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Crise financière mondiale [info only]


debonneguerre

Messages recommandés

Paul Krugman soutient, dans une série de billets de blog, que la dégradation de la note de la dette publique française est basée sur l'idéologie plutôt que sur une étude économique factuelle.

 

(liens en anglais)

http://krugman.blogs.nytimes.com/2013/11/08/ideological-ratings/ (Notes idéologiques)

http://krugman.blogs.nytimes.com/2013/11/09/non-crisis-france/ (France pas en crise)

http://krugman.blogs.nytimes.com/2013/11/09/more-notes-on-france-bashing/ (Notes supplémentaires sur les critiques contre la France)

http://www.nytimes.com/2013/11/11/opinion/krugman-the-plot-against-france.html?hp&rref=opinion (Le complot contre la France)

 

Je résumerais ainsi son argument :

Quoique la France ait des problèmes réels, ils sont plutôt moins intenses que ceux de la quasi-totalité de ses voisins européens, du Royaume-Uni à l'Espagne en passant par les Pays-Bas, l'Allemagne seule étant exceptée. La sévérité particulière des agences de notation et de nombreux médias à l'égard de la France plutôt que de la Grande-Bretagne, des Pays-Bas ou autres nations a donc des raisons politiques plutôt qu'économiques. Le crime de la France est de suivre l'injonction d'austérité non principalement en démantelant la protection sociale et en dérégulant l'économie ("réformes structurelles"), mais principalement en augmentant la fiscalité. Or le véritable objectif du programme d'austérité obligée n'est pas la responsabilité fiscale qui n'est qu'un prétexte : ce que visent en réalité les austéritaires c'est le démantèlement du filet de sécurité social.

 

 

Je ne suis d'habitude pas du tout d'accord avec Krugman, qui pense qu'une politique keynésienne de déficits massifs pourrait nous sortir de la crise (!)

Mais cette fois, je dois reconnaître que c'est assez bien vu !

Si cette affaire de notation S&P (assez anecdotique a mon sens) permet à plus de gens de lire Krugman tant mieux !

Ca fait un paquet de temps qu'il est extremement virulent face à la politique économique (et monétaire dans une moindre mesure) menée par les européens (entendre dictée par les allemands).

Son dernier post est pas mal :

 

 

Germany’s Lack of Reciprocity

 

Huge tensions over the ECB rate cut, with a split on the board and many German economists protesting. As usual, a lot of it is about the perception that those lazy southern Europeans are getting a free ride:

A commentary by the chief economist of the financial weekly Wirtschaftswoche called the decision a “diktat from a new Banca d’Italia, based in Frankfurt”.

Why can’t those Italians etc. pull up their socks the way we did?

What Germans — economists as well as the general public — still don’t seem to get is how much Germany’s success at emerging from its late-90s doldrums depended on a somewhat inflationary boom in southern Europe. And they therefore also don’t realize how much damage Germany is imposing by refusing to allow higher eurozone inflation.

Here’s core inflation since the euro’s creation:

111213krugman1-blog480.pngEurostat

Germany was able to achieve large gains in competitiveness without deflation, because Spain and others were willing to accept inflation well above 2 percent. But now the eurozone has overall core inflation below 1 percent, which means that Spain can only achieve internal devaluation through crippling deflation:

111213krugman2-blog480.png

The Germans, in other words, aren’t asking the southern Europeans to emulate them; they’re demanding that they accomplish a feat Germany never had to manage, and which hardly anyone has ever managed.

Modifié par amarito
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Il y a aussi ce très bon article pédagogique dans atlantico sur les outils dont disposent les BC en environnement ZIRP ou ZLB

http://www.atlantico.fr/decryptage/zlb-trois-lettres-pour-comprendre-pourquoi-europe-se-dirige-lentement-vers-implosion-nicolas-goetzmann-892208.html

 

Il parle notamment de "NGDP targeting" qui fait partie de l'attirail d'une BC indépendante, intelligente et soucieuse d'atteindre le plein emploi (donc malheureusement pas la BCE).

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Standard & Poor's a abaissé, mardi 12 octobre, à "AA" la note de crédit de huit entités liées à l'Etat français, désormais assortie d'une perspective stable.

 

Une dégradation qui intervient quelques jours après celle de la note souveraine de la France, vendredi 8 novembre.

Les entités concernées sont l'Agence française de développement, l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris, la Caisse centrale de réassurance, la Caisse des dépôts et consignations (CDC), la Caisse nationale des autoroutes, la Société anonyme de gestion de stocks de sécurité, la Société de financement local, et l'Unedic.

 

Certaines obligations de la banque Natixis, filiale du groupe BPCE, sont également abaissées à AA, car elles sont garanties par la Caisse des dépôts et consignations, précise l'agence de notation Standard & Poor's dans un communiqué.

Après avoir dégradé de "AA+" à "AA" la note de l'Etat français, S&P avait précisé que ses notes restaient inchangées pour plusieurs banques françaises (BNP Paribas , BPCE, Crédit agricole, Crédit logement, Caisse centrale du Crédit mutuel, Société générale, Banque PSA Finances et RCI Banque).

 

http://fr.news.yahoo.com/standard-poors-abaisse-à-aa-note-huit-entités-154130168.html

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Paul Krugman soutient, dans une série de billets de blog, que la dégradation de la note de la dette publique française est basée sur l'idéologie plutôt que sur une étude économique factuelle.

 

(liens en anglais)

http://krugman.blogs.nytimes.com/2013/11/08/ideological-ratings/ (Notes idéologiques)

http://krugman.blogs.nytimes.com/2013/11/09/non-crisis-france/ (France pas en crise)

http://krugman.blogs.nytimes.com/2013/11/09/more-notes-on-france-bashing/ (Notes supplémentaires sur les critiques contre la France)

http://www.nytimes.com/2013/11/11/opinion/krugman-the-plot-against-france.html?hp&rref=opinion (Le complot contre la France)

 

Je résumerais ainsi son argument :

Quoique la France ait des problèmes réels, ils sont plutôt moins intenses que ceux de la quasi-totalité de ses voisins européens, du Royaume-Uni à l'Espagne en passant par les Pays-Bas, l'Allemagne seule étant exceptée. La sévérité particulière des agences de notation et de nombreux médias à l'égard de la France plutôt que de la Grande-Bretagne, des Pays-Bas ou autres nations a donc des raisons politiques plutôt qu'économiques. Le crime de la France est de suivre l'injonction d'austérité non principalement en démantelant la protection sociale et en dérégulant l'économie ("réformes structurelles"), mais principalement en augmentant la fiscalité. Or le véritable objectif du programme d'austérité obligée n'est pas la responsabilité fiscale qui n'est qu'un prétexte : ce que visent en réalité les austéritaires c'est le démantèlement du filet de sécurité social.

 

 

Je ne suis d'habitude pas du tout d'accord avec Krugman, qui pense qu'une politique keynésienne de déficits massifs pourrait nous sortir de la crise (!)

Mais cette fois, je dois reconnaître que c'est assez bien vu !

À propos des arguments de Krugman :

https://www.contrepoints.org/2013/11/12/145873-degradation-de-la-note-francaise-ah-sacre-krugman

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http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/11/13/20002-20131113ARTFIG00274-bruxelles-va-ouvrir-une-enquete-contre-l-allemagne.php

"La première puissance de l'euro est critiquée de longue date pour sa dépendance aux exportations et pour la faiblesse relative de ses salaires. Le FMI et la France - qu'elle soit gouvernée à droite ou à gauche - s'inquiètent d'un modèle qui nourrit les déséquilibres en Europe, à l'instar de la Chine avec le reste du monde. Récemment, le Trésor américain a dénoncé l'«addiction» de l'Allemagne aux marchés extérieurs et l'«anémie» de sa demande interne."

 

Qu'ils continuent à nous les briser menu les allemands et c'est eux qui vont dégager de l'euro. Si quelqu'un doit partir c'est pas l'Espagne ou l'Italie mais l'Allemagne. Ca leur fera les pieds ...ils vont continuer a sucer leurs cornichons avec leur cher deutsche mark :happy:

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Paul Krugman soutient, dans une série de billets de blog, que la dégradation de la note de la dette publique française est basée sur l'idéologie plutôt que sur une étude économique factuelle.

 

(liens en anglais)

http://krugman.blogs.nytimes.com/2013/11/08/ideological-ratings/ (Notes idéologiques)

http://krugman.blogs.nytimes.com/2013/11/09/non-crisis-france/ (France pas en crise)

http://krugman.blogs.nytimes.com/2013/11/09/more-notes-on-france-bashing/ (Notes supplémentaires sur les critiques contre la France)

http://www.nytimes.com/2013/11/11/opinion/krugman-the-plot-against-france.html?hp&rref=opinion (Le complot contre la France)

 

Je résumerais ainsi son argument :

Quoique la France ait des problèmes réels, ils sont plutôt moins intenses que ceux de la quasi-totalité de ses voisins européens, du Royaume-Uni à l'Espagne en passant par les Pays-Bas, l'Allemagne seule étant exceptée. La sévérité particulière des agences de notation et de nombreux médias à l'égard de la France plutôt que de la Grande-Bretagne, des Pays-Bas ou autres nations a donc des raisons politiques plutôt qu'économiques. Le crime de la France est de suivre l'injonction d'austérité non principalement en démantelant la protection sociale et en dérégulant l'économie ("réformes structurelles"), mais principalement en augmentant la fiscalité. Or le véritable objectif du programme d'austérité obligée n'est pas la responsabilité fiscale qui n'est qu'un prétexte : ce que visent en réalité les austéritaires c'est le démantèlement du filet de sécurité social.

 

 

Je ne suis d'habitude pas du tout d'accord avec Krugman, qui pense qu'une politique keynésienne de déficits massifs pourrait nous sortir de la crise (!)

Mais cette fois, je dois reconnaître que c'est assez bien vu !

C'est le facteur humain de l'équation du financier., la partie psy du calcul de la prime de risque dans l'évaluation de la performance de l'acteur économique, même si sur le papier le gouvernement français a de meilleurs atouts à sa disposition que ses homologues espagnols ou italiens, il n'est pas jugé capable d'en faire l'usage qu'il devrait ou qu'en ferait un gouvernement lambda, on préjuge qu'il ne superformera pas ses voisins alors qu'il a un contexte plus favorable.

Pas de prime de confiance, crac sanction.

 

Et dans le prolongement de la faiblesse de la volonté politique et de ses conséquences, entretien jacques SAPIR et BERRUYER.

http://www.youtube.com/watch?v=AQtfq65I1KA

La dégradation de S&P n'est pas un vrai problème en soi, ca heurte certains parce que ça revient à dégommer une ambulance au 220 mm, mais bon une girouette telle que notre président qui prend aussi bien le vent et les courants d'air, vous vous attendiez à quoi d'autre?

Modifié par debonneguerre
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http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/11/14/20002-20131114ARTFIG00309-competitivite-l-ocde-accable-la-france.php

 

 

Compétitivité : l'OCDE accable la France:

 

L'organisation internationale pointe dans son rapport les tares profondes de l'économie française : baisse du niveau d'éducation et de formation, fiscalité excessive, généralisation des 35 heures, smic trop élevé... On comprend mieux, à sa lecture, pourquoi la publication de ce brûlot a été différée à deux reprises cette année.

C'est un rapport accablant. Publiée un an après le rapport Gallois, l'étude commandée par l'Élysée à l'OCDE sur la compétitivité de la France est presque angoissante. Et l'on comprend mieux, à sa lecture, pourquoi sa publication a été différée à deux reprises cette année.

 

Pour répondre aux pertes records de parts de marché de la France depuis les années 2000, Louis Gallois proposait une recette, somme toute, assez simple: un choc de compétitivité de l'ordre de 30 milliards d'euros, à travers une baisse massive des charges pesant sur les entreprises. Le gouvernement y a partiellement répondu à travers le CICE, le «crédit d'impôt compétitivité emploi». Ce CICE est d'ailleurs l'un des rares bons points accordé par l'organisation internationale au gouvernement français.

Pour le reste, l'OCDE est sans indulgence pour la France. Très sévère, son rapport dénonce les tares les plus profondes de l'économie hexogonale - de l'excès de réglementation à la baisse du niveau d'éducation des jeunes ou du niveau de formation des adultes - comme autant d'obstacles à sa compétitivité. La fiscalité excessive pesant sur les entreprises françaises - la plus élevée d'Europe - est aussi montrée du doigt. Mais les experts du Château de la Muette insistent sur deux points politiquement embarrassants pour le gouvernement: le smic, bien trop élevé à leurs yeux, et le passage aux 35 heures.

 

Baisse de la productivité:

Les 35 heures ne sont pas citées en tant que telles dans le rapport. Pour expliquer les pertes de parts de marché, le rapport de l'OCDE insiste toutefois sur la baisse de productivité française. Si la productivité horaire des salariés compte parmi les plus élevées de l'OCDE, il y a eu, en France, «un recul prononcé du nombre d'heures travaillées», souligne le rapport, «recul tout juste compensé par des gains de productivité horaire». D'après les auteurs du document, le passage aux 35 heures généralisées en 2000 expliquerait une bonne partie du décrochage français.

L'OCDE ne pouvait pas dénoncer plus directement la semaine de 35 heures, qui, malgré ses aménagements, reste la règle en France. «L'écart de niveau de vie entre la France et les pays les plus riches de l'OCDE tient largement à la sous-utilisation du facteur travail…», ajoute l'organisation économique.

Comparés à leurs voisins européens, qui sont leurs concurrents directs, les Français ne travaillent pas assez, et lorsqu'ils travaillent, ils sont trop payés pour ce qu'ils font, estime en résumé l'OCDE. Le salaire minimum est «de 80 % plus élevé que dans la moyenne des pays de l'OCDE». C'est, pour l'organisation économique internationale, l'un des principaux obstacles à l'emploi des jeunes.

 

«Ajustement par le haut»:

À l'inverse de l'Allemagne, les salaires ont augmenté plus vite que la productivité, ce qui a détérioré la «compétitivité coût» relative de la France. La crise, qui a servi de détonateur dans le sud de l'Europe, n'a pas abaissé le coût du travail en France, au contraire. Ce qui explique la dégradation continue du solde commercial, jusqu'à ces derniers mois. «Les salaires horaires réels ont baissé en 2008, puis sont repartis à la hausse dès 2009, alors que la productivité horaire continuait de baisser, rappelle l'OCDE. Cela affecte les parts de marché de la France en Europe comme dans les marchés tiers, mais aussi plus globalement l'attrait de la France pour les investisseurs.»

Si la France refuse de baisser les salaires, ce qui paraît compréhensible politiquement - même aux yeux de l'OCDE -, elle doit faire «un ajustement par le haut» pour accroître sa productivité. Cela signifie travailler plus et mieux pour fabriquer des produits plus innovants, plus compétitifs, à haute valeur ajoutée. «En comparaison internationale, les efforts français en matière de recherche et de développement sont faibles, déséquilibrés et peu efficaces», note l'OCDE.

 

Perte rapide des compétences:

Il y a surtout urgence à agir sur l'éducation des enfants et la formation des adultes, dit l'OCDE, qui déplore une perte rapide des compétences en France. Non seulement elle ne cesse de perdre des places dans les enquêtes (Pisa) de l'OCDE sur le niveau scolaire des enfants de 15 ans, mais elle est en queue de peloton pour ce qui concerne les compétences des adultes, passées au peigne fin par l'organisation depuis cette année, dans ses nouvelles enquêtes (PIAAC).

L'Éducation nationale a beau être l'un des principaux budgets de l'État, elle a visiblement failli à sa tâche. «L'école ne joue plus son rôle d'ascenseur social. La France est l'un des pays où l'origine sociale des parents a le plus d'impact sur les performances scolaires des enfants, regrette Anguel Gurria, le secrétaire général de l'OCDE. C'est la même chose pour la formation: il y a beaucoup d'argent pour la formation professionnelle, 32 milliards d'euros en 2012, mais cet argent ne fait que creuser les inégalités scolaires.»

 

Conclusion de l'OCDE:

«La dégradation de la compétitivité française apparaît avant tout comme le symptôme des faiblesses économiques sous-jacentes de la France». Pour y remédier, l'organisation recommande à la France, non seulement de réformer sa fiscalité, son marché du travail, de mieux former ses jeunes et ses salariés, mais aussi de rendre son secteur public plus efficace, de renforcer la recherche et l'innovation, et d'accroître la concurrence dans les industries de réseau et le commerce de détail. Un travail de Sisyphe, en somme....

 

Modifié par Jojo67
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Pourtant l'OCDE devrait savoir que notre Education Nationale est parfaite, sans tache, excellente, égalitaire et tout le touin touin... :happy:

 

Désolé : j'avais omis la sacro-sainte règle accompagnant ce fil : commentaire supprimé.

Modifié par Skw
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Compétitivité : l'OCDE accable la France:

 

 

Beaucoup de choses à discuter dans ce rapport, pour les approuver comme pour les critiquer ou les mettre en perspective...

Dommage que ce fil ne soit pas fait pour ça  :lol:

 

Perso, je retiens mes commentaires, sinon on en a encore pour quinze pages, et on va se faire taper sur les doigts  ;) A la place de commentaires, je m'en vas chercher des liens vers des faits ou des études ou articles...

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Pierre Moscovici a exclu jeudi de renoncer à la hausse de la TVA prévue au 1er janvier face à la grogne de plusieurs secteurs de l'économie. "Une augmentation de 0,4 point, personne n'est obligé de la répercuter dans les prix", a dit le ministre de l'économie et des finances sur RTL. "Je pense qu'il est important qu'il y ait aussi des comportements vertueux, notamment dans un secteur de la grande distribution qui doit montrer un engagement civique aux côtés des Français", a-t-il ajouté.

 

http://fr.news.yahoo.com/tva-moscovici-appelle-au-civisme-grande-distribution-081453588.html

 

J'ai cru à un gag, mais non ! il demande aux entreprises de ne pas répercuter les hausses d'impôts au nom du civisme.... incroyable !  ???

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La crise qui vient sera épouvantable

 

Débat intéressant entre François Morin et François Ruffin sur la crise à venir. Quelques extraits marquants :

 

Marianne : Vos points de vue partent de la même constatation. Nous venons de vivre une crise exceptionnelle, comparable à celle de 1929, et vous vous attendez à une accélération de celle-ci. Maintenez-vous que, dans quelques mois, au plus quelques années, les Etats seront incapables de faire face au paiement de la dette ? 
 

François Morin : Exactement, la dette est devenue insoutenable dans tous les grands pays développés. On est en situation de précrise, et je pense que nous pouvons tous les deux être d'accord sur ce constat initial. Mais la crise qui va survenir sera encore plus violente que la précédente. L'effet domino risque de jouer plus rapidement à cause des CDS [credit default swaps], la contagion va être en effet presque instantanée. Ces CDS sont des assurances titrisées qui garantissent les dettes des banques ou des Etats. Dès qu'un pays va avoir un incident de paiement, leurs titulaires vont demander aux banques qui les ont émises de les honorer. 
Evidement, ces assureurs-banquiers ne vont pas pouvoir faire face et les faillites vont alors se succéder. Lorsque Lehman Brothers a fait faillite, les détenteurs de CDS qui garantissaient la dette de la banque les ont fait jouer. Ces sommes étaient importantes. Ils se sont entre autres tournés vers AIG [American International Group, un des leaders mondiaux de l'assurance] et ont exigé 175 milliards de dollars à l'assureur, le contraignant quasiment à la faillite. Ce dernier n'a dû son salut qu'à l'intervention de l'Etat américain. Aujourd'hui, les Etats sont exsangues : en cas de crise, ils ne pourront plus agir de même. 
(...)

Les plus grandes banques sont devenues des monstres financiers extrêmement organisés à l'échelle internationale, ce qui leur donne la capacité de dominer les Etats et, cerise sur le gâteau, qui les rend intouchables car leur faillite entraînerait ipso facto une catastrophe mondiale.  

(...)

Je pense que cette crise sera épouvantable. Elle va tout déstabiliser, avec les conséquences dramatiques que l'on peut imaginer. Il peut en sortir Roosevelt ou Hitler. 

 

François Ruffin : 

Si on veut bien comparer l'orthodoxe Irlande avec cette hérétique Islande. Eux ont utilisé trois outils. Le premier, c'est un défaut partiel ; les dettes ne sont pas payées. Le deuxième, c'est une dévaluation. Le troisième, c'est l'inflation. Autant d'issues qui, aujourd'hui, nous sont interdites par la Banque centrale européenne. 

(...)

Tantôt j'entends que la France serait un pays trop grand - l'Islande pourrait, elle, se permettre ces fantaisies -, tantôt qu'elle serait trop petite. Mais l'ordre international pense toujours là où il a mal, là où on lui dit non. Le Venezuela, c'était quoi, dans le monde ? Rien, mais, sans idéaliser Chavez, quand il a dit «non», le Venezuela s'est mis à exister sur le planisphère. Mieux, la Guadeloupe, c'était quoi pour la métropole ? Rien, un petit caillou perdu au fin fond des Caraïbes. Mais, quand la Guadeloupe a dit «non», elle s'est mise à exister pour la métropole. Aujourd'hui comme hier, nous avons toujours, je crois, la possibilité de dire «non». 

Modifié par Alexis
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La crise qui vient sera épouvantable

 

Débat intéressant entre François Morin et François Ruffin sur la crise à venir. Quelques extraits marquants :

 

Marianne : Vos points de vue partent de la même constatation. Nous venons de vivre une crise exceptionnelle, comparable à celle de 1929, et vous vous attendez à une accélération de celle-ci. Maintenez-vous que, dans quelques mois, au plus quelques années, les Etats seront incapables de faire face au paiement de la dette ? 

 

François Morin : Exactement, la dette est devenue insoutenable dans tous les grands pays développés. On est en situation de précrise, et je pense que nous pouvons tous les deux être d'accord sur ce constat initial. Mais la crise qui va survenir sera encore plus violente que la précédente. L'effet domino risque de jouer plus rapidement à cause des CDS [credit default swaps], la contagion va être en effet presque instantanée. Ces CDS sont des assurances titrisées qui garantissent les dettes des banques ou des Etats. Dès qu'un pays va avoir un incident de paiement, leurs titulaires vont demander aux banques qui les ont émises de les honorer. 

Evidement, ces assureurs-banquiers ne vont pas pouvoir faire face et les faillites vont alors se succéder. Lorsque Lehman Brothers a fait faillite, les détenteurs de CDS qui garantissaient la dette de la banque les ont fait jouer. Ces sommes étaient importantes. Ils se sont entre autres tournés vers AIG [American International Group, un des leaders mondiaux de l'assurance] et ont exigé 175 milliards de dollars à l'assureur, le contraignant quasiment à la faillite. Ce dernier n'a dû son salut qu'à l'intervention de l'Etat américain. Aujourd'hui, les Etats sont exsangues : en cas de crise, ils ne pourront plus agir de même. 

(...)

Les plus grandes banques sont devenues des monstres financiers extrêmement organisés à l'échelle internationale, ce qui leur donne la capacité de dominer les Etats et, cerise sur le gâteau, qui les rend intouchables car leur faillite entraînerait ipso facto une catastrophe mondiale.  

(...)

Je pense que cette crise sera épouvantable. Elle va tout déstabiliser, avec les conséquences dramatiques que l'on peut imaginer. Il peut en sortir Roosevelt ou Hitler. 

 

François Ruffin : 

Si on veut bien comparer l'orthodoxe Irlande avec cette hérétique Islande. Eux ont utilisé trois outils. Le premier, c'est un défaut partiel ; les dettes ne sont pas payées. Le deuxième, c'est une dévaluation. Le troisième, c'est l'inflation. Autant d'issues qui, aujourd'hui, nous sont interdites par la Banque centrale européenne. 

(...)

Tantôt j'entends que la France serait un pays trop grand - l'Islande pourrait, elle, se permettre ces fantaisies -, tantôt qu'elle serait trop petite. Mais l'ordre international pense toujours là où il a mal, là où on lui dit non. Le Venezuela, c'était quoi, dans le monde ? Rien, mais, sans idéaliser Chavez, quand il a dit «non», le Venezuela s'est mis à exister sur le planisphère. Mieux, la Guadeloupe, c'était quoi pour la métropole ? Rien, un petit caillou perdu au fin fond des Caraïbes. Mais, quand la Guadeloupe a dit «non», elle s'est mise à exister pour la métropole. Aujourd'hui comme hier, nous avons toujours, je crois, la possibilité de dire «non». 

Quelques remarques :

1-Contrairement aux années 30 où les dettes étaient en OR, donc "incontrolables", on a aujourd'hui théoriquement ZERO probabilité de voir une économie moderne etre en défaut de paiement.

2-La dette du Japon est à 200% du PIB. Et ce n'est pas le seul exemple historique où une grande économie a atteint ses hauts niveaux d'endettements et en est revenue.

3-L'argument de l'armageddon à cause des "CDS" sort de nulle part et traduit surtout l'ignorance de cet intervenant. Pour mémoire, on a annoncé la fin du monde à cause des CDS sur Lehman Brothers, quelques mois plus tard, après les avoir "netté", leur débouclement à résulté par le transfert de quelques milliards (moins de 5 de mémoire). Et ca c'etait en 2008-2009, depuis un grand effort a été fait pour consolider les CDS (par "netting"), standardiser et répertorier les contrats.

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L'Espagne sortira en janvier de son programme d'aide pour les banques, ont annoncé jeudi 14 novembre les ministres des finances de l'Eurogroupe dans un communiqué publié à l'issue de leur réunion à Bruxelles.

 

L'aide fournie par le MES (le mécanisme européen de stabilité), le filet de sécurité de la zone euro, "s'est avérée efficace pour traiter les fragilités du système financier [espagnol]. La situation générale du secteur bancaire espagnol s'est significativement améliorée", relève l'Eurogroupe.

A l'issue du programme d'aide actuel, la quatrième économie de la zone euro ne demandera pas de nouvelle aide financière au MES. Elle avait été doublement frappée en 2008 par l'éclatement de sa bulle immobilière et le démarrage de la crise financière internationale. Le pays s'était vu octroyer au printemps 2012 une aide de 100 milliards d'euros, dont seuls 41,3 milliards avaient été utilisés.

 

Cette annonce coïncide avec celle du gouvernement irlandais, qui a indiqué jeudi qu'il quitterait comme prévu le programme d'aide de l'Union européenne et du Fonds monétaire international le 15 décembre.

http://fr.news.yahoo.com/lespagne-va-sortir-m%C3%A9canisme-europ%C3%A9en-stabilit%C3%A9-204949073.html

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L'Espagne sortira en janvier de son programme d'aide pour les banques, ont annoncé jeudi 14 novembre les ministres des finances de l'Eurogroupe dans un communiqué publié à l'issue de leur réunion à Bruxelles.

 

L'aide fournie par le MES (le mécanisme européen de stabilité), le filet de sécurité de la zone euro, "s'est avérée efficace pour traiter les fragilités du système financier [espagnol]. La situation générale du secteur bancaire espagnol s'est significativement améliorée", relève l'Eurogroupe.

A l'issue du programme d'aide actuel, la quatrième économie de la zone euro ne demandera pas de nouvelle aide financière au MES. Elle avait été doublement frappée en 2008 par l'éclatement de sa bulle immobilière et le démarrage de la crise financière internationale. Le pays s'était vu octroyer au printemps 2012 une aide de 100 milliards d'euros, dont seuls 41,3 milliards avaient été utilisés.

 

Cette annonce coïncide avec celle du gouvernement irlandais, qui a indiqué jeudi qu'il quitterait comme prévu le programme d'aide de l'Union européenne et du Fonds monétaire international le 15 décembre.

http://fr.news.yahoo.com/lespagne-va-sortir-m%C3%A9canisme-europ%C3%A9en-stabilit%C3%A9-204949073.html

Imaginons un instant que toutes ces dettes avaient été libellées en OR plutot qu'en euros. Au plus fort de la panique et avec la dévaluation excessive de tous les actifs financiers, toutes ces banques auraient fait faillite entrainant avec elles d'autres banques et des milliers d'entreprises et de ménages, je ne vous fais pas un dessin vous voyez l'effet domino. Il en va de meme du TARP américain de Paulson. L'étalon or est une grosse bouse déflationniste, au moindre pépin tout se casse la gueule, les bons, les mauvais, les bébés dans l'eau du bain, etc...

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Article du Wall Street Journal via Olivier Berruyer :

 

Andrew Huszar est un membre supérieur de Rutgers Business Schools, un ancien gérant directeur de Morgan Stanley. Entre 2009 et 2010, il a géré le programme de rachat d’obligations douteuses de 1 250 milliards de dollars de la Réserve Fédérale Américaine.

 

 

 

Où en sommes-nous aujourd’hui ? La Fed continue d’acheter environ 85 milliards de dollars par mois d’obligations, repoussant en permanence ne serait-ce qu’une réduction mineure du QE. En 5 ans, ses achats d’obligations s’élèvent à plus de 4 000 milliards de dollars. Incroyablement et dans un supposé contexte de marché libre et indépendant, le QE est devenu le plus grand programme d’intervention gouvernementale sur les marchés financiers n’ayant jamais existé.

Et pour quels résultats ? Même d’après les calculs les plus optimistes de la Fed, le QE n’a généré que quelques points de croissance aux US. En contraste, des experts extérieurs à la Fed, tel que Mohammed El Erian de la firme d’investissements Pimco, émettent l’idée que la Fed aurait créé et dépensé 4 000 Md$ pour n’obtenir qu’un petit 0,25% de croissance du PIB (soit environ une augmentation de 40 milliards de dollars de l’économie US). Ces 2 estimations montrent que le QE ne fonctionne pas vraiment…

Sauf si vous êtes Wall Street. Ayant accumulé des centaines de milliards de dollars en subventions opaques de la Fed, les banques américaines ont vu leur valeur boursière cumulée tripler depuis mars 2009. Les plus grosses se forment presque un cartel : 0,2% des banques contrôlent plus de 70% des actifs américains.

Quant au reste de l’Amérique, et bien bonne chance ! Les injections quasi permanentes d’argent frais dans les marchés par la Fed durant les 5 dernières années ont détruit tout besoin pour le gouvernement de s’attaquer à la vraie crise : celle d’une économie américaine structurellement fragile. Oui, les marchés financiers se sont pleinement remis, ramenant un flux vital dans les plans de retraites par capitalisation 401k, mais pour combien de temps? Des experts comme Larry Fink de la firme d’investissements BlackRock suggèrent que la situation sur les marchés financiers est encore très similaire à celle d’une bulle. Et le pays reste principalement dépendant de Wall Street pour sa croissance économique…

 

 

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Imaginons un instant que toutes ces dettes avaient été libellées en OR plutot qu'en euros. Au plus fort de la panique et avec la dévaluation excessive de tous les actifs financiers, toutes ces banques auraient fait faillite entrainant avec elles d'autres banques et des milliers d'entreprises et de ménages, je ne vous fais pas un dessin vous voyez l'effet domino. Il en va de meme du TARP américain de Paulson. L'étalon or est une grosse bouse déflationniste, au moindre pépin tout se casse la gueule, les bons, les mauvais, les bébés dans l'eau du bain, etc...

Non.

Quand tu es en étalon or, tu ne joues pas donc il n'y a pas de problème avec cet étalon. Il ne faut pas inverser les liens de causalités.

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Imaginons un instant que toutes ces dettes avaient été libellées en OR plutot qu'en euros. Au plus fort de la panique et avec la dévaluation excessive de tous les actifs financiers, toutes ces banques auraient fait faillite entrainant avec elles d'autres banques et des milliers d'entreprises et de ménages, je ne vous fais pas un dessin vous voyez l'effet domino. Il en va de meme du TARP américain de Paulson. L'étalon or est une grosse bouse déflationniste, au moindre pépin tout se casse la gueule, les bons, les mauvais, les bébés dans l'eau du bain, etc...

L'étalon or est déflationniste quand la monnaie papier imprimée en grande quantité ne vaut plus rien. De là à dire que c'est une grosse bouse, alors que ce fut une monnaie de référence pendant... combien de siècles ? pour pas dire des milliers d'années. Second métal connu par l'Homme après le cuivre, sert à la parure des puissants et des cérémonies religieuses depuis l'égypte antique/Vè millénaire avant JC... Entre Ca et le dollar de 1917 je dis pas, mais le dollar d'aujourd'hui...

 

http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20131114trib000795783/zone-euro-la-crise-acte-iii-.html

Modifié par Rémy
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Ne pas confondre étalon or et monnaie en or.  L'étalon or permet de s'assurer de la valeur d'une monnaie fiduciaire. Une monnaie en or peut se dispenser d'une monnaie fiduciaire. http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89talon-or

 

Le problème de l'étalon or est la disponibilité totale des ressources en or qui limite le montant de la masse monétaire et qui favorise les pays producteurs.

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