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Un petit chiffre intéressant sur le SuperTuesday et Donald Trump (et non, on ne parlera pas comme Rubio de la taille des mains de Trump, et de ce que ça suppose pour la taille d'autre chose): "l'effet Trump" mesuré sur le SuperTuesday, c'est 3,3 millions d'électeurs républicains (pour beaucoup, sinon la plupart, des nouveaux inscrits) en plus par rapport à 2008 (depuis 2008, ça avait plutôt baissé), pour un total de 8,3 millions. Côté démocrate, c'est étrangement l'effet inverse: 8,2 millions en 2008 avec l'effet Obama, et 5,5 millions cette année (ce qui est un bon niveau historiquement, même un très bon). Ce n'est pas entièrement révélateur de la situation des autres Etats, attention: des Etats où un candidat, surtout un "motivant" a un peu de temps pour faire campagne et travailler au sol ont des niveaux de participation parfois beaucoup plus élevé que ceux du SuperTuesday où le candidat est "dilué" dans beaucoup d'endroits en très peu de temps, ce qui en fait favorise les candidats plus "médiatiques" et avec une image déjà forte et établie, que ceux qui réussissent mieux au contact acharné au sol, soit une bonne configuration pour Trump et Clinton, et une moins bonne pour Sanders qui n'a pas vraiment été le chouchou des médias. Bref, Sanders n'a pas eu le temps d'accroître son "effet", et son shuntage médiatique (qui continue encore partiellement aujourd'hui) l'a aussi beaucoup handicapé. 

Néanmoins, le chiffre de Trump parle fort: la direction du GOP se félicite de cette affluence tout comme elle se félicitait de l'audimat des débats, tout en niant que ce soit exclusivement ou même particulièrement lié à Trump (alors que ça c'est plutôt beaucoup vu quand il a shunté des débats et divisé l'audience de moitié ce faisant). Certains parlent en fait d'une OPA de Trump sur un GOP qui changerait complètement de nature dans un futur proche; c'est peut-être un peu exagéré, mais si on parle bien d'une telle proportion de nouveaux entrants dans le parti qui viendraient pour Trump ET resteraient à l'avenir, avec une part conséquente d'entre eux s'impliquant dans la vie du parti, alors oui, ce sera le cas. Il pourra remercier les médias, au lieu de les insulter: aucun candidat n'a jamais eu une telle couverture continue depuis le début de sa campagne, sans que rien ne la justifie pendant très longtemps; les commentateurs qui dézinguent sa vacuité et sa vulgarité, et déplorent sa popularité, feraient bien de se regarder en face dans un miroir au lieu de se plaindre ou de pointer la connerie des électeurs du doigt. Ce sont eux et exclusivement eux qui lui ont donné une tribune permanente et gratuite, ainsi qu'un ordre de priorité absolu dans le temps d'attention américain depuis  8 mois. Et ça juste pour l'audience, en aucun cas parce que c'était demandé par "le public", ou justifié par l'évolution de la campagne: ils ont créé la demande, ou plutôt l'ont rendue massive, et se sont gobergés dans le combat de chien qu'ils condamnent ensuite vertueusement. Evidemment, l'establishment du GOP a aussi sa part de faute, puisqu'il a tout fait pour ouvrir la voie à un créneau populiste désireux de les renverser à n'importe quel prix. 

 

 

EDIT: une note inattendue et quelque part amusante et dérangeante.... Louis Farrakhan, leader du groupe Nation of Islam (suprémacistes noirs musulmans), a déclaré son soutien pour Donald Trump, alors que les talk shows sont encore sur la polémique du soutien (refusé, nié ET accepté, Trump-Style) de l'ex-dignitaire du KKK et suprémaciste blanc David Duke.... On sait que les groupes de suprémacistes s'entendent en fait bien entre eux, étant d'accord pour dire que leurs objectifs ultimes sont des nations séparées et exclusivistes.... Mais le voir comme ça, ça fait juste rire et gasper en même temps. Pour la note, le point fort de l'argument de Farrakhan en faveur de Trump fut: "c'est le seul candidat à s'être tenu devant la communauté juive et a dit qu'il ne voulait pas de leur argent"..... Edifiant. Mais il n'a rien dit sur la position de Trump sur l'Islam.

Modifié par Tancrède
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il y a 16 minutes, Tancrède a dit :

Un petit chiffre intéressant sur le SuperTuesday et Donald Trump (et non, on ne parlera pas comme Rubio de la taille des mains de Trump, et de ce que ça suppose pour la taille d'autre chose): "l'effet Trump" mesuré sur le SuperTuesday, c'est 3,3 millions d'électeurs républicains (pour beaucoup, sinon la plupart, des nouveaux inscrits) en plus par rapport à 2008 (depuis 2008, ça avait plutôt baissé), pour un total de 8,3 millions. Côté démocrate, c'est étrangement l'effet inverse: 8,2 millions en 2008 avec l'effet Obama, et 5,5 millions cette année (ce qui est un bon niveau historiquement, même un très bon). Ce n'est pas entièrement révélateur de la situation des autres Etats, attention: des Etats où un candidat, surtout un "motivant" a un peu de temps pour faire campagne et travailler au sol ont des niveaux de participation parfois beaucoup plus élevé que ceux du SuperTuesday où le candidat est "dilué" dans beaucoup d'endroits en très peu de temps, ce qui en fait favorise les candidats plus "médiatiques" et avec une image déjà forte et établie, que ceux qui réussissent mieux au contact acharné au sol, soit une bonne configuration pour Trump et Clinton, et une moins bonne pour Sanders qui n'a pas vraiment été le chouchou des médias.

Intéressant.

En simplifiant, et surtout en supposant - ce qui reste à voir - qu'un effet similaire soit observé pour les Etats qui doivent encore se prononcer, il y aurait donc un "effet Trump" largement parallèle à l' "effet Obama" observé à l'époque.

En somme, Trump serait l'Obama de 2016.

 

Il y a 5 heures, LBP a dit :

Que va devenir l'Amérique si Trump gagne ???? Les relations US/europe seront houleuses ?

Si Trump gagne ? Voyons, c'est simple : l'Amérique sera grande à nouveau !

... Ben oui, si Trump est en 2016 ce qu'Obama a été en 2008, il faut s'attendre à ce qu'il réussisse dans ce qu'il entreprendra, tout comme Obama a réussi dans ce qu'il a entrepris :smile:

Faut réfléchir un peu, mince. C'est pas difficile à comprendre, c'est la pure logique, quoi :tongue:

Obama a "vendu" entre autres choses une Amérique de l'harmonie et de l'égalité des chances quelle que soit la race, un pays qui ne s'engagerait pas dans des affrontements et des guerres inconsidérées, un système de santé performant, le retour de la croissance enfin. Et c'est bien ce qui est arrivé. (*)

Trump "vend" entre autres choses une Amérique où les plus défavorisés peuvent retrouver du travail parce qu'on n'exporte plus les emplois à l'étranger et que l'immigration clandestine ne crée pas une concurrence gênant l'accès aux emplois qui restent, un pays qui recourt à la force pour défendre ses intérêts mais ne se mêle pas de soutenir des rebelles islamistes ni de provoquer d'autres puissances, un pays qui gagne, gagne et gagne encore. Et c'est bien ce qui arrivera.

La première année de ses mandats, en 2009, Obama a reçu le Prix Nobel de la Paix, récompense délivrée en quelque sorte à crédit, tenant compte de ce qu'il allait - certainement - accomplir. Il faudra trouver un Prix à attribuer à Trump dès 2017, à crédit pour lui aussi - puisque c'est sûr.

 

(*) Ami lecteur, attention : ces phrases contiennent une dose d'ironie. Sauras-tu la percevoir ?

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http://www.politico.com/magazine/gallery/2016/02/southern-black-churches-2016-000619?slide=0

Diaporama sur le thème des pasteurs noirs du Sud qui ne savent plus à quel saint se vouer après que "saint Obama" n'ait pas exaucé leurs prières en 8 ans de mandat. La dernière image est tirée d'une cérémonie de soutien à Trump de dirigeants religieux noirs d'un dirigeant religieux noir (*) à Manassas en Virginie le 2 décembre 2015.

(*) qui a des petits problèmes avec son conseil d'administration depuis qu'il a mis son église en redressement judiciaire : http://www.examiner.com/article/pastor-has-been-stripped-of-financial-power-of-church-he-started-31-years-ago

Modifié par Wallaby
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Si j'ai bien compris le parti républicain veut utiliser les vieilles tactiques politiciennes pour arrêter Trump.

Romney appelle à voter utile contre trump dans les prochains états (qui seront "winner-take-all")

Les 3 candidats hors Trump resteraient en piste jusqu'à la convention de novembre, empêchant Trump d'avoir les 1300 délégués, et ils s'entendraient entre eux pour choisir le nominé.

Je ne pense pas que cette tactique fasse plaisir à beaucoup d'électeurs et pourrait se retourner contre eux.

 

 

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Le 5/3/2016à13:58, Tancrède a dit :

La dernière fois qu'un candidat a été imposé de cette façon, c'était en 1968, à la Convention Nationale.... Démocrate. Le vice président Hubert Humphrey a été imposé à la dernière minute (par Johnson, qui ne se représentait pas) contre Eugene McCarthy et George McGovern, les candidats les plus populaires (après l'assassinat de Bobby Kennedy) sortis du processus des primaires. Le résultat fut spectaculaire: scandale dans le parti, divisions extrêmes, chute de la participation côté démocrate, émeutes dans les rues de Chicago déclenchant une répression par la police (qui braqua l'opinion américaine en faveur de l'ordre), Nixon élu dans un fauteuil, et avant cela, dans la convention elle-même, des émeutes et des attaques physiques sur tout ce qui ressemblait de près ou de loin à un cacique du parti. C'est face à cette réaction que le parti démocrate a mis en place l'actuel système des primaires/caucuses où le vote populaire a un vrai poids (même si sérieusement pondéré par les super délégués de divers types et le poids de la structure du parti et des "political machines"); jusqu'à cette convention de Chicago en 68, le vote était surtout pour le show. 

Et encore, à cette époque la poussée anti-establishment n'avait eu lieu que d'un côté du système bipartite, pas comme aujourd'hui avec Sanders menaçant sérieusement Clinton.

Et bien sûr, quels que soient les doutes qui commençaient à poindre sur la guerre du Vietnam, l'Amérique était depuis longtemps dans une longue phase de forte croissance économique qui d'ailleurs n'était pas terminée, le pays ne se connaissait pas de menace de déclassement, et surtout l'idée de la possibilité de l'ascension sociale était bien vivante et bien concrète, le pays était nettement moins inégalitaire qu'il ne l'est depuis devenu, et le chômage était relativement rare et de plus a priori temporaire.

Aujourd'hui, avec une classe moyenne dont les revenus n'ont pas progressé depuis une génération alors que ceux des plus aisés ont beaucoup augmenté, une crise économique qui n'a pas permis au taux de population employée de remonter depuis 2009 - la baisse du chômage est essentiellement due aux sorties du marché du travail c'est-à-dire aux découragés - et pas de voie de sortie crédible à l'horizon, bref le déclassement vécu par beaucoup alors que l'idée comme quoi l'ascension sociale serait réellement possible a pour le moins beaucoup de plomb dans l'aile... le résultat risquerait d'être encore plus spectaculaire.

Ou pas ? Après tout, l'apathie politique existe aussi aux Etats-Unis... qui sait, l'opération pourrait se passer relativement calmement. Il y aurait des dégâts bien sûr, et peut-être très profonds, mais plutôt dans le long terme.

Une seule conséquence pratiquement certaine : Hillary Clinton serait élue dans un fauteuil. Ce qui il est vrai peut sembler largement préférable aux principaux chefs républicains, après tout il n'y a pas tant de différences entre eux et Clinton, et c'est une politicienne qui disons a les mêmes sources de revenu... pour ne pas dire qu'elle mange aux mêmes râteliers.

Les conséquences de long terme pourraient être dangereuses en revanche. Le risque, c'est bien de convaincre beaucoup d'Américains qu'ils ne vivent plus en démocratie.

 

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1 minute ago, Alexis said:

Et encore, à cette époque la poussée anti-establishment n'avait eu lieu que d'un côté du système bipartite, pas comme aujourd'hui avec Sanders menaçant sérieusement Clinton.

Et bien sûr, quels que soient les doutes qui commençaient à poindre sur la guerre du Vietnam, l'Amérique était depuis longtemps dans une longue phase de forte croissance économique qui d'ailleurs n'était pas terminée, le pays ne se connaissait pas de menace de déclassement, et surtout l'idée de la possibilité de l'ascension sociale était bien vivante et bien concrète, le pays était nettement moins inégalitaire qu'il ne l'est depuis devenu, et le chômage était relativement rare et de plus a priori temporaire.

Nettement moins inégalitaire tant que tu restais sur la population blanche qui, il est vrai à cette époque, représentait une telle proportion du pays que c'était la seule qui comptait vraiment lourdement en politique et dictait en grande partie la réalité statistique.... Mais si tu incluais les populations noires, latino et asiatiques, mais aussi les femmes, dans une perspective statistique plus fine des inégalités socio-économiques, tu aurais quand même un portrait moins unilatéral. Cependant, évidemment, le mouvement général de polarisation des richesses vers le sommet de la pyramide sociale, mais aussi en terme de concentration géographique du capital, depuis cette époque, est absolument spectaculaire. 

Après, tu fais bien de noter le versant psychologique de l'histoire: la croyance au rêve américain, ou, moins lyriquement, à la possibilité d'ascension sociale pour qui joue le jeu dans les règles, était encore bien vivace et dominante, à l'inverse d'aujourd'hui où le sentiment que le jeu est complètement truqué et plus que lourdement biaisé en faveur de l'élite, voire explicitement CONTRE le reste de la population (selon des modalités et à des degrés divers), est absolument dominant. 

Quote

Aujourd'hui, avec une classe moyenne dont les revenus n'ont pas progressé depuis une génération alors que ceux des plus aisés ont beaucoup augmenté, une crise économique qui n'a pas permis au taux de population employée de remonter depuis 2009 - la baisse du chômage est essentiellement due aux sorties du marché du travail c'est-à-dire aux découragés - et pas de voie de sortie crédible à l'horizon, bref le déclassement vécu par beaucoup alors que l'idée comme quoi l'ascension sociale serait réellement possible a pour le moins beaucoup de plomb dans l'aile... le résultat risquerait d'être encore plus spectaculaire.

Il y a quand même eu une vraie création nette d'emplois..... Les problèmes sont plutôt, dans ce tableau:
- que cette création a été nettement insuffisante, une chose partiellement masquée, comme tu le pointes, par le nombre de sorties du marché du travail
- la stagnation des revenus, qui persiste
- la qualité des emplois créés: c'est ENFIN devenu un élément du discours politique courant, au moins dans une partie de la classe politique, mais il peut enfin être dit dans les médias que les emplois perdus sont pour beaucoup des "middle class jobs" et que ceux créés sont essentiellement des emplois précaires et/ou mal payés. La proportion de "bons" jobs (définition variant selon l'endroit aux USA, mais essentiellement liés au coût local de la vie et aux perspectives que le job offre.... Ou celles qu'il a de durer) est réduite, et renvoie à quantité de problèmes sur la faible aptitude qu'a une part énorme et croissante de la population à pouvoir planifier un peu sa vie quelques années à l'avance: plans de financement des retraites, des emprunts immobiliers, de l'assurance santé (dépendante de l'employeur, impliquant des conséquences massives sur le niveau et le coût de la santé aux USA) et des études des enfants. 
- des détails comme ce qui avait été mentionné dans un autre sujet, à savoir que même cette masse d'emplois partiels/précaires créée implique un petit faussement de la comptabilité nationale, étant donné que les USA chiffreraient avant tout le nombre d'emplois créés, pas le nombre de personnes embauchées, sachant que beaucoup de ces jobs sont cumulés par pas mal de gens forcés d'en avoir plusieurs. Je ne sais pas dans quelle mesure, si c'est vraiment le cas, ça fausse les statistiques, mais ça doit jouer. 
- le fait est qu'il n'y a pas tant d'investissement que ça, dans l'ensemble, si on déduit du montant officiel de l'investissement des choses comme les transactions sur l'immobilier existant, les achats de bons du Trésor et de dette privée et, en général, une bonne partie des mouvements de capitaux de court terme. L'investissement réel, au sens où on voudrait l'entendre, n'est pas si génial. Et ce encore plus si on enlève la dernière bulle en date, celle du pétrole et du gaz de schiste, qui commence à se dégonfler après 6-7 ans de gabegie. 
- dernier point: l'extrême faiblesse de l'investissement en infrastructure, tant au niveau national que dans chaque Etat, pose de sérieux problèmes de perspectives/opportunités d'activité et d'emploi, et ce encore plus quand on regarde l'état actuel de l'infrastructure américaine. 

Quote

 

Ou pas ? Après tout, l'apathie politique existe aussi aux Etats-Unis... qui sait, l'opération pourrait se passer relativement calmement. Il y aurait des dégâts bien sûr, et peut-être très profonds, mais plutôt dans le long terme.

Une seule conséquence pratiquement certaine : Hillary Clinton serait élue dans un fauteuil. Ce qui il est vrai peut sembler largement préférable aux principaux chefs républicains, après tout il n'y a pas tant de différences entre eux et Clinton, et c'est une politicienne qui disons a les mêmes sources de revenu... pour ne pas dire qu'elle mange aux mêmes râteliers.

Les conséquences de long terme pourraient être dangereuses en revanche. Le risque, c'est bien de convaincre beaucoup d'Américains qu'ils ne vivent plus en démocratie.

 

L'apathie politique est extrêmement forte aux USA, tout comme l'inertie (la proportion de l'électorat qui va continuer à voter selon ses habitudes et pour le type de politicien qu'elle connaît), même si ça peut sembler moins vrai pour le cas particulier de l'élection présidentielle (annonciatrice de futures tendances?). Sanders n'a pour l'instant pas réussi à suffisamment vaincre cette apathie en mobilisant assez de nouveaux électeurs; il faudra voir s'il arrive à transformer sa candidature en mouvement permanent et d'importance, mais ça c'est pour le futur. 

Ceci dit l'élection de Clinton à la présidence est tout sauf sûre, même contre un candidat républicain ridicule: un des effets d'une telle élection (Clinton la peu enthousiasmante contre une caricature républicaine) pourrait par exemple être une faible participation, qui rendrait toutes ses chances à la droite. Rappelons que les victoires de Clinton dans les Etats du sud se sont faites avec un électorat noir certes très favorable à Mme Bill Clinton..... Mais avec une participation en berne (pas en Bernie, ça on l'a constaté), y compris chez les afro-ricains. Le surcroît de participation démocrate, même s'il est loin de l'effet Obama, n'a pour l'instant été du qu'à Sanders. 

Et même si Clinton est élue, et même si elle est pressée par une "nouvelle gauche" animée par Bernie Sanders et Elizabeth Warren (plus Tulsi Gabbard si elle se lance réellement dans l'aventure), la politique restera largement bloquée par une Chambre républicaine (ça c'est garanti) et un Sénat du coup assez impuissant même s'il repasse à gauche (encore pas sûr), et sans doute pas trop peuplé par les éléments les plus à gauche des démocrates. Donc un relatif immobilisme et des progrès au mieux minimes sont la perspective la plus probable. 

Ce qui, comme toi, me fait craindre -et aussi parce que c'est fondamentalement le genre de scénario qu'on voit poindre en Europe- non ceux que les médias appellent aujourd'hui des démagogues/populistes (comme Sanders, voire même Trump), mais ceux qui viendront APRES eux, quand, dans un ou deux mandats, la situation n'aura pas vraiment changé, laissant les actuelles dynamiques socio-économiques continuer sur leur lancée. S'il y en a que les programmes de Sanders font paniquer, ils devraient essayer de voir le genre de personnes qui vont devenir populaires si on ne l'écoute pas un peu. 

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il y a 49 minutes, Tancrède a dit :

- dernier point: l'extrême faiblesse de l'investissement en infrastructure, tant au niveau national que dans chaque Etat, pose de sérieux problèmes de perspectives/opportunités d'activité et d'emploi, et ce encore plus quand on regarde l'état actuel de l'infrastructure américaine. 

 

Tu conseilles quoi comme documents ou sources pour voir l'état de ces infrastructures? L'ASCE est-ce une bonne source selon toi?

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Il y a 1 heure, Alexis a dit :

Aujourd'hui, avec une classe moyenne dont les revenus n'ont pas progressé depuis une génération alors que ceux des plus aisés ont beaucoup augmenté, une crise économique qui n'a pas permis au taux de population employée de remonter depuis 2009 - la baisse du chômage est essentiellement due aux sorties du marché du travail c'est-à-dire aux découragés - et pas de voie de sortie crédible à l'horizon, bref le déclassement vécu par beaucoup alors que l'idée comme quoi l'ascension sociale serait réellement possible a pour le moins beaucoup de plomb dans l'aile... le résultat risquerait d'être encore plus spectaculaire.

Humpf...

Cette idée du taux d'emploi qui ne remonte pas est largement répandue et fausse. En longue période, d'après les stats officielles qui servent aussi à certain à prétendre que le taux d'emploi ne remonte pas, ça donne ça :

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Si on resserre la tranche d'âge, pareil. Idem pour les seniors : on est toujours globalement au dessus des taux d'emploi des années 70 et précédentes par exemple. En ratio de la population totale et sur une période encore encore plus grande :

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En revanche, en revanche, un point parfaitement clair, c'est que (chut ! ne le répétez pas !) : tout ça, c'est de la faute des femmes. Taux d'emploi des hommes de 25 à 54 ans :

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5 minutes ago, Boule75 said:

Humpf...

Cette idée du taux d'emploi qui ne remonte pas est largement répandue et fausse. En longue période, d'après les stats officielles qui servent aussi à certain à prétendre que le taux d'emploi ne remonte pas, ça donne ça :

 

Si on resserre la tranche d'âge, pareil. Idem pour les seniors : on est toujours globalement au dessus des taux d'emploi des années 70 et précédentes par exemple. En ratio de la population totale et sur une période encore encore plus grande :

 

En revanche, en revanche, un point parfaitement clair, c'est que (chut ! ne le répétez pas !) : tout ça, c'est de la faute des femmes. Taux d'emploi des hommes de 25 à 54 ans :

 

 

 

Cette dernière précision est bienvenue, car on ne peut comparer que ce qui est comparable: les années 70 sont le moment pivot où les femmes entrent en nombre sur le marché du travail là où, jusqu'aux années 60 environs (décennie de la première génération de femmes faisant massivement des études), la femme au foyer est encore la norme absolue. Et c'est à partir des années 80 que la majorité des foyers américains avec enfants ne peut plus vivre sur un seul salaire. Donc présenter les taux d'emplois sur une période remontant aux périodes précédant les années 70-80 est problématique, puisque ne reposant pas sur le même paradigme socio-économique. Il serait plus juste peut-être de pondérer ces observations génériques en incluant un compte par foyer (plutôt que par individu), mais aussi une mesure du niveau de vie autorisé par les emplois concernés (et donc la nature/le type d'emploi ainsi représentés, le caractère précaire/temporaire devant être mis en avant), et ce afin de mieux appréhender le concept général de "classe moyenne" (et ce que ça suppose en terme de niveau de vie, de capacité de voir venir, de perspectives pour les individus ET leurs enfants) auquel tous ces éléments dont nous parlons reviennent inévitablement, et sur lequel reposent la nuptialité et la natalité, le taux d'éducation, le taux d'endettement individuel, le niveau d'optimisme, la réalité de la politique d'immigration (ou de la non politique en la matière.... Qui laisse faire ce qu'on ne veut pas non plus voter).... Et ultimement, la stabilité sociale et politique. 

Mais ces observations faites, on peut quand même voir que le taux d'emploi est historiquement bas dans ce nouveau paradigme où femmes et hommes sont désormais intégrés comme un tout sur le marché du travail. 

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il y a 25 minutes, Tancrède a dit :

Cette dernière précision est bienvenue, car on ne peut comparer que ce qui est comparable: les années 70 sont le moment pivot où les femmes entrent en nombre sur le marché du travail là où, jusqu'aux années 60 environs (décennie de la première génération de femmes faisant massivement des études), la femme au foyer est encore la norme absolue. Et c'est à partir des années 80 que la majorité des foyers américains avec enfants ne peut plus vivre sur un seul salaire. Donc présenter les taux d'emplois sur une période remontant aux périodes précédant les années 70-80 est problématique, puisque ne reposant pas sur le même paradigme socio-économique.

Nous sommes d'accord, c'est pour ça que j'ai rajouté le taux d'emploi des hommes seulement, qui me paraît outrageusement significatif d'un point de vue sociologique :-)

En revanche, ceux qui affirment que "le taux d'emploi ne remonte pas sous Obama" ont tort : il remonte comme peut remonter un taux d'emploi, c'est à dire pas si vite que ça, sauf à verser dans des prévisions de croissance de 5% annuel (Sanders...) et/ou à rentrer en guerre. La courbe ressemble tout à fait à celle du début des années 90, par exemple. Les niveaux bas découlent surtout du fait que 2008 fut la pire récession depuis 1929, de très loin.

Citation

Il serait plus juste peut-être de pondérer ces observations génériques en incluant un compte par foyer (plutôt que par individu), mais aussi une mesure du niveau de vie autorisé par les emplois concernés (et donc la nature/le type d'emploi ainsi représentés, le caractère précaire/temporaire devant être mis en avant), et ce afin de mieux appréhender le concept général de "classe moyenne" (et ce que ça suppose en terme de niveau de vie, de capacité de voir venir, de perspectives pour les individus ET leurs enfants) auquel tous ces éléments dont nous parlons reviennent inévitablement, et sur lequel reposent la nuptialité et la natalité, le taux d'éducation, le taux d'endettement individuel, le niveau d'optimisme, la réalité de la politique d'immigration (ou de la non politique en la matière.... Qui laisse faire ce qu'on ne veut pas non plus voter).... Et ultimement, la stabilité sociale et politique. 

Mais ces observations faites, on peut quand même voir que le taux d'emploi est historiquement bas dans ce nouveau paradigme où femmes et hommes sont désormais intégrés comme un tout sur le marché du travail. 

Evolution du revenu médian par foyer corrigé de l'inflation : ou back to 1996. C'est évidemment une indication trop composite pour être honnête : le prix des PC a chuté, mais celui de l'éducation supérieur a explosé je crois => on a bien le sentiment que certaines choses essentielles coûtent bcp plus cher...

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Modifié par Boule75
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37 minutes ago, Boule75 said:

Nous sommes d'accord, c'est pour ça que j'ai rajouté le taux d'emploi des hommes seulement, qui me paraît outrageusement significatif d'un point de vue sociologique :-)

En revanche, ceux qui affirment que "le taux d'emploi ne remonte pas sous Obama" ont tort : il remonte comme peut remonter un taux d'emploi, c'est à dire pas si vite que ça, sauf à verser dans des prévisions de croissance de 5% annuel (Sanders...) et/ou à rentrer en guerre. La courbe ressemble tout à fait à celle du début des années 90, par exemple. Les niveaux bas découlent surtout du fait que 2008 fut la pire récession depuis 1929, de très loin.

Evolution du revenu médian par foyer corrigé de l'inflation : ou back to 1996. C'est évidemment une indication trop composite pour être honnête : le prix des PC a chuté, mais celui de l'éducation supérieur a explosé je crois => on a bien le sentiment que certaines choses essentielles coûtent bcp plus cher...

 

Oui, et le coût de la téléphonie a explosé, étant donné que par rapport au premier mandat Clinton, on a un tout nouveau produit devenu courant entre les mains.... Qui est essentiellement un PC qui tient dans la main. Evidemment, tout le monde n'a pas un smartphone, mais dans l'ensemble, la téléphonie portable (et ses à-côtés, notamment les forfaits changeants sans arrêt, et à renouveler plus souvent, la moins grande durabilité de l'objet....) est un surcoût structurel qui s'est imposé entre-temps comme une norme sociale et économique à laquelle il est difficile d'échapper. Tout comme Internet. D'autant plus qu'aux USA, les coûts de la téléphonie et d'internet sont élevés, le tout pour une prestation généralement de mauvaise qualité (ce qui pousse plus qu'ailleurs à prendre des contrats plus chers sans pour autant que ce soit génial). 

Plus que beaucoup d'autres coûts aussi aux USA: la santé fait mal. Elle est TRES chère (les prestations, et surtout les médocs), de qualité plutôt mauvaise pour la grande majorité des gens, et très incitative à la surconsommation sans beaucoup d'accès à l'information pour compenser (pas qu'elle manque: elle pêche par surabondance voulue et illisibilité). Ajoute le coût de l'immobilier urbain dans les bassins d'emploi qui comptent (et le coût de l'endettement qui va avec,, voire le coût de la finance en général: jusqu'à 2010, le coût des cartes bancaires était un scandale, une arnaque de grande ampleur, et l'amélioration depuis n'est que partielle), et tu peux commencer à mesurer l'impact qu'on eu les années 2000 sur la population américaine, dont la genèse remonte certes à Reagan, mais aussi en grande partie aux compromis de Clinton tant vantés par ailleurs, et dont seules la première période de croissance de l'économie numérique et la bulle immobilière et financière ont masqué les réelles conséquences..... Non pas que ça parle à beaucoup de monde: dans la population afro-américaine, Mme Clinton, comme on l'a vu ces dernières semaines, bénéficie encore largement de l'impression générale laissée par ces années qui, si elles n'ont pas fait progresser cette communauté (et lui ont même causé des problèmes majeurs dans leur versant sur le traitement de la criminalité), sont encore associées à un sentiment de grandes possibilités et d'avenir ouvert.... Qui a disparu depuis. Mais Hillary récolte encore ces vieux semis dans les Etats du sud (et le Michigan, qui est un Etat du Sud accidentellement placé au nord, comme disent les politologues américains).  

Modifié par Tancrède
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11 minutes ago, g4lly said:

C'est pas parce que Clinton fait partie d'une minorité visible - les femmes en politique - quelle a un bonne presse chez les "afro américain"?

Nope: elle a une extrêmement bonne presse dans cette communauté parce qu'elle est la femme de Bill Clinton (sobriquet: "le premier président noir des USA".... Certains disent encore qu'il reste, à ce jour, le seul:tongue:), qui a y bâti une image très puissante, reste associé à pas mal de changements (ou au moins l'image de changements), et y dispose d'un gigantesque réseau relationnel et de relais d'opinion que Hillary a continué à maintenir et développer ensuite, quand elle était sénateur (vu qu'elle est en campagne présidentielle continue -de fait- depuis avant la fin du 2ème mandat de son mari). 

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https://www.washingtonpost.com/news/energy-environment/wp/2016/03/01/supreme-court-ends-challenge-to-the-chesapeake-bay-cleanup-plan/ (1er mars 2016)

La Cour Suprême a validé le plan d'assainissement de la baie de Chesapeake. Il s'agit de limiter les rejets chimiques et biologiques des exploitations agricoles, des chantiers, et les débordements d'eaux usées non traitées lors des épisodes pluvieux. L'American Farm Bureau Federation qui présentait le recours, représente l'agro-industrie qui voulait par là freiner l'introduction d'un plan du même type dans l'ensemble du bassin du Mississipi.

http://www.latimes.com/local/lanow/la-me-porter-ranch-energy-secretary-20160216-story.html (16 février 2016)

La fuite du réservoir de gaz d'Aliso Canyon, le 5e plus grand réservoir de gaz du pays, au nord-ouest de Los Angeles est presque entièrement colmatée. Survenue en octobre 2015 et bien que située dans une région montagneuse, elle a nécessité le déplacement de milliers de villageois. Cela repose le problème de la maintenance d'une infrastructure veillissante datant des années 1950.

http://grist.org/climate-energy/a-drying-great-salt-lake-spells-trouble-for-utah/ (5 mars 2016)

Un projet d'aménagement de la Rivière de l'Ours (Bear River) pourrait faire baisser de 20 cm supplémentaires le niveau du Grand Lac Salé, qui a déjà perdu 3 mètres de niveau, la moitié de son volume et la moitié de sa surface depuis le milieu du 19e siècle.

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Concernant le taux d’emploi au U. Au US, il suffit de travailler 2 heures par semaines pour ne plus être au chomage. Donc remplacer un job à 40 heures pas semaines bien payé par 40 jobs à 2 heures par semaines payé deux fois moins, cela ne change pas grand chose économiquement, par contre statistiquement cela change tout (tant au niveau du chômage que du taux d’emploi). Il faut aller voir derrière les chiffres.

A La question,  est-ce que les états unis ont connu un vrai reprise depuis 2008 ? je dirait non. La majorité des nouveau boulots créés sont soit du partage de travail (les gens travailles moins, mais plus de gens travaille), soit des boulots liée , directement ou indirectement, au boom du pétrole de schiste alimenté en grande partie par les QE, soit des boulots dans l'administration. Et comme la bulle du pétrole de schiste est en train d'éclater (baisse très importante du nombre de puits. Les compagnies se sont concentré sur les puits les plus rentables, ce qui permet de ne pas encore trop baissé la production.), ça va faire mal, aussi bien financièrement qu’économiquement.

Modifié par LeCassandre
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http://www.politico.com/magazine/gallery/2015/10/marcos-miami-000537?slide=0 (décembre 2015)

Après le Vermont de Sanders, et puisqu'on arrive bientôt aux primaires de Floride, voici une série de photos sur le "Miami de Marco", à la Petite Havane, où l'adjectif "petite" est un euphémisme, puisque 70% des habitants de Miami parlent espagnol à la maison.

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Plus le temps passe, plus, malgré son omniprésence médiatique, on voit que Trump n'est pas si sûrement que ça le candidat inévitable des républicains; probablement le leader de la course, mais pas forcément le candidat, tant il semble bien que le parti se dirige vers une "brokered convention" pour la nomination. En effet, malgré son impressionnant palmarès en terme de primaires/caucuses remportés, son avance en terme de délégués (la seule arithmétique qui compte) est en fait assez étroite. A ce jour, voici l'état des scores à cet égard:
- Trump: 392
- Cruz: 305
- Rubio: 153
- Kasich: 35
( NOTES:
- un candidat républicain a besoin de 1237 délégués pour emporter la nomination
- tous les délégués ne sont pas "pledged"; ils peuvent changer d'avis plus tard, restant libres de par le règlement des primaires de certains Etats.... L'avance de Trump est donc sans doute moindre que ce que ces scores montrent)

On notera un détail quasi religieux concernant l'actualité de kasich: son avenir dans la course semble se jouer avec son Etat de l'Ohio (dont il a été gouverneur et sénateur). S'il ne l'emporte pas, il a dit qu'il se retirerait. Mais outre les moyens qu'il a ou n'a pas de rester dans la course -cad du pognon-, on notera qu'il a besoin d'y gagner pour emporter les délégués de cet Etat, ce qui lui permettrait de se négocier lors de la convention, et même s'il restait dernier dans la course, sa grande faveur auprès de l'establishment et de la portion la moins déraisonnable du parti, de même que sa plus grande électabilité dans l'élection générale, pourraient le propulser à la nomination par arrangement avec les autres. Si Rubio perdait la Floride (comme ça risque sévèrement d'être le cas), son Etat, son avenir politique entier serait sans doute condamné, laissant Kasich (qui a plus de chances en Ohio que Rubio n'en a en Floride) avec des cartes en main dans une négociation. Mais pourquoi ai-je parlé de détail religieux? Parce que l'actualité se porte sur lui à l'occasion de deux événements simultanés qui portent le même nom de famille: Nancy Reagan est morte ce WE, et l'un de ses fils s'était quelques heures avant prononcé en faveur de Kasich. Ca semble rien du tout, mais en fait, dans la sphère républicaine, ça joue. Surtout dans un contexte où Trump et les comparaisons de pénis avec Rubio consomment tout l'oxygène dans la salle commune républicaine et une bonne partie de la scène médiatique. La mort de Nancy Reagan, c'est une pause qui va prendre l'attention républicaine (d'une partie des républicains, ne délirons pas trop) le temps d'un newscycle, pendant la semaine. Sera-ce suffisant? Sûrement pas, mais Kasich peut peut-être profiter du répit pour lancer une offensive médiatique. 

Quoiqu'il en soit, l'attention se porte particulièrement, autant pour Trump que pour Kasich et les autres, sur la Floride et l'Ohio: Kasich et Rubio y jouent leur survie politique, et Cruz comme Trump en ont vitalement besoin. Pourquoi ces Etats particulièrement (et quelques autres), dans la floppée qui vont voter incessamment? Parce qu'ils sont très peuplés, donc ont beaucoup de délégués à prendre, mais surtout.... Parce que ce sont des primaires "winner takes all": le candidat qui l'emporte rafle TOUS les délégués qui deviennent "pledged", c'est-à-dire qu'ils reçoivent un mandat impératif de vote pour le vainqueur de par l'élection. Point barre, pas de finasserie, pas de partage des délégués, pas de droit d'aller voter pour un autre à la convention. 

Dans le meilleur des cas possibles pour Trump (il gagne la Floride et l'Ohio), il lui faudra encore rafler 52% des délégués  dans les Etats devant encore voter après le 15 pour obtenir la majorité, soit le score de 1237 délégués. Vu son avance, importante mais ne constituant pas une majorité, ce n'est donc pas forcément gagné. Et c'est tout le point, parce que cela renvoie à mon point du début: la "brokered convention" semble inévitable, et là, c'est "rien ne va plus": d'abord parce qu'à la fin, les marchandages peuvent créer un candidat faible, voir les nouveaux électeurs de Trump se barrer par dégoût, entraîner une révolte interne et une scission (et Trump revenir sur sa promesse de ne pas courir en indépendant).... Mais aussi parce que pas de majorité avant la convention veut dire 4 mois de plus de campagne entre républicains sur le ton qu'on a vu ces dernières semaines, soit quelque chose qui risque d'encore plus décrédibiliser le GOP . L'alternative, soit Trump emportant sa majorité ce mois-ci, et donc la nomination, n'est pas forcément plus alléchante pour un parti dont une proportion importante (si majorité Trump il y a, elle sera très courte) a pris le businessman clown en grippe, voire a contre lui un niveau d'hostilité radical. 

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http://www.businessbourse.com/2015/10/02/etats-unis-nouveau-record-en-septembre-2015-94610-millions-damericains-en-dehors-de-la-population-active/

C'est aussi des graphiques de Fred mais sur le taux de participation à la vie active, et non le taux de chômage. On en conclurait presque qu'il y a moins de chômage car y'a moins de monde sur le marché du travail.

http://www.businessbourse.com/2016/03/07/les-etats-unis-ont-cree-360-000-postes-de-serveurs-et-seulement-12-000-postes-dans-lindustrie/

Pas terrible pour une reprise.

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il y a 9 minutes, LeCassandre a dit :

http://www.businessbourse.com/2015/10/02/etats-unis-nouveau-record-en-septembre-2015-94610-millions-damericains-en-dehors-de-la-population-active/

C'est aussi des graphiques de Fred mais sur le taux de participation à la vie active, et non le taux de chômage. On en conclurait presque qu'il y a moins de chômage car y'a moins de monde sur le marché du travail.

http://www.businessbourse.com/2016/03/07/les-etats-unis-ont-cree-360-000-postes-de-serveurs-et-seulement-12-000-postes-dans-lindustrie/

Pas terrible pour une reprise.

Humpf... Il y a quand même pas mal à dire sur les graphiques présentés, en mal. Mais d'abord une remarque : ce qui était présenté au dessus n'était pas le taux de chômage.

Du mal, donc, dans la présentation des données ci-dessus :

  • oui, quand qqu'un bosse 2 heures et qu'il est considéré comme actif, ce n'est pas glorieux. D'un autre côté, la méthodo sur ce point n'a je crois pas changé aux Etats-Unis, et surtout d'après les propres stats citées par les articles (voir la répartition des Employed persons at work part time), la grande majorité (les 2 tiers, quand même) des gens déclarés à temps partiel le sont "pour des raisons non-économiques" => ce n'est pas imposé.
  • le Civilian Labor Force Participation Rate, si j'interpète bien, c'est un ratio à la population de 16 ans ou plus, donc y compris les vieux, y compris tous les nouveaux baby boomers ! C'est laid comme procédé statistique d'utiliser ces chiffres là, très laid, oulalala... Il y en a d'autres plus fins à la même source...
  • Les chiffres de ShadowStats, très impressionnants ("on vous ment !"), sont surtout payants et non-documentés. Personnellement, j'ai d'autres chiffres que j'accepte de vendre, beaucoup plus cher d'ailleurs, et encore plus vendeurs inquiétants ! Qui n'en veut ? :destabilisec:

Sur ce, que la reprise aux Etats-Unis ne soit pas formidable et qu'on s'inquiète, volontiers. Sachant que c'est bien pire en Europe, grâce notamment à nos chers amis rigoristes... La seule bonne nouvelle (accrochez-vous) : ca va être encore pire en Russie et il y a de bonnes chances que la Chine parte bien en vrille, aussi.

 

Où est ce rhum, déjà ?

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