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Les moyens aériens de lutte contre les incendies


alexandreVBCI

Messages recommandés

Il y a 1 heure, FATac a dit :

Il me semble que sur les CL-215 vanilla, les commandes de vol sont mécaniques, sans assistance hydraulique, mais que la tringlerie de commandes passe aussi exactement au-dessus de l'insertion de la mature du ballonnet dans l'aile.

Après recherche, effectivement les premiers CL-215 (CL-215 A) ont des commandes de vol manuelles (j'en déduis donc "sans assistance hydraulique").

Également infos qui a son importance ; dès les premiers types A, les ballonnets sont conçus volontairement comme peu résistants aux chocs : ainsi, si l'un des flotteurs percute un obstacle, il est arraché de l'avion, au lieu de transmettre le choc à l'aile et faire des dégâts autres que sur les ballonnets eux-mêmes.

L'appareil en question (comme il semble tous les CL-215 GR grecques) est un type A. Il portait le numéro de queue 1111 et affichait 8 500 heures de vol depuis son introduction au service actif en 1986.

Du coup interrogation ... Est-ce que le choc s'est produit lorsque l'appareil affichait encore un angle à piquer (Les parties arrachées pouvant dans l'action endommager la structure et câblages par compression, voir endommager ou bloquer la gouverne de roulis ... ?)

Ou plus simplement, l'impact et la ressource qui suivit détruisant trop de vitesse, le tout engendra une perte d'autorité des gouvernes en roulis ou un décrochage sur l'aile ... ?

 

Modifié par jojo (lo savoyârd)
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il y a 38 minutes, Patrick a dit :

Oui, je ne l'ai pas cité (n'étant pas un projet français à la base :tongue:)

Mais une remarque : "Pour survoler les flots et afin d’éviter tout contact inutile avec l’eau, le Seagle a été doté de foils"

-> Ses foils sont assez proéminent en dessous de la cellule. Du coup là aussi, ce n'est pas une conception totalement sécure pour les passes à moins de 30 mètres dans un relief escarpé, boisé et avec des rabatants violents ... Par contre, çà me paraît parfait comme crosse d'appontage sur un bosquet ou autre ligne haute tension ...

Modifié par jojo (lo savoyârd)
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il y a 33 minutes, jojo (lo savoyârd) a dit :

Oui, je ne l'ai pas cité (n'étant pas un projet français à la base :tongue:)

Mais une remarque : "Pour survoler les flots et afin d’éviter tout contact inutile avec l’eau, le Seagle a été doté de foils"

-> Ses foils sont assez proéminent en dessous de la cellule. Du coup là aussi, ce n'est pas une conception totalement sécure pour les passes à moins de 30 mètres dans un relief escarpé, boisé et avec des rabatants violents ... Par contre, çà me paraît parfait comme crosse d'appontage sur un bosquet ou autre ligne haute tension ...

Je me suis fait fait la même réflexion mais de ce que j'ai compris les foils seraient rabattables? Ou démontables? Il y a aussi un risque pour le train d'atterrissage (fouettement de la jambe, éclatement des roues, etc...)

Remarque qu'il y a des vues d'artistes en 3D avec et sans foils. Je ne sais pas si le design a évolué mais le site officiel de Roadfour ne présente plus que des images sans foils sur sa page de garde!

De même la cellule taillée à la serpe interroge. Il est peu probable que l'avion réel ressemblera à ça. J'ai connu des Legos qui étaient moins carrés!

https://www.roadfour.com/seagle/

Avec les foils:

Roadfour-firefighting-aircraft.png

9&width=1280

seagle.jpg

34ce6813382360ace68133823fdce6v-960x640.

 

Sans les foils:

Seagle_sunrise.jpg

Seagle_bombing.jpg

Seagle_feu.jpg

Panoramic_view.jpg

 

Bref on verra bien. Pour ce qu'on en sait tout ça pourrait bien n'être que du vaporware.

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il y a 6 minutes, Teenytoon a dit :

Ça ne sera jamais rien d'autres qu'un PowerPoint. l'Europe et la France ont commandé des CL-515, on ne changera pas un cheval réputé robuste pour tester un concept informatique. 

Sans parler d'achat, on verra bien si un prototype se fait. Au passage que pense-tu de la proposition de Dassault d'un Falcon 900 ou 2000 de lutte contre l'incendie?

http://www.paxaquitania.fr/2023/06/lidee-dun-falcon-de-lutte-anti-incendie.html

AVvXsEhIGk_zAh13Aho27fEQObdcN8PdEXzequ8h

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il y a 4 minutes, Patrick a dit :

Au passage que pense-tu de la proposition de Dassault d'un Falcon 900 ou 2000 de lutte contre l'incendie?

Pour ma part, je la considère comme un pis-aller de plus, doté des mêmes défauts que les autres solutions non-amphibies (nécessité d'atterrir pour remplir les soutes), bénéficiant, cependant, d'une vitesse de transit supérieure pour tenter de compenser cette perte de temps. Je vois, cependant, que les plates-formes accessibles à cet appareil risquent d'être moins nombreuses que celles pour les appareils turbo propulsées (longueur de bande et état de la piste compatibles biz-jet).

Au registre des idées moyennement bonnes (voire mauvaises dans ce cas précis), j'ai un collègue qui me demandait pourquoi les dash et autres avions non-amphibies n'avaient pas une perche de ravitaillement en vol pour faire le plein d'eau. Un KC-10 ou un KC-135 retiré du service (voire un A330 MRTT dédié/modifié) plein d'eau faisant un hippodrome à un coup d'aile du foyer et les bombardiers d'eau viendraient biberonner à 1, 2 ou 3 sans avoir à se poser. J'ai beau lui avoir objecté que le ravitaillement était, potentiellement, une opération à risque, nécessitant une qualification spécifique supplémentaire, que les temps de plein n'étaient pas négligeables (j'ai souvenir de 1 tonne à la minute) et que la rejointe du ravitailleur, en site et en altitude, pouvaient prendre autant, voire davantage de temps que de rejoindre un pélicandrome, il n'en démord pas : il tient la killing feature de la lutte contre les feux de forêt.

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il y a 2 minutes, FATac a dit :

Pour ma part, je la considère comme un pis-aller de plus, doté des mêmes défauts que les autres solutions non-amphibies (nécessité d'atterrir pour remplir les soutes), bénéficiant, cependant, d'une vitesse de transit supérieure pour tenter de compenser cette perte de temps. Je vois, cependant, que les plates-formes accessibles à cet appareil risquent d'être moins nombreuses que celles pour les appareils turbo propulsées (longueur de bande et état de la piste compatibles biz-jet).

Au registre des idées moyennement bonnes (voire mauvaises dans ce cas précis), j'ai un collègue qui me demandait pourquoi les dash et autres avions non-amphibies n'avaient pas une perche de ravitaillement en vol pour faire le plein d'eau. Un KC-10 ou un KC-135 retiré du service (voire un A330 MRTT dédié/modifié) plein d'eau faisant un hippodrome à un coup d'aile du foyer et les bombardiers d'eau viendraient biberonner à 1, 2 ou 3 sans avoir à se poser. J'ai beau lui avoir objecté que le ravitaillement était, potentiellement, une opération à risque, nécessitant une qualification spécifique supplémentaire, que les temps de plein n'étaient pas négligeables (j'ai souvenir de 1 tonne à la minute) et que la rejointe du ravitailleur, en site et en altitude, pouvaient prendre autant, voire davantage de temps que de rejoindre un pélicandrome, il n'en démord pas : il tient la killing feature de la lutte contre les feux de forêt.

Et accessoirement que l'eau est 20% plus lourde à volume égal.

Bon après ça serait un bon moyen de caler des pilotes de chasse à la retraite et de mettre à profit leur expertise. :biggrin:

Allez moi je dis un petit projet Dassault dédié, hop hop hop, le truc qui casse les codes, et zou. En plus ça fera enrager les trolls de voir des forêts être sauvées par les méchants corrompus qui filment la copine indienne de François Hollande en Rafale pour vendre des maquettes à des milliardaires, ou je sais pas quoi...

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il y a 42 minutes, FATac a dit :

Pour ma part, je la considère comme un pis-aller de plus, doté des mêmes défauts que les autres solutions non-amphibies (nécessité d'atterrir pour remplir les soutes), bénéficiant, cependant, d'une vitesse de transit supérieure pour tenter de compenser cette perte de temps. Je vois, cependant, que les plates-formes accessibles à cet appareil risquent d'être moins nombreuses que celles pour les appareils turbo propulsées (longueur de bande et état de la piste compatibles biz-jet).

Au registre des idées moyennement bonnes (voire mauvaises dans ce cas précis), j'ai un collègue qui me demandait pourquoi les dash et autres avions non-amphibies n'avaient pas une perche de ravitaillement en vol pour faire le plein d'eau. Un KC-10 ou un KC-135 retiré du service (voire un A330 MRTT dédié/modifié) plein d'eau faisant un hippodrome à un coup d'aile du foyer et les bombardiers d'eau viendraient biberonner à 1, 2 ou 3 sans avoir à se poser. J'ai beau lui avoir objecté que le ravitaillement était, potentiellement, une opération à risque, nécessitant une qualification spécifique supplémentaire, que les temps de plein n'étaient pas négligeables (j'ai souvenir de 1 tonne à la minute) et que la rejointe du ravitailleur, en site et en altitude, pouvaient prendre autant, voire davantage de temps que de rejoindre un pélicandrome, il n'en démord pas : il tient la killing feature de la lutte contre les feux de forêt.

Brrr, le Falcon… Ne pas oublier que la première tâche des Dash c’est de faite le guet (donc la qualité première me semble la faible consommation pour l’endurance de ce guet)… guet…armé (il attaque les departs qu’il voit, donc proches, mais pas que (tasker un appareil capable de mach 0’8 en altitude à l’autre bout de la France pour attaquer un départ avec 3000 litres, chépa !).

La logique de cette doctrine c’est d’être efficace dés le premier largage de retardant, donc le volume doit-y faire quand même beaucoup. Des pelicandromes et un nombre suffisant de Dash 8 pour mailler les zones à risque devrait être plus simple et économique que de coller une perche à des Falcon pour aller biberonner un A330 gavé de retardant.

Ton copain n’est pas allé au bout de son idée : il faut crasher le kc10 et son retardant sur le départ, ça sera beaucoup plus adapté à une attaque precoce des départs (et pour l’effet principal-le souffle- on serait au top). Reste la question ardue du kérosène :biggrin:
 

Révélation

Non, on a pas le droit de suggérer un deuxième KC au dessus du premier chargé de récupérer ses soutes !

Révélation

Parce que sinon il faudrait carrément en prévoir un deuxième au cas ou les disponibilités du premier seraient insuffisantes. Ça va faire long, polluant et coûteux pour faire le job d’un riquiqui dash8 parfaitement adapté :happy:

Révélation

Ou alors, puisque ici on est souvent attentifs à la prospérité des Dassault, on prend les Falcon dont on bourre les soutes et le fuselage de retardant et le bidon de 3000l sera pour le kéro : jettison et crash sur les départs. Il n’y a pas de problèmes, juste des solutions !

 

 

 

Modifié par Hirondelle
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Le 10/02/2023 à 00:41, Teenytoon a dit :

Bien heureux d'avoir été "obligé" de partager quelques bières toute une soirée avec un mec formidable !

Encore une fois la légende du pilote ravi de partager sa passion se vérifie :happy: :happy: :happy:

Et je passe sur la séquence chef de patrouille et instructeur en escadron sur F1 CR, que du bonheur :wub::wub:

Veinard ! Un peu plus c’était UNE pilote blonde à forte poitrine à son 8em mois de célibat géographique et grande admiratrice des pompiers et des cavaliers :biggrin:

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il y a une heure, Hirondelle a dit :

Veinard ! Un peu plus c’était UNE pilote blonde à forte poitrine à son 8em mois de célibat géographique et grande admiratrice des pompiers et des cavaliers :biggrin:

Tu rêves éveillé. Quoique au Canada, un mec du groupe a quand même réussi le tour de force de trouver l'amour à 130 km de la première agglomération...

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Puthym j'en ai déjà vu des solutions qui tiennent pas la route, mais le coup du ravitaillement en vol en eau... :laugh:

Les Canadair n'ont pas besoin de ça et les Dash sont chargés au retardant, essaye de faire passer ça dans un tuyau de ravitailleur, normalement au bout de 20 l t'as bouché le gland de ravitaillement...

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il y a 7 minutes, Teenytoon a dit :

Les Falcon seront chargés avec combien d'eau ? En-dessous de 10 t tu peux oublier ça sert pas à grand chose si t'es pas amphibie.

Oui. Et sans même compter la charge utile largable, la gestion des gaz en situation via une propulsion à réaction ... Çà manque justement de réactivité face aux turboprop hélices.

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Le 26/07/2023 à 18:11, Teenytoon a dit :

Ça ne sera jamais rien d'autres qu'un PowerPoint. l'Europe et la France ont commandé des CL-515, on ne changera pas un cheval réputé robuste pour tester un concept informatique. 

Si quelqu'un est abonné à La Tribune ...

https://objectifaquitaine.latribune.fr/business/2023-07-27/face-aux-incendies-un-projet-de-canadair-europeen-emerge-a-bordeaux-970806.html

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Le 27/07/2023 à 18:58, jojo (lo savoyârd) a dit :

 

Je sais ça ne se fait pas .... Pardon à l'auteur.

 

Face aux incendies, un projet de Canadair européen émerge à Bordeaux

Le vieillissement des flottes de Canadair et la recrudescence des feux de forêt en Europe ouvrent un nouveau marché pour de futurs avions bombardiers d'eau. L'équipe d'Hynaero, accompagnée par Bordeaux Technowest, avance ses arguments face à un défi colossal : son programme Fregate-F100 nécessitera de réunir au moins 800 millions d'euros pour tenter de succéder au célèbre Canadair.

Sur le papier, le Fregate-F100 d'Hynaero affiche une capacité de largage de plus de dix tonnes d'eau, contre six tonnes pour la Canadair actuel. (Crédits : Hynaero)

L'été 2023 est à nouveau marqué par de violents feux de forêt sur le pourtour méditerranéen et même endeuillé par le crash d'un Canadair entraînant la mort de ses deux pilotes le 25 juillet. Au niveau français comme européen, la prise de conscience est là : il faut impérativement moderniser, renouveler et étoffer les moyens aériens de lutte contre les grands incendies.

« L'objet n'est pas de construire l'avion bombardier d'eau du futur mais celui qui répond aux besoins des opérateurs d'aujourd'hui et de demain. Un avion mono-mission pour combattre les feux de forêts avec des technologies modernes mais éprouvées », précise d'entrée David Pincet, comme pour atténuer l'ampleur du défi qu'Hynaero s'apprête à relever.

Cet ancien général de l'armée de l'Air n'est qu'au tout début de l'histoire puisque le projet qu'il accompagne, Hynaero, pour Hydravions de Nouvelle-Aquitaine, est encore en cours de création en cette fin juillet. Pourtant, l'ambition est bien de concevoir puis de construire le successeur du Canadair dont la production a cessé en 2015 : « C'est un pari très ambitieux puisqu'aucun programme similaire n'a été lancé depuis 20 ans ! »

S'il n'en est qu'à ses débuts, le projet Hynaero est déjà accompagné par Bordeaux Technowest depuis le mois de mai pour l'aider à structurer son modèle économique et sa feuille de route.

« Il y a un marché identifié et bien réel à l'horizon 2030 sans qu'il n'y ait pour autant d'acteur incontournable à ce stade. Il y a donc une fenêtre de tir pour un projet souverain européen et français et l'équipe d'Hynaero réunit une approche et des compétences pertinentes », observe ainsi Adrien Selvon, le responsable de la filière aéronautique, spatial, défense chez Technowest.

Le quatuor aux commandes d'Hynaero compte des anciens d'Airbus et de Bombardier conseillés par le général David Pincet. Ce dernier est passé par l'Armée de l'air, les instances de l'Otan et, surtout, la direction d'avril 2021 à juin 2022 du groupement d'avions de la Sécurité civile de Nîmes, c'est à dire la flotte française d'une douzaine d'appareils de lutte contre le feu. Les quatre sont aussi des anciens du projet concurrent Roadfour qui, après avoir hésité entre Bordeaux, Saint-Nazaire et Ostende l'an dernier, est finalement parti s'installer en Belgique. Un choix qui a convaincu Hynaero et ses trois associés de quitter le navire pour lancer leur propre projet dans la région bordelaise en répondant à l'appel du pied de Bordeaux Technowest et de la Région Nouvelle-Aquitaine. « Nous pensons tous qu'il y a un vrai coup à jouer en implantant le projet dans le riche tissu industriel et aéronautique régional », résume David Pincet.

Baptisé Fregate-F100, le bombardier d'eau d'Hynaero affiche ses qualités sur le papier : une vitesse d'intervention de 450 km/h contre 350 km/h pour le Canadair même si le largage doit se faire en de-dessous des 200 km/h. « Hynaero table sur une capacité de largage de dix à onze tonnes d'eau [contre six tonnes pour le Canadair, NDLR] en garantissant la capacité à remplir dans les mêmes plans d'eau que ceux utilisés par le Canadair », ajoute David Pincet. Hynearo prévoit aussi de miser sur la baisse des coûts de maintenance : « La flotte de Canadair est vieillissante avec des coûts et des délais de maintenance en conditions opérationnelles qui s'envolent. Le Fregate-F100 s'appuiera sur une structure moderne et un jumeau numérique pour faciliter la maintenance préventive et réduire les coûts », assure l'ancien militaire.

Mais au-delà des promesses de l'avion, le premier défi d'Hynaero est d'abord financier et il ne faut pas traîner pour être au rendez-vous du marché dans une petite dizaine d'années. « Avec une approche volontariste, il est possible de tabler sur un prototype en 2030 et une commercialisation en 2032 », imagine David Pincet qui chiffre le programme autour de 800 millions d'euros. Hynaero mise sur la combinaison de fonds privés, de financements publics régionaux et nationaux et de subventions européennes notamment dans le cadre du dispositif RescUE. Ce programme de la Commission européenne participe déjà à l'achat de 12 Canadair dont le premier exemplaire pourrait être livré à la France à partir de 2026/2027 au plus tôt. De ce point de vue, De Havilland Canada qui est désormais aux commandes du programme Canadair dispose d'un temps d'avance conséquent sur Hynaero.

Outre Hynaero, plusieurs projets d'avions bombardiers d'eau sont en cours d'élaboration à des degrés divers. L'entreprise Roadfour, désormais basée en Belgique, travaille sur le sujet depuis plusieurs années avec le Seagle tandis qu'un projet d'ATR amphibie est également évoqué tout comme un projet italien ou encore les tests autour d'un A400M équipé d'une citerne amovible effectués l'an dernier par Airbus en Espagne. Enfin, les plans du Canadair, dont la production a été stoppée en 2015, sont désormais entre les mains de l'entreprise De Havilland Canada qui n'en a jamais construit. Il lui faudra donc redémarrer une chaîne d'assemblage de zéro ou presque sur la côte ouest du Canada à partir d'un avion largement conçu dans les années 1970. Le marché mondial, estimé entre 200 et 300 appareils sur la période 2030-2040, reste limité pour amortir un projet industriel de ce type où chaque exemplaire devrait coûter entre 55 et 70 millions d'euros. Il ne devrait donc pas y avoir de la place pour plus de deux acteurs, trois grand maximum en tablant sur des diversifications futures. Environ 170 avions bombardiers d'eau opèrent aujourd'hui autour du monde.

Au-delà des incertitudes qui entourent le calendrier de livraison des futurs Canadair, Hyanero est toutefois bien conscient qu'il faudra aller vite pour tisser les indispensables partenariats industriels régionaux et nationaux tout comme pour convaincre le conseil régional de Nouvelle-Aquitaine de soutenir financièrement le projet comme il l'a fait par le passé avec le programme de dirigeables géants Flying Whales.

« Hynaero aura besoin de quelques millions d'euros dès l'an prochain et nous espérons lever le premier million dès le second semestre 2023 pour amorcer le projet. Ce projet coche toutes les cases de la souveraineté stratégique et de la réindustrialisation mais, si le projet ne trouve pas de financement fin 2023, l'équipe n'ira pas plus loin et passera à autre chose ! », tranche l'ancien militaire.

Et pour convaincre, l'équipe d'Hynaero avance des retombées économiques aussi conséquentes que théoriques à ce stade : 350 emplois directs, autant d'indirects et environ 2.000 emplois induits dans la supply-chain sur la durée de vie de l'avion, soit une quarantaine d'années.

 

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C'est pas tant la rusticité de l'appareil que la capacité à LARGUER et non à DIFFUSER.

On peut faire ce qu'on veut, tant qu'on faire sortir l'eau par une buse, on disperse un nuage d'eau qui sera vaporisé par la chaleur des gazs et des fumées de convection avant de toucher le sol. Ou ça touchera le sol là où ce sera moins chaud donc moins vaporisé mais c'est donc inadapté aux foyers les plus virulents qui sont ceux qui font le plus de dégâts. 

Il faut lâcher une masse d'eau avec une énergie cinétique pour avoir l'effet maximum au sol. Et c'est bien ça qui va éteindre un feu de forêt. 

Autant en structure on commence par se focaliser sur les gazs et les fumées car se sont eux qui propagent l'incendie essentiellement car ne pouvant sortir de la structure. D'où les images de pompiers faisant des trouées sur les toits pour évacuer les gazs brûlant. Mais en feu de forêt y'a pas de toit, donc refroidir les fumées par. Un brouillard d'eau ne sert a rien. Faut taper les flammes au sol pour l'arrêter. 

Modifié par Teenytoon
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"Brumiser" ça marche quand on cherche à disperser du retardant en amont des flammes (ce que font les Dash 8), mais le feu à ciel ouvert, et comme vous le précisez bien, il faut taper dedans à coup de flotte et de souffle :wink: . . . (Plus ou moins ce que faisait "Big Wind" au Koweit !:blush:)

Révélation

 

 

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Il y a 2 heures, jojo (lo savoyârd) a dit :

"Tapper" le feu est le terme exact. C'est plus le souffle que l'eau elle-même qui est efficace. Faire le brumisateur en altitude ne sert pas à grand chose ... (Les lourds jets par exemple, c'est bof ...)

C'est gentil de confirmer le terme professionnel qu'on emploie tous les jours :laugh:

Il y a 2 heures, Obelix38 a dit :

"Brumiser" ça marche quand on cherche à disperser du retardant en amont des flammes (ce que font les Dash 8)

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Même pas. Les Dash ont également des soutes mais divisibles en 4 suivant ce que tu veux faire comme barrière de retardant. Tu peux faire une soute complète, une demie soute, un quart de soute...

Ça dépend de la longueur voulue, de la charge de retardant souhaitée au m2 qui elle même dépend de la végétation, de sa densité...

Et les dash peuvent tout à fait taper des feux en direct ils ne sont pas cantonnés au rôle de pose de barrière. Je ne suis même pas sûr que la brumisation disperse suffisamment de retardant au mètre carré pour être efficace ou peut-être sur une végétation type garrigue pas très haute. Mais ça cantonnerait les solutions de brumisation à des rôles très spécifiques et au même titre que l'armée qui a regroupé sept avions en un seul rafale nous n'avons pas les moyens de diviser un canadair ou un Dash en plusieurs avions spécialisés.

Le constructeur réellement sérieux sera surtout celui qui aura consulté les spécialistes avant de développer un truc aménageable dans un avion militaire juste pour essayer de faire croire que ça va faire des économies parce que les avions existent déjà. 

Modifié par Teenytoon
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Le 26/07/2023 à 21:42, Teenytoon a dit :

Tu rêves éveillé. Quoique au Canada, un mec du groupe a quand même réussi le tour de force de trouver l'amour à 130 km de la première agglomération...

Sur le fil dédié (que tu as créé), sera t il possible si tu as le temps et l'envie, de faire un récap de ce détachement au Canada : procédures, points communs, différences, etc ?

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Il y a 5 heures, Gallium a dit :

Sur le fil dédié (que tu as créé), sera t il possible si tu as le temps et l'envie, de faire un récap de ce détachement au Canada : procédures, points communs, différences, etc ?

J'y vais de ce pas. 

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Le 29/07/2023 à 16:12, Teenytoon a dit :

C'est gentil de confirmer le terme professionnel qu'on emploie tous les jours :laugh:

Oups ... Désolé ! :blush:

Sinon, j'évoquais le Catalina il y quelques jours (concernant les ballonnets rétractables) ... Eh ben patatras :

rsw-600cg-true.webp?w=600&ssl=1

https://www.aerobuzz.fr/breves-aviation-generale/catalina-aircraft-souhaite-relancer-la-production-du-legendaire-hydravion-pby/

Le marché des amphibies semble intéresser bien du monde ces derniers temps ! :biggrin:

Modifié par jojo (lo savoyârd)
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