennité des capacités de production de drone dans ce contexte. Pour les mq-9 cela fait quand même depuis 2020 qu'il est publiquement assumé qu'ils ne sont plus adaptés pour la haute intensité. On peut supposer que le Pentagone a du mal à définir ses besoins de remplacement... 

les drones MALE de type MQ-9 me semblent encore avoir une grande utilité pour la surveillance maritime. Il faudrait en revanche pouvoir en produire à moindre coût.

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Il y a 1 heure, Akilius G. a dit :

Il faudrait en revanche pouvoir en produire à moindre coût.

Cette remarque est applicable à un grand nombre d'équipement et pas seulement chez les tazus.

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https://www.lemonde.fr/international/article/2025/05/05/droits-de-douane-donald-trump-annonce-vouloir-imposer-100-de-taxes-les-films-produits-hors-des-etats-unis_6603054_3210.html

Donald Trump annonce vouloir imposer 100 % de taxes aux films produits hors des Etats-Unis

https://www.publicsenat.fr/actualites/international/droits-de-douane-le-monde-du-cinema-doit-il-craindre-lannonce-de-donald-trump

Si Hollywood a généré 279 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2022 et représente quelque 2,3 millions d’emplois, selon les derniers chiffres de l’association interprofessionnelle américaine MPA, les studios subissent la concurrence de pays comme la Thaïlande, la Hongrie ou l’Afrique du Sud, qui proposent des avantages fiscaux alléchants pour y tourner. Beaucoup de films sont par ailleurs tournés dans plusieurs pays. La Californie n’arrive qu’en sixième position d’un récent sondage de responsables de studios sur leurs lieux préférés de tournage pour 2025 et 2026. Les Etats-Unis ont également été affaiblis par les grèves historiques qui ont paralysé Hollywood pendant plusieurs mois en 2023. S’il reste une des principales destinations de tournage avec 14,5 milliards de dollars de dépenses de production en 2024, selon l’analyse du cabinet ProdPro, ce chiffre est en recul de 26 % sur deux ans.

Le sénateur communiste, Jérémy Bacchi co-auteur d’une proposition de loi « visant à conforter la filière cinématographique en France » estime que Donald Trump « joue gros » s’il mettait sa menace à exécution. « Il pourrait se heurter à des mesures miroirs de la part des Etats ». Le secteur américain du cinéma est en effet excédentaire. Il exporte 3,1 fois plus en valeur que les importations, selon l’association interprofessionnelle américaine MPA. Selon les chiffres d’UniFrance, l’Europe reste la première zone géographique d’exploitation en salle du cinéma français avec 55,4 % des entrées mensuelles. « Donald Trump prend le problème à l’envers. La France n’est pas seulement attractive pour l’industrie du cinéma en raison d’aides financières comme le crédit d’impôt international. C’est tout un écosystème qui est favorable : une multitude de paysages à proximité, des collectivités qui soutiennent les projets.

Toutefois, dans un mémorandum visant à « défendre les entreprises et les innovateurs américains contre l’extorsion étrangère », publié le 21 février, Donald Trump dénonçait « les régimes juridiques étrangers qui limitent les flux de données transfrontaliers, obligent les services de streaming américains à financer des productions locales » et donc selon lui « violent la souveraineté américaine ».

Est ici clairement visée, la Directive « Services de médias audiovisuels » (SMA), dont la révision est prévue en 2026. Elle impose de la part « des fournisseurs de services de médias audiovisuels à la demande, de veiller à ce que leurs catalogues contiennent une part minimale de 30 % d’œuvres européennes et qu’elles soient suffisamment mises en valeur.

« Le démantèlement de la directive SMA marquerait la fin de la conquête de la souveraineté culturelle de l’Europe et de ses États membres. Ce serait un coup fatal pour les écosystèmes nationaux favorisant la production indépendante, et donc pour la diversité culturelle reconnue par la Convention de l’UNESCO de 2005 sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles », s’inquiétait l’eurodéputée socialiste Emma Rafowicz, dans courrier adressé à la présidente de la Commission européenne, en mars dernier.

En France, depuis 2021, les plateformes de streaming américaines comme Netflix, Disney, Amazon et consorts ont l’obligation d’investir dans l’exception culturelle. Le décret dit Smad (services de médias audiovisuels à la demande) demande aux groupes étrangers d’investir au moins 20 % du chiffre d’affaires qu’ils réalisent en France.

Selon les chiffres de l’Arcom et du CNC, en 2023, les plateformes de streaming américaines ont contribué à hauteur de 362 millions d’euros à la production audiovisuelle et cinématographique française.

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https://fr.news.yahoo.com/hollywood-consterné-droits-douane-trump-221859339.html (6 mai 2025)

Le scepticisme règne à Hollywood face aux droits de douane de 100% voulus par Donald Trump sur les films produits hors des Etats-Unis, une idée que professionnels et experts considèrent comme inadaptée aux besoins de l'industrie audiovisuelle américaine.

"Ca n'a aucun sens", dit à l'AFP Jonathan Handel. Cet avocat spécialisé rappelle que de nombreuses productions américaines, de "James Bond" en passant par la saga "Mission Impossible", sont tournées à l'étranger pour d'évidentes raisons créatives.

"Si une cascade prévoit que Tom Cruise escalade la Tour Eiffel, qu'est-ce qu'on est censé faire ?", s'interroge-t-il. "Filmer ça sur la réplique de la Tour Eiffel à Las Vegas? C'est tout simplement absurde."

Le gouverneur démocrate de Californie a saisi la balle au bond, proposant à M. Trump de mettre en place un plan fédéral de 7,5 milliards de dollars pour soutenir le secteur, sous forme de crédit d'impôt. "La Californie est totalement favorable à l'idée d'attirer davantage de tournages", a affirmé Gavin Newsom, cité par le New York Times.

Car si le remède proposé par Donald Trump divise, le diagnostic d'une production audiovisuelle américaine moribonde est largement partagé.

Depuis les grèves historiques des acteurs et scénaristes qui ont paralysé l'industrie en 2023, Hollywood a du mal à redémarrer.

A Los Angeles, le nombre de jours de tournages a atteint un plus bas historique en 2024 - si l'on exclut le gel complet de la production provoqué par la pandémie en 2020.

Cela est notamment dû à la délocalisation de nombreuses productions, que les studios tournent de plus en plus dans des pays leur offrant des avantages fiscaux alléchants comme la Thaïlande, la Hongrie ou l'Afrique du Sud.

L'Australie, qui recourt aussi à ces incitations, a affirmé mardi par la voix de sa ministre des Affaires étrangères Penny Wong qu'elle voulait toujours faire des "films formidables" avec les Etats-Unis.

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Le 05/05/2025 à 10:33, Rivelo a dit :

Quel f** de gu*** quand même. Parler de sécurité nationale alors que l'industrie cinématographique américaine domine le monde (et dispose historiquement de privilèges exorbitants ayant abouti à une disparition des industries nationales dans de nombreux pays, avec quelques exceptions qui confirment la règle comme la France ou la Chine)

Si l'objet c'est d'empêcher les grands studios US de délocaliser leurs tournages en Europe ou au Canada, c'est une affaire interne aux US et brandir des droits de douanes, c'est gonflé.

Si c'est une volonté "d'isolationnisme culturel" pour éradiquer les films d'art et d'essai français ou coréens diffusés dans quelques cinémas ici ou là, c'est juste pitoyable...

Je pense pas qu'il y ait une volonté d'éradiquer les films d'art et d'essai ni les production nationales. La situation du cinéma américain comprend des situations très variables et hétérogènes: le contrôle sur la production, les droits et les scenarios sont très majoritairement américain sur le marché mondial. C'est indéniable et ça leur rapporte beaucoup. 

La situation concernant l'industrie du tournage-montage-mixage est déjà plus contrastée. La filière a connu beaucoup de grève aux Etats-Unis (scénaristes, acteurs, techniciens) suite à des revendications salariales, ce qui renchérit considérablement les coûts de production. Pour cette raison, couplée à d'autres obligations comme celle de produire du contenu localement (récurrent en Europe) et des incitations fiscales très généreuses, les boite de production américaines + la tech streaming (Netflix, Apple, Amazon) ont énormément acheté de droit localement à l'étranger associés à  une production locale, lorsqu'une filière sérieuse était présente. En France, depuis l'émergence de Netflix, il n'y a plus eu une seule grève des intermittents du spectacle.

Les sommes déversées en France sur la filière de tournage et montage (et en Europe d'une manière générale) par les boites de prod américaines sont très conséquentes. Dans les comptes des boites américaines, ça fait des investissements opérés à l'étranger. Est-ce au détriment d'investissements effectués aux US ? Difficile à dire si Emily in Paris profite plus aux US à être tourné aux US plutôt qu'en France. Le public s'y retrouverait-il ? Les major US garderaient elle autant leurs parts de marchés ? Questions compliquées; auxquelles Trump n'a retenu qu'une chose: le fric est investit ailleurs que chez MAGA.

Such a shame, total disgrace

Modifié par olivier lsb
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Le dollar, une réelle domination et beaucoup de fantasmes. Histoire très bien documentée et très pédagogique sur les principaux faits marquant de la domination du dollar, son repli, son retour en grâce et puis son lent déclin. 

Les bons articles sur les politiques monétaires sont rares ou trop abscons: celui-ci offre un panorama bien fait et très pédagogique sur un phénomène complexe par ses multiples intrications.  

https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/05/07/domination-du-roi-dollar-chronique-de-huit-decennies-d-une-mort-annoncee_6603699_3234.html

Citation

Domination du roi Dollar : chronique de huit décennies d’une mort annoncée

Au lendemain de la seconde guerre mondiale, il y a quatre-vingts ans, le dollar s’impose comme la monnaie de réserve, accordant un « privilège exorbitant » aux Etats-Unis, qui financent leur déficit à bas coût. Cette domination s’émousse depuis deux décennies. Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche est-il sur le point d’y mettre fin ?

Par Eric Albert

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Une session plénière de la conférence monétaire des Nations unies à Bretton Woods, dans le New Hampshire, le 4 juillet 1944. ABE FOX / ASSOCIATED PRESS

C’est l’histoire d’une domination sans partage, dont la fin est sans cesse prédite et sans cesse repoussée. A la sortie de la seconde guerre mondiale, il y a quatre-vingts ans, l’hégémonie du dollar a été établie sur fond de triomphe militaire et économique des Etats-Unis. Depuis, chaque décennie a eu droit à l’annonce de sa mort.

Fin 1960, avec la victoire de John F. Kennedy à l’élection américaine, les marchés financiers craignaient déjà que le nouveau président ne creuse trop le déficit. Il a fallu l’intervention des banques centrales occidentales pour sortir de la crise.

Une décennie plus tard, en 1971, quand les accords de Bretton Woods volèrent en éclats, mettant fin à la convertibilité en or du dollar, les spécialistes prédirent le lent déclin du billet vert. Là encore, à tort. Dans les années 1980, le yen japonais paraissait être un concurrent inarrêtable à la monnaie américaine. Puis, en 1999, l’émergence de l’euro a semblé créer une alternative crédible : vingt-cinq ans plus tard, si la monnaie unique est la deuxième la plus utilisée au monde, elle demeure trois fois moins importante que le dollar. Mais voilà que les violentes secousses financières provoquées par Donald Trump reposent la question : le roi Dollar va-t-il chuter de son trône ?

Les marchés financiers « vendent l’Amérique »

Lorsque l’actuel président américain lance la guerre commerciale, début avril, avec l’annonce de droits de douane « réciproques », les acteurs des marchés financiers adoptent une attitude très inhabituelle : ils vendent en même temps des actions américaines, des bons du Trésor américains et des dollars. Ce n’est pas normal. D’habitude, quand les Bourses dévissent, les investisseurs se rabattent sur les bons du Trésor américains, considérés comme l’actif le plus sûr au monde, la valeur refuge par excellence. Cette fois, ils font l’inverse. Ils ne se sont pas contentés de conserver les dollars qu’ils avaient récupérés avec ces ventes, mais s’en sont aussi débarrassés. Le cours du billet vert a chuté de 8 % face à l’euro, début mars. « Le message a été de “vendre l’Amérique” », résume, sur son blog, Adam Tooze, historien spécialiste des crises financières.

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Un tournant historique ou une crise de plus sans lendemain pour le dollar ? « Il serait prématuré de prédire la fin de la domination du dollar », écrit, dans une note, Isabelle Mateos y Lago, cheffe économiste chez BNP Paribas. « Ce qu’il s’est passé sur les marchés [ces derniers mois] est assez rare, mais il n’y a pas eu de vraie crise nécessitant une intervention de la Fed », relativise aussi l’économiste Eric Monnet, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales et à l’Ecole d’économie de Paris.

La domination de la monnaie américaine est telle qu’il est difficile d’imaginer un soudain effondrement. Le dollar compte pour 90 % des transactions sur le marché des changes, 54 % des échanges commerciaux, un peu moins de la moitié des prêts bancaires internationaux… Certes, des signes d’effritement apparaissent : dans les réserves des banques centrales, le billet vert est passé de 71 %, en 2000, à 58 % aujourd’hui. Mais cela reste trois fois plus que la deuxième monnaie, l’euro, et dix fois plus que la troisième, le yen…

Bretton Woods, le triomphe du dollar

L’ultradomination du billet vert a commencé un an avant la capitulation de l’Allemagne, le 8 mai 1945. En juillet 1944, les Alliés se retrouvent à l’Hôtel Mount Washington de Bretton Woods, dans le New Hampshire. Pendant trois semaines, les représentants de 44 pays mettent sur pied un système de coopération économique sans précédent, qui a fait du dollar la monnaie incontournable.

Ce sommet se déroule après trois décennies de guerre des devises. Après la fin de la domination de la livre sterling, au lendemain de la première guerre mondiale, les pays étaient entrés dans une bataille de dévaluation de leur monnaie et d’imposition de droits de douane, chacun cherchant à prendre l’avantage sur les autres. Une spirale infernale.

En 1944, l’objectif est de ne jamais revenir dans cette logique, en mettant en place un système coopératif, avec des taux de change fixes. Un accord est trouvé pour faire du dollar la référence, toutes les autres monnaies se fixant à un niveau déterminé par rapport à celui-ci. Le franc est ainsi placé initialement à 50 pour 1 dollar.

En garantie, les Etats-Unis s’engagent à conserver le dollar à un taux fixe face à l’or, à 35 dollars l’once (31 grammes). La solidité du système repose sur le fait que la première puissance économique possède alors… les trois quarts du stock d’or mondial. Cela n’empêche pas les dévaluations. La valeur du franc est, par exemple, divisée par sept en cinq ans. Mais ces mouvements sont encadrés par les nouvelles instances financières internationales, en premier lieu le Fonds monétaire international, qui vient d’être créé.

Les banques centrales au secours du billet vert

« Ce système n’a cependant tenu que parce qu’il n’y avait presque pas de marché des changes », rappelle M. Monnet. A l’époque, obtenir des devises était long, cher et strictement encadré. Mais, progressivement, les capitaux se remettent à circuler.

Les entreprises américaines investissent en masse dans la reconstruction de l’Europe, ce qui est positif pour l’économie, mais fait sortir des dollars des Etats-Unis. Les énormes dépenses militaires de la guerre froide menée par le Pentagone, notamment en Corée, accentuent le phénomène. Arrive alors l’élection de John F. Kennedy et sa promesse d’augmenter les dépenses de l’Etat, qui nécessite de trouver des investisseurs enclins à prêter aux Etats-Unis. En clair, de plus en plus d’investisseurs à travers le monde possèdent des dollars et peuvent théoriquement demander de les convertir en or. Les Etats-Unis courent le risque de ne pas avoir suffisamment de réserves.

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A Londres, où se trouve un marché de l’or, la spéculation débute. En octobre 1960, la valeur de l’or dépasse les 35 dollars garantis par les autorités américaines : il passe à 38 dollars, puis à 40. La Banque d’Angleterre intervient, vendant de l’or pour le compte des Américains, afin de rétablir le taux de change, mais c’est insuffisant.

Secrètement, à l’été 1961, les banques centrales occidentales se retrouvent à Bâle, en Suisse. Elles lancent alors ce qui est probablement la « coopération entre banques centrales la plus ambitieuse de l’histoire », écrivent les économistes Michael Bordo, Eric Monnet et Alain Naef, dans un article publié, en 2019, dans le Journal of Economic History (« The Gold Pool (1961-1968) and the Fall of the Bretton Woods System : Lessons for Central Bank Cooperation »). Les grands argentiers décident de mettre une partie de leurs réserves d’or en commun et interviennent sur le marché londonien pour faire revenir le cours de l’or à 35 dollars. C’est le « consortium de l’or ». Le système tient sept ans.

En 1973, le monde passe aux taux de change fluctuants

En 1968, les marchés financiers s’emballent de nouveau. Le Royaume-Uni, pays économiquement malade, voit la livre sterling sous pression. Par contagion, la tempête rattrape le dollar, d’autant plus que l’armée américaine accumule les revers au Vietnam, nécessitant d’augmenter les dépenses militaires et donc les sorties de dollars. « Les banques centrales en ont alors eu assez de balancer leur or », résume M. Monnet. Le « consortium de l’or » cesse d’intervenir sur les marchés. A Londres, le cours du dollar chute. A Washington, les autorités américaines continuent pourtant de promettre l’once d’or à 35 dollars. Deux cours du dollar coexistent. Cela ne peut pas durer.

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Trois ans plus tard, en 1971, Richard Nixon jette l’éponge et annonce la fin de la convertibilité en or du dollar, ainsi qu’une dévaluation de 10 %. Pour le reste du monde, cela correspond à une chute soudaine de la valeur de ses réserves en dollars. « En faisant cela, Nixon annonce au reste du monde qu’il fait ce qu’il veut, et il abîme la confiance dans le dollar », souligne Carl Grekou, économiste au Centre d’études prospectives et d’informations internationales. Deux ans plus tard, le régime des taux de change fixes vole en éclats. Le monde entre dans l’ère des changes fluctuants. Contrairement aux prédictions, ce n’est pourtant pas la fin de la domination du dollar.

Surviennent alors les deux chocs pétroliers, de 1973 et de 1979, qui sont paradoxalement un énorme soutien au dollar. En vendant son pétrole dans cette monnaie, le Moyen-Orient, Arabie saoudite en tête, constitue une gigantesque réserve de pétrodollars. Non seulement le billet vert s’impose un peu plus comme la monnaie de référence pour le commerce mondial, mais les pétromonarchies ont besoin de recycler leur argent : elles se mettent peu à peu à acheter de la dette américaine, finançant ainsi le déficit américain. Le « privilège exorbitant » des Etats-Unis, dénoncé dès les années 1960 par Valéry Giscard d’Estaing, alors ministre des finances du président de la République française, Charles de Gaulle, se renforce : la première économie du monde peut emprunter (presque) autant d’argent qu’elle le veut dans sa propre monnaie, et les créanciers se bousculent pour lui prêter de l’argent.

A la fin des années 1990, un autre phénomène soutient le dollar : celui des crises financières des pays d’Asie du Sud-Est et de la Russie. « Les banques centrales de ces pays ont décidé d’avoir plus de réserves de change, afin de faire face plus facilement à une prochaine crise », explique M. Monnet. Pendant deux décennies, elles achètent du dollar et des bons du Trésor américains. Cette parenthèse s’est désormais refermée et les banques centrales, à commencer par celle de la Chine, réduisent aujourd’hui leur exposition à la monnaie américaine.

Les fissures se multiplient

Depuis 1971, le dollar n’est donc plus basé sur l’or. Son seul socle est la confiance qu’inspirent les Etats-Unis et ses institutions. Longtemps, cette confiance était une évidence : les Etats-Unis sont « la première économie au monde, le premier importateur de biens, le plus grand système financier, la première armée », énumère Mme Mateos y Lago.

Mais les craquelures se multiplient. D’abord, les Etats-Unis n’ont jamais hésité à « abuser » de leur toute-puissance, dénonce M. Grekou. Ils utilisent le dollar dans des sanctions tous azimuts. La BNP Paribas l’a appris à ses dépens, en 2015, quand elle a été condamnée à payer une amende de 8,9 milliards de dollars (7,8 milliards d’euros) pour avoir contourné l’embargo américain contre l’Iran, Cuba et le Soudan.

Ensuite, la dette américaine s’envole, ayant doublé en quinze ans, à 124 % du produit intérieur brut (PIB). Personne ne pense que les Etats-Unis ne rembourseront pas leur dette, mais le feront-ils avec un dollar qui aura toujours la même valeur ? Sur les marchés, ce doute se concrétise par une « prime de risque » supplémentaire pour les bons du Trésor américains (c’est-à-dire une hausse des taux d’intérêt).

Par ailleurs, les banques centrales réduisent leurs réserves de dollars. La Chine, en particulier, mène l’offensive. En 2023, à un sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, rejoints par cinq autres membres), l’objectif de dédollarisation a été officiellement formalisé. Après tout, ces pays représentent 34 % du PIB mondial et la moitié de la population. Tous rêvent de s’extirper, au moins partiellement, de la domination monétaire américaine.

Quant aux Etats-Unis, ils ont perdu de leur superbe. Leur part dans le PIB mondial est passée de 36 %, dans les années 1970, à 26 %, au taux de change courant. « Quand on regarde les statistiques de son utilisation, on n’a pas l’impression que le dollar soit mis à mal. Pourtant, on a affaire à une dédollarisation invisible, et ça peut basculer très vite », estime M. Grekou.

Le pire système, à l’exception de tous les autres

Ras le bol du dollar, donc, mais quelle monnaie pour le remplacer ? Son écrasante domination lui donne un avantage considérable, par simple effet d’inertie, note Neil Shearing, de Capital Economics. « La plupart des transactions internationales passent par le système bancaire américain, les Etats-Unis fournissent la plomberie financière de l’économie mondiale. Ça lui donne une influence énorme. » Sur les marchés, toutes les matières premières (pétrole, gaz, matières agricoles…) sont libellées en dollars. Dans ces conditions, utiliser une autre monnaie est plus long et plus coûteux.

Surtout, continue M. Shearing, « la domination va continuer, faute d’alternative ». L’euro ? La deuxième monnaie au monde, utilisée dans environ 20 % des échanges, peine à s’imposer hors de ses frontières. Les 20 pays qui la constituent n’ont pas de budget commun. La crise de la monnaie unique, de 2010 à 2015, a laissé de profondes traces qui commencent à peine à se résorber.

Le yen ? La taille de l’économie japonaise est sans doute trop faible. Quant au yuan chinois, il n’est que très partiellement convertible. Faire entrer et sortir des capitaux de Chine reste très encadré. Et si Donald Trump n’inspire pas la confiance des investisseurs, que faut-il penser de Xi Jinping ? Pour paraphraser Winston Churchill à propos de la démocratie, le dollar est le pire des systèmes, à l’exception de tous les autres.

Reste que le mouvement des plaques tectoniques, bien que lent, est profond. « Quand l’économie chinoise passera devant celle des Etats-Unis, il est difficile d’imaginer que les Etats-Unis continueront de conserver tous les privilèges du dollar, alors qu’ils en ont tant abusé », conclut M. Grekou.

 

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Article intéressant, merci pour le partage.

Ce qui est dommage c'est de ne pas imaginer qu'on puisse changer le système, qu'il ne peut pas être modifier. (Ce n'est pas le rôle de cet article je sais bien, même si c'est sa conclusion qui me fait réagir).

Alors j'entends, c'est un exercice difficile et utile à moyen-long terme, tout en demandant une certaine volonté. Aujourd'hui seul les BRICS ont ce souhait. Qui nous dit qu'on devrait garder une monnaie référence/refuge, et pérenniser le système que l'on a, mais avec une autre monnaie ? Nos prédécesseurs ont bien acté un changement de système, par 2 fois en 30 ans, donc rien n'est infaisable. Ce qui est construit peut être déconstruit.

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Il y a 11 heures, Pasha a dit :

Article intéressant, merci pour le partage.

Ce qui est dommage c'est de ne pas imaginer qu'on puisse changer le système, qu'il ne peut pas être modifier. (Ce n'est pas le rôle de cet article je sais bien, même si c'est sa conclusion qui me fait réagir).

Alors j'entends, c'est un exercice difficile et utile à moyen-long terme, tout en demandant une certaine volonté. Aujourd'hui seul les BRICS ont ce souhait. Qui nous dit qu'on devrait garder une monnaie référence/refuge, et pérenniser le système que l'on a, mais avec une autre monnaie ? Nos prédécesseurs ont bien acté un changement de système, par 2 fois en 30 ans, donc rien n'est infaisable. Ce qui est construit peut être déconstruit.

Tu poses une question politique, sur la domination monétaire des Etats-Unis et l'attitude de l'UE face à cette domination. Il en va des questions politico-économiques comme des questions politico-militaires: l'UE s'est très bien accommodée de la domination du dollar et des US, d'autant plus que contrairement aux questions militaires et défense, nous avons eu une situation globalement très exportatrice (nette) vers les Etats-Unis. La tendance se renverse progressivement depuis l'émergence de la tech et la facturation des services des US, mais nous restons globalement excédentaires. 

Ce faisant, il n'y a pas d'urgence particulière dans l'UE ni de nécessité à vouloir changer la devise de référence mondial (qui relève plus de la coutume et de l'empirique, que de quelque chose formellement institué). D'autant plus que nous disposons finalement de la deuxième devise de référence mondiale.

Que l'on soit d'accord ou pas, que l'on trouve çà choquant ou pas, les US ont en tout cas déployé une stratégie financière et économique très cohérente avec le dollar: on consomme à crédit, on vous achète et on vous enrichit, en retour vous utilisez le dollar partout ou c'est possible pour financer la parité de ma devise et vous m'achetez des bons du trésor avec vos réserves. La politique américaine comprend implicitement un consensus transpartisan sur:

- le déficit du budget fédéral

- les niveaux de consommation de leurs citoyens

- la diplomatie coercitive pour imposer le dollar partout où c'est nécessaire et rappeler les brebis égarées

Maintenant imagine deux minutes que l'on fasse le dollar européen avec les pays de la zone euro, qu'on arrive à l'imposer partout, qu'on réussisse à faire de la création monétaire par l'endettement, sans inflation ni dégradation de la parité de la monnaie: qu'est-ce qu'on en fait ensuite ? Et surtout, comment va-t-on se coordonner avec Berlin, Rome ou la Haye ? Imagine un peu la tête de papa Merz quand il va voir le français surexcité à l'idée de pouvoir creuser son déficit et son endettement ENCORE PLUS qu'antérieurement, par la domination monétaire d'une devise commune..

La réalité, c'est que même si on pouvait faire accéder l'euro à un tel statut, nous n'avons pas l'intégration politique nécessaire pour exploiter intelligemment les bénéfices d'une telle situation. Or qui dirait intégration politique accrue, voudrait dire renonciation à des parts de souveraineté nationales et çà, on y est pas prêt. 

En économie, ce type d'objet "politico-économique" s'appelle un trilemme, et de nombreux économistes de renom (Pisani-Ferry, Rodrick, Mundell) ont identifié dans leurs travaux, des trilemmes, à savoir des paquets de trois macro-objectifs dont la réunion est impossible en pratique et où il convient de façon empirique à renoncer à au moins l'un de ces objectifs (ou plusieurs de ces objectifs, avec divers facteurs d'affaiblissement), pour conduire une politique économique cohérente. Strauss-Kahn (l'économiste plus que l'homme politique) avait fait une superbe synthèse des trois grands trilemme contemporains admis

Illustration

image.png

Pour approfondir (c'est pas très long et rédigé dans un style accessible)

https://ddata.over-blog.com/xxxyyy/2/48/17/48/Fichiers-pdf/Gouvernance-economique/120310_DSK_Cambridge_last.pdf

Modifié par olivier lsb
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Il y a 9 heures, Pasha a dit :

. Qui nous dit qu'on devrait garder une monnaie référence/refuge, et pérenniser le système que l'on a, mais avec une autre monnaie ? Nos prédécesseurs ont bien acté un changement de système, par 2 fois en 30 ans, donc rien n'est infaisable. Ce qui est construit peut être déconstruit.

Je pense qu'il faut des conditions politiques spécifiques pour qu'un système monétaire nouveau soit adopté volontairement et consciemment 

La dernière fois, c'était les deux guerres mondiales, fragilisant grandement le rôle de la livre sterling, et débouchant sur un monde où les États-Unis produisaient la moitié du PIB mondial et où le plus clair du stock d'or monétaire était localisé chez eux. Ceci alors que le lien entre monnaie fiduciaire et or n'était pas encore totalement rompu, il ne l'a été complètement qu'en 1971 avec la fin de la convertibilité des réserves en or des banques centrales 

Je vois deux scénarios pour que l'affaiblissement actuel du dollar débouche sur la bascule vers un autre système 

1. Achèvement de la mue de la Chine de superpuissance en hyperpuissance économique. Alors, Pékin écrirait les règles et les autres les appliquer aient, comme les États-Unis l'ont fait à la fin de la seconde guerre mondiale 

2. Affaiblissement du concept même de monnaie fiduciaire détachée de tout actif sous-jacent - qui n'existe que depuis 54 ans, un instant à l'échelle de l'Histoire, il n'est pas du tout dit qu'un tel système soit stable. Le rattachement obligé - par la perte générale de confiance - à un actif ancien comme l'or, ou moderne comme le bitcoin, mettrait au second plan le rôle du dollar comme du yuan ou d'une autre fiduciaire. Ce serait l'actif sous-jacent la véritable référence 

Pour des raisons longues à développer ici, j'estime personnellement que l'un comme l'autre scénario ne peuvent guère déboucher sur une bascule avant la décennie 2040

Je ne m'attends pas à ce que le dollar cesse à court terme d'être là référence principale

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https://www.revue-etudes.com/article/j-d-vance-et-les-postliberaux-catholiques/27663 (mai 2025)

Donald Trump vient d’envoyer son vice-président James David Vance comme émissaire en Europe. Il est à l’avant-garde du projet postlibéral d’Adrian Vermeule [4] et de Patrick Deneen [2]. C’est un converti : il me semble qu’il a été initié au catholicisme par les dominicains de la province de l’Est [10]. Les dirigeants de la province dominicaine ne sont pas intégralistes, ils essaient de contrôler ce phénomène de peur qu’il ne leur échappe et qu’il n’attire l’attention du Vatican, ce qui est tout à fait possible. Une proportion importante des novices dominicains est constituée de convertis : ils sont très jeunes, très enthousiastes et passent beaucoup de temps sur les réseaux sociaux. Ils sont dans cette mouvance-là : ce sont eux qui ont amené Vance, qui a été ensuite pris sous l’aile de ceux qui enseignent à ces jeunes. Un de ces enseignants est Chad Pecknold [11], qui enseigne à la Catholic University of America, à Washington, l’université de la conférence des évêques, juste en face du studium dominicain.

Je crois que le personnage central de tout ce réseau est Gladden Pappin, qui est intéressant puisqu’il n’habite même plus aux États-Unis. Sa stratégie consiste globalement à promouvoir Viktor Orbán, le Premier ministre de Hongrie, qui est son employeur. Pappin travaille à l’Institut hongrois des affaires internationales, dont il est le président, qui encourage des partis postlibéraux, souvent prorusses en Europe. Sa relation à Orbán est la même que celle de Vance à Trump : défendre le patron quoi qu’il arrive, si possible en justifiant cette position par la foi catholique. Même si la Hongrie est proche de la Russie, se rapprocher de la Hongrie postlibérale se justifie aux yeux des postlibéraux étatsuniens parce que ce qui compte, à la fin, est la défense de la triade « Dieu, famille et patrie ».

[2] Patrick Deneen (né en 1964) est professeur de sciences politiques à l’université catholique Notre-Dame en Indiana, auteur de Why Liberalism Failed en 2018 et de Regime Change : Toward a Postliberal Future en 2023.

[4] Adrian Vermeule (né en 1968) est un professeur de droit constitutionnel à la faculté de droit de Harvard. Il est l’auteur de plusieurs livres sur le cadre légal de la lutte contre le terrorisme (défendant l’usage de la torture), le droit administratif et la Constitution, défendant une vision où la recherche du « bien commun » est un objectif explicite de l’ordre constitutionnel et où le pouvoir exécutif est largement renforcé.

[10] Le père dominicain Henry Stephan (né en 1988), qui s’intéresse à « l’intersection de la foi et de la politique dans l’Europe médiévale, et à la manière dont des philosophes politiques et des théologiens ont cherché à réconcilier la citoyenneté terrestre avec la citoyenneté des cieux », semble avoir été un des acteurs centraux de la conversion de Vance, qui l’a invité à la Maison blanche après son élection.

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Le 09/05/2025 à 11:53, Alexis a dit :

Je pense qu'il faut des conditions politiques spécifiques pour qu'un système monétaire nouveau soit adopté volontairement et consciemment 

La dernière fois, c'était les deux guerres mondiales, fragilisant grandement le rôle de la livre sterling, et débouchant sur un monde où les États-Unis produisaient la moitié du PIB mondial et où le plus clair du stock d'or monétaire était localisé chez eux. Ceci alors que le lien entre monnaie fiduciaire et or n'était pas encore totalement rompu, il ne l'a été complètement qu'en 1971 avec la fin de la convertibilité des réserves en or des banques centrales 

Je vois deux scénarios pour que l'affaiblissement actuel du dollar débouche sur la bascule vers un autre système 

1. Achèvement de la mue de la Chine de superpuissance en hyperpuissance économique. Alors, Pékin écrirait les règles et les autres les appliquer aient, comme les États-Unis l'ont fait à la fin de la seconde guerre mondiale

Il faudrait, si l'on est pas totalement soumis à la Chine, avoir confiance en sa devise : je pense qu'il reste du travail.

Le 09/05/2025 à 11:53, Alexis a dit :

2. Affaiblissement du concept même de monnaie fiduciaire détachée de tout actif sous-jacent - qui n'existe que depuis 54 ans, un instant à l'échelle de l'Histoire, il n'est pas du tout dit qu'un tel système soit stable. Le rattachement obligé - par la perte générale de confiance - à un actif ancien comme l'or, ou moderne comme le bitcoin, mettrait au second plan le rôle du dollar comme du yuan ou d'une autre fiduciaire. Ce serait l'actif sous-jacent la véritable référence

Là tu me sidères :

  • la monnaie fiduciaire "détachée de tout actif sous-jascent" est bien plus vieille que ça. Ce qui se passe en 1971 est la révélation d'une illusion, rien de plus : il n'y a pas assez d'or au monde pour que ce métal serve de sous-jascent, et ça fait très, très longtemps.
  • l'idée que les systèmes monétaires avec sous-jascents tangibles apportent la stabilité est également illusoire. Je suis certain que tu trouveras de nombreuses crises monétaires avant 1971 en fouillant très peu.
  • affirmer que le bitcoin est un "actif tangible" est... n'importe quoi, vraiment n'importe quoi. :sad:
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Le 10/05/2025 à 14:37, Boule75 a dit :
  • la monnaie fiduciaire "détachée de tout actif sous-jascent" est bien plus vieille que ça. Ce qui se passe en 1971 est la révélation d'une illusion, rien de plus : il n'y a pas assez d'or au monde pour que ce métal serve de sous-jascent, et ça fait très, très longtemps.

Je disais qu'avant 1971 le lien entre monnaie fiduciaire et or n'était "pas encore totalement rompu". Nous sommes bien d'accord qu'il était de plus en plus ténu, en France par exemple c'est en 1914 que la convertibilité du franc en or a été suspendue. Elle était maintenue pour les seules réserves de banque centrale et par les seuls Etats-Unis jusqu'à la décision de Nixon en 1971

 

Le 10/05/2025 à 14:37, Boule75 a dit :
  • l'idée que les systèmes monétaires avec sous-jascents tangibles apportent la stabilité est également illusoire. Je suis certain que tu trouveras de nombreuses crises monétaires avant 1971 en fouillant très peu.

Des crises monétaires avant 1971 sur des monnaies fiduciaires détachées de tout sous-jacent tangible, oui sans problème. Le mark allemand en 1922-23 est un exemple célèbre - mais il était alors détaché de tout lien à l'or 

 

Le 10/05/2025 à 14:37, Boule75 a dit :
  • affirmer que le bitcoin est un "actif tangible" est... n'importe quoi, vraiment n'importe quoi. :sad:

Reparlons-en dans 10 ans :smile:

D'ici là, de mon point de vue, c'est : d'accord pour ne pas être d'accord

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Le 10/05/2025 à 14:37, Boule75 a dit :
  • la monnaie fiduciaire "détachée de tout actif sous-jascent" est bien plus vieille que ça. Ce qui se passe en 1971 est la révélation d'une illusion, rien de plus : il n'y a pas assez d'or au monde pour que ce métal serve de sous-jascent, et ça fait très, très longtemps.

Oui.

Mais il y a un autre métal autrefois lui aussi assez précieux qui est considérablement sous-évalué artificiellement, et dont nombre d'acteurs publics et privés ont pourtant d'ores et déjà fait des réserves considérables: l'argent.

 

Il y a 2 heures, Alexis a dit :

Je disais qu'avant 1971 le lien entre monnaie fiduciaire et or n'était "pas encore totalement rompu". Nous sommes bien d'accord qu'il était de plus en plus ténu, en France par exemple c'est en 1914 que la convertibilité du franc en or a été suspendue. Elle était maintenue pour les seules réserves de banque centrale et par les seuls Etats-Unis jusqu'à la décision de Nixon en 1971

Reste qu'en 2021 Biden avait acheté beaucoup d'or pour augmenter considérablement les réserves Américaines.

Il y a 2 heures, Alexis a dit :

Reparlons-en dans 10 ans :smile:

D'ici là, de mon point de vue, c'est : d'accord pour ne pas être d'accord

La crypto c'est du vent, parce que n'importe qui peut créer sa monnaie, et qu'elles sont difficilement convertibles de l'une à l'autre tout en ayant besoin d'être convertibles en monnaie fiduciaire pour avoir de la valeur ou même seulement de l'intérêt.

Les cryptomonnaies sont ainsi toutes indexées... sur le dollar. Et non pas les unes par rapport aux autres, ce qui serait pourtant une preuve de leur maturité.

https://tradingeconomics.com/crypto

C'est aussi simple que cela.

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il y a 12 minutes, Patrick a dit :

Les cryptomonnaies sont ainsi toutes indexées... sur le dollar. Et non pas les unes par rapport aux autres, ce qui serait pourtant une preuve de leur maturité.

Indexées ??? Elle sont cotées en $, c'est tout. Comme le cuivre, le pétrole, etc...

Et ce sont pas des monnaies mais des devises.

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