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Indonésie


Messages recommandés

  • 2 weeks later...

https://www.theguardian.com/environment/radical-conservation/2018/apr/23/worlds-newest-great-ape-threatened-by-chinese-dam (23 avril 2018) & http://www.eco-business.com/news/activists-in-indonesia-protest-china-funded-dam-in-orangutan-habitat/ (10 mai 2018)

La Chine veut construire un barrage à Sumatra, qui met en danger une espèce rare d'orangoutans, et les moyens de subsistance de 100.000 agriculteurs.

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  • 9 months later...

https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/data/45594/reader/reader.html?t=1551805092432#!preferred/1/package/45594/pub/66086/page/6 (5 mars 2019)

Mais ce lundi, le tribunal administratif de l’État de Medan a décidé que la construction du barrage se poursuivrait. Les écologistes (...) ont annoncé qu’ils feraient appel.

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  • 1 month later...

On peut se rappeler les réflexions d'Obama, en 2016 :

Le 27/03/2016 à 00:59, Wallaby a dit :

sur l'Indonésie (un pays qu'Obama connaît pour y avoir passé une partie de son enfance, et dont sa mère, Ann Dunham, anthropologue, était spécialiste), The Atlantic dit ceci :

http://www.theatlantic.com/magazine/archive/2016/04/the-obama-doctrine/471525/

Au cours d'une rencontre avec Malcolm Turnbull, le nouveau premier ministre australien, Obama a décrit comment il a observé que l'Indonésie se transformait graduellement d'un islam relaxé et syncrétique vers une interprétation plus fondamentaliste et impitoyable. De grands nombres de femmes indonésiennes, a-t-il observé, ont maintenant adopté le hijab, le foulard islamique.

Pourquoi, Turnbull a-t-il demandé, est-ce arrivé ?

Parce que, répondit Obama, les Saoudiens et d'autres Arabes du Golfe ont transféré des fonds et de grands nombres d'imams et d'enseignants dans le pays. Dans les années 1990, les Saoudiens ont financé massivement des madrasas wahhabites, des séminaires qui enseignent la version fondamentaliste de l'islam qui a la préférence de la famille régnante saoudienne, a dit Obama à Turnbull. Aujourd'hui, l'Islam en Indonésie est beaucoup plus arabe dans son orientation qu'il n'était lorsqu'il y vivait, a-t-il dit.

Les Saoudiens ne sont-ils pas tes amis ? a demandé Turnbull.

Obama a souri : "c'est compliqué" a-t-il dit.

Un peu comme la Turquie où les experts occidentaux n'ont pas vu ou n'ont pas voulu voir venir le tournant clérical et autoritaire d'Erdogan (voir l'analyse d'Eric Edelman : http://www.air-defense.net/forum/topic/2812-la-turquie/?page=95&tab=comments#comment-1013491, les experts occidentaux spécialistes de l'Indonésie n'ont pas anticipé la montée d'un islam toujours plus conservateur et politisé :

 

https://kyotoreview.org/issue-24/rising-islamism-in-post-reformasi-indonesia/ (septembre 2018)

Le succès de la campagne Defending Islam contre l'ancien gouverneur de Jakarta Basuki Tjahaja Purnama (ou " Ahok ") prouve clairement que l'islamisme est en hausse dans l'Indonésie post-réforme, ce qui n'est malheureusement pas suffisamment expliqué par la recherche universitaire sur l'Islam Indonésien. La croissance de l'islamisme en Indonésie, qui s'est produite en dépit de deux décennies de transition démocratique, indique que de nombreux chercheurs et observateurs ont été pris de court quant à l'influence des mouvements islamistes conservateurs et radicaux dans l'Indonésie post-réforme. Je soutiens dans cet essai que cela peut être attribué à la prédominance de la thèse de l'islam civil - introduite par Robert Hefner dans son opus magnum Civil Islam (2000) - qui est sorti peu après le commencement de la Reformasi indonésienne de 1998. Sa thèse est immédiatement devenue un cadre de référence adopté par les chercheurs et les décideurs politiques pour analyser l'islam en Indonésie pendant la période post-réforme.

"Civil Islam" s'inspire de la pensée d'intellectuels islamiques indonésiens tels que Nurcholish Madjid, Dawam Rahardjo et Abdurrahman Wahid. Ces penseurs ont réussi à combiner la théologie islamique classique et la théorie sociale occidentale pour produire des commentaires de la société indonésienne pendant la période du Nouvel Ordre. Ces commentaires visent à réformer l'islam indonésien, à l'éloigner de l'Indonésie État islamique, une idée proposée par leurs prédécesseurs conservateurs, et à actualiser la pensée islamique classique pour montrer sa compatibilité avec les idées modernes telles que la démocratie, le pluralisme et la tolérance.

Cependant, deux décennies après la Reformasi, la vision prédite par les partisans de la thèse de l'islam civil - à savoir que l'islam indonésien est largement modéré et compatible avec les valeurs démocratiques libérales telles que le respect des droits de l'homme, le pluralisme et la tolérance religieuse - est devenue plus vague, car la recherche montre que l'Islam indonésien est devenu plus conservateur (van Bruinessen 2013) et plus intolérant envers les expressions religieuses qui vont à l'encontre des convictions islamiques traditionnelles (Menchik 2016). Et ce qui est plus troublant encore, c'est que ces expressions ne sont pas seulement exprimées par de nouveaux groupes islamistes comme le Front islamique des défenseurs (FPI) et Hizb-ut Tahrir Indonesia (HTI), mais aussi par de nombreux religieux et militants du NU et de Muhammadiyah. Comme je l'expliquerai ici, les islamistes - définis ici comme " musulmans engagés dans l'action politique pour mettre en œuvre ce qu'ils considèrent comme un programme islamique " (Piscatori 2000, p. 2) - ont de plus en plus dominé la société et la politique indonésiennes au cours des deux dernières décennies.

Je soutiens que les partisans de la thèse de l'islam civil n'ont pas réussi à prédire quatre développements concernant l'islam en Indonésie après la Reformasi. Premièrement, les partisans de la thèse de l'islam civil étaient des intellectuels musulmans indonésiens d'élite qui connaissent bien la théorie sociale occidentale. Leurs interprétations sur la façon dont l'islam peut être intégré aux valeurs libérales telles que le pluralisme et la tolérance peuvent être facilement suivies par les universitaires et observateurs occidentaux. Outre Hefner, de nombreux chercheurs ont loué les vertus de l'islam indonésien néo-moderne et modéré à la fin de la période Suharto et au début de la période Reformasi (p. ex. Barton et Fealy 1996, Liddle 1996).

Cependant, ces interprétations ne sont souvent pas partagées par les clercs et militants de NU et de Muhammadiyah, qui dominent la direction de ces organisations au niveau local. La majorité des religieux islamiques sont encore diplômés d'écoles islamiques traditionnelles (pesantren salaf), qui promeuvent une compréhension plus littéraliste de l'Islam dans leur programme d'études, mais leurs diplômés sont plus susceptibles de devenir des religieux islamiques (kyai) et des prédicateurs dans leurs communautés locales (Sakai et Isbah 2014). Cette compréhension conservatrice de l'islam pourrait expliquer pourquoi ces clercs ont tendance à avoir des interprétations de la tolérance plus contingentes et conditionnées que celles que partagent les intellectuels islamiques éduqués en Occident qui font la promotion des discours sur l'islam civil (Menchik 2016). Cela explique pourquoi de nombreux religieux sont prêts à tolérer et parfois à promouvoir des actes de persécution contre des minorités religieuses telles que les musulmans ahmadis et chiites (Hamayotsu 2018) ou à soutenir les rassemblements pour la défense de l'Islam contre Ahok.

Deuxièmement, les partisans de l'islam civil n'ont pas anticipé l'effondrement de l'autorité islamique traditionnelle dans l'Indonésie de l'après-Réforme, qui s'accompagne de l'émergence de nouvelles figures d'autorité islamique alternatives telles que les télévangélistes, les ustadz populaires et les prédicateurs en ligne. (...)

Même au sein de groupes modérés comme NU, les oulémas émergents qui gagnent de plus en plus d'adeptes populaires sont généralement de jeunes kyai éduqués au Moyen-Orient avec des interprétations théologiques plus conservatrices qui rejettent les principes modérés, pluralistes et inclusivistes défendus par Abdurrahman Wahid et autres oulémas modérés dans le NU. Il s'agit notamment d'Idrus Ramli, Buya Yahya et Abdul Somad, qui ont fondé NU Garis Lurus ("NU Chemin Vrai") - une faction au sein de l'organisation qui cherche à faire reculer la théologie progressiste et pluraliste instituée par Abdurrahman Wahid et qui est également promue par le président actuel de NU Said Aqil Siradj, qui se fait appeler maintenant Islam Nusantara. Le fait que les jeunes oulémas affiliés à NU Garis Lurus comptent parmi les prédicateurs traditionalistes les plus populaires aujourd'hui est potentiellement troublant pour l'avenir du NU en tant qu'organisation islamique modérée et pluraliste, car ils sont probablement candidats à des postes de direction futurs au sein de cette organisation.

Troisièmement, les islamistes conservateurs et les islamistes purs et durs sont plus astucieux que leurs homologues modérés pour propager leurs idées sur le marché libre des idées dans une Indonésie démocratique et post-Reformasi. Les organisations de da'wa de campus sont l'un des mécanismes par lesquels les groupes purs et durs ont réussi à promouvoir efficacement leurs idées pour convaincre les nouvelles recrues. (...)

Il en est résulté de récents sondages d'opinion qui ont montré que près d'un lycéen indonésien sur quatre exprime son soutien à l'idée d'un califat islamique régulièrement promu par HTI (The Jakarta Post 2017). (...)

Quatrièmement et enfin, les partisans de la thèse de l'islam civil sous-estiment l'alliance croissante entre les politiciens de haut niveau et les religieux affiliés au Conseil des oulémas indonésiens (MUI), tant au niveau national que local. Ces clercs et politiciens d'élite s'alignent sur des groupes islamistes purs et durs tels que FPI afin de faire avancer leurs ambitions (Hadiz 2016, Hamayotsu 2018). De toute évidence, les groupes islamistes purs et durs déploient des efforts considérables pour forger des alliances avec des politiciens, des fonctionnaires et des responsables de la sécurité qui sont favorables à leur programme ou qui, à tout le moins, veulent utiliser leur soutien pour atteindre leurs objectifs politiques. (...)

Depuis sa fondation au début des années 2000, le FPI a développé des réseaux avec des fonctionnaires de haut niveau. Le chef d'état-major à la retraite de la TNI, Wiranto (aujourd'hui ministre coordonnateur des affaires politiques, de la sécurité et des affaires juridiques) et le général de police Nugroho Djajusman étaient considérés comme les principaux mécènes de l'organisation durant ses premières années (Wilson 2015). Ces liens sont maintenus par le TNI et la direction actuelle de la Police nationale. (...)

Les alliances entre les islamistes, les religieux du MUI et les politiciens d'élite ont créé de nombreux revers pour la perspective à long terme d'un Islam civil modéré en Indonésie. C'est ce qui ressort de l'adoption d'environ 440 règlements locaux de la charia dans plus de 100 régions indonésiennes (Pisani et Buehler 2017) depuis que l'Indonésie a commencé sa décentralisation politique en 2001. Au niveau national, de nouvelles lois sur la moralité publique ont été approuvées ou sont en cours d'examen par le Parlement. Il s'agit notamment de la loi de 2006 contre la pornographie et de l'introduction de clauses qui criminaliseront sévèrement les relations sexuelles non maritales dans la prochaine révision du Code pénal indonésien (KUHP), qui devrait être adoptée par le Conseil représentatif du peuple avant la fin de son mandat actuel en 2019 (Peterson 2018). Avec ces développements, la perspective d'un discours et de principes islamiques civils prévalant dans une Indonésie démocratique et post-Reformasi devient plus difficile à saisir près de vingt ans après sa première formulation.

Bien que certains chercheurs (p. ex., Qurtuby 2018) demeurent optimistes quant aux perspectives d'avenir de l'islam civil modéré en Indonésie, d'après les observations ci-dessus, nous ne pouvons plus considérer l'islam civil comme le discours théologique dominant de l'islam indonésien. Si la perspective d'une islamisation plus poussée de l'État indonésien reste lointaine, elle ne peut plus être totalement écartée dans un climat d'islamisme croissant en Indonésie. Le succès des islamistes dans l'organisation des rassemblements pour la défense de l'islam montre qu'ils sont une force qui ne peut plus être ignorée dans l'analyse contemporaine de la politique indonésienne.

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  • 1 month later...
il y a une heure, collectionneur a dit :

Tiens, je pensais que l'Indonésie a arrêté cette méthode après une polémique l'année dernière.

Apparemment ça plait. C'est assez populiste comme thème : dénoncer les méchants étrangers qui viennent voler le poisson national.

La ministre de la pêche Susi Pudjiastuti a inspiré un manga japonais, "Golgo 13" qui lui fait jouer son propre rôle, sans toutefois la nommer :

susi-13-2.jpg

source : https://coconuts.co/jakarta/news/susi-pudjiastuti-immortalized-legendary-manga-golgo-13-cementing-coolest-minister-asean-cred/ (17 avril 2017)

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  • 2 weeks later...

https://www.scmp.com/news/asia/southeast-asia/article/3011281/six-dead-indonesia-riots-election-results-released (22 mai 2019)

Certains manifestants ont chanté des slogans anti-chinois tels que "Usir Cina" (chasser les Chinois) et "Awas Asing" (se méfier des étrangers) - apparemment en référence à Jokowi, qui a été critiqué pour favoriser la communauté chinoise indonésienne et pour son ouverture aux investissements chinois.

Un autre manifestant, Rusdi Karim, un lycéen de 15 ans, a déclaré : "Je me suis joint à la protestation pour défendre l'Islam, pour défendre notre nation d'être gouverné par un musulman qui ne montre jamais sa volonté de protéger et de défendre l'Islam."

L'ancien général des forces spéciales Prabowo [Subianto] a refusé d'accepter les résultats et s'est déclaré vainqueur. Son plan de campagne prévoit de contester l'élection devant la Cour constitutionnelle. Ils allèguent qu'il y a eu fraude massive, mais n'ont fourni aucune preuve crédible.

La semaine dernière, les autorités ont arrêté trois militants pro-Subianto soupçonnés de trahison, a déclaré M. Prasetyo, dont un général à la retraite et ancien commandant des forces spéciales d'Indonésie. La police allègue qu'il y avait un complot pour saisir des bâtiments gouvernementaux cruciaux à Jakarta.

Pendant ce temps, les hashtags #TangkapPrabowo ou #ArrestPrabowo ont été tendance sur Twitter.

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  • 1 month later...

J'avais loupé ce phénomène de "begpackers" : (l'extension moins présentable de Pékin Express)
où des touristes occidentaux débarquent en Asie, et financent la suite du voyage ... en mendiant, ou en faisant les poubelles, (ou via cagnotte en ligne) etc.
Cela n'a aucun rapport avec les visas travail/vacance.

L'Indonésie et la Thaïlande exigent désormais des garantie de revenu/fortune pour les touristes, et font rapatrier ces visiteurs indésirables via leurs ambassades.

https://www.lemonde.fr/big-browser/article/2019/07/10/l-indonesie-et-la-thailande-ne-veulent-plus-des-begpackers_5487825_4832693.html

https://www.lemonde.fr/big-browser/article/2017/04/12/le-begpacker-dernier-ne-du-tourisme-sans-gene_5110289_4832693.html

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il y a 40 minutes, rogue0 a dit :

J'avais loupé ce phénomène de "begpackers" : (l'extension moins présentable de Pékin Express)
où des touristes occidentaux débarquent en Asie, et financent la suite du voyage ... en mendiant, ou en faisant les poubelles, (ou via cagnotte en ligne) etc.
Cela n'a aucun rapport avec les visas travail/vacance.

L'Indonésie et la Thaïlande exigent désormais des garantie de revenu/fortune pour les touristes, et font rapatrier ces visiteurs indésirables via leurs ambassades.

https://www.lemonde.fr/big-browser/article/2019/07/10/l-indonesie-et-la-thailande-ne-veulent-plus-des-begpackers_5487825_4832693.html

https://www.lemonde.fr/big-browser/article/2017/04/12/le-begpacker-dernier-ne-du-tourisme-sans-gene_5110289_4832693.html

C'est quand même Bouddha qui a donné l'exemple dans ce domaine !

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Sauf que Bouddha délivrait des enseignements de qualité en échange. Là, on a affaire à des bobos en claquettes qui jouent mal de la musique et qui errent sans plan préconçu dans des pays peu habitués à la chose. Un peu comme si tu demandais à un Singapourien d'improviser une mazurka en dix secondes sur la place Rouge.

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il y a 27 minutes, Ciders a dit :

Sauf que Bouddha délivrait des enseignements de qualité en échange.

En général le moine bouddhiste prend juste le riz qu'on lui donne sans enseigner (pour recevoir un enseignement, il faut montrer patte blanche à l'entrée du temple et c'est très compliqué de pouvoir y entrer), et cela permet au simple citoyen donneur de riz d'accumuler du karma en échange. À noter que les femmes, pour éviter tout contact doivent poser ce qu'elles donnent et ne pas donner directement de la main à la main. A fortiori on n'imagine pas qu'une femme adresse la parole à un moine. Traditionnellement le gros de la population étaient des agriculteurs illettrés, donc ils pouvaient faire des dons, mais les subtilités des sutras bouddhiques leur échappaient.

D'autre part, le phénomène n'est pas forcément très récent puisque le "Hippie Trail" existe depuis les années 1960 :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Hippie_trail

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Il y a 4 heures, Wallaby a dit :

D'autre part, le phénomène n'est pas forcément très récent puisque le "Hippie Trail" existe depuis les années 1960 :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Hippie_trail

Oui mais c'est une question de nombre quand j'ai été en Inde il y a plus de 15 ans maintenant il y avais déjà toute une politique de méfiance vis à vis des touristes tirant trop vers le hippie. Je suis pas du tout surpris que ça se répande dans le reste de l'Asie du Sud-Est.

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  • 2 months later...

https://www.franceculture.fr/emissions/la-question-du-jour/indonesie-comment-un-pays-peut-il-changer-de-capitale (28 août 2019)

L'Indonésie envisage de déplacer sa capitale, Jakarta, sur une autre île de l'archipel, celle de Bornéo.

https://www.theguardian.com/world/2019/aug/27/why-is-indonesia-moving-its-capital-city-everything-you-need-to-know (27 août 2019)

Mais on craint que le plan et l'augmentation du nombre de personnes vivant sur l'île n'aient de graves répercussions sur l'environnement, y compris sur l'habitat de la forêt tropicale.

Les écologistes ont dit que la relocalisation doit être gérée avec soin, sinon elle aura pour effet de laisser une zone écologiquement endommagée pour en créer une autre.

 

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  • 3 weeks later...

Le ministre de la sécurité indonésienne, un homme de 72 ans, poignardé par un intégriste :

https://www.lemonde.fr/international/article/2019/10/10/indonesie-le-ministre-a-la-securite-blesse-dans-une-attaque-au-couteau_6014971_3210.html

Le ministre n'est pas un tendre et a du accumulé de la rancune il est vrai 

Indonésie : le ministre à la sécurité blessé dans une attaque au couteau

L’homme suspecté de l’attaque a été « exposé au radicalisme de l’Etat islamique », a précisé le porte-parole de la police sans plus de détail.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 12h05, mis à jour à 12h07

L’armée indonésienne transporte Wiranto dans un hélicoptère pour l’évacuer de Pandeglang, le 10 octobre 2019. 

Le ministre à la sécurité indonésien, Wiranto, un poids lourd du gouvernement, souffre de « deux profondes blessures » après avoir été attaqué par un homme suspecté de radicalisation islamiste, jeudi 10 octobre, dans l’ouest de l’île de Java, ont annoncé les autorités. L’homme de 72 ans a été attaqué avec un couteau alors qu’il parlait avec le public en sortant d’une université à Pandeglang sur l’île de Java, et s’apprêtait à reprendre sa voiture. Il a été transféré dans un hôpital de Djakarta par hélicoptère.

« Quelqu’un l’a approché et l’a attaqué. M. Wiranto et le chef local de la police ont été blessés », a déclaré Dedi Prasetyo, le porte-parole de la police, précisant qu’un homme de 31 ans et une femme de 21 ans avaient été arrêtés. L’homme suspecté de l’attaque a été « exposé au radicalisme de l’Etat islamique », a ajouté le porte-parole. Aucun détail n’a été fourni par la police sur leur possible appartenance à un groupe radicalisé local.

Wiranto, ancien commandant en chef de l’armée, a commencé sa carrière militaire sous la dictature de Suharto (1968-1998) et est devenu une figure omniprésente dans la politique indonésienne enchaînant plusieurs portefeuilles ministériels-clés.

Candidat malheureux à deux reprises à l’élection présidentielle, il est accusé par les organisations de défense des droits de l’homme de crimes contre l’humanité dans les massacres qui ont suivi le référendum d’indépendance du Timor oriental en 1999, mais n’a jamais été jugé 

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  • 1 year later...

L'armée indonésienne coupable de meurtres en Papouasie. Près de 10 000 morts entre 1963 et 1998 et un pasteur abattu le 19 septembre qui donne lieu à des émeutes :

https://www.rfi.fr/fr/asie-pacifique/20201103-indonésie-le-pasteur-yeremia-zanambani-a-été-tué-l-armée-en-papouasie

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  • 2 weeks later...

https://www.thejakartapost.com/news/2020/10/27/indonesia-expects-to-sign-rcep-in-mid-november.html

L'Indonésie devrait faire partie du RCEP, la zone de libre échange unissant la Chine, le Japon, la Corée et l'Asie du Sud-Est, car elle ne peut se permettre de rester isolée :

"Le RCEP a un impact positif potentiel, bien que son ampleur soit très faible. Cependant, il augmentera avec le temps", a ajouté M. Anda. "Si l'Indonésie ne participait pas au RCEP, l'impact serait négatif pour l'Indonésie, surtout à long terme car il s'accumulera et nous nous effondrerons au fur et à mesure que d'autres pays saisiront les opportunités".

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  • 4 weeks later...

6 gardes du corps d'un chef religieux fanatique de retour d'exil abattu par la police indonésienne alors qu'ils devaient le rejoindre dans un poste de police où il était retenu pour avoir violé les règles contre le Covid après avoir rassembler 10 000 personnes pour le mariage de sa fille :

https://www.lemonde.fr/international/article/2020/12/09/le-retour-d-exil-d-un-chef-religieux-extremiste-secoue-l-indonesie_6062750_3210.html

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  • 2 weeks later...

Élizabeth Inandiak a dirigé l'édition d'une version en français du Livre de Centhini, chef d'oeuvre de la littérature javanaise datant de 1814 :

https://www.cairn.info/revue-les-cahiers-de-l-orient-2008-4-page-105.htm (4e trimestre 2008)

Oui, le Livre de Centhini était un chef-d’œuvre en péril car la langue dans laquelle il avait été composé, le javanais, était en train de se suicider. Cette langue avait pourtant produit depuis le IXe siècle des milliers de poèmes, d’œuvres spirituelles, philosophiques, historiques dont le Livre de Centhini était une manière d’apothéose. Mais à l’indépendance de l’Indonésie, les Javanais troquèrent leur langue contre un empire : pour se rallier les autres ethnies de l’archipel, ils acceptèrent d’adopter le malais comme langue nationale et de reléguer le javanais dans le grand débarras des dialectes régionaux. J’étais donc en présence d’une œuvre magistrale, errant à travers l’accélération de l’histoire tel un spectre admirable, admiré mais sans voix.

Le projet était de commencer par faire une traduction littérale de Serat Centhini du javanais en indonésien, puis de l’indonésien en français. Je me heurtai alors à un curieux problème : pour certains érudits javanais, Serat Centhini était un livre trop sacré pour être traduit, pour d’autres, il était tabou. Ainsi une spiritualité trop élevée et une sexualité trop crue en interdisaient toute traduction respectable. Après plusieurs fausses pistes, je trouvai enfin la personne compétente et amicale pour traduire l’œuvre du javanais en indonésien : Ibu Sunaryati Sutanto. Ni sacré, ni tabou, le grand poème de Java était pour cette femme lettrée le livre de toutes les réalités et de tous les imaginaires de sa vie. J’entrepris alors de choisir les chants à traduire littéralement, éliminant tous ceux au caractère strictement encyclopédique, car beaucoup trop fastidieux pour un lecteur non initié à la culture javanaise, ainsi que certains passages trop alambiqués, redondants ou anecdotiques de mon point de vue. Sur les quelques 4 000 pages du livre, Ibu Sutanto et moi-même en traduisîmes environ un millier en indonésien puis en français.

Avance Rapide. Elle vient d'être invitée dans l'émission le Nouvel Esprit Public où elle répond à des questions sur l'Indonésie actuelle :

https://www.lenouvelespritpublic.fr/podcasts/241 (20 décembre 2020)

« Jokowi » (les Indonésiens sont friands de diminutifs affectueux) est né à Surakarta, au centre de l’île de Java, d’une famille très pauvre. Il est devenu fabricant, puis exportateur de meubles. Il a été maire de Surakarta entre 2005 et 2012, avant de devenir gouverneur de Jakarta entre 2012 et 2014. Contre toute attente, il a remporté l’élection présidentielle de 2014, son ascension politique a donc été fulgurante. Il rompait avec la tradition politique indonésienne, étant données ses origines modestes, mais il est tout de même javanais, car c’est de Java que viennent presque tous les dirigeants indonésiens. Au passage, je rappelle que la classe politique indonésienne reste très largement javano-centriste, ce qui constitue un problème avec les autres ethnies.
La jeunesse, les intellectuels et les artistes ont beaucoup soutenu Jokowi durant son premier mandat, les chanteurs de hip-hop composaient des hymnes à sa gloire, il y eut un immense concert dans le stade de Jakarta la veille de sa réélection, bref sa popularité était tout à fait extraordinaire, et nous étions tous très emballés par lui. Cependant son deuxième mandat est devenu très autoritaire, il est obsédé par le développement des infrastructures du pays (au détriment de l’environnement et des travailleurs). Il fait passer des lois très autoritaires, muselant les contestations. Il reste cependant très aimé de la population.

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Je poursuis ma lecture de ce numéro 4, 2008 des Cahiers de l'Orient consacré à l'Indonésie.

https://www.cairn.info/revue-les-cahiers-de-l-orient-2008-4-page-93.htm

Menacées par le wahhabisme saoudien et par le matérialisme occidental, les traditions spirituelles javanaises "kejawan" s'imbriquent étroitement avec l'islam dans une sorte de syncrétisme. C'est l'histoire d'une islamisation douce, complémentaire, qui ajoute sans rien retrancher, "en parvenant à éviter l’orthodoxie normative", en "javanisant" l'islam.

À titre d’exemple, lorsqu’un nouveau-né vient au monde, on met son placenta sous terre devant la maison. L’esprit né du placenta est censé veiller sur l’enfant et l’accompagnera toute son existence. Ensuite, sera tenue une cérémonie de mise en contact du jeune enfant avec la « terre » (siti). La période d’adolescence jusqu’au mariage se présente, encore aujourd’hui, comme une période initiatique lors de laquelle les jeunes – garçons ou filles – apprennent les arts martiaux et/ou suivent des enseignement philosophiques et mystiques, c’est la pratique du kanuragan couramment répandue à Java.

La vie est ainsi conçue comme « s’arrêter juste le temps de se désaltérer » (Urip iku mung mampir ngombé). Cette conception implique un état d’esprit particulièrement éveillé, attentif et positif que la personne javanaise peut entretenir au travers d’une ascèse personnelle rythmée par la commémoration de son jour de naissance, son weton, qui retombe tous les 35 jours, et lors de laquelle celui ou celle qui le désire jeûne et médite pour augmenter sa concentration et faciliter les entreprises en cours qui lui tiennent à cœur. Certains étudiants se préparent ainsi en vue de passer un examen. Un amoureux peut ainsi augmenter sa concentration pour trouver l’âme sœur ou convaincre celle-ci. Une mère inquiète peut intensifier ses prières pour aider ses enfants. Un commerçant peut prier pour que son commerce soit plus florissant, etc.

Les personnes voulant approfondir le sens de l’« origine et du devenir de l’être » (Sangkan paraning dumadi) suivent les enseignements et techniques spirituelles ou ascétiques d’un maître, un sesepuh, ou bien d’une école de mystique (aliran kebatinan). Ces écoles reprennent les principaux traits du kejawan et y introduisent parfois des enseignements et des pratiques complémentaires issues de l’islam, du soufisme, de la théosophie ou du christianisme.

En ce qui concerne les rituels communautaires, outre les cérémonies de culte aux esprits protecteurs du royaume, les labuhan, organisées par le palais royal, ils sont en grande partie liés à la culture du riz. C’est notamment le cas de la cérémonie de nettoyage de village (bersih désa). Des prières y sont prononcées à tour de rôle par le responsable religieux (musulman) local, le modin, et par le gardien des kramatan ou resan, lieux de cultes consacrés aux esprits protecteurs du village, les dhanyang.

La pureté elle-même ne doit pas surpasser les autres composantes sous peine de nuire à l’équilibre interne de la personne : trop de pureté (de renoncement ascétique) peut se traduire par l’abandon de ses obligations familiales et sociales, ou encore par de l’intolérance religieuse (vouloir imposer sa religion comme étant la meilleure).

On voit donc que l’on a ici un ensemble de conceptions desquelles l’islam participe. Tout être humain y trouve un rôle à jouer dans l’équilibre social et cosmique, qu’il en soit conscient ou non, et ce, quelle que soit la tendance dominante de son caractère puisque toutes les tendances y sont inclues de façon complémentaire.

La politique expansive du monarque vers la côte nord, vers l’est et même vers l’ouest, est reprise par son petit-fils, le sultan Agung Hanyokrokusumo (1613-1646). Celui-ci officialise l’islam mais maintient cette religion subordonnée aux cultes locaux, en particulier ceux qui sont consacrés aux esprits protecteurs du royaume tels Ratu Kidul.

C’est ainsi que le palais royal organise régulièrement jusqu’à aujourd’hui des cérémonies en l’honneur des principaux esprits protecteurs du royaume et en particulier de Ratu Kidul à qui il consacre des offrandes jetées à la mer.

En parallèle, les conceptions monistes soufies suivant lesquelles la création, l’être humain et Dieu ne font qu’un pénètrent aussi l’archipel et notamment Java convergeant avec la notion de délivrance (moksa) des pratiques hindo-bouddhistes.

En parallèle, suite aux limites qu’il a imposées vis-à-vis de l’islam en exprimant clairement que la javanité doit primer avant toute chose, une opposition marquée s’établit entre le royaume du Centre et les chefs religieux musulmans. Cette opposition va connaître son paroxysme avec le massacre de meneurs et de leurs suivants, près de 6 000 personnes en tout, sous Amangkurat I, le successeur de Sultan Agung.

Modifié par Wallaby
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31 mai 2020.

La devise de l'Indonésie, Bhinneka Tunggal Ika, équivalent du e pluribus unum (unis dans la diversité) des Américains, est tirée d'un poème datant du royaume de Majapahit (1292–1527). Universitaire singapourien, le présentateur illustre par l'archéologie, par le folklore, une leçon d'éducation civique alignée sur l'idéologie officielle.

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