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Messages recommandés

Aux USA, des conservateurs opposés à la politique écologiste font fumer leur diesel pour protester : 

http://www.slate.com/articles/news_and_politics/politics/2014/07/rolling_coal_conservatives_who_show_their_annoyance_with_liberals_obama.html

Ca me rappele les blindés qui mettent un truc dans leur moteur pour faire fumigène ... quand on est militariste, on l'est jusqu'au bout môssieur ! :laugh:

 

 

Un des héros américains du Thalys poignardé

http://www.ledauphine.com/france-monde/2015/10/08/un-des-heros-americains-du-thalys-poignarde

"(...)L’un des trois héros américains du Thalys, Spencer Stone, a été poignardé à plusieurs reprises mercredi soir à Sacramento, en Californie. 

Dans un communiqué, la police de Sacramento précise que l’agression n’est pas un acte terroriste et qu’elle n’a rien à voir avec ce qui s’est passé dans le Thalys en France. À la sortie d'un bar, où le jeune homme était entouré d’amis en état d’ébriété, il aurait tenté de s’interposer pour défendre une jeune femme en train d’être harcelée.(...)"

 

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On peut passer tous les aléas de la pré-campagne présidentielle, qui est encore largement dans sa "silly phase" et ne reçoit une massive couverture médiatique accaparant le temps d'antenne que parce que pour les journalistes politiques, c'est un peu l'équivalent d'un apport quotidien et massif de bonbons et autres sucreries (sans doute additionnés d'héroïne pour la bonne mesure) devant un marathon de porno: c'est addictif, c'est fait pour le binge-consuming, ça n'apporte rien, c'est mauvais pour la santé, vous aurez honte de vous plus tard..... Mais quel rush! 

Mais celui qui fait parler de lui presque autant que Trump en ce moment, c'est le docteur Ben Carson, l'autre candidat "anti-système" qui dit des énormités encore pire que celles du milliardaire à la tignasse douteuse, mais les balance sur un ton si policé et raisonnable qu'il a attiré à lui beaucoup de monde, donnant ainsi un nouveau visage au démagogue ignare et taré: un visage si sympathique, si posé et tout sauf agressif.... Mais pas moins taré. Après quelques séries d'énormités et d'horreurs aussi mal informées que franchement stupide, le pourtant brillant neurochirurgien à la success story personnelle absolument incroyable prouve que le thème de l'idiot savant est bien une réalité. Sorti de son domaine d'expertise.... C'est un con fini. La dernière série de conneries en date fait plus de bruit que d'habitude à Washington: comme tous les autres, il a rebondi sur la tuerie en Oregon pour plaquer son laïus idéologique dessus.... Mais quel laïus! Dès le lendemain, il pointait du doigt, tout en se défendant de le faire, les victimes pour n'avoir pas résisté au tireur fou et s'être lancées sur lui comme un seul homme, balançant que lui évidemment l'aurait fait et aurait incité les autres à le faire, parce que la logique veut que dans une telle situation, le tireur ne peut les avoir tous et sera donc rapidement stoppé..... No reality check here. Peu après, il se lançait à grand bruit dans une condamnation du fait que les professeurs ne soient pas armés en permanence et entraînés à gérer de telles situations, arguant que les écoles devraient être saturées de personnels armés (tout le staff, plus des gardes). La troisième phase de son argumentation, la plus récente, entamée il y a 2-3 jours, étendait encore le champ de son "argumentation" sur la large diffusion des armes et la "sécurité" qu'elle procurerait (abandonnant ce faisant le sujet de la tuerie de l'Oregon tout en profitant de la plate-forme qu'elle procure), en déclarant très sérieusement que si les juifs allemands avaient été armés, l'Holocauste ne serait pas arrivé; point Godwyn franchi, cris d'orfraies, fin du débat me direz-vous? Que nenni! Ce sont les USA, c'est la "silly phase" d'un cycle présidentiel, c'est le parti républicain actuel, donc ça se hurle à la gueule partout dans les médias, et on peut déjà parier que ces déclarations vaudront à Carson une levée de fonds de plusieurs millions en plus, une consolidation de sa cote actuelle dans la course, plus de shows télés....

J'avoue que celle-là m'a fait tiquer: quand on utilise l'Histoire à ce point de manière débile, ignorante et manipulatrice, je pète une durite. Je l'avais déjà entendu dire des énormités sur l'Empire Romain (reprenant la pseudo thèse d'idéologues d'ultra droite américaine essayant d'y caser des histoires de socialisme et de Big Government versus conservatisme et liberté..... No comment), mais là on passe encore une étape. Avec à peu près toutes les associations juives qui montent au créneau contre lui. Ce qui ne compte pas dans le fonctionnement médiatique américain: et c'est là que ça peut devenir plus largement intéressant, et non pas seulement une réaction épidermique de ma part sur un thème qui me touche (l'Histoire: on ose toucher à MON histoire. Oui, l'Histoire est A MOI!). Aussi débile et profondément ignorante que soit cette sortie (et tant d'autres du même genre), le Carson peut continuer à la déblatérer et avoir tout un pan des médias, télé ou non, qui prendra fait et cause pour lui, un pan qui aura la masse critique suffisante pour le maintenir dans la course et, à un certain degré, le légitimer et, par là, forcer les autres médias à continuer à le recevoir comme s'il était un personnage et candidat sérieux. Je ne parle même pas de liberté d'expression et de son droit à dire de telles conneries, mais de la façon dont la fonction de filtre des médias n'existe plus, sans doute avant tout en raison de l'abondance de la bande passante aujourd'hui: il y a des médias et de l'attention partout, le temps d'antenne n'est plus une denrée rare dont les journalistes seraient les gardiens, triant le bon grain de l'ivraie. Dans un pays aussi peuplé que les USA, la barre en devient donc bien plus basse car beaucoup plus peuvent avoir leur part d'audience, suffisamment significative pour être des business rentables ET pesant politiquement, capables d'être au-delà de ce seuil qui permet de faire entendre leur opinion à l'audience générale et d'être entendus dans les grands médias. 
Du coup, il n'y a pas de filtre de la raison, sinon celui que posent les journalistes se voulant éthiquement les "gatekeepers", les gardiens du temple d'un débat valant quelque chose.... Ce qui veut dire que ça n'arrive pas. Le mensonge et l'absurdité ne sont pas filtrés, les faits ne sont pas vérifiés, et ceux qui balancent des conneries ou mentent effrontément ne sont que très rarement corrigés, en tout cas jamais en temps réel (et une correction, aussi publique soit-elle, quelques jours après, a rarement beaucoup d'effets, ou si elle en a, elle n'empêche pas celui qui a proféré sa connerie, son mensonge ou sa diatribe diffamatoire, d'en profiter), autorisant la pire des démagogies. 

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Personnellement j'avoue une véritable inquiétude sur les évolutions du paysage politique américain ces dernières années ... le phénomène est devenu visible d'abord par le Tea Party et il va en s'aggravant depuis ...

Comme le disais très bien un sociologue spécialiste des USA, les américains ont dans leur cycle de vie en tant que peuple et nation une notion centrale que l'on appelle la Résilience... A intervalles assez régulier depuis 1945 (c'est arrivée 6 ou 7 fois je crois ...) les USA remettent en cause leur capacité de 1ere puissance mondiale et de contrôle absolu de leur destin ... c'est dans ces époques que des discours politiques plus extrêmes deviennent populaire et appellent à un retour de la "manière forte" en particulier en politique extérieure. La dernière grande résilience date de 2000 et a provoqué l'arrivée au pouvoir de Bush junior et des Néo-conservateurs ....

Ce qui m'inquiète ce n'est pas ce cycle en lui même ... qui est un classique ... mais c'est surtout que les USA se placent aujourd'hui dans un contexte mondiale auto-fabriqué et auto-exagéré de "menace contre leur pays et sa place de leader"

Certains lobbies ont joué depuis le début du 20eme siècle le jeu classique du meilleur "ennemi", mettant dans l'esprit de l’américain moyen cette menace chinoise grandement surestimée... cette opposition même se durcissant ne devait pas être un risque car dans les faits jamais la Chine n'aurait été une menace réelle pour les USA, et donc cette idéologie de "l'ennemi nécessaire" ne devait pas amener de risque majeur ... Et la Chine remplaçait gentiment la Russie en plein écroulement dans ce rôle de cible préférée.

Seulement voilà c'était compter sans l'arrivée de Poutine en Russie juste dans le même intervalle ... et le retour grandissant d'une Russie agressive aux affaires internationales réveillant le spectre de la guerre froide plusieurs années après.

Le souci c'est que ce peuple US nourri idéologiquement d'un doute sur sa sécurité et persuadé de la perte de puissance de son pays se trouve maintenant dans un vrai contexte mondial non anticipé où un axe Chine-Russie pourrait former une opposition cohérente à cette hégémonie vitale pour les USA. Cette rencontre entre une manipulation politique et médiatique et une réalité venant par surprise la justifier crée un contexte extrêmement dangereux quand on repense à la Résilience des américains :

Ce qui me fait peur c'est que le peuple américain est aujourd'hui majoritairement entre la peur de la faiblesse et la révolte face à une remise en cause de sa place ... L'effet de levier qui amène habituellement un retour de la réponse autoritaire des USA face au monde pourrait être amplifié par un soutien et un extrémisme populaire résultant de tout cela ... Et l'histoire a montré comment les USA peuvent réagir, avec quelle violence et opiniâtreté unilatérale ils peuvent venir en conflit ouvert pour réaffirmer leur place ....surtout si le peuple suit et si leur culture religieuse du patriotisme tourne à l’hystérie collective comme en 2001.

Comme je le dis souvent les USA sont une grande démocratie ... mais en tant que peuple ils sont beaucoup plus implacables et impitoyables que les russes ou les chinois si on vient remettre en question des notions vitales à leur "American Way of life" .... On parle souvent de la Russie comme d'un ogre (c'est assez justifié d'ailleurs ...) mais il y a un énorme Dragon qui dort sur son tas d'or outre atlantique et s'il se réveille son souffle brulant pourrait nous entrainer dans une très très sale époque ....

Modifié par Dany40
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Personnellement j'avoue une véritable inquiétude sur les évolutions du paysage politique américain ces dernières années ... le phénomène est devenu visible d'abord par le Tea Party et il va en s'aggravant depuis ...

Comme le disais très bien un sociologue spécialiste des USA, les américains ont dans leur cycle de vie en tant que peuple et nation une notion centrale que l'on appelle la Résilience... A intervalles assez régulier depuis 1945 (c'est arrivée 6 ou 7 fois je crois ...) les USA remettent en cause leur capacité de 1ere puissance mondiale et de contrôle absolu de leur destin ... c'est dans ces époques que des discours politiques plus extrêmes deviennent populaire et appellent à un retour de la "manière forte" en particulier en politique extérieure. La dernière grande résilience date de 2000 et a provoqué l'arrivée au pouvoir de Bush junior et des Néo-conservateurs ....

Ce qui m'inquiète ce n'est pas ce cycle en lui même ... qui est un classique ... mais c'est surtout que les USA se placent aujourd'hui dans un contexte mondiale auto-fabriqué et auto-exagéré de "menace contre leur pays et sa place de leader"

Certains lobbies ont joué depuis le début du 20eme siècle le jeu classique du meilleur "ennemi", mettant dans l'esprit de l’américain moyen cette menace chinoise grandement surestimée... cette opposition même se durcissant ne devait pas être un risque car dans les faits jamais la Chine n'aurait été une menace réelle pour les USA, et donc cette idéologie de "l'ennemi nécessaire" ne devait pas amener de risque majeur ... Et la Chine remplaçait gentiment la Russie en plein écroulement dans ce rôle de cible préférée.

Seulement voilà c'était compter sans l'arrivée de Poutine en Russie juste dans le même intervalle ... et le retour grandissant d'une Russie agressive aux affaires internationales réveillant le spectre de la guerre froide plusieurs années après.

Le souci c'est que ce peuple US nourri idéologiquement d'un doute sur sa sécurité et persuadé de la perte de puissance de son pays se trouve maintenant dans un vrai contexte mondial non anticipé où un axe Chine-Russie pourrait former une opposition cohérente à cette hégémonie vitale pour les USA. Cette rencontre entre une manipulation politique et médiatique et une réalité venant par surprise la justifier crée un contexte extrêmement dangereux quand on repense à la Résilience des américains :

Ce qui me fait peur c'est que le peuple américain est aujourd'hui majoritairement entre la peur de la faiblesse et la révolte face à une remise en cause de sa place ... L'effet de levier qui amène habituellement un retour de la réponse autoritaire des USA face au monde pourrait être amplifié par un soutien et un extrémisme populaire résultant de tout cela ... Et l'histoire a montré comment les USA peuvent réagir, avec quelle violence et opiniâtreté unilatérale ils peuvent venir en conflit ouvert pour réaffirmer leur place ....surtout si le peuple suit et si leur culture religieuse du patriotisme tourne à l’hystérie collective comme en 2001.

Comme je le dis souvent les USA sont une grande démocratie ... mais en tant que peuple ils sont beaucoup plus implacables et impitoyables que les russes ou les chinois si on vient remettre en question des notions vitales à leur "American Way of life" .... On parle souvent de la Russie comme d'un ogre (c'est assez justifié d'ailleurs ...) mais il y a un énorme Dragon qui dort sur son tas d'or outre atlantique et s'il se réveille son souffle brulant pourrait nous entrainer dans une très très sale époque ....

Faut pas dramatiser non plus et prendre ce qui se dit sur FoxNews et dans la caisse de résonnance conservatrice comme un révélateur de la pensée de l'Américain moyen; c'est même plutôt le contraire, socialement, culturellement et démographiquement. Cette Amérique potentiellement rageuse et parano est une part de la population qui est très majoritairement blanche et vieillissante, mais surtout:

- il faudrait un trauma équivalent au 11 septembre, véritable Pearl Harbour moderne, pour avoir un début de chance de relancer une hystérie collective et politiquement et médiatiquement soutenue et orchestrée comme cela a pu arriver il y a 14 ans. Avec en plus le facteur qu'on sous-estime toujours trop que les populations apprennent et savent se méfier, au moins quand ça se passe dans une période historique si proche: un très grand nombre d'Américains considèrent aujourd'hui qu'ils se sont "fait avoir" en 2003 et avec le thème de la "guerre contre le terrorisme". Ce sont essentiellement les mêmes générations qui ont vécu la période 2001-2011 qui sont actuellement dans le processus politique, plus la génération de jeunes qui a grandi avec, surtout avec la phase "retour de bâton". Sans être une "génération vietnam" (absence de conscription oblige), c'est une frange de population importante qui a appris. 

- les préoccupations du temps ont largement évolué par rapport à 2001-2003: déficits et dettes massifs, polarisation des richesses plus massive qu'à aucun point dans leur histoire (plus même que pendant le "Guilded Age"), inégalités énormes et mobilité sociale plus basse que n'importe où ailleurs dans l'OCDE (american way of life, classe moyenne et american dream sont plus des souvenirs et des slogans qu'autre chose).... Et surtout, les Américains ont commencé à en prendre massivement conscience, ce qui est un tournant radical par rapport à 2001 (où le haut niveau d'endettement personnel et la croissance apparente masquaient beaucoup de ces faits en créant une impression de richesses et d'opportunités, le tout sur fond d'un gouvernement présentant alors un excédent budgétaire structurel). La rhétorique guerrière marche moins bien, surtout que les ricains savent qui la promeut, pour qui, et à quel coût.

Une mobilisation idéologique comme en 2001 aurait besoin d'un trauma massif, et d'une période de ré-enrichissement sensible (pas comme la croissance actuelle, qui se fait pour le seul bénéfice du"1%") pour avoir une chance de prendre. 

J'ajouterais aussi qu'il y a eu un vrai travail de fond sur la réaction excessive au 11 septembre, notamment dans son aspect liberticide: difficile d'évaluer à quel point ce travail a porté dans la population américaine, mais il a porté profondément, ce qu'on voit notamment dans la "war weariness" actuelle, la résignation généralement peu enthousiaste à porter le feu contre ISIS ("vraiment parce qu'il le faut.... Et pas trop siouplaît"), la défiance vis-à-vis des médias et des élites politiques.... La petite sphère de l'électorat hardcore de droite qui donne actuellement une impression démesurée d'elle-même à cause du focus sur les primaires est un mauvais indicateur. 

Modifié par Tancrède
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.../...

- il faudrait un trauma équivalent au 11 septembre, véritable Pearl Harbour moderne, pour avoir un début de chance de relancer une hystérie collective et politiquement et médiatiquement soutenue et orchestrée comme cela a pu arriver il y a .../... 

Cela dit, un trauma, ça se fabrique: un accrochage dans le ciel syrien (1), ou bien un P-3 Orion au large d'Hainan, "gentillement" escorté jusqu'à une base aérienne chinoise (euh non, ça c'est déjà fait), avec le bon storytelling, vous l'avez votre hystérie collective

Bien sur cela impliquerai d'avoir un exécutif complètement allumé; mais bien que la probabilité de voir un Trump, un Carson ou bien Rand Paul à la Maison Blanche soit faible, quid si ça devait arriver? (2/3)

 

A+/Yankev

 

(1) Imagines, l'effet provoqué par la diffusion en boucle aux heures de grande écoute, la bande son du pilote en train de se crasher...

(2) Je proposerai bien d’appeler à la rescousse Snake Plissken, mais je doute qu'il en ait quelque chose à foutre...

(3) Chanter tous en coeur: Always Look on the Bright Side of Life...

Modifié par Yankev
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As tu des sources pour tout ça ?

Les derniers sondages sur le sujet de 2003 que j'ai lus ne donnaient pas plus de 60% de ricains pensant que l'intervention en Irak était une mauvaise idée : c'est pas mal de monde mais c'est à peine plus ceux qui supportent la théorie de l'évolution :unsure:

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Ce qui me fait peur c'est que le peuple américain est aujourd'hui majoritairement entre la peur de la faiblesse et la révolte face à une remise en cause de sa place ... L'effet de levier qui amène habituellement un retour de la réponse autoritaire des USA face au monde pourrait être amplifié par un soutien et un extrémisme populaire résultant de tout cela ... Et l'histoire a montré comment les USA peuvent réagir, avec quelle violence et opiniâtreté unilatérale ils peuvent venir en conflit ouvert pour réaffirmer leur place ....surtout si le peuple suit et si leur culture religieuse du patriotisme tourne à l’hystérie collective comme en 2001.

c'est pas faux...

Mais avant de rêver de mater dans une grande guerre patriotique un hypothétique axe Moscou Pékin, les autorités US devront vaincre un ennemi bien pire encore 

Le système de gestion de programme du pentagone :laugh:

Les dépassements budgétaires étaient fréquents avant (mais finissant souvent avec un produit utilisable)

Depuis 15 ans, c'est devenu une catastrophe (dépassement puis annulations en rafale), que ce soit avec des budgets illimites (post 9/11) ou restreints (séquestrations)

En exagérant un peu,la meilleure arme de déni d'accès pour les russes/chinois, c'est le pentagone (suivi de près par Lockheed Martin :chirolp_iei:)

 

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c'est pas faux...

Mais avant de rêver de mater dans une grande guerre patriotique un hypothétique axe Moscou Pékin, les autorités US devront vaincre un ennemi bien pire encore 

Le système de gestion de programme du pentagone :laugh:

Les dépassements budgétaires étaient fréquents avant (mais finissant souvent avec un produit utilisable)

Depuis 15 ans, c'est devenu une catastrophe (dépassement puis annulations en rafale), que ce soit avec des budgets illimites (post 9/11) ou restreints (séquestrations)

En exagérant un peu,la meilleure arme de déni d'accès pour les russes/chinois, c'est le pentagone (suivi de près par Lockheed Martin :chirolp_iei:)

 

Parfois abondance de biens peut nuire même dans les domaines de Défense .... et avec les lignes de budget disponibles énormes sans vrai menace extérieure je soupçonne que certains se soient un peu servis au passage durant le début du 21eme siècle ...

Mais la question de budget renforce mon inquiétude à vrai dire ... car si l'hystérie devait revenir les budgets militaires US exploseraient de la même façon qu'en 2001 (+80% à l'époque rappelons nous bien de ce chiffre inimaginable qui est encore en partie appliqué aujourd'hui puisque le budget est toujours très supérieur aux valeurs d'avant le 11/09 ... +100 milliards par an à peu près). Cette capacité a déployer de gigantesques moyens en toute impunité est un facteur aggravant du problème ...

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As tu des sources pour tout ça ?

Les derniers sondages sur le sujet de 2003 que j'ai lus ne donnaient pas plus de 60% de ricains pensant que l'intervention en Irak était une mauvaise idée : c'est pas mal de monde mais c'est à peine plus ceux qui supportent la théorie de l'évolution :unsure:

Les courbes de Gauss et les études sociologiques devraient toujours être présent dans notre esprit : 30% pour un camps, 30% pour l'autre camps, 40% qui changent d'opinion en fonction des évènements...

Il faut aussi prende en compte les spécificités américaines : là bas si le pays où les valeurs sont en danger, on est tous unis la mai sur le coeur à réclamer la tête du coupable... et peu importe qu'il ait raison, ou de mettre le monde à feu et à sang. Et les rares qui gardent la tête froide dans l'hystérie collective sont taxés d'unamerican.... et il ne fait pas bon d'être unamerican lorsque les temps sont chauds. "September 9-11" de Michael Moore était assez édifiant dans sa démonstration (certes à charge et légèrement orienté) 

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Mais celui qui fait parler de lui presque autant que Trump en ce moment, c'est le docteur Ben Carson, l'autre candidat "anti-système" qui dit des énormités encore pire que celles du milliardaire à la tignasse douteuse, mais les balance sur un ton si policé et raisonnable qu'il a attiré à lui beaucoup de monde, donnant ainsi un nouveau visage au démagogue ignare et taré: un visage si sympathique, si posé et tout sauf agressif.... Mais pas moins taré. Après quelques séries d'énormités et d'horreurs aussi mal informées que franchement stupide, le pourtant brillant neurochirurgien à la success story personnelle absolument incroyable prouve que le thème de l'idiot savant est bien une réalité. Sorti de son domaine d'expertise.... C'est un con fini.

C'est réellement un con fini qui pense ce qu'il dit ? Ou c'est juste un enfoiré prêt à tout pour atteindre ses objectifs, avec une stratégie impliquant de dire certaines énormités, pour obtenir certaines "parts de marché" d'électorat nécessaires pour avoir ce qu'il souhaite ?

Et pour les tarés du tea Party, c'est sérieux un candidat noir après toutes les horreurs dites sur Obama ? Ou il est juste utile comme caution anti-raciste du parti, d'autant plus acceptable qu'il dit des énormités, et n'a aucune chance de l'emporter ?

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As tu des sources pour tout ça ?

Les derniers sondages sur le sujet de 2003 que j'ai lus ne donnaient pas plus de 60% de ricains pensant que l'intervention en Irak était une mauvaise idée : c'est pas mal de monde mais c'est à peine plus ceux qui supportent la théorie de l'évolution :unsure:

Pas un sondage précis en tête, là, tout de suite; juste l'accumulation des débats, reportages et sondages en regardant l'actualité américaine depuis 5 ans. C'est nettement plus que 60% aujourd'hui (à voir que même dans les primaires républicaines, dire que cette guerre était une connerie est populaire et marche pour Trump), mais même 60% aux USA sur un sujet, c'est énorme. On n'y trouve pas ce genre de majorité, hors quelques points d'ultra consensus, rarissimes: essentiellement dire que le Congrès fait un boulot de merde (plus de 90%), et vouloir des "background checks" pour l'acquisition et la possession d'armes à feu (un point devenu même majoritaire dans les rangs de la NRA). 

C'est réellement un con fini qui pense ce qu'il dit ? Ou c'est juste un enfoiré prêt à tout pour atteindre ses objectifs, avec une stratégie impliquant de dire certaines énormités, pour obtenir certaines "parts de marché" d'électorat nécessaires pour avoir ce qu'il souhaite ?

Et pour les tarés du tea Party, c'est sérieux un candidat noir après toutes les horreurs dites sur Obama ? Ou il est juste utile comme caution anti-raciste du parti, d'autant plus acceptable qu'il dit des énormités, et n'a aucune chance de l'emporter ?

C'est un con fini, de ce que j'ai pu comprendre: il n'a pas le métier et, semble t-il la rouerie intellectuelle du politicien pour créer un personnage public balançant de tels propos. Ou alors c'est un acteur fabuleux, ce que je ne crois vraiment pas. C'est juste un abruti savant, complètement à la masse dès qu'on le sort de son domaine d'expertise. Pour la base électorale des primaires (le Tea Party, ou "freedom caucus" dans sa représentation à la Chambre, n'en est qu'une partie, avec plutôt le vent qui la quitte), il est "intéressant": il a une forte cote de popularité actuellement, mais peu de monde le trouve crédible, et la majorité, même de ceux qui le supportent, se disent plus "intéressés" et "séduits" que convaincus. Un peu comme un flirt sans volonté d'aller plus que se bécotter légèrement, quoi. Il a plus une vaste audience qu'un électorat solide, et la majorité des commentateurs le voient comme une "saveur du mois", pas un qui ira au finish. Mais son "effet" demeure: ce discours et la manière de le délivrer séduisent. 

 

 

Sinon un chiffre pour faire turbiner, "food for thoughts" comme disent les ricains: les morts par armes à feu aux USA (pas le total des homicides), c'est autour de 30 000 personnes en moyenne par an (dont environs 18 000 suicides en moyenne sur la dernière décennie -mais 21 000 en 2013), mais un chiffre qu'on avance rarement à côté de celui-là, c'est celui des blessés. Y'en a autour du double, pour un total tournant autour de 100 000 personnes atteintes par une arme à feu chaque année sans compter les suicides (97 000 l'an dernier). Sans compter ceux pour qui ça passe pas loin, et qui ont été menacés, dans la ligne de tir, en ont réchappé (de peu ou non), mais auront pour beaucoup le trauma qui va avec (et ses conséquences ultérieures). Voilà un ordre de grandeur. 

 

 

Modifié par Tancrède
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Mais avant de rêver de mater dans une grande guerre patriotique un hypothétique axe Moscou Pékin, les autorités US devront vaincre un ennemi bien pire encore 

Le système de gestion de programme du pentagone :laugh:

Il y avait un article sur ce thème dans The National Interest. Je n'ai pas eu le temps de le lire mais le titre en forme de devinette m'avait intrigué :

http://nationalinterest.org/blog/the-buzz/could-sink-the-us-navys-new-aircraft-carriers-it’s-not-china-14007 (3 octobre 2015)

Cela pourrait "couler" les nouveaux porte-avions de l'US Navy, et ce n'est pas la Chine...

http://www.theguardian.com/commentisfree/2015/oct/04/us-political-parties-divided-over-syria (4 octobre 2015)

Le 2 octobre, Hillary Clinton s'est opposée à Barack Obama en disant qu'elle aurait "défendu une zone d'interdiction aérienne et des couloirs humanitaires" en Syrie. Barack Obama l'a gentiment remise à sa place en disant "il y a une différence entre être candidat à la présidence et être président" (sous-entendu : il y a des promesses électorales qu'on fait et qu'on ne tient pas quand on voit la réalité en face depuis la Situation Room).

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Concernant l'opinion publique américaine elle est tout de même favorable à un action terrestre US en Syrie ... C'est pas pour rien que les républicains sont dans cette diatribe guerrière ils savent que c'est populaire .. 

Le fait qu'ils considèrent que les actions précédentes étaient une erreur n'empêche en rien le soutien à des actions futures .. Le Viêt-nam n'a jamais stoppé l'interventionnisme US. Si le peuple US accepte un scénario où il est menacé il sera prêt à retourner en guerre ... Cest dans l'ADN américain il ne faut pas lire cette nation de façon "française".

Aujoud'hui les USA sont mûrs pour retourner à la guerre ... Ça peut paraître délirant à nos yeux mais c'est exactement où ils en sont 

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Concernant l'opinion publique américaine elle est tout de même favorable à un action terrestre US en Syrie ... C'est pas pour rien que les républicains sont dans cette diatribe guerrière ils savent que c'est populaire .. 

Le fait qu'ils considèrent que les actions précédentes étaient une erreur n'empêche en rien le soutien à des actions futures .. Le Viêt-nam n'a jamais stoppé l'interventionnisme US. Si le peuple US accepte un scénario où il est menacé il sera prêt à retourner en guerre ... Cest dans l'ADN américain il ne faut pas lire cette nation de façon "française".

Aujoud'hui les USA sont mûrs pour retourner à la guerre ... Ça peut paraître délirant à nos yeux mais c'est exactement où ils en sont 

Non, ça c'est une erreur: déjà historiquement, si l'interventionnisme ricain a été sérieusement stoppé par le souvenir du Vietnam. Pour un temps (aidé aussi par la réforme militaire majeure -et forcée- des années 70, et l'impératif du théâtre européen); c'est comme ça que ces choses marchent, on n'affecte qu'un nombre donné de générations (celles qui l'ont vécu d'une manière directe ou associée). Et l'activisme reaganien a profité des mêmes facteurs, tout en opérant prudemment: une armée professionnelle et non plus de conscription donnait plus de latitude, affirmation tonitruante du nationalisme, et surtout, on procède par petits pas (on commence avec la Grenade), le tout sans réellement faire quoi que ce soit de majeur dans les années 80. De l'agitation, oui, de l'intervention majeure, bof (on prend rapidement ses cliques et ses claques et on n'insiste pas au Liban, par exemple). Il faut attendre la Guerre du Golfe et d'autres changements géostratégiques majeurs pour changer cette attitude de "grande gueule prudente". 

Aucune enquête actuelle ne révèle un support de l'opinion pour une grande opération au MO actuellement: envoyer du monde oui, mais personne n'a dans l'idée quelque chose d'analogue à 2003: quand on regarde dans les sondages, les ricains sont pour le "faire quelque chose", pour le bombardement, et pour des "boots on the ground" tant qu'on leur parle de quelque chose qui ne dépasse pas quelques milliers d'hommes. Et il y a tout sauf de l'enthousiasme dans la majorité de ce soutien: absolument rien de comparable à 2003 où on est dans un cas de consensus large, sans espace de débat, avec des médias assez unanimes, et où la nation a la rage aux lèvres. Au mieux (ou au pire, selon les opinions), tout ce qu'on voit, c'est une reluctance majeure à refoutre un doigt de pied au MO, et une résignation consciente que le problème ISIS-ien doit être géré; les émotions quand une nouvelle horreur de l'EI reçoit un peu plus de couverture que d'habitude sont de courte durée. 

Ce n'est pas une lecture française, c'est juste une lecture des faits et de l'actualité américaine au sens large, et de la façon dont ils en parlent. Les commentaires excités, même de politiques, sont cantonnés à une sphère limitée et très particulière des médias: la caisse de résonnance de l'ultra droite. Et même là, quand on parle d'intervention au sol (McCain et Graham, le tandem visible des faucons), le plafond qui ressort quand la question est posée est de 10 000h, soit pas vraiment de quoi bouleverser les équilibres actuels. Ils savent ce que l'opinion n'acceptera pas, donc ils essaient de vendre une intervention de cette dimension comme décisive et apte à tout faire. Et même là, ils ont une audience limitée. Les primaires républicaines révèlent même les lignes de fracture de l'ultra-droite (parce que la base électorale républicaine impliquée dans le processus à ce stade, c'est essentiellement l'ultra droite, et surtout ses composantes les plus tarées) et une absence totale de consensus dans ce domaine. 

Un exemple parmi d'autres est la faiblesse au quotidien de la couverture média de la situation au MO: ça revient régulièrement, mais sans plus. C'est une constante en cela (cad quand on parle de l'étranger, il y aura généralement un segment sur ISIS), mais guère mieux. Au pire, si quelque chose de vraiment majeur arrive en SyrIrak (copyright), ça fait un Newscycle (2 jours environs) où 30% du temps d'info à l'antenne y sera consacré (grand max). En 2003, AVANT l'invasion (plus encore après), la fièvre portait cette température à une majorité du temps d'antenne, et sans rupture entre newscycle. Fin 2001-courant 2002, le sujet de la lutte contre le terrorisme était aussi une permanence dans le quotidien des médias, en proportions variables mais toujours conséquentes. En ce moment, absolument rien de comparable aux USA: les sujets qui dominent sont autres, et il peut se passer plus d'une semaine entre deux évocations suivies de la situation au MO. Cette semaine n'était pas le cas avec l'entrée en jeu de la Russie, mais, fait amusant, ça ne parlait quasiment pas de l'Etat islamique (juste comme figurant); ça ne parlait que de la Russie. 

Une lecture française de cette situation, c'est justement ne pas prendre en compte le chemin parcouru en interne par la population américaine depuis 2001, à la fois le niveau du trauma à cette époque, et ce qu'il en est actuellement, de même que c'est gravement méconnaître l'impact énorme sur la population qu'a eu l'exécution de BenLaden en 2011: un fait divers notable pour nous, sans conséquences sur la psyché individuelle ou collective, une catharsis nationale à l'impact politique et psychologique lourd aux USA, moment de recueillement dépolitisé (au moins dans un premier temps) qui porte encore ses fruits. 

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Avec l'ALENA, le Nafta et autres traités bilatéraux, il reste qui hors Russie et Chine comme grande puissance n'ayant pas d'accord de libre échange avec Washington ? 

Inde, Indonésie. Pakistan. Nigeria. Afrique du Sud. Brésil.Turquie... et l'Europe l'Allemagne.

http://www.vox.com/2015/10/7/9474151/hillary-clinton-tpp-flip-flop (7 octobre 2015)

Hillary Clinton s'oppose à Barack Obama sur le traité transpacifique, notamment à propos des dispositions sur les médicaments qui avantageraient les fabricants aux dépens des patients, et l'absence de contrôle des "manipulations de change" qui créent une compétitivité artificielle en maintenant les monnaies à un taux bas.

Le problème c'est que c'est totalement incohérent avec ses propos enthousiastes pro-traité quand elle était secrétaire d'État.

Il semblerait que puisqu'elle n'a pas envie de donner une respectabilité aux adversaires républicains en s'opposant à eux et que comme elle n'a pas d'adversaire sérieux dans son camp, elle en soit réduite à s'opposer à Obama. Un peu comme le candidat Sarkozy 2006-2007 qui "existait" en s'opposant à Chirac.

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Inde, Indonésie. Pakistan. Nigeria. Afrique du Sud. Brésil.Turquie... et l'Europe l'Allemagne.

http://www.vox.com/2015/10/7/9474151/hillary-clinton-tpp-flip-flop (7 octobre 2015)

Hillary Clinton s'oppose à Barack Obama sur le traité transpacifique, notamment à propos des dispositions sur les médicaments qui avantageraient les fabricants aux dépens des patients, et l'absence de contrôle des "manipulations de change" qui créent une compétitivité artificielle en maintenant les monnaies à un taux bas.

Le problème c'est que c'est totalement incohérent avec ses propos enthousiastes pro-traité quand elle était secrétaire d'État.

Il semblerait que puisqu'elle n'a pas envie de donner une respectabilité aux adversaires républicains en s'opposant à eux et que comme elle n'a pas d'adversaire sérieux dans son camp, elle en soit réduite à s'opposer à Obama. Un peu comme le candidat Sarkozy 2006-2007 qui "existait" en s'opposant à Chirac.

Elle est plutôt poussée à gauche à cause de ce qui se passe dans le parti démocrate: la montée météoritique de Bernie Sanders, si elle n'est pas nécessairement un danger si fondamental (quoique beaucoup commencent à douter, étant donné l'absence totale du "facteur waoh" dans la campagne et la personnalité de Clinton, et son lourd bagage), est cependant révélatrice de la division dans ses rangs, et du ras le bol de la tendance centre droit qu'il a gardé depuis les années Clinton. Un ras le bol désormais massif en proportions, qui a forcé le ton de la campagne nettement vers la gauche (tout comme à droite, la rhétorique force à l'embrasement du radicalisme droitier). Elle cherche là à surfer sur l'air du temps, à couper l'herbe sous le pied d'un Sanders qui a des chances sérieuses de gagner la primaire dans certains Etats clés, à faire du "re-branding" de son image.... 

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C'est réellement un con fini qui pense ce qu'il dit ? Ou c'est juste un enfoiré prêt à tout pour atteindre ses objectifs, avec une stratégie impliquant de dire certaines énormités, pour obtenir certaines "parts de marché" d'électorat nécessaires pour avoir ce qu'il souhaite ?

Et pour les tarés du tea Party, c'est sérieux un candidat noir après toutes les horreurs dites sur Obama ? Ou il est juste utile comme caution anti-raciste du parti, d'autant plus acceptable qu'il dit des énormités, et n'a aucune chance de l'emporter ?

Le fait qu'un candidat à la présidence Américaine soit un idiot n’est hélas pas nouveau. Rappelez-vous de Bush. Le vrai président était le VP Cheney aidé de son responsable de la communication Rove. Rappelez-vous de Palin qui s’était inscrit une antisèche sur la main avant une interview.

 

Ces idiots ne sortent que des éléments de langages pré-rédigés par leur service de la communication.

 

Il est possible de voir qu’un candidat est un vrai idiot quand il obligé de revenir au naturel. Par exemple, quand il subit une longue interview par un journaliste opiniâtre qui insiste sur les échappatoires. Ou que le candidat doit répondre à des questions sur un sujet qui vient de sortir et que son service de la communication n’a pas eu le temps de répondre.

 

Un journaliste opiniâtre qui interroge un politique, c’est très rare en France. Soit c’est le politique qui ne vient pas. Soit c’est le journaliste qui reste prudent.

 

A ce propos, Trump a complètement changé son équipe de communication avant cette campagne.

 

Cela faisait des années qu’il avait une équipe compétente. Leur chef était responsable de l’élection bidon de Bush en Floride. C’est grâce à eux que Trump s’est rapproché facilement du Tea-Party. Mais il s’est rendu compte que s’ils l’aident, c’était uniquement en fait pour court-circuiter un autre candidat qui menaçait le candidat Romney.

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Un exemple des résultats de Citizens United sur le processus électoral américain: un article récent du NY Times (auteur Nicholas Confessore, prix Pullitzer) donne les résultats d'une longue enquête sur l'origine de l'argent déjà injecté (un an avant l'élection) dans le dit processus, ce qui est appelé le "early money". 158 familles (dont les membres actifs en politique sont essentiellement riches, blancs et vieux) et les entreprises qu'elles contrôlent ont ainsi déjà fourni 176 millions de dollars au jour d'aujourd'hui (sans même préjuger de ce que ces mêmes familles  et d'autres continueront à verser jusqu'au jour J), somme qui représente autour de la moitié du total de l'early money. Autre point notable, le déséquilibre extrême des destinations de ces contributions: 138 de ces "sources" d'argents soutiennent des Républicains, 20 soutiennent des démocrates (le déséquilibre des sommes versées est à peu près du même ordre). L'opacité des financements est par ailleurs l'autre grande nouveauté: elle a toujours été là, mais elle est désormais un élément dominant. Un élément dérangeant pour la droite américaine: si 158 famille ont fourni autour de la moitié des financements de campagne à ce jour, mais que 138 d'entre elles se sont concentrées sur les campagnes républicaines.... Quelle proportion de l'effort de campagne républicain ces grandes familles représentent-elles? Non, ce n'est pas une question de maths, mais ça en dit en revanche long sur les orientations républicaines aujourd'hui. 

Si la part prise au cours des décennies (et plus encore depuis Citizens United) par les plus riches dans le processus électoral (et politique en général) est devenue énorme, ce simple chiffre révèle aussi un affinage de ce fait: l'absolue domination de quelques-uns dans le pré-processus électoral, soient les primaires et la préparation du ton qu'auront les campagnes générales. Dans cette phase qui n'intéresse encore qu'une petite minorité d'Américains, la domination du 0,00001% (statistique de l'article) est quasi absolue, si bien que la sélection moins des candidats que des pools de candidats et le degré de contrôle exercé sur eux (quoique la plupart disent dans leurs positions et présentations publiques) et sur les sujets d'attention est proprement énorme, ce qui correspond à une définition très en amont de la nature des élections et de ceux qui auront quelque chose à y dire, avec une capacité toujours décroissante des candidats refusant ce système à se faire entendre, à avoir les moyens d'être candidats (un sport cher) et à durer la distance (l'un des impact de l'argent est aussi d'allonger la période de campagne, ce qui est une barrière de plus par l'argent). 

Dernière statistique issue de cette enquête: sur ces 158 fortunes dominant cette période de pré-campagne, 64 sont des fortunes issues du secteur de la finance, 17 du secteur de l'énergie, 15 de l'immobilier et 12 des médias. On voit qui pèse. 

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Cela dit, un trauma, ça se fabrique: un accrochage dans le ciel syrien (1), ou bien un P-3 Orion au large d'Hainan, "gentillement" escorté jusqu'à une base aérienne chinoise (euh non, ça c'est déjà fait), avec le bon storytelling, vous l'avez votre hystérie collective

Bien sur cela impliquerai d'avoir un exécutif complètement allumé; mais bien que la probabilité de voir un Trump, un Carson ou bien Rand Paul à la Maison Blanche soit faible, quid si ça devait arriver? (2/3)

S'il faut en croire les déclarations des candidats au sujet de la réaction à l' "agression" russe - comprendre le soutien militaire de Moscou au gouvernement syrien - les allumés comptent dans leurs rangs Carson... et Clinton. Tous deux ont évoqué l'utilisation de la force pour répondre à cette "agression". En revanche, ni Trump ni Paul ni d'ailleurs Sanders le démocrate qui challenge Clinton ne sont déraisonnables sur ce point.

Certes, comme le rappelait Obama, il y a une différence entre être candidat à la présidence et être président, on peut toujours penser qu'un président sera retenu par ses conseillers. Je le considère probable, mais disons que je ne risquerais pas ma vie dessus.

Reste que la déraison n'est pas nécessairement où l'on pense... Il y a des gens très intelligents, très savants et très compétents qui peuvent être dangereusement déraisonnables. Ainsi Brzezinski le géo-stratège démocrate appelant il y a quelques jours à un ultimatum contre la Russie d'arrêter de bombarder les groupes syriens soutenus par les Etats-Unis, sous peine d'attaque américaine contre sa base à Lattaquié.

 

Elle est plutôt poussée à gauche à cause de ce qui se passe dans le parti démocrate: la montée météoritique de Bernie Sanders, si elle n'est pas nécessairement un danger si fondamental (quoique beaucoup commencent à douter, étant donné l'absence totale du "facteur waoh" dans la campagne et la personnalité de Clinton, et son lourd bagage)

Nous sommes à un an de l'élection, et à plusieurs mois des primaires. N'empêche que le candidat de tête chez les Républicains n'est autre que Trump, sachant que le deuxième est Carson. Ceci alors que Clinton, certes en tête de la course chez les Démocrates, reste poursuivie par Sanders. Et Trump ne s'effondre toujours pas. Non plus que Sanders.

Je n'avouerai que dans quelques mois de quel face-à-face je rêve pour la prochaine présidentielle américaine. Des fois que - je reconnais que c'est probable - le scénario d'un duel Trump-Sanders ne se réalise pas, je préfère ne pas citer leurs noms. Ah m.... je l'ai fait :blush: !

La version américaine d'une Marine Le Pen contre la version américaine d'un Jeremy Corbin. Une nouvelle guerre franco-anglaise, et même pas un seul mort, et sans aucun besoin de se fâcher avec nos bons amis britanniques :laugh: ! What's not to like, comme on dit outre-Atlantique ?

 

Dernière statistique issue de cette enquête: sur ces 158 fortunes dominant cette période de pré-campagne, 64 sont des fortunes issues du secteur de la finance, 17 du secteur de l'énergie, 15 de l'immobilier et 12 des médias. On voit qui pèse. 

Nouvelle version des "200 familles"... :unsure::wacko:

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Pour en revenir à Paul Carson, c'est bizarre que des gens si instruits puissent être... si bêtes. :huh:

Il est quand même neuro-chirurgien.

et alors ?

 

c'est tout de même con qu'une fusée Saturn 5 avec le prix qu'elle coûte ne puisse pas faire un café comme une simple expression...

faut pas forcement être cultivé pour faire de la neuro-chirurgie...

j'ai un chef de service complètement con... mais super baleze pour manipulé les gens... résultat il passe partout ce con là... 

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Un exemple des résultats de Citizens United sur le processus électoral américain: un article récent du NY Times (auteur Nicholas Confessore, prix Pullitzer) donne les résultats d'une longue enquête sur l'origine de l'argent déjà injecté (un an avant l'élection) dans le dit processus, ce qui est appelé le "early money".

Je suis allé voir cet article : http://www.nytimes.com/interactive/2015/10/11/us/politics/2016-presidential-election-super-pac-donors.html

et je suis en effet tombé sur la phrase :

Jamais depuis le Watergate aussi peu de personnes et d'entreprises n'ont fourni autant d'"early money" dans une campagne, le plus souvent par des canaux légalisés par la décision de la cour Suprême Citizens United il y a cinq ans.

Mais cela m'a intrigué parce que j'avais souvenir que Citizens United n'autorisait pas directement le financement des campagnes de candidats mais uniquement des associations concernées par des sujets d'intérêt général. Cela m'a donc ammené à revenir à l'article de Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Citizens_United_v._Federal_Election_Commission

Le jugement est le résultat d'un vote particulièrement serré (5 pour, dont le Chief Justice, John Roberts, Jr., et 4 contre)3 sur une affaire opposant l'association conservatrice Citizens United à la Commission électorale fédérale, l'autorité fédérale traitant des dossiers électoraux aux États-Unis. Cette dernière reprochait à Citizens United d'avoir fait diffuser des publicités pour le documentaire Hillary: The Movie sur une chaîne de vidéo à la demande moins de trente jours avant la tenue des élections primaires démocrates de 2008.

Donc mes souvenirs étaient corrects, il s'agit de moyens indirects, comme financer une vidéo pour un film pour Hillary Clinton. Il y a deux intermédiaires : la vidéo qui envoie le public regarder un film qui lui-même j'imagine dit le plus grand bien d'Hillary Clinton.

Ces associations sont les "PAC" (Political action committee), les comités d'action politique, qui réunissent des entreprises, des syndicats, d'autres associations, ou des élus : https://en.wikipedia.org/wiki/Political_action_committee

On peut maintenant retourner à l'article du New York Times qui nous dit que les candidats ont chacun un "super PAC" :

Le Quartier de Preston Hollow, où habitent l'ancien président George W. Bush et d'autres chefs du parti républicain à Dallas, contribue pour presque 13 millions de dollars à l'argent qui irrigue les candidats présidentiels et leurs super PACs.

Donc on a des PAC locaux, des petits PACs, qui arrosent un ou plusieurs "super PACs" liés à un candidat précis. Je poursuis ma lecture :

Beaucoup des plus importants donateurs qui versent de l'argent au "super PAC" de Mme Clinton ont des liens avec la Democratic Alliance, un club qui a accompli un travail acharné pour bâtir une "infrastructure progressiste" de think tanks orientés à gauche, de groupes militants et d'organisations de terrain. On trouve parmi eux Mr Soros, un membre fondateur de l'Alliance, un de ses collègues investisseur de hedge funds, S. Donald Sussman, et Stephen M. Silberstein, un programmeur de la baie de San Francisco qui a fait fortune en développant des systèmes d'ordinateurs de bibliothèques. Mme Clinton est aussi soutenue par Amy Goldman Fowler, une philanthrope héritière d'une fortune immobilière new-yorkaise, et Patricia A. Stryker, membre d'un influent groupe de donateurs progressistes du Colorado connu sous le nom de "Bande des quatre".

Mais cela m'a laissé sur ma faim, car je voulais connaître le nom du "super PAC" d'Hillary Clinton. J'ai donc trouvé l'info ailleurs, c'est à dire dans http://www.politico.com/story/2015/09/hillary-clinton-2016-priorities-usa-25-million-213826 : le super PAC d'Hillary Clinton s'appelle "Priorities USA Action".

On peut aller ensuite voir ce que Wikipédia peut nous dire sur ce super PAC : https://en.wikipedia.org/wiki/Priorities_USA_Action Ce comité a déjà soutenu Obama. Maintenant il soutient Hillary Clinton. Dans le paragraphe "critiques" on apprend que le PAC a été critiqué pour une publicité négative faite contre Mitt Romney qui était un peu tirée par les cheveux.

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