C’est un message populaire. Tancrède Posté(e) le 10 juin 2020 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 10 juin 2020 23 minutes ago, Alexis said: En fait, la "recontextualisation" ne me semble pas une mauvaise idée sur le coup, même si le mot est lourd et laid. J'ai d'ailleurs un meilleur mot : ça s'appelle apprendre l'Histoire D'ailleurs la capacité à donner le contexte est une question de culture générale. Dont la connaissance de l'Histoire, je veux dire au moins des grandes lignes, est une partie intégrante. Après, tout est dans la manière, et dans la capacité à redonner rapidement quelques billes sans être lourd ni donner l'impression de s'adresser à des neuneus - et surtout pas faire de mansplaining, je rappelle que c'est mal Le fait est qu'on n'est pas censé voir un diffuseur prétendre être un directeur de conscience, et assigner à l'avance le sens dans lequel une oeuvre doit être interprétée. Ca a plus que des petits relents d'une "vérité officielle" à forcer dans la tête du spectateur, putativement jugé stupide et ignorant, qui ne doit pas être laissé libre de ses choix et considéré comme un adulte. Pour les jeunes, on se contente de mettre des avertissements du genre "interdit aux moins de....", ou "à voir avec précaution", "peut heurter la sensibilité des... ". Personne n'a de leçon à recevoir d'une multinationale par essence sans morale, et souvent avec des choses à cacher,qui s'achètera par ce genre de biais un panel "d'experts" sélectionnés pour leur conformisme à la "bonne" école de pensée unique. Bref, des calotins 2.0. C'est pas seulement que personne n'a besoin qu'une chaîne télé prescrive la morale et la façon d'ingérer une oeuvre, ni même que cette chaîne est sans doute parmi les derniers êtres/entités à pouvoir remplir ce rôle déjà pas forcément justifié à la base (hors du cercle familial), mais c'est aussi que le processus menant à la sélection et au travail des prescripteurs de morale n'a aucune légitimité, et a même toutes les chances d'être douteux, voire sérieusement toxique. Outre les classiques susmentionnés (1984...), je recommande de se resourcer avec Tartuffe. Et quand vous vous êtes remis au parfum sur la méthode de persuasion, la caricature, la manipulation et l'hypocrisie caricaturées dans l'oeuvre, vous imaginez le frère jumeau sadique et tyrannique du personnage-titre. Quote Je veux dire que si dans un film sur l'Allemagne des années 1930 on insère un prologue obligatoire expliquant que tous ces Messieurs avec leur belle chemise brune et leur joli brassard coloré eh bien ils ne sont pas forcément tous gentils-gentils si si vous saviez pas, et invitant les spectateurs à crier "Houuu" à chaque fois qu'il y en a un à l'écran, on est bien dans la pure pratique de l'Eveil ("woke" en VO) .... Ou au Rocky Horror Picture Show? Mais merci de l'info. Je savais pas qu'ils étaient méchants: les chemises Hugo Boss m'avaient convaincu du contraire: elles avaient l'air si cool. A quand les films avec avertissements contre les manifestations de masculinité toxique, d'impérialisme capitaliste, de "valeurs bourgeoises", de "privilèges non mérités", ou de "dégénérescence morale néfastes à la pureté du corps social"? A consommer avec toute la conscience politique voulue. La "bonne". Parce que (et je cite les thuriféraires du mouvement), tout est politique, tout est sexiste, tout est raciste.... "The personal is political". Cad: TOUS les aspects de votre vie concernent l'idéologie. Et ça, c'est au coeur de la mentalité évoquée. En d'autres termes, une mentalité totalitariste. Regarder un film trivial pour "l'évasion" n'est pas un argument valable, dans ce monde. Faire un film purement gratuit, ne s'intéressant à rien d'autre que des banalités, ou du pur fantasme, ce n'est pas non plus un truc. Tout est concerné, tout doit se conformer. Et la valse (à grande vitesse) des postes de direction qu'on voit arriver dans à peu près toutes les institutions culturelles depuis quelques jours (médias en tête, mais aussi organisations scientifiques) ne semble pas plaider en faveur de la chose comme étant un phénomène mineur lié à quelques excités. C'est pas un complot, c'est juste l'air du temps dans certaines sphères de grande influence. Et toutes ces organisations, privées ou publiques, s'écrasent devant des colères collectives sur Twitter et dans certaines portions de leur personnel. 5 1 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Gibbs le Cajun Posté(e) le 11 juin 2020 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 11 juin 2020 @Tancrède @Alexis Voilà se que j'en pense de toute cette merde qui nous vient des USA... Ils nous cassent les burnes... Et pour l'affaire des films ou statue qui suscite l'hystérie via surtout des mouvement de l'ultra gauche ou il y a quasiment que des blancs... Et leurs "potes" version kkk mode black power... C'est que de l'idéologie de merde... Et puis bon pour les gens, sociétés, média, cinéma etc... Qui vont profiter du mouvement pour se la jouer la plus tolérant, ça leur pétera à la gueule vu que se système fini toujours par dévorée les plus hystériques ... Un peu comme durant la Révolution ou les pontes de la Révolution les plus intolérants et qui après avoir envoyé un nombre d'innocents à la guillotine ont aussi fini à la guillotine... Déjà toute cette idéologie a montré les limites du concept vu que les gens ont fini par être eux même piégé par cette volonté de voir du racisme partout... Voilà, pour moi la France c'est pas le putain de 51e état des USA... Voici se que j'en pense de ces minables qui tentent de transposer l'histoire US sur celle de la France qui a toujours était une exception, emmenant tout le monde dans la même direction, et pas optique communitarisme : 3 1 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
DrWho Posté(e) le 11 juin 2020 Share Posté(e) le 11 juin 2020 autant en emporte le vent? vous parlez de ce film là ? 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
RugbyGoth Posté(e) le 11 juin 2020 Share Posté(e) le 11 juin 2020 @Gibbs le Cajun : C'est pas pour rien que j'ai supprimé mon compte Uber Eats et que hier soir quand madame a voulu commander je lui ai dit non et que je suis allé chercher la bouffe moi-même. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rufus Shinra Posté(e) le 11 juin 2020 Share Posté(e) le 11 juin 2020 (modifié) https://www.politico.com/news/magazine/2020/06/11/confederate-monuments-altitude-312532 Citation The famed Monument Avenue in Richmond, Virginia, will soon be bereft of monuments. The statues of Robert E. Lee and his fellow Confederate legends are coming down, and many people surely wonder: How the hell did this take so long? The answer is more complicated than people who think of themselves as on the side of the good guys in American history might suppose. The fall of old statues illuminates the rise of a new brand of liberalism amid the traumas of 2020. Advertisement Monument Avenue’s statues were erected in the capital of the Confederacy in the late 19th and early 20th centuries by people who were the very definition of reactionary. That generation of civic leaders believed in the fiction of the Lost Cause. Their campaign sought to deny the centrality of slavery to the Civil War and to rehabilitate the reputation of Confederate leaders as tragic but honorable figures. But the statues stayed up so long because they were tolerated by people who by most definitions would qualify as progressives. This includes, in recent decades, African-Americans serving in the top jobs of the city and state. They believed the racist past evoked by the statues no longer mattered much because it had been defeated by racial progress, by modernity, by the Winning Cause. Now, it looks like this, too, was a kind of fiction. I lived in Richmond as a reporter in the early 1990s and know the statues well. I was a northerner now living in a southern city I enjoyed immensely, and used to stroll often past the towering figures along the grassy median of Monument Avenue. There was Lee, Stonewall Jackson, Jeb Stuart, Jefferson Davis, as well as the more obscure Matthew Fontaine Maury, “the pathfinder of the seas.” Why did I tolerate, and even, at times, take friends to see the statues? It wasn’t that the legacy of the Confederacy didn’t offend me. It was that the statues depicted a history that seemed functionally dead. They also seemed like a joke—and the joke was on the very racists who had erected them in the first place. My time in Richmond overlapped precisely with the tenure of L. Douglas Wilder as the nation’s first black elected governor. He was one of the most beguiling politicians of his era, electric in personality, fiercely independent and forever jousting with his fellow Democrats. Wilder’s achievement, powered by an ideologically moderate cross-racial coalition, didn’t occur in New York or California. It happened in the Old Dominion. What better evidence that the Confederacy was spiritually dead, 125 years after its actual death? Current history had routed earlier history. The statues seemed little more than a tourist attraction. What has become steadily more clear over the years—and crystallized dramatically in the national reckoning over the murder of George Floyd—is that the history the statues depict is not dead. The throngs of protesters on Monument Avenue in recent days gathered precisely because they know the symbolism of the statues is very much alive--toxic and radiant. For now the statues are covered in graffiti. Soon, after what seems likely to be short-lived legal and logistical hurdles, they will be gone. Joe Biden in recent days has said that for most of his 77 years he believed the country was steadily transcending prejudice, and that Barack Obama’s election as president seemed to validate this view. This month’s events, he said, have jarringly asserted the durability of hatred, how under the wrong conditions “it comes out from under the rocks.” This is a more consequential statement than it may seem at first blush. The Biden assumption is essentially the same one that animated traditional, temperate liberalism for the past half-century or more. It held that the earnest efforts of enlightened white people and the achievements of exemplary black people were gradually cleansing America of its original sin of slavery and systemic racism. The new assumption is that the achievements of an outstanding few have only glancingly improved the daily hardships of the many—seen in the disproportionate numbers of minorities in economic distress, in prison or facing death from Covid-19 or police brutality. When it comes to racial history, the nation can’t steadily push it to the margins. It must attack it frontally, and examine its pathology as one would a tumor. The aim of progressivism is not to make race gradually less consequential but to insist that it be more central. This is the opposite of what progressives of Biden’s generation, and the generation after that, grew up believing. One person who is not much impressed by the epiphanies many people are having over the Monument Avenue statues is Wilder himself. He’s 89 now, and after leaving the governorship served as Richmond mayor. Since he was a child, Wilder told me in an interview on Monday, “I knew what the statues meant,” though the invoking of a Civil War past was less meaningful than the present of “colored only” sections of 20th century streetcars. For most of his career, Wilder said, his view was, “Who in the hell is ever going to care about those monuments?” Even now, what Wilder sees as the easy symbolism and virtue-signaling of taking them down elicits a shoulder shrug, compared to the substantive burdens of financial and educational impoverishment that plague the descendants of slavery. Against those problems, he said, “Tearing down statutes is not the heart of the issue.” On substance, he said, “There’s an absence of leadership at all levels.” As it happens, Wilder’s biographer, Donald P. Baker, has lived for more than three decades on Monument Avenue. “The longer we lived here, the more they offended me,” said Baker, now 87. Understood in context, the statues were less about the Civil War than they were monuments to Jim Crow, erected by the same politicians who were codifying segregation at the turn of the 20th century. The streams of people, white and black, making gleeful pilgrimages past his home to celebrate the imminent demise of the statues suggest, Baker said, “You can’t overestimate the importance of these events.” Tim Kaine, a former Democratic mayor of Richmond who then became governor and is now in the U.S. Senate, said he never believed the statues were a joke, but he tolerated them as an invitation to humility--an emblem of “pain” that reminds people that leaders who were esteemed in their own time were “horribly wrong” as judged by history. His answer, like Wilder’s, was not to take statues down but to add new ones—such as the statue of tennis legend and Richmond native Arthur Ashe Jr., which was erected on Monument Avenue in 1996. He now recognizes that response as inadequate. “It’s like scale falling from my eyes,” Kaine said of this spring’s protests. The problem with the statues isn’t what they say about the past, “It’s what they say about people and our values in the present,” and the vision they suggest about “a troubling future…..Are we ever going to be equal?” Doug Wilder in the days after his 1989 election as governor shared the cover of Time magazine with another big story: The fall of the Berlin Wall. Tyranny and racism alike were crumbling in what seemed like a triumph of hopeful liberalism. Tyranny, like racism, is proving a good bit more durable. And progress, it’s now clear, doesn’t travel on a pleasantly steady path, but one that veers in violent and unpredictable ways. Pas d'accord avec tout. Je suis d'accord avec l'auteur sur le fait que l'idéologie de la CSA n'est pas exactement morte, que c'était une fiction de le croire. Mais pas d'accord avec la vision de remettre la notion de "race" au centre des choses, car c'est exactement le problème qu'ils ont aux US : ils n'ont pas assez effacé la notion d'ethnie dans la société. Les statues doivent tomber, mais avec elles l'obsession aux Etats-Unis de la généalogie, de l'ethnie. Si j'immigrais aux US demain, ils m'appelleraient "américain" dans la foulée, mais quelqu'un dont la famille est arrivée de Chine en 1840 sera toujours appelé "asiatique-américain", et c'est une appelation que les concernés revendiquent eux-mêmes. Qu'ils ne s'étonnent pas qu'ils aient des tensions, des frustrations et des discriminations dans tous les sens s'ils continuent de rajouter des sous-catégories démographiques dans tous les sens. Je préfère quand même notre solution : quand mes grand-parents sont arrivés d'Italie pour s'installer en France, mes ancêtres sont devenus gaulois, tout comme ceux d'Omar Sy et de Fleur Pellerin. C'est débile, c'est un mensonge, mais si on est assez à faire semblant de le croire, on s'évite pas mal de soucis. Modifié le 11 juin 2020 par Rufus Shinra 1 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 11 juin 2020 Share Posté(e) le 11 juin 2020 3 hours ago, DrWho said: autant en emporte le vent? vous parlez de ce film là ? J'attends (sérieusement) le moment où Farrugia va se faire attaquer par des bandes online enragées pour délit de blackface. Sans compter les quelques "n-word" qui furent prononcés dans le sketch. Sérieusement. Le fait que ça ne soit pas encore arrivé tient sans doute plus à ce que personne de moins de 30 ans n'a vu ces trucs. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Wallaby Posté(e) le 11 juin 2020 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 11 juin 2020 Puisqu'on démolit les statues de Christophe Colomb ( https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/mort-de-george-floyd/etats-unis-des-statues-de-christophe-colomb-prises-pour-cible-a-boston-a-miami-et-en-virginie_4004307.html ), je recopie ce passage de Denis Lacorne, La crise de l'identité américaine, du melting-pot au multiculturalisme, Fayard, 2003, pp 253-255 : Cinq millions d'Italiens émigrèrent aux États-Unis entre 1876 et 1930. Ils surent se réapproprier une icône, Christophe Collomb, qui avait d'abord servi à célébrer le patriotisme yankee. Colomb féminisé (Columbia) incarnait, en effet, la Liberté et servait utilement à contrer l'image féminine de l'ennemi héréditaire, Britannia. Un nouveau genre littéraire d'inspiration romantique, la « colombiade », servait à décrire l'avenir d'un monde transformé par les libertés américaines. Des hymnes à Colomb étaient popularisés dès la fin du XVIIIe siècle. Comme les Irlandais arrivés une ou deux générations avant eux, les immigrés italiens étaient en butte aux vexations de vieux Américains de souche ; ils étaient latins et catholiques, et, de surcroît, leur pays d'origine venait d'être unifié en 1861 par un monarque, Victor-Emmanuel II. Il leur fallait donc un héros américain, acceptable aux yeux des élites politiques du pays. Christophe Collomb fit l'affaire : il était le nouvel Hercule américain, le meilleur symbole du lien entre l'ancien et le Nouveau Monde, l'équivalent catholique d'un père fondateur, le génial explorateur et même un grand savant qui avait su démontrer, empiriquement, que la terre était ronde. L'habitude fut donc prise, dans les villes de forte immigration italienne, d'organiser de grandes parades urbaines, le « jour de Colomb », le 12 (ou le 21) octobre... En honorant ainsi leur compatriote, les Italiens se dotaient d'une religion civile avec son jour faste, ses icônes, ses hymnes et son culte d'un « saint ethnique », qui ne fut pas, hélas, béatifié malgré d'innombrables pétitions adressées au Vatican. Le syncrétisme italo-américain atteignit son apogée avec la commémoration du quatre-centième anniversaire de la découverte de l'Amérique par Christophe Collomb, le 21 octobre 1892. Ce jour là, pour la première fois dans l'histoire des États-Unis, douze millions d'écoliers américains récitèrent le serment au drapeau (pledge of allegiance), rédigé pour cette occasion par Francis Bellamy, le rédacteur d'un journal de la jeunesse, le Youth's Companion, et l'un des avocats de l'école publique obligatoire. Un an plus tard, Colomb était célébré de façon plus fastueuse encore avec l'Exposition universelle de Chicago, dédiée au grand navigateur. Un monument dominait l'exposition : un quatdrige représentant le « triomphe de Colomb » surmontait le péristyle d'un immense arc de triomphe. Une gigantesque statue de Columbia, la déesse de la liberté, se dressait au sommet d'un antique navire, entourée de quatre rameurs symbolisant l'art, la science, l'industrie et l'agriculture. Colomb était désormais plus qu'un saint ethnique ; il était l'objet d'une passion nationale, intimement associé au civisme républicain d'un état laïque. 4 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 11 juin 2020 Share Posté(e) le 11 juin 2020 (modifié) 10 minutes ago, Wallaby said: Puisqu'on démolit les statues de Christophe Colomb ( https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/mort-de-george-floyd/etats-unis-des-statues-de-christophe-colomb-prises-pour-cible-a-boston-a-miami-et-en-virginie_4004307.html ), je recopie ce passage de Denis Lacorne, La crise de l'identité américaine, du melting-pot au multiculturalisme, Fayard, 2003, pp 253-255 : Cinq millions d'Italiens émigrèrent aux États-Unis entre 1876 et 1930. Ils surent se réapproprier une icône, Christophe Collomb, qui avait d'abord servi à célébrer le patriotisme yankee. Colomb féminisé (Columbia) incarnait, en effet, la Liberté et servait utilement à contrer l'image féminine de l'ennemi héréditaire, Britannia. Un nouveau genre littéraire d'inspiration romantique, la « colombiade », servait à décrire l'avenir d'un monde transformé par les libertés américaines. Des hymnes à Colomb étaient popularisés dès la fin du XVIIIe siècle. Comme les Irlandais arrivés une ou deux générations avant eux, les immigrés italiens étaient en butte aux vexations de vieux Américains de souche ; ils étaient latins et catholiques, et, de surcroît, leur pays d'origine venait d'être unifié en 1861 par un monarque, Victor-Emmanuel II. Il leur fallait donc un héros américain, acceptable aux yeux des élites politiques du pays. Christophe Collomb fit l'affaire : il était le nouvel Hercule américain, le meilleur symbole du lien entre l'ancien et le Nouveau Monde, l'équivalent catholique d'un père fondateur, le génial explorateur et même un grand savant qui avait su démontrer, empiriquement, que la terre était ronde. L'habitude fut donc prise, dans les villes de forte immigration italienne, d'organiser de grandes parades urbaines, le « jour de Colomb », le 12 (ou le 21) octobre... En honorant ainsi leur compatriote, les Italiens se dotaient d'une religion civile avec son jour faste, ses icônes, ses hymnes et son culte d'un « saint ethnique », qui ne fut pas, hélas, béatifié malgré d'innombrables pétitions adressées au Vatican. Le syncrétisme italo-américain atteignit son apogée avec la commémoration du quatre-centième anniversaire de la découverte de l'Amérique par Christophe Collomb, le 21 octobre 1892. Ce jour là, pour la première fois dans l'histoire des États-Unis, douze millions d'écoliers américains récitèrent le serment au drapeau (pledge of allegiance), rédigé pour cette occasion par Francis Bellamy, le rédacteur d'un journal de la jeunesse, le Youth's Companion, et l'un des avocats de l'école publique obligatoire. Un an plus tard, Colomb était célébré de façon plus fastueuse encore avec l'Exposition universelle de Chicago, dédiée au grand navigateur. Un monument dominait l'exposition : un quatdrige représentant le « triomphe de Colomb » surmontait le péristyle d'un immense arc de triomphe. Une gigantesque statue de Columbia, la déesse de la liberté, se dressait au sommet d'un antique navire, entourée de quatre rameurs symbolisant l'art, la science, l'industrie et l'agriculture. Colomb était désormais plus qu'un saint ethnique ; il était l'objet d'une passion nationale, intimement associé au civisme républicain d'un état laïque. L'auteur veut dire par là.... Que les statues de Colomb concouraient d'un programme progressiste d'intégration des minorités ethniques? Intéressant ... Nous ne sommes décidément pas une espèce très sérieuse. Pas étonnant que les extra-terrestres aient décidé de ne pas initier le contact. Modifié le 11 juin 2020 par Tancrède 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 11 juin 2020 Share Posté(e) le 11 juin 2020 il y a 9 minutes, Tancrède a dit : L'auteur veut dire par là.... Que les statues de Colomb concouraient d'un programme progressiste d'intégration des minorités ethniques? Oui c'est tout à fait ça, c'est pour cela que les cheveux me montent sur la tête. Il y a aujourd'hui encore une association humanitaire catholique relativement influente et pro-immigration, pro-réfugiés qui porte le nom de "Knights of Columbus". ...association dont John Kennedy était membre. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Benoitleg Posté(e) le 11 juin 2020 Share Posté(e) le 11 juin 2020 Il y a 2 heures, Tancrède a dit : J'attends (sérieusement) le moment où Farrugia va se faire attaquer par des bandes online enragées pour délit de blackface. Sans compter les quelques "n-word" qui furent prononcés dans le sketch. Sérieusement. Le fait que ça ne soit pas encore arrivé tient sans doute plus à ce que personne de moins de 30 ans n'a vu ces trucs. Mouais, Jean-Philippe Reno/Ronin et Alain Chabat/Bonaparte risquent plus de choses avec leur double notoriété franco-américaine. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rufus Shinra Posté(e) le 11 juin 2020 Share Posté(e) le 11 juin 2020 Le CEMA des US dit qu'il a fait une grosse connerie en participant à l'opération photo de Trump près de l'église : https://www.politico.com/news/2020/06/11/mark-milley-trump-church-walk-313074 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gibbs le Cajun Posté(e) le 11 juin 2020 Share Posté(e) le 11 juin 2020 (modifié) Alors là effectivement, ça ne vole pas haut du tout chez les abrutis fanboy hystérique qui scande et tag du ACAB ... Bande de guignols dégenté... Inculte... Putain faut qu'ils se lavent les boyaux de la tête ces abrutis ! Pour mieux visualiser la connerie des abrutis sans cerveau... Modifié le 11 juin 2020 par Gibbs le Cajun Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rufus Shinra Posté(e) le 11 juin 2020 Share Posté(e) le 11 juin 2020 Déjà posté plein de fois, ce mème, et les debunks ont déjà montré que ces graffitis sont apparus après un affrontement entre deux groupes de manifestants opposés. ;-) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gibbs le Cajun Posté(e) le 11 juin 2020 Share Posté(e) le 11 juin 2020 Bien vu ! 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rufus Shinra Posté(e) le 11 juin 2020 Share Posté(e) le 11 juin 2020 Ah, le vieux mythe des pyramides construites par des esclaves. Il y en a qui y croient encore ? Qu'est-ce qu'on entendra ensuite, qu'au Moyen-Âge, on pensait que la Terre était plate ? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Snapcoke Posté(e) le 11 juin 2020 Share Posté(e) le 11 juin 2020 il y a une heure, Rufus Shinra a dit : Ah, le vieux mythe des pyramides construites par des esclaves. Il y en a qui y croient encore ? Qu'est-ce qu'on entendra ensuite, qu'au Moyen-Âge, on pensait que la Terre était plate ? Rufus... Relis le tweete... Je n'arrive pas a croire que tu tombe dans le panneau... Ou est il écrit que les esclaves on construit les pyramides ? Nulle part dans le tweete, il dit simplement que les Egyptiens étaient esclavagistes, que des monument sont encore debout, a la gloire de leurs suzerain, qui était de sale esclavagistes.... 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rufus Shinra Posté(e) le 12 juin 2020 Share Posté(e) le 12 juin 2020 C'est quand même fun de voir tant de personnes se couper les cheveux en quatre pour essayer de faire des équivalences avec la CSA, qui n'a aucun autre héritage que l'esclavagisme, et de la mettre sur un pied d'égalité avec des cultures et des civilisations qui ont mille fois plus. Et qui font tout leur possible pour ignorer l'évidence qui est que, aux US, les symboles de la CSA sont toujours fortement d'actualité et pas de l'histoire ancienne. ;-) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Gibbs le Cajun Posté(e) le 12 juin 2020 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 12 juin 2020 Il y a 3 heures, Rufus Shinra a dit : C'est quand même fun de voir tant de personnes se couper les cheveux en quatre pour essayer de faire des équivalences avec la CSA, qui n'a aucun autre héritage que l'esclavagisme, et de la mettre sur un pied d'égalité avec des cultures et des civilisations qui ont mille fois plus. Et qui font tout leur possible pour ignorer l'évidence qui est que, aux US, les symboles de la CSA sont toujours fortement d'actualité et pas de l'histoire ancienne. ;-) J'ai posté se message non par rapport aux USA vu que le phénomène a était exporté chez nous et qu'il n'y a pas de file dédié sur le forum à se sujet , et je voulais surtout mettre en avant la débilité de ces groupes en France qui ont pas mal de débiles qui veulent transposer l'histoire US sur celle de la France... Et plus le temps passe, plus tout cela nous amènera à une optique à la 1984 de Georges Orwell ou il faudra effacer le passé. "Celui qui a le contrôle du passé a le contrôle du futur. Celui qui a le contrôle du présent a le contrôle du passé." "Chaque génération se croit plus intelligente que la précédente et plus sage que la suivante." Et moi je dis que c'est de le merde tout se cirque qui arrive chez nous, et que les gens qui se voient comme des noirs américains , ou cette ultra gauche hystérique via les Antifa & Cie sont des dangers qui divisent et au final et veulent racialiser la société, communautariser, caser les gens. Les français sont des français, peu importe la couleur de leur peau. Quand on en est à être une parodie d'un système importé désolé mais moi j'ai aucune pitié pour ces débiles qui feraient mieux de se laver les boyaux de la tête au lieu de nous emmerder avec toute ces conneries... Allez je prend mon cas perso : "Bon allez j'avoue, j'ai épousé une africaine pour mieux la dominer, il parait que c'est génétique chez les blancs ... Donc je m'excuse d'avoir épousé une africaine..." Voilà où on est aujourd'hui avec ces groupes racialistes en France qui ne valent pas mieux que le KKK... Voilà se qu'ils voudraient entendre... Quoi que vu qu'elle est avec un blanc, c'est qu'une traîtresse... Et puis bon elle vient de la Corne de l'Afrique, c'est pas vraiment l'Afrique... Trop mélangée au départ... Alors maintenant avec un blanc européen ! A mort la traîtresse ! Qu'ils aillent se faire foutre ces débiles ! Depuis 1994 qu'elle est en France, aucun soucis majeur , personne n'a essayé de la lynchée et ça vaut pour tout les gens originaire d'Afrique ou d'ailleurs qui vivent dans le village ou la majorité est blanche, Incroyable quand même ! Et pourtant mon père espagnol qui ai début était appelé le gitan par certains dans le village fait parti du village depuis les années 60, il a même épousé une française du village... Il est resté espagnol, mais sans remettre en cause la France, on s'adapte où l'on vit et pas l'inverse. Voilà comment est aussi le réel en France Donc les merdeux de la victimisation SARL ça va 5 minutes ! Oui ça m'énerve tout se merdier, et c'est pareil pour ma femme qui en marre de ces merdeux qui eux ont toujours vécu en France... Pas comme elle qui sait se qu'elle a gagnée et trouvée , bien accueillie même chez les pequenauds de la campagne dont je suis issus... Tout le reste c'est de la merde idéologique, et quand je vois les pseudos défenseurs de l'anti racisme, je me marre... Vu leur optique raciste et haineuse... Enfin bref, tout ça me casse les couilles puissance mille, et moi j'aime pas ça qu'on me casse les couilles comme ça, j'ai pas attendu la mondialisation pour connaître un peu le monde vu mon passif de soldat pendant 15 ans, et ou au niveau camaraderie on regardait pas le couleur de peau du camarade, on allait tous dans le même sens. Voilà mon sentiment, certes inspiré par un film US, Full metal jacket, mais bon il n' y'a pas que du mauvais chez les ricains : Citation Sergent instructeur Hartman : Si vous ressortez de chez moi les loulouttes, si vous survivez à mon instruction, vous deviendrez une arme, vous deviendrez un prêtre de la mort implorant la guerre. En attendant ce moment-là, vous êtes du vomi, vous êtes le niveau zéro de la vie sur Terre. Vous n'êtes même pas humains, bande d'enfoirés ! Vous n'êtes que du branlomane végétatif, des paquets de merdes d'amphibiens, de la chiasse ! Parce que je suis une peau de vache, vous me haïrez... mais plus vous me haïrez et mieux vous apprendrez. Je suis vache mais je suis réglo ! Aucun sectarisme racial ici. Je n'ai rien contre les négros, ritals, youpins ou métèques. Ici vous n'êtes tous que des vrais connards et j'ai pour consigne de balancer toutes les couilles de loups qui n'ont pas la pointure pour servir ma chère unité. Tas de punaises, est-ce que c'est clair ? Et nous on a fait mieux, on a une Légion étrangère, personne n'a jamais réussi ça, une unité composée d'étrangers venant de partout dans le monde, et ou tout le monde va dans le même sens ! Et puis entre nos compatriotes d'outre mer, je peux dire que j'ai connu une grande richesse humaine à l'armée, et quand on partage les galères et les bons moments en se démerdant pour faire de bon repas et zapper la ration de combat, ben quand on mange antillais, tahitien, réunionnaisetc... Putain la tu apprécies ! Surtout quand on est fin fond d'un bled pommé ou l'optique Black brother existe pas entre ethnies , idem en ex Yougo ou ça s'est bien massacré aussi, ben il y a pas de couleur de peau qui compte pour le soldat français. Alors bien évidemment que tout n'est pas parfait en France, mais faut arrêté aussi l'auto flagellation et l'auto bashing ou le français et le pire personnage du monde... Enfin bref, désolé pour le message en vrac, mais tu vois on est pas le 51 ème état des USA, quand bien même la mondialisation c'est invité via internet qui reste internet, un moyen de voir le monde mais qui est devenu un outil amplificateur au niveau national ou comme par hasard les groupes extrêmes de tout genre se sont bien installé, faisant croire que c'est eux qui montre la réalité en France, sauf que désolé c'est pas le réel. Pour les pyramides, Snapcoke explique le sens du message donc je n'y reviens pas. 3 1 1 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
kalligator Posté(e) le 12 juin 2020 Share Posté(e) le 12 juin 2020 10 hours ago, Snapcoke said: Rufus... Relis le tweete... Je n'arrive pas a croire que tu tombe dans le panneau... Ou est il écrit que les esclaves on construit les pyramides ? Nulle part dans le tweete, il dit simplement que les Egyptiens étaient esclavagistes, que des monument sont encore debout, a la gloire de leurs suzerain, qui était de sale esclavagistes.... Absolument faux : cela a été confirmé par l'odyssée historique "Astérix et Cléo" on l'on démontre que c'étaient des travailleurs payés qui construisaient les pyramides, le fouet ? un stimulant indispensable (pas de kawa à l'époque) 2 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rendbo Posté(e) le 12 juin 2020 Share Posté(e) le 12 juin 2020 il y a 14 minutes, kalligator a dit : Absolument faux : cela a été confirmé par l'odyssée historique "Astérix et Cléo" on l'on démontre que c'étaient des travailleurs payés qui construisaient les pyramides, le fouet ? un stimulant indispensable (pas de kawa à l'époque) Le fouet c'est comme les tambours sur les galères, ça permet de donner la cadence... et aussi de passer de bonnes soirées (le tambour ou le fouet ? mais les deux mon général ) 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rufus Shinra Posté(e) le 12 juin 2020 Share Posté(e) le 12 juin 2020 Il y a 2 heures, rendbo a dit : Le fouet c'est comme les tambours sur les galères, ça permet de donner la cadence... et aussi de passer de bonnes soirées (le tambour ou le fouet ? mais les deux mon général ) Ouais, je me souviens de l'agence de voyages pas chère. Faut juste savoir ramer. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Snapcoke Posté(e) le 12 juin 2020 Share Posté(e) le 12 juin 2020 Il y a 3 heures, Rufus Shinra a dit : Ouais, je me souviens de l'agence de voyages pas chère. Faut juste savoir ramer. N'empêche que on ne sais pas vraiment qui était les travailleurs, ni le temps de construction des pyramides de Gizeh ... Y avait il des esclaves ? Je crois qu'il y avait beaucoup d'homme libre, mais n'y avait-il pas des esclaves aussi ? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rufus Shinra Posté(e) le 12 juin 2020 Share Posté(e) le 12 juin 2020 il y a 24 minutes, Snapcoke a dit : N'empêche que on ne sais pas vraiment qui était les travailleurs, ni le temps de construction des pyramides de Gizeh ... Y avait il des esclaves ? Je crois qu'il y avait beaucoup d'homme libre, mais n'y avait-il pas des esclaves aussi ? Ils ont un peu plus, comme héritage, que l'esclavagisme. La CSA n'a rien d'autre, et c'est là le truc : si on retire l'esclavage, qu'est-ce qu'il reste à honorer sur cette partie de l'Histoire là-bas ? En fait, si, il y a un truc, c'est Johnny Comes Marching Home, une super chanson sudiste très bien utilisée dans Docteur Folamour, Die Hard 3 et Black Lagoon. Au-delà... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
nemo Posté(e) le 12 juin 2020 Share Posté(e) le 12 juin 2020 Il y a 1 heure, Rufus Shinra a dit : Ils ont un peu plus, comme héritage, que l'esclavagisme. La CSA n'a rien d'autre, et c'est là le truc : si on retire l'esclavage, qu'est-ce qu'il reste à honorer sur cette partie de l'Histoire là-bas ? En fait, si, il y a un truc, c'est Johnny Comes Marching Home, une super chanson sudiste très bien utilisée dans Docteur Folamour, Die Hard 3 et Black Lagoon. Au-delà... La chanson est pas sudiste à l'origine c'est une chanson contre la guerre anglaise ou irlandaise, dont il existe une version Yankee pour chanter les louange de "Old Abe" (comprendre Lincoln). La version anti-guerre chanter par Joan Baez : 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 12 juin 2020 Share Posté(e) le 12 juin 2020 Renaud Lassus, directeur du service économique de l'ambassade de France, fait le pari d'écrire un livre sur l'Amérique sans parler de Trump, ce qui me semble être une excellente idée. Je ne l'ai pas lu, me limitant aux premières pages en libre accès sur le site de l'éditeur : https://www.odilejacob.fr/catalogue/documents/livres-politiques/renouveau-de-la-democratie-en-amerique_9782738152701.php (10 juin 2020) C'est un livre optimiste qui croit pouvoir déceler les germes d'un renouveau salutaire de l'Amérique. Probablement une des clefs est celle indiquée par le préfacier, lorsqu'il indique que « les États-Unis ne se sont jamais résumés à ce qui se passe au niveau fédéral ». Au niveau du diagnostic : [C'est] avant tout une crise de la personne humaine, une crise de l'humain. Elle est marquée par les grandes solitudes, dans un contexte de déclin de la société civile. Elle exprime une perte de sens, avec le recul des grandes mythologies qui ont porté l'Amérique. Elle traduit un doute profond, alimenté notamment par des discours émanant d'une partie de la Silicon Valley, selon lesquels la personne humaine aurait une valeur relative et dégradée, en comparaison avec les « machines intelligentes » à qui l'avenir appartiendrait. Choc identitaire, en raison des tensions du modèle d'intégration américain, dans un moment où certains facteurs historiques d'unité sont en recul (les grandes « mythologies » partagées par tous, les projets communs) et où les identity politics mettent l'accent sur la différence plutôt que sur la citoyenneté commune. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant