collectionneur Posté(e) le 1 octobre 2013 Share Posté(e) le 1 octobre 2013 (modifié) Pour relativiser un petit peu les choses, c'est la première fois depuis le premier des 18 ''Shutdown'' depuis 1976 qu'il y eu autant d'années entre 2 crises de ce type, le dernier à eu lieu il y a 18 ans : https://en.wikipedia.org/wiki/Government_shutdown_in_the_United_States Modifié le 1 octobre 2013 par collectionneur Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Raoul Posté(e) le 1 octobre 2013 Share Posté(e) le 1 octobre 2013 Moi je plains Obama. Ça doit être dur d'être un intello prof de droit constitutionnel, ancien membre d'organismes de l'ONU pour le développement du droit international, C'est bien de rappeler ça, car ça met en lumière l'un des points faibles souvent évoqués (à juste titre pour le coup) par les adversaires d'Obama : il a toujours été un fonctionnaire et n'a jamais rien créé ; le monde de l'entreprise lui est étranger (contrairement à beaucoup de politiciens républicains). Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pascal Posté(e) le 1 octobre 2013 Share Posté(e) le 1 octobre 2013 Raoul ... :'( George Bush Jr et Ronnie deux grands présidents républicains qui marqueront les esprits ont été des capitaines d'industrie bien connus ... c'est bien connu Si on pouvait éviter les amalgames et autres raccourcis =) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 1 octobre 2013 Share Posté(e) le 1 octobre 2013 ?!. Raoul, ou tu à vu une carrière de fonctionnaire ? Prof d'une université privé, je le rappelle, et avocat comme nombre de ses ''collègues'' politiciens : http://www.references.be/carriere/le-cv-de-barack-obama @ Chronos, je n'ai pas vu qu'il travaillait pour l'ONU sur sa fiche, tu à des détails ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Raoul Posté(e) le 1 octobre 2013 Share Posté(e) le 1 octobre 2013 (modifié) J'ai été satisfait de son élection et de sa réelection, mais de là à faire de l'Obamania, non ! Prétendre que sa connaissance du monde de l'entreprise équivaut à celle de mitt romney est juste un mensonge. :'( (moi aussi je peux le faire) L'américain moyen, qui a une réputation exécrable à l'étranger (surtout en France d'ailleurs), accorde beaucoup d'importance à la réussite entreprenariale et à la création de richesse, choses qui comptent peu ailleurs (surtout en France d'ailleurs). Modifié le 1 octobre 2013 par Raoul Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pascal Posté(e) le 1 octobre 2013 Share Posté(e) le 1 octobre 2013 L'américain moyen, ..., accorde beaucoup d'importance à la réussite entreprenariale et à la création de richesse Ce qui est d'autant plus chagrinant et frustrant que plus de 20% des Américains vivent sous le seuil de pauvreté et qu'environ 50 millions d'entre eux sont aux tickets d'alimentation ... Le monde est mal fait Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 1 octobre 2013 Share Posté(e) le 1 octobre 2013 (modifié) Ce qui est d'autant plus chagrinant et frustrant que plus de 20% des Américains vivent sous le seuil de pauvreté Et 20% de plus vivent à grande proximité de ce seuil. C'est en fait un sujet "patate chaude" dans l'administration américaine ("administration" au sens français, pas américain) et dans les milieux politiques: le seuil lui-même repose sur un mode de calcul ancien, fondé sur le panier de richesses estimé minimum pour les besoins humains estimés en.... 1946. Donc ne prenant pas en compte nombres de coûts qui sont aujourd'hui "structurels" pour permettre de vivre de façon active (ne serait-ce que le coût des télécoms, sans lesquels il est difficile d'être en état de recherche de travail, par exemple), et ne prenant pas en compte l'évolution des modes de consommation (sans compter une adaptation contestable des grilles de prix) quand à la disponibilité d'une alimentation correcte; sur ce dernier point, on note l'apparition du terme de "désert alimentaire" pour décrire de larges zones des USA, où, outre des questions de coûts, une alimentation relativement saine n'est pas accessible pour les populations concernées (qui n'ont au mieux que de la junk food à leur portée). Autre problème dans ce seuil: il ne varie pas géographiquement. La pauvreté américaine est aujourd'hui essentiellement urbaine et péri-urbaine, là où en 46, elle était majoritairement rurale (et le coût de la vie varie beaucoup d'une région à l'autre, d'un Etat à l'autre): le seuil fédéral décrit donc trop imparfaitement la réalité, et la population concernée est nettement plus importante que ce que les statistiques cantonnées à cette définition officielle décrivent. Il avait été estimé que définir un nouveau seuil plus en phase avec la réalité et différencié géographiquement augmenterait de 33 à 50% directement l'effectif de gens officiellement pauvres: quel politique veut être celui aux commandes quand ce changement statistique arrive? Mais dans la réalité, ce qui, au moins jusque récemment, reflétait déjà un peu plus cette réalité aux USA, c'est le programme SNAP, donc comme tu l'as indiqué, les "food stamps", qui sont accessoirement aussi le corollaire d'un des programmes de soutien à la production agricole. Cependant le programme a été coupé de façon assez régulière depuis un certain temps, si bien que les 50 millions d'habitants couverts (et souvent bien mal) ne sont qu'une partie de l'iceberg. Le récent tronçonnage opéré par le parti républicain sur pression des teabaggers n'a pas aidé. Pour la note, dans ces 20% et 50 millions, on trouve beaucoup de militaires. Prétendre que sa connaissance du monde de l'entreprise équivaut à celle de mitt romney est juste un mensonge. Ce genre d'expression, genre "monde de l'entreprise" me fait toujours tiquer, comme si ce "monde" était une chose unique, à règles communes: Romney est un avatar d'une entité purement financière, qui a une hécatombe d'entreprises productives à son actif. C'est un pur produit de la mentalité de prédation financière, qui n'a jamais redressé de boîte ni fait autre chose que dépouiller celles sur lesquelles il s'est penché. Quand on connaît la "méthode" Bain Capital, on y voit peu de choses qui ressortent de "l'entrepreneuriat", et plus qui ressortent d'une version juridiquement sophistiquée (et rendue légale à coups de lourds investissement de lobbying) du racket et de la revente par morceaux d'objets volés.... L'éthique et la morale de ces secteurs d'activité en moins :-[ . Faut vraiment regarder le bilan de ce qu'est Bain Capital, la boîte qui se spécialise dans la "reprise" d'entreprises en difficulté et leur soi-disant "redressement": ils ont un bilan assez médiocre en la matière, au vu de leur taille (peu de redressement en valeur, beaucoup d'outsourcing, des méthodes très contestables et pas que sur le plan moral), mais se sont phénoménalement sucrés en le faisant. J'ai rarement croisé des gens qui connaissent en moyenne aussi peu et mal l'économie et "l'entreprise" que ceux qui bossent dans les services financiers et le private equity, c'est pourquoi entendre parler de gens comme Romney comme venant d'un supposé "monde de l'entreprise" me fait sourire. Ils connaissent leur niche d'activité et leurs moyens de faire du fric, pas grand chose d'autre: Romney ne sait pas gérer une production ou un marché, ne saurait pas gérer une entreprise produisant quelque chose, et ne l'a jamais fait. Il vient d'une niche très particulière qui n'a jamais apporté grand chose à une économie (plutôt le contraire) et et n'a jamais créé de richesses de sa vie si on faisait un bilan en valeur ajoutée de son pedigree. C'est en totale opposition avec son père qui lui était un vrai créateur. L'économie américaine a structurellement changé dans les années 80-90, passant à un stade où elle est plus prédatrice que créatrice; Romney en est l'incarnation: tout ce qu'il a "créé", c'est un modèle économique de prédation sans conséquences positives pour l'économie américaine. C'est bien de rappeler ça, car ça met en lumière l'un des points faibles souvent évoqués (à juste titre pour le coup) par les adversaires d'Obama : il a toujours été un fonctionnaire et n'a jamais rien créé ; le monde de l'entreprise lui est étranger (contrairement à beaucoup de politiciens républicains). Pourquoi point faible? J'adore cette mentalité selon laquelle être autre chose qu'un actif du privé veut dire ne rien créer: une déformation mentale issue des années 80 qui opère des séparations artificielles entre des entités métaphysiques nommées "public" et "privé" et leur attribuant des valeurs, des comportements et des rôles, généralement assez vite et plus ou moins explicitement assimilables à un gentil (le privé) et un méchant (le public), dans la droite ligne du reaganisme avec le slogan "l'Etat EST le problème". Ne serait-ce que sur le plan de l'activité à l'échelle humaine (donc ce qui ressort des compétences d'un être humain et de son travail du quotidien), surtout dans les rôles de management, il y a peu de différences par exemple; on a des organisations structurées et hiérarchisées qui ont une activité au quotidien, des objectifs, un budget.... Aux USA, c'est moins idéologique d'ailleurs sur ce plan (la manie française de vouloir tout transposer en théorie et dans l'absolu pour débattre déforme ce genre de débats au-delà de l'absurde): les organisations "for profit" (entreprises et certains types d'associations et d'écoles) et "non profit" (ONG, partis politiques, think tanks, instituts, écoles, associations....) ont des CEO et Chairmen, des "executives" (cadres), des organisations et modes de travail similaires, un appareil de production de valeur (généralement assimilable à des équipes de travail), un "marché" (on se confronte toujours à une forme de réalité ou une autre, qui peut dire oui ou non).... C'est là qu'Obama a fait ses armes, comme "organisateur social", passant dans la pratique par les rôles de manager, consultant, négociateur, chef de projet et dirigeant d'organisation (outre avoir mis les mains dans le cambouis en tant qu'éducateur); après, c'est le passage "dans le privé" en tant qu'avocat (mais bon, on va dire que les avocats.... ??? ) en exercice dans plusieurs cabinets, en plus d'être directeur de la Harvard Law Review, professeur de droit constit, membre du conseil d'administration de deux grandes organisations "non profit" (un fond et une fondation) et organisateur de campagnes de "registration" (inscrire des citoyens sur les listes électorales, souvent dans des endroits où ça leur est rendu difficile). En tant que créateur d'entreprises, je préfère de loin recruter son profil que celui d'un type comme Romney. Nettement plus utile; et je parle avant tout sur les critères de capacité de travail (et la capacité à faire quelque chose à partir de pas grand-chose). Que les dites activités et capacités aient été exercées dans le cadre d'une organisation marchande ou non marchande n'a strictement aucune importance: essayer d'imaginer une différence est un enculage de mouches, voire complètement immatériel. Si je devenais un ayatollah de définition abstraites et arbitraires, je te dirais que dans cet esprit, la plupart des salariés du "privé" sont pour moi des fonctionnaires dont le patron s'avère juste être un opérateur privé: au moins pour les grandes structures, je vois peu de différences. Mais évidemment ils sont aussi prompts à se présenter comme vertueux parce qu'ayant une carte de membre du club imaginaire du "monde de l'entreprise" là où, à activité essentiellement comparable, un fonctionnaire devient un "vil parasite" (qui évidemment vit sur le dos des autres). Au nom de minorités somme toute réduites de fonctionnaires (très représentés en revanche) très protégés et bénéficiant réellement (cad vivant bien, pas seulement ayant un job) de leurs statuts spécifiques, on obère facilement les abus équivalents (et tout aussi destructeurs et corrupteurs d'une économie) côté corporate (avec dans les deux cas les gros bataillons qui trinquent plus qu'ils ne récoltent, mais s'identifient dans le "combat" à des grandes catégories abstraites). Ca rappelle un peu 1789: les fonctionnaires seraient la noblesse, dont l'extrême majorité n'avait rien ou pas grand-chose, sinon son statut qui lui gardait quelques droits symboliques (porter l'épée, avoir un pigeonnier pour sa baraque -quand ils en avaient une-, quelques exemptions fiscales -qui ne servaient à rien à l'essentiel d'entre eux-....), et une représentation comme un tas de parasites vivant fastueusement sur le dos des autres et faisant son beurre sans contrepartie (ce qui n'était le cas que pour un nombre statistiquement minime, même si lourd dans le PIB.... Et pour des non-nobles très très riches et parasitaires -des privés quoi-, vivant de l'affermage de l'impôt). Mais les aristos, comme les fonctionnaires, tenaient à leur privilèges symboliques plus qu'à leur vie, comme d'autres tiennent à leur fortune héritée plus qu'à un revenu gagné: c'était tout ce qui leur restait pour avoir un statut et une image d'eux-mêmes (et se différencier des autres), vu que la fierté et le sentiment de sécurité (justifié ou non), ça n'a pas de prix. Modifié le 1 octobre 2013 par Tancrède 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 1 octobre 2013 Share Posté(e) le 1 octobre 2013 Tiens, une nouvelle insolite montrant que peut être les "vieux" Républicains veulent s'émanciper de la bigoterie des extrémistes : http://mobile.francetvinfo.fr/monde/ameriques/le-republicain-george-bush-temoin-d-un-mariage-homosexuel_420793.html Il s'agit ici de Bush père qui a participé a un mariage de 2 femmes ;) Mais a t'il encore aujourd'hui un rôle actif dans le Parti vu son grand âge ? - 89 ans...- Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 1 octobre 2013 Share Posté(e) le 1 octobre 2013 (modifié) Non, il est aujourd'hui l'icône que personne, même ceux du Tea party, ne peut attaquer, mais que personne ne va écouter. A comparer avec Bob Dole, le candidat républicain aux présidentielles de 96, aussi considéré comme un vieux sage, mais très attaquable au moins pour les radicaux du parti.... Ce qui est arrivé quand, il y a quelques mois, il s'est étendu sur les problèmes du parti républicain actuel, plaçant la grande majorité des blocages institutionnels et dérives de la vie politique sur le compte du GOP, disant qu'il devrait être "fermé pour travaux" le temps de faire le ménage à l'intérieur. Effarant quand on pense que Bob Dole était dans les années 90 considéré comme un conservateur tendance radicale (pour l'époque): il s'est quasiment fait traiter de communiste par les teabaggers, suite à ces commentaires.... Le reste du GOp l'a traité comme on traite pépé quand il radote sur l'an 40 en bavant sur sa couvrante. Mais Bush Sr, c'est une icône: il pourrait clouer le Tea Party au pilori que personne -sauf peut-être Ted Cruz, apparemment perdu pour la cause de la raison humaine, et la tête très enfoncée dans son (mal)propre fondement- ne pourrait répliquer sans en payer le prix. Un peu comme Reagan (qui a l'avantage d'être mort): il a été placé dans le registre du religieux au sein des franges de droite ultra conservatrice qui, si elles regardaient (connaissaient) réellement ses programmes et réalisations effectives, le couvrirait de goudron et de plumes avant de le pendre avec une pancarte "gauchiste/hippie/pro-homos/tueur de bébés/athée/communiste" clouée à l'entrejambe. C'est terrible le rapport entre le sacré et l'ignorance. Mais bon, qui vous dit que papy Bush n'a pas été à ce mariage parce qu'à son âge, il arrive plus à se stimuler autrement qu'en voyant 2 nanas s'embrasser :-X (surtout quand on voit la tronche de sa femme, la très respectable Mme Bush). Après tout, y'a une bonne affiche motivationnelle montrant ce genre de spectacle avec en sous-titre: "God hates fags.... But he thinks lesbians are the shit" (Dieu déteste les homos.... Mais il trouve que les lesbiennes sont de la balle" ). Modifié le 1 octobre 2013 par Tancrède 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
actyon Posté(e) le 1 octobre 2013 Share Posté(e) le 1 octobre 2013 Pas du budget. La confrontation entre démocrate et républicains sur un budget provisoire pour 2014 n'a pas trouvé d'issue lundi soir: ce mardi, les agences fédérales seront donc fermées, on parle de "shutdown". Quelles en sont les conséquences? L'Etat fédéral ne dispose pas, depuis ce mardi 1er octobre, de crédits pour financer son fonctionnement, et ce sans limite dans le temps. Ses employés ne peuvent donc pas être payés. Environ 800 000 fonctionnaires, sur plus de 2 millions, sont donc au chômage technique pour une durée indéterminée, et ne devraient pas être payés rétroactivement pour cette période. Ils auront quatre heures mardi matin pour se présenter à leurs bureaux, ranger leurs affaires, annuler leurs réunions et rentrer chez eux. En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique/etats-unis-quelles-consequences-apres-la-fermeture-des-agences-federales_1286839.html?xtor=EPR-181-[XPR_Quotidienne]-20131001--149737612@263919537-20131001094300#xgLxCS7mMegChTA9.99 VIDEO. Etats-Unis: quelles conséquences après la fermeture des agences fédérales?En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique/etats-unis-quelles-consequences-apres-la-fermeture-des-agences-federales_1286839.html?xtor=EPR-181-[XPR_Quotidienne]-20131001--149737612@263919537-20131001094300#xgLxCS7mMegChTA9.99 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 1 octobre 2013 Share Posté(e) le 1 octobre 2013 (modifié) C'est l'impact sur l'économie américaine et mondiale qui va être dangereux. Pire encore, l'impact sur les anticipations et comportements d'investissement, les opérateurs financiers étant extrêmement lâches, court termistes et englués dans leur propre politique interne (ce pourquoi il faut des montants disproportionnés de fric pour acheter le consensus dans les boards); la visibilité décroissante sur les conditions de marché et d'investissement pourrait être l'objet d'une course artificielle à la "surenchère à la baisse". Et vu que Wall Street réagit et sur-réagit, malgré toute la mentalité individualiste qui gouverne l'endroit, comme un tas de moutons de Panurge avec l'autonomie mentale d'un lemming (ce qui amuse beaucoup des gens comme Warren Buffet).... Un indice sur ce que les Américains pensent de la chose, via un sondage CNBC-Gallup d'hier soir: 59% (contre 19% pour) s'opposent au refus de financer le programme Obamacare au prix d'une femeture du gouvernement.... C'est à peu près la mesure des radicaux de droite, Tea Party ou non, et des mal informés/répond de travers à tout qu'on trouve dans toute enquête (il y a aussi des "fiscal conservatives" traditionnels radicaux, des gens qui s'opposent à tout ce que fait Obama pour raisons diverses, des anti-gouvernement fédéral primaires, des abrutis et mal informés qui votent oui ou non sans vraiment savoir pourquoi, une frange des libertariens....): 19%. ça veut dire que plus de la moitié du parti républicain (et la quasi totalité des indépendants et non affiliés) s'oppose à cette ligne de conduite du parti. Plus grave pour eux, et c'est ce que les instances du parti républicain essayaient d'éviter, une large majorité des Américains attribue la grande majorité de la responsabilité des dysfonctions du gouvernement fédéral au GOP.... Ca fait 2 ans (depuis la première crise du plafond de la dette) que les sondages en la matière n'ont pas cessé d'indiquer une tendance à la hausse de cette perception. Obama a cependant annoncé que les militaires ne seront pas touchés par les mesures envisagées, et que, contrairement à la dernière alerte du genre, leur paie sera continue, à la différence des civils du DoD. Modifié le 1 octobre 2013 par Tancrède Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Raoul Posté(e) le 1 octobre 2013 Share Posté(e) le 1 octobre 2013 (modifié) Tancrède, que tu le veuilles ou non, les boites oeuvrant dans le secteur de la finance sont ... des entreprises. Elles créent de la richesse (que celle-ci soit mal répartie est un autre sujet) et ne vivent pas de subventions de l'Etat. Que tu le veuilles ou non, Mitt Romney a globalement réussi dans les affaires. C'est bizarre de critiquer un point de vue consistant a distinguer le Puplic du Privé... tout en décrétant que la finance ne serait pas un vrai secteur économique ??? Modifié le 1 octobre 2013 par Raoul 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Raoul Posté(e) le 1 octobre 2013 Share Posté(e) le 1 octobre 2013 (modifié) les opérateurs financiers étant extrêmement lâches, Ces mecs investissent beaucoup en bourse.. Si eux, sont des lâches, que dire des millions de gens préférant placer leur argent dans des supports sûrs comme le livert A ? La part idéologique comprise dans tes messages dessert tes analyses (qui peuvent être pertinentes par ailleurs). Modifié le 1 octobre 2013 par Raoul Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pascal Posté(e) le 1 octobre 2013 Share Posté(e) le 1 octobre 2013 la finance ne serait pas un vrai secteur économique secteur sûrement; économique ... peut-être; financier... avant-tout Mais justement quel est ce "monde économique" qui voit Alcoa sortir de la Bourse de New York et Goldman Sachs y faire son entrée ? Quel est ce secteur où une entité comme JP Morgan est engagée sur 30000 milliards (ou 13 zéros) d'actifs et de produits qualifiés de douteux (voir Béchade dont l'interview a été reprise ici même il y a une ou deux pages). Réussir dans les affaires n'est absolument pas un gage de "réussite" au service de la communauté. Le bien commun et l'impartialité ne sont pas des valeurs fondamentalement entrepreneuriales Ce n'est pas ce que l'on demande de prime abord à un chef d'entreprise d'ailleurs Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Raoul Posté(e) le 1 octobre 2013 Share Posté(e) le 1 octobre 2013 (modifié) secteur sûrement; économique ... peut-être; financier... avant-tout Mais justement quel est ce "monde économique" qui voit Alcoa sortir de la Bourse de New York et Goldman Sachs y faire son entrée ? Quel est ce secteur où une entité comme JP Morgan est engagée sur 30000 milliards (ou 13 zéros) d'actifs et de produits qualifiés de douteux (voir Béchade dont l'interview a été reprise ici même il y a une ou deux pages). Réussir dans les affaires n'est absolument pas un gage de "réussite" au service de la communauté. Le bien commun et l'impartialité ne sont pas des valeurs fondamentalement entrepreneuriales Ce n'est pas ce que l'on demande de prime abord à un chef d'entreprise d'ailleurs C'est clair qu'un bon chef d'entreprise ne sera pas forcément un bon chef d'Etat, mais dans un pays où la valeur "entreprise" reste importante, ça compte. Après, encore une fois, la finance, on l'aime ou on ne l'aime pas, mais elle est bien là et on ne peut pas la dissocier du reste du corps économiques. Il est illusoire de penser "supprimer" la finance en conservant le reste inchangé ou presque. Modifié le 1 octobre 2013 par Raoul Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 1 octobre 2013 Share Posté(e) le 1 octobre 2013 (modifié) Tancrède, que tu le veuilles ou non, les boites oeuvrant dans le secteur de la finance sont ... des entreprises. Elles créent de la richesse (que celle-ci soit mal répartie est un autre sujet) et ne vivent pas de subventions de l'Etat. Que tu le veuilles ou non, Mitt Romney a globalement réussi dans les affaires. C'est bizarre de critiquer un point de vue consistant a distinguer le Puplic du Privé... tout en décrétant que la finance ne serait pas un vrai secteur économique ??? Je n'ai pas dit ça, ni n'ai parlé de "la finance" en général: j'ai parlé de la niche particulière de finance qu'occupe la boîte de Romney. Ca fait plus qu'une nuance. Quand à la création NETTE de richesses (la différence entre les créations et destructions réalisées par la boîte -ou tout autre entité- dans le processus de son activité), et la création REELLE de richesses (cad liée à la nature de l'activité et son impact sur d'autres) par ce type d'activités, c'est plus vraiment un débat, et il n'y a aucune question d'idéologie dedans: si le PIB est devenu avec le temps une mesure de plus en plus imparfaite de l'activité et de la richesse créée dans un pays, c'est en grande partie en raison de ce type d'activités et de comportements. Le PIB peut croître, ça ne reflète pas nécessairement un accroissement de l'activité en général, de la "richesse réelle" créée, ou d'un type de richesse ayant de fortes retombées et corollaires entretenant un cycle vertueux de l'activité économique. Tout dollar "créé" en valeur ajoutée n'est pas équivalent dans son impact économique: il peut être plus destructeur que créateur, faiblement créateur ou fortement créateur, faut vraiment apprendre à regarder la différence au lieu de voir la chose comme un ensemble et de façon indifférenciée en utilisant des formules génériques comme "créer de la richesse". Le type d'activité financière de Romney n'est pas vraiment d'un impact utile pour l'économie, et tendrait même plutôt vers le néfaste. Et on a juste des instruments très imparfaits et incomplets pour mesurer la richesse qu'une économie crée, ce qui amène à surestimer les quelques données qu'on a.... Comme le PIB (modèle critiqué dès le début par le créateur même de cet instrument de mesure qui a essayé d'en faire comprendre les limites et les dangers de trop s'y fier). L'un des travers simples: on n'arrive pas à mesurer l'impact de l'activité de l'Etat (ou de l'existence même d'un Etat développé, de communautés organisées....) dans la création de richesses d'une économie moderne.... Pourtant, on sait que quand il n'y a que peu d'Etat, de structures et d'activité publique, la richesse créée est faible (même avec des ressources naturelles importantes, genre trésor national). Les analystes de l'investissement pourraient te faire un historique simple de ce que reflète ce simple mot à chaque époque, et dans les économies développées, il y a un parallèle net avec plusieurs autres époques pour l'époque actuelle dans ce registre (essentiellement les années 1890-1910 pour l'Angleterre par exemple, ou les années 20 pour les USA): beaucoup de "financiarisation" de l'activité (sans pour autant englober toute "la finance" ou condamner l'ensemble des activités d'ordre financier) qui devient plus prédatrice que créatrice selon le mot de Marc Bloch, sur fond pourtant de PIB qui semble plutôt en croissance, alors que la réalité socio économique qu'elle reflète a radicalement évolué, et pas dans le bon sens. Les entreprises financières ne vivent pas au crochets de l'Etat? La bonne blague: garantie de se faire tirer d'affaire quand la situation est difficile (parce que le risque de leur effondrement est trop grand, trop paniquant), subventions en tous genres, attributions de marché, institutionalisation du délit d'initié (redéfinition légale du terme pour satisfaire les besoins), impunité juridique, et surtout, législation "sur mesure". Ce que les Américains appellent "le socialisme pour les riches". Ca fait moins "subventions directes" qu'un mécanisme d'allocations individuelles ou collectives, ou que des aides ou investissements directs, mais c'est en fait pire: à l'échelle de secteurs aussi importants, une législation sur mesure (parfois juste la modification d'une virgule, parfois la suppression d'un dispositif complexe, parfois des dégrèvements....) est la plus vaste et chère des subventions, ce pourquoi Wall Street investit autant d'argent dans la vie politique, les organisations tout ou partiellement politiques et les politiciens, directement et indirectement, et investit même pour modifier le cadre législatif et règlementaire de l'activité de ces intervenants qu'elle "achète" pour qu'ils modifient le cadre législatif et règlementaire de sa propre activité. Me dis pas qu'ils ne vivent pas de subventions de l'Etat: y'a des raisons pour que Romney ou des types comme lui n'aient pas pu créer leur type d'activité avant les années 80.... Elles étaient illégales et considérées comme néfastes pour le type de capitalisme que souhaitaient les Américains (à l'époque un capitalisme industriel/productif). Mais le dispositif favorisant l'investissement productif aux USA a été démoli à cette période, avec comme cas exemplaire le détricotage progressif puis l'abrogation finale du Glass Steagel Act (sous Clinton d'ailleurs)..... Que des Démocrates et Républicains (enfin ceux qui peuvent se passer du financement de leur campagne par Wall Street) aujourd'hui essaient de recréer, notamment Elizabeth Warren et John McCain. Donc par pitié, faut arrêter de parler de "la finance": ce genre d'abstractions est contre-productif dans une analyse tant elle est généraliste et reflète une multiplicité d'activités et de processus trop différents pour être utilement rassemblés dans une catégorie aussi imaginaire. Qu'est-ce qui sépare un chef de cartel de la drogue d'un chef d'entreprise légitime? Une simple question de débat juridique et de dispositif législatif. Change le statut et le chef de cartel devient un légitime "créateur de richesses".... C'est pas pour autant que sa richesse créée est une activité ayant un fort effet d'entraînement pour l'économie (elle en a, comme tout secteur, mais bien moins que d'autres), ni que les effets de cette activité ne sont pas au final plus détrimentaux et coûteux à l'économie et à la société concernée qu'ils ne lui rapportent. Ben l'activité de Bain Capital, c'est pareil; j'ai pris à dessein la drogue comme exemple caricatural, parce qu'il y a un relatif consensus dessus pour l'empêcher d'être un secteur d'activité comme un autre. Ce qu'a fait Romney est juste légal: c'est un processus de création de richesses dont on peut à peu près mesurer que l'impact est plus négatif que positif pour une économie, plus parasitaire qu'utile. Mais comme y'a des brouzoufs à faire et que c'est pas facilement compréhensible et condamnable comme la came, c'est plus facile d'obtenir les modifications qui en font un business légitime. Bain reflète le fait que certains processus de création de richesse sont plus destructeurs que créateurs dans l'ensemble, et que le cycle de création de richesse de court terme peut être incompatible avec d'autres cycles de création de richesses. Comme "finance", le terme "richesse" est une abstraction trop généraliste: le dollar "créé" par Romney n'est pas le dollar créé par Henry Ford (variation monétaire mise à part) ou, plus subtilement (en apparence), que le dollar créé par Warren Buffet ou une "community bank". Et il est loin d'être sûr que Romney ait d'ailleurs créé un dollar en net (même s'il a créé beaucoup de dollars pour lui et ses potes). Même au sein d'un secteur d'activité non "financier", on peut faire ces différences: regarde si tu peux le modèle économique de deux géants de la grande distribution aux USA, WallMart et Costco. Le premier tend à détruire dans l'ensemble plus de richesse qu'il n'en crée aux USA (hors sa valeur ajoutée propre), le second non; les deux sont pourtant généralisables comme étant des grandes boîtes privées de la grande distribution faisant des bénéfices importants (4 vatégories "générales": "grand", "privé", "grande distribution", "bénéfices importants"). Et une fois qu'on a différencié les "types" de richesse créée, il faut en plus voir l'allocation de leur répartition: aux USA, par exemple, en 30 ans depuis la "révolution reaganienne", le revenu médian des salariés du privé n'a quasiment pas évolué si on exclue les 2% du sommet et du fond.... Et ce malgré une croissance et des gains de productivité importants. Si on affine le mode d'analyse, on mesure, dans divers registres, l'explosion du temps partiel, l'affaiblissement du pouvoir d'achat, la diminution constante de la demande solvable aux USA, l'explosion de l'endettement privé (incité par la loi, à la "demande" du privé) qui a longtemps masqué l'absence d'évolution salariale (et posé certaines bases de la crise financière), pauvreté endémique croissante (et auto-reproduite) qui coûte très cher en manque à gagner privé et public ET en dépense publique (allocations et soutiens, emprisonnement/traitement judiciaire, accroissement de l'insécurité.... Ce qui amène certains à préconiser des trucs comme la castration chimique des pauvres, voire le fait de les laisser crever ou de prendre "les choses en main" de façon plus "active"; après tout, faut bien que ces 300 millions de flingues servent à quelque chose).... Je n'ai pas d'idéologie particulière; je m'intéresse aux instruments de mesure d'une économie et de la réalité qu'ils reflètent, à celle qu'ils cachent et au développement d'outils plus pertinents. C'est pourquoi les termes génériques et trop englobants m'horripilent. Personne ne parle de "supprimer la finance", phrase qui ne veut strictement rien dire; demander de quelle finance on parle serait déjà, quoique formulé naïvement, un pas vers la bonne direction. Aux USA, on voit par exemple les "community banks", les banques d'échelle locale/d'Etat, reprendre un peu de poil de la bête et se faire timidement remettre à l'honneur par la frange d'élus qui entendent remettre Wall Street au pas: ces banques sont en fait les seules qui investissent dans l'économie dite "réelle" (essentiellement prêter à des entreprises, groupes et individus, tant pour des avances et facilités de trésorerie que pour créer ou développer une activité) parce que ce sont les seules à avoir gardé le savoir-faire (estimer des projets économiques d'échelles diverses, leur validité, tabler sur une temporalité différente du boursicotage) et la volonté d'occuper ce créneau de marché. Mais leurs moyens sont assez limités pour beaucoup impacter l'économie, au regard des sommes que Wall Street possède en propre, mais surtout attire et manipule. Encore une fois aucune idéologie, juste de l'analyse: Ce que je dis viens en partie significative d'analyses du plus grand gauchiste de tous les temps ??? .... Warren Buffet, militant communiste bien connu. Pareil pour les analyses qui sont issues de grandes banques parfois, mais aussi de think tanks et d'organismes comme le CBO (Congressionnal Budget Office: un des meilleurs organismes d'analyse économie, d'anticipations et d'étude d'impact des politiques publiques); encore une fois, des nids à cocos. Si eux, sont des lâches, que dire des millions de gens préférant placer leur argent dans des supports sûrs comme le livert A ? Que les dits millions de gens n'ont ni l'expertise ni le temps d'apprendre cette expertise pour savoir quoi faire de leur épargne, ni la confiance dans les organismes bancaires, ni les moyens de tout placer dans des investissements plus rémunérateurs et plus risqués, ni nécessairement accès à des organismes financiers de qualité suffisante pour réellement pouvoir obtenir des résultats (tout les niveaux de revenus n'ont pas accès à un gestionnaire de compte privé exclusif chez JP Morgan: plafond d'entrée autour de 15-20 millions d'euros de capital. Tu peux, toi? Félicitations, tant mieux pour toi).... Et surtout pas le temps de s'en occuper souvent, ce que réclame un investissement financier dont on attend quelque chose de conséquent. Et y'a pas tant de gens que ça qui ont les moyens d'investir ET d'avoir un petit matelas de sécurité: souvent, le petit matelas de sécurité est tout ce qu'ils peuvent se permettre. Mais parmis tous les facteurs, le caractère nébuleux d'un secteur d'activité qui, qui plus est, n'inspire pas confiance, pour le non initié (ou faiblement initié) est pour moi le plus dissuasif, et le plus propre à favoriser les peurs naturelles face à l'incertitude. Le péquin moyen n'aime pas perdre son argent de vue: le livret A, il comprend, c'est carré et sans grand risque. Quand t'as pas grand chose à placer (et que tu y tiens donc d'autant plus) et que tu connais rien à la finance face à un interlocuteur qui essaie de te balader. Lâcheté? Ce serait le cas s'ils connaissaient la finance et pouvaient donc estimer les risques encourus: on n'est coupable qu'à mesure de sa connaissance. C'est juste le produit de l'absence de connaissance et de visibilité, excuse que les opérateurs financiers ont moins, en partie parce que précisément, ils se sont à ce point spécialisés dans l'analyse de leur bulle environnementale (les marchés financiers dématérialisés) et leurs procédures (qui en font des réflexologues experts des comportements des courbes de tendances manipulées en grande partie par des systèmes informatiques), que l'économie qu'on dira "réelle" (par commodité de language ponctuelle), et encore plus l'ensemble du fonctionnement de l'activité humaine (économie, économie politique....) est pour eux un domaine plus que nébuleux. Mais après tout, le harem finit toujours par être confié aux eunuques. Modifié le 1 octobre 2013 par Tancrède 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Raoul Posté(e) le 1 octobre 2013 Share Posté(e) le 1 octobre 2013 (modifié) Tu abordes tellement de choses... Le PIB est effectivement un indicateur imparfait, mais est-ce à cause de la "finance" ? Pas pour moi. Pour moi c'est surtout parcequ'il ne distingue pas ce qui est produit et ce qui est "re"produit (exemple, un cyclone détruit un gymnase ; la reconstruction de celui-ci sera comprise dans le PIB) Les aides et garanties apportées aux banques et autres acteurs de la finance n'ont, le plus souvent, rien coûté aux Etats. Au contraire : tout a été remboursé avec des intérêts importants. Bref, je ne veux pas partir dans du hs sur ce fil (il y a un fil "crise éco" pour ça) ; je veux juste souligner qu'il y a un vrai fossé culturel entre les français (du moins une partie importante d'entre eux) et les ricains, surtout en ce qui concerne le regard qu'on porte sur quelqu'un qui a réussi dans les affaires. Là-bas, c'est un bon point, ici c'est plutôt une tare. Modifié le 1 octobre 2013 par Raoul Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 1 octobre 2013 Share Posté(e) le 1 octobre 2013 Le PIB est effectivement un indicateur imparfait, mais est-ce à cause de la "finance" ? De façon croissante depuis les années 80, oui, parce que cela représente de très loin les montants d'argent les plus faramineux. L'essentiel de ce par quoi on peut l'observer est l'analyse de l'évolution de ce qu'englobe le terme "investissement".... Essentiellement où se concentre le capital disponible. Bref, je ne veux pas partir dans du hs sur ce fil (il y a un fil "crise éco" pour ça) ; je veux juste souligner qu'il y a un vrai fossé culturel entre les français (du moins une partie importante d'entre eux) et les ricains, surtout en ce qui concerne le regard qu'on porte sur quelqu'un qui a réussi dans les affaires. Là-bas, c'est un bon point, ici c'est plutôt une tare. Pas tellement d'accord: c'est plus vrai dans la sphère médiatique (et encore pas partout et pas aussi uniformément qu'on veut le dire, même sur les chaînes publiques) dont on sait à quel point elle reflète peu la population aujourd'hui en France. C'est toute la différence entre "l'opinion publique" (ton du débat public, leaders d'opinion, intervenants médiatisés....) et la population: à certaines périodes, l'une peut refléter l'autre, à d'autres moments, elle peut en être radicalement déconnectée. Et l'opinion publique en France a eu une tendance à devenir une bulle semi isolée de la réalité (comme les "beltway medias" à Washington) de la population.... L'ORTF avait beaucoup plus de rapports avec la réalité: pas mal quand même! Et les Français n'ont pas une si mauvaise image de l'argent qu'on veut bien le dire, ni surtout une mauvaise image du chef d'entreprise.... Tant qu'on parle de créateurs d'entreprises, de chefs de PME.... Ce qui est en fait comme partout ailleurs, et dans des proportions pas si éloignées; les ricains ont une image exécrable des grands patrons, et surtout des financiers. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pascal Posté(e) le 1 octobre 2013 Share Posté(e) le 1 octobre 2013 plus de 20% des Américains vivent sous le seuil de pauvreté et qu'environ 50 millions d'entre eux sont aux tickets d'alimentation ... Pour la note, dans ces 20% et 50 millions, on trouve beaucoup de militaires. D'après un étude menée par association de médecins généralistes américains que Raids avait publié dans les années 2000 environ 30% des SDF aux Etats-Unis sont des vétérans anciens des forces armées Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
alexandreVBCI Posté(e) le 1 octobre 2013 Share Posté(e) le 1 octobre 2013 WASHINGTON (Reuters) - Pour la plupart des élus républicains de la Chambre des représentants, mieux vaut provoquer la fermeture des services de l'Etat fédéral que de paraître faible aux yeux de l'influent mouvement conservateur du Tea Party. La polarisation grandissante de la vie politique aux Etats-Unis, tant idéologique que géographique, fait que 205 des 232 représentants républicains sont aujourd'hui quasiment assurés de leur réélection lors des scrutins à mi-mandat de novembre 2014, montre une étude du Cook Political report, un institut de Washington. Les membres du Tea Party ne sont pas candidats à un mandat national, mais leur solide implantation locale et régionale leur permet de peser sur les choix politiques des élus au Congrès. Ces derniers privilégient donc leurs intérêts locaux au détriment de l'avenir national du Parti républicain.... Suite : http://fr.news.yahoo.com/les-élus-républicains-américains-ont-intérêt-à-laffrontement-134140007--business.html Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 1 octobre 2013 Share Posté(e) le 1 octobre 2013 Pour le PIB, vu que l'on peut changer ce qui le compose en cours de route comme l'ont fait justement les États-Unis cette année et le fers l'Europe l'année prochaine, comment vraiment s'y fier ? http://economieamericaine.blog.lemonde.fr/2013/07/29/les-etats-unis-revisent-leur-comptabilite-et-gagnent-quelques-points-de-pib/ - Tiens, pour l'Europe, cela la coule pour de bon la régle des 3 % du déficit -... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chronos Posté(e) le 1 octobre 2013 Share Posté(e) le 1 octobre 2013 (modifié) Tancrède, que tu le veuilles ou non, les boites oeuvrant dans le secteur de la finance sont ... des entreprises. Elles créent de la richesse (que celle-ci soit mal répartie est un autre sujet) et ne vivent pas de subventions de l'Etat. Que tu le veuilles ou non, Mitt Romney a globalement réussi dans les affaires. C'est bizarre de critiquer un point de vue consistant a distinguer le Puplic du Privé... tout en décrétant que la finance ne serait pas un vrai secteur économique ??? Quand elles deviennent systémiques, ces entreprises financières, de manière individuelle ou collective, se voient gratifiées d'une garantie d'Etat en cas de plantage. Partant... Et cela ne rend pas Obama incompétent pour autant. Et puis dire qu'un sénateur, fieffé dans un ville comme Chicago, ne connait pas les besoins des entreprises, financières (Chicago est un gros centre financier, notamment en agro-business si mes souvenirs sont bons), faut se lever tôt. C'est là qu'Obama a fait ses armes, comme "organisateur social", passant dans la pratique par les rôles de manager, consultant, négociateur, chef de projet et dirigeant d'organisation (outre avoir mis les mains dans le cambouis en tant qu'éducateur); après, c'est le passage "dans le privé" en tant qu'avocat (mais bon, on va dire que les avocats.... ??? ) en exercice dans plusieurs cabinets, en plus d'être directeur de la Harvard Law Review, professeur de droit constit, membre du conseil d'administration de deux grandes organisations "non profit" (un fond et une fondation) et organisateur de campagnes de "registration" (inscrire des citoyens sur les listes électorales, souvent dans des endroits où ça leur est rendu difficile). Quelqu'un pour le dire, ouf. Le problème de quelqu'un comme Obama ne doit pas être la méconnaissance d'un sujet mais plutôt sa propension à trop réfléchir dessus et à chercher trop longtemps la meilleure solutions. Réaction "d'intello". Il y a un air de type perfectionniste chieur voulant le dernier détail possible propre à le rendre insupportable comme collègue de travail, même sans le vouloir. Par contre il n'y a pas moyen d'appliquer une exception schmittienne à ces républicains ? Vu le risque qu'ils font courir à la position même des USA en tant que grande puissance et les conséquences potentielles sur la vie des américains ? Je sais c'est raide comme idée... Blague à part le parallèle mis en lumière par l'article du Figaro est intéressant et vraiment pas loin d'être vrai : "«Les Américains se sont habitués à l'idée qu'ils peuvent fonctionner sans leurs politiques». «Un peu comme les Belges», s'exclame le politologue Larry Sabato, «embarrassé par le spectacle destructeur» de la politique américaine." http://www.lefigaro.fr/international/2013/09/30/01003-20130930ARTFIG00635-l-amerique-exasperee-par-les-blocages-de-washington.php Allez pour rire un peu. http://www.courrierinternational.com/dessin/2013/10/01/infrequentables-republicains Modifié le 1 octobre 2013 par Chronos 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 1 octobre 2013 Share Posté(e) le 1 octobre 2013 Le problème de quelqu'un comme Obama ne doit pas être la méconnaissance d'un sujet mais plutôt sa propension à trop réfléchir dessus et à chercher trop longtemps la meilleure solutions. Réaction "d'intello". Il y a un air de type perfectionniste chieur voulant le dernier détail possible propre à le rendre insupportable comme collègue de travail, même sans le vouloir Ca j'y crois même pas: - il vient du Sénat d'Illinois, et surtout de la machine politique de Chicago (la dernière des "political machines" traditionnelles du parti démocrate), l'un des milieux politiques les plus durs et pourris qui soit, mais pas une affaire de tapettes ou de théoriciens, mais l'une des grandes écoles du "deal-making" au sens le plus realpolitiker du terme. Ca tanne le cuir du plus illusionné des idéalistes et du plus abstractionniste des universitaires. - il a bossé dans la pratique dans des organisations communautaires (de la gestion de projets quoi) de grande taille, oeuvrant dans les zones pourries de Chicago et de l'Illinois, qui ont pas trop la surface financière pour réfléchir 107 ans au plan parfait et réclament de l'action rapide, des décisions dures et des choix tranchés Là je cherche pas trop à équilibrer artificiellement les torts: le parti républicain, et particulièrement la majorité à la Chambre, ont un grave problème et sont dans un état de guerre civile de fait que Boehner a préféré nier à la fois pour sembler garder les troupes "ensembles", retarder le clash et surtout, aller dans le sens de l'essentiel des députés qui ont la trouille d'être "primaried" (c'est devenu le terme à la mode pour parler du fonctionnement interne du GOP) pour les prochaines nominations aux mid terme de 2014 et au cycle électoral de 2016. Avec un Ted Cruz qui se sent maintenant présidentiel, ça va pas s'améliorer à moins d'un clash. Et plus cyniquement, les démocrates ont un tel ras le bol de la crise permanente impulsée par les tarés de la droite radicale qu'ils en sont à avoir envie de les voir enfoncer le GOP dans sa propre merde: les sondages montrent trop que la responsabilité de ce dysfonctionnement du Congrès est imputée, avec raison, aux républicains (et les élections sont trop proches), pour que même les plus responsables et conscients des démocrates n'en soient pas à s'engager dans cette tactique. Et Obama emboîte le pas, vu que à ce stade, il n'a plus le poids pour imposer son choix au parti démocrate et que sinon, rien de ce qu'il fait ne peut passer l'opposition systématique et puérile des enragés du tea party et des bible thumpers. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
MontGros Posté(e) le 1 octobre 2013 Share Posté(e) le 1 octobre 2013 (modifié) secteur sûrement; économique ... peut-être; financier... avant-tout Mais justement quel est ce "monde économique" qui voit Alcoa sortir de la Bourse de New York et Goldman Sachs y faire son entrée ? Quel est ce secteur où une entité comme JP Morgan est engagée sur 30000 milliards (ou 13 zéros) d'actifs et de produits qualifiés de douteux (voir Béchade dont l'interview a été reprise ici même il y a une ou deux pages). Réussir dans les affaires n'est absolument pas un gage de "réussite" au service de la communauté. Le bien commun et l'impartialité ne sont pas des valeurs fondamentalement entrepreneuriales Ce n'est pas ce que l'on demande de prime abord à un chef d'entreprise d'ailleurs Je trouve ca bizarre de juger de la qualité d'une personne par rapport à son statut social plutôt que par ces actes. T'as grimpé les échelons peu importe la façon dont tu l'as fait pour certains t'es un sauveur potentiel de l'humanité quoi... Modifié le 1 octobre 2013 par MontGros Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Serge Posté(e) le 1 octobre 2013 Share Posté(e) le 1 octobre 2013 Cas concret: Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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