C’est un message populaire. rendbo Posté(e) le 23 août 2019 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 23 août 2019 [Incompétents, kleptocrates, mous de la théière : bienvenue dans le clan Trump] http://va.newsrepublic.net/al/hUQRyU Citation Alex Nazaryan, correspondant de Yahoo News, fait le tour du clan Trump : dans « The Best People », il passe aux rayons X les hommes liges du président, et constate, atterré, qu’il s’agit d’un ramassis de nuls, d’incompétents, d’escrocs, de racistes, de va-de-la-gueule, de claque-merde, de complotistes, de bûches et de mous de la théière. Visiblement, l’intelligence n’est pas de la partie. Le chef a beau être un « génie stable », la concierge est dans l’escalier. Nazaryan constate, de prime abord, que cinquante enquêtes « pour comportement contraire à l’éthique ou impropre » sont en cours. Ensuite, il relève que plus de cent postes-clés dans la haute administration de l’État ne sont toujours pas pourvus, et que ceux qui sont pourvus le sont de façon temporaire (« acting »), évitant ainsi le passage devant les Chambres. Enfin, l’auteur rappelle que le tsar Trump, qu’il qualifie de « sociopathe », a recruté des gens dont les intérêts contredisent de façon flagrante les exigences du service public : « Les conflits d’intérêt sont pratiquement une obligation, dans leur CV ». [...] Trump, lors de sa campagne électorale a promis de « drainer le marécage ». Dans les faits, non seulement il ne l’a pas drainé, mais il l’a copieusement arrosé. Il disait alors : « J’utiliserai les plus grands esprits. Je connais les meilleurs négociateurs. Je sais lesquels sont médiocres alors qu’ils ont la réputation d’être bons. Je connais des gens dont vous n’avez jamais entendu parler, qui sont meilleurs que tous les autres réunis » (Août 2015). [...] 1 2 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
kotai Posté(e) le 23 août 2019 Share Posté(e) le 23 août 2019 Cent postes clé non pourvus c'est combien d'économies et en plus le système fonctionne sans. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 24 août 2019 Share Posté(e) le 24 août 2019 La preuve que non avec une administration dysfonctionnelle Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kelkin Posté(e) le 24 août 2019 Share Posté(e) le 24 août 2019 Excellent raisonnement, en effet grâce à l'incurie complète de l'équipe Trump, le gouvernement américain fait des économies substantielles ! https://www.capital.fr/economie-politique/la-dette-americaine-court-de-record-en-record-sous-trump-1327968 Comme quoi, 100 salaires de fonctionnaires, ça fait vraiment toute la différence... 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
nemo Posté(e) le 24 août 2019 Share Posté(e) le 24 août 2019 Non mais tout le monde c'est qu'un fonctionnaire de l'argent et rapporte rien. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
kotai Posté(e) le 24 août 2019 Share Posté(e) le 24 août 2019 Il y a 11 heures, collectionneur a dit : La preuve que non avec une administration dysfonctionnelle Source? Il y a 10 heures, Kelkin a dit : Excellent raisonnement, en effet grâce à l'incurie complète de l'équipe Trump, le gouvernement américain fait des économies substantielles ! https://www.capital.fr/economie-politique/la-dette-americaine-court-de-record-en-record-sous-trump-1327968 Comme quoi, 100 salaires de fonctionnaires, ça fait vraiment toute la différence... En fait, c'est le résultats des années sous les anciens qui ont accrus, Trump rajoute encore mais il ne fait pas comme l'Europe: une politique de restriction. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 24 août 2019 Share Posté(e) le 24 août 2019 (modifié) @kotai Tu n'a donc pas lu innombrables messages sur la décapitation du Département d'État avec des ambassades sans ambassadeur s ? Les administrations qui n'ont plus d'administrateurs et qui navigue à vue ? Les dizaines de potes a Trump qui sont poursuivi pour corruption et conflit d'intérêt ? Pour le budget, je rappelle que le déficit public était en baisse sous le second mandat d'Obama, mais que cette année, on se dirige vers un record Historique ! Modifié le 25 août 2019 par collectionneur Ambassadeur 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
kotai Posté(e) le 24 août 2019 Share Posté(e) le 24 août 2019 Et le Dow Jones est à 25000 pts... Je la sens pas la chute... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Snapcoke Posté(e) le 25 août 2019 Share Posté(e) le 25 août 2019 Il y a 10 heures, kotai a dit : Et le Dow Jones est à 25000 pts... Je la sens pas la chute... Attend... Elle arrive, quand cela va tombé, cela va piqué très fort.... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Picdelamirand-oil Posté(e) le 25 août 2019 Share Posté(e) le 25 août 2019 Il y a 10 heures, kotai a dit : Et le Dow Jones est à 25000 pts... Je la sens pas la chute... Les Financiers eux la sentent la chute Panique autour de l’inversion de la courbe des taux aux États-Unis http://www.lefigaro.fr/conjoncture/panique-autour-de-l-inversion-de-la-courbe-des-taux-aux-etats-unis-20190822 Citation Alerte aux États-Unis. La courbe des taux s’est inversée. Outre-Atlantique, la nouvelle a une signification claire pour le commun des mortels: une récession s’annonce! Donald Trump a d’ailleurs immédiatement réagi le 14 août dernier quand le taux des bons du Trésor à deux ans est devenu supérieur au taux à dix ans. Le président, qui ne veut pas entendre parler d’un ralentissement de l’économie américaine, s’est fendu d’un tweet énervé sur cette «CRAZY INVERTED YIELD CURVE» («folle courbe de taux inversée»), en majuscules! Le phénomène s’est de nouveau produit jeudi. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
kotai Posté(e) le 25 août 2019 Share Posté(e) le 25 août 2019 Je prédit la fin du monde dans 5 jours... Cela fait 20 ans au j'entends la fin des USA. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Yankev Posté(e) le 25 août 2019 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 25 août 2019 (modifié) Il y a 6 heures, kotai a dit : Je prédit la fin du monde dans 5 jours... Cela fait 20 ans au j'entends la fin des USA. Impossible: "Dans cinq jours", ça tombe un vendredi, et par convention les fins du monde ne peuvent avoir lieu le vendredi! D'ailleurs, une directive de Bruxelles a formellement codifié les fins du monde: Article 666: Les fins du monde peuvent avoir lieu à n'importe quelle date, à condition de répondre aux critères suivants: qu'elle n'ai pas lieu le jour précédant un week-end (à l'exception de la Pologne et du Danemark, où ce n'est pas le jour précédant, mais le jour suivant le week-end, et l'Italie qui n'a pas encore ratifié ce point) le mardi étant le jour de congé des salariés du secteur de la fin du monde, ce jour est également proscrit (sauf en France où ce n'est pas le mardi, mais le deuxième jour après le dimanche) que ce soit une année bissextile impaire Que la fin du monde ait été déclarée via le formulaire v47bis/rose quarante jours avant l'échéance, et ait été validée dans l'ordre chronologique par: Dieu Chuck Norris Le conseil Megrathmoileux Ben "Bouddha" London Toute fin du monde contrevenant à n'importe laquelle de ces conditions sera immédiatement déclarée illégale, et par conséquent caduque! Tu comprend donc pourquoi la fin du monde ne devrait pas avoir lieu dans cinq jours (quatre maintenant). Modifié le 25 août 2019 par Yankev 1 10 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Snapcoke Posté(e) le 26 août 2019 Share Posté(e) le 26 août 2019 il y a une heure, Yankev a dit : Impossible: "Dans cinq jours", ça tombe un vendredi, et par convention les fins du monde ne peuvent avoir lieu le vendredi! D'ailleurs, une directive de Bruxelles a formellement codifié les fins du monde: Article 666: Les fins du monde peuvent avoir lieu à n'importe quelle date, à condition de répondre aux critères suivants: qu'elle n'ai pas lieu le jour précédant un week-end (à l'exception de la Pologne et du Danemark, où ce n'est pas le jour précédant, mais le jour suivant le week-end, et l'Italie qui n'a pas encore ratifié ce point) le mardi étant le jour de congé des salariés du secteur de la fin du monde, ce jour est également proscrit (sauf en France où ce n'est pas le mardi, mais le deuxième jour après le dimanche) que ce soit une année bissextile impaire Que la fin du monde ait été déclarée via le formulaire v47bis/rose quarante jours avant l'échéance, et ait été validée dans l'ordre chronologique par: Dieu Chuck Norris Le conseil Megrathmoileux Ben "Bouddha" London Toute fin du monde contrevenant à n'importe laquelle de ces conditions sera immédiatement déclarée illégale, et par conséquent caduque! Tu comprend donc pourquoi la fin du monde ne devrait pas avoir lieu dans cinq jours (quatre maintenant). C'est tout a fait sensé comme article. Il était temps de codifié la fin du monde, celle de 2012 nous ayant terriblement déçu, si on exclu les vendeurs d'abri atomique, qui on eu un chiffre d'affaire record, et l'agent immobilier de l'agence century de bugarach. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
true_cricket Posté(e) le 26 août 2019 Share Posté(e) le 26 août 2019 Le 25/08/2019 à 00:16, kotai a dit : Et le Dow Jones est à 25000 pts... Je la sens pas la chute... Contraction économique ne signifie pas chute. Ça nuira d'abord aux personnes sur-exposées. J'espère pour les petits porteurs américains qu'ils ne seront pas trop concernés, et que ce seront les spéculateurs, fonds d'investissements et autre investisseurs activistes qui font de la découpe d'entreprise. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
nemo Posté(e) le 26 août 2019 Share Posté(e) le 26 août 2019 (modifié) Alors celle là j'avoue qu'elle me scie, pourtant c'est finalement très logique au vu de ce que deviennes nos société. Peste bubonique a LA !!! https://townhall.com/tipsheet/mattvespa/2019/06/25/bubonic-plague-in-los-angeles-is-california-on-the-verge-of-becoming-our-first-thirdworld-state-n2548969 Bon pour le moment cas de tiphus et de vrai raison de s'inquiéter surtout! Modifié le 26 août 2019 par nemo 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Tancrède Posté(e) le 26 août 2019 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 26 août 2019 (modifié) 40 minutes ago, nemo said: Alors celle là j'avoue qu'elle me scie, pourtant c'est finalement très logique au vu de ce que deviennes nos société. Peste bubonique a LA !!! https://townhall.com/tipsheet/mattvespa/2019/06/25/bubonic-plague-in-los-angeles-is-california-on-the-verge-of-becoming-our-first-thirdworld-state-n2548969 Ca fait plusieurs mois que cela a été signalé, et la chose a été très peu discutée. Les rues des grandes villes en général, et surtout de celles de la côte ouest en particulier, sont devenues des dépotoirs, où l'on marche sur des seringues et ordures, et dont il est devenu courant de se moquer à propos de leur énorme et permanent caractère de toilettes à ciel ouvert. Pour ceux qui se rappellent des trottoirs de Paris dans les années 70-80, constellés de merdes de chiens, ben les villes de la côte ouest, c'est un peu l'idée. En pire. Et avec des celles humaines. Et les plus fortes concentrations de sans-abris du pays. La Californie vient d'ailleurs de passer une loi (ou est-ce un arrêt de la Cour Suprême de l'Etat.... Chuis plus sûr, d'un coup) interdisant de dégager les sans abris de la rue. Le problème va donc certainement se résorber . D'autant plus que l'hébergement public prévu pour eux continue à se développer.... A pas de fourmis et à coup de projets nécessitant jusqu'à 700 000$ par sujet . Certes, les coûts de l'immobilier (et oui, il faut apparemment construire l'hébergement pour les sans-abris dans LA, San Francisco.... Les coins les plus chers: logique, non?) et de la construction (ceux-ci empêtrés dans des amoncellements de réglementations et contraintes syndicales que, désormais, le secteur BTP fuit) sont à blâmer en grande partie, mais c'est la donne dans cet Etat qui semble tout faire pour accroître les problèmes. Au-delà, on peut se demander si les mégapoles modernes sont des environnements effectivement gérables, au-delà des centres-villes travaillés pour la carte postale. Particularité de Los Angeles, en plus, vu le lieu, l'étendue de l'aire urbaine et l'urbanisme extensif à l'américaine: la ville a mordu sur des espaces naturels montagneux depuis longtemps, avec des densités variables, si bien que les écosystèmes locaux qui n'ont pas été détruits se sont de fait "implantés" au coeur de l'agglomération/ de ses divers "centres".... Ce qui veut dire que dans beaucoup de coins, à LA, les animaux qui peuvent fouiller vos poubelles, envahir vos jardins (au point d'être dangereux pour vous, vos petits animaux....) ou vous menacer dans la rue, ne sont pas que des chats et des chiens: les serpents ne sont pas une rareté, mais surtout, il est habituel d'être confronté à des ratons laveurs (tarés, agressifs, dangereux, intelligents) ou des coyotes, et régulièrement à des pumas, des loups, parfois même des ours (et ce serait incivique de s'en prendre à ces derniers: ils sont le symbole de l'Etat). Certaines de ces espèces vivent et meurent dans l'aire urbaine (et ses parties moins densément bâties), tant celle-ci est gigantesque et tant il peut être de fait impossible pour des animaux d'en trouver la "sortie" une fois dedans (s'ils n'y sont pas nés). Donc côté infections et maladies..... Arrêtons de blâmer les seuls rats, souris et insectes. Les épidémies sont un travail d'équipe. Etrange de constater qu'il y a encore 20-30 ans, la Californie était l'Etat où l'on vivait le mieux et l'incarnation du rêve américain, le paradis des classes moyennes. Alors qu'il s'agit toujours de l'Etat le plus riche des USA, ce n'est désormais qu'en raison de la taille de la population (plus de 40 millions de gens officiellement dans l'Etat) et de quelques industries (dont la main d'oeuvre ne représente qu'une toute petite portion de la population) comme le divertissement (ciné, télé, jeux vidéos), la très haute technologie (essentiellement concentrée dans 2-3 endroits) et l'agriculture spécialisée (qui ne rémunère bien qu'une toute petite partie de ceux impliqués dans le business). En terme de classements nationaux, elle est passée du top 3 des indicateurs clés au "bottom five": niveau de vie, éducation, coût de la vie, facilité d'entreprendre/faire des affaires, prestations, infrastructures.... Elle est l'Etat au plus fort taux de pauvreté, désormais (ou dans le top five de cet indicateur; je suis plus sûr). Y'a quelque chose de pourri au royaume de Mickey et des Beach Boys. Et ça sent fort. Modifié le 26 août 2019 par Tancrède 1 1 1 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 26 août 2019 Share Posté(e) le 26 août 2019 https://www.theguardian.com/business/2019/aug/26/nestle-suwannee-river-ginnie-springs-plan-permit (26 août 2019) Les eaux bleues cristallines de Ginnie Springs sont depuis longtemps chéries parmi les perles qui bordent la pittoresque rivière Santa Fe en Floride, un terrain de jeux pour les amateurs de sports nautiques et un havre écologique essentiel pour les nombreuses espèces de tortues qui nichent sur ses rives. Bientôt, cependant, on craint qu'il n'y ait beaucoup moins d'eau qui s'écoule, si un plan du géant de l'alimentation et des boissons Nestlé obtient l'approbation. En 2017, le State Water Resources Control Board of California a publié un rapport d'enquête concluant que la société semblait détourner de l'eau de Strawberry Canyon, dans la forêt nationale de San Bernardino, de l'eau " sans base de droit valide " pour l'utiliser dans sa marque Arrowhead d'eau en bouteille. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Wallaby Posté(e) le 26 août 2019 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 26 août 2019 https://www.resilience.org/stories/2019-06-30/shale-oil-and-gas-destroying-capital-one-well-at-a-time/ (30 juin 2019) Récemment, l'ancien PDG du plus grand producteur de gaz de schistes des États-Unis a raconté à une salle de conférence ce que n'importe quelle analyse financière compétente aurait dû révéler depuis de nombreuses années : l'industrie pétrolière et gazière de schiste dans son ensemble a détruit le capital depuis sa création. "Le fait est qu'à chaque fois qu'ils mettent le trépan à la terre, ils érodent la valeur des milliards de dollars d'investissements qu'ils ont déjà faits ", a déclaré Steve Schlotterbeck, ancien chef du géant du gaz naturel EQT, à une conférence de l'industrie pétrochimique. "Il n'est pas étonnant que leur valeur boursière continue de chuter." Mais la vraie nouvelle ici n'est pas que l'industrie du pétrole et du gaz de schistes a, depuis ses débuts, détruit les capitaux puits après puits. C'est qu'un grand initié de l'industrie, libéré des contraintes de son ancien emploi, l'ait admis. Schlotterbeck calcule que l'industrie dans son ensemble a détruit 80 % de sa valeur depuis 2008. Il s'avère que la soi-disant révolution des schistes est une révolution tant dans la stupidité des investisseurs que dans la technologie, une technologie qui ne semble pas produire de bénéfices réels pour l'industrie. L'ancien PDG a ajouté qu'il y a eu 172 faillites parmi les sociétés d'exploration et de production engagées dans le secteur du pétrole et du gaz de schistes depuis 2015 seulement. Maintenant, la signification de ce message est autant le lieu où il a été dit que celui qui l'a dit. Schlotterbeck s'adressait aux participants du Northeast Petrochemical Exhibition & Conference à Pittsburgh à la mi-juin. Le buzz prédominant à la conférence était un plan pour transformer la Pennsylvanie et l'Ohio, qui se trouvent au-dessus de grandes ressources de gaz de schistes, en un centre pétrochimique et plastique similaire à celui qui existe sur la côte américaine du Golfe du Mexique. Cette idée repose en grande partie sur l'idée que le gaz naturel est devenu bon marché en raison de la vaste surproduction provenant des foreurs de schistes. L'argument de Schlotterbeck, qui semblait largement ignoré par les promoteurs du projet, est qu'un jour, les prix devront augmenter considérablement pour maintenir les foreurs à flot. Cela peut se produire de deux façons, a-t-il expliqué : l'autodiscipline ou une nouvelle vague de faillites qui réduit la production en éliminant des entreprises. Quoi qu'il en soit, les prix vont augmenter de manière significative, sapant le mème "gaz bon marché" qui anime la vision d'un pays des merveilles de la pétrochimie en Pennsylvanie et en Ohio. Cela signifie moins d'offre et des prix plus élevés, qui vont généralement de pair. À quoi ressembleront alors de vastes investissements dans les raffineries pétrochimiques ? La même myopie s'observe dans l'industrie américaine des fournisseurs d'électricité, qui continue d'ajouter des centrales au gaz naturel de base à son portefeuille. Il ne fait aucun doute que le passage au gaz naturel et l'abandon du charbon ont joué un rôle central dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre aux États-Unis. Mais la combustion du gaz naturel émet encore des gaz à effet de serre, et l'accent mis sur le gaz naturel dans la production d'électricité a freiné les investissements dans les énergies renouvelables, dont l'empreinte carbone est beaucoup plus faible. Ce qui risque de surprendre l'industrie de la fourniture d'électricité, c'est la même chose qui surprendra les nouveaux opérateurs pétrochimiques près des gisements de gaz naturel de Marcellus et d'Utica Shale en Pennsylvanie et en Ohio : des prix beaucoup plus élevés pour le gaz naturel. Le fait est que les deux industries fondent leur avenir sur des hypothèses extrêmement optimistes quant aux prix et à l'offre de gaz naturel. Cette analyse indépendante et détaillée du pétrole et du gaz de schistes ( http://www.postcarbon.org/wp-content/uploads/2018/02/Hughes_Shale-Reality-Check_Winter-2018.pdf ), fondée sur les antécédents réels des puits, explique pourquoi ces hypothèses ne sont pas réalistes. La version courte est que les sociétés d'exploration et de production épuiseront leurs "sweet spots" et passeront ensuite à des gisements beaucoup plus difficiles qui exigeront beaucoup plus de ressources pour forer et produire et donc des prix beaucoup plus élevés. Tout cela pourrait se produire d'ici le milieu des années 2020. Contrairement aux projections extrêmement optimistes de l'Energy Information Administration des États-Unis, qui prévoit une croissance continue des approvisionnements en gaz naturel jusqu'en 2040, la production de gaz naturel à partir de puits de gaz de schistes ne sera alors probablement qu'une fraction de ce qu'elle est aujourd'hui. Cela impliquerait beaucoup d'infrastructures de fourniture d'électricité et pétrochimiques sans valeur ou du moins dévaluées et beaucoup d'investisseurs mécontents. Il n'est pas nécessaire d'avoir une capacité paranormale de voir l'avenir pour comprendre que ce résultat est probable. La preuve se trouve maintenant dans les bilans et les résultats des sociétés pétrolières et gazières américaines qui exploitent le pétrole et le gaz de schistes. La situation financière de l'industrie est en ruine parce qu'elle ne peut tout simplement pas faire d'argent avec des prix aussi bas. Il s'ensuit que nous ne pouvons raisonnablement pas nous attendre à ce que les investisseurs subissent des pertes continues d'ici le milieu du siècle pour subventionner l'électricité et les industries pétrochimiques avec du gaz naturel bon marché. C'était l'argument de Schlotterbeck, mais peu de personnes présentes à la conférence ou dans les industries touchées semblent pouvoir accepter sa conclusion évidente. 1 1 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 26 août 2019 Share Posté(e) le 26 août 2019 Ils pourraient avoir une bonne nouvelle du Canada, où la lutte active du gouvernement contre les industries d'extraction depuis l'élection de Trudeau a fait fuir les investisseurs à force de projets bloqués ou menacés (sites d'extraction et pipe lines), d'empilements de règles et conditions faisant grimper le coût du business, de blocages entre provinces et à la frontière américaine.... Apparemment, rien que cette année, ils en sont à 30 milliards qui se sont barrés ou ne se sont pas investis. L'alberta, jusque récemment l'Eldorado du grand nord, subit depuis 2-3 ans une vraie crise économique qui a durement impacté l'emploi et le commerce: il est à cet égard choquant, dans une province aussi à droite et libertaire momentanément passée sous un gouvernment de gauche (récemment giclé) que le seul secteur créant significativement des emplois ces derniers temps ait été le gouvernement. Si les produits canadiens (20% des exportations du pays) commencent à très sérieusement se raréfier, ce sera peut-être suffisant pour donner du souffle aux pétro-gaziers US, en termes de prix. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
kotai Posté(e) le 26 août 2019 Share Posté(e) le 26 août 2019 Il y a des choix à faire, industriel ou écologie ! 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
wagdoox Posté(e) le 26 août 2019 Share Posté(e) le 26 août 2019 Il y a 1 heure, Wallaby a dit : https://www.resilience.org/stories/2019-06-30/shale-oil-and-gas-destroying-capital-one-well-at-a-time/ (30 juin 2019) Récemment, l'ancien PDG du plus grand producteur de gaz de schistes des États-Unis a raconté à une salle de conférence ce que n'importe quelle analyse financière compétente aurait dû révéler depuis de nombreuses années : l'industrie pétrolière et gazière de schiste dans son ensemble a détruit le capital depuis sa création. "Le fait est qu'à chaque fois qu'ils mettent le trépan à la terre, ils érodent la valeur des milliards de dollars d'investissements qu'ils ont déjà faits ", a déclaré Steve Schlotterbeck, ancien chef du géant du gaz naturel EQT, à une conférence de l'industrie pétrochimique. "Il n'est pas étonnant que leur valeur boursière continue de chuter." Mais la vraie nouvelle ici n'est pas que l'industrie du pétrole et du gaz de schistes a, depuis ses débuts, détruit les capitaux puits après puits. C'est qu'un grand initié de l'industrie, libéré des contraintes de son ancien emploi, l'ait admis. Schlotterbeck calcule que l'industrie dans son ensemble a détruit 80 % de sa valeur depuis 2008. Il s'avère que la soi-disant révolution des schistes est une révolution tant dans la stupidité des investisseurs que dans la technologie, une technologie qui ne semble pas produire de bénéfices réels pour l'industrie. L'ancien PDG a ajouté qu'il y a eu 172 faillites parmi les sociétés d'exploration et de production engagées dans le secteur du pétrole et du gaz de schistes depuis 2015 seulement. Maintenant, la signification de ce message est autant le lieu où il a été dit que celui qui l'a dit. Schlotterbeck s'adressait aux participants du Northeast Petrochemical Exhibition & Conference à Pittsburgh à la mi-juin. Le buzz prédominant à la conférence était un plan pour transformer la Pennsylvanie et l'Ohio, qui se trouvent au-dessus de grandes ressources de gaz de schistes, en un centre pétrochimique et plastique similaire à celui qui existe sur la côte américaine du Golfe du Mexique. Cette idée repose en grande partie sur l'idée que le gaz naturel est devenu bon marché en raison de la vaste surproduction provenant des foreurs de schistes. L'argument de Schlotterbeck, qui semblait largement ignoré par les promoteurs du projet, est qu'un jour, les prix devront augmenter considérablement pour maintenir les foreurs à flot. Cela peut se produire de deux façons, a-t-il expliqué : l'autodiscipline ou une nouvelle vague de faillites qui réduit la production en éliminant des entreprises. Quoi qu'il en soit, les prix vont augmenter de manière significative, sapant le mème "gaz bon marché" qui anime la vision d'un pays des merveilles de la pétrochimie en Pennsylvanie et en Ohio. Cela signifie moins d'offre et des prix plus élevés, qui vont généralement de pair. À quoi ressembleront alors de vastes investissements dans les raffineries pétrochimiques ? La même myopie s'observe dans l'industrie américaine des fournisseurs d'électricité, qui continue d'ajouter des centrales au gaz naturel de base à son portefeuille. Il ne fait aucun doute que le passage au gaz naturel et l'abandon du charbon ont joué un rôle central dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre aux États-Unis. Mais la combustion du gaz naturel émet encore des gaz à effet de serre, et l'accent mis sur le gaz naturel dans la production d'électricité a freiné les investissements dans les énergies renouvelables, dont l'empreinte carbone est beaucoup plus faible. Ce qui risque de surprendre l'industrie de la fourniture d'électricité, c'est la même chose qui surprendra les nouveaux opérateurs pétrochimiques près des gisements de gaz naturel de Marcellus et d'Utica Shale en Pennsylvanie et en Ohio : des prix beaucoup plus élevés pour le gaz naturel. Le fait est que les deux industries fondent leur avenir sur des hypothèses extrêmement optimistes quant aux prix et à l'offre de gaz naturel. Cette analyse indépendante et détaillée du pétrole et du gaz de schistes ( http://www.postcarbon.org/wp-content/uploads/2018/02/Hughes_Shale-Reality-Check_Winter-2018.pdf ), fondée sur les antécédents réels des puits, explique pourquoi ces hypothèses ne sont pas réalistes. La version courte est que les sociétés d'exploration et de production épuiseront leurs "sweet spots" et passeront ensuite à des gisements beaucoup plus difficiles qui exigeront beaucoup plus de ressources pour forer et produire et donc des prix beaucoup plus élevés. Tout cela pourrait se produire d'ici le milieu des années 2020. Contrairement aux projections extrêmement optimistes de l'Energy Information Administration des États-Unis, qui prévoit une croissance continue des approvisionnements en gaz naturel jusqu'en 2040, la production de gaz naturel à partir de puits de gaz de schistes ne sera alors probablement qu'une fraction de ce qu'elle est aujourd'hui. Cela impliquerait beaucoup d'infrastructures de fourniture d'électricité et pétrochimiques sans valeur ou du moins dévaluées et beaucoup d'investisseurs mécontents. Il n'est pas nécessaire d'avoir une capacité paranormale de voir l'avenir pour comprendre que ce résultat est probable. La preuve se trouve maintenant dans les bilans et les résultats des sociétés pétrolières et gazières américaines qui exploitent le pétrole et le gaz de schistes. La situation financière de l'industrie est en ruine parce qu'elle ne peut tout simplement pas faire d'argent avec des prix aussi bas. Il s'ensuit que nous ne pouvons raisonnablement pas nous attendre à ce que les investisseurs subissent des pertes continues d'ici le milieu du siècle pour subventionner l'électricité et les industries pétrochimiques avec du gaz naturel bon marché. C'était l'argument de Schlotterbeck, mais peu de personnes présentes à la conférence ou dans les industries touchées semblent pouvoir accepter sa conclusion évidente. le boulot d'une compagnie de pétrole c'es de faire augmenter les prix meme artificiellement. Les majors ont arrêter de mettre de l'argent dans la recherche de puits pour ca. rien de supprenant donc dans la prise de position de ce monsieur. Le pétrole doit couter plus cher encore et toujours. Spéculation ... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chronos Posté(e) le 26 août 2019 Share Posté(e) le 26 août 2019 Il y a 12 heures, Tancrède a dit : Au-delà, on peut se demander si les mégapoles modernes sont des environnements effectivement gérables, au-delà des centres-villes travaillés pour la carte postale. On entend/lit cela de temps en temps sans toutefois identifier en quoi une mégapole serait ingérable per se. Franchement quand on regarde la chose de près les problèmes trouvent généralement leur cause à trois niveaux : - Une administration globalement incompétente, indolente et peu motivée (et semblerait-il voulue telle par ceux qui en assurent le financement) ; - Une balkanisation du pouvoir et/ou une politisation quasi systématique de toutes questions d'ordre technico-administratif (tendance lourde en Occident depuis les années 80) qui viennent empoisonner le traitement de problèmes simples ; - La multiplication de structures qui ne servent à rien pour caser des potes (corruption), ce troisième problème procédant du second. En soi, rien d'insurmontable et surtout, rien d'inhérent à la taille de la structure. On retrouve les mêmes problèmes dans des agglomérations plus petites. Dans celles-ci cela peut même être pire car l'entre-soi empêche même que la question puisse être soulevée sans rétorsions rapides et tendant à faire fuir les contestataires (esprit de village/Dupont-Lajoie, ce que tu veux). 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 26 août 2019 Share Posté(e) le 26 août 2019 22 minutes ago, Chronos said: En soi, rien d'insurmontable et surtout, rien d'inhérent à la taille de la structure. On retrouve les mêmes problèmes dans des agglomérations plus petites. Dans celles-ci cela peut même être pire car l'entre-soi empêche même que la question puisse être soulevée sans rétorsions rapides et tendant à faire fuir les contestataires (esprit de village/Dupont-Lajoie, ce que tu veux). Dans les raisons majeures que tu énumères, j'opine surtout pour le mélange des 2ème et 3ème: la 1ère me semble plutôt un écho direct des limites de la démocratie, qui tient à beaucoup de variables d'un système donné, à la diffusion de responsabilité qui arrive plus facilement dans les grosses structures, et à l'atomisation de l'individu inhérente aux vastes populations, et encore plus dans les grandes cités modernes faites en bonne partie de gens plus isolés, moins liés par des structures "claniques" et des méta groupes plus à mêmes de peser dans la gestion politique. Difficile de "tenir" une administration dans un tel contexte, et encore plus dans une région ou une ville très politiquement monoculturelle: un parti de fait unique domine trop et longtemps, sans concurrence. Ca prend de très mauvaises habitudes. Mais je pense vraiment que la taille de la structure n'est pas neutre dans le cas d'une grande ville, avant tout par l'incontournable question du coût de la vie, à commencer par celui du mètre carré, qui dans une grande ville cesse vite d'être un élément susceptible de beaucoup varier autrement que vers le haut, ne retombant qu'occasionnellement vers un plancher qui, dans le temps mi-long, reste à la hausse permanente, souvent bien au-delà des possibilités de trop de monde dans l'aire urbaine. Et ce monde est contraint par le bassin d'emploi local: ils ne peuvent pas s'éloigner à l'infini pour trouver moins cher, alors même que les distances des déplacements pendulaires sont de nos jours très importantes dans les grandes agglomérations. C'est là qu'est l'emploi, mais "là" est trop cher, et n'a aucune chance de l'être moins. A moins qu'on fasse de l'aménagement du territoire intelligent et volontariste (cad suite à beaucoup de concertation avec les employeurs, pas comme dans les années 60 et les "nouvelles villes") visant à grouper des boîtes et à les "envoyer" dans des villes moyennes ou des trous paumés où on investit lourdement en infrastructures, je vois pas vraiment de solutions plausibles, quand bien même on parviendrait à réunir les conditions pour une gouvernance parfaite de ces monstruosités qui commencent sérieusement à ressembler à tous les fantasmes dystopiques de la SF de ces 60-100 dernières années. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 26 août 2019 Share Posté(e) le 26 août 2019 Il y a 12 heures, Tancrède a dit : Au-delà, on peut se demander si les mégapoles modernes sont des environnements effectivement gérables, au-delà des centres-villes travaillés pour la carte postale. Soit dit en passant, les autorités chinoises ont décidé de plafonner les populations de Pékin et Shanghai à leur niveau actuel, avec même des expulsions assez cruelles de provinciaux à Pékin qui ont défrayé la chronique : Le 27/12/2017 à 10:57, Wallaby a dit : http://www.air-defense.net/forum/topic/10777-chine/page/109/?tab=comments#comment-1108427 https://www.lesechos.fr/monde/chine/0301068553421-shanghai-veut-limiter-sa-population-et-son-expansion-immobiliere-2141042.php (26 décembre 2017) Shanghaï va limiter sa population à 24 millions en 2035, tandis que Pékin a annoncé en septembre qu'elle se limiterait à 23 millions en 2020 (alors que sa population est déjà de 24 millions). Ces deux objectifs semblent très différents en matière de densité, puisque Pékin a un territoire plus de deux fois plus étendu que Shanghaï, et donc une densité moyenne plus de deux fois plus faible. Note : le PIB de Shanghaï est deux fois supérieur à celui de Pékin (source : https://versus.com/en/beijing-vs-shanghai ). - Le 13/02/2018 à 12:01, Wallaby a dit : http://www.air-defense.net/forum/topic/10777-chine/page/112/?tab=comments#comment-1118891 https://supremepeoplescourtmonitor.com/2017/12/22/judicial-reform-post-19th-party-congress/ (22 décembre 2017) Ce blogue sur la Cour Suprême chinoise est tenu par une spécialiste américaine. Ici elle examine un rapport publié par l'institut Chinois de Jurisprudence Appliquée, un institut qui dépend de la Cour Suprême, sur "La réforme judiciaire après le 19e congrès du Parti". Il y a 11 points. Le numéro 10 porte sur l'État de droit : Établir une culture et un environnement d'État de droit (法治). C'est évidemment essentiel. Cependant, la difficulté de le faire a récemment été illustrée dans le récent nettoyage de la "population de bas de gamme" de Pékin et l'analyse juridique connexe (comme cet article https://chinadigitaltimes.net/chinese/2017/11/中国宪政网|王留一:北京市冬季清理行动的/ publié à l'origine sur un site universitaire chinois). - https://www.liberation.fr/planete/2017/12/08/expulsions-a-pekin-on-est-comme-des-chiens-errants_1615455 (8 décembre 2017) Utilisant le prétexte d’un incendie qui a tué une vingtaine de personnes le 18 novembre dans la banlieue de la capitale chinoise, les autorités mènent une brutale campagne d’expulsions de travailleurs-migrants, qui provoque une vague d’indignations. Le 20/06/2019 à 13:38, Wallaby a dit : http://www.air-defense.net/forum/topic/10777-chine/page/151/?tab=comments#comment-1226071 https://www.city-journal.org/chinas-urban-crisis (printemps 2019) Dans le système chinois, les migrants et les autres Chinois de la classe inférieure, note le sinologue Salvatore Barbones, sont confrontés à une "exclusion sociale" qui "risque de s'ossifier en quelque chose qui ressemble à un système de castes permanent". Les écrivains de science-fiction chinois - qui ont conservé un certain degré de licence politique - envisagent une société de plus en plus hiérarchisée. La science-fiction chinoise, comme Folding Beijing de Hao Jingfang, dépeint souvent de futures mégalopoles, divisées en communautés étroitement délimitées pour l'élite, les rangs moyens et une vaste population pauvre, vivant principalement du recyclage des déchets produits par les riches. "Personne en Chine ne sait où va la société ", m'a dit un expert en politique urbaine à Pékin. "Nous vivons dans une haute densité qui est trop chère et dépensons toute notre énergie à essayer de payer assez pour rester dans la ville." Créer un avenir urbain plus humain, moins hiérarchisé et plus abordable peut s'avérer plus important pour le sort de la civilisation chinoise que les accords commerciaux ou le perfectionnement de la technologie. Pour prospérer dans les années à venir et éviter un déclin semblable à celui du Japon, la Chine devrait réinventer ses villes en tant que lieux d'opportunités économiques et de familles florissantes. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chronos Posté(e) le 26 août 2019 Share Posté(e) le 26 août 2019 il y a 6 minutes, Tancrède a dit : Dans les raisons majeures que tu énumères, j'opine surtout pour le mélange des 2ème et 3ème: la 1ère me semble plutôt un écho direct des limites de la démocratie, qui tient à beaucoup de variables d'un système donné, à la diffusion de responsabilité qui arrive plus facilement dans les grosses structures, et à l'atomisation de l'individu inhérente aux vastes populations, et encore plus dans les grandes cités modernes faites en bonne partie de gens plus isolés, moins liés par des structures "claniques" et des méta groupes plus à mêmes de peser dans la gestion politique. Difficile de "tenir" une administration dans un tel contexte, et encore plus dans une région ou une ville très politiquement monoculturelle: un parti de fait unique domine trop et longtemps, sans concurrence. Ca prend de très mauvaises habitudes. Mais je pense vraiment que la taille de la structure n'est pas neutre dans le cas d'une grande ville, avant tout par l'incontournable question du coût de la vie, à commencer par celui du mètre carré, qui dans une grande ville cesse vite d'être un élément susceptible de beaucoup varier autrement que vers le haut, ne retombant qu'occasionnellement vers un plancher qui, dans le temps mi-long, reste à la hausse permanente, souvent bien au-delà des possibilités de trop de monde dans l'aire urbaine. Et ce monde est contraint par le bassin d'emploi local: ils ne peuvent pas s'éloigner à l'infini pour trouver moins cher, alors même que les distances des déplacements pendulaires sont de nos jours très importantes dans les grandes agglomérations. C'est là qu'est l'emploi, mais "là" est trop cher, et n'a aucune chance de l'être moins. A moins qu'on fasse de l'aménagement du territoire intelligent et volontariste (cad suite à beaucoup de concertation avec les employeurs, pas comme dans les années 60 et les "nouvelles villes") visant à grouper des boîtes et à les "envoyer" dans des villes moyennes ou des trous paumés où on investit lourdement en infrastructures, je vois pas vraiment de solutions plausibles, quand bien même on parviendrait à réunir les conditions pour une gouvernance parfaite de ces monstruosités qui commencent sérieusement à ressembler à tous les fantasmes dystopiques de la SF de ces 60-100 dernières années. Pour la dilution de responsabilité, j'entends bien à court terme (c'est-à-dire le temps d'une réunion interne où on pose pas trop de questions). Passé ce délai de grâce, qui veut remonter la chaîne de responsabilité/délégation de pouvoir dans une administration peut le faire. C'est simplement qu'on oublie un peu trop souvent d'aller poser les questions qui fâchent à qui s'est fait muter dans un autre service après avoir fait n'importe quoi. ça plus la tendance parfois affolante de recruter des gens pour des postes aux antipodes complets de leurs qualifications. S'agissant de la chèreté de la vie en ville, il me semble que nous avons, notamment en Europe, un vaste problème de densité de l'habitat urbain et une sous exploitation chronique des infrastructures. À vient effectivement s'ajouter un maillage pas toujours approprié de zones résidentielles/zones de travail et un service de transport qui chute brutalement une fois les strictes limites d'une agglomération franchies. Si ce que tu proposes est intéressant, il ne résout pas le problème dès lors que le "trou paumé" qui, en dehors des USA (genre en Europe), n'est jamais loin d'une ville, va finir par rejoindre celle-ci avec, entre les deux, une urbanisation anarchique sans plan. Il me semble qu'une bonne mesure serait déjà de forcer la densification de l'habitat et lutter contre l'étalement urbain. Mais on est d'accord que ce problème ne va pas se résoudre avec des trottinettes électriques et des potagers de balcons.. Bref, autant je peux comprendre le problème lorsqu'on atteint des villes de 24-30 millions de gens*, autant des villes comme LA, l'IDF, Londres ou NY (j'entends le NY étendu, donc qui comprend aussi l'Est du New Jersey**) ne me paraissent pas totalement ingérables et leurs problèmes trouvent leur source dans des subdivisions administratives héritées de temps anciens et qui devraient être réformées, de la corruption politique et de mauvaises pratiques de gestion qui ne résistent pas à l'examen et donc les deux seuls motifs d'existence semblent être "On a toujours fait comme ça" et "il y a une histoire derrière ce qui se passe aujourd'hui", soit les deux répliques préférées de ceux qui manquent d'arguments. Il me semble plutôt qu'un argument plus pertinent contre l'émergence de mégapoles voir de mégalopoles serait la tendance de ces dernières à s'affranchir de leur hinterland ou, plus précisément, à ne pas chercher à le valoriser utilement quitte à en perdre le potentiel, pour privilégier une insertion dans le terrain de jeu qui est en fait le leur : le monde. Ce problème me semble bien plus profond sans toutefois être insurmontable non plus, l'hinterland historique de la Ville devant cesser de se considérer comme zone champêtre et entrer dans le jeu, se valoriser, ou se rappeler aux bons souvenirs des villes qu'il approvisionne. En cela les pays européens paraissent, à première vue, très outillés pour relever ce défi, à conditions toutefois de se débarrasser de certains tabous et d'accepter des remembrements territoriaux/administratifs. *Et encore, ces villes sont de facto des structures polycentriques et donc le problème ne se pose en fait qu'à moitié. ** La côte Nord-Est américaine relevant plus de la structure polycentrique évoqué ci-dessus, de elles limitations sont-elles encore pertinentes ? 3 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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