MrSpirou Posté(e) le 19 mai 2024 Share Posté(e) le 19 mai 2024 https://www.telesambre.be/info/economie/aerospacelab-lance-la-construction-de-sa-megausine-de-production-de-satellites-charleroi/65029 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chimera Posté(e) le 16 juillet 2024 Share Posté(e) le 16 juillet 2024 Rapprochement entre Airbus DS et TAS en vue suite à la crise du secteur commercial : https://x.com/annebauerbrux/status/1813152770616095096?t=O3Z6QpcIU4AsTVqchhqPbA&s=19 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 16 juillet 2024 Share Posté(e) le 16 juillet 2024 https://english.elpais.com/science-tech/2024-07-16/a-camera-in-space-to-photograph-the-unphotographable.html https://www.altertechnology-group.com/en/news/news-details/article/isim-170-camera-arrives-today-to-the-iss/ (25 mai 2020) ARRAKIHS (Analysis of Resolved Remnants of Accreted galaxies as a Key Instrument for Halo Surveys) est un projet de l'ESA sous direction espagnole pour analyser la matière noire. Le lancement du satellite est prévu pour 2030. La caméra binoculaire a été testée en 2020 dans le module japonais de la station spatiale internationale. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tetsuo Posté(e) le 17 juillet 2024 Share Posté(e) le 17 juillet 2024 Essai pour le New Space français. https://www.opex360.com/2024/07/17/avec-le-soutien-de-dga-essais-de-missiles-hyprspace-a-reussi-le-premier-essai-de-son-moteur-fusee-hybride/ 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 23 juillet 2024 Share Posté(e) le 23 juillet 2024 https://arstechnica.com/science/2024/07/exoplanet-could-possibly-be-a-frozen-alien-earth/ (20 juillet 2024) Une équipe de chercheurs, dirigée par l'astronome Charles Cadieux, de l'Université de Montréal, suggère que LHS 1140 b est plus susceptible d'être une super-Terre. Si cette planète est une version alternative de la nôtre, sa proximité relative avec son étoile naine rouge froide signifie qu'elle serait probablement une boule de neige gargantuesque ou un corps essentiellement gelé avec un océan substellaire (région la plus proche de son étoile) qui la ferait ressembler à un globe oculaire cosmique. On pense aujourd'hui qu'il s'agit de l'exoplanète qui a le plus de chances de contenir de l'eau liquide à sa surface, et qu'elle pourrait même être habitable. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
TarpTent Posté(e) le 18 septembre 2024 Share Posté(e) le 18 septembre 2024 (modifié) Avec cette annonce de Sierra Space, il va sans doute falloir prendre le temps de la décortiquer avant de s’enflammer : Sierra Space “ a annoncé aujourd'hui que le réacteur de production d'oxygène carbothermique exclusif de la société a terminé avec succès les tests de vide thermique au Johnson Space Center de la NASA, marquant ainsi la première fois dans l'histoire que de l'oxygène a été extrait d'un sol lunaire simulé, ou régolithe, à l'aide d'un système automatisé et autonome dans un environnement lunaire. “ https://www.sierraspace.com/press-releases/sierra-space-unveils-breakthrough-technology-designed-to-extract-oxygen-from-lunar-soil/ Modifié le 18 septembre 2024 par TarpTent 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Titus K Posté(e) le 21 septembre 2024 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 21 septembre 2024 Pas mal 5 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
TarpTent Posté(e) le 4 octobre 2024 Share Posté(e) le 4 octobre 2024 (modifié) EDIT : grosse erreur de ma part, je corrige Le second vol de certification de la nouvelle Vulcan d’ULA vient de se dérouler, et un propulseur BE-4 GEM 63XL d’un des boosters d’appoint de Blue Origin a décidé de jouer avec les nerfs des 2 compagnies. L’un des BE-4 GEM 63XL a ainsi "perdu" sa tuyère 23 secondes après le décollage, ce qui a donné lieu à une compensation par les BE-4 au forceps de la fusée pour qu’elle reste sur une trajectoire nominale. Au ralenti, on voit bien le moment où cela commence à tanguer, avec la forte compensation de trajectoire jusqu’à l'éjection des 2 boosters d’appoint : Le reste de la mission semble s’être déroulée de façon plus sereine. Le lancement dans sa totalité - allez directement à 2:53:30 - : https://www.youtube.com/live/ZPztD5zwgYY?si=ZE70j0YobDYUsQKg Modifié le 5 octobre 2024 par TarpTent 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mudrets Posté(e) le 8 octobre 2024 Share Posté(e) le 8 octobre 2024 Et pendant ce temps là à Elche en Espagne https://www.elespanol.com/alicante/economia/empresas/20241007/pld-space-prepara-primera-capsula-espacial-europa-atrevemos-liderar-soberania-tecnologica/891661118_0.html Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
TarpTent Posté(e) le 1 novembre 2024 Share Posté(e) le 1 novembre 2024 (modifié) Le 17/04/2018 à 12:30, TarpTent a dit : Boeing vient de prendre une participation minoritaire dans Reaction Engines, à l’origine du projet Skylon. Boeing s’intéresse surtout au réacteur hypersonique Sabre : « Boeing souhaite donc pour ses programmes hypersoniques « tirer parti des dernières avancées technologiques réalisées par Reaction Engines ». Ses ingénieurs ont notamment développé des échangeurs de chaleur évitant aux composants du moteur de surchauffer à haute vitesse. Ils ont aussi trouvé une solution pour refroidir un flux d'air de 1.000 °C à -150 °C en un centième de seconde et sans aucune formation de glace. » https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/avion-boeing-bientot-avion-hypersonique-70926/#xtor=RSS-8 C’était prometteur et on en a abondamment entendu parler - surtout lors des appels de fonds - , le moteur Sabre et le projet skylon devaient révolutionner l’aviation, avec le 1er avion spatial propulsé par un réacteur hypersonique hybride aérobie / oxygène liquide. Reaction Engines avaient également approché de nombreux acteurs du spatial comme de la défense afin de proposer son réacteur ces 10 dernières années. L’entreprise vient de déposer le bilan, et s’il ne fait aucun doute que certaines entreprises s’empresseront de racheter les technologies mises aucun point, c’est peut-être une très mauvaise nouvelle pour le programme de missile hypersonique britannique. C’est en effet un gros coup dur « pour le programme britannique Hypersonic Air Vehicle Experimental (HVX), dans le cadre duquel Reaction Engines a joué un rôle central dans la mise au point de véhicules réutilisables à grande vitesse. L'entreprise faisait partie intégrante du cadre de développement des technologies et des capacités hypersoniques (HTCDF), d'une valeur d'un milliard de livres sterling, qui vise à produire le premier missile hypersonique du Royaume-Uni. Ses travaux sur le moteur-fusée […] (SABRE) et sur les technologies de refroidissement avancées devaient joué un rôle essentiel dans la réalisation de cet objectif. Après de longues négociations pour obtenir un soutien financier, y compris une offre infructueuse de 20 millions de livres sterling de la part du Fonds de développement stratégique des Émirats arabes unis, Reaction Engines a été placée sous administration judiciaire, PricewaterhouseCoopers (PwC) s'occupant à présent de la procédure. Les analystes craignent que la sortie de Reaction Engines n'entrave les ambitions hypersoniques du Royaume-Uni, compte tenu de l'expertise de niche requise dans ce domaine. En août dernier, Reaction Engines a franchi une étape importante : elle a intégré sa technologie exclusive de prérefroidissement à des composants existants de moteurs à réaction lors d'essais au sol. Cette configuration a permis d'atteindre des conditions soutenues de Mach 3,5, simulant les performances requises pour les véhicules aériens hypersoniques et correspondant à la vitesse maximale de l'avion légendaire SR-71. L'essai, qui comprenait un moteur à réaction Rolls-Royce modifié, a permis d'atteindre avec succès des vitesses dépassant les limites du Concorde et a souligné les progrès de l'entreprise en matière de vols réutilisables à grande vitesse. Reaction Engines a également mis au point des technologies d'admission et s'est préparée à d'autres essais au sol dans des conditions de vitesse élevée, ainsi qu'à des expériences en soufflerie pour évaluer les performances de l'admission dans divers scénarios supersoniques. « Cette étape importante témoigne de nos efforts pour créer des systèmes de propulsion innovants et réutilisables pour les véhicules aériens hypersoniques », a déclaré Mark Thomas, PDG de Reaction Engines, à l'époque, en soulignant les applications plus larges de leur technologie d'échangeur de chaleur dans différents profils de mission. » Modifié le 1 novembre 2024 par TarpTent 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ronfly Posté(e) le 6 janvier Share Posté(e) le 6 janvier https://www.lesnumeriques.com/spatial/en-2024-plus-de-fusees-lancees-vers-l-espace-que-jamais-mais-un-grave-danger-rode-n231383.html C'est le grand foutoir là haut en fait. Finalement on reste sur nos fondamentaux, des crades... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
TarpTent Posté(e) le 8 janvier Share Posté(e) le 8 janvier (modifié) Le 15 janvier, ça sera "Objectif Lune" : - Blue Ghost Mission 1, de Firefly Aerospace, dans le cadre du Programme Artemis de la Nasa - Hakuto-R M2, de l’entreprise japonaise ispace Hakuto-R M1 avait été perdue lors sa tentative d’alunissage en janvier 2023. Les 2 atterrisseurs seront propulsés par la même Falcon 9 Modifié le 8 janvier par TarpTent Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Titus K Posté(e) le 20 février Share Posté(e) le 20 février (modifié) Discussion en cours entre Airbus, Thales et Leonardo sur le segment satellite. Il serait question par exemple de la création d'une JV, afin d'avoir la taille suffisante pour concurrencer les gros acteurs US --> À1:05:30 Et c'est spécifique aux satellites, ca ne concerne pas les lanceurs --> Précisé à 1:14:00 Modifié le 20 février par Titus K 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
TarpTent Posté(e) le 1 mars Share Posté(e) le 1 mars 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 1 mars Share Posté(e) le 1 mars Atterrissage à suivre en direct de Blue Ghost : https://destination-orbite.net/astronomie/actualite/blue-ghost-mission-1-se-prepare-a-atterrir-sur-la-lune? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
TarpTent Posté(e) le 2 mars Share Posté(e) le 2 mars 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 2 mars Share Posté(e) le 2 mars Oui, suivi en direct sur YouTube. C'est désormais l'un des rares secteurs d'activités ou les États-Unis me font encore rêvé. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ronfly Posté(e) le 11 mars Share Posté(e) le 11 mars https://www.geo.fr/sciences/un-satellite-espion-capture-des-images-de-la-terre-d-une-nettete-inegalee-a-100-km-de-distance-225056 ..."Des scientifiques chinois ont développé un satellite doté d'une imagerie laser capable de capturer des détails à quelques millimètres près. Ce système, basé sur un lidar à ouverture synthétique, semble offrir des images beaucoup plus nettes que les radars traditionnels..." ...Ce satellite utilise un lidar à ouverture synthétique (SAL), un type de radar capable de construire des images bidimensionnelles ou tridimensionnelles. D’après Live Science, le SAL se déplace pour prendre des images plus nettes, par rapport à d'autres systèmes radar classiques qui balayent une zone avec un faisceau fixe. Le SAL se distingue également des radars classiques par l'utilisation de longueurs d’onde optiques bien plus courtes, ce qui lui permet de produire des images plus nettes. Effectivement, les précédents systèmes étaient basés sur des ondes micro-ondes qui produisent une résolution plus faible. Le satellite équipé du SAL a fait l’objet d’une série de tests, réalisés au lac Qinghai, dans le nord-ouest de la Chine. Pour mesurer ses capacités, les chercheurs l’ont dirigé vers des réseaux de prismes réfléchissants placés à 101,8 km. Dans le cadre de l’expérience, ces prismes interviennent comme des cibles réfléchissantes qui permettent aux capteurs de mesurer précisément la distance entre le satellite et l'objet. Les scientifiques ont ainsi pu constater que l’appareil arrivait à détecter des détails de 1,7 millimètre, avec une précision de 15,6 millimètres. Des résultats époustouflants....." 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ronfly Posté(e) le 19 mars Share Posté(e) le 19 mars Une vue d'un autre monde... Merci James Webb https://www.lefigaro.fr/sciences/on-ne-s-attendait-pas-a-de-telles-performances-un-telescope-spatial-produit-la-plus-belle-image-jamais-realisee-d-un-systeme-exoplanetaire-20250318 ..."Les planètes HR 8799b, c, d et e forment un système planétaire complexe à 135 années-lumière seulement de nous. ...«On ne s’attendait pas à de telles performances» : un télescope spatial produit la plus belle image jamais réalisée d’un système exoplanétaire...." 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
MrSpirou Posté(e) le 20 mars Share Posté(e) le 20 mars https://www.telesambre.be/info/aerospacelab-lancement-de-la-production-de-satellites-des-2026/71789 Bientôt des satellites carolos dans l'espace. L'entreprise Aerospacelab est en train de transformer ce rêve en réalité. Basée sur l'ancien site des ACEC, l'usine de production se construit. L'objectif est de produire 500 satellites par an dès 2026. Montant de l'investissement : 100 millions d'euros avec 300 emplois à la clé Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
clem200 Posté(e) le 20 mars Share Posté(e) le 20 mars (modifié) Il faut un traducteur pour cet article Carolo : abréviation de Carolorégien, habitant de Charleroi ACEC : Ateliers de constructions électriques de Charleroi Modifié le 20 mars par clem200 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
FAFA Posté(e) le 28 mars Share Posté(e) le 28 mars "Réinventer la roue! C'est ce que fait la société Venturi Space, qui a une antenne à Corminboeuf, près de Fribourg, en développant les roues qui équiperont le prochain rover américain à rejoindre la Lune fin 2025 à bord d'une mission privée. Car rouler sur notre satellite naturel, dans un environnement des plus hostiles, n'est pas une sinécure" L'article complet avec photos et vidéo est ici: https://www.rts.ch/info/sciences-tech/2025/article/rover-lunaire-americain-avec-roues-suisses-mission-sur-la-lune-fin-2025-28815661.html 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Titus K Posté(e) le 9 avril Share Posté(e) le 9 avril Spatial : Airbus, Thales et Leonardo plaident pour leur projet de fusion à Bruxelles https://investir.lesechos.fr/actu-des-valeurs/la-vie-des-actions/spatial-airbus-thales-et-leonardo-plaident-pour-leur-projet-de-fusion-a-bruxelles-2159098 Airbus, Thales et Leonardo doivent s'entretenir ce mercredi avec Teresa Ribera, la commissaire européenne à la Concurrence, selon l'agenda disponible sur le site Internet de la Commission européenne. Contacté par l'agence Agefi-Dow Jones, le secrétariat de Teresa Ribera n'a pas souhaité fournir de précisions, notamment sur l'heure, cet échange concernant des questions de concurrence. Sans mystère, les trois géants européens de l'aéronautique et de la défense devraient plaider leur cause quant à leur avant-projet de rapprocher leurs activités spatiales au sein d'une société commune. Objectif: s'assurer l'envergure requise pour être compétitifs sur la scène mondiale. Et pouvoir faire face à la concurrence implacable de l'américain SpaceX - contrôlé par le milliardaire Elon Musk - et sa constellation de satellites Starlink. Sans oublier qu'Amazon s'apprête également à entrer dans la danse avec sa constellation de satellites Kuiper. + Bruxelles pourrait se montrer compréhensive + Si Jefferies craignait auparavant que ce projet de fusion ne soit bloqué pour des raisons de concurrence, la banque américaine estime mercredi que le changement important de priorité de l'Union européenne en matière de défense pourrait conduire à une approche plus favorable de Bruxelles sur ce dossier. L'indépendance du Vieux Continent en matière spatiale se révèle en effet stratégique. En attendant des jours meilleurs, les difficultés de la branche spatiale d'Airbus - qui produit notamment des satellites et des éléments de lanceurs spatiaux - se sont traduites par une charge de 1,3 milliard d'euros dans les comptes du groupe aéronautique en 2024. L'avionneur s'est également lancé dans un vaste plan prévoyant la suppression d'environ 2.000 postes dans sa division défense et espace d'ici à la mi-2026. De son côté, Thales a également pris des mesures, en annonçant l'an dernier que 1.300 postes de Thales Alenia Space, sa coentreprise avec Leonardo, seraient redéployés au sein du groupe français. Reste que la route s'annonce encore longue avant de voir ce projet préliminaire de rapprochement se concrétiser. S'il se concrétise un jour. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
lm2 Posté(e) le 13 avril Share Posté(e) le 13 avril Quote «Interceptor», ce système innovant français qui promet de neutraliser les satellites hostiles Par Véronique Guillermard 8–10 minutes DÉCRYPTAGE - La start-up française Dark a développé un engin hybride, lancé à partir d’un avion de ligne modifié, capable de capturer un satellite espion. Un avion de type A320 modifié décolle depuis la base aérienne militaire 106 de Bordeaux-Mérignac. À 10.000 mètres d’altitude, l’appareil largue un engin effilé ultra-compact, composé de deux étages. Celui-ci s’envole vers l’orbite terrestre basse, propulsé par des moteurs cryogéniques. Il est programmé pour atteindre un point orbital très précis, afin de neutraliser «un satellite butineur», qui s’est approché d’un peu trop près d’un satellite français d’écoute électromagnétique CERES. L’espion a été repéré moins de 48H00 plus tôt et le Commandement de l’espace (CDE) veut le neutraliser. C’est la mission du vecteur largué par l’avion. Plus précisément de son deuxième étage, très manœuvrant grâce à ses 30 moteurs auxiliaires, et qui, avec ses pinces robotiques, va réussir à capturer et désorbiter le satellite ennemi, qui se déplace à quelque 30.000 km/heure. Puis à le neutraliser et le détruire, en le précipitant, à travers l’atmosphère terrestre, dans le Pacifique sud, au point Nemo, le pôle d’inaccessibilité maritime car le plus éloigné de toute terre émergée, devenu un cimetière d’objets spatiaux en tout genre. Un scénario de film digne de Hollywood ? Pas du tout. Ce type d’interventions en orbite devrait être testé au tournant de la prochaine décennie. Les États-Unis, la Chine et l’Europe, avec trois projets recensés en Allemagne, Italie et France, travaillent au développement d’armes antisatellites, dont des systèmes d’interception à pinces, filets et autres harpons. Le tout, afin de défendre leurs infrastructures spatiales militaires, devenues indispensables aux armées au sol, aux avions de combat, missiles et autres drones, contre des attaques hostiles en orbite. À lire aussi Menace laser, propulsion nucléaire... Les nouveaux horizons de la guerre spatiale Solution plus flexible que les micro-lanceurs En France, c’est la start-up Dark, fondée en 2022, qui est à la pointe des travaux avec son projet Interceptor, un engin hybride mi-module spatial, mi-étage de fusée. La jeune pousse a engagé une première campagne d’essais, en partenariat avec l’Onera, le centre de recherche aérospatial français, dans ses installations de Palaiseau, en février dernier. Destinée à éprouver le système de propulsion de l’engin, dont le moteur cryogénique Sheitan («Le Diable», en arabe, mais aussi une référence à un film français de Noël horrifique de 2006), cette campagne doit s’achever en juillet prochain. Le projet est suivi de près par l’Armée de l’Air et de l’Espace, en particulier le Commandement de l’espace créé en 2019 par la France, un des rares pays, avec les États-Unis à s’être doté d’une force militaire spatiale. «Notre idée de base est d’apporter une solution technologique capable de remplir une mission non planifiée car, en cas d’alerte, les militaires ne peuvent pas attendre que leur satellite passe au-dessus d’une base spatiale telle que Kourou en Guyane d’où décollerait une fusée pour neutraliser le satellite hostile», a expliqué Clyde Laheyne, PDG fondateur de Dark, lors d’une rencontre ce vendredi, organisée par l’Association des journalistes professionnels de l’aéronautique et de l’espace (AJPAE). Contrairement aux micro ou mini lanceurs, empêchés de décoller en cas de météo défavorable comme des vents forts, Interceptor offre davantage de flexibilité et une disponibilité presque équivalente à celle d’un avion de ligne. Mais aussi une capacité d’intervention sur tous les plans orbitaux, jusqu’à 2000 km de la Terre. «Interceptor peut attraper un satellite d’une tonne à 1000 km de la Terre et le neutraliser sans générer de débris», précise le patron de la start-up. À lire aussi «L’État français peut réquisitionner un satellite privé»: les objets et services spatiaux passent sous régime militaire Premier test grandeur nature en 2030 Au lieu de tester des maquettes de plus en plus grandes, Dark estime plus efficace de développer puis d’éprouver les différentes briques technologiques de son système. «En 2027, nous prévoyons de réaliser la première démonstration dans l’espace du système de propulsion et du cerveau (les logiciels embarqués) de l’Interceptor», annonce Clyde Laheyne. Dark achètera un service de lancement classique à bord d’une fusée européenne ou américaine. Puis, en 2030, la société prévoit le premier test complet, avec un décollage depuis Bordeaux-Mérignac, et la réalisation d’une mission. Avant de franchir cette étape, Dark a encore un très long chemin à parcourir. D’abord, aboutir sur le plan technologique en développant tous les systèmes, logiciels et autres protocoles de communication critiques en interne. À cet effet, Dark a signé plusieurs contrats de simulation, de tests etc. avec le Centre national d’études spatial (CNES), l’Agence pour l’innovation de défense (AID) du Ministère des Armées, ou encore l’Onera. La start-up a, en plus de la qualification militaire, un sujet de certification civile à obtenir auprès de l’Agence de la sécurité aérienne européenne (Easa) puisque l’avion porteur de l’Interceptor, s’insérera dans le trafic aérien classique. À lire aussi Internet par satellite : la solution européenne OneWeb peut-elle être une alternative à Starlink de SpaceX ? Le fonds des Zuckerberg au capital Dark doit aussi trouver beaucoup d’argent pour faire atterrir son projet. À ce stade, la société a levé 11 millions d’euros auprès d’investisseurs privés : Eurazeo, le fonds français d’amorçage Kima Ventures, le fonds capital-risque de défense Frst et Long Journey Ventures, le fonds des Zuckerberg (Arielle, la sœur du patron de Meta, maison mère de Facebook, est une des cofondatrices). Ce dernier a pris un ticket de 6 millions dans la start-up française qu’il juge prometteuse. De bon augure pour Dark, puisque Long Journay a été un des tout premiers investisseurs de SpaceX à ses débuts, d’Anduril (armes laser à bas coût) ou encore d’Uber... Mais Dark, qui a aussi obtenu un prêt de 2 millions d’euros auprès de BpiFrance, au titre de l’aide au développement DeepTech, estime avoir besoin d’entre «300 et 500 millions d’euros» pour financer le démonstrateur qui doit voler en 2030. Enfin, Interceptor devra trouver son marché. Si l’engin a d’abord été imaginé en tant que système de défense spatial, il n’en est pas moins dual. Dark compte en effet se positionner sur le futur marché du nettoyage de l’orbite terrestre basse, en signant des contrats de collecte de débris. Une tâche pour laquelle personne ne veut payer. Mais Clyde Laheyne estime que les États n’ont pas le choix. Ils devront nettoyer les orbites de plus en plus encombrées afin d’éviter les collisions susceptibles d’endommager les infrastructures spatiales critiques - systèmes de navigation et positionnement (GPS, Galileo), d’observation tel que Copernicus, de télécoms et connectivité fixe et mobile dont plus personne, du citoyen aux armées en passant par les banques, les entreprises, les gouvernements, ne peut se passer. Sauf à voir toute l’organisation de nos sociétés s’effondrer. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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