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Comment lire la SF (militaire)?


Tancrède

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Sujet un peu zarbi, mais il s'agit d'une question débat aux zéminentes têtes de matheux, geeks à lunettes et scientifiques mégalomanes qui arpentent les 0 et les 1 composant l'architexture de ce forum :rolleyes:.

Voilà le trip: je me tape depuis un petit moment une série (best seller et tout le toutim) de romans de SF militaire, démiurgique (géopolitique à l'échelle d'une galaxie, toussa quoi) à tendance occasionnellement sentimentalo-égocentriste, bref écrite par un Américain pour qui justification moralisante à deux balles (mais en 36 tartines/pages à chaque fois) et logorrhée technique (ou "psychologique" :-[ quand il s'agit d'aspects humains) tiennent lieu de "réalisme". Accessoirement, la saga a une forte tendance à donner aussi dans les développements anthropologiques, économiques, sociologiques et politiques -pas toujours inintéressants mais très très orientés.

Il s'agit de la saga Honor Harrington, sorte de transcription du classique de la littérature navale militaire Hornblower (personnellement bof, même si je l'ai bouffé en tant qu'ado) à une ère spatiale dantesque.

Icône d'un style dont le père spirituel est Robert Heinlein, la SF militaire, je sollicite les avis de spécialistes ici pour savoir comment prendre un sain recul par rapport à l'aspect technologique/scientifique qu'évidemment mon maigre bagage en la matière ne peut appréhender par lui-même. Tout roman de SF qui se respecte, en fait surtout les space operas, part de quelques postulats qui définissent les "règles du jeu" de son univers; dans ce registre littéraire là, il s'agit principalement de définir quel est le moyen de transport, l'axe scientifique de base qui dit comment on va pouvoir avoir une histoire multi-planètes dans un monde où les distances se mesurent en dizaines ou centaines d'années lumières (sans que les personnages meurent de vieillesse entre la poire et le fromage). Bref, chaque space opera a son hypothèse de base pour un mode de transport Faster Than Light (FTL). Perso, je trouve que personne n'a fait mieux que Franck Herbert qui a décidé de skipper toute justification scientifique sur ce plan en utilisant des semi-mutants shootés à la space-canelle :lol: qui téléportent direct des vaisseaux.....

Ici, on a un hyperespace accessible via une accélération constante jusqu'au point de "passage" ou via des "trous de vers" fixes qui sont les points d'entrée (pas très nombreux) de couloirs "sédimentés" d'hyperespace. Dans le premier cas, la vitesse dans l'hyperespace est définie par grosso modo la "puissance" des propulsions et la capacité de compensation gravitationnelle du vaisseau (juste pour éviter que le vaisseau voyage, mais avec de la purée de fraise en lieu et place de passagers); le vaisseau voyageant peut ainsi pénétrer divers "niveaux" d'hyperespace (appelés "bandes": alpha, bêta, gamma....) et donc aller à diverses vitesses selon sa capacité. Dans le second, le voyage est quasi instantané (les "couloirs" fixes d'hyperespace sont des ondes gravitationnelles terriblement puissantes), faisant de leurs points d'accès (les "terminaux"), encore plus quand il y en a plusieurs dans un même système (des "noeuds"), des enjeux géopolotiques/commerciaux faramineux.

Le postulat technologique qui s'accorde avec cette "vision" de base est celui de technologies anti-gravitationnelles, point si crucial qu'il est utilisé pour définir les civilisations qui sont restées avancées dans cette galaxie au final très très violente et contrastée (beaucoup de mondes colonisés depuis la terre ont régressé ou ne se sont jamais développés): il y a les civilisations anti-grav et les autres.

Après, il y a d'autres trucs et fondements de base, notamment dans les sciences humaines: ces aspects là, je peux prendre mon recul et voir quand l'auteur déconne, exagère, met plus d'opinion que d'analyse, plus de préjugés que de raison.... On a aussi un autre fondement "scientifique", médical celui-là, définissant les civilisations modernes: un traitement appelé "prolong" qui, pour faire court, fait que les humains ont une espérance de vie maxi de 200-300 ans (dont l'essentiel en bonne forme) dans les mondes développés, quoique l'innovation soit encore si récente que les premiers récipiendaires du traitement n'ont pas encore 150 piges au moment où l'histoire (en fait les histoires, la série principale ayant son lot de spin offs) se déroule.

Pareil pour le domaine militaire en général: je peux faire marcher mon bullshit-o-meter dans la plupart des cas quoique j'aie tendance à occasionnellement me perdre dans les avalanches de chiffres de distances et de temps :-X. Les combats se déroulent à une échelle de millions/centaines de milliers de kilomètres (et s'accroissent au fil de la série, avec les rapides progrès techniques au cours des conflits). Pour l'essentiel:

- les missiles portent en millions de kilomètres et sont soit des têtes nucléaires devant péter tout près de leurs cibles, soit des têtes lasers (sorte "d'explosion" de faisceaux "pompés" quand ils sont à portée) balançant leur purée à quelques dizaines de milliers de kilomètres

- les armes dites "à énergie" (lasers et un truc appelé "graser" dont je ne sais foutre pas si c'est un nom pour faire style ou un truc ayant le moindre fondement même théorique) ne portent qu'à quelques centaines de milliers de kilomètres

- les défenses se composent de blindages et surtout d'antimissiles/ECM/leurres et de "point defense" (sortes de CIWS lasers)

- aspect majeur de la défense et de la technologie de propulsion en général: la bande gravifique. Un navire en a 2, au-dessus et au-dessous, qui sont virtuellement impénétrables tant qu'elles sont actives, qui sont de fait le mode de propulsion principal mais aussi, par incidence, une protection déterminante (en hyperespace, ces "bandes" doivent être converties en "voiles" -grosso modo changer leur axe de déploiement d'horizontal à vertical- sinon vaisseau = boum); un navire qui en prend plein les flancs peut "rouler" par rapport à l'axe des missiles afin de présenter ses bandes ventrale et dorsale (mais les missiles sont pas forcément "cons"). Des bandes de moindre puissance sont générées pour couvrir les flancs et sont elles nettement plus pénétrables. Poupe et proue sont largement ouverts, donc des zones vulnérables qui conditionnent la construction des navires aussi bien que la tactique de combat et d'affrontements d'escadres.

Et voilà un des points multiples qui me turlupinent: ces conditions pseudo-scientifiques semblent tout ramener à l'obsession -et c'est son droit, attention- de l'auteur de transposer des affrontements du temps de la marine à voile en version spatiale. Des navires ne pouvant s'attaquer par le dessus ou le dessous, aux flancs plus ou moins protégés mais pas invulnérables, et aux proues et poupes exposées, contraignant à l'affrontement en ligne de file (dont tous les tacticiens agressifs et brillants -l'héroïne au premier chef- veulent sortir évidemment). La carte géopolitique conditionnée avant tout aux "couloirs" d'hyperespace renvoie aussi au temps des rares grandes routes de navigation, donnant cependant à l'espace temps de l'intrigue un caractère sympathique pour une civilisation hyper-technologique: la transmission d'infos de planète à planète peut parfois être très longue suivant l'emplacement sur une carte, le transport d'infos dépendant de vaisseaux courriers, et certains mondes très puissants peuvent être désavantagés par l'éloignement par rapport à des "grands axes" et "noeuds".

De là beaucoup d'idées et de développements, notamment dans le domaine militaire/R&D/tactique, et un auteur qui jongle ainsi sur plusieurs révolutions militaires qui sont plus ou moins des métaphores des grandes phases de l'histoire militaire navale: débat ligne de file/rupture, apparition du dreadnougth, course aux armements navals, révolution du PA (notamment l'évolution des compositions de parcs aériens), révolution du missile (via un changement de "génération" de missiles et de leurs systèmes C3I) et des antimissiles ("doctrines" AA....), débat "jeune école" vs "école du cuirassé", débat des techniciens contre les tacticiens.... Qu'on ne se méprenne pas sur mon occasionnelle condescendance de ton dans les commentaires sur la saga: beaucoup d'aspects bénéficient d'une érudition impressionnante et d'une culture technique, politique, anthropologique.... Admirables de la part de l'auteur. C'est juste que ses partis pris, a prioris et certitudes semblent parfois énervants. Et l'aspect humain est à l'occasion énervant, le "trait" de ce côté étant très américain, facile et sentimentaliste à outrance, avec de ce côté des niaiseries et faits d'ignorance bien-pensante juste un poil convenus et irritants aux entournures.

Mais le fait est que dans cette oeuvre en particulier comme dans d'autres de SF "militaire" en général (pour mon cas, la saga du Vieil Homme et la Guerre -GENIALE-, les oeuvres d'Heinlein, celles de Joe Haldeman sur La Guerre Eternelle, pour l'essentiel), j'ai vraiment un problème de lecture côté scientifique, pas tellement pour vraiment dire "c'est du bidon ou pas", ou critiquer, mais pour prendre une certaine distance toujours saine au lieu d'avaler le truc plus passivement dans certains passages "techniques" que dans les autres aspects de l'oeuvre. Notamment le fait de savoir quand les postulats techniques et scientifiques soulevés sont plus là pour justifier ce que l'auteur écrit -et sont du coup plus artificiels- ou s'il obéit aux contraintes qu'il s'est créé en amenant les dits postulats comme "règles du jeu" de son univers de fiction. Parce qu'en l'état de mon ignorance scientifique, je me retrouve involontairement à trouver certains développements artificiels, voire puants, parce qu'ils semblent plus être de la lororrhée empilée/assénée pour justifier les petits désirs de l'auteur que pour constituer des évolutions logiques. Le résultat est que certains passages de ce type "sonnent" faux (avec la réserve due au fait que c'est de la SF :lol:) sans que je puisse dire pourquoi, alors que c'est peut-être injustifié.

J'espère être clair :-X :-[; c'est juste pour demander des aides de lecture.

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Graser = laser à rayon gamma

Pour les laser à puissance égale plus leur longeur d'onde est petite plus il porte loin. 

Les explosion "pompés" , je pense que c'est des TN dont les rayons X sont canalisé en un faisceau laser (de rayon X) donc ça permet de concentrer très fortement l’énergie dans une seul direction précise (vers le vaisseaux ennemis en l’occurrence) en un seul point alors qu'une explosion nucléaire classique dispersera son énergie en tout azimut.

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Le résultat est que certains passages de ce type "sonnent" faux

Ben pas (trop) en première lecture : le vernis scientifique fait que (notamment et surtout dans le cas de Honor Harrington) les combats basés sur des postulats donnés (et les postulats eux même) paraissent plausibles

Cependant il est evident que tout les auteurs de SF tombent dans le travers de transformation marine à voile/marine spatiale

Seul la Saga d'Hyperion sort un peu de ce genre (encore que les combats spatiaux ne soient pas très détaillés)

En même temps c'est difficile à reprocher, la marine à voile couplée aux théories actuelles de la physique quantique étant les seuls référentiels

Ce qui me dérange plus sont les détails (mais pour ça faut pas etre dans le feu de l'action heu du bouquin)

Comme par exemple la portée limitée des lasers qui normalement sont des faisceaux de lumière cohérente donc sans portée limite

la bande gravitique (pourquoi absente des cotés ?)

l'effet un peu tout much des rayons X (les neutrons ca traverse la matière ca la fait pas exploser)

etc etc

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Les explosion "pompés" , je pense que c'est des TN dont les rayons X sont canalisé en un faisceau laser (de rayon X) donc ça permet de concentrer très fortement l’énergie dans une seul direction précise (vers le vaisseaux ennemis en l’occurrence) en un seul point alors qu'une explosion nucléaire classique dispersera son énergie en tout azimut.

Non, apparemment, pour cet aspect là, les explosions "pompées" des missiles à têtes lasers (les plus employés en combat, les nukes ne pouvant que peu face aux bandes gravitiques mêmes faibles des flancs et ayant une forte proba d'interception) sont multidirectionnelles; chaque missile envoie, quand il atteint sa portée d'attaque, un certain nombre de faisceaux, ce qui répond avant tout -besoins du roman ou fait scientifiquement possible- à la nécessité de couvrir les immenses distances de combat. Les vaisseaux sont en effet très dispersés vu l'échelle des combats et la contrainte des bandes gravitiques (les ventrales et dorsales de 2 vaisseaux doivent être tenues TRES éloignées les unes des autres, vu que si elles se touchent, ça fait très bobo), et les distances sont de toute façon énormes: les probas de toucher sont donc réduites par la taille de cet espace tridimensionnel, les vitesses de déplacement (les vaisseaux sont pas à l'arrêt) et les défenses antimissiles (ECM/brouillage, leurres, antimissiles et CIWS) contraignent en plus les missiles à des manoeuvres d'approche contraignant leur autonomie, leur portée utile (les missiles peuvent fonctionner en trajectoire ballistique si une bonne vélocité est atteinte, mais ils "arbitrent" pour garder de la réserve de manoeuvre en approche, et les équipages doivent développer des schémas et tactiques d'attaque en grande partie fondés sur ce facteur).

Les antimissiles, par ailleurs, sont des missiles allégés de leurs têtes d'attaque et de plus petite taille (pour en avoir plus) réalisant leurs interceptions proprement dites via leurs bandes gravitiques qui sont un obstacle largement suffisant pour détruire un missile par effleurement des bandes gravitiques.... Et un grand obstacle: par rapport à son vaisseau ou missile porteur/émetteur, une bande gravitique couvre une large surface (les plus grandes unités de guerre, par exemple, les SuperDreadnouth, mesurent quelques kilomètres, peut-être 4 à 7, et leurs bandes couvrent environs 300-400 kilomètres de long sur 100 de large). Pour un antimissile de quelques mètres (peut-être jusqu'à 6-7m), la bande couvre quand même  plusieurs centaines de mètres, donc les systèmes de ciblage, ceux de guerre électronique et la densité du contre-feu jouent un rôle fondamental pour l'interception.

Pour l'aspect tactique et organisationnel des flottes et des batailles, tout tourne (au moins au début de la saga, mais ça demeure, un peu moins totalement, après) autour de la notion du "Mur": les flottes de bataille s'organisent non en une file comme la marine à voile mais en un mur, plus ou moins rectangulaire, de navires se couvrant les uns les autres et présentant leurs flancs groupés et coordonnés qui concentrent 40% de la puissance de feu de chaque vaisseau (40% sur l'autre bord, et 10% en armement "de chasse" sur la poupe et la proue). Pour accélérer les cadences, les équipages très entraînés savent "rouler" suffisamment rapidement pour pouvoir tirer de leurs deux bords (sans changer de position dans le mur) plus vite que le temps de rechargement des lances-missiles d'une seule bordée, le tout sans compromettre les plans de tir, surtout de coordination des feux antimissiles. Donc les flottes se répartissent entre les vaisseaux dits "du mur" (capables de soutenir le feu adverse, d'encaisser et de rester en état de combattre) et les autres. Ils sont énormes, leurs missiles sont plus gros, leurs blindages et bandes gravitiques plus solides.... Mais leur conception et leur nombre dépend aussi de la nature de la "nation" qui les construit; les grands "empires" ont besoin aussi de flottes de défense (voire de flottes de contrôle/répression pour les autoritaires), de moyens anti-piraterie et de patrouille, de moyens de repérages vu les énormes distances à couvrir, tandis que les petites (celles à peu de planètes, voire une seule), ont des logiques différentes.... A certaines, il faut des navires de grande endurance, à d'autres des flottes punchy aux courtes pattes; certaines doivent favoriser les gros tonnages en plus faible nombre, d'autres faire des vaisseaux du mur plus petits mais nombreux.... Et la doctrine joue aussi: certaines préfèrent tout miser sur le missile, d'autres panacher avec plus d'équilibre missiles et armes à énergie, certaines doivent favoriser un emport de munitions plus important, d'autres non.... Ce qui influe sur les schémas et tactiques de tir, les choix d'engagements....

Comme par exemple la portée limitée des lasers qui normalement sont des faisceaux de lumière cohérente donc sans portée limite

Y'a pas une question de puissance de l'émission, avec déperdition d'énergie? Ou perte de la cohérence avec la distance? Ou distorsion du faisceau passé une certaine distance?

la bande gravitique (pourquoi absente des cotés ?)

C'est l'un des trucs ou je dirais: pour qu'il y ait une histoire :lol: et que les combats soient possibles. Un postulat de base absolument essentiel et qu'il faut accepter comme tel, comme il faut accepter la magie dans l'heroic fantasy. Mais après, justement, j'y connais rien, absolument rien, en matière de forces gravitationnelles, de postulats sur l'anti-G....

Ben pas (trop) en première lecture : le vernis scientifique fait que (notamment et surtout dans le cas de Honor Harrington) les combats basés sur des postulats donnés (et les postulats eux même) paraissent plausibles

Ben oui, le mot-clé est "paraissent": suffisant dans un premier temps, il fait se poser des questions -en grande partie inconscientes, ce qui fait parfois "sonner faux" des passages, ou titille- avec le développement de la série; l'auteur, nécessairement, brode et enrichit à partir des "règles de base" qu'il a fixées, et c'est là que je commence à me sentir largué parce que n'avale pas sans mâcher -même inconsciemment. C'est l'inconvénient de la lecture: l'esprit est moins passif que face à l'écran.

Mais dans le genre "sentiment d'être largué", les tactiques de combat dépendant des calculs prévisionnels de trajectoires, de vitesse et d'accélération (évidemment en G :-[) pour les distances d'interception, les points de référence (par rapport à l'elliptique dans un système), les variations de portées de détection et d'interception/tir.... Me laissent à l'occasion ce petit arrière-goût de devoir "subir" le propos.

T'en es où dans la saga? Histoire que je fasse pas trop de spoilers alert :lol:. En es-tu déjà à la première "révolution militaire", celle du pod-missile (je crois que dans les versions traduites, le terme est "capsule")?

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Y'a pas une question de puissance de l'émission, avec déperdition d'énergie? Ou perte de la cohérence avec la distance? Ou distorsion du faisceau passé une certaine distance?

Théoriquement pas dans le vide spatial (c'est vrai dans l'atmosphère par contre)

Me laissent à l'occasion ce petit arrière-goût de devoir "subir" le propos.

X2

T'en es où dans la saga? Histoire que je fasse pas trop de spoilers alert cheesy. En es-tu déjà à la première "révolution militaire", celle du pod-missile (je crois que dans les versions traduites, le terme est "capsule")?

Je me suis arrêté là et n'ai plus envie de continuer

En fait le pseudo réalisme (et le coté hollywoodien des personnages) m'a lassé

En ce sens je prefère les descriptifs d'affontement plus courts, moins réalistes (quoique) plus space opéra de la saga Hyperion/Endymion de Dan Simmons

Ca parle aussi de faisceaux cohérents, d'engins hypercinétiques, de charges à plasma mais c'est plus vif et tranché dans le rythme et ca en jette plus (c'est plus flamboyant quoi)

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me suis arrêté là et n'ai plus envie de continuer

En fait le pseudo réalisme (et le coté hollywoodien des personnages) m'a lassé

Oui, il me plombe aussi, mais déjà je lis en anglais, et quoiqu'on en dise, outre le petit "effort" (vu que j'ai une part de mon activité en traduction, il est minime) supplémentaire, ça enlève une couche de niaiserie: elle reste énorme, parfois plus vu le "ton" sentimentaliste exagéré/outrancier trop naturel aux auteurs commerciaux américains (c'est leur version des "romans du moi".... Nous on a Angot et Marc Lévy :-[), mais ça enlève une impression de mauvaise photocopie un peu artificielle qui aggrave l'effet initial (mon impression est que le budget consacré à la traduction par l'éditeur français est assez moyen).

Cependant j'avoue vraiment être dans le trip, à cette réserve près (un peu comme mater la version longue du seigneur des anneaux en zappant les chapitres DVD avec Frodon :lol:), de la "méta trame" historique, politique, militaire (les combats, les opérations et la stratégie fondamentale -incluant la R&D et sa traduction industrielle, plus les délais impliqués entre les 2). Autre réserve importante (y'en a aussi des mineures): comme souvent chez les ricains, le personnage central (et les personnages centrux en fait) ont trop tout. Ils doivent être pétés de thune, beaux comme des dieux -mais de façon originale :P, gentils, justifiés moralement dans leurs moindres actes (tandis que les méchants très méchants en face, s'ils font la même chose, sont trop unilatéralement des ordures de faire ces choses), ils sont bons en tout ou mettent peu de temps à l'être dans un nouveau domaine, ils n'ont apparemment jamais besoin de sommeil et sont toujours au top, ils ont de fausses faiblesses.... Qui plus est, et c'est la mode, y'a une bonne dose de féminisme abêtisant dans le principe si bien que les hommes sont souvent des cons et salauds à deux mains gauches ou des mecs bons, mais juste dans un seul domaine (mais attention, toujours moins bons que l'héroïne, quel que soit le domaine) ou un nombre très limité de domaines. Cette tendance très américaine est déjà énervante avec des héros mecs "classiques", mais là elle est poussée très loin dans la narration avec prise de position trop négatrice des problématiques impliquées par ce que l'auteur veut mettre en avant.

La culture militaire/stratégique est un peu trop exclusivement américaine, avec les certitudes affirmées comme vérités absolues que ça suppose.

Cependant j'aime vraiment sa description des façons dont fonctionnent les institutions en interne, surtout les grandes organisations gouvernementales et militaires, vues du points de vue des individus et des petits groupes: il y a là une vraie connaissance des sciences organisationnelles et du fonctionnement politique qui est assez jouissive à lire, de la façon dont se prennent les décisions, de leurs ramifications, de l'interaction politique-militaire....  

Théoriquement pas dans le vide spatial (c'est vrai dans l'atmosphère par contre)

La puissance émise via un laser dans l'espace est la même au départ et des millions de kilomètres après? Comme si un "objet" solide était projeté "ballistiquement"?
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La puissance émise via un laser dans l'espace est la même au départ et des millions de kilomètres après? Comme si un "objet" solide était projeté "ballistiquement"?

théoriquement oui, pratiquement probablement pas, le vide spatiale n'étant pas complétement vide car rempli de poussière cosmique et autres particules à plus ou moins haute energie (cependant la perte d'energie du laser ici serait minime et sur une très grande distance) [c'est vrai aussi pour un solide d'ailleurs]

La limite est une faite le niveau de technicité de nos lasers pas parfaitement cohérents (pour l'instant) ce qui induis effectivement une dispersion à distance des photons

Mais bon dans le futur ils sont sensés etre meilleurs que nous et plus avancés, non ?

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Pour les lasers, il doit y avoir une divergence minimale du faisceau, non ? Du moins, le modèle du faisceau gaussien a une divergence caractéristique (limitée par je ne sais plus quoi).

Instinctivement, je suis pas très convaincu par les missiles ayant une plus grande portée que les lasers dans l'espace, du moins si les missiles utilisent bien une réserve limitée d'énergie embarquée à bord (une réserve de carbu, quoi).

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Mais bon dans le futur ils sont sensés etre meilleurs que nous et plus avancés, non ?

C'est un des défauts inhérents au genre: les auteurs sont limités en ce domaine par leur capacité à déterminer les "niveaux" techniques et scientifiques dans TOUS les domaines alors que généralement ils ne partent que de quelques-uns dans certains domaines qui les intéressent, voire les fascinent. Par ailleurs, les domaines qui les intéressent ou les fascinent moins, ou dont les développements "gênent" la vision du monde de leur intrigue tel qu'ils voudraient le voir, sont sous-développés, voire mis au rencart, pas pris en compte du tout ou au moins à leur juste mesure. Exemple dans le cas de cette saga: quid des nanosciences et de leur immense champ d'application, voire des biotechs et de leur éventuelle "fusion" dans les sciences des matériaux? Dans ce domaine, les blindages des navires procèdent ainsi toujours de la "métallurgie" (même si ça a l'air d'être un truc bâtard entre plastique et métal); moi j'aurais pu imaginer des blindages "vivants", ou au moins autorégénérants, ce genre de trucs. Vu que l'auteur se projette au tout début du XXème siècle.... Post Diaspora :lol: (ça doit tourner autour du premier tiers du Vème millénaire ap JC), on pouvait espérer plus dans ce domaine et plein d'autres. Mais fondamentalement, il garde les mêmes "catégories" de sciences et techniques (physique, chimie, médecine, métallurgie, informatique....) alors qu'on peut supposer que la nomenclature des sciences, surtout appliquées, devrait avoir légèrement changé d'ici là :lol:, certaines fusionnant, certaines naissant, certaines changeant, beaucoup de bases évoluant.... C'est évidemment très dur de réellement "imaginer" le futur dans sa totalité. Là, Dune a encore pris un parti pris de base plus intelligent par bien des aspects en ne se focalisant pas sur la science et en bannissant certains facteurs fondamentaux de son évolution via le Jihad butlérien et le bannissement des ordinateurs plus évolués que de "simples" calculateurs sophistiqués (boosters de toute science exacte).

Bref, il y a quelques domaines où un auteur de SF prend et intègre aussi pleinement que possible un vrai "changement de monde" via une avancée scientifique-technique et tous les changements directs et indirects qu'elle amène, et d'autres domaines, la grande majorité, où c'est la même chose qu'aujourd'hui en plus grand, plus rapide et plus puissant (une version 2.0 de tout, quoi :lol:). Dans cette saga, à part l'anti-grav et le prolong, plus éventuellement le développement de l'ingeniering génétique, y'a que de la technologie actuelle en version ++.

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Pour les lasers, il doit y avoir une divergence minimale du faisceau, non ?

Courbure et "lissage" du faisceau

One of he dirty ittle secrets of laser beams is hat they aren't perfectly collimated, an so, despite what everyone thinks, they spread out with distance. (There is no such thing in he Real World as a perfectly collimated beam. A Searchlight comes close, but read Miles V. Klein's treatment of the spotlight in his book Optics.)

The best-collimated laser beams are in TEM00 mode, in what is called a gaussian beam. Such a beam is roughly colimted over a dstance called the Rayleigh Range. In fact, at the ends of this range the beam is actually about 1.414 times larger than it is at its narrowest point (the beam "waist"), and it expands approximately in a constant angle (the Far Field Angle) beyond this point. (In fact, the surface at which the inensity falls to a constant fraction of the on-axis ntensity is a hyperboloid). In this Far Field regime, therefre, the laser intensity drops as the sqare f the distance from th waist, just like your ordinary sorce. I just doesn't spread equally in all directions. So your ypothetical family of the future is safe from accidental zapping by centuries-old laser beams.

And that's without factoring in the scattering.

See Anthony Siegman's book Lasers, or Amnon Yariv's books on Quantum Electrnics, or any a number f laser handbooks.

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Si car y a diffraction du rayon , plus la longueur d'onde est petite , moins y a de diffraction plus ça porte loin. Les graser devrait donc avoir une très grande portée beaucoup plus que les lasers classique.

La diffraction est liée à la qualité de l'émetteur pas à celui du rayon  :P

Il y'a bien diffraction de nos jours en raison de limites techniques (en voie d'amélioration via le laser gaussien)

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La diffraction est liée à la qualité de l'émetteur pas à celui du rayon  Tongue

Il y'a bien diffraction de nos jours en raison de limites techniques (en voie d'amélioration via le laser gaussien)

Non il y a diffraction pour tous les lasers, c'est une limite à tout laser.

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Et c'est écris dedans : When a freely propagating wave encounters

a barrier

, it can curve around the barrier

Donc obstacle physique ou particulaire

Donc non applicable dans le vide absolu

Donc la diffraction dans le vide est liée à la qualité du collimateur

Qui peut etre amélioré (laser gaussien) ou autre : http://202.114.89.42/resource/pdf/1570.pdf

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Pour la cohérence du laser, il faut tenir compte du fait que la cohérence est un objectif théorique. Un rayon laser sort d’une machine réelle donc il y aura des variations de fréquences, de direction…

La lumière qui sort d’un laser est presque parfaite. Cette qualité lui permet tous les usages révolutionnaires que l’on connait. Parce que les pertes ne sont pas graves dans ces applications.

Pour faire une arme spatiale, il faut tirer à très longue distance. Les petites variations vont diminuer l’efficacité à longue distance. L’impulsion d’un tir va forcément se disperser.

Si vous cherchez les présentations qu’avait fait le professeur Forward de voyage interstellaire, vour trouverez des études plutôt sérieuses physiquement. Or il compte utiliser une lentille de Fresnel de la taille du Texas pour focaliser le rayon laser. Sans la lentille le voyage est impossible à cause des pertes.

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"Seul la Saga d'Hyperion sort un peu de ce genre (encore que les combats spatiaux ne soient pas très détaillés)"

Je n'ai pas tout lu, en court aussi. Mais j'aime assez l'univers de Simmons (j'ai terminé la partie I donc début du combat de Kassad avec Iron God). Pas trop de détails sur les structures ce qui permet de les imaginer (le Retz est très bien introduit à ce niveau). Mine de rien les combats sont très "PA like".  À noter aussi chez Simmons, l'importance fondamentale du camo chez les troupes terrestres notamment pour survivre aux assauts "para" depuis l'orbite.

ça m'a rappelé une critique de SW dispo sur le net où l'auteur (un US) casse royalement le modèle à chasseurs de la saga, hilarant. Bref. 

"Autre réserve importante (y'en a aussi des mineures): comme souvent chez les ricains, le personnage central (et les personnages centrux en fait) ont trop tout. Ils doivent être pétés de thune, beaux comme des dieux -mais de façon originale , gentils, justifiés moralement dans leurs moindres actes (tandis que les méchants très méchants en face, s'ils font la même chose, sont trop unilatéralement des ordures de faire ces choses), ils sont bons en tout ou mettent peu de temps à l'être dans un nouveau domaine, ils n'ont apparemment jamais besoin de sommeil et sont toujours au top, ils ont de fausses faiblesses.... Qui plus est, et c'est la mode, y'a une bonne dose de féminisme abêtisant dans le principe si bien que les hommes sont souvent des cons et salauds à deux mains gauches ou des mecs bons, mais juste dans un seul domaine (mais attention, toujours moins bons que l'héroïne, quel que soit le domaine) ou un nombre très limité de domaines. Cette tendance très américaine est déjà énervante avec des héros mecs "classiques", mais là elle est poussée très loin dans la narration avec prise de position trop négatrice des problématiques impliquées par ce que l'auteur veut mettre en avant."

+ 1000. J'en suis au tome 8-2. J'en ai eu pour 150 pages du 8-1 sur Grayson et ses progrès avant d'en arriver à un début de castagne. Pfiouuuuuuu. Il tartine de plus en plus là-dessus (ce sont des demandes des éditeurs en fait ?) au point d'en oublier un autre point, pourtant très intéressant : les luttes de faction au sein des organisations.

Autre truc ultra-US/anglo-saxon : l'idéalisation complète des alliances manticoriennes. Je veux bien qu'il y ait un parti pris mais c'est guimauve parfois quand même. Il tartine avec les graysoniens qui disposaient déjà d'une base technologique et d'une conscience collective élevée avant de s'allier au Royaume du coup tout le monde y gagne mais quid des autres ? Surtout avec la description des gros cartels manticoriens "halliburtoniens", eux ne doivent pas rigoler quand on les lâche sur un monde de 500 millions de gens.

Pour les laser et graser (déjà dit plus haut rayon gamma rendu cohérent par guidage magnétique) j'en avais conclu que le champ de cohérence magnétique était limité dans sa portée et donc que passé une certaine distance, il ne l'était plus.

Instinctivement, je suis pas très convaincu par les missiles ayant une plus grande portée que les lasers dans l'espace, du moins si les missiles utilisent bien une réserve limitée d'énergie embarquée à bord (une réserve de carbu, quoi).

=> ils emploient des bandes gravifiques, comme les vaisseaux. ça doit expliquer certaines choses. Sont aussi gigantesques les bouzins (un ICBM actuel est....petit). La réserve de carbu est un combustible pour centrale à fusion.

Pour les postulats temps-distance j'avais pris une feuille de papier pour la troisième bataille de Yelstin (celle avec le gros raid de bombardiers havriens où Honor sert comme amiral) et fait quelques calculs (pas tous sinon j'y serais encore). Si on part du postulat des minutes lumières j'étais tombé sur un résultat correct, en dépit de mes connaissances limitées en math (ça ne garantit rien du tout au fond  :lol:).

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Il tartine de plus en plus là-dessus (ce sont des demandes des éditeurs en fait ?) au point d'en oublier un autre point, pourtant très intéressant : les luttes de faction au sein des organisations.

Apparemment, il commence à avoir des engueulades avec les éditeurs (Baen) parce que ses derniers bouquins sont des tartines monumentales (le dernier tome a été coupé en 2: première partie parue, 2ème en attente), avec des passages vraiment croissants qui sont des reprises/re-développements déjà bien tartinés avant, du quasi copié-collé des diverses séries en cours (puisqu'elles sont simultanées et dans le même univers) pour en assurer la compréhension globale (mais vu le niveau de répétition, on a plus l'impression d'être pris pour un attardé à mémoire de poisson).... Le dernier événement en date est le refus de l'auteur de laisser la 2ème partie du dernier tome de la série principale être diffusée tant que le dernier tome (en cours d'écriture) d'un spin off ne sera pas paru.

Mais que veux-tu dire par un oubli des luttes de factions? Y'en a plein au sein de la politique manticorienne, du parlement graysonien (simplifiées entre méchants conservateurs débiles et gentils progressistes, d'accord, ceci dit, la manière de l'opposition est plutôt bien rendue, sauf les débordements extrêmes), de Havre et de des Solariens. Plus encore, les transcriptions de ces luttes, ou les querelles d'experts, au sein des amirautés, commandements et services (manticoriens surtout, mais aussi et de plus en plus havriens et solariens) sont plutôt pas mal.

ils emploient des bandes gravifiques, comme les vaisseaux. ça doit expliquer certaines choses. Sont aussi gigantesques les bouzins (un ICBM actuel est....petit). La réserve de carbu est un combustible pour centrale à fusion.

Oui, les "missiles" sont de fait des vaisseaux non habités, des drones porteurs de charges d'attaque, de systèmes de guerre électronique divers ou de systèmes de guidage collectifs: un missile de guidage "chaperonne" plusieurs missiles armés, corrigeant ses approches et pouvant suivant les cas être reprogrammé en cours de route et informé de plus en plus en temps réel depuis le vaisseau qui l'a tiré ou un autre, voire une plate-forme spécialisée. A côté de ça, il y a aussi des drones plus proprement dits (systèmes d'observation et parfois de guidage ou de leurrage, moins volumineux, le drone étant aussi plus grand et fait pour l'endurance) qui eux évitent d'utiliser leurs bandes gravitiques pour raison de furtivité, ou les emploient à très faible puissance.

Ceci dit, les tailles des missiles varient beaucoup, suivant les vaisseaux pour lesquels ils sont faits, la nation productrice (aaah, les Manticoriens et leurs capacités à la miniaturisation).... Mais oui, les bouzins des navires du mur ont un gabarit indécent. Ceci dit, la révolution du pod semble avoir induit un certain degré de standardisation, réduisant le nombre de tailles de missiles et forçant un changement majeur dans la construction navale, qui me semble relever d'une analogie de la "révolution" du dreadnougth.

Pour les postulats temps-distance j'avais pris une feuille de papier pour la troisième bataille de Yelstin (celle avec le gros raid de bombardiers havriens où Honor sert comme amiral) et fait quelques calculs (pas tous sinon j'y serais encore). Si on part du postulat des minutes lumières j'étais tombé sur un résultat correct, en dépit de mes connaissances limitées en math (ça ne garantit rien du tout au fond  ).

Temps, distance ET accélérations, le tout par rapport aux points de référence que sont les orbites de planètes, "l'hyperlimite" (truc que j'ai VRAIMENT compris très partiellement) et le "plan horizontal" qu'est l'elliptique (par rapport au soleil d'un système je suppose). Aïe la tête! Et assez vite, je commence à entraver que dalle: pas que je saisisse pas le global (ces romans sont faits pour), mais c'est alors une lecture plus "passive" et y'a cette impression lancinante, qui se retrouve dans d'autres passages, notamment tout ce qui a trait aux technologies fondamentales de cet univers, de pouvoir se faire enfiler n'importe quoi dans le trou de balle sans s'en rendre compte :-[ :lol:.

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"Mais que veux-tu dire par un oubli des luttes de factions? Y'en a plein au sein de la politique manticorienne, du parlement graysonien (simplifiées entre méchants conservateurs débiles et gentils progressistes, d'accord, ceci dit, la manière de l'opposition est plutôt bien rendue, sauf les débordements extrêmes), de Havre et de des Solariens. Plus encore, les transcriptions de ces luttes, ou les querelles d'experts, au sein des amirautés, commandements et services (manticoriens surtout, mais aussi et de plus en plus havriens et solariens) sont plutôt pas mal."

Une impression peut-être. ça se corrige un peu avec Havre et les querelles autour des porte-BAL. Peut-être que mes nerfs furent mis à trop rude épreuve.  =)

"Mais oui, les bouzins des navires du mur ont un gabarit indécent."

L'échelle n'est pas facile en effet. J'ai fini par m'orienter autour de la pinasse qui si j'ai bien compris à l'envergure d'un Jumbo Jet.

"Temps, distance ET accélérations, le tout par rapport aux points de référence que sont les orbites de planètes, "l'hyperlimite" (truc que j'ai VRAIMENT compris très partiellement) et le "plan horizontal" qu'est l'elliptique (par rapport au soleil d'un système je suppose). Aïe la tête! Et assez vite, je commence à entraver que dalle: pas que je saisisse pas le global (ces romans sont faits pour), mais c'est alors une lecture plus "passive" et y'a cette impression lancinante, qui se retrouve dans d'autres passages, notamment tout ce qui a trait aux technologies fondamentales de cet univers, de pouvoir se faire enfiler n'importe quoi dans le trou de balle sans s'en rendre compte  ."

Pour ce que j'ai compris de l'hyperlimite ça entre dans la "théorique globale et romanesque de l'hyperespace". Les influences gravitationnelles des planètes rendent assez complexe/franchement dangereux le voyage hyper dans un système. Ce qui au passage permet de ne pas voir l'ennemi sauter à trois mètres de l'adversaire et le dégommer d'un coup  :lol:. Sans pas de pirates, pas d'embuscade, pas de batailles rangées de la mort qui tue avec des centaines de missiles nuke quand toutes les solutions de manœuvres ont été épuisées (en fait... ce pourquoi on achète :lol:)

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L'échelle n'est pas facile en effet. J'ai fini par m'orienter autour de la pinasse qui si j'ai bien compris à l'envergure d'un Jumbo Jet.

:lol:Pareil. Mais bon, dès le début ils donnent des tonnages et tailles, même si ça reste plus abstrait. La pinasse parle plus à l'imagination dans un premier temps. Pour moi, y'a aussi eu les BAL de base, assez tôt, le côté "40 000 tonnes" me les plaçant vite dans le gabarit d'un petit PA compressé (les métaux sont plus denses, et un BAL n'a pas d'espace interne pour un équipage nombreux). C'est à la fois le côté absurdement géant et exagéré de la SF, mais qui se trouve compensé par un univers aux ressources mécaniques et humaines illimitées (on réfléchit à l'échelle de systèmes et planètes, d'économies hautement mécanisées) et reposant sur le "fait acquis" de l'anti-grav dans quasiment tous les aspects de la vie courante: hauteur des immeubles, bagnoles, gravité artificielle, propulsion des vaisseaux mais aussi des projectiles ballistiques, et surtout perte d'une bonne part de nos repères instinctifs en matière de poids et tailles des matériaux et structures qu'on peut assembler, et du temps pour le faire.

Cette technologie là, comme "base" scientifique a priori de l'oeuvre, est vraiment bien utilisée/intégrée dans l'univers, pensée dans une gamme maximale d'application.... Mais ne pigeant rien aux principes, je ne peux que la prendre comme un fait et de là, raisonner sur ses champs d'application. Ca m'a suffit jusque là.

Pour ce que j'ai compris de l'hyperlimite ça entre dans la "théorique globale et romanesque de l'hyperespace". Les influences gravitationnelles des planètes rendent assez complexe/franchement dangereux le voyage hyper dans un système

Apparemment, dans les romans, les champs gravitationnels complexifient les calculs, mais pas trop non plus vu qu'il y a pas mal de sauts intra-systèmes, mais surtout usage généralisé et calculé de l'arrivée/irruption au sein d'un système, qui est utilisée comme tactique de bataille (en ayant des unités en attente en hyper), précisément pour des embuscades ou des flanquements surprise après avoir incité un adversaire à commettre toutes ses réserves dans l'affrontement. Mais c'est un sport qui ne se pratique vraiment que pour une attaque où on est sûr qu'il y aura de la castagne entre flottes:

- en arrivant en territoire ami/neutre/inconnu, et/ou à l'improviste, c'est considéré comme malpoli de se pointer direct dans le système

- se pointer dans un système hostile direct à proximité de centres du dits systèmes, c'est s'exposer aux systèmes de détection et de défense fixes qui s'y trouvent; faut vraiment savoir s'ils sont méchants et où ils sont (et être sûr que son rens est bien à jour) pour tenter ce coup là.

- apparaître à l'hyperlimite et non au plus près, ça permet dans bien des cas certes de s'exposer, mais aussi de voir venir l'ennemi, de le séparer de ses défenses fixes de système (armes d'appui dans ce cas), de mettre en place une tactique/stratégie peut-être plus rentable, mais aussi, si on a une force dissuasive, d'éviter la casse potentiellement inutile de part et d'autres si les forces sont déséquilibrées (ou qu'on peut le faire croire). On évite ainsi de gaspiller des munitions, du matos et des personnels, même si on est sûrs de gagner, et ce d'autant plus facilement que cet univers, dans sa quasi totalité, a un accord signé et généralement respecté contre le bombardement orbital des planètes (si la planète se conforme à certaines obligations), ce qui réduit l'affrontement à une dimension avant tout spatiale. Les industries et centres orbitaux sont la marque de la puissance (c'est là que les vaisseaux et missiles sont fabriqués, que le commerce passe....) et de la valeur d'une planète. Donc une dont on démolit les défenses orbitales et les stations (et le trafic) en orbite est virtuellement hors de combat pour un moment. Ce qui veut dire, militairement, que la contrainte de défense par des flottes de combat perd un certain niveau d'urgence (pas de désastre humanitaire ou de masses de victimes civiles à craindre, sachant en plus que l'on laisse généralement un peu de temps aux personnels en orbite pour évacuer et/ou se rendre). Un responsable de flotte de défense planétaire peut donc généralement (sauf si c'est la dernière ou la seule planète) choisir de se retirer face à une force trop supérieure, sachant qu'il ne cède que du terrain et préserve ses moyens dans le cadre d'une guerre plus vaste. Si la planète est cruciale, elle est généralement munie de défenses difficiles à surpasser de beaucoup, ou alors, c'est que le camp attaqué est vraiment sur la fin et n'a plus d'options.

Ce qui semble être dangereux, en revanche, c'est -et là je pige encore moins- un "cône d'ombre" créé par une planète, sorte "d'ombre projetée" gravitationnelle d'une planète à l'intérieur de son système (là je sais franchement pas ce que c'est). Manticore, en ce domaine, est un endroit dangereux pour ce sport, vu que la majorité des objectifs militaires sont les planètes habitables et que le système en a 3.

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Voilà un petit article marrant sur les limites des combats spatiaux :

Testons l'influence des lois physiques sur le combat spatial.

Ce qu'il faut comprendre et intégrer, je crois, ce que l'espace n'est

pas à 3 dimensions, mais vraiment à 4 dimensions (longueur, largeur,

hauteur, temps), il faut bien sur prendre en compte tous les effets

relativiste, à fortiori lorsque le combat se déroule près d'objets

massifs qui induisent un champ gravitationnel. On confondra champ

d'accélération et champ gravitationnel, car selon la mécanique

relativiste traditionnelle d'Einstein, c'est la même chose.

Tout de suite, je vois trois implications pour nos deux vaisseaux:

cas 1:

-Un vaisseau plus proche d'un objet massif induisant un champ

d'accélération important (typiquement une grosse étoile) sera vu

évoluant plus lentement par un vaisseau qui se situerai plus éloigné de

cet objet. Vice versa, le vaisseau proche verrait le vaisseau lointain

évoluer plus rapidement. Ceci est du à la modification de

l'espace-temps par l'étoile. Alors après il reste à débattre des

avantages tactiques/inconvénients de se trouver plus ou moins "enfoncé"

dans ce champ d'accélération.

cas 2:

-Deux vaisseaux qui se trouveraient de part et d'autre d'un objet

massif, et qui donc ne serait pas en ligne de vue "3 dimensions",

pourraient, selon des paramètres liés à la distance à l'objet et à la

plus ou moins grande distorsion de l'espace-temps qu'il induit, se

détecter avec des radars et se tirer dessus avec des lasers. En fait

ils seraient en ligne de vue en 4 dimensions, le champ de l'objet

courbant les ondes électromagnétiques. C'est le phénomène de télescope

gravitationnel qui est mis en jeu ici.

Ce phénomène d'ailleurs induirait des effets assez étrange, puisque le

vaisseau verrait le "mirage" de l'autre vaisseau, n'aurait aucune

indication précise sur sa vraie localisation (il semblerait être étiré

autour de l'astre), mais pourrait tout de même l'atteindre avec un

laser en tirant n'importe où le mirage de l'autre vaisseau est présent

autour de ce même astre.

cas 3:

-Vitesse de la lumière et transmission d'information. Si les deux

vaisseaux sont assez éloignés l'un de l'autre, alors il faut comprendre

que l'un aura seulement des informations plus "vieille" sur l'autre. En

effet, l'information se propageant à la vitesse de la lumière, sa

transmission ne se fera pas instantanément entre un vaisseau et

l'autre. Disons qu'ils auront leur propre représentation de l'autre

chacun dans leur "univers" local.

Alors comment ca se passe quand on se trouve dans le cas 1? C'est le

moment de se faire des noeuds au cerveau. Dans le cas 1, le temps ne

s'écoule pas de la même façon selon que l'on se trouve dans l'univers

local de vaisseau 1 ou bien dans l'univers local de vaisseau 2.

Cependant dans chacun de leurs univers, la lumière et l'information se

propage toujours à la même vitesse, c. Par contre ce qui va changer à cause du champ d'accélération, c'est la fréquence des signaux radars ou des tirs lasers.

Même si pour chacun des deux vaisseaux, ça ne pourra jamais être

observé ni mesuré, une vue de l'esprit suggère qu'en entrant dans le

champ d'accélération, la lumière va ralentir, et vice versa, accélérer

quand elle va repasser de vaisseau 1 proche de l'étoile vers vaisseau

2, donc à l'aller, si vaisseau 2 tire au laser rouge sur vaisseau 1, le

ralentissement va provoquer un décalage vers de plus courte longueur

d'onde et vaisseau 1 recevra du laser violet voir rayon X sur la gueule.

Vice versa, vaisseau 1 va répliquer et balancer son laser bleu, et ce

qui atteindra vaisseau 2 sera du laser rouge ou micro onde, puisque le

décalage va cette fois ci provoquer une plus grande longueur d'onde. En

réalité ce décalage n'est vraiment très sensible qu'aux alentours

d'objets super-massif comme les étoiles à neutrons ou trou noir.

On pourrait penser que si ces deux vaisseaux ne calibrent pas leurs

radars pour écouter le signal vers des longueurs d'ondes modifiés, ils

ne se détecteront jamais. Bah en fait non, par exemple si vaisseau 1

envoie une onde radar, elle va être modifié à l'aller, mais re-modifié

à l'inverse au retour, donc ça se passe bien.

Enfin ce problème mérite d'être creusé d'avantage pour comprendre les subtilités.

http://www.forum-conquete-spatiale.fr/t5554-regles-de-base-du-combat-spatial

Une des conclusions possibles est que l'on peut oublier les combats longues distances.

Ce qui fait que beaucoup d'auteurs de SF en reviennent au "combat à voile/en ligne".

Car pour vraiment mener une bataille spatiale il faut se trouver proche de son adversaire au risques de ne combattre que contre des mirages.

Les affrontements à courte portée étant les seuls possibles, les vaisseaux se doivent donc d'être très résistants et de pouvoir percer la coque de leurs ennemies, c'est pour cela que les combats spatiaux sont souvent décris comme les joutes navales d’antan  ;)

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Ca, c'est encore un truc que j'entrave pas: les "lidars". Je vois ce mot partout et je sais foutre pas ce que c'est (juste à quoi ça sert :lol:, ce qui est tout ce qu'on demande à un lecteur). Mais dans Honor Harrington, la détection longue portée passe avant tout par des "capteurs gravitiques" (qui servent de plus en plus dans la série aussi de moyen de com FTL ce qui finit par révolutionner le combat).

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