Crise financière mondiale [info only]

[debonneguerre]

Les pays que tu cites ont des taux de croissance bien supérieurs en 2014 au nôtre.

On parle de 2-3% pour la maudite Grèce.

Les juges allemands pourraient considérer que les autres sont passés par le purgatoire et en récoltent aujourd’hui les fruits (à relativiser vu la dégradation des conditions sociales)

Et nous on arrive avec plus de casseroles.

Ensuite, c'est aussi une question de rang, à part le RU tous les pays que tu cites jouaient dans la ligue d'en dessous.

Et puis la communication sur la gestion de nos déficits a été tellement lamentable que nous risquons bien de prendre un soufflet!

 

Très bel opéra.

[g4lly]

Les pays que tu cites ont des taux de croissance bien supérieurs en 2014 au nôtre.

C'est souvent une croissance de rattrapage suite a de très dures corrections les année précédentes corrections auxquelles n'ont pas été exposé la France.

C'est pas bien compliqué d'ailleurs aujourd'hui il y a un consensus massif des économistes pour expliquer que l'Europe se suicide en étant incapable d'adapter son fonctionnement au contexte, et en abandonnant pas "l'austérité" a tout prix...

Tous les pays qui ont laisser filer déficit est monnaie comme le Uk et les USA, on retrouver une croissance sérieuse mais surtout assez durable, et des indicateur macro plutôt positif. Au contraire toute l'Europe rentre en récession assez forte avec des prévision désastreuse pour les deux prochaines années.

[Kiriyama]

Attention aussi à la "reprise" de la Grèce. Le montant total de sa dette a légérement diminué mais son PIB s'est écroulé et son taux de croissance est trop faible que pour parler d'une vraie croissance. Elle est finalement en bien plus mauvais état qu'avant le plan d'austérité.

[Alexis]

Les pays que tu cites ont des taux de croissance bien supérieurs en 2014 au nôtre.

 

Possible, mais d'une part comme G4lly le rappelle il faut tenir compte de l'effet rattrapage.

 

D'autre part et surtout ce n'est pas le sujet - la croissance ne fait pas partie des critères à respecter au regard du traité sur la supervision des budgets par l'UE. Ce serait plutôt une "circonstance aggravante" sur le mode : "comment, avec la croissance que vous avez, vous n'arrivez pas à réduire votre déficit ?"

 

 

Les juges allemands pourraient considérer que les autres sont passés par le purgatoire et en récoltent aujourd’hui les fruits (à relativiser vu la dégradation des conditions sociales)

Et nous on arrive avec plus de casseroles.

Ensuite, c'est aussi une question de rang, à part le RU tous les pays que tu cites jouaient dans la ligue d'en dessous.

Et puis la communication sur la gestion de nos déficits a été tellement lamentable que nous risquons bien de prendre un soufflet!

 

Sur le "rang", je ne suis pas d'accord. L'Italie est avec la France l'un des trois pays principaux de l'eurozone. Et la Grande-Bretagne est certes un pays important.

 

Attention aux préjugés trop courants parmi les peuples d'Europe du Nord, méprisant les Européens du Sud que les plus arrogants vont jusqu'à traiter de "cochons" (P.I.G.S. = Portugal Italy Greece Spain). La plupart du temps, ça ne vole guère au-dessus du racisme ordinaire. Et il ne faut pas oublier que ces préjugés visent tout autant la France  :) ...

 

Mais ce qui est reproché à la France par institutions européennes, chancellerie allemande et ceux des médias qui se font leurs relais, c'est effectivement de ne pas - ou pas encore, ou pas au même degré - être passé par le "purgatoire", cette prescription de saignées répétées qui ont dévasté l'économie et la société de la Grèce, de l'Espagne, du Portugal, de l'Italie même si un peu moins.

 

L'objectif n'est pas de prendre en compte de manière impartiale la situation des comptes publics dans les divers pays de l'Eurozone - auquel cas la France apparaîtrait dans la moyenne, ou au pire la moyenne basse. L'objectif est politique, il s'agit de forcer l'alignement du nombre et de l'intensité des saignées sur ce qui s'est pratiqué et se pratique dans d'autres pays du Sud : pour qui la France se prend-elle à limiter leur nombre ? L'échec catastrophique de cette politique n'a pas à entrer en ligne de compte.

 

A mon sens, le gouvernement va réussir à ne pas aggraver encore la mauvaise politique qu'il a choisie. Ceci parce que la France - comme l'Italie - a la dimension nécessaire pour résister à la pression, pour peu que le gouvernement soit un minimum ferme : chacun de ces deux pays est assez grand à lui seul pour faire s'écrouler l'eurozone et la superstructure européenne, donc il serait dangereux de le pousser dans ses derniers retranchements.

 

D'autant plus que sa population perd patience avec la politique commune européenne et ses conséquences, et le fait savoir de la manière qui convient, c'est-à-dire en produisant une force politique à la fois décidée à sortir le pays de la superstructure européenne, et assez puissante pour qu'on ne puisse totalement exclure qu'elle parvienne au pouvoir à court terme

 

Au cas où il ait un doute, clarifions les choses pour François Hollande : ce n'est pas tant Madame Marine qu'il faut remercier pour cela, même si naturellement elle y contribue, mais les Français qui votent pour le FN, ainsi que ceux qui soutiennent DLR.  ;)

 

Qu'ils soient ici remerciés  :lol:

[debonneguerre]

Je suis curieux de savoir quelle sera l'autre politique qui s'imposera à cette politique d'austérité, laquelle je suis bien d'accord avec vous n'a pas produit beaucoup de résultats positifs.

[zx]

En réalité, la croissance chinoise serait tombée sous les 2%

 

http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20141008trib63da1f222/en-realite-la-croissance-chinoise-serait-tombee-sous-les-2.html

 

Alors que les prévisions officielles dépassent les 7%, la croissance réelle serait de 1 à 2%, selon l'économiste Patrick Artus, qui souligne la stagnation de l'industrie chinoise. Elle est victime de coûts de production trop élevés.

Modifié le 8 octobre 2014 par zx

[Kiriyama]

Comme en Europe alors ? En fait elle aurait suivi le même chemin que le vieux continent : un décollage économique puis une stagnation et serait maintenant frappée des mêmes problèmes que l'Europe ?

[g4lly]

Comme en Europe alors ? En fait elle aurait suivi le même chemin que le vieux continent : un décollage économique puis une stagnation et serait maintenant frappée des mêmes problèmes que l'Europe ?

 

C'est un problème universel. La croissance économique sur le long terme n'est autre que l'évolution de la productivité.

 

A court terme il y a tout un tas de phénomène qui peuvent faire monter ou baisser, des croissances de rattrapage notamment, ou au contraire des faiblesse de consommation qui gèlent la production, mais a long terme c'est assez simple, et c'est un consensus assez universel.

 

Comme en gros la productivité augmente bon an mal an entre 2 et 3% l'an ... la croissance suit grosso modo ce chemin.

 

Rever globalement de beaucoup plus c'est rever. Pour faire beaucoup plus, localement, il faut soit, piquer de la richesse ailleurs et la rapatrier chez soit. Pour faire beaucoup plus globalement il faudrait des changements technologiques majeurs qui fassent exploser les gain de productivité, sans réduire le volume d'actif.

[Kiriyama]

Est-ce que cela va avoir des conséquences sur le développement du pays ?

 

Et d'une façon générale, est-ce que la croissance "fulgurante" de la Chine est terminée ?

[g4lly]

Est-ce que cela va avoir des conséquences sur le développement du pays ?

 

Et d'une façon générale, est-ce que la croissance "fulgurante" de la Chine est terminée ?

 

La croissance est pas terminé, simplement les clients de la croissance chinoise, le reste du monde sont pas au mieux, et la demande chinoise compense pas, donc forcément fini les periodes a 10% de croissance pour le moment. Si la demande mondiale reprend la croissance chinoise reprendra avec, sauf si les clients trouvent d'autre fournisseurs ...

[zx]

ca fait bizarre :)

 

Le prix Nobel d'économie attribué au Français Jean Tirole

 

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014/10/13/20002-20141013ARTFIG00141-le-prix-nobel-d-economie-attribue-au-francais-jean-tirole.php

[MontGros]

Rappelons que le vrai nom de cette récompense est "prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel".

[Serge]

[...]

C'est pas bien compliqué d'ailleurs aujourd'hui il y a un consensus massif des économistes pour expliquer que l'Europe se suicide en étant incapable d'adapter son fonctionnement au contexte, et en abandonnant pas "l'austérité" a tout prix...Tous les pays qui ont laisser filer déficit est monnaie comme le Uk et les USA, on retrouver une croissance sérieuse mais surtout assez durable, et des indicateur macro plutôt positif. Au contraire toute l'Europe rentre en récession assez forte avec des prévision désastreuse pour les deux prochaines années.

Tu oublies juste que la Grande Bretagne a diminué de 600000 le nombre de ses fonctionnaires. Pour chaque fonctionnaire de moins, ils ont observé la création de 3 emplois privés, soit 1800000. Ils font aussi et surtout du structurel.

Et quand tu as 6% de taux d'intérêt, j'aimerai savoir comment tu laisses filer les déficits.

D'ailleurs, la France sera un cas rigolot très bientôt car les taux à 1,5 depuis 6 mois vont remonter. On va rire. Ou pas.

Enfin, le "consensus des économistes" est le "consensus des économistes keynésiens, étatistes..." non les appèlera comme on veut mais ce sont ceux que les journaux laissent s'exprimer. Va du côté de l'école autrichienne et tu auras autre chose comme "consensus".

Modifié le 14 octobre 2014 par Serge

[Serge]

ca fait bizarre :)

 

Le prix Nobel d'économie attribué au Français Jean Tirole

 

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014/10/13/20002-20141013ARTFIG00141-le-prix-nobel-d-economie-attribue-au-francais-jean-tirole.php

Et une petite mise en garde d'Acrithene pour ceux qui vont lire les articles de press sur le sujet :

Les journalistes, leur anglais et l’économie

Lundi 13 octobre, Jean Tirole a reçu le « prix Nobel d’économie » pour ses travaux sur en économie industrielle, c’est-à-dire l’étude des marchés occupés par un nombre limité d’acteurs. En tant que diplômé de l’Ecole d’Economie de Toulouse qu’il préside, j’en suis évidemment content. D’ailleurs les travaux de Tirole s’étendent bien au-delà de l’économie industrielle, en finance, sciences politiques…

Mais ce qui m’intéresse dans cet évènement, c’est l’opportunité de dénoncer ma profession subventionnée préférée : les journalistes. Ces gens qui pour beaucoup n’ont aucun scrupule à écrire pour des dizaines de milliers de lecteurs des articles sur des sujets dont ils ignorent le B-A-BA. Et je ne parle pas ici d’une incompréhension légère qui ne devrait intéresser que les spécialistes.

Le prix récompense Jean Tirole « for his analysis of market power and regulation ». Il n’y avait que six mots à traduire correctement. Et Google Translate proposait une traduction acceptable. Pourtant, le journaliste du Monde, se déclarant « spécialisé en macroéconomie et finance » a traduit littéralement « market power » par « pouvoir du marché ». Comme s’il avait lu « power of markets ». Puis, il a écrit au moins deux pages sur le sujet.

Le souci est que le « market power » (« pouvoir de marché ») désigne la capacité d’une entreprise à imposer son prix au marché. Il est donc davantage question de l’impuissance du marché et du besoin de régulation qui en découle. En somme, il s’agit d’un contre-sens total. Mais surtout d’une preuve de l’ignorance d’un concept assez répandu et dont toutes les entreprises se soucient. Après tout, la recherche « market power » renvoie pas loin de trois millions de pages sur Google !

Les journalistes de Libération, du Point, des Echos, du Huffington Post, de France3, de France Inter, etc. se sont montrés encore plus limpides dans leur incompréhension totale du sujet évoqué en traduisant « market power » par « puissance du marché ».

Évidemment, on pourrait juste s’amuser avec cynisme de la situation. Après tout, ces journalistes écrivent des chapeaux d’articles dans lesquels ils démontrent qu’ils ne savent même pas de quel sujet ils sont censés parler. C’est ensuite sans complexe qu’ils écrivent deux pages et signent de leur nom. Et le tout passe comme une lettre à la poste (disons allemande) malgré des milliers de lecteurs.

Cela en dit long sur le niveau d’anglais et de culture économique en France. Aussi on comprend mal pourquoi ces gens qui produisent des externalités négatives (de la pollution intellectuelle) sont subventionnés à le faire et bénéficient d’une niche fiscale sur l’impôt sur le revenu. Certes, la liberté d’expression doit protéger le droit d’écrire des âneries. Mais rien ne justifie que le contribuable paye pour cela. Comme pour La Poste (française cette fois), il est urgent de soumettre la presse à la puissance du marché. Il n’y a aucune honte à ignorer des choses. Il y en a davantage à l’étaler dans les journaux. Et encore davantage à prendre l’argent de ses concitoyens pour cela.

http://acrithene.net/2014/10/13/les-journalistes-leur-anglais-et-leconomie/

[Karg se]

Tu oublies juste que la Grande Bretagne a diminué de 600000 le nombre de ses fonctionnaires. Pour chaque fonctionnaire de moins, ils ont observé la création de 3 emplois privés, soit 1800000. Ils font aussi et surtout du structurel.

 

C'est la relance monétaire qui leur a donné du travail ou un effet magique lié à la réduction du nombre de fonctionnaire? Je veux bien croire que ça rabaisse la fiscalité (+36% de fonctionnaire en France depuis 1980, et des impôts qui ont augmenté à l'avenant), mais à ce point c'est extraordinaire. 

[Serge]

Il faut aussi aller voir la fiscalité. Il peut y avoir des explications de ce côté. Je ne crois pas en revanche qu'ils aient fait grand chose sur la partie droit du travail celui-ci étant depuis longtemps assez souple.

[g4lly]

L'objectif c'est 490 000 fonctionnaire en moins fin 2015.

Pour la création d'emploi privé, il s'agit de la "réforme" du "self employed", en gros la généralisation des contrat "freelance" ou indépendant a zero heure fixe, il y a une quantité astronomique de britanique qui ont versé dans ce genre d'emploi, au détriment de l'emploie salarié forcément. Le chomage lui reste plutot stable.

Dans un pays avec 3.2% de croissance en meme temps ... chose intéressante c'est la dégringolade du PIB per capita, nettement inférieur a celui d'avant crise. On reste donc dans du rattrapage ...

[Serge]

A propos de Jean Tirole, j'ai trouvé ceci :

http://marginalrevolution.com/marginalrevolution/2014/10/2014-nobel-laureates-in-economics-are-jean-tirole.html

[Serge]

A propos des politiques monétaires :

http://www.contrepoints.org/2014/10/15/184654-monetarisme-c-theorie-quantitative-de-la-monnaie

[MontGros]

 

L’indice CAC 40 a perdu 3,63 % à 3.939 points et perd maintenant 8,29 % depuis le début de l’année. Les motifs d’inquiétude s’accumulent après la publication de statistiques décevantes en Europe et aux Etats-Unis.

(...)

La publication de statistiques décevantes concernant l’économie allemande pèse depuis quelques semaines sur les marchés financiers de la zone euro, mais les marchés s’inquiètent aussi de nouveau pour la Grèce, dont la Bourse a chuté de près de 12  % en deux jours,

 

http://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/0203861435091-la-bourse-de-paris-sous-les-4000-points-1053973.php

Modifié le 16 octobre 2014 par MontGros

[debonneguerre]

Les spasmes de la bulle boursière, on va voir dans les prochains jours de quel niveau sera le rebond. Le consensus va t-il devenir baissier alors qu'il était encore haussier il y a quinze jours.

 

Mais l'épisode de la semaine dernière est une belle démonstration du potentiel d'hystérie des marchés alors même qu'on nous explique que tout n'a jamais autant été "under control" et que plus jamais de 2008.

[Alexis]

Les spasmes de la bulle boursière, on va voir dans les prochains jours de quel niveau sera le rebond. Le consensus va t-il devenir baissier alors qu'il était encore haussier il y a quinze jours.

 

Bonne question.

 

La question suivante à mon sens serait : si le consensus devient réellement baissier, combien de temps avant que les différentes banques centrales "flanchent" et relancent la planche à billets afin de regonfler cette bulle boursière ?

[debonneguerre]

Un plan de relance allemand aura peu d'impact sur la zone euro, selon S&P http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20141022tribe40a53243/un-plan-de-relance-allemand-aura-peu-d-impact-sur-la-zone-euro-selon-s-p.html

Sans blagues !

Je comprends plus, MAIS je croyais qu'on était dans la panade parce que ces pinces de teutons ne voulaient pas investir (faire de la dette) pour tirer la croissance de la zone EUR vers le haut!!....on m'aurait menti?

:oops:

 

Sinon Juncker veut aussi faire de la relance en zone EUR pour 300 milliards, mais lui ne veut pas faire de dette supplémentaire! MAIS un plan de relance sans dettes on a jamais vu ca..rhhhaaa je suis perduuu!

http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20141022trib6c962be38/les-300-milliards-d-euros-d-investissements-pour-l-ue-detailles-avant-noel.html

[MontGros]

A lui d'expliquer comment il veut faire.

[debonneguerre]

A lui d'expliquer comment il veut faire.

Essentiellement par Ré allocation de fonds européens qui moisiraient faute d'avoir été utilisés.

Donc plutôt une bonne nouvelle puisqu'il s'agirait de mettre un bon coup de saine gestion au milieu du beans bruxellois!

Et en même temps on se demande bien comment ces fonctionnaires européens pourtant bien payés arrivent à faire dormir 300 milliards par les temps qui courent, ça parait un peu fou.