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Comme -et c'est là un peu le problème- toute la classe des journalistes, "experts", consultants et intervenants politiques de tous types qui se déchaînent sur cette campagne depuis plus d'un an. Les journalistes ricains bavaient devant la campagne législative anglaise qui avait duré 60 jours chrono.... Tout en rebasculant sur la campagne 2016 la minute d'après. Ca fait un an qu'en moyenne, sur les talk show orientés info, y'a facilement les 2/3 du temps qui sont consacrés à cette campagne et à tous les petits pronostics et débats stériles (mais dont le cumul et la permanence font un objet politique réel, puisqu'ils définissent où va l'attention médiatique, donc où vont les politiciens et ce dont ils parlent) qui l'accompagnent. C'est de la pure parlotte politicienne gratuite, de rien et sur rien, cet aspect de la campagne qu'ils appellent la "course de chevaux", soit tout ce qui ne concerne PAS les problèmes et sujets importants (même ceux de la campagne), juste la course à l'échalotte, les guéguerres internes et les luttes d'egos, et tout ce qui peut en découler. Un journaliste américain lucide disait que c'était réellement la cocaïne de la presse politique: ils savent que ça ne sert à rien, que c'est mauvais pour eux et pour le débat public, que ça sert les intérêts en place (surtout de ceux qui vendent cette merde et/ou en profitent par ricochet), que ça rend tout le monde plus agressif, polarisé et méchant, que comme c'est l'équivalent civilisé de la guerre, la vérité est la première victime.... Mais ils ne peuvent pas s'en empêcher.

Mais bon, maintenant, les premiers votes des primaires, qui sont le premier tour aux USA, sont dans peu de temps, donc les enjeux sont maintenant concrets et réels.... Et inquiétants, tant le débat a ainsi été mal tramé. 

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il y a 52 minutes, Alexis a dit :

John Podhoretz dans Commentary Magazine, écrit "Trump and Sanders: ‘Apocalypse Now’"

Est-ce qu'il y a une astuce pour obtenir l'article complet ? Je n'ai obtenu que le premières lignes. Cela dit, en déroulant l'écran, on obtient en dessous l'article suivant qui explique les déboires de Sarah Palin avec son fils militaire qui a des problèmes de violence domestique : https://www.commentarymagazine.com/american-society/sarah-palin-disgrace/ (24 janvier 2016)

Je suis d'accord à la fois avec Sarah Palin elle-même, son fils a probablement des circonstances atténuantes et le fait d'être militaire peut être une cause de stress post-traumatique qui expliquerait certains problèmes comportementaux, et avec le commentateur qui dit que ce n'est pas une attitude de droite, mais une attitude de gauche de chercher des circonstances atténuantes aux accusés. C'est la droite dans toute sa cruauté qui refuse tout à la fois les principes de séparation des pouvoirs, de circonstances atténuantes, d'individuation et de proportionnalité des peines en instituant les peines planchers.

En plus, en tant qu'ancienne colistière de ce marchand de canons belliciste qu'est McCain, cela fait drôle de la voir dans une thématique finalement si j'extrapole un peu, anti-militariste, et à travers son anti-obamaïsme, anti-Bush puisque c'est Bush, avant l'élection d'Obama, qui a envoyé son fils en Irak.

On voit ici qu'elle est ni de droite ni de gauche, mais opportuniste, récupérant telle ou telle thématique selon ses intérets du moment. En ce sens elle va bien avec Trump.

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Est-ce que cela a une signification que Bloomberg soit New-Yorkais, la circonscription de sénatrice de Clinton ?

Est-ce un avertissement que la bourgeoisie new-yorkaise adresse à Clinton en lui disant : ma fille on comptait sur toi, mais tu nous déçois en te laissant défier par Sanders. Sache que tu n'es pas irremplaçable et qu'on a un plan B.

Quelque part, Bloomberg participe à la destruction du mythe de l'invincibilité de Clinton. Il fait entrer dans le plausible une défaite de Clinton.

Le problème de ce plan B est que Bloomberg est aussi New-Yorkais et je m'étais laissé dire que pour l'américain de base, les New-Yorkais ne sont pas des vrais américains qui ne comprennent pas la bonne vraie Amérique de province, et que la New-Yorkité de Clinton jouait en sa défaveur.

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1 minute ago, Wallaby said:

Est-ce que cela a une signification que Bloomberg soit New-Yorkais, la circonscription de sénatrice de Clinton ?

Est-ce un avertissement que la bourgeoisie new-yorkaise adresse à Clinton en lui disant : ma fille on comptait sur toi, mais tu nous déçois en te laissant défier par Sanders. Sache que tu n'es pas irremplaçable et qu'on a un plan B.

Quelque part, Bloomberg participe à la destruction du mythe de l'invincibilité de Clinton. Il fait entrer dans le plausible une défaite de Clinton.

Le problème de ce plan B est que Bloomberg est aussi New-Yorkais et je m'étais laissé dire que pour l'américain de base, les New-Yorkais ne sont pas des vrais américains qui ne comprennent pas la bonne vraie Amérique de province, et que la New-Yorkité de Clinton jouait en sa défaveur.

Non, ça n'a pas grande influence:

- d'abord et avant tout, Bloomberg n'est que partiellement de l'establishment new yorkais (il l'est par son niveau de fortune et le carnet d'adresses, mais pas par "appartenance"), et il est par lui-même assez riche et égocentrique pour dire merde à tout le monde si il le veut. Ce qui est sûr, c'est qu'il n'est pas un message envoyé par quelqu'un d'autre: ça vient de lui et de lui seul, cette initiative (qui n'est pour l'instant qu'une annonce sur quelque chose qu'il pourrait envisager)

- le New Yorkais pas "américain", c'est une vision qui n'existe que dans une partie des USA, majoritairement rurale, dans les Etats du midwest et du vieux sud (plus la partie rurale du grand ouest peut-être), et essentiellement à droite, soit dans l'Amérique rurale culturellement très conservatrice. Ce qui ne fait pas une proportion si énorme que ça du pays. Mais c'est une population qui gueule fort. Et au final, c'est la même chose que ce qu'on peut trouver en France à l'encontre des Parisiens: "les gens de la grande ville et/ou de la capitale" se voient toujours affublés de stéréotypes (comme tout le monde.... Et ils les rendent bien) assez banals ("cosmopolites", "pas authentiques", "loin des vraies valeurs", "mous", "menteurs", "mal élevés", "snobs", "coupeurs de cheveux en quatre".... Et autres conneries). 

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il y a 40 minutes, Tancrède a dit :

Et au final, c'est la même chose que ce qu'on peut trouver en France à l'encontre des Parisiens: "les gens de la grande ville et/ou de la capitale" se voient toujours affublés de stéréotypes (comme tout le monde.... Et ils les rendent bien) assez banals ("cosmopolites", "pas authentiques", "loin des vraies valeurs", "mous", "menteurs", "mal élevés", "snobs", "coupeurs de cheveux en quatre".... Et autres conneries). 

Ah tu as oublié une distinction essentielle entre les parisiens-parisiens et les parisiens-provinciaux qui habitent au-delà du périphérique (à l'exception du gardien du bois de Vincennes et du petit peuple du bois de Boulogne, indubitablement parisien). Les premiers sont unanimement appréciés pour leur modestie, à juste titre.

 

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Il y a 3 heures, Boule75 a dit :

Ah tu as oublié une distinction essentielle entre les parisiens-parisiens et les parisiens-provinciaux qui habitent au-delà du périphérique (à l'exception du gardien du bois de Vincennes et du petit peuple du bois de Boulogne, indubitablement parisien). Les premiers sont unanimement appréciés pour leur modestie, à juste titre.

N'oublie tout de même pas toutes les raisons connues de les apprécier...

 

 

 

 

 

 

 

 

(et oui, je fais dans l'auto-dérision là :happy:)

 

 

 

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7 hours ago, Alexis said:

Les trois derniers sondages en date en cas de face-à-face Clinton-Trump sont :

Clinton / Trump

 51    41    
 44    47    
37    36   

L'avantage de Clinton à ce stade existe, mais il est léger. 

Ce qu'il deviendrait si ce face-à-face se matérialisait n'est pas prévisible - impact des débats télévisés, capacité de Trump à tenir la route et préciser son programme, risque pour Clinton que la détestation contre elle n'enfle encore, événements de 2016 renforçant l'un ou l'autre.

Je ne vois aucune certitude pour Clinton de se faire élire dans ce cas.

 

 

J'ai fait le tour des sondeurs, et il semble confirmé que Trump n'a, à ce stade, réellement aucune chance dans une générale; c'est moins visible avec les intentions de vote proprement dites qui, si loin de l'élection, ne veulent rien dire et sont encore le plus faible indicateur. Nate Silver (le seul sondeur américain qui ne se soit jamais gouré dans ses prévisions, aussi longtemps à l'avance qu'elles aient été faites) pointe que le plus lourd problème pour Trump est ses "net favorability ratings", soit la popularité dans un électorat particulier; en suivant l'évolution de tous les aspects et angles possibles pour ses "favorability ratings", Silver a observé que la figure ultra polarisante de Trump le sert autant dans les conditions de la primaire républicaine actuelle qu'elle le dessert pour une générale. A mesure que sa popularité dans le parti républicain s'est renforcée, il a aussi polarisé CONTRE lui en interne du parti, son lead ne restant possible que:
- parce qu'il a su conquérir une masse critique suffisante (quelque part entre 1/3 et 40% de l'électorat des primaires du GOP)
- parce que la compétition est restée extrêmement fragmentée entre beaucoup de candidats

Le fait est qu'une proportion conséquente de ceux qui ne vont pas voter Trump lors de la primaire ont de bonnes chances de ne pas voter pour lui dans une générale, ou de ne pas aller voter (en tout cas de ne rien cocher pour la présidence, les bulletins électoraux étant  des trucs uniques et imbittables où on vote pour toutes les élections du cycle d'un seul coup). C'est ça, être polarisant: Trump est ou bien adoré, ou bien détesté, avec peu de monde entre les deux. Et le fait est que les conservateurs idéologiques/durs et les "modérés" (qui ne le sont qu'en nom, si on regarde objectivement) détestent le "trumpisme". Mais vraiment, ils le détestent. L'évolution de ses "net favorables" sur les 3-4 derniers mois est la plus abyssale de tous les candidats GOP: - 25%. Plus il conquérait et développait SON public, plus il s'aliénait tout le reste. A ce stade, on peut légitimement parler de mépris pur et simple, voire de haine. 

Et au stade national, cet effet a été démultiplié et se trouve encore plus vérifié: Trump est incroyablement impopulaire chez les démocrates et "left leaning" en général, et, beaucoup plus grave, dans ce vaste et très divers package statistique qu'on appelle rapidement "independents", soient les 20 à 30% dont l'orientation du vote n'est pas écrite à l'avance et sur qui tout repose. 

Dans l'ensemble, tous les candidats ont vu leurs "favorables" baisser à mesure que la campagne progressait (on observe donc la différence entre ceux qui voteront POUR quelqu'un, et ceux qui se résignent à voter en faveur d'une plate-forme, d'un parti, pour le "moins pire", ou contre quelqu'un); et cette baisse implique entre autre que tous les candidats voient leurs "net favorables" (la différence entre "favorables" et "unfavorables") être généralement en négatif. C'est modéré dans beaucoup de cas, voire tourne autour de 0 (autant de partisans que d'opposants), mais chez les républicains, la plupart des candidats avec un score conséquent ont un "net favorable" incroyablement bas (Trump à -33, Bush à -22), ce qui est pour le coup anormal et indicatif de l'extrême polarisation non seulement entre les partis, mais aussi en interne des partis. 

Une exception à cet état de fait, et à cette dynamique: Bernie Sanders. Seul candidat à avoir un "net favorable" positif tant au sein du parti démocrate qu'au niveau national ou chez les "independants". Il est même populaire chez les républicains, ce qui indique entre autre le poids d'une image de forte conviction, d'indépendance et d'intégrité dans l'électorat, par rapport au poids du programme. 

Sur ce plan des "net favorables", Trump et Clinton souffrent du même problème, qui est le revers de la médaille de leur avantage: ce sont des figures très connues, et depuis longtemps. Cela leur a permis de conquérir un nombre certain de fans (surtout Clinton, dont les "favorables" sont bons, encore pour l'instant supérieurs à ceux de Sanders), mais aussi de cumuler les casseroles, les problèmes, les erreurs, les hypocrisies.... Les "unfavorables" (vraiment l'équivalent politique des "thumbs down" ou "dislike", mais avec de vraies conséquences) de ces deux figures sont énormes. Le fait est que tout le monde aux USA sait qui ils le sont, le savent depuis longtemps, et ont depuis tout aussi longtemps une opinion bien ferme sur eux, qu'il est très difficile de changer, ce qui limite fortement leur marge de manoeuvre (ceux qui n'aiment pas ne vont pas changer d'avis) et rend extrêmement cher (temps, argents, efforts) et hasardeux le fait d'essayer de la changer. Les Américains, ou plutôt les groupes électoraux dans lesquelles on peut répartir les Américains (dans chaque Etat et au niveau national) savent ce qu'ils regardent avec ces deux-là, et un nombre très important d'entre eux n'aiment pas ce qu'ils voient. C'est infiniment plus problématique pour Trump que pour Clinton, qui a plus de marge pour, à tout le moins, être un vote utile. Face à Trump, pour elle, c'est du pain béni. 

Sanders, lui, est sur un nuage à côté de ces deux-là; il est encore tout nouveau tout frais pour la grande majorité des ricains (ironique vu le kilométrage du gars), il suinte l'honnêteté et la conviction et, contre toute attente, c'est un fabuleux candidat en termes de talent pour faire campagne. Ce ne sera pas forcément assez pour l'emporter dans la primaire, mais c'est déjà un élan incroyablement fort, et surtout, ça lui laisse une énorme marge de progression. 

Modifié par Tancrède
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Article du Nouvel Économiste /Financial Time sur un des frères Koch, grands sponsor du Parti Républicain. Avec des passages surprenants:

" (...) J’aborde (...)  la proposition de Donald Trump (...) que les musulmans s’enregistrent auprès du gouvernement.

“Eh bien, alors vous détruirez notre société libre” répond Charles Koch. “Qui a dit : ‘Si vous voulez défendre votre liberté, (...) vous devez (...) défendre la liberté des gens que vous aimez le moins ?’ ”

Il poursuit sur la guerre contre le terrorisme. “Nous la menons depuis une douzaine d’années. Nous avons envahi l’Afghanistan. Nous avons envahi l’Irak. Notre pays est-il plus sûr ? Le monde est-il plus sûr ? Il semble que (...) nous devons (...)  examiner ces stratégies.”

Ce point de vue contraste également avec (...) le projet de Ted Cruz de bombarder massivement les bastions de Daech (...). “J’ai beaucoup étudié les révolutionnaires” dit-il. “Mao disait que la population est la mer dans laquelle les révolutionnaires nagent. Non pas que nous ne devons pas nous défendre (...), mais comment pouvons-nous créer une mer hostile aux terroristes dans les communautés musulmanes ? On n’a pas fait un bon travail dans ce domaine. (...)”

Et d'autres plus classiques: "(...) Durant notre conversation, il semble n’exister aucun sujet pour lequel moins d’État, la libéralisation des marchés et la libre concurrence ne soient la solution (...)

http://www.lenouveleconomiste.fr/financial-times/charles-koch-milliardaire-conservateur-americain-je-suis-le-demon-29484/

Concernant Bernie Sanders, je me pose une question: quid de son état de santé. Il a 74 ans. Ce ne constitue pas un handicap en soi (le président Reagan était septuagénaire, Trump s'en rapproche également), mais la question s'était posée pour McCain. On glosait sur le risque qu'à un moment, il se retrouve inapte et que la fonction échoie à sa vice-présidente. Une certaine Sarah Palin, si appréciée sur ce forum...

On en est pas là, mais la question l'aptitude physique du candidat à la présidence viendra à un moment donné sur le devant de la scène. Reagan n'y avait pas échappé en 1984, même s'il avait magnifiquement répondu:

 

(Ça c'était un communiquant !!)

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Un petit point sur la réalité des primaires, juste histoire que tout le monde maintenant se fasse une idée sur ce qui va suivre. Voici le calendrier:

- 1er février: caucus de L'Iowa pour les deux partis

- 9 février: primaires du New Hampshire pour les deux partis

- 20 février: caucus démocrate du Nevada et primaire républicaine en Caroline du Sud

- 23 février: caucus républicain du Nevada

- 27 février: primaire démocratique de Caroline du Sud

- 1er mars: Supertuesday et game over

Petit rappel: les Etats procédant par primaires utilisent un système de vote direct, généralement moins limité aux encartés (selon des modalités différentes), les électeurs choisissant leur candidat. Les Etats procédant par caucus (il y en a 13 en tout) organisent un vote dans chaque "precinct caucus" (traduisons très approximativement par "circonscription") de chaque comté de l'Etat (1681 caucus pour les deux partis, 99 comtés) pour élire des délégués aux conventions de comté. Ces 99 conventions de comté (dans chaque parti, de fait) sélectionnent ensuite parmi ces délégués pour former une "Congressional District Convention" et une "State Convention" qui choisirons, entre autres, les délégués pour les "Presidential Nominating Conventions", l'organisme désignant le candidat d'un parti. Les caucus sont donc un processus très indirect, impliquant peut-être une meilleure représentativité, une plus grande capacité à créer du consensus (essentiellement à minima) plus durable dans un parti, à éviter les fièvres populistes, mais aussi, évidemment, beaucoup de détournements potentiels, d'abus, de filoutage, de cooptation/harponnage en cours de route, par rapport aux primaires, plus directement représentatives, mais aussi plus "césaristes". 

Dans le cas démocrate pour 2016, on note l'importance du calendrier dans la circonstance de l'affrontement Sanders-Clinton: l'Iowa en tout premier, où Clinton semble encore être la favorite (malgré l'avance apparente depuis 1 ou 2 semaines de Sanders, qui serait plus dans la marge d'erreur que réellement nette) et où elle concentre la majorité de ses ressources disponibles, prend une signification particulière. Pour Sanders, une victoire le rendrait pleinement crédible au plan national, le rendrait "réel" en quelque sorte, dans le sens même d'un "vote utile", pour beaucoup de monde, et aurait donc un effet majeur de rebattage des cartes et reformulation des calculs pour la suite. Pour Clinton, c'est un "make or break moment" (ça passe ou ça casse) dans une certaine mesure, eu égard à se force réelle, mais aussi à sa relative impopularité personnelle (elle est nettement plus un vote utile, voire nécessaire/inévitable, qu'un vote de conviction), et au niveau de ressources qu'elle a consenti dans cet Etat. Une victoire ne lui créerait pas un effet d'entraînement particulier, mais une défaite pèserait assez lourd, surtout avec une défaite désormais attendue dans le New Hampshire. Elle a une force secondaire dans l'Iowa via le processus de caucus qui repose ainsi moins sur la ferveur populaire et militante, et plus sur les délégués potentiels et actuels (via la façon dont sa fonctionne en interne), auprès desquels elle a très activement fait campagne et auprès desquels elle est nettement plus en vue que Sanders (ce que ne reflèteront pas réellement les sondages), ce qui pourrait potentiellement aller jusqu'à détourner le vote des militants en cas de victoire de Sanders si la marge de différence entre les deux est faible. 

Une victoire clintonienne en Iowa aurait ensuite un profond effet sur le vote en Caroline du Sud, où Clinton est encore en force, quoique vote le NH. je gage que les efforts de la campagne Sanders se portent actuellement beaucoup sur cet Etat, le Nevada, bizarrement, ayant moins d'attention. Quoiqu'il en soit, les pundits américains reportent ainsi l'importance de l'organisation Sanders pour un plan post New Hampshire.   

 

 

Modifié par Tancrède
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Le New York Times rapporte - avec délectation - le débat qui fait rage dans l'establishment du Parti républicain

Trump ou Cruz, lequel est le plus dangereux ?

En gros, ceux qui se considèrent conservateurs, les intellectuels et les directeurs de revue craignent davantage Trump.

Citation

“Donald Trump is a menace to American conservatism who would take the work of generations and trample it underfoot on behalf of a populism as heedless and crude as The Donald himself,”

Tandis que les lobbyistes, les élus, etc. sont à fond contre Cruz

Citation

his record of attacking his Senate colleagues and taking relentlessly hard-line positions shows that he would have difficulty unifying the party.

If Mr. Cruz were the party’s nominee, said Charles R. Black Jr., a lobbyist who has worked on numerous Republican presidential campaigns, “what would happen is a lot of the elected leaders and party elders would try to sit down and try to help Cruz run a better campaign, but he may not listen. Trump is another matter.”

“You can coach Donald,” Mr. Black said. “If he got nominated, he’d be scared to death. That’s the point he would call people in the party and say, ‘I just want to talk to you.’ ”

(...)

“Cruz is so hated in Washington that there’s this distortion about him that he’s outside the bounds of what is plausible in American politics,”

Cruz est vu aussi comme quelqu'un qui a ses gens, ses équipes, et qui pratiquerait le remplacement des gens bien établis, et Trump comme quelqu'un d'assez seul, qui aurait besoin d'être "aidé"... quelqu'un de plus contrôlable en somme.

A quelques jours du vote de primaire dans le premier Etat, à cinq semaines du Super-Mardi, l'avantage de Trump sur Cruz se maintient voire se renforce. Avec le soutien des élus et des lobbyistes le préférant à Cruz en cerise sur le gâteau, il me semble que c'est pratiquement plié.

La question est maintenant : quel Démocrate affrontera Marine Le Pen Donald Trump ?

Clinton part favorite... mais Mélenchon Sanders est toujours dans la course.

 

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9 minutes ago, Alexis said:

Le New York Times rapporte - avec délectation - le débat qui fait rage dans l'establishment du Parti républicain

Trump ou Cruz, lequel est le plus dangereux ?

En gros, ceux qui se considèrent conservateurs, les intellectuels et les directeurs de revue craignent davantage Trump.

Tandis que les lobbyistes, les élus, etc. sont à fond contre Cruz

Cruz est vu aussi comme quelqu'un qui a ses gens, ses équipes, et qui pratiquerait le remplacement des gens bien établis, et Trump comme quelqu'un d'assez seul, qui aurait besoin d'être "aidé"... quelqu'un de plus contrôlable en somme.

A quelques jours du vote de primaire dans le premier Etat, à cinq semaines du Super-Mardi, l'avantage de Trump sur Cruz se maintient voire se renforce. Avec le soutien des élus et des lobbyistes le préférant à Cruz en cerise sur le gâteau, il me semble que c'est pratiquement plié.

La question est maintenant : quel Démocrate affrontera Marine Le Pen Donald Trump ?

Clinton part favorite... mais Mélenchon Sanders est toujours dans la course.

 

Sanders est un libéral (sens français) à côté de Mélenchon. 

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il y a 11 minutes, Alexis a dit :

Clinton part favorite... mais Mélenchon Sanders est toujours dans la course.

S'agissant de Clinton, il y a aussi cette sombre histoire d'enquête en cours du FBI sur son serveur mail, comme quoi elle aurait violé les règles de sécurité protégeant des informations sensibles.

Je n'ai aucune idée du risque réel que cela représente pour elle. M'est avis que l'essentiel est le moment où l'enquête produira un résultat. Si c'est dans un an... peu importe. Après tout nous avons bien chez nous un candidat à la (ré)élection qui est naturellement supposé innocent jusqu'à preuve du contraire : un véritable Blanc-comme-Neige et ses sept affaires louches, et pourtant il sera peut-être désigné par la primaire de son parti ! :laugh:

Si le résultat risque de "sortir" plus tôt, surtout si c'est une question de semaines, là c'est autre chose.

 

il y a 3 minutes, Tancrède a dit :

Sanders est un libéral (sens français) à côté de Mélenchon. 

Parmi ses positions :

- "If an institution is too big to fail, it is too big to exist" - Scission forcée des banques trop grandes

- Restaurer le Glass-Steagall Act, en gros une séparation entre banques commerciales et banques d'affaires

- Opposition aux nouveaux traités de libre-échange intercontinentaux

- Doublement du salaire minimum horaire d'ici 2020

- Opposition au Patriot Act et généralement à la surveillance trop envahissante

Tout cela est certainement beaucoup plus à gauche que ce que défend le PS et ce qu'a mis en application François Hollande. C'est dans le nuage réformateur du PS / Front de gauche. Pour certaines positions, c'est aussi un peu FN, je pense à l'opposition à la surveillance et aux nouveaux traités de libre-échange, mais cette coïncidence est plus anecdotique.

 

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il y a 4 minutes, Shorr kan a dit :

à une époque pas si lointaine on aurait simplement dit que c'est un social-démocrate...

Alexis : Tu sais pas ce qu'il me rappelle ? C't'espèce de drôlerie qu'on buvait dans une petite taule de Bien Hoa, pas tellement loin de Saïgon. "Les volets rouges"... et la taulière, une blonde comac... Comment qu'elle s'appelait, nom de Dieu ?
Shorr Kan : Lulu la Nantaise.
Alexis : T'as connu ?

 

Toi aussi, t'as connu cette époque... où les politiciens de gauche étaient juste de gauche, les politiciens de droite étaient de droite, plutôt que d'être tous remplacés par des zombies ?

Ah... le bon temps ! :sad:

 

(l'inspiration, c'est ici)

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il y a 29 minutes, Alexis a dit :

Alexis : Tu sais pas ce qu'il me rappelle ? C't'espèce de drôlerie qu'on buvait dans une petite taule de Bien Hoa, pas tellement loin de Saïgon. "Les volets rouges"... et la taulière, une blonde comac... Comment qu'elle s'appelait, nom de Dieu ?
Shorr Kan : Lulu la Nantaise.
Alexis : T'as connu ?

 

Toi aussi, t'as connu cette époque... où les politiciens de gauche étaient juste de gauche, les politiciens de droite étaient de droite, plutôt que d'être tous remplacés par des zombies ?

Ah... le bon temps ! :sad:

 

(l'inspiration, c'est ici)

Trop jeune pour ça. Le peu que j'en sais viens des histoires à dormir debout de papi au coin du feu. 

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Il y a 2 heures, collectionneur a dit :

Malheur au parc Malheur (en français dans le texte) , la police est intervenu,  un mort, un blessé,  sept arrestations :

http://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/occupation-d-un-parc-naturel-d-oregon-un-mort-et-7-arrestations_1757637.html

C'est dramatique à deux titres :

- La mort d'un homme, bien évidemment

- La création d'un nouveau martyr, d'une nouvelle "preuve" de l'infamie du gouvernement américain - du simple fait qu'il existe

Ce phénomène n'est pas prêt de s'arrêter.

 

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Il y a 16 heures, Shorr kan a dit :

à une époque pas si lointaine on aurait simplement dit que c'est un social-démocrate...

 Stewart ou Maher avait fait sketch pour faire remarquer qu’aux USA, quand un responsable Démocrate était accusé d’être un « social-démocrate... »., il se sentait obligé de sortir son arme et d’aller chasser immédiatement afin de prouver qu’il n’était pas « c.o.m.m.u.n.i.s.t.e »!

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Il y a 3 heures, Alexis a dit :

Ce phénomène n'est pas prêt de s'arrêter.

- Contrairement à avril 2014, les révoltés n'étaient pas sur "leur terres", et n'avaient pas le soutien de la population locale. Ils n'avaient pas de manifestants pacifiques, désarmés, de leur côté.

- C'est parce que la confrontation d'avril 2014 s'était terminée pacifiquement que les révoltés de 2016 pensaient à nouveau obtenir un dénouement pacifique.

Puisque ce calcul a échoué, cela risque à l'avenir de dissuader les amateurs d'occupation armée dans ce style, et les manifestants pacifiques qui voudraient les soutenir par des moyens pacifiques en risquant leur vie.

Il y a 5 heures, collectionneur a dit :

Malheur au parc Malheur.

Pas au parc Malheur, sur une route nationale, l'Express n'indiquant pas à quelle distance du parc.

Le problème est qu'on ne sait pas combien d'hommes restent retranchés au parc et quelles sont leurs intentions, maintenant que certains meneurs ont été capturés. Ni quelles sont les intentions des autorités dans cette hypothèse de la continuation de l'occupation.

http://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/occupation-d-un-parc-naturel-d-oregon-un-mort-et-7-arrestations_1757637.html

La police n'a pas précisé s'il restait à présent des militants au siège du parc Malheur, et si oui combien. 

Mise à jour :

https://www.washingtonpost.com/news/morning-mix/wp/2016/01/26/five-oregon-occupiers-arrested-one-person-killed-in-confrontation-with-police/  (26 janvier 2016)

À minuit heure du Pacifique, les lumières étaient toujours allumées et plusieurs personnes demeuraient à l'intérieur.

Modifié par Wallaby
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Il y a 2 heures, Marcus a dit :

 Stewart ou Maher avait fait sketch pour faire remarquer qu’aux USA, quand un responsable Démocrate était accusé d’être un « social-démocrate... »., il se sentait obligé de sortir son arme et d’aller chasser immédiatement afin de prouver qu’il n’était pas « c.o.m.m.u.n.i.s.t.e »!

C'était Bill Maher.

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http://www.oregonlive.com/oregon-standoff/2016/01/fbi_tells_oregon_refuge_occupi.html#incart_river_home (27 janvier 2016)

- L'arrestation a eu lieu à 20 milles au nord de Burns, alors que le site du refuge de Malheur occupé se trouve au sud de Burns.

- Lisa, la femme du meneur arrêté Ammon Bundy, se trouve à l'intérieur du site du refuge occupé et elle a pu téléphoner avec son mari après son arrestation. L'article nomme également deux hommes révoltés qui se trouvent toujours à l'intérieur du site.

Ces derniers jours, il y avait apparemment environ 40 personnes résidant à l'intérieur des bâtiments, dont des femmes et des enfants.

Modifié par Wallaby
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Il y a 2 heures, Marcus a dit :

 Stewart ou Maher avait fait sketch pour faire remarquer qu’aux USA, quand un responsable Démocrate était accusé d’être un « social-démocrate... »., il se sentait obligé de sortir son arme et d’aller chasser immédiatement afin de prouver qu’il n’était pas « c.o.m.m.u.n.i.s.t.e »!

:laugh:

Tiens, en voilà un de chasseur qui n'est surtout pas un coco !

khrushchev_42.jpg

Était-il un bon coup de fusil, M'sieur Nikita ?

 

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20 minutes ago, Alexis said:

:laugh:

Tiens, en voilà un de chasseur qui n'est surtout pas un coco !

 

Était-il un bon coup de fusil, M'sieur Nikita ?

 

Pour le savoir, il aurait fallu le faire essayer à jeun..... Donc sa qualité putative en tant que chasseur restera une inconnue. Pour le reste, c'est comme les politiques américains susmentionnés: l'important dans leur business, c'est de faire la photo avec le fusil et des potes (pas de nanas dans cet attroupement "viril"). C'est comme la messe: l'important pour un politique, c'est pas que vous soyez en fait en train d'y rattraper du sommeil ou de faire votre compta, c'est juste d'y être vu. Après, on peut retourner embrasser des mains et serrer des bébés. 

Modifié par Tancrède
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Il y a 21 heures, Alexis a dit :

S'agissant de Clinton, il y a aussi cette sombre histoire d'enquête en cours du FBI sur son serveur mail, comme quoi elle aurait violé les règles de sécurité protégeant des informations sensibles.

Je n'ai aucune idée du risque réel que cela représente pour elle. M'est avis que l'essentiel est le moment où l'enquête produira un résultat. Si c'est dans un an... peu importe. Après tout nous avons bien chez nous un candidat à la (ré)élection qui est naturellement supposé innocent jusqu'à preuve du contraire : un véritable Blanc-comme-Neige et ses sept affaires louches, et pourtant il sera peut-être désigné par la primaire de son parti ! :laugh:

Si le résultat risque de "sortir" plus tôt, surtout si c'est une question de semaines, là c'est autre chose.

 

Non, ce n’est pas passé sous silence.

Il y a eu une commission  parlementaire bipartisane (50% Républicain, 50% Démocrate) qui a déjà donné son résultat en innocentant Clinton.

Le problème initial était que Clinton utilisait sa messagerie personnelle comme messagerie gouvernementale.

Ce qui est  interdit. Mais la peine contre cette erreur dépend de ce qui a vraiment transité.

Cette commission a eu accès à l’ensemble des messages de Clinton. Et ni Clinton, ni son équipe n’ont  utilisé cette messagerie personnelle pour échanger des  informations confidentielles. Tout ce qu’il y avait était déjà connu officiellement ou pas classé secret.

Les Républicains de la commission ont interrogé Clinton pour chaque nom et fonction cité dans les messages avec exhaustivité. Et à chaque fois, les services gouvernementaux ont confirmé officiellement que ces éléments n'étaient pas confidentiels.

En désespoir de cause, les Républicains de la commission ont dévié les questions sur la gestion de Clinton durant Benghazi. Quand des terroristes ont tué des Américains en attaquant un local officiel. Mais la non plus, Clinton a su ce défendre efficacement : il n’y a pas de message prouvant qu’elle aurait pu faire autre chose.

Donc cette affaire n’a pas eu d’importance électorale. Les militants Républicains qui détestaient déjà avant Clinton continuent à la détester. Les militants Démocrates considèrent que cette affaire n’est qu’une tentative pathétique de faire tomber Clinton.

Sur le sujet, Sanders a déclaré lors d’un débat « les Américains en ont marre de toujours entendre parler de vos messagerie »

Michael Bay vient de sortir un film sur le sujet : « 13 Hours: The Secret Soldiers of Benghazi » plutôt anti-Clinton... Clinton n’est pas cité mais le scénario du film est compatible avec des explications complotistes qui circulent déjà.

Ce film est applaudi par les Républicains. Le message qui circule est que si tu as vu le film et que tu vote Clinton, c’est que tu es un traitre.

Mais ce soutient n’a pas suffit pour les résultats financiers : le film a couté 50 millions de dollars et n’a gagné que 34 millions de dollars.

Cela fait des années  que je n’ai pas vu de films du monsieur et cela ne va pas changer !

 

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