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Messages recommandés

http://www.idlewords.com/2005/08/a_rocket_to_nowhere.htm (août 2005)

 

Les archéologues du futur qui essaieront de comprendre quel était le but de la navette spatiale auront un beau sac de noeuds entre les mains.

Pourquoi une fusée aussi puissante utilisée uniquement pour atteindre des orbites très basses, où la résistance de l'air et les débris limitent la durée de vie effective à quelques années ? Pourquoi y avait-il à la fois une grosse soute et un gros compartiment d'équipage ? Quel type de mission pouvait bien nécessiter une assistance humaine pour déployer une énorme charge ? Pourquoi la navette avait-elle été délibérément handicapée en ne pouvant pas atterrir par pilote automatique ? Pourquoi s'embêter à y mettre de grandes ailes si ce n'est pas pour y mettre des réacteurs et si elle plane aussi bien qu'une brique ? Pourquoi construire des moteurs principaux complexes, ajustables, pour finalement s'appuyer sur l'équivalent de deux gros feux d'artifice pour fournir le gros de la poussée au décollage ? Pourquoi utiliser un bouclier thermique en verre, plutôt qu'un bouclier ablatif en technologie bas de gamme ? Et après avoir choisi une méthode de protection thermique aussi fragile, pourquoi avoir placé le module orbital sur le côté de la fusée, là où tombent les objets durant le décollage ?

Sur la base des résultats accomplis, la navette donne l'impression d'un véhicule conçu pour être lancé répétitivement à des orbites basses, sous la responsabilité de cinq à sept passagers sans se soucier de leur sécurité, nécessitant des soins et des préparatifs extravagants avant chaque vol, avec une insistance presque fétichiste sur la réutilisation. Clairement cet avion spatial primitif doit avoir été un objet sacré, utilisé dans des rituels religieux pour accomplir un sacrifice destiné à un dieu du ciel.

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À propos du Far West:

http://www.contrepoi...ar-west-sauvage

effectivement sa casse le mythe .

 

Sauf que, comme toute source spécieuse et ultra-idéologique, celle-ci repose sur des éléments très partiels, très ciblés.... Le propre des idéologies, quoi: on dénie l'existence des réalités qui dérangent.... Surtout s'il s'agit de l'essentiel de la réalité.

Comme souvent avec les idéologies extrêmes, ce genre de "libertarianisme" repose sur des exemples anecdotiques, statistiquement peu ou pas représentatifs, et surtout n'existant qu'à micro-échelle: l'exemple de Dodge City cité dans l'article, qui présente la ville comme peu "violente", parle d'une époque où la dite ville représentait.... Moins de 1000 habitants 960 et des brouettes dans les années 1870). Quand on compte les meurtres, cad pour mille, dix mille ou cent mille habitants, à cette échelle, un seul de plus représenterait une "explosion" de criminalité ??? .

La ville la plus violente (si on limite la violence aux meurtres) en 2009, par exemple, était La Ceiba au Honduras, avec autour de 240-250 homicides en un an, pour un taux de 122/100 000 hab (le plus élevé recensé au monde pour une grande ville). Donc de.... 1,22 pour 1000 habitants. Dodge City, avec ses 5 meurtres pour l'année 1878, sur une population de 996 habitants (au recensement de 1880, donc une population sans doute juste un peu supérieure à 1878), apparaît là comme un enfer de violence déchaînée. Et ce évidemment encore plus quand on ne limite pas la violence aux meurtres, mais qu'on regarde les meurtres comme la partie émergée de l'icerberg de la violence (la plus extrême, donc la plus statistiquement limitée).

Medellin en Colombie, LA capitale du crime mondial à une époque, a battu un record en la matière, avec un taux de 325 homicides pour 100 000 habitants en 1991, soit 3,25 pour 1000 habitants.... Encore moins que le "grand exemple" libertarien de Dodge City cité dans l'article, qui du coup ressemble un peu à une communauté incapable de policer même un ensemble humain aussi réduit (1000 habitants, c'est environs 200 familles grand maximum, plus quelques individus). Et rappelons qu'à Dodge, avec son épisode fameux de OK Corral, on a affaire à un "ordre" né de l'entente des tyrans locaux, essentiellement les quelques clans de puissants qui tiennent la ville par leur importance économique, leur rôle de facto (et de jure vu qu'ils s'attribuent les fonctions judiciaires/policières), et par la peur: l'affrontement d'OK Corral, c'est pas la loi contre le désordre, c'est une bande (les Earp avec leur contrôle sur l'alcool, l'opium, les putes....) contre une autre (les éleveurs) pour qui a la plus grande et qui, en conséquence, fait la loi. Pitié pour les idées "d'ordre spontané" juste et de "démocratie directe", ou autres conneries dans le genre.

Voir aussi, plus parlant encore que Dodge, la ville "illégale" de Deadwood et son histoire assez sinistre, que la célèbre série qui en est tirée n'a pas tellement exagérée.

 

Le fait est qu'on verra des formes d'ordres spontanés se manifester dans toute communauté, quelle que soit sa taille: elle cherche à s'organiser parce qu'elle en a besoin (mais l'ordre "spontané" pour une communauté de 100 000 habitants ou plus, ça passe par des formes plus arrêtées et disposant de moyens propres et d'immobilisations -cad un gouvernement, une administration....- que dans une entité de 1000 habitants ou moins). Et, à petite échelle, des formes plus ou moins satisfaisantes d'ordre peuvent exister, sans que les recettes soient réellement bien connaissables, car à cette échelle, elles reposent plus sur des situations particulières, des individus et leurs relations entre eux à un moment donné.

 

Face à un environnement hostile, l'entente sera plus rapide et un compromis atteint, au moins pour un temps, parce que la réalité prélève déjà trop de tribut sur la dite communauté.... Et il tend à rester plus d'exemples positifs que d'autres, vu que les communautés qui échouent ne laissent pas de trace: elles disparaissent. Mais aussi parce que les petites communautés ont leur loi du silence: les libertariens ont aussi cet art de montrer ces ententes de petite échelle, quand elles existent, comme des idéaux de "démocratie directe", en oubliant que la tyrannie existe tout aussi bien au niveau du village, de même que la loi du silence: qui a été vivre dans de petites agglomérations sait comment beaucoup de choses peuvent s'y passer, sans que les apparences montrent autre chose qu'un petit groupe calme. La contrainte pas ou peu verbale, les sous-entendus, les rétorsions discrètes, les menaces voilées, le régime de la peur sans recours, l'oppression de fait (par exemple par le "poids lourd" de l'endroit: notable, maire, grand propriétaire, patron de la seule activité rentable du coin....) y existent bien souvent. Les petites communautés ne sont pas plus vertueuses que les grandes: elles sont juste moins formalisées.

 

L'exemple du Far West oublie aussi bien facilement l'extrême importance du rôle du gouvernement fédéral américain, extrêmement interventionniste depuis son origine (malgré ce que les libertariens et faux nostalgiques aiment fantasmer); rail, sécurisation des axes de communication, postes, administration, armée (pour chasser les Indiens et faire de la place que les colons n'auraient jamais pu conquérir), subventions massives et facilités en tous genres, débouchés garantis, infrastructure et débouchés pour les petites productions des villes champignons (qui ne se seraient pas créées vite et n'auraient pas attiré de monde s'il s'était agi d'avoir des communautés autarciques ou devant développer leurs marchés et activités entre elles)....

 

Quand aux qualités des "arbitrages" comme modes de résolution des affaires entre grandes entreprises, les comparer aux résolutions de problèmes entre individus de petites communautés est ridicule et prouve juste que l'auteur de l'article ne sait ni ne comprend rien de ce que sont les arbitrages entre grandes boîtes et de ce pourquoi ils sont généralement faits par préférence au recours à un tribunal (je donne un indice: les dites boîtes voudraient pas que trop de linge sale soit exposé, ce qui arrive inévitablement quand 2 entités importantes se combattent: le conflit prend sa propre logique). L'idée d'une plus grande "efficacité" est un pur mot de théoricien (les critères de la dite efficacité restant indéfinis), et si des coûts sont épargnés (très discutable, du mot même de nombreux avocats arbitragistes qui eux ne se plaindront jamais du business), c'est avant tout..... Parce qu'existent des tribunaux dont la menace constitue la première incitation à négocier, afin d'éviter que les deux parties se fassent des coups vaches et exposent des choses qu'elles préfèrent garder discrètes.

Modifié par Tancrède
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Les Etats-Unis ont signé mercredi le premier traité réglementant le commerce international des armes conventionnelles.

Le texte a été paraphé au siège de l'ONU à New York par le secrétaire d'Etat américain, John Kerry. Les Etats-Unis détiennent 30% de ce marché.

Le traité, qui doit encore être ratifié par le Congrès américain, est censé moraliser les transactions en obligeant les pays à vérifier s'il y a un risque que les armes vendues puissent être utilisées pour perpétrer des crimes de guerre et de génocide.

 

http://fr.news.yahoo.com/etats-unis-signent-traité-commerce-armes-conventionnelles-141049913.html

 

Je parierais pas un cent sur une ratification par le Congrés !

 

"... le tout puissant lobby des armes à feu aux Etats-Unis, la NRA, redoute que cette convention internationale ne limite les droits des Américains à porter une arme."

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L'Inde dans le viseur de la NSA, selon de nouveaux documents secrets

http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2013/09/26/l-inde-dans-le-viseur-de-la-nsa-selon-de-nouveaux-documents-secrets_3485532_3216.html

Le quotidien indien The Hindu, s'appuyant sur de nouveaux documents fournis par Edward Snowden, révèle que l'Inde, allié des Etats-Unis, a fait l'objet d'une surveillance intensive, malgré les affirmations contraires de responsables américains.

The Hindu affirme ainsi que la NSA a intercepté des communications liées à des enjeux cruciaux pour l'Inde, à savoir le nucléaire, le domaine spatial et la politique. L'agence, ainsi que les autorités indiennes, avait précédemment nié s'intéresser à de tels sujets, affirmant se concentrer sur le terrorisme, explique The Hindu. Cela n'a pas empêché des courriels, des messages textes et des conversations téléphoniques d'être interceptés, selon le journal.

 

"Cela signifie qu'ils écoutent ce que nos hommes politiques, nos bureaucrates et nos scientifiques communiquent entre eux en temps réel", affirme un membre des renseignements indiens sous couvert d'anonymat.

 

"Si les Américains écoutent nos hommes politiques, écoutent les téléphones ou lisent les courriels de ceux qui gèrent les programmes nucléaires et spatiaux, ils peuvent obtenir un énorme avantage sur nous dans toutes les négociations économiques et diplomatiques. Avant même d'arriver à la table des négociations, ils savent ce que nous allons y présenter. Ce n'est pas simplement une violation de notre souveraineté, c'est une intrusion complète dans notre processus de décision", a réagi un haut responsable du ministère de l'intérieur indien.

 

 

J'ai toujours dit à mes compatriotes que les Etats-Unis n'étaient pas un allié fiable en comparaison avec la Russie.

 

Honnêtement, j'aurai préféré acheter des armes européennes, russes, israéliennes, ... que celles des Etats-Unis.

Modifié par Mani
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J'ai toujours dit à mes compatriotes que les Etats-Unis n'étaient pas un allié fiable en comparaison avec la Russie.

Les Russes sont fiables parce qu'on ne sait pas ce qu'ils font dans notre dos ?

 

Juste comme ça :

The KGB annual report sent to Khrushchev early in 1961 reveals that

during 1960 the Eighth Chief Directoradtee crypted 209,000 diplomatic cables sent

by representatives of fifty-one states. No fewer than 133,200 of these intercepts were

forwarded to the Central Committee (chiefly, no doubt, to its international department).

By 1967 the KGB was able to decrypt 152 cipher systems employed by a total

of 72 states.

Modifié par Rob1
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Les militaires américains impayés tant qu'il n'y n'aura pas de budget

749630-memorandum-responsables-americain

http://bit.ly/16S0zge


Dans un mémorandum aux responsables américains de la Défense, le numéro deux du Pentagone Ash Carter affirme que «tous les personnels militaires continueront leur travail habituel», mais «ne seront pas payés jusqu'à ce que le Congrès vote les fonds».


 
Washington - Les 1,4 million de militaires américains continueront de travailler, mais cesseront d'être payés tant que le Congrès n'aura pas voté de budget en cas de fermeture partielle du gouvernement fédéral le 1er octobre, a annoncé vendredi le Pentagone.
 
Dans un mémorandum aux responsables américains de la Défense, le numéro deux du Pentagone Ash Carter affirme que «tous les personnels militaires continueront leur travail habituel», mais «ne seront pas payés jusqu'à ce que le Congrès vote les fonds».
 
Les arriérés de solde seront versés une fois le budget financé.
 
Faute de vote du Parlement d'ici lundi soir, l'État fédéral américain ne dispose pas de budget pour le nouvel exercice budgétaire qui débute mardi, menaçant les agences fédérales de fermeture.
 
«Environ la moitié» des près de 800 000 employés civils de la Défense seront quant à eux mis en congés sans solde, a pour sa part déclaré le contrôleur des finances du Pentagone, Robert Hale.
 
Celui-ci a déploré un «nouveau coup pour le moral» après les six jours de chômage technique imposés aux employés civils cette année en raison de coupes budgétaires automatiques.
 
«Le département de la Défense continuera bien sûr de conduire la guerre en Afghanistan, y compris en préparant les troupes pour leur déploiement sur ce théâtre», assure le numéro deux du Pentagone, selon qui les autres missions nécessaires à la «sécurité de la nation» se poursuivront normalement.
 
Les entraînements des réservistes et militaires de La Garde nationale seront également suspendus le temps de la fermeture du gouvernement fédéral, sauf s'ils sont liés avec les missions jugées prioritaires.
 
Le Sénat a adopté un budget temporaire pour financer l'État fédéral jusqu'au 15 novembre, que doit maintenant voter la Chambre des représentants, dominée par les républicains.
 
Le président de la chambre John Boehner a indiqué jeudi qu'il était improbable que la Chambre vote en l'état le projet du Sénat.

 

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Rien que pour payer les militaires, le gouvernement US trouvera une solution. J'imagine la réaction des centaines de milliers d'hommes de cet Etat dans l'Etat qui seraient laissés sans salaire...

 

Mais c'est paradoxal quand même. On a sur le papier l'armée la plus puissante du monde dont les hommes et femmes ne seront peut-être pas payés...

Modifié par Kiriyama
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C'est ça une crise politique, et plus gravement encore, une crise politique dont on peut soupçonner qu'elle a des aspects structurels (essentiellement par l'affirmation du pôle des tarés du Tea Party dans le GOP); c'est marrant, je suis plongé en ce moment dans une (énième) histoire de l'armée romaine, et penché notamment sur les moments charnières d'évolution de l'armée, toujours liés (comme une des causes, mais aussi comme conséquence: une histoire de poule et d'oeuf) à des crises de gouvernance au sommet de l'Etat et des oppositions de principes de fonctionnement et nécessités contradictoires (réelles et idéologiques) dans la société romaine.... Et sur bien des aspects, j'ai un mal fou à ne pas faire de parallèles avec la situation US actuelle (et l'évolution du système politico-socio-militaire américain); la plupart des changements se retrouvent partout dans l'histoire, mais les similitudes entre l'histoire américaine et l'histoire romaine sont telles que ça rend l'exercice plus difficile qu'avec d'autres pays et cas historiques.

 

En attendant, Boehner est le plus faible speaker qu'il y ait jamais eu dans l'histoire américaine, complètement assujetti à la guerre civile qui a lieu en ce moment dans le GOP, et particulièrement les "House GOP" (les représentants républicains à la chambre basse), comme l'a illustré cette semaine la réaction au faux filibuster, théâtral et ridicule, de l'imbécile en chef du moment qui (évidemment) emporte les suffrages du Tea Party, Ted Cruz (plus mégalo et égocentrique, tu meurs).

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C'est ça une crise politique, et plus gravement encore, une crise politique dont on peut soupçonner qu'elle a des aspects structurels (essentiellement par l'affirmation du pôle des tarés du Tea Party dans le GOP); c'est marrant, je suis plongé en ce moment dans une (énième) histoire de l'armée romaine, et penché notamment sur les moments charnières d'évolution de l'armée, toujours liés (comme une des causes, mais aussi comme conséquence: une histoire de poule et d'oeuf) à des crises de gouvernance au sommet de l'Etat et des oppositions de principes de fonctionnement et nécessités contradictoires (réelles et idéologiques) dans la société romaine.... Et sur bien des aspects, j'ai un mal fou à ne pas faire de parallèles avec la situation US actuelle (et l'évolution du système politico-socio-militaire américain); la plupart des changements se retrouvent partout dans l'histoire, mais les similitudes entre l'histoire américaine et l'histoire romaine sont telles que ça rend l'exercice plus difficile qu'avec d'autres pays et cas historiques.

 

En attendant, Boehner est le plus faible speaker qu'il y ait jamais eu dans l'histoire américaine, complètement assujetti à la guerre civile qui a lieu en ce moment dans le GOP, et particulièrement les "House GOP" (les représentants républicains à la chambre basse), comme l'a illustré cette semaine la réaction au faux filibuster, théâtral et ridicule, de l'imbécile en chef du moment qui (évidemment) emporte les suffrages du Tea Party, Ted Cruz (plus mégalo et égocentrique, tu meurs).

L'autre jour sur CBS Bob Schieffer interrogeait Bob Woodward sur son dernier livre "The Price of Politics", dans lequel il dénonce l'immaturité humaine des hommes politiques actuels, avec un reflux de la culture du compromis :

http://www.cbsnews.com/8301-3460_162-57601894/face-the-nation-transcripts-september-8-2013-mcdonough-rogers-amash-cummings/?pageNum=7 (8 septembre 2013)

 

Woodward : Je veux dire, le speaker Boehner à un certain point dans ces négociations budgétaires - et les chiffres peuvent être très ennuyeux - mais il va dire, Mr le président, sur les réductions de dépenses de santé, je veux 600 milliards, vous voulez 400 milliards : coupons la poire en deux. Mais le président dit non, ou bien c'est le président qui dit à Boehner : regarde mon pote, nous sommes à 150 milliards de différence, ce qui n'est rien réparti sur 10 ans, et ils peuvent y arriver. Je veux dire : cela m'étonnerait que ces gens qui se sont lancé en politique, dont c'est le métier de pratiquer les relations humaines, soient en train de pratiquer les relations humaines.

Schieffer : Est-ce que vous pensez que ça va s'arranger ?

Woodward : Eh bien, cette nécessité induit de nombreuses choses, mais il est nécessaire qu'ils y passent le temps qu'il faut. Vous savez nous avons tous été un jour ou l'autre impliqués dans des négociations, et vous apprenez que dans les négociations, à la fin la personne à l'autre bout de la table est votre meilleur ami, parce que c'est la personne qui peut vous donner ce dont vous avez besoin. Mais ils ne sont pas encore parvenu à ce point, et il vaudrait mieux qu'ils y parviennent sur les questions budgétaires, les questions fiscales.

Il me semble qu'une sorte de culture de l'intransigeance existe dans les rangs conservateurs, lorsqu'on apprend dans l'article http://washingtonexaminer.com/heritage-foundation-gets-tough-think-tank-puts-punch-behind-its-conservative-ideas/article/2535471 (13 septembre 2013) que le think tank Heritage Foundation avait commandé un sondage pour savoir si les députés « avaient peur » de faire des votes contraires aux recommandations du think tank, jugé « agressif », « harceleur » par certains.

Modifié par Wallaby
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L'autre jour sur CBS Bob Schieffer interrogeait Bob Woodward sur son dernier livre "The Price of Politics", dans lequel il dénonce l'immaturité humaine des hommes politiques actuels, avec un reflux de la culture du compromis :

 

 

Il faut en plus relativiser les propos de journalistes très (trop) introduits comme Woodward, qui ont une tendance, commune dans les "Beltway medias" (la Beltway, c'est le périph de Washington), de faussement équilibrer le discours en disant, d'une façon ou d'une autre, que "le tort est partagé", que "les intransigeants sont des deux côtés".... Et autres généralités discutées dans l'absolu sans la moindre quantification. Le fait est que depuis les années 90, une nouvelle vague de républicains a bouffé le GOP pour parvenir à un niveau de radicalité sans précédent, et l'irruption du Tea Party (qui est tout sauf un mouvement "spontané" issu "d'en bas" comme ils aiment à l'avancer) a multiplié cette tendance par 100: même les parties encore raisonnables du GOP sont mises au rencart et se taisent par peur d'être bouffées aux primaires et dans les courses aux nominations, où les gueuleurs radicaux peuvent jouer les petits tyrans et donnent le ton, ayant totalement parasité le système interne.

L'absence totale de culture du compromis, la haine même de ce mot, avec la haine du principe même de gouvernement, le recours à une rhétorique abstraite, aussi peu quantifiée et argumentée que déconnectée de la réalité, représentent l'état de la démagogie qui y règne, relayée en cela il est vrai par toute une sphère ("the bubble" comme elle est maintenant appelée) médiatique auto-alimentée, vivant dans son vase clos tout aussi déconnecté des faits et de la réalité en général. Cette "bulle" est représentée par FoxNews, mais elle recouvre un nombre bien plus important de porte paroles et médias de tous types: blogs et chaînes internet (notamment l'ex présentateur taré de Fox, Glenn Beck), radios (Rush Limbaugh incarne le principe), télés nationales et surtout locales, journaux, réseaux de "conférences".... Y'en a pour tout, bien alimentés aussi par des think tanks, fondations, instituts, communautés religieuses.... Aux poches profondes. Certains vivent du fait de sortir délire sur délire (et en vivent très bien: Glenn Beck et son site à 80 millions de dollars/an est le pinacle de cette "wackosphere"), d'autres y croient en plus vraiment.  

Ce refus du compromis, qu'on nomme dans le monde adulte "gouverner", est aussi donc assis sur un éloignement constant et rapide de la droite américaine d'un "centre" mal défini mais longtemps accepté comme commun, avec pour résultat une polarisation croissante et une radicalisation du discours et des comportements à droite, qui n'a pas eu de parallèle à gauche. Cette absence de réciprocité, et un glissement du parti démocrate vers ce qu'on pourrait appeler une position de centre droit (pas selon des normes européennes mais bien selon des analyses américaines) est d'ailleurs de plus en plus ouvertement mal vécue dans une partie croissante de l'électorat, qui se manifestait moins avant, soit parce qu'elle ne votait pas ou peu (ça a beaucoup changé depuis la premère campagne d'Obama, et la tendance se maintient), soit parce qu'elle suivait (phénomène lié au bipartisme). Une nouvelle gauche américaine se reforme, à partir de plusieurs tendances de fond (très lent renouveau des syndicats, développement des organisations issues des minorités, avènement d'une nouvelle génération de "milliardaires progressistes", lent retour d'un activisme étudiant, mouvements de protestations anti-armes, pour la défense de l'avortement....), et essaie de se faire entendre au sein du parti démocrate dont les instances semblent trop acquises à Wall Street à leur goût. Et le fait est que ces instances ne peuvent plus tant faire de compromis -elles n'ont fait que ça depuis Reagan, au point que c'est devenu une blague récurrente- étant donné que les ricains en sont à ronger l'os de ce qui reste de l'Education et des programmes du New Deal et de l'après-guerre, sans lesquels il n'y a pas vraiment de programme pour le parti démocrate, hors de quelques causes "de société" (avortement, mariage gay, immigration). L'actuel combat sur le système dit "Obamacare" (pourtant pas très ambitieux et, tel quel, issu du système mis en place par Romney dans le Massachussets, et des recommandations des "House Republicans" qui se sont ensuite récusés quand Obama a dit OK à leurs idées), représente pour l'essentiel le premier vrai combat important dans lequel les Démocrates n'ont pas trop reculé en une vingtaine d'années.

 

Aujourd'hui, la tectonique des plaques politiques semble changer de mouvement, aidée par la crise (qui révèle en fait le résultat de la "révolution reaganienne" en terme de polarisation des richesses), l'évolution démographique, l'évolution des mentalités, la réaction aux effets de nombreuses politiques conservatrices, la poussée extrêmiste de la droite et le ton de son discours, l'état des infrastructures et des services publics, la paralysie du système politique....

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Les élus républicains veulent que leur nation reste la plus puissante du monde. Alors pourquoi donc ne regarde t'il pas le monde tel qu'il est aujourd'hui et voit les retards des USA sur des choses aussi fondamental pour les "affaires" que les infrastructures de transports , l'éducation scientifique et la culture générale. Sans ouvriers qualifiés, le made in USA disparaîtra.

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Peut-être parce qu'ils sont le premier résultat de cette inculture et manque d'éducation et que la notion de puissance et ce qu'il faut pour la pérenniser leur est étranger.

 

Moi je plains Obama. Ça doit être dur  d'être un intello prof de droit constitutionnel, ancien membre d'organismes de l'ONU pour le développement du droit international, et de devoir composer avec des gens pareils tous les jours, même en étant volontaire pour le job. Un Prince de Salinas serait retourné à son astronomie.   

Modifié par Chronos
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Apparemment les républicains sont prêts à "aller au clash"... Un jour leur petit cirque minable s'emballera et ils ne parviendront pas à trouver un accord à la dernière minute et se retrouveront pris à leur propre jeu.

 

http://www.lalibre.be/actu/international/les-republicains-defient-obama-5247c6a835703eef3a09baec

Modifié par Chronos
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Les élus républicains veulent que leur nation reste la plus puissante du monde. Alors pourquoi donc ne regarde t'il pas le monde tel qu'il est aujourd'hui et voit les retards des USA sur des choses aussi fondamental pour les "affaires" que les infrastructures de transports , l'éducation scientifique et la culture générale. Sans ouvriers qualifiés, le made in USA disparaîtra.

 

Ces USA là rappellent l'Espagne du XVIe siècle. En poussant un peu. Tout est basé sur la puissance navale et un système économique qui fait travailler les autres à son compte et la fait vivre en rentière.

Modifié par MontGros
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Peut-être parce qu'ils sont le premier résultat de cette inculture et manque d'éducation et que la notion de puissance et ce qu'il faut pour la pérenniser leur est étranger.

 

C'est malheureusement très vrai. Beaucoup ne savent pas ce qu'est l'ONU par exemple. Bon à la rigueur, pourquoi pas. Mais quand on essayait d'expliquer ce que c'était, nos explications avaient beaucoup de mal à passer, ils pouvaient juste pas comprendre le concept. Quand on a vécu ça, c'est beaucoup plus facile de comprendre la réaction de la NRA au sujet de la résolution sur le commerce des armes conventionnelles par exemple.

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La réaction de la NRA n'a pas grand chose à voir avec l'inculture ou même des motifs proprement idéologiques: la masse des adhérents (très diverse en profils, faut pas caricaturer) fait caisse de résonnance à certains moments, mais pas toujours, et la majorité des prises de position publiques, hors les phases de crispation quand des propositions de loi tombent sur le gun control (et encore, le cas de Sandy Hook a montré que les effectifs de la NRA pouvaient accepter pas mal de mesures de gun control, contre leur hiérarchie), est surtout le fait des dirigeants de la NRA, Wayne Lapierre surtout. La NRA en tant qu'instance organisée n'est qu'une seule chose, dans les faits: les yes men de l'industrie des armes, et strictement rien d'autre. Le financement vient de cette industrie, les nominations aux postes sont soit préemptées, soit cooptées, soit achetées après coup par cette industrie, et leurs prises de position sont peu influencées par la base. Ce sont des VRP pour la vente d'arme, parce qu'il y a une douzaine de compagnies de grande taille qui ont les moyens et la volonté persistante de s'en servir ainsi. Le 2nd Amendement, déformé, surinterprété.... N'est que la plate-forme de départ de leurs bataillons d'avocats, de lobbyistes, de figures publiques, d'agitateurs (pour le groundwork local), de connexions médiatiques et d'idiots utiles, pour essentiellement faire ce pourquoi la NRA a été conçue et développée à la base: vendre des flingues et tous les produits dérivés qu'on peut imaginer (et "l'univers", le "lifestyle" qui va avec).

 

Sur un fond de proportion de foyers détenteurs d'armes qui baisse sans cesse depuis longtemps, les ventes progressent, créant un segment de population (un tiers des Américains, sans doute un peu moins aujourd'hui, et peut-être stabilisé autour d'un quart à terme) véritablement surarmé (environs 300 millions d'armes légales aux USA) et complètement imprégné d'une caricature de gun culture et de mentalité d'assiégé. S'ils n'ont pas renoncé à redévelopper des PDM, les industriels ont en tout cas beaucoup misé sur la consolidation de ce "coeur de marché", avec la NRA -à laquelle s'opposent la plupart des autres associations de propriétaires d'armes d'une taille visible- comme outil principal. Y voir une organisation "démocratique", "spontanée", reflétant "la base" est une illusion. Comme le Tea Party, elle est bien trop financée et organisée et sa direction bien trop indépendante de ses troupes et autoritariste pour ça, les reflétant assez peu (sauf pour une minorité qu'on peut réellement qualifier de tarée).

La NRA est un lobby, un outil en "joint venture" créé, développé et entretenu par une industrie pour le marketing ("fan clubs", marketing communautaire, conventions, circuits de meetings, fidélisation, force de vente....), , la com (publicité continue, campagnes ponctuelles, campagnes de terrain permanentes....) et le lobbying (politique locale et nationale). De fait, si la nature purement (ou principalement) commerciale de l'organisation pouvait être formellement prouvée, il s'agirait d'un accord de cartel à la nature parfaitement oligopolistique, voire d'une association de malfaiteurs si la distorsion des règles de financement de la vie politique américaine pouvait être aplanie, outre des "crimes" d'ordre plus moral sur une incitation tacite à la violence et des campagnes d'incitation à la peur (condition de leur développement commercial).

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WASHINGTON (Reuters) - La Maison blanche a ordonné lundi la fermeture partielle des services d'un Etat fédéral américain privé de budget, une première depuis dix-sept ans et le résultat de trois ans de divisions entre le Congrès et Barack Obama.

C'est la première fois depuis l'hiver 1995-96 qu'intervient une telle fermeture des services fédéraux, qui pourrait mettre un million de fonctionnaires au chômage technique.

 

Poussés par leur aile droite, les républicains insistaient pour inclure dans la loi de finances une clause retardant la mise en oeuvre de la réforme de l'assurance-maladie, l'emblématique "Obamacare" intouchable aux yeux du président et des démocrates.

Toute la journée de lundi, ils ont continué de renvoyer au Sénat un texte de financement amendé incluant le report de l'application de la réforme de la santé avant de proposer, peu avant l'heure-butoir, la création d'une commission de négociation bipartite. Mais le chef de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid, a rejeté cette proposition, refusant de négocier avec "un pistolet sur la tempe".

 

Les Américains sont divisés sur la question de savoir s'il faut lier le financement de la réforme de la santé à celui des activités gouvernementales, mais ils sont plus nombreux à penser que la paralysie budgétaire est imputable aux républicains (25%) plutôt qu'à Obama (14%), même si 44% d'entre eux jugent que tout le monde est à blâmer, selon un sondage Reuters/Ipsos.

 

La fermeture des services fédéraux durera jusqu'au vote d'une nouvelle loi de finances par le Congrès, ce qui pourrait prendre des jours voire des semaines. Le précédent 'shutdown' avait eu lieu sous la présidence de Bill Clinton du 16 décembre 1995 au 6 janvier 1996 et mis 800.000 fonctionnaires au chômage technique.

Ce bras de fer au Capitole augure mal d'une autre échéance cruciale pour les finances publiques américaines.

Les élus doivent se mettre d'accord pour relever le plafond de la dette fédérale, qui est pour l'instant de 16.700 milliards de dollars (12.325 milliards d'euros). Faute d'accord à la mi-octobre, les Etats-Unis seront contraints de faire défaut sur une partie de leurs obligations.

 

http://fr.news.yahoo.com/fermeture-des-services-f%C3%A9d%C3%A9raux-aux-etats-unis-051828953--business.html

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