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Méga-fusion dans le spatial : Airbus, Leonardo et Thales entrent dans le « money time »

https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/mega-fusion-dans-le-spatial-airbus-leonardo-et-thales-entrent-dans-le-money-time-1032235.html

Les discussions entre Airbus, Leonardo et Thales en vue de fusionner leurs activités spatiales entrent dans le « money time ».
Les trois groupes vont très prochainement discuter de la valorisation de leurs activités spatiales.

 

L'opération de consolidation des activités spatiales d'Airbus, de Leonardo et de Thales a le feu vert de l’Élysée

Selon nos informations, Airbus, Leonardo et Thales, qui sont alignés sur le principe d'une consolidation à trois dans le domaine de l'espace (hors lanceurs), vont se rencontrer la semaine prochaine pour lancer les négociations sur la valorisation de leurs activités spatiales. Et précisément, les trois grands groupes européens, qui souhaitent fusionner ces activités au sein d'une même entité détenue à parts égales, vont devoir s'entendre sur la valorisation de cinq entreprises :

  • Thales Alenia Space,
  • Telespazio,
  • Airbus Space Systems,
  • Airbus Intelligence,
  • les activités spatiales de Leonardo.

Accélération des négocations

Le calendrier des négociations entre les actionnaires s'accélère dans la dernière ligne droite. Ainsi, les actionnaires vont entrer dans une phase très classique de négociations où chaque actionnaire va gonfler ses muscles et démontrer que son carnet de commandes va apporter à terme de la croissance et de la rentabilité pour la future société. Ainsi, Leonardo va notamment tenter de réduire le montant de la soulte qu'il devra payer pour détenir la même participation qu'Airbus et Thales dans la future entité. Une fois l'accord trouvé, les cinq sociétés seront vendues à la nouvelle entité créée, qui aura les mêmes actionnaires.

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Il y a 3 heures, Titus K a dit :

Méga-fusion dans le spatial : Airbus, Leonardo et Thales entrent dans le « money time »

Quel NOM vont ils ensemble choisir pour "baptiser" ce nouvel acteur à vocation mondiale ? mais européen...

Je propose Hipparcos, pour la compréhension symbolique des  écarts entre les "étoiles" européennes que sont nos 27 pays de l'UE  ?  ( Hipparcos pour "HIgh Precision PARallax COllecting Satellite", satellite de mesure de parallaxe à haute précision" ) ...

Galileo  fut un bon nom pour le concurrent ( meilleur ) du GPS 

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  • 2 weeks later...
On 9/12/2025 at 3:55 PM, Bechar06 said:

Quel NOM vont ils ensemble choisir pour "baptiser" ce nouvel acteur à vocation mondiale ? mais européen...

Je propose Hipparcos, pour la compréhension symbolique des  écarts entre les "étoiles" européennes que sont nos 27 pays de l'UE  ?  ( Hipparcos pour "HIgh Precision PARallax COllecting Satellite", satellite de mesure de parallaxe à haute précision" ) ...

Galileo  fut un bon nom pour le concurrent ( meilleur ) du GPS 

Bromo

https://www.humanite.fr/social-et-economie/agence-spatiale-europeenne/fusion-entre-airbus-thales-et-leonardo-bromo-futur-champion-europeen-de-lespace-et-de-la-suppression-demplois

Le début de la fin de la branche space chez Airbus ?

(Et, qui sait...., de airbus defense ?)

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  • 4 weeks later...

Eh bien mes doutes de non initiés sont confirmés par les experts du secteur. Encore une fois, l'obsession des "parts égales" et du co-co-co qui renforce l'Italie et OHB qui pourrait en sortir comme le grand vainqueur. 

Article de Vincent Lamigeon ce jour: 

Citation

Nouveau champion ou « pachyderme bureaucratique » ? Les questions brûlantes de la fusion Airbus-Thales-Leonardo dans le spatial

Airbus, Thales et l’italien Leonardo ont annoncé ce matin un protocole d’accord pour fusionner leurs activités satellites, dans le cadre du projet dit « Bromo ». Séduisant sur le papier, le projet est loin de faire l’unanimité, avec des doutes sur l’impact social, la gouvernance et la compétitivité du futur géant européen.

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Vincent Lamigeon

23 octobre 2025 à 18h30

LECTURE 10 MIN

Bromo crache ses premières flammes. Airbus, Thales et le groupe italien Leonardo ont annoncé, jeudi 23 octobre en début de matinée, la signature d’une étape clé du projet « Bromo », du nom d’un volcan indonésien, qui vise à fusionner les activités satellites des trois groupes. Les trois industriels ont signé, tard dans la nuit, un protocole d’accord sur la création de ce nouveau géant européen du spatial. La future société, détenue à 35 % par Airbus, 32,5 % par Thales et 32,5 % par Leonardo, sera le leader incontesté des satellites en Europe, avec 25 000 salariés et un chiffre d’affaires annuel de 6,5 milliards d’euros. « Elle fonctionnera sous le contrôle conjoint des trois groupes, avec une gouvernance équilibrée entre ses actionnaires » , indiquent les trois groupes dans leur communiqué.

Dans le détail, le futur groupe intègrera Airbus Space Systems, Thales Alenia Space (fabricants de satellites), Airbus Space Digital et Telespazio (services spatiaux), et Thales SESO (équipementiers spécialistes des miroirs pour satellites). Il pourra s’appuyer, selon les trois partenaires, sur « un carnet de commandes représentant plus de trois années de chiffre d’affaires  ». La route reste cependant très longue : le communiqué commun  des trois groupes évoque un bouclage de l’opération espéré en 2027, après les autorisations réglementaires, notamment des autorités de la concurrence. En interne, beaucoup évoquent déjà un décalage à 2028.

Les Européens bousculés par Starlink

Pourquoi ces grandes manœuvres ? « Ce projet est avant tout un projet de développement , assure à Challenges le PDG de Thales Patrice Caine. Le constat, c’est que le secteur spatial est en train d’exploser. Le prochain MFF (budget pluriannuel européen) va consacrer 50 milliards d’euros au spatial, contre 15 dans le MFF actuel. On va vers des hausses de cadences de production comparables à celles qu’on observe dans la défense ! Bromo va nous permettre d’être plus innovants et plus compétitifs, pour bénéficier à plein de ce marché. »

L’autre objectif de la fusion, bien plus défensif, est de réagir face à la tornade SpaceX, dont la constellation télécoms Starlink a totalement rebattu les cartes du secteur spatial . Historiquement, le paysage était clair, et plutôt favorable aux acteurs européens du satellite : Airbus Space Systems et Thales Alenia Space (TAS, détenu à 67 % par Thales et 33 % par Leonardo) figuraient dans le Top-3 des fabricants de gros satellites télécoms (3 à 6 tonnes) en orbite géostationnaire (GEO, 36.000 km). Ils vendaient ces satellites, engins à 300 millions d’euros pièce dédiés à la diffusion télé ou la connectivité Internet, à des opérateurs satellites comme Intelsat, SES ou Eutelsat.

L’arrivée de Starlink a mis à terre ce bel équilibre. Concurrencé par la constellation d’Elon Musk, le marché des satellites GEO a plongé de moitié, passant de 20 à 12 engins commandés par an au niveau mondial. Le segment des constellations de petits satellites en orbite basse, lui, explose. De 2020 à 2024, Starlink est passé de 0 à 45 % du chiffre d’affaires mondial de tous les opérateurs mondiaux réunis, selon le think tank ESPI (European Space Policy Institute). Et ce n’est que le début : trois autres constellations géantes sont en train d’être lancées : Kuiper (Amazon), et les chinois Guowang et Thousand Sails (aussi appelé Qianfan ou G60).

Concurrence féroce intra-européenne

A ce chamboulement historique du marché se sont ajoutés les retards et surcoûts des fabricants européens sur leur nouvelle génération de satellites reconfigurables en orbite (OneSat chez Airbus, Space Inspire chez TAS). Ces déboires ont fait plonger leurs comptes dans le rouge : Airbus a dû passer 1,6 milliard d’euros de provisions sur ses activités satellites en 2024 (pour 2,5 milliards de chiffre d’affaires), et a lancé un plan de 2 000 suppressions d’emplois. TAS a quant à lui lancé un plan de suppression de 1 300 postes (transférés vers d’autres activités de Thales), finalement gelé cette année du fait de nouvelles commandes.

Avec le projet Bromo, Airbus, Thales et Leonardo espèrent remettre de l’ordre dans l’industrie européenne des satellites. L’idée est à la fois de disposer d’un acteur de taille critique au niveau mondial, et d’arrêter la concurrence effrénée que se menaient Airbus et TAS. « Les deux groupes européens se battent avec les dents sur chaque contrat export, ce qui a tiré les prix vers le bas et leur a fait prendre de gros risques en termes de technologies et de calendrier de livraison » , résume Arthur Sauzay, auteur, avec Raphaël Tavanti, d’un rapport de l’Institut Montaigne sur le spatial français publié en juin.

Bromo peut-il vraiment relancer l’industrie européenne des satellites ? A bien y regarder, le projet pose autant de questions qu’il n’apporte de réponses.

La première question, la plus centrale, est celle de la compétitivité du nouveau groupe face à l’épouvantail Starlink. Le projet Bromo consiste, en gros, en une fusion « horizontale » entre fabricants de satellites. Or la force de SpaceX est d’être un acteur totalement intégré verticalement : il développe et lance des fusées, construit des satellites, les exploite et en commercialise directement la bande passante, produisant même les antennes et terminaux au sol.

Il faudra tôt ou tard fusionner Bromo et Eutelsat

C’est cette intégration totale qui permet à l’empire Musk des coûts imbattables. Bromo, lui, ne bénéficiera pas de ces avantages : il restera avant tout un fabricant de satellites. « Je ne vois pas en quoi Bromo permet de mieux lutter contre SpaceX , estime Arnaud Saint-Martin, député LFI et auteur, avec Corinne Vignon (EPR), d’un rapport sur les satellites publié en mai . L’opération risque au contraire de créer une sorte de pachyderme bureaucratique, une usine à gaz ingérable. On le voit bien avec les négociations récentes de boutiquiers sur la gouvernance du groupe. »

Plusieurs spécialistes estiment qu’une fusion verticale, avec un opérateur comme Eutelsat, voire avec ArianeGroup aurait été préférable. « Si on veut exister au niveau mondial, il faudra tôt ou tard intégrer verticalement la filière, par exemple en fusionnant Bromo et Eutelsat, dont la constellation OneWeb est un actif stratégique » , assure Arthur Sauzay. Des discussions avaient d’ailleurs eu lieu en 2013 pour une fusion entre Airbus et Eutelsat. Elles n’avaient pas abouti.

Interrogé par Challenges , un dirigeant de l’équipe Bromo reste droit dans ses bottes. « D’abord, l’objectif de Bromo n’est pas de concurrencer Starlink : nous n’avons pas vocation à vendre de la connexion Internet , souligne-t-il. D’autre part, Bromo est déjà verticalement intégré, à l’exception des lanceurs spatiaux : nous fabriquons des composants, des satellites, des constellations, nous sommes présents dans les services avec 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires. » Fusionner avec un opérateur, comme Eutelsat ? « Ce serait une erreur , estime la même source. Cela reviendrait nous priver des autres clients potentiels, comme SES, Intelsat, ou Arabsat. »

Une fermeture de site en France ?

La deuxième question majeure est celle de l’impact social du projet, notamment en France. Cette dernière accueille trois des plus grosses usines du futur groupe : deux sites à Toulouse (Airbus, 5 000 salariés) et TAS (2 000 salariés) ; et un à Cannes (TAS, 2 000 salariés). « Le risque est clairement la fermeture d’un de ces trois sites , estime Arnaud Saint-Martin. Les industriels fabriquent les mêmes types de satellites, les usines et les bureaux d’études sont comparables : si on part à la chasse au doublon, le bilan risque d’être lourd. » Chez Airbus, certains s’inquiètent aussi du sort du petit site d’Elancourt (Yvelines, 500 personnes dans le spatial), isolé géographiquement des autres usines.

Chez les salariés, le scénario cauchemar d’une fermeture de site est dans toutes les têtes. « Nous ne sommes pas fondamentalement opposés au projet Bromo, mais il faudra le faire de façon intelligente, en limitant au maximum l’impact social  », avertit Xavier Picault, délégué syndical central CFE-CGC chez Thales Alenia Space. Un responsable syndical estime carrément que les réductions d’effectifs pourraient atteindre 25 % à terme dans le « scénario optimiste  », et 50 % dans le pire scénario.

Interrogé sur le risque de casse sociale, un dirigeant de l’alliance Bromo assure que les craintes sont infondées. « Le marché va tripler, ce n’est pas en fermant des usines qu’on va répondre à une demande qui explose , jure-t-il. Il y a largement la place pour développer Bromo, mais aussi les autres groupes concurrents. »

OHB, grand gagnant de l’opération ?

Le troisième sujet de questionnement est justement la réaction des autorités de la concurrence sur le dossier Bromo. Avec 6,5 milliards de chiffre d’affaires environ, le futur groupe serait plus de six fois plus gros que son seul concurrent européen restant, l’allemand OHB (1,03 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2024). Bruxelles laissera-t-il passer le dossier sans sourciller ? Beaucoup en doutent. « Le risque est que la Commission exige des cessions d’actifs qui limiteraient, voire annuleraient, l’intérêt stratégique de l’opération » , indique Thierry Prefol, délégué syndical central CFE-CGC Airbus Defence and Space.

Même si le projet Bromo passait tel quel, la tentation serait grande, pour la Commission comme pour l’ESA, de maintenir une concurrence sérieuse en faisant monter en puissance OHB. « Mon objectif, en tant qu’ESA, est de créer un paysage industriel compétitif et très performant , indiquait le directeur général de l’ESA Josef Aschbacher lors d’une rencontre avec l’Association des journalistes de l’aéronautique et de l’espace (AJPAE) le 14 octobre. Nous devons gérer cette industrie pour maintenir la concurrence, même si un acteur est plus grand que l’autre. »

L’Allemagne, premier contributeur au budget de l’ESA, pourrait aussi être tentée de soutenir OHB à fonds perdus. Le groupe familial, basé à Brême, est en effet un acteur purement allemand, quand Bromo a un barycentre plutôt franco-italien, avec une empreinte industrielle plus modeste en Allemagne, au Royaume-Uni et en Espagne. « Les activités allemandes étant diluées dans Bromo, une partie des contrats passés traditionnellement à Airbus risque de passer chez OHB » , craint Thierry Prefol. Or Berlin dispose d’une puissance de feu financière unique en Europe : le gouvernement vient d’annoncer 35 milliards d’euros d’investissement dans le spatial militaire d’ici à 2030 .

Leonardo a réussi le casse du siècle

La quatrième et dernière question est celle de la gouvernance du futur groupe. Après d’âpres négociations, Airbus, Thales et Leonardo sont arrivés à un accord sur les bases d’un capital détenu de façon équilibrée, avec un découpage quasiment aux trois tiers (35 % pour Airbus, 32,5 % pour Thales, 32,5 % pour Leonardo). Le poids respectif des trois groupes, même s’il est difficile à calculer, aurait plutôt plaidé pour un équilibre 50-30-20, voire 40-40-20, comme l’estimait une étude récente du cabinet Syndex. « Leonardo a réussi le casse du siècle : il sort avec un tiers du groupe en apportant 20 % des actifs » , peste un ex-Airbus.

Ce quasi-équilibre, sans pilote clair, inquiète. « On cite souvent le modèle du missilier MBDA , codétenu par Airbus (37,5 %), BAE (37,5 %) et Leonardo (25 %) pour justifier la gouvernance à trois tiers du projet Bromo , pointe un spécialiste du secteur. Mais ce modèle a aussi ses limites. 25 ans après sa création, MBDA est loin d’être totalement intégré : le groupe a toujours des lignes de produits purement nationales, des missiles qui doublonnent dans plusieurs filiales, et le management ne peut pas être aussi réactif que dans un groupe normal. » Chez Bromo, on assure que le sujet a été négocié entre actionnaires, et que le management du groupe aura bien la main sur la stratégie.

Les synergies promises seront, de toute façon, longues à se dessiner. Airbus, Thales et Leonardo envisagent bien des « centaines de millions d’euros de synergies  », mais à un horizon tellement lointain qu’elles paraissent bien hypothétiques : cinq ans après la finalisation de l’opération, indique le communiqué… soit 2033-2034 au mieux. Un ancien dirigeant d’un des trois groupes sort la sulfateuse : « Cette opération est un peu kitsch : elle repose sur des modèles économiques des années 2000 , assène-t-il. Vous connaissez les livres « Martine fait du vélo » ? Là c’est un peu « Martine fait du M & A » » Les premier rugissements de Bromo n’ont pas encore convaincu tout le monde.

 

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