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[LPM] Loi Programmation Militaire


xav

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Ce n'est pas que la France n'est plus, c'est que simplement la roue tourne, que d'autres pays plus riches et plus peuplés apparaissent et que l'histoire ne se grave pas dans le marbre.

Quand on vit à crédit il arrive un moment où il faut arrêter les comptes.

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Ce n'est pas que la France n'est plus, c'est que simplement la roue tourne, que d'autres pays plus riches et plus peuplés apparaissent et que l'histoire ne se grave pas dans le marbre.

Quand on vit à crédit il arrive un moment où il faut arrêter les comptes.

Oui, en rajoutant que le niveau de richesse du pays n'est pas le seul paramètre, il y a aussi le rôle-clé des arbitrages politiques.
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Oui, en rajoutant que le niveau de richesse du pays n'est pas le seul paramètre, il y a aussi le rôle-clé des arbitrages politiques.

Tout à fait Thierry, euh Raoul,  =) Je pense aussi que les moyens existent, et que ce n'est qu'un prétexte de les citer. La France est un pays riche, faut-il le rappeler? Raisonnons en dehors de la crise actuelle, sur le moyen/long terme. Un exemple: passer de 1,7% à 2,5% du PIB pour la Défense ne ruinerait certes pas notre économie, et résoudrait bien des problèmes. Le veux-t-on? Non. La politique de Défense la France est le résultat de la vision qu'ont nos politiques (toutes tendances confondues) de l'avenir et du rôle du pays. Conçoivent-ils encore la France comme une nation qui compte, qui a une histoire, qui peut décider de façon autonome quand ses intérêts sont menacés, et qui peut peser dans une certaine zone au-delà de ses frontières ou pas? Bref la France a-t-elle encore un destin en tant que France? Ou pensent-ils que de toutes façons on a atteint la fin de l'histoire autonome de la puissance française, et qu'aujourd'hui notre avenir individuel est fini et bien fini et que la seule chose qui compte c'est un avenir collectif européen? Je penche pour la seconde hypothèse. Certes ils pourraient se dire l'Europe oui, mais on va être forts militairement en Europe pour être les premiers, ou du moins avoir une voix prépondérante. Ben non, ils se disent: l'Europe ça permet d'économiser des sous sur la Défense et en enrobe ça d'un bla bla verbeux pour nous faire prendre des vessies pour des lanternes.  :| Alors le Livre blanc...  ;)
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Tout à fait Thierry, euh Raoul,  =) Je pense aussi que les moyens existent, et que ce n'est qu'un prétexte de les citer. La France est un pays riche, faut-il le rappeler?

Oui.

En tout cas bien plus riche que beaucoup de pays qui, pourtant, ont un outil de défense plus cohérent/crédible que le notre (hors composante nuke).

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La recherche d'économies à outrance devient ridicule et n'est pas représentative de la situation de notre pays (à croire que nous sommes a deux doigts d'un effondrement total)

Le déficit de l'Etat à traversé les ages, quelle différence significative aujourd’hui ? (La blague européenne peut être ?)

La défense doit déjà supporter 60% des suppressions de postes du public cela ne suffit t-il encore pas ? Plus facile de taper là ou sa ne peut pas gueuler...

En parallèle, nous voulons rester un acteur majeur dans les relations internationales ou "comment faire autant voir plus avec toujours moins"

Pourtant nous avons été capables de débloquer des millions ces dernières années (Dixmude, Cn235, +11 Rafy sur cette LPM et j'en passe...)

Même si je suis pour l'abandon de la dissuasion composante aéroportée (trop tard à l'heure actuelle avec l'entre en service de l'ASMP A)

En venir à attaquer la dissuasion sous marine, je n'ose qualifier ces propos...  remettre en cause un outil indispensable de notre pays qui touche un multitude de sphères

Quand je vois ce genre de choses, j'en viens presque à avoir honte de mon pays et dieu sait je lui consacre ma vie depuis 3 ans.

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Moralité, il va falloir être prudent dans les annonces des journalistes de presse ou autres parce que personne ne sait quels arbitrages vont être actés et quels choix seront retenus...Ici on annonce une piste pour les 4 futurs PR/BCR http://www.presseocean.fr/actualite/stx-en-piste-pour-la-construction-de-quatre-petroliers-ravitailleurs-05-12-2012-53183 pistes pour sauver les chantiers de Saint-Nazaire.

Là le Parisien http://www.leparisien.fr/espace-premium/actu/defense-les-propositions-chocs-du-livre-blanc-06-12-2012-2383631.php s'est bien planté en beauté et repris par Challenges http://www.challenges.fr/economie/20121206.CHA3989/l-armee-devra-t-elle-se-passer-bientot-d-un-sous-marin.html ce qui fait que Merchet a lancé un billet qu'a apposé Matthieu plus haut.

Là on annonce que l'on va retirer un des SNLE http://www.corlobe.tk/article31130.html ou du moins puisque 2 sont déjà aptes à délivrer les M51, et que l'on n'a que 3 lots de M51 ,on s'est dit autant ne revaloriser que 3 SNLE sur 4.

Mais comme l'Inde veut peut-être un PA CATOBAR http://www.corlobe.tk/article31130.html pourquoi ne pas lancer le notre avec le leur. :lol:

Entre les brigades que l'on veut supprimer, les aéronefs de combat qui ne sont pas commandés, bref c'est la panique partout.

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Même si je suis pour l'abandon de la dissuasion composante aéroportée (trop tard à l'heure actuelle avec l'entre en service de l'ASMP A)

Mais est ce le même cout d'avoir des ASMP A en stock et de pouvoir les sortir du hangar si le contexte s'en fait sentir

Et d'avoir 2 escadrons pour alerte opérationnelle permanente pour décoller et aller bombarder à l'Est d'où l'ennemi viendra...

Finalement, la posture de la Royale fait questionner :

On avait appris que le CdG ne partait pas toujours en opération avec des ASMP A à bord...

Car maintenir une permanence opérationnelle des FAS, n'est ce pas aussi avoir 40 avions en sus des appareils devant faire la PO, Djibouti, les EAU, le Tchad , Kourou et plus si Affinité...

???

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Il n'y a plus de permanence FAS depuis des années

Pour ce qui est de la composante nuc. aéroportée çà coûterait bonbon de supprimer ex nihilo les ASMP A, mieux vaut les garder de toute façon le Rafale offre une versatilité totale on est loin du 2000 N, le Gascogne d'ailleurs a pour autre spécialité le tir SCALP... en revanche avec le Rafale l'arrêt du nuc. signifierait à terme au retrait des 2000 la fin de la filière NOSA.

Là encore l'annonce sur les SNLE frise le ridicule, on a 3 lots de M 51 because le 4 ème SNLE a les tripes à l'air 3 lots pour 3 SNLE c'est du gaspillage et le tout à l'avenant ...

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Il n'y a plus de permanence FAS depuis des années

Pour ce qui est de la composante nuc aéroportée çà coûterait bonbon de supprimer ex nihilo les ASMP A, mieux vaut les garder de toute façon le Rafale offre une versatilité totale on est loin du 2000 N, le Gascogne d'ailleurs a pour autre spécialité le tir SCALP... en revanche avec le Rafale l'arrêt du nuc. signifierait à terme au retrait des 2000 la fin de la filière NOSA.

Là encore l'annonce sur les SNLE frise le ridicule, on a 3 lots de M 51 because le 4 ème SNLE a les tripes à l'air 3 lots pour 3 SNLE c'est du gaspillage et le tout à l'avenant ...

Bien évidemment concernant la composante aéroportée, je souhaite que l'on conserve cette capacité à l'heure actuelle, les missiles viennent d'entrer en service, évitons le "ferraillage" à tout va.

Mais je pense qu'il aurait été plus judicieux d'abandonner cette filière après l’obsolescence de l'ASMP. Attendons dorénavant celle de l'ASMP A.

Concernant les SNLE, je n'ai pas relevé de réactions de la part des politiques. Faut il y voir dans ce cas une approbation indirecte ?

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Bien évidemment concernant la composante aéroportée, je souhaite que l'on conserve cette capacité à l'heure actuelle, les missiles viennent d'entrer en service, évitons le "ferraillage" à tout va.

Mais je pense qu'il aurait été plus judicieux d'abandonner cette filière après l’obsolescence de l'ASMP. Attendons dorénavant celle de l'ASMP A.

Concernant les SNLE, je n'ai pas relevé de réactions de la part des politiques. Faut il y voir dans ce cas une approbation indirecte?

Entretenir la filiere stato chez nos missiliers a permis tout un tas de choses, dont des transfert de technologie et des projet de développement d'autre missile plus conventionnels ... les missiles de croisieres hypersoniques sont l'avenir de la dissuasion nucléaire quand a brève échéance les ICBM seront contré de manière trop systématique par les ABM - interception exo des PBV -. Entretenir a moindre cout les deux fer au feu nous donnera dans un proche avenir des occident y a pas tant de monde que ca qui maîtrise les stato et superstato, et qui sont capable, dans un proche avenir, de faire voler un missile a M7+.

Apres si on décide de ne plus jouer dans la cours des grand ... autant plier toute la dissuasion, la au moins on dégagera de vraie marge de manoeuvre ... marge de manoeuvre qui ne seraient assurément pas redistribué au sein des armées ^_^

Pour conserver du budget il faut raconter une histoire qui incite le payeur a remettre des sous dans la machine. Les leviers que doit trouver l'armée passe par la communication et le lien avec la nation, c'est ca qui incite le politique a ne plus considérer les militaires comme une variable d'ajustement, lorsque que l'électeur s'y attache. Le problème c'est que l'armée française est incapable de ça ... elle refuse d'essayer de se vendre, et de faire sa promotion auprès du financeur qu'est le contribuable. Tu veuyx du blé, va aidé la veuve et l'orphelin inondé, passe tout un tas d'article ou les beau militaire font plein de bonne chose pres de chez eux dans les journaux locaux, montre les gentils militaires au quotidien dans les rue ou campagne francaise en train d'aider si ou là, fait pleurer dans les chaumiere, sort la fanfarre, les drapeaux et les cortèges, et la forcément ca va finir par payer. Mieux ... réintroduit massivement des réservistes issu du civil ou même une bonne dose de service national, et tu vas voir si nos pioupiou n'auront pas du matériel correct, en échange de leur bulletin de vote et de celui de leur famille ;)

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Pour conserver du budget il faut raconter une histoire qui incite le payeur a remettre des sous dans la machine. Les leviers que doit trouver l'armée passe par la communication et le lien avec la nation, c'est ca qui incite le politique a ne plus considérer les militaires comme une variable d'ajustement, lorsque que l'électeur s'y attache. Le problème c'est que l'armée française est incapable de ça ... elle refuse d'essayer de se vendre, et de faire sa promotion auprès du financeur qu'est le contribuable. Tu veuyx du blé, va aidé la veuve et l'orphelin inondé, passe tout un tas d'article ou les beau militaire font plein de bonne chose pres de chez eux dans les journaux locaux, montre les gentils militaires au quotidien dans les rue ou campagne francaise en train d'aider si ou là, fait pleurer dans les chaumiere, sort la fanfarre, les drapeaux et les cortèges, et la forcément ca va finir par payer. Mieux ... réintroduit massivement des réservistes issu du civil ou même une bonne dose de service national, et tu vas voir si nos pioupiou n'auront pas du matériel correct, en échange de leur bulletin de vote et de celui de leur famille ;)

On a fait ça pendant des années, la paille, les inondations, les poubelles, remplacer les routiers en grève, etc., et c'était quand y avait des effectifs. Cela nous a rapporté quoi?

Service national? Non mais je rêve? Combien de mois de service? Tu veux une armé d'opérette?  :O

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On a fait ça pendant des années, la paille, les inondations, les poubelles, remplacer les routiers en grève, etc., et c'était quand y avait des effectifs. Cela nous a rapporté quoi?

Service national? Non mais je rêve? Combien de mois de service? Tu veux une armé d'opérette?

Les Américains font ça systématiquement, et je crois pas qu'ils aient une armée d'opérette. Pour être franc, NON, l'armée française n'a jamais fait ça: elle a certes participé à des actions civiques et de sécurité civile, mais n'a jamais été foutue de vendre la chose, d'acquérir une mentalité d'intégration du champ public en France (et qu'on serve pas le devoir de réserve: à tous échelons, il y a une large latitude d'action) pour devenir un acteur de fait de la société, ce qui ne réclame même pas, si la chose est bien pensée, organisée et exécutée, d'y consacrer tant de temps que ça par tête de soldat. Juste du symbolique (l'orchestre et compagnies) et les devoirs en temps d'urgence, et ils pensent qu'on ne peut rien faire de plus ou de mieux (ou d'autrement), ce qui et pire qu'un problème technique: c'est un problème de culture profondément implanté. Y'a qu'à voir en haut de l'échelle comment est faite la com de l'armée et du ministère: lamentable de bout en bout (et ça c'est un domaine que je connais professionnellement), du pur gâchis d'argent, de personnels, de talents et de ressources immobilisées (je pourrais écrire une dissert entière sur leur conception de la communication analysée à travers les campagnes de recrutement -essentiellement publicitaires :-[ :P :'( quels cons- comme symptôme de tout ce qui ne va pas et ne marche pas). Pour faire simple, dans ce domaine, l'argent, les ressources, sont importantes et doivent être conséquentes, mais elles sont comme les forces lourdes: c'est l'outil de réserve d'intervention. Si tu n'es pas capable de communiquer avec tes moyens de tous les jours, tes actions de tous types, interactions avec d'autres, attitudes, postures, choix.... C'est que tu as un problème de culture et que tes dépenses pour le coup en numéraires seront pour l'essentiel faites en pure perte. 

Fanfares et cortèges, journaux locaux et compagnie ont encore un rôle à jouer, mais c'est aujourd'hui moins déterminant. Rappelons que l'importance des fanfares militaires remonte aux époques où la musique était une chose rare et que la plupart des communes n'avaient pas d'orchestre, la plupart des habitants n'avaient pas de musiciens pour eux et évidemment pas encore de sono individuelle.... A chaque époque ses médias. De même, les journaux locaux ne sont pas très lus en France (comme les nationaux et la presse écrite en général d'ailleurs) et ne sont donc plus un "champ de bataille" communicationnel très déterminant. Pourtant, l'armée, ce sont encore plus de 200 000 "porteurs de message" agissant potentiellement de manière coordonée avec une "doctrine" pour se poser comme acteur national, avec un service centralisé dédié (qui peut avoir un ou plusieurs représentants dans chaque garnison), des moyens important et un maillage du territoire encore conséquent: l'essentiel de ce qui pourrait être fait passe par un changement d'attitude (et de culture, surtout chez les officers, véritable nécrose vivante dans ce domaine, dont le logiciel date réellement du XIXème siècle) qui se traduirait aussi bien par un changement de ton, de discours, d'attitude, de relations (surtout de tous les jours) avec la société et ses divers "représentants" (communautés virtuelles et réelles, acteurs sociaux, économiques, médiatiques et politiques....), de posture, de façon d'être.... Que par un changement très faible dans leurs actions hors purement "militaires", leur inscription dans le paysage du pays.

C'est vraiment une histoire d'être pro-actif (et pas seulement s'assigner aux "corvées civiles" sur sollicitation du politique et dans les quelques manifestations "traditionnelles" consenties localement par le "seigneur" chef de garnison descendant parmis le commun des mortels) et d'avoir une autre culture: les Américains font ça très bien, en plus d'avoir il est vrai des budgets de com importants mais qui sont la partie la moins efficace/"rentable" de l'effort de communication vers la nation, contrairement à ce qu'on peut penser. L'effort général de com/rapports à la nation est avant tout un problème d'attitude, de posture, de discours, de relationnel et de culture, ensuite un problème de nature des interactions, et enfin un problème de budgets spécifiques (loin, très loin derrière). En France, c'est le 3ème point qui est le seul traité: les budgets sont pas si mal (mais mal dépensés: mauvais message, mauvais médias, mauvaise allocation des ressources.... Mauvais esprit de la chose, donc mauvaise "stratégie") et pourraient juste être mieux employés.... Mais ils sont l'essentiel de l'effort de com, ce qui est lamentable dans l'attitude, et donc dans l'efficacité. Et sans arrêt, dans le discours, on évoque le "lien armée nation" qu'il faut "faire progresser", sans réellement dire ou percevoir ce que c'est sinon en évoquant le terme comme une catégorie fourre-tout, un "objet" dont on se demande ce qu'on peut en foutre en disant que c'est important.... Mais en ne comprenant pas en quoi et donc en ne faisant rien d'utile. C'est pas quelques journées portes ouvertes, 2-3 fanfares et célébrations et des campagnes de pub qui vont changer quelque chose quand c'est cet esprit qui règne en amont: ce sont des armes, des outils (dont beaucoup ne sont plus aussi efficaces qu'avant; il y en a d'autres), ils ne remplacent pas une culture, une doctrine, des plans de bataille (les esprits sont un théâtre d'opération), des modes d'action, la coordination et la rationalisation des moyens.... Ce que le Mindef fait dans ce domaine revient à employer mille chars de bataille avec juste quelques radios pour les coordonner, sans infanterie, contre des guérilléros en montagne et sans doctrine aucune.... Et avec en plus un officier paternaliste qui pense haranguer les troupes et rallier les populations en leur servant pompeusement un discours creux sur des sujets dont tout le monde se fout, troupes et populations comprises. 

Je prends juste l'exemple anecdotique (mais que j'espère parlant) des rapports à la production ciné/télé/fiction: la Défense américaine laisse entrer des équipes, fait profiter d'infrastructures, de quelques personnels (pour un temps réduit) et d'équipements, et dépense dans ce domaine au final très peu, voire quasiment rien, ni en argent, ni en moyens et personnels immobilisés, ni d'aucune autre façon.... Et pourtant c'est l'un des domaines de com les plus efficaces qui soit: ils ont la bonne attitude à cet égard, pour s'inscrire culturellement dans l'inconscient national, la bonne façon d'avoir un rapport avec médias et "producteurs" de contenus, le bon discours (à comparer avec le ridicule de nos officiers quand ils s'adressent aux médias: de vrais réchappés d'un XIXème siècle élitiste et paternaliste, assorti d'un mauvais jargon creux, convenu et imbittable débité sur un ton qui a l'air d'être implanté dans toutes les gorges des interlocuteurs en uniforme).... Ce n'est qu'un domaine parmi mille autres, mais ça marche terriblement (que les films/séries/romans/jeux vidéos soient bons ou pas, se vendent ou pas: c'est un effort de long terme) et ça ne coûte rien.

Electoralement, la Défense ne pèse plus, ça c'est un fait acquis (et faut pas espérer la faire voter d'un seul bloc, familles comprise); ça veut pas dire, très loin de là, qu'elle ne peut pas agir et peser sur la vie publique et politique où la perception est tout.

Service national? Non mais je rêve? Combien de mois de service? Tu veux une armé d'opérette?

Un de ces quatre la question se reposera sans doute, et concernera plus largement un "service national" général, pour que chacun passe par 1, 2 ou 3 ans au service de la nation dans tous les aspects possibles (administratif, humanitaire, services civils, services sociaux....) avec un volant militaire pour un effectif donné s'aoutant à une armée pro mais très réduite. Pour le côté militaire, j'avoue que l'un des avantages que j'y verrais serait un emploi un peu plus réfléchi de la force armée au détriment de la gesticulation actuelle (pourquoi aller en Afghanistan sinon parce que les Américains l'exigeaient?) qui, du fait de la taille des forces et des besoins incompressibles actuels (forces de présence, OPEX longues, réserve d'intervention, temps d'entraînement/préparation....), sera toujours un peu plus difficile et/ou ne pourra se cantonner qu'à des actions de petite ampleur et de courte durée. Résultat, si on veut agir avec plus de monde et plus longtemps, faudrait ce contingent de conscrits, et à ça veut dire débat, donc impossible pour des politiques de les employer en nombre autres qu'anecdotique à moins que ce soit réellement important (donc qu'il s'agisse d'une opération qui sera réfléchie, pensée, et pour laquelle des moyens réels seront débloqués).

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Là on n'est pas d'accord Tancrède. Ce n'est pas toi que te les ai farcies les opérations de relations publiques de l'Armée que j'ai connue de l'intérieur: calamités agricoles, inondations, pannes d'électricité, poubelles à Paris, convoyage de voyageurs laissés en plan par la Sncf, musiques militaires aux monuments aux morts, portes ouverts du régiment tous les ans, commémorations diverses ici et là.

Pour la com mal foutue du ministère de la Défense là je suis d'accord. Avec aussi le manque d'implication de nos généraux dans la vie nationale, le manque d'anciens officiers à la Chambre des députés et au Sénat, etc. Pourquoi ce manque? Trop de mépris pour la chose politique je présume, trop de passif historique avec le monde politique aussi, avec le souvenir de l'Algérie probablement pour beaucoup, mais pas pour moi. Il n'y a pas de films ou très rares (Forces spéciales est une exception) pour magnifier le rôle de nos Armées, peu de documentaires, peu de jeux vidéo, pas de stratégie d'influence envers la société. Bref nos élites politiques et médiatiques se foutent de notre armée et réciproquement.

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Le Parisien-Aujourd'hui en France dévoile, dans son édition du jeudi 6 décembre, les premières pistes de travail du livre blanc de la Défense pour la période 2014-2019. Ce texte, remis en février prochain, doit redéfinir les priorités stratégiques de la France afin d'élaborer une nouvelle loi de programmation militaire pour ces cinq années. Objectif? Economiser un milliard d'euros par an sur le budget de l'armée.

"Après avoir questionné plusieurs experts de cette commission, notre journal dresse la liste des propositions d'économies", explique le quotidien. La première d'entre elles consiste à diviser par trois le nombre de bases militaires en France. Depuis janvier 2011, elles ont été réorganisées autour de 60 sites. L'idée est d'en supprimer 20. A cela s'ajoute la diminution des recrutements dans l'armée de terre, de 5.000 à 10.000 en moins par an.

Ok pour les Bases mais pas de baisse d'effectif.

Autre proposition et non des moindres, revoir à la baisse le budget de la force de dissuasion massive, l'arme atomique. Il est actuellement de 3,4 milliards d'euros, soit 10% du budget annuel de la Défense. Selon le quotidien, "la France serait susceptible de renoncer aux missiles embarqués sur des chasseurs Mirage 2000 et Rafale (2,6 milliards d'économies en 15 ans selon un récent rapport), et même passer de 4 à 3 sous-marins nucléaires". Un tel choix ne permettrait plus de maintenir en mer un sous-marin 365 jours par an. François Hollande a toutefois déclaré début juillet que "renoncer à la dissuasion nucléaire pour des raisons d'économie budgétaire n'est pas aujourd'hui la position de la France."

Pas touche on a des SNLE/ASMP récent .

Le quotidien évoque également le recours à des sociétés militaires privées, à l'image de ce qu'ont pu faire les Etats-Unis et le Royaume-Uni sur certains terrains d'opération depuis le début des années 2000. Le gros avantage, explique Le Parisien: pas de retraite à verser, et moins de chocs émotionnels en cas de pertes…

Non on a déjà vu les résultats en irak, comme les bavures .

D'autres propositions plus symboliques sont avancées, comme la réduction du nombre de fanfares militaires, l'externalisation de certaines tâches (restauration, nettoyage...). Autant de pistes qui montrent que la Défense, rigueur oblige, n'est plus sanctuarisée.

A voir.

http://www.challenges.fr/economie/20121206.CHA3989/l-armee-devra-t-elle-se-passer-bientot-d-un-sous-marin.html

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on n'est pas d'accord Tancrède. Ce n'est pas toi que te les ai farcies les opérations de relations publiques de l'Armée que j'ai connue de l'intérieur: calamités agricoles, inondations, pannes d'électricité, poubelles à Paris, convoyage de voyageurs laissés en plan par la Sncf, musiques militaires aux monuments aux morts, portes ouverts du régiment tous les ans, commémorations diverses ici et là.

Je dis pas qu'elles n'existent pas, bien au contraire; je dis qu'elles existent peu en termes purs d'outils de communication efficace. Ces actions sont mal pensées, passent avant tout par le prisme de l'Etat central-militare exécutant invisible (sauf à tout petit niveau) et oubliable dans le paysage (avec en arrière fond inconscient l'idée établie que "ils servent à ça, donc cette action est normale et donc pas notable") et souffrent au final d'une efficacité nulle en terme de communication, de"connexion" avec la nation et la place qu'elle fait dans son inconscient et son conscient à l'armée comme entité et à la chose militaire comme sujet (ne parlons même pas des préoccupations stratégiques comme priorité) qui sont déjà deux "champs de bataille" distincts dans une politique de communication réellement pensée et existante. Je renvoie à la métaphore, peut-être mauvaise (désolé) des mille chars en montagne.

Evidemment, et heureusement, ces actions servent au moins leur utilité immédiate/primaire/évidente, à savoir pallier l'urgence, résoudre un problème.... Mon point est de dire qu'en tant qu'outil de communication (qu'il faut vraiment arrêter de voir comme un domaine annexe ou un truc complémentaire et anecdotique qui "suit" le reste à un rang subsidiaire, tant  à l'intérieur qu'en OPEX où entre autres les guerres au sein des population en impliquent de forts volets sous de multiples aspects: ça encore, les ricains l'ont compris, et y consacrent des ressources permanentes et exceptionnelles -psyops, campagnes....), ces actions sont totalement mésusées et utilisées sans contexte, sans suivi, sans mise en valeur efficace et pertinente (surtout pertinente); la guerre, c'est la politique, la politique, c'est en grande partie de la perception (pour obtenir de la persuasion).

Ca peut sembler du blabla sur des coupages de cheveux en quatre pour qui n'est pas intéressé ou impliqué dans ce domaine d'activité, mais je peux te garantir qu'il s'agit en fait de grands effets et d'impacts potentiels radicaux, directs et indirects, sur une société, sur la politique.... On pourrait dire qu'il faut "savoir vendre et se vendre", mais ça ne recouvre qu'une petite partie du sujet et concourt de cette visionet culture méprisante/condescendante à l'égard de ces domaines qu'on trouve notamment chez les décideurs militaires français. C'est beaucoup plus. Comme on peut transformer une défaite militaire en victoire politique, on peut transformer une opération de vidage des poubelles en coup de coeur des Français pour l'armée, avec cependant à l'esprit, et contre-intuitivement, que l'essentiel de ce qui permet une telle chose se passe bien avant et en amont de l'événément, et pas dans une "campagne de pub" pendant qu'elle arrive et après. La même campagne de com (mêmes images, même discours, mêmes moyens, même message, même moment) pendant et après l'événement peut être un pur gâchis d'argent, de personnels et de moyens sans effet de court et long terme ni d'aucune nature, ou un truc retentissant à court   comme à long terme, suivant le cadre dans lequel on choisit de l'inscrire, donc la politique de longue haleine qui est menée et l'action générale qui est menée; c'est un de ces cas de figures où mettre de l'argent dans un département "com" séparé est un moyen de ne pas s'occuper du problème et de le saupoudrer. Le vrai problème, l'action essentielle, est culturelle, un fait de mentalité et d'un ensembles de petites actions, de comportements du quotidien, de façons de parler, d'être.... Qui produisent leur vrai effet en cumulé et dans le long terme. Les campagnes de pub et "événementiels" sont les outils les plus chers et les moins efficaces de cette guerre là: ils peuvent être utiles ou inutiles suivant la culture qui préside à leur emploi.

C'est comme dans tous les domaines: les vrais changements profonds qui ont le plus de résultat à terme sont d'ordre culturels, impliquent avant tout des réorganisations, des changements d'allocations de ressources (et de leur ordonnancement), un usage différent de ces ressources dans le temps et l'espace.... Bref, des réformes en profondeur de la façon de penser (pas tant de ce à quoi on pense que de la façon dont on y pense), d'être et d'agir, bien avant de songer à augmenter les moyens proprement dits (l'un des multiples exemples serait le/les site/ internet de la défense: on peut plaquer un site sur l'institution en alignant les pages et en foutant des contenus à tout va, mettre des couleurs et des vidéos.... Ou faire un bon site ;): le tout avec les mêmes moyens). Réformer, changer réellement, c'est dur, mais c'est ce qui donne des résultats. L'armée française n'a au fond eu que peu de changements culturels profonds et efficaces, et tous n'ont pas duré: la grande réforme de louis XIV/Colbert/Louvois fut sans doute la plus significative et durable, celle de la révolution fut aussi fondamentale (mais tout n'a pas duré), et celle de 14-18, si prodigieuse, a été enterrée directement après la guerre pour ses aspects réellement déterminant (ceux qui auraient impliqué un changement de mentalité du politique, mais plus encore de l'institution elle-même et des officiers "du haut" en particulier). Pour celle de Louis XIV/Louvois, eux avaient compris (même sans les outils et le savoir plus systématique et précis qu'on a aujourd'hui) ce qu'était la vraie communication: avant eux, l'armée était un truc extérieur à la nation, profondément détesté et considéré comme néfaste, au mieux un mal absolu mais nécessaire à certains moments, et le soldat était une figure honnie, dangereuse et aussi détestable que le soldat adverse. Après eux, l'armée est une institution admirée, solide, bien considérée (même en haut de l'échelle socio-économique, au moins jusqu'à la moitié du XVIIIème siècle), où beaucoup veulent faire carrière, et le soldat est désormais (au moins en partie) un type respectable, à qui "on peut marier sa fille". Et ce changement est arrivé en moins de 20 ans pour l'essentiel. De l'armée qui était fuie quand elle passait par une ville (ou qu'on essayait de détourner sur un autre itinéraire) et qui ne recrutait que la lie de la société (et encore, en en forçant beaucoup), on était passé à l'armée qu'on attend dans les villes, celle qu'on acclame, celle où beaucoup de monde de toutes les strates de la société, élites comprises, veulent s'engager.

On ne retient que des tracts naïfs et un peu stupides des affiches de recrutement de cette époque, ou des médailles frappées en l'honneur de batailles indécises, qui ne sont que des parties superficielles de l'édifice réel, anecdotiques.

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De toutes façons l'immense majorité des journalistes n'aime pas l'Armée, et je ne parle pas du show bizz. Pour les politiques locaux ou nationaux ils sont partagés, mais ne connaissent pas vraiment, et en tout cas sont ignorants ou peu intéressés par les problèmes stratégiques et de Défense. De toutes façons l'Histoire n'est plus enseignée dans les écoles, alors la géopolitique ou la stratégie, les rapports de force, le renseignement, autant ne pas en parler... On nie le fait que la France puisse avoir une identité, alors pourquoi la défendre? Tout se tient et prêcher dans le désert est épuisant que veux-tu. Pour qu'une parole soit entendue encore faut-il que le type d'en face l'écoute. Je trouve ça un peu facile de dire que c'est l'Armée qui s'y prend mal, même s'il y a du vrai. Il y a un tel handicap à remonter...  :P

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Tout se tient et prêcher dans le désert est épuisant que veux-tu

C'est pourquoi:

- il ne faut pas prêcher, c'est une mauvaise méthode (malheureusement très commune en France, où c'est une maladie transmise par l'enseignement)

- il ne faut pas aller dans le désert ou créer un désert/laisser se désertifer un champ (la métaphore est au choix): c'est une perte de temps et tout le monde sera d'accord pour dire que le sable est un auditoire pitoyable et peu réactif ;)

L'un des problèmes dans la simple phrase que tu as utilisé est de décréter que "la France est un désert" ou que "les Français sont sourds à toute parole militaire par essence", soit d'être absolutiste. Au lieu de critiquer le public, ou en langage militaire, la cible, faut savoir identifier et frapper: c'est le genre de domaine où il faut savoir différencier les populations par divers types de catégorisation, différencier le peuple et la nation.... Dès lors que des actions, paroles et comportements seront lancés vers eux, ces distinctions deviennent des choix de champ de bataille, d'allocation de ressources, de manoeuvres d'approches et d'attaques.... Soit des réalités dont les effets varient selon la pertinence. Quand on parle de manière professionnelle, c'est le moment où il faut arrêter de croire que ce dont on parle là se limite à des discours (et que les discours sont des choses indifférenciées où il suffit de mots pompeux et de grandes phrases pourque "ça marche": un public précis à un moment donné requiert un langage particulier, des séquences de mots particulières, une crédibilité, un ton.... Très précis: les amateurs ou ceux qui ont des idées préconçues sur le langage et la psychologie n'ont pas leur place dans ce domaine), des fanfares, des actions et des campagnes de pub. Ca c'est du détail, de la conséquence très loin en aval.

De toutes façons l'immense majorité des journalistes n'aime pas l'Armée,

Même chose, tu pars d'un décret absolu et irréversible: JD Merchet est pourtant bien placé et bien vu dans une rédaction de "gauchistes", et les exemples sont à multiplier dans ce registre. Partir du point de vue que tu énonces est déjà un faux postulat, et un point de non départ. C'est le genre de vision qui fait désespérer: avant même d'envisager un problème pour ce qu'il est réellement (et donc de trouver les solutions adaptées), tu condamnes l'effort. C'est pas parce qu'une montagne a une face inattaquable qu'elle n'en a pas d'autres.... Et même la face inattaquable l'est en fait bien rarement. Je renvoie à la révolution culturelle Louis XIV/Louvois, où l'armée, d'une chose universellement détestée (et bien plus que le gauchisme de salon de quelques journalistes; je parle là de haine viscérale, justifée et culturellement transmise) est devenue en moins de 20 ans un objet d'admiration. S'il a fallu un roi volontaire pour changer la mentalité d'un pays, on n'a pas besoin d'autant pour juste modifier une opinion somme toute favorable et une classe journalistique avant tout désintéressée de la chose stratégique (plus que réellement antimilitariste); fondamentalement rien qui nécessite l'implication du politique ou demande même son approbation.

Je trouve ça un peu facile de dire que c'est l'Armée qui s'y prend mal

Non, elle est la première fautive en tant qu'institution, et de loin. Surtout avec un politique aussi peu proactif et complètement structurellement réactif à l'opinion: devient un sujet dans l'opinion, le politique y réagira (et l'armée a l'avantage, en tant qu'institution, mentalité et culture, de pouvoir conduire une action dans la durée s'il ne s'agit pas d'un programme d'armement :lol: qui coûte du fric; elle ne dépend pas du prochain RV électoral à cet égard). Elle est fautive en tant que culture et institution comme les peuples de pays instables sont "fautifs" en tant que collectivités de ne pas savoir se mobiliser pour parvenir à se trouver une gouvernance solide, ce qui suppose de se parler et de se penser ensemble, de s'éduquer en tant que collectif, et non d'avoir des moyens (c'est commode évidemment, mais il y a tant de pays pleins de ressources qui n'ont jamais trouvé leur stabilité, voire l'ont couverte avec un arrosage de fric en évitant le problème: l'Arabie Saoudite comme les plus désolés des pays centre-africains à sous-sol riche sont à cet égard sur le même plan). On voit des pays pas riches être stables et avoir des institutions qui tiennent (et par là avoir lus de chances de se développer), et des pays riches (en ressources, en activités au moins dans certains coins) ne pas parvenir à franchir le cap supérieur du développement par incapacité à devenir des pays stables. La différence n'est pas dans les moyens.

La métaphore ne parle peut-être pas à tout le monde, mais elle est vraie; l'armée est de loin la première fautive en tant qu'institution. Je ne jette pas d'opprobre individuel sur des officiers, je dis juste qu'ils ne font que se démener et s'agiter en vain dans un cadre culturel complètement à côté de la plaque, et donc aussi inefficace qu'improductif,aggravant toujours un peu plus le cercle vicieux dans lequel ils se sont enfermés (souvent avec la meilleure volonté et les meilleures intentions et convictions du monde, souvent aussi avec les meilleures intentions pour leur chapelle, leur idée du métier... Au détriment des autres qui pensent pareil de leur côté).

Bref, l'un des pires trucs que tu puisses faire pour la com des armées, c'est créer un département/service de com :lol: : tu mets le truc dans une petite case qui devient une "sous chapelle" (méprisée par les autres -parce "qu'anecdotique" et pas proprement militaire- et qui pèse d'autant moins et développe sa propre pensée et sa propre petite politique de guéguerre/valorisation interne) dont les impératifs sont du coup évacués de la pensée de tous les autres services.

La première com de l'armée, c'est l'armée elle-même: sa façon de penser et d'interagir avec son environnement (en OPEX comme en garnison), son recrutement, sa GRH, la "façon d'être" qu'elle transmet, sa façon de s'intégrer ET de détonner dans le payage, sa mentalité, sa culture, son fonctionnement interne.... Potentiellement, les militaires et civils de la défense, les réservistes de tous types, les anciens militaires.... Sont autant de vecteurs et d'émetteurs de message, d'impacteurs de l'inconscient collectif, à titre potentiel, que juste un agglomérat de gens ayant un métier au mieux, ou constituant une communauté à part, voire mise un peu à l'écart, au pire. C'est selon ce qu'on en fait. Et ça, encore une fois, c'est juste culturel. D'autres armées le font, la France non.

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Après avoir indiqué que le renseignement devrait être “une priorité majeure” du prochain Livre blanc, Jean-Yves Le Drian a déclaré que “l’effort engagé au profit de nos moyens humains et techniques de recherche et d’analyse” sera poursuivi. “La DRM doit en bénéficier également, davantage d’ailleurs que cela n’a été le cas dans la mise en œuvre, à cet égard insuffisante, de l’actuelle loi de programmation militaire”, a-t-il estimé. Et d’ajouter qu’elle doit aussi “se voir dotée des moyens lui permettant de jouer tout son rôle au sein du renseignement de défense et, plus largement, dans notre dispositif de connaissance et d’anticipation.”

http://www.opex360.com/2012/12/07/les-20-ans-de-la-direction-du-renseignement-militaire/

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Tancrède de toutes façons quoi faire?  :-[ Si on crée un département machin truc c'est pas bon, si on externalise envers des spécialistes du privé c'est pas bon non plus, hé bien restons chacun chez soi et basta.  =) De toutes façons dans 1 million d'années on n'y pensera plus à tout ça...  :lol: Ce pays est incompréhensible, incorrigible et fatiguant. La tentation du repli sur le pré carré familial et amical est grande.

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Il ne faut pas nier que depuis quelque années, l'image de l'armée c'est améliorée. La guerre d'afghanitan a fait une promo fénoménale à l'armée FR. A tel point que certains officies s'inquiètent de sa fin proche. Ce qui a fait la promo de armées en A-stan, ce sont tout simplement les journalistes qui ont été autorisé à filmé les troupes sur le terrain, au combat, et souvent même, c'est paradoxale, dans les pires situations. Des reportages montrant des professonels en action, ce qu'aime le publique jeune. Mais avec la fin de la guerre d'Afganitan, l'armée qui n'a toujours pas résolue son problème de comm, risque bien de se retouver face ses vieux démons près-Afghanistan.

Pour finir, au niveau de ce que disait Tancrède sur le module des officiers qui datait du XIX siècle, le choses ont bougées, légèrement certe, mais tout de même. Les officiers d'aujourd'hui sont issue du monde moderne civile qui les a engendré, et apportent du sang frais à l'armée françise. On sent que la société influence l'armée et ses cadres les plus jeunes, tout comme le retour d'expérience de l'Aghanistan a permit un retour à un commandement plus pratique et efficace sur le terrain. Moins "con". Mais là encore, l'Afghanistn est terminé, et il ne faudrait pas perdre ce mouvement qui a à peine commencé à se faire entendre. Ainsi, le devoir de réserve est presque devenu l'ennemi à contourner du militaire Français. Sans aller jusqu'à donner son avi sur tout n'importe où, on commence à entendre des militaires s'exprimer dans la presse et sur internet, sur les décision qu'on prend pour lui. La parole se délie, et Internet est un formidable outils de libératin de la parole des militaires Français, car ils peuvent sous couvert d'anonima, décrir ce qu'ils vivent et donner leur opinion, comme tous les autres citoyen. Il aura fallut attendre internet pour qu'enfin, le militaire devienne un citoyen français au même titre que les autres.

Mais là on parle des évolutions interne à l'armée. Hors, le militaire Français reste dépendant du bon vouloir du politique en la matière. Et comment donner une meilleur image d'un corps de métier, lorsque le politique qui le dirige s'en moque. Pire, cherche par tous les moyens à le réduire ou à le dissoudre dans autre chose de plus grand et extéreur, pour virtuellement s'en débarasser, et se dédouaner de ce fardeau devant son opinion publique. Comme si l'armée était un problème, plus qu'une solution ou une liberté de mouvement qui serait accordé à la nation qu'il dirige. Mais là on touche au coeur et au fondement de nos sociétés hédonistes ayant mit l'intéret individuel au dessus de toute autre valeur, et qui pour ce faire, élisent des politiciens carriéristes, afin de garantir leurs intérets respectifs. L'armée est un bien collectif, dont on ne peut mesurer à tout moment l'utilité pour les consomateurs individualistes que nous sommes devenu. Là est le défi, car l'armée n'est pas un service public comme le train, l'éducation, ou l'hôpital. Pour faire sa publicité, il faut définir son rôle et son utilité dans notre société, et celà passe par un effort de pédagogie. Mais qui le fera, et surtout, qui à intéret à le faire ? En temps de paix, seul les militaires ont intéret à le faire, mais le devoir de réserve les condamnent à l'oublie du peuple et des gens de pouvoir. Le militaire ne peut s'exprimer n'importe comment, mais ne peut pas non plus rester muet, au risque de d'être condamné à toujours être l'oublié sacrifié sur l'hôtel de nos sociétés consuméristes. Il y a probablement un nouveau mode de communication à inventer entre l'armée et le monde civile. Mais qui le fera, la question reste posée.

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@Jojo

Ce pays est incompréhensible, incorrigible et fatiguant. La tentation du repli sur le pré carré familial et amical est grande.

Non Jojo, il fonctionne surtout d'une certaine manière, qui lui est propre et qui n'a rien à voir avec ce qui existe chez les anglo-saxons par exemple. Des gens comme René Raymond ou Stanley Hoffman ont bien décrit ce mode d'évolution basé sur les crises. Notre pays évolue par à-coups, à l'occasion de crise violentes d'origine endogène (mai 68, commune de Paris, 1789) ou exogène, les deux guerres mondiales par exemple. Ces chocs génèrent des prises de consciences, libèrent les énergies dans tous les types de domaines, politiques, économiques, sociaux ...

Raymond l'explique très bien au XIX ème en comparant le cheminement de la France et de la Grande Bretagne vers la démocratie représentative.

Le Livre Blanc et l'idée que la France se fait, non pas de ses Armées, mais de sa sécurité et de son rôle dans le monde participent a priori de la même dynamique de fonctionnement: le choc.

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