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Je trouve que Sanders n'est pas assez agressif dans son attitude/argumentation envers Clinton. Parfois faible même dans ses rétorsions, c'est un reproche que j'ai entendu de la bouche d'autres aussi. Les coups sont plus violents entre eux côté républicains et les "anti-establishments" tiennent le haut du pavé. Pour moi Sanders serait 5 à 15% au dessus de Clinton si il était plus offensif. Ça commence a venir vu le dernier débat d'hier soir et les dernières pub  néanmoins mais il était temps.. Il a tout a gagner vu le passif de Clinton. Le sien en comparaison passe bien mieux à l'heure actuelle. Je pense que son attitude n'est pas tout à fait la bonne. Je ne suis pas sûr que l'image du papi posé, qui ne veut pas faire de vague contre son premier opposant, convainque les indécis quand ceux-ci recherchent la personne qui doit lutter contre les lobbys.

 

 

 

Modifié par gerole
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il y a une heure, Tancrède a dit :

Il serait bon que, plus généralement, aux USA mais aussi ailleurs, on revoie cette habitude des "speaking fees" hallucinants, surtout quand on sait que les discours et interventions concernées ne justifient en rien de tels chiffres.

Comme tu l'expliques bien, il s'agit pour une bonne partie de rémunérations de services rendus, c'est-à-dire en bon français de trafic d'influence et de corruption. Et la chose existe aussi en France bien sûr.

Cela ne s'est pas toujours passé ainsi. Certes la corruption a toujours existé, mais elle n'a pas toujours eu la même emprise, et sans vouloir idéaliser quelque époque que ce soit, l'esprit et l'honneur du service public étaient plus répandus à certains moments du passé.

L'écrivain américain William Pfaff rappelait le cas du secrétaire d'Etat et ancien général américain George Marshall, qui refusa en 1950 une proposition d'un million de dollars pour écrire ses mémoires de guerre, car "on ne doit pas profiter du service public".

Citation

"I think of somebody like George Marshall--who's the equivalent of a George Marshall today?--who was offered a million dollars in 1950 for his memoirs and refused, saying one does not profit from public service."

A noter que la somme correspond à plus de 10 millions de dollars d'aujourd'hui.

Peut-être n'y avait-il pas que des Marshall à cette époque. Mais, en sens inverse, où sont les Marshall d'aujourd'hui ? Et sans parler du refus d'un contrat de rédaction de mémoires qui pour être rémunérateur n'aurait rien eu de déshonorant, combien de nos responsables politiques aujourd'hui refusent-ils fermement toute malversation ?

Je ne suggère pas qu'il n'y en a pas du tout. Mais j'ai bien l'impression que plus on monte dans la hiérarchie du succès politique... plus ils sont rares.

 

A cela le remède est simple : il faut que les coupables changent de comportement.

Et les coupables, ce sont bien entendu les citoyens. Car c'est bien nous qui votons et revotons pour des gens dont nous savons qu'ils ont eu un comportement déshonorant ou sont éminemment soupçonnables d'avoir trempé dans des malversations.

Dans le paragraphe suivant il y a des noms, donc je le mets sous cache :

Révélation

Pour prendre un exemple bien près de chez nous, je trouve absolument dramatique que les deux favoris de la "primaire" de l'un des principaux partis français soient un condamné pour prise illégale d'intérêts nommé Alain Juppé et un conférencier rémunéré grassement par des despotes étrangers nommé Nicolas Sarkozy. Il y a pourtant des hommes et des femmes honorables dans ce parti ! :angry:

 

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7 hours ago, Alexis said:

Et les coupables, ce sont bien entendu les citoyens. Car c'est bien nous qui votons et revotons pour des gens dont nous savons qu'ils ont eu un comportement déshonorant ou sont éminemment soupçonnables d'avoir trempé dans des malversations.

Spoiler

 

C'est HS mais à ça je me dois de répondre non. Tant que la Constitution ne sera pas changée et que le processus de désignations des dirigeants ne sera pas entièrement revu cela ne s’arrêtera pas. Les Français se retrouvent constamment à devoir choisir entre des candidats qu'ils n'ont pas choisis, entre la peste et le choléra il n'y a pas de bon choix.

On pourrait dire que c'est la faute à la population de ne pas s'intéresser à la Constitution et ne jamais remettre en cause le système actuel, mais quand on te présente depuis le plus jeune âge la République comme sacrée, la démocratie représentativecomme le meilleur de tous les régimes et l'unique choix possible, qu'on t'explique qu'élection = démocratie, que partis politiques = démocratie... eh bien forcément la population elle est convaincu que le régime politique actuel est le meilleur de tous et que seuls des gens dangereux voudraient le changer.

 

 

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Il y a 21 heures, Alexis a dit :

Comme tu l'expliques bien, il s'agit pour une bonne partie de rémunérations de services rendus, c'est-à-dire en bon français de trafic d'influence et de corruption. Et la chose existe aussi en France bien sûr.

... et pas plus tard qu'avant hier. Notre dernier ex président a fait une jolie tournée de conférences, que les spécialistes du domaine ont jugées très creuses, grassement rémunérées avec du vrai argent qui sent bon.

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j'avoue que ce passage du dernier débat GOP où Rubio passe pour un robot et se fait démonter par christie est truculent :

En gros Christie indique que Rubio ne sait que réciter des speechs appris par coeur ce qui est démontré en direct juste après quand rubio répète encore une fois  2 fois la même phrase.

 

 

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http://foreignpolicy.com/2016/02/02/the-big-5-and-the-sad-state-of-foreign-policy-in-2016-sanders-clinton-trump-cruz-rubio/ (2 février 2016)

Article de Stephen Walt sur les politiques étrangères des candidats. Marco Rubio « est conseillé par le Project for New American Century, des types qui ont conduit les États-Unis au désastre sous George W. Bush ».

http://fpif.org/marco-rubio-winning-neocon-primary/ (8 décembre 2015)

Article cité en référence par Stephen Walt. Il détaille les financements de campagne et les orientations de politique étrangère correspondantes de Marco Rubio.

Modifié par Wallaby
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Il y a 5 heures, Wallaby a dit :

http://foreignpolicy.com/2016/02/02/the-big-5-and-the-sad-state-of-foreign-policy-in-2016-sanders-clinton-trump-cruz-rubio/ (2 février 2016)

Article de Stephen Walt sur les politiques étrangères des candidats. Marco Rubio « est conseillé par le Project for New American Century, des types qui ont conduit les États-Unis au désastre sous George W. Bush ».

http://fpif.org/marco-rubio-winning-neocon-primary/ (8 décembre 2015)

Article cité en référence par Stephen Walt. Il détaille les financements de campagne et les orientations de politique étrangère correspondantes de Marco Rubio.

C'est aussi un furieux "pro-super-riches". Il propose entre autres la suppression pure et simple de la taxation des gains en capital et des dividendes...
Répartition des gains escomptés si son programme fiscal passe, par catégorie de revenus, et pour cette seule mesure :

020416krugman2-blog480.png

 

Modifié par Boule75
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Carson pourrait devenir le VP de Trump.

Si Trump devient le candidat je suis curieux de voir ce qu'il va faire pour gagner tous ces électeurs qui le déteste en face.

(Carson serait un début pour récupérer ceux qui sont à fond dans la religion, les noirs, éventuellement en finir avec les accusations de racisme ?...)

Modifié par Pseudonyme
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Il y a 7 heures, g4lly a dit :

Rhooo putain ... si ca trouve on va se retrouver avec une présidentielle Sanders / Trump ... le socialiste contre le psychopathe! Les pauvres américains ils vont pas oser choisir!

Ben d'un autre côté les primaires sont un exercice démocratique, donc si Trump et Sanders reçoivent l'investiture des deux partis... c'est que les Américains eux-mêmes les auront choisis :smile:

Bon cela dit le plus probable reste une présidentielle Clinton / Trump. Sanders a fait une jolie performance en terrain favorable au New Hampshire, il a une dynamique certaine, il plait aux jeunes et aux femmes... mais Clinton conserve une longueur d'avance.

 

Modifié par Alexis
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1 hour ago, Alexis said:

Ben d'un autre côté les primaires sont un exercice démocratique, donc si Trump et Sanders reçoivent l'investiture des deux partis... c'est que les Américains eux-mêmes les auront choisis :smile:

Faut attendre de voir la suite: une des choses que les résultats du NH ne disent pas à voix haute, c'est que Trump n'a gagné que parce que le côté républicain est surpeuplé. On remarque par exemple que, contrairement aux tendances générales des sondages depuis plusieurs mois, les candidats "establishment" sont en fait majoritaires. Plus important, un sondage a été réalisé chez les républicains du NH: 48% s'estimeraient satisfaits si Trump était le candidat républicain, mais 49 s'estimeraient insatisfaits. Le NH est généralement plus équilibré que beaucoup d'Etats en terme de répartition des votes, et le nombre de candidats côté GOP cette année accroît cette tendance, ce qui donne beaucoup plus d'importance au fait d'essayer de voir les "grands ensembles" des électorats. Rappelons que Pat Buchanan (leader d'extrême droite) en son temps (1996) a gagné la primaire du NH avec un électorat aussi très populiste, xénophobe.... Electorat que Trump arrive à solliciter à un degré plus haut, certes, tout en en ralliant d'autres (essentiellement par anti-élitisme). Mais Buchanan, comme Trump, a ce faisant suscité beaucoup d'antagonisme, y compris au sein du GOP. Et on l'a déjà souligné, mais le problème qui guette Trump est avant tout l'hostilité qu'il soulève, le faible nombre de gens qu'il laisse neutres. C'est tout avec lui ou tout contre lui, au GOP, mais aussi pour l'élection générale. Pas vraiment de marge significative entre les deux. Il faut réellement garder à l'esprit que Trump est certes fort, mais qu'une bonne partie de sa force, peut-être la plus grande partie, c'est en fait la faiblesse du GOP et des autres candidats, en bonne partie due..... A leur nombre. Il n'est que celui qui ressort le mieux sur cette scène très peuplée. 

 

Sinon, un changement de tendance par rapport à l'Iowa et à ce qui semblait se profiler pour cette primaire et d'autres: l'électorat féminin démocrate semble s'être tourné vers Sanders, alors qu'il était plus considéré comme acquis par Clinton quel que soit la configuration, le lieu ou le taux de participation. Ce ne sont plus seulement les femmes de moins de 30 ans qui tombent sous le charme du papy:sinterrogec:: les 30-59 ans tombent aussi comme des mouches. Y'a que les vieilles qui restent plus pro-Clinton. 

Modifié par Tancrède
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il y a 53 minutes, Tancrède a dit :

Faut attendre de voir la suite: une des choses que les résultats du NH ne disent pas à voix haute, c'est que Trump n'a gagné que parce que le côté républicain est surpeuplé. On remarque par exemple que, contrairement aux tendances générales des sondages depuis plusieurs mois, les candidats "establishment" sont en fait majoritaires. Plus important, un sondage a été réalisé chez les républicains du NH: 48% s'estimeraient satisfaits si Trump était le candidat républicain, mais 49 s'estimeraient insatisfaits. Le NH est généralement plus équilibré que beaucoup d'Etats en terme de répartition des votes, et le nombre de candidats côté GOP cette année accroît cette tendance, ce qui donne beaucoup plus d'importance au fait d'essayer de voir les "grands ensembles" des électorats. Rappelons que Pat Buchanan (leader d'extrême droite) en son temps (1996) a gagné la primaire du NH avec un électorat aussi très populiste, xénophobe.... Electorat que Trump arrive à solliciter à un degré plus haut, certes, tout en en ralliant d'autres (essentiellement par anti-élitisme). Mais Buchanan, comme Trump, a ce faisant suscité beaucoup d'antagonisme, y compris au sein du GOP. Et on l'a déjà souligné, mais le problème qui guette Trump est avant tout l'hostilité qu'il soulève, le faible nombre de gens qu'il laisse neutres. C'est tout avec lui ou tout contre lui, au GOP, mais aussi pour l'élection générale. Pas vraiment de marge significative entre les deux. Il faut réellement garder à l'esprit que Trump est certes fort, mais qu'une bonne partie de sa force, peut-être la plus grande partie, c'est en fait la faiblesse du GOP et des autres candidats, en bonne partie due..... A leur nombre. Il n'est que celui qui ressort le mieux sur cette scène très peuplée.

Sinon, un changement de tendance par rapport à l'Iowa et à ce qui semblait se profiler pour cette primaire et d'autres: l'électorat féminin démocrate semble s'être tourné vers Sanders, alors qu'il était plus considéré comme acquis par Clinton (...)

Est-ce le nombre des candidats républicains qui pose problème ou le fait qu'ils se maintiennent plus longtemps dans la course? Il me semble que, pendant longtemps, les candidats à la primaire ne renonçaient pas directement à cause de mauvais résultats, mais faute de moyens: un score médiocre dans les premiers états amenaient les financements à se détourner d'eux. Avec la jurisprudence de la Cour Suprême et les super-PACS, la donne a changé.

La situation des Républicains me rappelle ce qu'ils avaient vécu en 1996: déchirements, bataille au couteau, arrivée en lambeaux. Sauf que le survivant n'affrontera pas de président sortant..

Concernant Sanders, existe-t-il des informations sur les intentions de vote des afro-américains? On les présente comme acquis à H. Clinton, mais ils constituent une catégorie particulièrement frappée par la pauvreté et la crise économique. Donc potentiellement assez attentive à un discours "socialiste".

En fait 2016 me rappelle 2008. Ce que j'avais le plus admiré dans l'élection Obama, résidait dans la capacité des USA à faire émerger des outsiders politiques. Je commence à me dire que le même phénomène pourrait se produire dans les deux partis!

Modifié par Desty-N
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28 minutes ago, Desty-N said:

Est-ce le nombre des candidats républicains qui pose problème ou le fait qu'ils se maintiennent plus longtemps dans la course? Il me semble que, pendant longtemps, les candidats à la primaire ne renonçaient pas directement à cause de mauvais résultats, mais faute de moyens: un score médiocre dans les premiers états amenaient les financements à se détourner d'eux. Avec la jurisprudence de la Cour Suprême et les super-PACS, la donne a changé.

 

Même avant Citizens United, la tendance était déjà là: plus de fric injecté en politique, plus d'organisations de plus grande taille collectant des fonds (de riches individus, d'entreprises et réseaux d'entreprises, de collectivités....), plus de médiatisation et de moyens de collecte.... Est-ce aussi une conséquence de l'inflation constante des frais de campagne depuis des décennies, au point de voir les dépenses nécessaires véritablement changer de dimension, nécessitant de ce fait la structuration d'un secteur économique permanent dédié au financement et à l'organisation de l'économie du système politique (une tragédie en soi)? En bonne partie. 

Quoiqu'il en soit, quand on parle du cas particulier de la présidentielle, on voit en effet aujourd'hui qu'il suffit à un candidat d'avoir un milliardaire/"très millionnaire" dans la fouille pour pouvoir durer, même en sous-régime, jusqu'au bout (cad le SuperTuesday, cette année le 1er mars), voire envisager une candidature en indépendant à la générale si le financement est sérieux et que la personne est ambitieuse au point de tenter ce gambit non pour se faire élire (aucune chance), mais pour "renégocier sa position" vis-à-vis de son parti. Les financements se détournent souvent de candidats perçus comme étant en perte de vitesse, cela reste une constante; mais il reste quand même pour certains (image personnelle forte, relations/connections importantes, candidature religieuse et/ou idéologique) un suivisme de conviction, qui tient nettement plus contre vents et marées, au moins dans une certaine mesure, et qui, via l'évolution de ce secteur économique de la politique, a atteint un niveau critique qui n'existait pas vraiment jusqu'à une période récente où les montants investis dans la politique étaient non seulement plus bas (en absolu et proportionnellement à l'économie du temps), mais aussi nettement plus contrôlés par les organismes centraux des partis (au niveau des Etats) et de leurs conventions nationales (puisqu'il n'y a pas un parti démocrate et un parti républicain au niveau national: ce sont des "confédérations", en quelque sorte: les partis sont au niveau des Etats). 

Parce qu'on parle bien ici aussi bien des PACs (qui existent depuis très longtemps) et SuperPACs, soit le "soft money", théoriquement pas contrôlé par les candidats ou les partis, que de l'argent des campagnes, le "hard money": les deux ont connu une croissance hors de proportion. Et les deux permettent de durer. Sanders a tellement réussi à créer son effet qu'il ne carbure qu'au "hard money" (l'argent récolté par sa campagne, directement), ayant refusé d'avoir un SuperPAC, tout comme Trump d'ailleurs. 

L'un des autres à côtés de l'évolution politique en matière de médiatisation, de financement et de fonctionnement du système, c'est pas seulement que beaucoup plus de candidats peuvent durer jusqu'au bout.... C'est aussi, à l'opposé.... Qu'ils commencent BEAUCOUP PLUS TOT!!! Qu'on considère que la présente campagne des primaires a en fait commencé fin 2014!!!! Et qu'elle a commencé à battre son plein il y a un an! C'était une tendance déjà amorcée depuis un bail, et elle a même certains bons côtés (un candidat comme Sanders a ainsi pu monter en puissance, parce qu'il partait vraiment de très loin), mais imaginez le coût! 

Quote

Concernant Sanders, existe-t-il des informations sur les intentions de vote des afro-américains? On les présente comme acquis à H. Clinton, mais ils constituent une catégorie particulièrement frappée par la pauvreté et la crise économique. Donc potentiellement assez attentive à un discours "socialiste".

Pour l'instant encore, les Afro-Américains sont très largement pro-Clinton: c'est un des électorats des Clinton les plus fidèles de façon continue depuis très longtemps, Bill restant considéré comme le premier "président noir" (et pas juste parce qu'il sortait le saxo de temps en temps), et souvent d'ailleurs nettement plus "noir" qu'Obama. Les grandes organisations afro-américaines sont engagées côté Clinton (même si on peut imaginer qu'un Sanders marquant des points les verrait renégocier leur allégeance) et Clinton a beaucoup travaillé cet électorat au corps, surtout en vue de la primaire qui est considérée comme son "firewall", celle de la Caroline du Sud, désormais la plus attendue avant le SuperTuesday (j'arrive toujours pas à comprendre pourquoi les médias US parlent aussi peu de celle du Nevada). Il faut voir à quel point le "travail au sol" de l'organisation de Sanders sera efficace et si elle retournera une part significative de cet électorat. Etant donné qu'il a réussi à frapper fort dans l'électorat féminin adulte et dans la classe ouvrière blanche, deux électorats clintoniens, en plus de sa mainmise étonnamment forte chez les étudiants et jeunes adultes, on peut se dire qu'il saura mettre à profit les 2 semaines et quelques qui restent (enfin.... Y'a le Nevada entre les deux.... Mais tout le monde semble s'en foutre). 

Fondamentalement, cet électorat est important pour Sanders, mais pas autant que, plus largement, l'enjeu de faire venir un grand nombre de primo-votants et personnes participant peu aux élections et au processus politique (dégoûtés/désenchantés, dégoûtés d'avance, ignoramus, flemmards....), qu'ils soient ou non noirs, qu'ils soient vieux ou jeunes, hommes ou femmes, religieux ou non.... C'est son principal but, et le seul moyen qu'il a de donner corps à son message en changeant certains équilibres de la vie politique et électorale. Il a réussi le coup dans le NH, c'était moins le cas en Iowa où il avait certes rameuté nettement plus de monde que la moyenne des primaires, mais pas autant qu'Obama en 2008 qui avait atteint un sommet en la matière. 

Modifié par Tancrède
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La vedette de la soirée étant John Kasich, j'ai voulu en savoir plus sur sa visite au président Nixon en 1970.

https://news.google.com/newspapers?nid=1129&dat=19701223&id=jdlaAAAAIBAJ&sjid=0WwDAAAAIBAJ&pg=5058,3685414&hl=fr

 (Pittsburgh Post-Gazette, 23 décembre 1970, p.6)

Contactée ce soir à la maison Mme Ann Kasich [sa mère] a dit que sa lettre à Nixon concernait l'économie, le Vietnam et les manifestations étudiantes. Il n'est pas en faveur des manifestations étudiantes, a dit Mme Kasich. "En fait il fait partie d'un groupe de l'université d'État d'Ohio qui écrit au gouvernement d'Hanoi pour demander de relâcher les prisonniers de guerre américains", indique-t-elle.

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Un autre point de cette primaire qui remet certaines patates au fond du sac pour Sanders, malgré la vague d'enthousiasme qui le porte..... Rappelons que le but principal de ces primaires est d'empocher des délégués des partis de chaque Etat pour en avoir la majorité lors de la convention nationale qui décidera du nom du candidat à la générale..... Sanders a emporté hier 15 délégués, contre 8 à Clinton.... Mais il y a aussi ce système particulier des "super délégués", ces délégués non élus, mais choisis/cooptés par les instances des partis dans chaque Etat, (généralement des élus en poste ou ex élus), qui n'ont aucun mandat et choisissent qui ils veulent quelle que soit la tendance des primaires, leur ralliement se faisant par campagne de séduction des candidats, derrière des portes closes. Et hier, ceux du NH ont parlé: 6 d'entre eux sont ralliés à Clinton, 2 ne se prononçant apparemment pas encore. Ce qui fait que Clinton ressort du NH avec 14 délégués, contre 15 à Sanders, malgré une victoire énorme du sénateur du Vermont (60% contre 38). Avec la récolte faite un Iowa (1 délégué de plus seulement que Sanders.... Mais tous les super délégués), pourtant un match nul de fait, Clinton est en fait en tête avec 44 délégués contre 36. 

Ca ressemble aussi à ça un avantage institutionnel. Sanders aura besoin de créer un effet encore plus important pour non seulement emporter d'autres Etats, mais surtout créer une impression de mouvement massif qui pourra rallier des organisations, des élus en place, et par là, des super délégués en nombre conséquent (vu qu'ils représentent 20% du total des délégués à la Convention Nationale). C'est une bataille dans le sens de la montée, pour lui. 

Modifié par Tancrède
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Penses-tu que lors de sa convention le parti démocrate pourrait choisir un candidat qui aura perdu la grande majorité des  élections tout en ayant plus de délégués au total -  un candidat d'appareil plutôt qu'un candidat populaire, c'est imaginable ? ça ne serait pas très porteur ... et ça donnerait des billes au camp d'en face non ?

Modifié par Lezard-vert
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23 minutes ago, kalligator said:

Je trouve qu'un duel Trump vs Sander offrirait une vraie alternative, deux candidats quelques peu en dehors du sérail habituel..

Je n'ose imaginer une Amériques Sandersienne, et un royaume uni Corbynien!!!

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il y a 5 minutes, g4lly a dit :

Je n'ose imaginer une Amériques Sandersienne, et un royaume uni Corbynien!!!

Et puis n'oublions pas que le président n'est pas tout: les années Obama ont bien montrées que le sénat / la chambre peuvent largement bloquer les promesses du président... 

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2 minutes ago, Wallaby said:

Ce n'est pas comparable. Corbyn veut mettre à la casse les missiles trident. Il n'y a pas d'antimilitarisme chez Sanders pour autant que je sache.

Comme Lézard Vert je m'étonnais plus d'un drôle de retour en grâce des "socialistes" dans des pays profondément libéraux/conservateur, voir même prescripteur dans ce domaine.

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