pascal Posté(e) le 22 juin 2022 Auteur Share Posté(e) le 22 juin 2022 il y a une heure, Heorl a dit : A Sciences Po De mon temps (oui je sais...) à Sc. Po on avait la culture générale comme axiome on connaissais par cœur nos départements et les sous-préfectures, on se foutait sur la gueule au rugby on était capables de gerber dans les poubelles en cas de besoin et on draguait les meufs y compris les soirs de semaine ... On était des bons. Pour ce qui est du Mali je renvoie notre auguste cercle des pouëts disparus au dernier numéro de l'excellente revue ETVDES de juin (revue fondée par la compagnie de Jésus en 1856) et à un article très intéressant et à contre courant de Marc Antoine Pérouse de Montclos sur la politique de la France au Sahel 3 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Aisym Posté(e) le 22 juin 2022 Share Posté(e) le 22 juin 2022 Il y a 3 heures, Heorl a dit : Et je te raconte pas parmi ceux censés nous gouverner... A Sciences Po les altermondialistes qui veulent faire l'ENA et entrer en politique tout en ne sachant rien (ce qui est excusable et réparable par une bonne instruction) et en refusant même de savoir (ce qui est impardonnable) ce qui ne va pas dans le sens de leur perception du monde, ça pullule. Et v'la-t'y-pas que les Européens sont des sales racistes par structure qui colonisent toujours l'Afrique, que les Etats-Unis sont le Sheitan qui contrôle le monde, que les Ouïghours manipulent l'opinion et mentent sur ce que fait la Chine, etc. Ils bouffent tout cru la propagande de la junte ou de Wagner. Ils ignorent même la fin de l'achat d'uranium par la France au Niger et continuent de prétendre qu'on était au Mali pour protéger nos importations. Mais bon, évidemment selon eux, en tant que mâle européen blanc cis hétéro je suis un monstre, donc qu'est-ce que j'en sais... Ce qui est plus inquiétant, c'est que beaucoup de professeurs tombent dans une telle rhétorique, à Sciences Po et ailleurs... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Mangouste Posté(e) le 22 juin 2022 Share Posté(e) le 22 juin 2022 Il y a 9 heures, Elemorej a dit : Boarf, la mauvaise foi, tu peux en faire ce que tu veux hein. Dans le fond je suis d'accord avec toi, encore faut il que le public visé veuille l'entendre hein. J'ai un collègue récemment qui m'a sortie du "On part du Mali vu tous les crimes de guerre qu'on y a fait". Il n'est pourtant pas spécialement perché loin de la, juste d'un autre bord politique que le gouvernement actuel. A ce titre il interprète chaque information par ce prisme, ce que beaucoup de monde font. En l’occurrence il se référait à la petite histoire de "massacre dissimulé sous une base Fr et qui venant d'être rétrocédé les Fama avait découvert les corps". Bahhhh il était totalement passé a coté de l'opération de contre com de l'armée. Alors je me dis que si ça passe tellement crème chez nous avec des gens ouvert sur le monde et d'un niveau étude sup, j'ai un peu peur sur les résultats dès que tu dégrades certain de ces points. (oups au départ je voulais juste commenter d'une petite blague, désolé du pavé) Le blaireau reste tout de même une espèce assez commune et qui se reproduit rapidement. 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Hirondelle Posté(e) le 22 juin 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 22 juin 2022 (modifié) Mais surtout, surtout, le blaireau, c’est l’autre Moi je cherche une femelle dorée. Altermondialiste, communiste ou même lepeniste. Une fleuriste !!! Une fleuriste ça serait parfait.L’hétérosexualité serait un plus, et si elle ne s’informe que sur Sputnik et qu’elle sort d’un iep, c’est pas grave : ça nous fera des sujets de conversation. Révélation Parce que bon, hein : un mâle bien informé, fanamili, même très bien épilé : j’hésite. Révélation Foutez leur la paix aux sciences po. Vous connaissez beaucoup de cursus ou on se gave de droit, de sociologie, d’economie et même de géographie ? Apres oui, on en sort généralement assez jeune avec quelques stéréotypes en tête. Mais quoi, on vieillit, on « mature » après, non ? Modifié le 22 juin 2022 par Hirondelle 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Paschi Posté(e) le 22 juin 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 22 juin 2022 (modifié) Mali : après le massacre de plus de 130 personnes par des djihadistes, les populations locales réclament la protection de l’Etat Des dizaines de Maliens ont manifesté mardi 21 juin à Bankass, dans le centre du pays, pour réclamer la protection de l’Etat après le massacre attribué à des djihadistes d’au moins 132 civils et peut-être bien plus dans des villages voisins. Le Mali a connu au cours du week-end l’un de ses pires carnages de civils, qui est aussi la dernière tuerie en date d’une série en cours à travers le Sahel. Selon le gouvernement, 132 civils ont été tués à Diallassagou et dans deux localités environnantes, à quelques dizaines de kilomètres de Bankass, par des hommes de la katiba Macina, le groupe du prédicateur peul Amadou Kouffa affilié à Al-Qaida. Un élu de la région s’exprimant sous le couvert de l’anonymat a parlé de « plus de 200 morts et disparus ». « On n’a jamais vu ça au Mali. L’Etat doit faire quelque chose », a-t-il précisé à l’AFP. Un responsable policier a rapporté que de nouvelles dépouilles avaient été retrouvées mardi. Le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, a décrété trois jours de deuil national. Le gouvernement a dépêché mardi sur les lieux, à 500 kilomètres au nord-est de Bamako, une délégation de quatre ministres conduite par l’un des hommes forts de la junte, le colonel Ismaël Wagué. C'est sûr que ça, ça va rassurer la population et faire peur aux djihadistes... l'article dans sa totalité https://www.lemonde.fr/afrique/article/2022/06/22/massacre-djihadiste-au-mali-les-populations-locales-reclament-la-protection-de-l-etat_6131524_3212.html Modifié le 22 juin 2022 par Paschi 1 1 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 22 juin 2022 Share Posté(e) le 22 juin 2022 https://www.cairn.info/revue-critique-internationale-2022-1-page-53.htm Courtiser l’État et traquer les djihadistes : mobilisation, dissidence et politique des chasseurs-miliciens dogons au Mali Comment se construit une milice légitimiste dans le Mali contemporain, en particulier dans un contexte de lutte contre des groupes djihadistes ? Cette enquête met en lumière la façon dont les chasseurs-miliciens dogons sont devenus des défenseurs de leur communauté, mais aussi des partenaires fluctuants de l’État dans la « guerre contre le terrorisme ». Tandis que l’État – pourtant souvent décrit comme failli – se révèle être un acteur central dans la production des violences, des acteurs politiques spécialisés dans l’intermédiation apparaissent, qui endossent des rôles de courtiers, dans un contexte d’internationalisation du conflit. Ces élites miliciennes mettent en avant leur « autochtonie » et leur implication dans la guerre contre les djihadistes pour négocier leur place et s’assurer des trajectoires sociales ascendantes. L’utilisation du lexique local dans des configurations nationales comme transnationales renforce ainsi les assignations identitaires et favorise le prolongement des conflits. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gallium Posté(e) le 22 juin 2022 Share Posté(e) le 22 juin 2022 Il y a 3 heures, pascal a dit : Marc Antoine Pérouse de Montclos sur la politique de la France au Sahel Comment le prendre encore au sérieux lui d'ailleurs Le 21/06/2022 à 08:43, Claudio Lopez a dit : Pour l'instant dans les réseaux sociaux maliens, on laisse tranquille les Wagneriens... Hum, en revanche, je commence à voir passer pas mal de tweets critiques contre la junte au pouvoir, alors honnêtement, je pense que c'est une question de temps pour Wagner Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pascal Posté(e) le 23 juin 2022 Auteur Share Posté(e) le 23 juin 2022 Il y a 9 heures, Gallium a dit : Comment le prendre encore au sérieux lui d'ailleurs Je ne le connaissais pas avant de lire sa tribune ... on peut ne pas être d'accord avec son argumentation très orientée Quai ... Mais on peut retourner le problème dans tous les sens on en arrive au même point ... nous quittons le Mali 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Wallaby Posté(e) le 23 juin 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 23 juin 2022 Il y a 3 heures, pascal a dit : Je ne le connaissais pas avant de lire sa tribune ... J'ai transcrit certains de ses propos, et je ne me lasse jamais de le citer et de le reciter : Le 31/03/2015 à 12:01, Wallaby a dit : https://www.jean-jaures.org/wp-content/uploads/drupal_fjj/publication-print/note-259.pdf (20 mars 2015) Premier bilan de la coalition contre Boko Haram Note de 2 pages en français sur l'entrée en guerre contre Boko du Niger, du Tchad et du Cameroun. Le manque de coordination - quand ce ne sont pas des échanges d'insultes - entre les quatre gouvernements génère des dégâts collatéraux comme on dit par litote. Le Nigéria a une attitude contradictoire : il se « désintéresse du Borno, région pauvre qui n’a pas de ressources pétrolières ou minières » mais il refuse que les troupes tchadiennes poursuivent leur offensive jusqu'à Maiduguri, capitale du Borno, où elles auraient vraisemblablement été accueillies favorablement par la population. - - - Le 02/02/2020 à 13:46, Wallaby a dit : https://theconversation.com/lenlisement-francais-au-sahel-130111 (19 janvier 2020) Marc-Antoine Pérouse de Montclos : Sur le plan strictement militaire, on sait par ailleurs que les niveaux d’armements et le nombre d’hommes engagés au combat ne sont pas toujours l’élément décisif de la victoire, surtout face à un ennemi invisible dans le cadre de guerres dites asymétriques. Au Sahel, la discipline, la coordination, le moral des troupes, le soutien de la population et la détermination politique des dirigeants se révèlent bien plus importants. Or tous ces points font justement défaut à des armées ravagées par la corruption, le népotisme et, de facto, une impunité qui, au nom de la lutte contre le terrorisme, leur permet de mobiliser des miliciens et de tuer des civils sans être inquiétées, quitte à précipiter les survivants dans les bras des insurgés. Au début du XXe siècle, relate l’historien Pierre Boilley, la France disposait de 700 hommes, auxiliaires indigènes compris, pour contrôler ce territoire et combattre des rezzous qui pouvaient rassembler jusqu’à 300 bandits. On estime aussi qu’à l’époque, la région comptait quelque 4 000 nomades en 1933, pour un total de 17 000 habitants selon le recensement de 1956. Autrement dit, il y avait à peu près un soldat pour 24 habitants du temps de la colonisation : soit, déjà, un des plus forts taux d’encadrement militaire au monde. La classe politique, au pouvoir comme dans l’opposition, paraît discréditée et éloignée des préoccupations des campagnes. Concentrée dans la capitale, elle continue en vain de s’agiter dans le « marigot du caïman », le sens étymologique du mot Bamako en bambara. Dans un accès de franchise assez déconcertant, le ministre de la Défense du Mali, le général Dahirou Dembélé, avouait ainsi aux parlementaires de son pays qu’il avait peur quand il voyait son armée. - - - Le 28/08/2020 à 00:10, Wallaby a dit : https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/08/27/malgre-le-coup-d-etat-et-la-defiance-des-maliens-la-france-maintient-l-operation-barkhane_6050075_3212.html Spécialiste de l’Afrique, Marc-Antoine Pérouse de Montclos conteste l’affirmation de M. Macron selon laquelle un réseau international de terreur au Sahel met les Européens en danger. Dans son livre Une guerre perdue, la France au Sahel, il soutient que les autorités françaises ont ignoré les réalités locales, comme la vengeance intercommunautaire et les armées opérant brutalement en toute impunité, pour promouvoir le récit de djihadistes ayant des liens directs avec l’Irak et la Syrie. Une future stratégie de sortie française pourrait être aussi insaisissable que la victoire, selon lui. D’autres partagent ce point de vue aujourd’hui, même s’il reste encore très politiquement incorrect. - - - Le 02/09/2020 à 13:42, Wallaby a dit : Le 28/08/2020 à 14:59, Kerloas a dit : Suite aux récents posts de @Wallaby dans les fils dédiés, je me permets de mettre l'intervention du chercheur Marc-Antoine Pérouse de Montclos portant sur le djihad contemporain en Afrique : Alors certes, le discours peut parfois sortir des sentiers battus et l"homme a même été invité par Le Média (!)... mais raisons de plus (pas nécessairement Le Média) pour l'écouter à mon sens. Notamment concernant la mise en récit des problématiques par les acteurs concernés, du local au global. Expand Marc-Antoine Pérouse de Montclos (5 octobre 2018) 30:15 C'est tous les travaux de Stephen Pinker mais ça vaut vraiment pour la zone sahélienne, c'est à dire qu'en fait on a une létalité des conflits qui ne cesse de s'amoindrir. Il y a moins de conflits armés en Afrique. Mais néanmoins on vous présente l'Afrique, notamment sahélienne comme à feu et à sang et on n'avait jamais vu ça c'est inédit. Et du coup on se prémunit parce que nos standards de sécurité ne cessent de s'élever donc pour se protéger finalement on considère comme rouges des zones où autrefois on pouvait se rendre mais qui n'étaient pas [moins ?] menacées. - - - Le 02/09/2020 à 14:01, Wallaby a dit : Marc-Antoine Pérouse de Montclos (5 octobre 2018) 11:50 Et puis le dernier argument que je voudrais mettre en évidence et il est davantage d'ordre méthodologique pour nous chercheurs, c'est finalement la nécessité pour nous aussi de déconstruire la mise en récit des menaces globales. Alors ça, je crois que c'est très important parce que quand vous regardez tous les protagonistes de la lutte antiterroriste contre les groupes djihadistes aujourd'hui, y compris les groupes djihadistes, ils ont tous intérêt à globaliser la menace. Alors les États concernés qui sont souvent des gouvernements autoritaires, c'est le moins qu'on puisse dire et peu démocratiques et très corrompus, c'est formidable pour eux le terrorisme, c'est une nouvelle rente qui remplace celle du communisme du temps de la guerre froide. Autrefois on monnayait son soutien à l'occident contre un soutien financier et militaire la coopération etc en promettant de ne pas basculer dans le camp soviétique. Aujourd'hui heureusement qu'il y a l'épouvantail Osama ben Laden pour vendre du soutien. C'est pas l'actuel gouvernement où son prédécesseur qui va critiquer des gouvernements extrêmement démocratiques comme ceux d'Idriss Deby au pouvoir depuis 1990 ou bien de Paul Biya au pouvoir depuis 1982 sans même parler d'IBK dont tout le monde connaît l'extrême intégrité et la capacité à bien gérer la reconstruction de son pays. Donc effectivement à partir du moment où ces gouvernements sont alliés, là en l'occurrence de la France, pour combattre cette menace que l'on nous présente comme globale, comme si demain Boko Haram allait commettre des attentats là devant la Fondation Jean Jaurès, effectivement ça crée de l'effroi mais du coup on tait les critiques contre des gouvernements qui sont très largement responsables de la montée en puissance de ces groupes soit par défaut parce qu'ils n'ont pas su protéger les populations et bien gérer les conflits, soit activement parce que justement leur répression donne de la légitimité à des djihadistes qui se présentent comme des résistants voire même des nationalistes en Somalie contre l'occupation militaire américaine ou par procuration éthiopienne ou kenyane. - - - Le 12/01/2021 à 19:57, Wallaby a dit : https://www.liberation.fr/debats/2021/01/11/la-france-au-sahel-il-est-temps-de-partir_1810838 Marc-Antoine Pérouse de Montclos : Dans un opuscule publié en 1900, le maréchal Hubert Lyautey avait d’ailleurs proposé une analyse assez lucide de la situation. «On n’arrive rarement, sinon jamais, à la destruction par la force d’une bande pirate, écrivait-il. Le résultat, toujours partiel, ne s’obtient qu’au prix de fatigues, de pertes, de dépenses, qui ne sont certes pas compensées par le succès […]. L’action politique est de beaucoup la plus importante.» Mais évidemment, Lyautey était un colonisateur. Affranchi des contraintes quinquennales des mandats présidentiels, il avait le temps pour lui et était prêt à s’engager dans des œuvres de longue haleine. De plus, il ne se souciait guère de respecter d’éventuelles souverainetés nationales. Ce n’est plus le cas aujourd’hui au Sahel. Le piège n’en est que plus évident. - - - Le 06/02/2022 à 16:00, Wallaby a dit : https://www.franceculture.fr/emissions/affaires-etrangeres/france-au-sahel-comment-rester (5 février 2022) 04:00 Marc-Antoine Pérouse de Montclos L'ancienne puissance coloniale ne peut pas se substituer à des États défaillants. Ce qui est un peu surprenant, c'est de faire ce constat 8 ans après. Christine Ockrent : On est bien intervenu au Mali à la demande des autorités maliennes ? 04:49 MAPM Je dois quand même vous reprendre là-dessus : à la demande d'autorités maliennes quand c'était un gouvernement putschiste qui était en place : un premier ministre qui avait été mis en place mais pas élu par la Cédéao, la communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest. [Dans un livre co-écrit] un collèque malien [inaudible] Keita avait très clairement remis en cause la solidité juridique de cette demande d'autorité illégale. (...) Aujourd'hui la question est la même : de quelle autorité parle-t-on aujourd'hui au Mali ? 05:44 CO Le danger était bien la descente vers la capitale des mouvements djihadistes ? 05:59 MAPM Cela fait partie du récit [it's part of the narrative, comme on dirait en anglais, ou du "story telling"]. C'est très contestable. Il faut rappeler qu'à l'époque, les djihadistes profitent de la situation de vide politique dans le Nord où ils étaient déjà implantés, ils font une alliance temporaire avec les séparatistes touareg [facilitée par le fait que le principal chef djihadiste, Iyad ag Ghali, est lui-même le leader historique de la rébellion touareg de 1990 qui a islamisé son discours à la faveur de sa nomination à un poste consulaire en Arabie Saoudite de 2007 à 2010] et comme il y a un coup d'État à Bamako, du coup les groupes djihadistes s'implantent dans des villes comme Gao et Tombouctou [en fait la causalité est inversée : c'est parce que les militaires maliens essuient une lourde défaite dans le Nord, qu'ils se rebellent contre le président Touré et prennent le pouvoir]. 06:39 MAPM En plus de ça, à Bamako, on détestait les Touareg. [Le massacre d'Aguel Hoc a eu lieu en janvier 2012 : on peut comprendre qu'il soit difficile d'aimer les auteurs du massacre et ceux qui les soutiennent]. L'idée que ces groupes étaient capables de s'emparer de Bamako a été écrite à l'époque pour justifier une intervention militaire (...) mais cela reste quand même une supposition qui mérite d'être discutée. On n'est pas du tout dans la situation de Mossoul avec Daèche où il y a une convergence d'intérêts entre la population sunnite de Mossoul et Daèche, qui ont un ennemi commun qui est le pouvoir chiite mis en place avec l'aide des Américains à Bagdad. 08:34 Niagalé Bagayoko Est-ce que l'on combat des insurrections djihadistes en recourant à des moyens de lutte contre-terroriste ? Est-ce que les mouvements auxquels on a affaire, qui s'en sont pris, pour le principal d'entre eux lié à Al Qaïda, le GSIM, à des cibles que sont les institutions de l'État, les militaires, les forces étrangères, peuvent être qualifiés de "terroristes" ? (...) Le GSIM explique qu'il n'est absolument pas question de frapper le territoire national français, mais d'obtenir le départ des forces étrangères. (...) Une des difficultés qui s'est posée a été l'absence de réponse politique à la vision promue par ces mouvements djihadistes qui est une vraie alternative, en terme social, en terme éducatif, en terme de modèle d'État, auquel on a répondu par le rétablissement d'un État perçu comme prédateur plutôt que comme protecteur. 24:22 Maxime Audinet : vos invités parlaient du récit français assez fragile, assez peu convainquant, et il y a un récit russe qui est en train de se déployer, qui me parait beaucoup plus offensif, beaucoup plus cohérent, beaucoup plus compatible sans doute avec l'état des opinions sahéliennes. 27:48 NB : L'idée selon laquelle les opinions publiques africaines sont avant tout manipulées de l'extérieur est totalement fausse. En réalité a commencé à se faire jour un sentiment d'exaspération vis à vis d'une présence militaire étrangère. (...) C'est sur ce sentiment là, qui se mue en lutte d'émancipation, (...) en l'affirmation d'une fierté nationale (...) que la Russie joue assez habilement. 30:42 NB : La qualification de "mercenaire" est extrêmement malaisée à appliquer si l'on se réfère aux conventions internationales de lutte contre le mercenariat. 44:24 MA : Choguel Maïga, le premier ministre malien est russophone et il a étudié à l'institut de télécommunication de Moscou dans les années 1980. 46:51 Cyrille Bret : Un sommet Chine-Afrique en novembre dernier a été marqué par l'appel de Macky Sall, le président sénégalais, à une implication plus grande de la République Populaire de Chine dans les opérations antiterroristes. 50:41 MAPM : Il y a des comités d'experts des Nations Unies qui disent des choses très importantes et que personne ne lit : ils disent publiquement que l'armée malienne et leurs milices, leurs supplétifs, leurs auxiliaires de sécurité - même chose au Burkina - tuent plus de gens que les groupes djihadistes qu'ils combattent. Et cela en dit très très long sur l'ampleur du problème. (...) Les gendarmeries qui aussi ont par leurs rackets incessants poussé les éleveurs dans les bras des djihadistes. Ou des paysans qui trouvent qu'on s’accommode mieux de la zakât, la dîme religieuse que mettent en place les djihadistes, plutôt que du racket de forces de sécurité qui sont finalement plus onéreux pour les éleveurs. 56:38 MAPM : Pour ce qui est de Boko Haram, on n'a pas du tout d'éléments d'évidence d'une liaison vraiment stratégique avec l'Etat Islamique au Grand Sahara qui sévit dans la région des trois frontières, très loin de la base de Boko Haram qui elle est autour de la région du lac Tchad. 1 2 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gallium Posté(e) le 23 juin 2022 Share Posté(e) le 23 juin 2022 (modifié) Le 23/06/2022 à 08:57, pascal a dit : Je ne le connaissais pas avant de lire sa tribune ... on peut ne pas être d'accord avec son argumentation très orientée Quai ... Mais on peut retourner le problème dans tous les sens on en arrive au même point ... nous quittons le Mali oui, je suis trop dur, il dit des choses intéressantes, mais il s'est bien planté aussi sur certains sujets. Pour préciser : le type nous parlait dans ses multiples tribunes et articles de "djihadisme low cost" au Sahel, de "va nu pieds" en parlant de Boko Haram (en 2018 !) https://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/11/13/marc-antoine-perouse-de-montclos-le-nigeria-un-geant-qui-inquiete_5383026_3212.html Pardon mais c'est quand même très loin de la réalité opérationnelle, les fameux va nu pieds en véhicule blindé, avec des canons sans reculs et des mortiers... Je dis pas qu'on a affaire à une techno guérilla mais quand même. L'habituel mépris de l'adversaire en claquette...C'est grotesque En 2021, il nous raconte dans cet article que les organisation djihadistes locales n'ont pas réussis à établir des contacts régulier avec l'EI ou Al Qaida https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/09/21/le-mali-sera-t-il-le-prochain-afghanistan_6095381_3232.html enfin bref, il y a pleins de truc comme ça chez lui que le décrédibilise franchement Modifié le 25 juin 2022 par Gallium 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 3 juillet 2022 Share Posté(e) le 3 juillet 2022 https://www.rfi.fr/fr/afrique/20220702-sanctions-sommet-décisif-de-la-cédéao-à-accra Les autorités maliennes de transition ont redoublé d’efforts pour faire la preuve de leur engagement à ne pas s’éterniser au pouvoir. En début de semaine, elles ont notamment annoncé le calendrier des futures élections communales, régionales (juin 2023), législatives (octobre 2023) et surtout présidentielle (février 2024) qui marqueront la fin de la période de transition, d’ici mars 2024. Cette loi pourrait cependant permettre une candidature de l’actuel président de transition, le colonel Assimi Goïta. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 3 juillet 2022 Share Posté(e) le 3 juillet 2022 C'est du flan. Les "autorités" gagnent du temps depuis le début : si ce n'est pas Goïta qui gagne, elles organiseront un nouveau coup d’État avec une nouvelle transition. 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 3 juillet 2022 Share Posté(e) le 3 juillet 2022 Il y a 5 heures, Ciders a dit : C'est du flan. Les "autorités" gagnent du temps depuis le début : si ce n'est pas Goïta qui gagne, elles organiseront un nouveau coup d’État avec une nouvelle transition. Pas forcément. Goïta doit aussi se dépêcher pour : - capitaliser sur la part de la population auprès que laquelle il est populaire ; - éviter le mécontentement grandissant au sein de la population. La hausse des prix fait mal... ; - pallier à la monté - mécanique - de son opposition en terme de popularité. Vis à vis du conflit, il faut aussi rapidement capitaliser sur les succès russo-maliens. Surtout que ceux-ci n'auront qu'un temps... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 3 juillet 2022 Share Posté(e) le 3 juillet 2022 il y a 3 minutes, Polybe a dit : Pas forcément. Goïta doit aussi se dépêcher pour : - capitaliser sur la part de la population auprès que laquelle il est populaire ; - éviter le mécontentement grandissant au sein de la population. La hausse des prix fait mal... ; - pallier à la monté - mécanique - de son opposition en terme de popularité. Vis à vis du conflit, il faut aussi rapidement capitaliser sur les succès russo-maliens. Surtout que ceux-ci n'auront qu'un temps... Certes mais il peut compter sur le soutien russe et se défausser sur la France pour tous les problèmes liés à l'Ukraine et au djihadisme. Ca peut marcher, notamment sur la population de Bamako. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 3 juillet 2022 Share Posté(e) le 3 juillet 2022 il y a 18 minutes, Polybe a dit : Vis à vis du conflit, il faut aussi rapidement capitaliser sur les succès russo-maliens. Surtout que ceux-ci n'auront qu'un temps... Quels succès au juste ? Quelqu'un a une vision globale et synthétique de l'état des lieux ? 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 3 juillet 2022 Share Posté(e) le 3 juillet 2022 https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1893624/mali-afrique-france-russie (3 juillet 2022) « Les Russes nous ont aidés pendant nos tout débuts. Donc, les gens sont descendus dans les rues réclamer les Russes pour venir à notre secours parce que la France, qui avait été acclamée, ne fait plus l’affaire et joue à des jeux troubles. L’armée a juste voulu répondre aux besoins de la population. » Lassine Traoré, ancien président du Haut Conseil des Maliens du Canada « On parle beaucoup de Wagner au Mali. Nos autorités ont toujours été claires : il n'y a pas de Wagner au Mali. Et moi, en tant que citoyen malien, je fais confiance à mes autorités. Lorsqu'elles disent qu’il n'y a pas de Wagner au Mali, eh bien, pour moi, il n'y a pas de Wagner au pays! » Youssouf Tounkara, [actuel] président du Haut Conseil des Maliens du Canada Comme son prédécesseur, l’actuel président de cette organisation, Youssouf Tounkara, n’est pas tendre envers la France qui, selon lui, a échoué dans sa mission d’éliminer la menace djihadiste. Presque une dizaine d'années plus tard, le conflit, au lieu d’être isolé au nord, s’est répandu au centre du pays, avec quelques cas isolés au sud. Par la suite, la population a découvert beaucoup d'histoires choquantes. Lorsqu’on apprend qu’un camp militaire de l’armée malienne se fait attaquer tout près de l’armée française, que celle-ci n’intervient pas et qu'en plus elle interdit à l’armée malienne d’intervenir, on comprend que la population soit agacée et qu’elle demande à ses autorités de chercher de nouveaux partenaires pour l'aider dans cette lutte, déplore-t-il. Accusés de vouloir rapporter de fausses informations qui nuisent à la junte, les médias RFI et France 24 ont été chassés du pays en avril dernier. Lassine Traoré appuie cette décision des autorités maliennes. C’est comme en Russie quand les médias occidentaux, dont Radio-Canada, ont été interdits, parce que la communication importe beaucoup, affirme-t-il. Aujourd’hui, tous les Maliens de l’intérieur ou de l’extérieur sont fiers du régime en place, de l’armée et de la récupération des territoires aux mains des djihadistes. Le président de l’Association de la diaspora africaine du Canada, Soumaila Coulibaly, s’est installé à Ottawa à son arrivée en sol canadien. M. Coulibaly soutient par ailleurs la junte au pouvoir, d’autant qu’elle a annoncé le transfert du pouvoir aux civils d’ici deux ans. Et il tient à rappeler que la démocratie par le vote, telle que préférée par l’Occident, est discutable : « Quand on parle de démocratie, on doit se demander : comment a-t-on instauré cette démocratie ? Comment ces élections sont-elles organisées? Parce qu’il y a des gens qui organisent ces élections et qui [font élire] des gens pour leurs intérêts et pour ceux de leurs compagnies. Chaque fois que la population est laissée pour compte, les forces armées sont obligées d’intervenir pour rétablir l’équilibre. » Lui aussi installé à Ottawa depuis six ans, [le Tchadien] Frédéric Samy Passilet, spécialiste en prévention des conflits en Afrique, comprend le rejet de la France par les populations africaines mais s'inquiète de cet engouement pour la Russie : « Wagner utilise la violence la plus sadique. Il tue les populations civiles. Je crois que c'est une erreur. Un jour, nous allons écrire l’histoire du Mali et ils vont regretter, même si aujourd’hui, ils croient qu’il y a la sécurité », craint-il. Frédéric Samy Passilet met aussi en garde contre les régimes qui ne tolèrent aucune critique : Pour le moment, nous assistons à une situation de populisme politique au Mali, ce qui fait qu’il y a un aveuglement pour cerner la vérité. Et tous les chefs d’État, toutes les autorités africaines qui ne veulent pas la vérité désignent Radio France Internationale et les organisations des droits de l’homme comme des cibles. En vérité, il n’y a pas de fumée sans feu. Pourquoi n'ont-elles pas permis à la mission de l’ONU qui est présentement au Mali, la MINUSMA, d’enquêter sur les crimes ? Pourquoi ? Que cachent les autorités maliennes ? » 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 4 juillet 2022 Share Posté(e) le 4 juillet 2022 Il y a 11 heures, Ciders a dit : Certes mais il peut compter sur le soutien russe et se défausser sur la France pour tous les problèmes liés à l'Ukraine et au djihadisme. Ca peut marcher, notamment sur la population de Bamako. Il n'y a pas que Bamako. Tout Bamako ne le soutien pas. Et il a de réels concurrents politiques. Mode Humour On - ...et c'est sans présager des risques de coups d'état... ^^ - Mode Humour Off Il y a 11 heures, Boule75 a dit : Quels succès au juste ? Quelqu'un a une vision globale et synthétique de l'état des lieux ? Reconquêtes et bilans soviétiques dans certaines zones. Cela agit, plus visiblement que Barkhane. Mais à mon avis c'est l'effet Serval des russes et des FAMA...pour l'heure. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 4 juillet 2022 Share Posté(e) le 4 juillet 2022 Il y a 2 heures, Polybe a dit : Il n'y a pas que Bamako. Tout Bamako ne le soutien pas. Et il a de réels concurrents politiques. Mode Humour On - ...et c'est sans présager des risques de coups d'état... ^^ - Mode Humour Off Reconquêtes et bilans soviétiques dans certaines zones. Cela agit, plus visiblement que Barkhane. Mais à mon avis c'est l'effet Serval des russes et des FAMA...pour l'heure. Tu penses à l'imam Dicko ? Pour l'instant, il ne bouge pas. Quant aux coups d'Etat... on parlait de démocratie non ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Non inultus premor Posté(e) le 4 juillet 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 4 juillet 2022 Il y a 2 heures, Polybe a dit : Reconquêtes et bilans soviétiques dans certaines zones. Cela agit, plus visiblement que Barkhane. Mais à mon avis c'est l'effet Serval des russes et des FAMA...pour l'heure. Reconquête ? Agit plus visiblement ? A part avoir réinvesti les bases cédées par Barkhane, je ne vois pas bien ce qui a été "reconquis". Au contraire, ces dernières semaines, il y a eu une recrudescence de violences djihadistes contre les populations civiles dans le nord (région de Menaka) comme dans le centre (région de Bankass) du pays, avec plusieurs centaines de victimes. Alors effectivement, pour "agir" sur les réseaux sociaux et faire des tweets vantant "la montée en puissance des Fama" et l'alliance avec la Russie, il y a du monde. Par contre sur le terrain, ce n'est pas la même chose. 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kelkin Posté(e) le 4 juillet 2022 Share Posté(e) le 4 juillet 2022 Il y a eu beaucoup de succès sur Twitter, Telegram, et Facebook. C'est ce qui compte pour la population de Bamako, qui de toute façon considère que tout le reste du pays est constitué de djihadistes à exterminer. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 4 juillet 2022 Share Posté(e) le 4 juillet 2022 Il y a 11 heures, Ciders a dit : Tu penses à l'imam Dicko ? Pour l'instant, il ne bouge pas. Quant aux coups d'Etat... on parlait de démocratie non ? Non. Par exemple et entre autre, à son premier ministre (ce qui n'est pas sans lien, ok...). Démocratie peut-être, mais une démocratie qui doit vivre avec cette réalité. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 4 juillet 2022 Share Posté(e) le 4 juillet 2022 https://www.jeuneafrique.com/1353420/politique/mali-a-quoi-joue-limam-mahmoud-dicko/ (23 juin 2022) Mali : à quoi joue l’imam Mahmoud Dicko ? Hier encore, il était un des fervents soutiens d’Assimi Goïta. Désormais, il est l’un de ses plus virulents critiques. Les dernières sorties de ce religieux influent et rassembleur annoncent-elles de prochaines heures sombres pour la junte au pouvoir ? 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 4 juillet 2022 Share Posté(e) le 4 juillet 2022 (modifié) 27 mai 2022 Alain Foka [1], 386 875 vues 04:30 Nous vivons en ce moment ce qu'on pourrait appeler "l'an un" de l'Afrique francophone. Les paradigmes ont changé. Les complexes qui régissaient les relations entre les nations africaines et leurs anciens colonisateurs ont été modifiés. Je ne dis pas que les militaires qui ont pris le pouvoir au Mali, en Guinée, au Burkina réussiront forcément la transition. On le leur souhaite tous. C'est dans l'intérêt de toute la sous-région. Mais nous n'avons aucune garantie pour l'instant. On veut bien leur faire confiance. L'implication personnelle du président Mamady Doumbouya de Guinée dans la remise en question de certains contrats miniers qui a d'ailleurs permis de récupérer d'importantes parts dans la mine de Simandou [2] m'a interpellé, même si elle n'a pas bénéficié de l'écho qu'elle mérite. Cela ne signifie pas que tout va bien, mais la volonté semble y être. Il y a ça et là des loupés dûs à l'inexpérience. Mais globalement, ils paraissent vouloir changer les mauvaises pratiques. 06:09 Le rapport avec le nord, avec les grandes puissances sera désormais différent. Il sera de moins en moins empreint de condescendance de la part des anciens colonisateurs. Et ceci, qu'on les aime ou pas, on le doit à ces jeunes officiers qui ont su dire non, lorsqu'ils ont estimé que les décisions, les choix imposés à leurs dirigeants n'étaient pas dans l'intérêt du pays. Mais ils doivent garder à l'esprit qu'ils doivent mettre de l'ordre comme promis et partir. Ça ne peut pas durer indéfiniment. Ils doivent avoir des délais raisonnables. Accepter de négocier avec la Cédéao si elle aussi revient à de meilleurs sentiments. Les astres semblent s'aligner et on devrait probablement avoir un accord dans les prochains jours. Les chefs d'États que j'ai rencontrés ces derniers temps semblent dans de bonnes dispositions et pressés d'en finir. La voie de la diplomatie est toujours meilleure, et en militaires, en officiers, ils savent mieux que quiconque qu'il n'est point besoin d'humilier le perdant. [1] https://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Foka Alain Foka né le 22 juillet 1964 à Douala, est un journaliste camerounais. Diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, du Centre de formation des journalistes de Paris (CFJ) et de l'École supérieure de réalisation audiovisuelle (ESRA), Alain Foka commence sa carrière de journaliste à France Inter, où il présente des flashs d'informations, puis il rejoint simultanément Europe 1 et La Cinq en tant que reporter. En 1992, il fonde la société Phoenix Productions Médias, devenue Idy Productions, avec laquelle il réalise une cinquantaine de documentaires pour Planète, France 2 et TF1. Depuis 1994, il est journaliste à RFI, et il produit et anime de nombreux magazines, dont actuellement Archives d'Afrique9, Afrique Plus et Le débat Africain10. Il a aussi été aux commandes pendant plusieurs années de l'émission Mediaş d'Afrique sur RFI , une émission qui se voulait une lecture de l'actualité internationale par les éditorialistes africains. [2] https://www.lepoint.fr/afrique/gisement-de-fer-de-simandou-la-guinee-fait-le-pari-du-co-developpement-30-03-2022-2470286_3826.php Deux semaines après avoir suspendu, le projet d'exploitation du gisement de fer de Simandou situé dans le sud-est de la Guinée, les autorités militaires de la transition, dirigées par le colonel Mamadi Doumbouya, viennent de conclure un accord-cadre de 15 milliards de dollars avec les compagnies minières Winning Consortium et Rio Tinto Simfer, qui va permettre la reprise du chantier. Modifié le 4 juillet 2022 par Wallaby 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
MIC_A Posté(e) le 4 juillet 2022 Share Posté(e) le 4 juillet 2022 Bah, il joue sa partition et vise certainement la place de calife ou pas loin ! En attendant, ce mec est tout sauf fiable, dommage pour qui le suivra il est loin de faire l'unanimité et ne manque jamais une occasion de nous chier dans les bottes ! Il est beau parleur, qu'il prenne les décisions qu'il jugera bonnes pour son pays s'il en a un jour le pouvoir. Trop pris l'habitude de rejeter la faute sur les uns et les autres mais incapable de prendre leur destin en main,avec une corruption qui reste endémique. Dans la droite ligne de la décadence de ce pays qui implosera tôt ou tard, trop d'ethnies qui se détestent pour que la mayonnaise prenne. Mais qu'est-ce qu'on est allé foutre là bas pendant tout ce temps à dépenser des milliards et perdre des soldats morts pour qui et pourquoi ? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fusilier Posté(e) le 4 juillet 2022 Share Posté(e) le 4 juillet 2022 il y a 5 minutes, MIC_A a dit : Mais qu'est-ce qu'on est allé foutre là bas pendant tout ce temps à dépenser des milliards et perdre des soldats morts pour qui et pourquoi ? C'est la bonne question... J'ai toujours dit (et il y a des preuves ) Serval quelques coups aux limites du Niger etc, et hop à la maison, prêts à un nouveau coup de poing si utile (achat de gros porteurs genre C17 , plutôt que jeter le pognon par les fenêtres) 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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